Ma vie n’a rien de formidable vous savez ? Je suis né le 12 janvier 1993, au environ de midi. En réalité c’est pour mes parents que ce fut dur au début. Ma mère avait à peine 18 ans lorsqu’elle est tombée enceinte. Mais heureusement mon père l’avait soutenu et tous les deux avaient décidé de me garder. Le jour de ma naissance, et celui de mon petit frère, fut le plus jour de leur vies comme ma mère me répéter si souvent. Ils me nommèrent Jeremy Théo Reynolds. Je tenais ces deux prénoms de mes arrières grands parents. Mon enfance ne fut pas si simple, ou du moins pour mes parents. Mes parents avaient dû finir leurs études tout en m’éduquant en même temps. J’avais très souvent été gardé par ma grand-mère, Théa. Je l’avais toujours adoré, elle avait été comme une seconde mère pour moi. Puis en grandissant mes parents avaient réussi à trouver de bons jobs, la situation c’était arrangé et les choses allaient bien. Je n’avais jamais manqué d’amour, mes parents m’aimant plus que tout.
Puis était arrivé l’adolescence, période plus dur pour moi. Vers l’âge de 14 ans j’avais commencé à devenir con. Vous savez l’âge bête ? Eh bien je l’avais eu puissance 10 au moins. J’avais commencé à envoyer boulet tout le temps mes parents, à faire le mur, à sortir puis surtout à courir après les filles. Encore aujourd’hui quand j’y repense je me trouve stupide. Puis avec l’adolescence était venu les premières cuites, les conneries. J’avais d’ailleurs même fini une fois au poste de police pour avoir voler une paire de lunettes de soleil. Mon père avait gueulé comme je ne l’avais jamais vu gueuler. J’avais était privé de sortir pendant des mois. Puis à l’âge de 15 ans j’avais commencé à faire du baby sitting, c’est là que j’avais rencontré Jordane, une fille de mon âge. Je l’avais rencontré lorsqu’elle était venue garder ma petite cousine chez moi. A sa rencontre j’avais commencé à me calmer, ou du moins avec elle. Avec elle j’étais gentil, attentionné, calme, drôle. Mais dès qu’elle n’était plus dans les parages je redevenais un vrai con. Je continuais de faire tourner mes parents en bourrique. J’avais arrêté mes conneries à l’âge de 17 ans seulement, à la naissance de mon petit frère, Jaxon. Je m’étais remis en question et avait réalisé que je ne voulais pas que mon frère est un exemple comme ça. J’étais donc devenu le mec que j’étais vraiment au fond de moi, celui que j’étais lorsque j’étais avec Jordane.
Avec Jordane nous étions très amis, meilleurs amis si on peut le dire. Elle avait toujours été là pour moi, même si je savais qu’elle n’avait jamais apprécié mon comportement de con. Et j’avais toujours été là pour elle. Lorsqu’elle avait perdu un de ses frères par exemple. Sans m’y attendre, passant beaucoup de temps avec elle, j’avais fini par éprouver des sentiments pour elle. Jordane avait toujours été la seule fille qui comptait réellement dans ma vie. Alors que nous étions âgés de 18 ans, elle et moi avions décidé, pour ne pas nous séparer, de partir vivre tous les deux en France. Ca fait maintenant un an que nous vivons ensemble à Paris, ensemble. On suit toujours nos études tout en bossant à côté. Mais je dois avouer que mes parents et surtout mon petit frère me manque beaucoup.