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 « It's holding me, morphing me. » • Naël

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MessageSujet: « It's holding me, morphing me. » • Naël   « It's holding me, morphing me. » • Naël EmptyMar 15 Nov - 11:37

    naël & angeldes jours où nous saignons pour avoir ce dont nous avons besoin • my eyes are painted red. the canvas on my soul is slowly breaking down, again. today i heard the news, the stories getting old. when will we see the end ? of the days, we bleed, for what we need to forgive, forget, move on cause we've got one life to live, one love to give, one chance to keep from falling ;; I have no patience with that shit

Rude début de journée pour notre chère Angel nationale. Il n’existe pas grand monde capable de se lever à quatre heures du matin après en avoir dormi à peine une à cause des pleurs incessants de son adorable petit bout de chou. Pourtant, lorsque l’on aime, on ne compte pas. A force de se le répéter à longueur de journée, la jolie blondinette parvenait à se lever tous les matins et à enchaîner les gardes sans sourciller. Son seul regret résidait dans le fait qu’elle passe si peu de temps avec son bébé. A chaque minute de la journée, bien que l’adrénaline et le stress soient toujours au rendez-vous en vue de combler son esprit, sa fille lui manquait. Jamais elle n’aurait cru être un jour en mesure de ressentir un tel attachement pour un être aussi petit et fragile…Mais elle avait besoin d’elle. Certes, sa naissance était une surprise, et Angel ne savait pas encore comment elle faisait au juste pour joindre les deux bouts, mais elle y parvenait, tant bien que mal. Qui plus est, le fait d’avoir été maman l’avait transformée. Cela ne se voyait pas réellement à l’hôpital, puisqu’elle demeurait cette femme froide et rationnelle sur qui beaucoup d’internes comptaient, mais en dehors, elle n’était plus que l’ombre de celle qu’elle était lorsqu’elle habitait encore à New York. Pire, elle pleurait nettement plus souvent, encore secouée par la foule d’hormones toujours présente même trois mois après son accouchement, et devait user de ruses de sioux lorsque les larmes se mettaient à monter en plein hôpital. Elle avait l’impression de se cacher à longueur de journée, comme elle venait de le faire à l’instant après avoir effectué les visites des patients pré et post-op en compagnie du groupe d’internes dont elle était responsable. Sans savoir pourquoi, Angel avait passé un temps considérable dans un placard à balai à craquer sous cette pression ne lui ayant jamais posé problème auparavant. Elle n’avait en mesure de se ressaisir qu’en étant bipée par le chef de chirurgie, lui confiant un cas des plus complexes pour lequel elle aurait dû faire équipe avec un chirurgien obstétrique hélas en maladie. Comme quoi, le système français n’était pas du tout le même que celui qu’elle avait connu pour tout son internat à New York. Angel avait encore du mal à s’y faire et le fait d’avoir à prendre des choix toute seule au sujet d’une femme enceinte souffrant de graves convulsions n’était pas le challenge le plus évident auquel elle avait eu affaire. Si elle acceptait, c’était avant tout par conscience professionnelle mais également parce qu’elle ne pouvait s’empêcher de se sentir « proche » de cette patiente. Si jamais pendant sa grossesse elle avait eu à souffrir de convulsions, Angel aurait bien aimé que l’on se batte pour sa vie. Cela faisait partie du boulot de médecin, même si celui-ci pouvait très bien « déranger les consciences » parfois.

« Novak, je t’amène un poulain en externat qui réclame à être pris en charge par ta personne uniquement. »

Collins, titulaire en chirurgie viscérale. Un connard graveleux comme il en existe peu, et dont la charmante blondinette s’épargnait la compagnie douteuse dès qu’elle en avait la possibilité. Hélas, afin d’étudier au mieux les procédures dont elle allait être personnellement responsable pour sa nouvelle patiente, Angel s’était isolée à la cafétéria et n’avait de cesse de s’user les deux depuis deux bonnes heures sur ce foutu dossier, avec pour seule compagnie une tasse de café corsé. C’est à peine si elle leva les yeux dudit dossier lorsque la voix désagréable de l’un de ses « supérieurs hiérarchiques » vint lui coller un petit jeune entre les pattes. Elle n’avait pas encore vu le visage de celui-ci et pour l’instant, qui qu’il soit, il ne pouvait qu’être considéré comme un poids. Angel ne faisait pas dans le sentiment, et le fait qu’on ne la demande en tant que « professeur » était une donnée qui la surprenait toujours autant.

« Poulain, hein ? Bah qu’il s’assoit, je ne vais pas le bouffer. »

Par principe, elle n’avait aucune envie de croiser le regard de cet obsédé n’ayant de cesse de la poursuivre depuis qu’elle était arrivée. Il s’agissait peut-être de son côté insolent, de son corps aux courbes que l’on devinait divines sous sa blouse, de son beau regard d’un bleu saisissant ou bien à cause de son accent autrichien, mais quoi qu’il en soit, si Angel était une femme magnifique, elle se trouvait être la personne la plus inaccessible de tout l’hôpital. Manque de bol pour ce dragueur du dimanche…Qui incita le « poulain » qui n’était autre que Naël à s’assoir en face d’Angel en lui souhaitant bonne chance face à cette femme dragon, avant de tourner les talons sans autre forme de procès. Parfait, enfin la paix !

« Toi ?! »

Après le départ de l’autre importun, Angel avait bien évidemment levé le regard de son précieux cas chirurgical. Hélas, la surprise fut telle que son visage, précédemment impassible, se teinta d’une sorte de surprise, que dis-je, d’étonnement virulent qu’elle ne pu contrôler. Elle ne savait pas pourquoi, mais deux choses devenaient une certitude en sa présence : La première, c’est qu’il l’attirait, et que c’était hautement dangereux pour elle, surtout dans sa situation. La deuxième, c’est qu’il n’avait de cesse de vouloir être pris en charge par elle dès lors qu’il était en « stage » dans cet hôpital. Et ça aussi, c’était hautement dangereux. Angel ne pu s’empêcher de hausser un sourcil plein d’assurance, reprenant peu à peu contenance, avant de soupirer doucement. Cette fois-ci, il ne la ferait pas flancher, hors de question…C’était une professionnelle.

« Je peux savoir pourquoi tu cherches toujours à m’avoir comme prof ? Tu ne veux même pas devenir neurochirurgien, à moins que tu n’aies brusquement changé d’avis. Je n’ai pas de place pour les tire au flanc, nous le savons tous les deux, aussi je ne t’accepte qu’à une condition : Donne-moi une excellente raison de le faire. »

Sans compter que son cas méritait toute son attention…Et que sa concentration devenait presque moindre dès qu’il se trouvait dans les parages, inexplicablement.
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MessageSujet: Re: « It's holding me, morphing me. » • Naël   « It's holding me, morphing me. » • Naël EmptyJeu 17 Nov - 22:21

    Nael tournait en rond. Encore et encore. Il avait arpenté cette piéce surement une vingtaine de fois depuis qu'il s'était levé de son lit, incapable de trouver le sommeil. D'abord, il avait attendu morphée, bien sagement, les yeux fermés, tachant de faire une sorte de vide dans son esprit. Il n'y a rien de plus compliqué que de ne penser à rien car faisant cela, ce qui vous occupe les pensées revient inexorablement vous hanter. Quand Nael n'avait rien de mieux à faire, en pleine journée, il jouait du piano, il bossait ses cours de médecine, mais en pleine nuit, il n'avait rien à faire. Son appartement était situé au dernier étage d'un grand immeuble parisien situé dans le huitième arrondissement. La vue qui s'offrait à lui était plus que somptueuse : rien que pour cela, il était content de n'avoir jamais eut à chercher un seul appartement à habiter, de n'avoir jamais eut à déménager. Depuis que l'insomnie l'avait gagné, il avait multiplier les idées pour trouver le sommeil. En vain. La culpabilité faisait qu'il ne pouvait pas dormir, et celle ci ne partirait pas avant qu'il avoue à Teddy ce qu'il avait fait. Or cela signifiait la perdre, bref, Nael était dans une belle merde. Posté devant sa fenêtre, il regardait Paris dormir. Il aimait le calme de la ville, la nuit. Certaines personnes préféraient Paris sous la pluie, lui la préférait juste la nuit, à chacun ses gouts après tout. Il ne s'expliquait pas ce penchant, cet amour qu'il avait pour le monde une fois que le soleil était couché. Peut être était ce parce que celui ci révélait une autre version des gens qu'il côtoyait en temps normal, ou alors parce que la nuit faisait qu'une toute autre catégorie de personnes sortaient. La désinhibition faisait son oeuvre, le cerveau était bel et bien influencé par un facteur environnemental, malgré tout ce que les chercheurs pouvaient en dire. Certes Nael croyait en la logique, en la rationalité, mais il aimait à considéré que tout pouvait être influencé et que rien ne restait continuellement le même. Pourquoi avoir choisi la médecine? Apres tout, les sciences n'étaient pas ce en quoi il excellait, mais il le devait; il se le devait. Un cancer avait emporté sa mére, et ne rien pouvoir faire contre cette maladie qui avait emporté petit à petit un des êtres qui étaient le plus cher à son coeur l'avait anéanti. Alors, il avait décidé qu'il deviendrait médecin, peu importe la spécialité tant que sauver des vies était possible. Et apres, il s'était mis à se droguer, mais cela est une toute autre partie de l'histoire. Une partie bien plus sombre, mais surtout une partie qui, si quelqu'un l'apprenait dans sa fac ou à l’hôpital universitaire, pourrait juste anéantir tous ses rêves de carrière. C'était en partie cela qui l’empêchait de dormir la nuit parce qu'au final, tout était emmêlé. Ses problèmes, si on avait choisi de les dessiner, ressemblaient à un gros sac de noeuds indémêlable et son esprit passait chaque nuit à essayer de résoudre cette équation des plus impossibles. Le seul bon coté au fait de ne pas dormir était qu'il avait appris à faire un café digne de ce nom.
    Le lendemain matin avait été difficile : se lever alors qu'on avait dormi en tout et pour tout quarante cinq minutes était une expérience de vie. Mais Nael refusait parfaitement de se montrer paresseux ou de donner à quelqu'un la chance de l'exclure du programme de médecine. Il avait mérité sa place, arrêté la drogue, il devait donc rester, peu importe les heures de sommeil qu'il lui manquerait. Dans le taxi qui l’emmenait à l’hôpital universitaire, les bras de Morphée l'appelait mais il y résister, la nicotine et la caféine faisaient leur effet respectifs. Heureusement que ces deux drogues douces existaient. Le regard normalement clair du jeune homme était un peu terne mais peu à peu, il se réveillait. Cependant, il ne comprenait toujours pas le sens des paroles que tentait de lui adressé le conducteur indien du taxi dans lequel il se trouvait.

    «  Lefebvre, avec Collins ». Un soupir s'échappa des lèvres fines du jeune homme. Il n'avait aucune envie d'être avec cet abruti de premiére. Le premier jugement qu'il faisait sur les gens étaient en général le bon, et avec ce médecin là, il avait vite compris à qui, ou plutot à quoi, il avait à faire. En somme, à un abritu qui prenait les externes non pas pour des gens qui étaient là pour apprendre mais pour des machines à taper ses rapports. Or de question que Nael fasse cela, il avait déjà passé trop de temps à explorer les étendues du web au lieu de dormir. Au lieu du «  Sérieusement? » qu'il aurait aimé placé quand on lui avait dit à qui il était assigné pour la journée, il avait usé de ses meilleurs talents de comédien réveillé pour espérer changer de résident, jetant au passage un coup d'oeil sur le tableau des présents pour s'assurer la meilleure journée possible. «  Excusez moi, il y a des points que j'aimerai revoir en neuro, est ce qu'exceptionnellement je pourrais aller avec le docteur Novak s'il vous plait? ». Un s'il vous plait et un sourire de Nael, c'était plus qu'il n'en avait fallu à Eve pour mordre dans cette maudite pomme.

    Nael n'était pas comme la majorité de ses camarades étudiants en médecine, il n'était pas détaché, quasiment déconnecté du monde réel et plonger dans des manuels. Il avait besoin de rapports humain, d'autant de psychologie que de physiologie et c'était pour cela qu'en voyant le nom de Novak affiché au tableau, il avait réprimé une sorte de sourire en se mordant la lèvre inférieure. Cette femme était très compétente, plus que nombre de ses confrères, mais plus que cela, elle savait intéressé le jeune homme trop désabusé et limite nihiliste qu'était Nael. Mais plus que cela, il avait pour elle cette forme d'attirance qu'il réprouvait au possible. Alors pourquoi aller avec elle aujourd'hui? Peut être parce que resister à la tentation est un jeu auquel le jeune homme était assez habitué de jouer depuis qu'il avait arrêté la drogue, et parce qu'avec elle, il était sur de passer une journée intéressante, passionnante peut être, et qui lui permettrait de dormir le soir. Ou pas. Disons que fuir Collins était un objectif majeur aussi. Le jeune homme était resté en retrait durant toute la conversation entre les médecins, perdant ses pensées dans autre chose que dans les commentaires qu'ils pouvaient faire. Faire bonne impression constamment et à tout le monde n'était pas l'objectif principal du lyonnais, bien loin de là. Il refit surface quand la jeune femme lui adressa un «  Toi? » qui semblait en dire bien plus que ce simple mot en disait d'habitude. Son visage perdit sa contenance, et on distinguait alors plus en elle la femme que le médecin. Nael était très observateur, en fait, il l'avait toujours été. Le seul problème était qu'il ne savait jamais comment interpréter ces observations, l'âme humaine restait un mystére pour lui. Il ne répondit rien, se contentant de scruter son visage à la recherche de surprise positive ou négative, sans jamais pouvoir se décider. Elle enchaina rapidement, posant tellement de question à la fois que l'esprit de Nael dut s'accrocher pour toutes les retenir, et surtout y répondre, ne voulant sous aucun prétexte devoir retourner avec l'autre médecin.

    «  Ne le prend pas personnellement, je voulais fuir la paperasserie de Collins... Et puis en fait si, prend le personnellement, c'est avec toi que j'ai le plus appris, et ce n'est pas que je ne m'interesse pas à la neuro, j'ai juste pas encore décidé. J'ai envie d'apprendre, et je sais que tu es bien plus pédagogue que nombre de tes collégues. De plus, j'ai deux autres talents : je suis observateur et très bon faiseur de café, or, tu as l'air d'en avoir besoin. »

    Clairement, tout ce barratin ne voulait dire qu'une chose : garde moi s'il te plait. Les yeux fixés dans ceux de la médecin, il se rendait compte à quel point la chimie n'était pas qu'une matière scolaire, à quel point elle pouvait se trouver entre deux êtres, même si ceux ci ne le souhaitaient pas explicitement.
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MessageSujet: Re: « It's holding me, morphing me. » • Naël   « It's holding me, morphing me. » • Naël EmptyVen 18 Nov - 15:33

    naël & angeldes jours où nous saignons pour avoir ce dont nous avons besoin • my eyes are painted red. the canvas on my soul is slowly breaking down, again. today i heard the news, the stories getting old. when will we see the end ? of the days, we bleed, for what we need to forgive, forget, move on cause we've got one life to live, one love to give, one chance to keep from falling ;; I have no patience with that shit

Le fait qu’il ne se permette de la tutoyer aurait très bien pu mettre la puce à l’oreille d’Angel quant à la réciprocité évidente de leur attirance physique. Mais si beaucoup d’autres chirurgiens étaient à cheval sur le vouvoiement et autres marques de politesse, la charmante blondinette s’en moquait. Pire, elle préférait des internes et externes motivés et compétents plutôt que des traîne-savates débordant de politesse. Elle n’en dirait jamais mot, mais elle appréciait l’efficacité de Nael. Il était presque inspirant et loin d’elle l’envie de le dégoûter. D’autant qu’un mince sourire amusé se dessina bientôt contre ses lèvres à l’entente de la raison pour laquelle son choix s’était dirigé vers elle : Evidemment, il voulait échapper à Collins et son amour de la paperasse ! Cette invention de sadiques que la jeune femme ne faisait qu’en cas d’urgence. En général, elle se cantonnait à l’essentiel en se coltinant ladite paperasse au fur et à mesure. Hors de question de crouler sous les papiers et de n’en voir le bout qu’après une semaine d’effort. De même, Angel n’était pas du tout coutumière du réflexe consistant à envoyer les externes à la machine à café…Elle fronça donc les sourcils lorsqu’il lui proposa ses services en la matière. Pour qui la prenait-il ? Avait-elle réellement une tête de tortionnaire de cet ordre ? Etre exigeante faisait partie de son mode de fonctionnement, certes, mais ce n’était pas pour cela qu’elle avait la moindre intention de le traiter comme un vulgaire esclave. « Tu n’es pas là pour perdre ton temps à faire du café » rétorqua-t-elle froidement. Non pas qu’elle doute de ses talents en la matière, mais pour l’instant elle partait du principe que la vie de sa patiente était nettement plus importante. C’est la raison pour laquelle elle se leva brusquement de sa chaise, fermant brutalement son dossier avant de le prendre en main et de devancer Nael : Il était temps d’agir. « Je bouge, tu bouges, allez amène-toi ! » Durant cette semaine qu’ils allaient certainement passer ensemble nuit et jour, surtout en cas de garde, Nael allait devoir être son ombre. Il fallait qu’il se mette à bouger comme elle, penser comme elle, aller jusqu’à réagir de la même façon. Ils se dirigèrent de concert jusqu’au premier ascenseur venu et une fois ensemble à l’intérieur, le sentiment qui n’avait de cesse de la secouer depuis l’entrée en scène du jeune homme ne fit que s’intensifier. Il fallait croire que cette petite boîte insignifiante et réduite soit facilement synonyme de pulsion passionnée…Non pas qu’Angel ait la moindre envie d’y céder, mais elle s’était soudainement crispée, levant de temps à autre les yeux au ciel en désespérant que l’ascenseur n’aille pas plus vite. C’est à peine si elle ne bénit pas le fait que celui-ci ne s’arrête au deuxième étage, laissant pénétrer le chef de chirurgie qu’elle avait désormais tant l’habitude de côtoyer. Le silence précédemment pesant dans la pièce se rompit au moment même où le chef salua les deux nouveaux acolytes. Hélas, ce qu’Angel ne pouvait pas prévoir, c’est qu’il se mettrait à lui parler d’un nouveau titulaire en chirurgie viscérale. Il n’y avait strictement rien de glamour dans cette discipline et pour son cas personnel, ladite discipline collait aisément de l’urticaire à Angel. La raison ? Le fait d’avoir eu la faiblesse de coucher avec un titulaire ayant choisi cette spécialité. Le même titulaire qui venait tout juste d’être embauché par le chef, nouvelle qui manqua de faire s’étrangler la blondinette avec sa salive. Elle écarquilla soudainement les yeux, incrédule, non sans se pincer violemment le bras droit pour se persuader de ne pas être en plein cauchemar. Si jamais on apprenait que le père de sa fille de trois mois venait d’être embauché, ce serait une catastrophe…Et Angel tenait à sa carrière, bien que son adorable petit bout passe toujours avant.

« Vous plaisantez ? Le fait que je parle anglais ne me donne pas la moindre envie de traiter avec ce…Titulaire ! Il est grossier et arrogant. Ce sont les défauts de beaucoup de chirurgiens mais il remporte sans problème la palme, croyez-moi, je l’ai suffisamment côtoyé pendant mon internat. »

En d’autres termes, il n’était pas question qu’elle ne le croise, ne lui accorde le moindre regard ni ne lui adresse la parole. Evidemment, le chef de chirurgie eut tôt fait de lui demander la raison d’une telle réticence, et Angel ne fit que se crisper plus encore. A ce rythme là, elle risquait l’ulcère à force de s’en faire pour ce petit secret qu’elle avait si bien gardé jusqu’à lors…Etre considérée comme une maman n’était pas son but. Elle ne voulait pas que sa vie privée soit livrée en pâture aux fauves en quête de ragots ni que ses compétences ne soient mises en doute par les hormones la secouant encore, même trois mois après l’accouchement. Il fallait que son esprit reste clair…D’autant que le titulaire s’était dépêché de la laisser se débrouiller à l’annonce de sa grossesse.

« Je saurais être professionnelle, comptez sur moi. »

Il fallait qu’elle abdique et qu’elle sauve la face, du moins jusqu’à ce que son chef de chirurgie ne quitte l’ascenseur à un étage. Mais une fois qu’elle fut à nouveau seule avec Nael, cette nouvelle eut comme l’effet d’une bombe sur sa personne. Alors qu’elle avait pour habitude de garder ses nerfs quelques soient les circonstances, voilà qu’elle soupirait à de nombreuses reprises, se frottait nerveusement la nuque et n’avait de cesse de se mordre la lèvre inférieure. Il fallait qu’elle se reprenne…Ce fut un simple regard lancé au jeune homme qui l’en fit prendre conscience : Non seulement parce que le fait qu’il ne la voit dans un tel état de nervosité la gênait, mais également parce que sa patiente n’allait pas bénéficier des meilleurs protocoles médicaux possibles si Angel ne trouvait pas le moyen de préserver son bébé.

« On va aux archives. J’ai une patiente qui souffre de convulsions inexplicables…Enceinte de vingt semaines. L’obstétricien n’est pas là aujourd’hui, du coup, on doit se démerder. Il faut qu’on trouve une solution sous cinq heures si on ne veut pas que le fœtus soit en détresse. C’est pas de café dont j’ai besoin, pour te répondre. Mais d’efficacité et de pertinence. J’espère que tu vas gérer là-dessus, c’est tout ce que je demande. »

Il n’y avait plus de politesse qui tienne, son discours était plus clair, efficace, direct. Non pas qu’elle ait l’envie de ne pas le respecter, mais plutôt le désir profond de mettre une distance semblable à une véritable Muraille de Chine entre eux. Un procédé qui pouvait s’avérer efficace afin qu’il puisse mieux juger l’urgence du cas…Qui sait, il était peut-être fait pour la neuro ? Ils n’étaient encore que dans l’ascenseur, mais Angel allait vite être fixée.
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