Sujet: ► mini intrigue, groupe 10. Jeu 27 Juin - 17:47
et là, c'est le drame...
Vous connaissez mémé Jean-Paulette ? Non ? Eh bien ça n'est pas grave, vous êtes tous invités à ses 110 ans, dans une salle des fêtes pourries de Val-de-Marne. Et il est certain que mémé Jean-Paulette aura le droit à du champagne et autres alcools en tous genre parce que, quand même, 110 ans ça s'fête ! Alors vous arrivez et vous êtes placés à la table des enfants. Joséphine est donc collée contre un garnement de 7 ans qui aime beaucoup mettre les doigts dans son nez pour ensuite étaler ce qu'il y trouve sur la manche de celle-ci, le plus discrètement possible. En face de Joséphine, Bébé est affublée des odeurs dégagées par le benjamin de la bande de gamins, qui a manifestement une couche pleine et qui ne peut s'empêcher de balancer de la nourriture (chips et jambon agrémenté, évidemment, de ketchup) sur les autres. Et bon appétit bien sûr !
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Sujet: Re: ► mini intrigue, groupe 10. Jeu 27 Juin - 18:19
(pourquoi j'me tape le gosse qui pue -dis comme ça, ça fait pédo- ? parce que vous êtes jaloux que moi je sente bon, nah.)
paulette. jean. jean-paulette. voilà qu'elle décortique son prénom avec appréhension. déjà à ses yeux, se forment quelques oripeaux, d'odeur d'outre-tombe et les vestiges de l'ancien-temps. la môme bébé se remémore l'horreur de la vieillesse, qu'elle a vue se faner de yeux candides, qu'elle possédât jadis. glissé dans une combinaison sombre, ouverte jusqu'au nombril, dévoilant dans un jeu de transparence déroutant, le corps candide, sous ses airs de malice -elle vous glisse à l'oreille qu'american apparel fait de merveilles. si la perversion guide, votre entier, votre cœur, vous serrez invité à deviner sa maigre poitrine dansante, légèrement, sous l'étole discrète. vos pulsions, grand bien vous en face, ne seraient qu'avorter par la barrière de discrets sous-vêtements, dont vous regrettez amèrement la présence. vous trouverez, baladant votre regard inquisiteur sur sa silhouette, tout un anachronisme à cette paire de bensimon, en toile blanche, usées dans l'âme. rien d'autre sur elle, que quelques gouttes du numéro cinq. belle voleuse qu'elle fait! alors qu'elle s'attable aux côtés, faute de place, d'un morveux aux projectiles ravageurs - et à la puanteur pas mal non plus, il faut l'avouer - vous ne pouvez vous détourner de ses lèvres carmins, de ses cheveux blonds froissés, raie au milieu. car vous avez envie d'en parcourir une, de raie. elle s'installe un peu mieux, et vous dit merde du regard. elle vous offense, se défend. la môme bébé vous dit sans motif, seulement avec ses yeux, que vaut mieux pas lui parler.
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Sujet: Re: ► mini intrigue, groupe 10. Sam 6 Juil - 10:18
Quand Aliénor a reçu cette invitation, ce qui l'a décidée à accepter, c'est qu'elle pensait pouvoir observer de près un être humain si âgé. Au final, Mémé Jean-Paulette est de l'autre côté de la salle, on ne voit rien d'elle, et on est entouré d'une marmaille qui braille. Mais Aliénor est une personne positive, et aujourd'hui elle a décidé qu'elle adore les gosses. Elle essaie d'expliquer à un petit blond que les couverts sont là pour manger, pas pour les enfoncer dans le ventre dodue de la voisine. Quand elle se reçoit un projectile en pleine figure, cependant, la petite blonde ne peut retenir un soupir d'agacement, et elle se désintéresse des enfants. Elle ignore. Elle regarde ce qu'il y a d'autre pour capter son attention, et elle tombe sur un sublime décolleté. Il faut avouer que c'est inattendu, et pour le moins déconcertant. De sa petite taille, Aliénor a le regard à la hauteur des seins, de manière générale. Ca, elle a l'habitude. Mais tourner la tête et atterir sur cette peau a demi-dénudée et si pudique à la fois, sur ce morceau de soutien-gorge provoquant, ça la surprend. Au point qu'elle continue à fixer le décolleté jusqu'à se rendre compte de ce qu'elle fait. D'un coup, le sang lui monte aux joues et elle détourne les yeux si vite qu'elle en est étourdie. Elle fait semblant de gronder un enfant, elle essaie de reprendre ses esprits, elle jette un œil vers le décolleté, se détourne, essaie de viser plus haut et regarde. Une chevelure blonde et un visage mutin. Ne pas la fixer, surtout, ne pas la fixer. La jeune fille aide une petite à manger et tente de chasser le décolleté de son esprit.
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Sujet: Re: ► mini intrigue, groupe 10. Dim 7 Juil - 2:32
Étrange. Bien étrange, même ; mais tu as souri, un peu, lorsque tu as trouvé les lettres. Les lettres du vieux Joachim, autrefois ici, et de Jean-Paulette ; une à une, voilà comment tu les as lu, là, juste là, les mains tâchées de farines et d'oeuf. Tu les as sali un peu, en effaçant quelques mots, certains baignant dans le café. Peu importe. Il y eu un sourire sur tes lèvres, au courant de la soirée, et puis toutes les suivantes, lorsque tu as lu ces lettres ; elles ont portés ton coeur, peut-être, et tu as eu l'impression de les connaitre. Tu t'es dit, de par leur vieille plume, qu'ils étaient certainement mort; des amis d'autrefois, amants peut-être, qui sait. Ça t'a ému ; toi le grand costaud, tu as été ému par des mots d'un autre époque. Qu'importe. Tu as reniflé sans grâce, et puis tu as enfoui le tout quelque part, pour oublier. Mais les choses ont décidées; elles ont décidés de ne pas t'épargner. Alors, une lettre est arrivée. Une invitation doucement dessinée, douloureusement dévoilée. De Jean-Paulette à Joachim. Un autre Joachim, pas toi, un mort-vivant, peut-être, déjà sous terre depuis quelques mois. Mais la vieillesse a oublié, et toi, tu t'es senti appelé. Tu t'es senti appelé, alors comme ça, mal habillé, tu t'es pointé. Une envie de fuir Derp au fond des tripes, peut-être, et puis de connaitre la Jean-Paulette, aussi. Alors tu es là ; juste là, près des enfants, avec deux beautés. Il est mentir de dire que tu ne les dévisages pas ; en fait, tu les observes attentivement, n'écoutant même pas le ketchup qui épouse ta peau, qui caresse tes pores et bouffe la propreté de tes vêtements. Tu grognes, distinctement, l'esprit toujours épris, les yeux presque vagues, observant les deux beautés. Et puis Jean-Paulette, aussi. Juste un peu, assez pour deviner ses traits, d'autrefois.
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Sujet: Re: ► mini intrigue, groupe 10. Dim 7 Juil - 13:09
les mômes. ils braillent. se meuvent, à l'encontre des bonnes manières. poussent. goutent à l'enfance, dont ils voudront s'extirper quelques années plus tard ; ne souhaitant que la reconstituer de maigres vestiges, des siècles passés. bébé les a en horreur, ces gosses. comment l'on peut souhaiter engendrer de tels cancrelats ? se questionne-t-elle alors. elle est extrémiste dans sa manière de penser, mais, qu'est-ce que cela importe ? elle se distrait d'une brise égarée, en raison de l'arrivée d'un homme. elle ne lui prête pas encore attention, perturbée par le regard insistant d'une jolie blonde. petite, mais jolie. c'est indéniable, convient la môme orageuse. la méconnue s'arrache à sa contemplation, le rouge au joue, l'eau à la bouche peut être. s'amuse bébé à imaginer. peut être, est-elle trop apprêtée aujourd'hui. peut être, aurait-elle du en faire moins. pourtant, ce matin, elle s'est dit qu'il fallait bien cela, après ces trois jours passé dans le métro sans le moindre change. elle en vient à haïr d'être un peu féminine. elle aimerait presque estomper tout. elle se sent ridicule. curieuse, bébé regarde le nouvel arrivant, se faisant déjà barbouillé de ketchup. c'est amusant. distrayant. par sympathie soudaine, la môme bébé lui tend une serviette, histoire qu'il soit pas trop dégueulasse. par sympathie répétée, elle engage la discussion. « vous la connaissez, la vieille ? » bébé la fixe un instant, découvre sa beauté d’antan. « elle devait être jolie, avant. » elle a un air candide. incroyablement frais, cette antiquité.
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Sujet: Re: ► mini intrigue, groupe 10. Ven 12 Juil - 1:20
La table des enfants. Si pour tout adolescent parisien moyen, repas de famille rime avec l'éternelle question du placement des invités, pour Ondine, s'asseoir à côté de mioches c'était une première. Le doux caractère de l'ex-bourgeoise est en totale contradiction avec l’atmosphère qui règne sur cette table aux airs de champs de bataille. En essayant d'éviter un projectile alimentaire, la jeune fille était tombée nez à nez avec un décolletée plongeant, un de ces décolletée qui pourrait allumer chacun des octogénaires dans la pièce. Un décolletée impérial, qui vaut le détour, comme dirait tout mâle bien averti. Quand elle regarde la deuxième fille, Ondine a honte. Avant, elle aurait pu aisément se mettre en valeur. Elle avait des fringues de créateurs et des pièces taillées sur-mesure. Mais maintenant, elle devait faire face à ces sculpturales beautés uniquement vêtue d'une robe délavée. Pathétiquement narcissique. La blonde baissa la tête imperceptiblement, se demandant au final, pourquoi Félix et Théo tolérait une telle erreur de la nature. Avec toutes ces filles qui peuplent Paris (et le Val-De-Marne) ils n'auraient aucun mal à trouver une fille plus belle, plus charismatique. Moins Ondine. Plus normale. Un coup d’œil rapide vers les autres tables lui fit envier le sort des autres convives. Pas qu'elle ai voulu être assise à côté de la mémé gâteuse qui l'avait invitée, mais elle aurait au moins voulu être autre part. Au mieux, ne pas être là du tout. Alors qu'elle veut ouvrir la bouche pour parler, elle en oublie l'agitation autour d'elle et a droit au privilège d'être baptisée de jus de fruit par une morveuse de six piges. Excédée, sa langue se délie et donne naissance à une série de jurons qui glace l'insolente arroseuse. Ondine un, le monde zéro.