C'est samedi et je n'avais rien à faire. Généralement, je boss, mais là mon patron avait décidé de me donner un jour de conger. Sauf qu'on était samedi et que le bar serait surement bondé ce soir. Mon patron n'y avait surement pas pensé, et moi, en bonne employé, j'allais le laissé se démerder avec tous ça. J'étais assise à la terrasse d'un café, quand le serveur m'apporta ma bière. Mon regard fut attiré, par la brochure que tenait des touristes anglais, une brochure sur le Louvre. Après toute ces années a Paris, je crois n'y être jamais allé. Une grosse erreur de ma part. Quand on me regarde on ne peut pas le deviner, mais l'art m’intéresse beaucoup. Tous ce qu'on peut exprimer avec une photo, une peinture ou une sculpture, c'est impressionnant.
Une fois ma bière finis, je me dirigeais vers le Louvre et me posta dans la file. Je piétinais d'impatience, l'attente était interminable. Enfin, après quarante cinq minutes d'attente, j'étais rentré dans le monument. Sachant pertinemment que je ne pourrais visiter tous le musée en une journée, je décidais d'aller voir la Joconde plus tard, une fois que tout le monde sera partis. Pour l'instant je me dirigeais vers le 1er étage, pour voir les antiquités égyptiennes et grecques. Je me penchais pour voir les momies, qui étaient quand même super bien conservé, quand quelqu'un me donne un coup dans les côtes. Mais pour une fois, en dépit de mon tempérament colérique, je réussis à ne pas m'énerver. "Vous pourriez vous excusez au moins." marmonnais-je. J'étais polie en plus, un jour a marqué d'une croix blanche !

Je ne suis pas une grande fan de musée, mais j'ai entendu parler d'un magnifique tableau d'une danseuse et tout ce qui touche à la danse me parle et comme le musée est ouvert la nuit, j'ai enfin la chance de prendre le temps de m'y rendre. Après un entraînement intensif, je prends une douche rapide et attache mes cheveux dans un gros chignon, histoire de pas attraper trop froid. J'enfile un cache-cœur au dessus de ma tenue et prends la route jusqu'au musée du Louvre où je dois patienter presque une demi heure pour pouvoir enfin rentrer. Maintenant, il faut trouver le tableau que je cherche, sachant que d'après le guide qui parle en anglais, surement avec un groupe étranger, qui est en train de dire que le musée compte pas moins de 35 000 œuvres. Je marche d’abord un peu au hasard, me retrouvant alors dans l'étage réservé aux momies en tout genre. Ça m'effraye presque un peu de me trouver là, alors je me recule, mais là je me rends pas compte que je viens de donner un coup à quelqu'un, il y a tellement de monde ici. J'entends cependant quelqu'un se mettre à rouspéter et je me retourne, voyant une jeune femme qui me fixe, attendant des excuses. « Pardonnez-moi, c'est juste que je trouve cette étage horriblement sinistre. » J'ai surement dû être traumatisé par le film la nuit au musée avec Ben Stiller, ça ne serait pas surprenant. Puis me rendant compte de la brochure qu'elle tient à la main, je lui saute littéralement dessus pour qu'elle me vienne en aide. « Vous ne seriez pas où se trouve la peinture avec une danseuse dessus. » C'est clair que ça ne doit pas vraiment aider dit comme ça, mais j'ai pas pris le temps de me renseigner sur le nom du peintre et ni celui du tableau.

Il venait régulièrement au Louvre, l'art l'intéressait depuis un moment et il était toujours curieux de voir les nouvelles expositions. C'était d'ailleurs ce qu'il appréciait le plus à Paris avec les nombreux théâtres, les musées. Ce soir c'était la nuit des musées et il avait l'habitude d'aller faire un tour au Louvre pour revoir ses classiques, il y avait du monde et ça n'avait rien d'étonnant.. Après trente minutes dans la queue, il entra enfin dans le Louvre et monta au premier étage. L'antiquité était de loin une des périodes qu'il préférait le plus. Oui, il aurait bien aimé être un soldat romain combattant pour l'honneur de son pays; c'était au temps où les hommes savaient encore faire la guerre et où ils ne se contentaient pas d'envoyer des bombes sur les autres... Il arriva au premier et c'est alors qu'il crû apercevoir plus loin cette chère Angeny. Raphaël fronça les sourcils, un peu étonné de la voir ici et s'avança, passant entre les gens pour la rejoindre. Il s'arrêta à deux pas d'elle et fut amusé de la voir pesté contre une autre nana qui venait de la bousculer. C'était une asiatique, sûrement une touriste. Celle ci, dans un très bon français s'adressa à Angeny pour lui demander où se trouvait un certain tableau avec une danseuse et Raphaël s'approcha un peu plus, tirant son ami par le coude pour qu'elle se retourne. " Tu vas me frapper si j'te bouscule ? " lui lança-t-il sur un ton léger avant de regarder la "touriste" puis Angeny, puis la "touriste" " Heu... ching chang choung ? Tableau danseuse pas ici " articula-t-il en imitant un accent chinois abominable. Il prit un air très sérieux et lui offrit un adorable sourire innocent avant de regarder Angeny " Je parle trop bien chinois t'as vu ? "

Alors que j'essaye de m'excuser du mieux que je peux pour avoir bousculé la jeune femme, un garçon s'immisce entre nous pour bousculer la jeune femme, bien que c'est fait volontairement contrairement à moi et j'attends sagement alors qu'il se parle, car peut être elle qu'elle sait bien où il se trouve ce tableau, sauf que le garçon tout tatoué me regarde et commence à imiter d'une manière très caricaturale un accent asiatique en disant ensuite tout fière de lui qu'il imite bien l'accent chinois et là, je perds radicalement mon sourire. C'est qu'il se doit drôle en plus celui-là. « Premièrement je suis vietnamienne et non chinoise. Et, ensuite, je suis née en France, je parle donc aussi bien le français que toi, voir même plus. » Et je me rends compte que j'ai haussé la voix assez forte pour que le gardien me lance un regard noir, je me fais alors toute petite, moi qui ne suit déjà pas bien grande. Je m'énerve souvent lorsqu'on se permets de se moquer de mes origines, car c'est bien sûr l'une de mes plus grandes fierté, du coup j'envoie un regard plein de sous-entendu au fameux inconnu qui sans le faire surement exprès, ma vexée. Prête à m'éloigner de deux jeunes personnes, la jeune femme reprends la parole d'une manière très douce me disant que je n'étais pas à l'étage qu'il fallait -comme je me doutais- mais qu'elle pouvait me faire montrer, alors là, je retrouve illico mon sourire. « Sérieux ? Merci beaucoup, j'avais vraiment envie de voir ce tableau. » puis je regarde alors le type qui se trouve derrière elle et me souvient qu'elle a utilisé le mot 'on' ce qui désigne donc par la même occasion le garçon. « Seulement, promets-moi qui ne fera plus de blague vaseuse. » puis comme réponse au regard qu'il dirige vers moi, je lui tire la langue comme une vraie gosse, retrouvant mon sourire grâce à brunette. « Je suis Lilou. » C'est tout de même la moindre des choses de se présenter.

« Premièrement je suis vietnamienne et non chinoise. Et, ensuite, je suis née en France, je parle donc aussi bien le français que toi, voir même plus. » la nana, apparemment loin d'être une touriste, hausse un peu le ton et Raphaël lève les yeux au ciel, plutôt amusé qu'elle rouspète après lui comme ça. Il a l'impression de se faire disputer par sa mère et il trouve ça plutôt drôle. Ca l'amuse oui. Il a tendance à ne pas prendre les choses au sérieux. Angeny décide alors de jouer les enfants de coeur et d'aider la petite vietnamienne perdue dans le Louvre afin de lui montrer le dit-tableau, avec la dite-danseuse et la nouvelle copine d'Ange qui elle aussi se croit plutôt marrante lui demande de promettre que Raphaël ne fera plus de blagues. Elle lui tire la langue et il arque un sourcil avant de glisser les mains dans ses poches. La fille se présente, elle s'appelle Lilou et Raphaël hésite un instant à les laisser entre fille parce qu'il sait d'avance qu'elles vont aller voir un tableau avec une danseuse, et qu'elles vont donc commencer à parler de danse et de trucs de filles, des trucs qu'il n'a absolument pas envie d'entendre et il se dit qu'il ferait mieux d'aller voir les tableaux sur la révolution française. D'un autre côté, maintenant qu'il a pu voir Angeny, il a pas envie de la lâcher parce qu'il sait qu'il risque de la perdre dans le musée et s'il veut boire un verre avec elle plus tard. « Je vous suis. Et moi c'est Raphaël. » dit-il avant de poser ses mains sur les épaules d'Angeny afin de la guider et de la suivre en direction de... Dieu sait où.. Voir le super tableau de la danseuse. « On va voir la révolution française aprèèèèès ? » demanda-t-il alors sur un ton enfantin, comme un gamin pourrait demander à ses parents si " on est bientôt arrivéééé? "