► OOH LA LA PARIS.
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 « the truth beneath the roses » (hermago)

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MessageSujet: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptySam 18 Mai - 18:27


the truth beneath the roses
Comme un choc électrique, je me levais brusquement de mon canapé. Aussi rapidement, je retournais dans ma chambre, attrapant ma veste pour quitter l'appartement en quelques minutes seulement. J'avais envie de sortir, de boire un verre, d'être un inconnu parmi la foule parisienne, de laisser retomber le travail pour passer une soirée sympathique au 114. Aux dernières nouvelles un groupe jouait ce soir et j'avais l'envie et le besoin de penser à autre chose en ces jours assez sombres. Iago, une connaissance que j'espérais oublié après son coup bas des plus désagréables, me torturait l'esprit par le simple fait de son existence. Sans nouvelles depuis quelques jours, peut-être quelques semaines, je restais indifférent en apparence même si cette situation me touchait beaucoup plus. Du jour au lendemain, il avait fuis tel mon père des décennies plus tôt. L'idiot n'avait pas compris la colère que je ressentais pour ce genre d'homme. La lâcheté me rendait colérique et son acte, aussi futile soit-il, me mettait hors de moi. Pourquoi avait-il fuis ? Pourquoi n'a-t-il même pas envoyé un sms de rupture ou tout autre moyen pouvant lui servir de support pour une séparation ? Énormément de questions me trottaient dans la tête et, ce soir, j'avais décidé de ne plus y penser, de ne plus m'acharner à comprendre et à passer à autre chose en buvant dans un bar/concert, tout en flirtant avec la gente masculine présente. Je devais me remettre en scelle et contrôler ma vie sentimentale pour sortir de cette galère. Il avait tiré un trait, j'en ferais de même cette nuit à l'aide d'un inconnu qui me servirait de tremplin.

J'arrivais au 114. Les parisiens s'étaient donné rendez-vous. Parmi le foule, je me faufilais jusqu'au bar, commande une pression pour débuter en douceur. Je jetais un regard observateur à la salle, cherchant le moindre indice pouvant m'attirer vers un homme du coin et sur ces quelques secondes de chasse, je ne remarquais rien de bien concluant jusqu'à cet instant précis où je tombais sur lui. Il était là, face à moi, à l'autre bout du bar. Je le fixais méchamment. Le regard noir que je lui portais sur le coup faisait fuir toutes personnes entrant dans mon champ de vision. C'était l'heure du règlement de compte. Je payais, empoignais mon verre et avançais d'un pas déterminé vers Iago. En cours de route, un adolescent boutonneux me percuta, s'excusa et repartit presque aussitôt une fois qu'il eut croiser mon regard. J'étais pratiquement hors de moi et ma colère s'exprimait à travers mes yeux. Je soupirais, relevant la tête dans ma direction. Disparu. Je restais plantais au milieu du bar, tournant plusieurs fois sur moi-même pour le retrouver. Je ne savais pas encore comment je réagirais mais une chose était certaine : lui et moi devions discuter. Je n'en démordrais pas et je ne lâcherais pas mon idée. Maintenant que je savais qu'il savait que j'étais là, je n'abandonnerai pas.

A l'affût, je le cherchais, en vain pour le moment mais l'un de ses amis, connaissances ou autres le trahit. « Hé, Iago, tu vas où ? » Je tournais de trois-quart et fonçais dans sa direction, accélérant mes pas pour le rejoindre le plus rapidement possible. Et alors que je l'avais juste devant moi, je lui attrapais le bras pour le retenir. « Pas la peine de fuir comme ça. Maintenant que je te tiens, je ne vais pas te lâcher aussi facilement. » Je resserrais mon emprise sur lui et le retournais violemment pour que nos regards se croisent enfin. « Tu croyais quoi ? Que j'allais te laisser t'en sortir comme ça ? C'est mal me connaître, tu sais. » Je le traînais alors dans un coin plus calme et surtout plus isolé. Je n'avais pas l'intention de lui faire du mal, du moins physiquement. Je voulais seulement des explications. Tout de suite, immédiatement. « Alors, vas-y... Expliques-moi. Maintenant que je suis là, tu n'as plus d'endroit pour te cacher... Alors confesses-toi. »


Dernière édition par Hermès S. Saint-Clair le Mer 22 Mai - 18:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyMer 22 Mai - 9:36


the truth beneath the roses

Les journées s'allongeaient et le temps se faisait de moins en moins clément. Ce début de printemps, puisque nous étions en mai, ne faisait rien pour arranger le moral du jeune brancardier. La pluie, les nuages, la température, tout était mis en œuvre pour plomber plus l'humeur du jeune Kopovic qui ne voyait plus le bout de ce long tunnel dans lequel il avait entrepris d'avancer depuis qu'il avait découvert cette vérité. En réalité, il ne s'agissait là que d'un énième coup du sort. La vie était une p*te, ça, il le savait depuis toujours. Mais cette fois-ci, il devait admettre qu'elle avait frappé fort en lui balançant en pleine gueule l'immonde constat que l'homme dont il se sentait, à Paris, le plus proche et avec lequel il avait pour habitude de coucher et de sortir n'était autre que le demi-frère, n'était autre que la raison de sa venue en France, cinq ans plus tôt. Ouais, là, il fallait admettre que la vie (ou le hasard, peu importe) avait fait fort. Trop fort pour les épaules frêles et jeunes de Iago qui ne se voyait pas continuer à fréquenter cet homme. Pourtant, Dieu qu'il lui manquait. Son parfum, ses mots réconfortants, le timbre unique de sa voix et puis, la délicatesse de ses baisers, la tendresse de ses caresses. Tout ça, tout ça lui faisait aujourd'hui défaut. C'en était devenu trop douloureux, trop angoissant. Si bien qu'il n'avait trouvé de remède que l'alcool et les soirées… il faut avouer que Dixie l'avait bien aidé. En ces temps de crises, son ami était désormais la dernière personne sur laquelle il pouvait encore compter pour s'amuser un peu et se changer les idées. S'il savait, si seulement il se rendait compte de ce qui se jouait dans son dos, actuellement. Peut-être Iago orchestrerait-il ses ambitions différemment. Rentrer en Pologne ? Il en était hors de question. Avoir pris tant de temps pour apprendre une nouvelle langue, suivre des études et trouver une profession méritait qu'il se batte ne serait-ce qu'un petit peu pour sauver les apparences. Et puis, rentrer en Pologne, c'était avouer sa défaite, son échec. Et ce n'était pas le cas. Il était venu ici pour retrouver l'unique vestige de sa famille ; son demi-frère. Il venait de le trouver. Pouvait-il considérer le fait qu'il s'agisse d'Hermès comme un échec ? En soit, c'était trop facile de tout abandonner maintenant, mais comme réagir autrement. Il savait que les sentiments qu'il ressentait à l'égard de cet homme étaient réciproques. Il ne fallait pas avoir suivi un long cursus universitaire en psychologie pour comprendre que derrière leurs quelques soirées d'ivresses à s'enlacer et parler de tout et de rien se cachait une véritable relation de couple qu'aucun n'avait jamais voulu vraiment assumer. Peut-être n'étaient-ils pas prêts ? Mais aujourd'hui, la question n'était plus d'actualité puisqu'il s'agissait pour Iago d'éviter un maximum son demi-frère. Oui, il n'avait rien dit à Hermès et il ne comptait pas en venir aux aveux. Plus longtemps il le laisserait dans l'ignorance, plus simple il serait pour lui d'accepter leur rupture. C'était si facile.

En rentrant chez lui ce soir-là, épuisé qu'il était, il s'allongea un instant sur son divan. Capucine n'était pas à la maison et Iago s'en félicita. Il n'avait envie de voir personne, mieux encore, de parler à personne. Il profita du silence pour mettre de l'ordre dans ses idées, tâche résolument difficile. Faisant mine de somnoler quelque instant, il se redressa ensuite sur ses jambes, bien décidé à profiter de la soirée. Puisqu'il était à peine vingt-deux heures, il se dit qu'un petit tour dans un de ces pub populaires l'aiderait à retrouver le moral… Quelques vodkas et il en oublierait jusqu'à son prénom. L'ivresse était une solution si simple, si malléable. Le cœur à fleur de pot, les nerfs à vifs, il se changea rapidement. Optant pour une chemise à tons unis ouvertes jusqu'au troisième bouton, un jean taille basse délavé et déchiré à quelque endroit et des bottines brun foncé qui remontaient jusqu'à ses chevilles, il mit de l'ordre dans sa tignasse et puis quitta l'appartement, le ventre vide, les yeux hagards. En hélant un taxi, il remarqua que la pluie avait cessé de tomber et se surprit à remercier le ciel de lui offrir une soirée au temps plus clément. Emporter une veste avec lui rimait à la laisser au vestiaire, ce qui rimait aussi à débourser une certaine somme pour qu'on garde ses effets et ça, Iago préférait s'en passer. Affrontant néanmoins le froid, il quitta le taxi quelques rues plus loin et régla sa course tout en adressant au chauffer un léger sourire. L'expression on-ne-peut-plus vide de sens, il s'enfila dans le premier bar qu'il croisa ; le 114. Ce soir, le bar offrait un concert à ses invités. Une musique dont ne raffolait pas spécialement Iago mais qui servirait à couvrir son accent polonais lorsqu'il aborderait quelques personnes, le faisait ainsi passer pour un véritable parisien (et c'était tant mieux). En s'installant au bar, il se commanda une première vodka qu'il vida c*l sec. Il était tellement plus simple de commencer rapidement, plus vite il tomberait dans le déni, mieux il se porterait. Alors il enchaina un second verre, puis un troisième. Jusqu'à ce qu'une main se pose sur son épaule. « Tu bois souvent tout seul ? » « En règle général, j'préfère commencer mes soirées tout seul. Tu sais ce qu'on dit : avant la vodka, il n'y a que des cons. Après six vodkas, il n'y a que des amants. » Il adressa un sourire au jeune homme qui venait de l'aborder et avala cul sec ce nouveau verre. « Et t'en es à combien là ? » « La troisième. » Il n'avait rien besoin de rajouter, l'inconnu comprit directement ce que Iago sous-entendait. Se détachant doucement, il recula d'un petit pas sans se départir de son sourire. « Préviens moi quand tu en auras fini avec les trois autres.» « J'y manquerai pas. » « Clément. » « Iago. » et ça s'arrêtait ainsi. Seul face au comptoir, Iago commanda une quatrième vodka lorsque son regard fut happé par un visage familier.

En posant ses yeux sur la silhouette de cet homme, son visage se décomposa. Hermès ! Il eut à peine le temps d'exprimer son prénom en pensée que déjà son demi-frère le remarqua. Il n'était plus question de faire marche arrière apparemment puisqu'Hermès régla sa consommation et avança d'un pas vif en sa direction. L'estomac noué, Iago scruta les alentours en quête d'un moyen de s'échapper de ce plan foireux. L'alcool lui montait déjà à la tête et il sentait nettement la colère lui piquer les yeux. Il changeait… il se sentait changer ! Il ne pouvait parler à Hermès dans ces conditions, il ne voulait pas se montrer violent envers lui et encore moins vulgaire. Alors dès que le jeune wedding-planer se fit percuter par un inconnu, dès qu'il y eut cette petite seconde d'inattention, Iago en profita pour se faufiler dans la foule et prendre la fuite. Il aurait pu y parvenir si cet abruti du bar ne l'avait pas reconnu… « Hé Iago, tu vas où ? » Trop tard, Iago se retournait et déjà Hermès l'avait repéré. Bouillonnant à l'intérieur, il était à deux doigts d'exploser la tronche de cet inconnu mais n'en eut pas le temps. Déjà, Hermès l'attrapa par le bras et l'entraîna au loin. « Pas la peine de fuir comme ça. Maintenant que je te tiens, je ne vais pas te lâcher aussi facilement. » Iago sentit Hermès resserrer sa main sur son bras et ne put s'empêcher de laisser s'échapper un gémissement de douleur. « Tu croyais quoi ? Que j'allais te laisser t'en sortir comme ça ? C'est mal me connaître, tu sais. » Iago ne répondit rien, restant stoïque. Hermès le traina alors derrière lui, en direction d'un lieu plus calme. La boule au ventre, le jeune brancardier se laissa faire sans broncher, il n'avait pas l'habitude de voir son demi-frère aussi énervé, aussi agacé. « Alors, vas-y... Expliques-moi. Maintenant que je suis là, tu n'as plus d'endroit pour te cacher... Alors confesses-toi. » Ils restèrent alors un instant dans un silence profond. Iago n'avait pas envie de parler. En contact d'Hermès, il sentait l'enfant qu'il n'avait jamais été refaire surface. Le seul problème, c'est que l'alcool le faisait devenir une toute autre personne… Le cul entre deux chaises, il sentit les émotions se bouleverser dans sa tête et dû fermer les yeux. Le cœur au bord des lèvres, il tourna le visage un instant avant de replonger ses yeux dans ceux de son demi-frère. « Arrête Hermès. T'en fais tout un drame… » D'un mouvement brusque, il retira son bras et recula d'un pas. Il planta ses yeux dans ceux de son ancien amant sans perdre confiance en ses propos. Il ne fallait pas qu'il flanche maintenant. Quitte à briser le cœur d'Hermès, autant le faire en bonne et due forme. Il n'avait pas besoin de savoir que Iago était son demi-frère, qu'ils partageaient pratiquement le même sang et que ce qu'ils faisaient n'était pas légal… pas autorisé ! « On s'est bien amusé, on a pris du bon temps… Passe à autre chose ! » Il haussa les épaules sans trop savoir quoi rajouter sinon. « C'est la vie, c'est comme ça… Parfois tu rencontres un type, tu t'entends bien avec, tu couches avec… deux-trois fois et puis après, tu en rencontres un autre et tu tournes la page. Notre relation n'avait rien d'officiel, tu l'as dit cent fois. J'me trompe ? »
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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyMer 22 Mai - 12:21


the truth beneath the roses
Le retrouver au 114 était une véritable surprise. Le croiser dans un lieu public, un bar soit dit en passant, était devenu une habitude. C'était même là, notre marque de fabrique, pourrait-on dire, puisque nos premières rencontres furent dans les bars et par pur hasard. Ce soir, j'avais envisagé de m'amuser, de l'oublier, de passer à autre chose mais, comme pour me torturer l'esprit, Iago se retrouvait à quelques mètres de moi. Sans attendre une seconde, je le rejoignis. Il m'avait vu. J'en étais certain et il m'avait fuis. Pourtant, je réussis à l'attraper et à l'emmener dans un coin plus tranquille du bar. Là, où personne ne pourrait nous déranger. Un long silence s'installa entre nous et je ne pus cesser de le regarder, de le fixer alors qu'il fuyait justement mon regard. Avait-il peur de moi, de ma réaction ? Pourquoi semblait-il si gêné ? « Arrête Hermès. T'en fais tout un drame… » Il changea alors brusquement, se détachant de mon emprise violemment. Ces yeux, son comportement, son tempérament, tout ça m'était étrangé. J'avais l'impression de découvrir un autre homme. Son regard me tuait à petit feu. Il était si confiant que j'en étais déstabilisé. M'avait-il menti depuis le début ? Que recherchait-il ? Qu'avait-il en tête depuis notre première rencontre et nos premiers ébats ? « On s'est bien amusé, on a pris du bon temps… Passe à autre chose ! » Je connaissais l'art de la manipulation et je savais que Iago n'en avait pourtant pas usé. Il avait été sincère durant tout le long de notre courte relation.

Passer à autre chose m'était actuellement impossible tant que je n'aurais pas compris toute la subtilité de notre rupture. Son haussement d'épaule m'énerva plus qu'autre chose. Il agissait comme si tout n'avait aucune importance, comme si je ne représentais rien pour lui. Certes son taux d'alcoolémie ne devait pas arrangé la situation mais j'avais le sentiment de n'être qu'une marionnette avec laquelle il avait joué avant de me laisser tombé pour un jouet plus jeune, plus neuf et mieux entretenu. « C'est la vie, c'est comme ça… Parfois tu rencontres un type, tu t'entends bien avec, tu couches avec… deux-trois fois et puis après, tu en rencontres un autre et tu tournes la page. Notre relation n'avait rien d'officiel, tu l'as dit cent fois. J'me trompe ? » Il ne se trompait pas. Je l'avais répété des centaines de fois. Iago avait raison mais je sentais qu'il y avait encore une chose qu'il oubliait de me dire. Je voulais toutes les variables pour comprendre et ainsi le laisser tranquille comme il semblait le vouloir plus que tout. « Je n'étais donc qu'un simple type croisé dans un bar à plusieurs reprises... »Articulais-je lentement pour bien rendre compte de l'importance de chaque mot dans ma phrase. Il me tuait et je donnais alors un coup violent contre le mur face à moi. Le jeune Kopovic gagnait la partie. « J'aurais simplement aimé un peu plus de respect et de considération de ta part... A moins que la lâcheté ne fasse partie de ta personnalité. »

Je terminais alors mon verre d'un cul sec et le déposais dans un coin pour reposer mon regard sur Iago. Il était différent. Oui, il était saoule mais il agissait différemment. J'osais le regarder de plus près, prenant son visage entre mes mains. Je l'auscultais sous tous les angles car, malgré tout, j'étais inquiet. Cependant, j'essayais de ne pas être trop protecteur envers lui. Il devait comprendre que je n'allais pas lui pardonner son affront. Je méritais bien mieux qu'une rupture comme la sienne. Je rapprochais mon visage du sien, humant la douce odeur de son parfum. « Dis-le moi. Dis-moi que tu veux tout arrêter. Je suis en face de toi maintenant. Alors romps avec moi comme t'aurais dû le faire, comme tu devrais le faire. » Je plantais mes yeux bleus dans les siens, insistant ma demande par le regard. Tout devait être officiel pour que je puisse passer à autre chose comme il me le disait. « Dis-le moi et je te laisserais tranquille. »
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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyMer 22 Mai - 13:30


the truth beneath the roses

Il n'avait jamais eu aucun mal à se montrer froid et distant. En fait, il avait passé la majeure partie de sa vie à se montrer inaccessible. Il avait tenu tête à sa mère des années durant, jusqu'à ce qu'elle passe l'arme à gauche évidemment. Et puis, à l'orphelinat, il était devenu le gamin insolent qu'on lui connaît aujourd'hui. Ce mec qui n'a aucun mal à blesser par plaisir, ouais, c'était un bien triste constat que de réaliser que derrière cette image d'homme si fragile et puéril se cachait de véritables épines. Se montrer froid envers Hermès n'était donc pas un véritable problème. Tous les propos qu'il avait déblatéré en l'espace de quelques secondes avaient peut-être l'air sincères, mais ils n'étaient qu'un moyen comme un autre d'éloigner son demi-frère du périmètre de sécurité que s'imposait Iago lorsqu'il sentait gronder en lui cette envie de changer de comportement. Il vivait depuis quelques semaines avec cette curieuse impression d'avoir deux empruntes différentes… à l'image du Dr. Jekyll et de Mr Hyde, Iago sentait grandir en lui une séparation qui, petit à petit, construisait alors deux entités propres. Il changeait, il le sentait au plus profond de lui. L'alcool était l'élément déclencheur. Iago l'avait compris depuis bien longtemps… ou pas ! A vrai dire, il savait que l'influence de Dixie avait toujours joué en sa défaveur dans ce combat interne qu'il menait depuis des années. Mais récemment, il avait pris conscience qu'en buvant plus que de raison, plus qu'à l'accoutumée, il déclenchait cette transformation. Alors exit l'enfant en manque d'attention et d'affection, bonjour à l'homme invulnérable et intouchable. Le mec à la grande gueule et aux propos blessants. Il n'en fallait pas plus à Iago pour devenir ce monstre qu'on lui connaissait. Face à Hermès, se montrer aussi distant et blessant n'était pas un problème, là où ça coinçait… c'était à l'intérieur ! Comment vivre avec deux sentiments épars, si différents ? Le besoin de se réfugier dans les bras d'un homme pour lequel il ressentait une attirance déraisonnable et le besoin de protéger ce même homme d'une vérité qui les détruirait. Le perdre à tort ou à raison, telle était la question. Car le dilemme n'était pas de retrouver sa solitude mais de perdre à la fois l'homme qu'il aimait (le terme étant un peu grand, je vous l'accorde) et l'homme qui avait motivé sa venue à Paris. Et ça, c'était inacceptable ! « Je n'étais donc qu'un simple type croisé dans un bar à plusieurs reprises... » Non, il était bien plus que ça, mais l'avouer, c'était prendre le risque de vivre une relation qui n'avait aucun avenir. Le regard stoïque, Iago s'apprêtait à ouvrir la bouche lorsque le poing d'Hermès rencontra violemment le mur à leur portée. Choqué, il recula d'un pas. Hermès était-il entrain de muer en Hulk, lui aussi ? Le regard scotché sur le poing de son demi-frère, il déglutit sur place. L'alcool n'avait pas été ingurgité en quantité suffisante pour qu'il trouve le courage d'en rajouter une couche de suite. « J'aurais simplement aimé un peu plus de respect et de considération de ta part... A moins que la lâcheté ne fasse partie de ta personnalité. »

Un instant, Iago garda le silence. Que pouvait-il faire de plus désormais ? Les choses étaient-elle suffisamment claires ? L'envie de lui balancer la vérité comme on balancerait un verre d'eau en plein visage le démangeait fortement mais Iago trouva en lui la force de résister. « Tu ne me connais absolument pas Hermès, qu'est-ce qui te donne le droit de me juger comme ça ? » Il haussa un sourcil en regardant son demi-frère boire cul sec le verre qu'il avait à portée de main. Et puis, il sentit alors les deux paumes d'Hermès se poser contre ses joues, rapprochant son visage du sien… dangeureusement ! L'haleine d'Hermès s'écrasa contre les lèvres de Iago qui gardait le contrôle qu'en se forçant à ne regarder son ancien amant droit dans les yeux. Les membres tremblants, il inspira une première fois par la bouche, puis une seconde. Leur proximité le dérangeait, trop pour qu'il puisse garder son sérieux. Il n'avait plus envie que d'une chose, goûter à ses lèvres, à nouveau… goûter à ce corps exquis. « Dis-le moi. Dis-moi que tu veux tout arrêter. Je suis en face de toi maintenant. Alors romps avec moi comme t'aurais dû le faire, comme tu devrais le faire. » C'était trop difficile, beaucoup trop difficile. Iago posa ses mains sur celles d'Hermès, mais avant de pouvoir articuler ne serait-ce qu'une phrase, Hermès soupira à nouveau. « Dis-le moi et je te laisserais tranquille. » « Alors c'est tout ? » Iago ferma les yeux un instant, il sentait l'alcool se dissiper et toute cette colère disparaître. Non, non… pas maintenant. Il avait envie de céder, oui, il avait envie de se blottir contre Hermès, d'oublier le monde et ses horreurs le temps d'un baiser, le temps d'une caresse. « J'ai trop bu… Hermès ! » Il peinait à articuler ses phrases, il tournait autour du pot. Pourquoi ? Parce qu'il n'arrivait tout simplement pas à se détacher de l'homme qui était en face de lui. Moins encore à présent que l'enfant fragile qu'il avait toujours été refit surface. Enlace moi, son cœur avait envie de crier ! « Il y a trop de bruit ici, j'ai mal au crâne… ramène moi chez toi, Hermès. » Il supplia son amant du regard. Iago n'était pourtant pas dupe, ils ne pouvaient exister ensemble. Il portait en eux le même héritage, Hermès était en droit de le savoir. Alors pourquoi garder le silence ?

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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyMer 22 Mai - 15:25


the truth beneath the roses
Cezary-Iago Kopovic. Un nom que je retiendrais pour les années à venir. Il m'avait rapidement conquis avant de me quitter aussi rapidement. Sans raison. Sans explication. Mon père et lui avaient tant en commun que je retrouvais encore une fois ces sensations animant mon cœur et mes tripes. Iago était tout aussi lâche que mon paternel et je me rendais compte à quel point c'était courant de voir apparaître ce genre d'hommes. Pour travailler dans l'organisation de mariage, je connaissais parfaitement chaque situation, chaque difficulté qu'un futur couple avait. Le futur mari avait souvent des doutes et quelques fois il perdait pieds avant d'arriver à l'autel pour ces vœux. Combien de fois avais-je retrouvé une mariée en sanglots ? Combien d'hommes étaient partis sans l'annoncer, sans s'expliquer ? « Tu ne me connais absolument pas Hermès, qu'est-ce qui te donne le droit de me juger comme ça ? » Je le fixais. Ses paroles ne m'amusaient pas. J'avais énormément de raison de le juger, de me foutre de sa gueule et de lui mettre mon poing mais je ne flanchais pas. Je restais maître de mon corps, de mes mouvements. J'avais une conscience qui faisait que je n'acceptais la manière dont le jeune Kopovic m'avait jeté. A l'heure actuelle, je ne désirais qu'une seule chose. De l’honnêteté et un brin d'explication venu tout droit de sa bouche. Fini les entourloupes et les mensonges. J'étais maintenant face à lui et je n'attendais qu'un mot de sa part pour le laisser tranquille. « Alors c'est tout ? » « Oui, c'est tout. Dis-moi que tout est finis et je te laisse partir. Je ne demande rien de plus de ta part. » Je me reculais légèrement de Iago, lui laissant de l'espace pour qu'il puisse enfin m'avouer ces sentiments, pour qu'il puisse me dire que tout était bel et bien fini.

« J'ai trop bu… Hermès ! » Je soupirais, déposant une main sur la joue du jeune homme avant de glisser mes doigts dans sa chevelure. Il semblait soudainement si attendrissant, si infantile et faible que je ne comprenais pas ce retournement de situation. Que lui arrivait-il ? Se jouait-il de moi ? Pourquoi agissait-il ainsi ? Je l'observais, réfléchissant à ce changement soudain et probablement inapproprié. Comment pouvait-il changer de comportement aussi rapidement ? La seule raison qui me satisfaisait était qu'il se foutait de moi. « Il y a trop de bruit ici, j'ai mal au crâne… ramène moi chez toi, Hermès. » Ces yeux me suppliait de l'aider. Mais pouvais-je me permettre de lui venir en aide après tout ça ? Pouvais-je lui faire confiance ? Non. Il se montrait très adroit, cherchant surement à me rendre coupable de son malheur actuel. « C'est trop tard, Iago. » Lui dis-je sèchement comme pour retenir son attention. « Ton petit manège ne fonctionnera pas avec moi. Je ne sais pas si c'est dans tes habitudes d'agir comme ça... Mais, non, je ne te ramènerais pas chez moi ce soir. Je refuse d'être pris pour un idiot. Surtout par toi ! » Mettre des mots sur mon ressentis était difficile. J'aurais voulu lui hurler dessus, le frapper, l'insulter et partir comme il l'avait fait mais quelque chose me retenait. « Mon pardon ne sera pas aussi facile à obtenir, Iago. Je peux te jurer que t'as perdu toute crédibilité à mes yeux. Comment veux-tu que je te fasse confiance après tout ça, franchement ? » Je me retournais, délaissant cette aventure pour me focaliser sur une envie grandissante. « J'ai besoin d'un verre. » Je me dirigeais donc vers le bar et passais à côté du jeune Kopovic sans lui donner la moindre importance, sans lui accorder la moindre valeur. Il méritait mon indifférence et n'avait aucun droit de me la reprocher. J'ajustais simplement mes actes aux siens, refusant qu'il m'embobine comme un bon à rien. « Un double whisky sans glace, s'il vous plaît. » Je commandais ainsi ma boisson, bien plus forte que la première, et me préparait déjà à la suite de notre scène. Attrapant mon verre, je bus une première gorgée pour me donner du courage et m'habituer au goût piquant. Puis, le reste coula simplement comme si ce n'était qu'un ice tea bon marché. « Un autre. »
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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyMer 22 Mai - 16:08


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Le problème quand, comme Iago, on était atteint d'une maladie psychotique, c'était bien souvent qu'on agissait sans même s'en rendre vraiment compte. Entre Iago et Hermès, tout avait toujours été très simple jusque là. A l'époque, Iago cherchait sa famille sans savoir que l'homme qu'il avait rencontré dans un bar était le demi-frère qui lui faisait cruellement défaut. A l'époque, il ne se posait pas toutes ces questions, à l'époque, sa maladie n'était pas aussi accrue et violente. A l'époque, tout était bien plu simple. Les yeux dans les yeux, ils avaient partagé bon nombre de soirée à s'enlacer sans même se parler. Ils n'avaient eu qu'eux, l'espace d'un court instant. Ils s'appartenaient, même si rien n'était officiel. Un simple regard suffisait à comprendre qu'ils s'étaient trouvés. Et puis, la vérité avait éclaté entre les mains de Iago, provoquant en lui le même effet qu'une bombe. S'ils étaient si proches, finalement, ce n'était pas pour leur disparité mais pour ce sang qu'ils partageaient. Les interrogations avaient alors pris une place considérables dans leur relation et Iago ne s'était pas senti la force d'avouer ce qu'il se passait, préférant la fuite… puisqu'il n'y avait plus que cette solution. Il avait fuit sans même se retourner, prenant de la distance, de jour en jour, de semaine en semaine, jusqu'à ne plus donner signes de vie. Il pensait qu'Hermès comprendrait seul le message, comme un grand. Il pensait que son amant ne chercherait pas plus loin, qu'il lui laisserait le soin de mettre un terme à leur relation sans en réclamer les restes. Iago s'était trompé, il en prenait conscience ce soir. Si Hermès avait tant tenu à ne jamais mettre un terme concret sur ce qu'ils vivaient, Iago comprenait que ce qu'il avait pu ressentir à son égard était réciproque. Si ce constat aurait pu réchauffer plus d'un cœur, il assombrit d'avantages celui du jeune brancardier qui, alors, ne savait plus où donner de la tête. L'alcool ne faisant plus effet sur son corps, il sentit tous ses muscles trembler. Brusquement, il senti l'étau se resserrer autour de lui, Hermès disparaître de son champs de vision et tout se brouiller. « Ton petit manège ne fonctionnera pas avec moi. Je ne sais pas si c'est dans tes habitudes d'agir comme ça... Mais, non, je ne te ramènerais pas chez moi ce soir. Je refuse d'être pris pour un idiot. Surtout par toi ! » C'était trop tard, voilà ce que venait de balancer Hermès. Une gifle, voilà ce que prit Iago en pleine face. Les yeux mi-clos, il peina à reprendre son souffle alors que déjà son amant prenait les devants. « Mon pardon ne sera pas aussi facile à obtenir, Iago. Je peux te jurer que t'as perdu toute crédibilité à mes yeux. Comment veux-tu que je te fasse confiance après tout ça, franchement ? » Il rajoutait une couche… Iago acquiesçait sans comprendre. Le problème quand on est atteint d'une maladie dont on ne connaît pas les symptômes, c'est qu'on peine tout autant à ralentir le processus de cette dernière. Alors on abandonne rapidement la bataille et on laisse la maladie prendre le dessus.

Alors que, déjà, Hermès le quittait pour rejoindre le bar, Iago ne broncha pas. Seul dans la foule, seul parmi tant d'autres, il senti l'émotion le submerger. Comme l'enfant à qui on venait de refuser une sucrerie, comme ce garçon qu'on abandonnait dans un magasin… il sentit son estomac se tordre de douleur, ses jambes vaciller et son cerveau cogner contre ses tempes. Son sang ne fit qu'un tour, son visage se déformait alors que, déjà, un flot de larmes ininterrompues se rua sur ses joues. Ses genoux lâchèrent et Iago s'écrasa de tout son poids sur le sol… Comme l'enfant qu'on n'autorise pas à sortir, il glissa son visage entre ses mains alors que s'échappaient de ses lèvres entre-ouvertes des sons que personne n'entendait. Seul, dans la foule, il frappa une première fois le sol de la paume de sa main droite, tandis que de la main gauche, il arracha une légère touffe de cheveux au-dessus de son crâne. La douleur était insupportable, le feu lui arrachait la gorge alors qu'il s'étouffait dans ses propres sanglots. Comme perdu dans le temps, il sentit la maladie le submerger totalement alors qu'il se retrouva seul, seul face à lui, face à la déception mais surtout seul… sans Hermès ! Complètement paumé, sans repères, il n'écouta pas le bruit environnant et ne parvint à se calmer. Les larmes fusaient sur ses joues alors qu'il laissa sa poitrine s'écraser sur ses genoux repliés. En position de fœtus, il sentit le souffle lui manquait alors qu'il peina à articuler « T'as… pas l'droit… d'me faire ça. » Les yeux clos, il ne remarqua pas la foule qui se forma brusquement autour de lui, soucieuse de comprendre ce qui pouvait lui arriver. Complètement inconscient de la réalité, il ne vit pas cette meute s'approcher de lui et n'entendit pas la foule de questions dont on l'agressait, brusquement…
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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyMer 22 Mai - 19:06


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Boire pour oublier tout espoir. Boire pour réduire à néant son désespoir. Je n'étais pas la fervent pratiquant des soirées arrosés et de fins de nuits chaotiques à ne plus s'en souvenir mais, ce soir, j'avais bien l'intention de mettre un terme à cette histoire. Ce soir, je dépasserais mes limites encore une fois et j'enchainerais les verres afin d'oublier Iago, son histoire et notre séparation. Il n'était plus rien, hormis un souvenir, et ce double whisky viendrait m'aider à y voir clair. J'étais installé au bar, m'empêchant tout retour en arrière. Je ne voulais plus lui parler. Pas maintenant, pas tout de suite. Il fallait que je digère ses paroles pour me concentrer uniquement sur un fait : lui et moi, c'était fini. Je n'étais qu'un type parmi tant d'autres, qu'un coup parmi ces amants. Je devais bien voir la réalité. Je ne représentais rien à ses yeux. Tandis qu'aux miens... Non, penser à ces choses ne m'aideraient pas. Je devais me reprendre, boire une gorgée et m'amuser. Sous ses yeux si le courage m'en prenait. Pour le moment, je me retrouvais seul à boire un verre dans un bar bondé de parisiens. Je broyais du noir dans mon coin, profitant tout de même de la musique de fond pour ne pas sombrer dans mes pensées. Je me foutais désormais de tout. De Iago, du bar, de ma vie, de notre relation, de tout. Seul mon verre et le barman étaient considérés comme mes amis et personne ne pourrait venir entacher cette vision que je me faisais.

« Hey, salut, mec ! » Je ne détournais pas mon visage, levant mon verre vers le barman pour qu'il m'en resserve un troisième. Comme je l'avais dit, seul lui et mon verre comptaient pour moi. Je sentais cependant le regard insistant de cette inconnu et une fois que je pu boire une gorgée de mon whisky, je pris la parole. « T'es qui toi ? Lâches-moi et va te trouver quelqu'un d'autre à emmerder, veux-tu. » Je portais mon verre à mes lèvres et ne sentais plus le liquide traversait ma gorge. Je m'y étais habitué. C'était donc ça le petit plaisir que ces hommes d'affaire s'accordaient. Un bon verre et tout pouvait recommencer. L'autre se racla la gorge. « Quoi encore ? » Je me retournais, le regardant de la tête aux pieds avant de venir fixer mes yeux dans les siens. « Qu'est-ce que t'as ? » L'alcool commençait à faire effet. « C'est juste que y'a ton pote qui est mal en point là-bas. » M'indiqua-t-il de sa main. Je le regardais, surpris, et reprenait place face au bar. Un long silence s'en suivit. « Je n'ai pas de pote ici. » « T'es sûr ? Car je t'ai vu discuté avec ce Iago tout à l'heure. » Iago. Iago ? Iago ! Son prénom avait désormais fait le tour de mon cerveau. « Quoi ? » Dans un soudain moment de lucidité, je me levais et me dirigeais vers la foule, poussant chaque personne me faisant obstacle, et je me retrouvais devant lui. Il était allongé à terre, en sanglot. Cette vision me donna des frissons et, sans que je ne puisse retenir mes mots, j'élevais la voix pour que tous s'écartent et le laissent en paix. « Foutez le camp, maintenant ! »

Je glissais alors un bras dans son dos et l'autre sous ses jambes. Je relevais mon visage et aperçu des regards interrogateurs qui m'observaient. « Toi, là ! Amènes-moi un verre d'eau. » Demandais-je à ces petits curieux alors que je me redressais pour porter Iago et l'éloigner de la foule. Je ne disais rien. Je ne tentais même pas de le réveiller. Je prenais simplement soin de lui comme je l'avais toujours fais. Je nous éloignais de tout regard, de toute perturbation. Le mieux aurait été de sortir, de partir d'ici mais le froid printanier était encore présent et je ne voulais pas risquer sa vie pour ça. Je nous installais sur une banquette au fond du bar et constatais tout de même que certains yeux restaient focalisés sur nous. Le verre d'eau apporté, je glissais quelques mots à l'oreille de Iago alors que je le tenais fermement dans mes bras. « Réveilles-toi. Tout va bien maintenant. Je suis là. »
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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyJeu 23 Mai - 9:41


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La solitude est une prison dorée dans laquelle tout bon être humain aime s'enfermer un jour ou l'autre. Pour Iago, cette cage était bien plus qu'un lieu de passage, c'était comme une amie, une ombre qui le suivait, où qu'il puisse aller. C'était comme une amie qui le prenait par la main, le rassurait dans les instants les plus sombres de son existence. Indépendant, il l'avait toujours été, seul, il s'en était accommodé. Vivre en marge du monde dans lequel il évoluait ne le dérangeait pas le moins du monde. Il y a peu, il s'était cependant rendu compte qu'il était touché d'une maladie qui, petit à petit, finirait par le ronger, le tuer. Oui, il en avait pris conscience. Ce fut le premier pas sur le chemin de la guérison. Hermès l'avait été, à l'époque, à réaliser ce qu'il était et ce qu'il voulait. Il ne le lui avait jamais avoué, mais le wedding planner avait motivé le jeune brancardier à devenir quelqu'un de meilleur, de digne, de bon. C'était en partie grâce au réconfort qu'il trouvait dans les bras de son ancien amant qu'il avait réussi à se stabiliser dans sa vie personnelle. Alors pourquoi avait-il choisi de tout foutre en l'air ? Tout simplement parce qu'en apprenant la vérité, il avait perdu tout sens des responsabilités. La vie venait de lui ôter ce sur quoi il s'appuyait depuis longtemps pour avancer. Ôtez donc la canne d'un vieillard et voyez s'il continue à marcher… Perdu, il avait fait de cette vérité une raison suffisante pour sombrer dans la déchéance. Alignant les soirées, les verres et les plaisirs fugaces, il n'avait plus cherché à retrouver l'homme qu'il était devenu, non… il s'était contenté d'écouter ces voix qui braillaient dans son crâne et qui lui ordonnaient de continuer. S'auto-détruire était une tâche plutôt facile. Qui d'autre que Iago pouvait mieux comprendre comment faire du mal à Iago ? Alors il avait abandonné tout ce pourquoi il s'était battu si longtemps et avait enchainé les soirées, les cocktails dangereux et les coups d'un soir. Malgré tout, il avait toujours gardé Hermès dans un coin du cœur et de la tête, il savait qu'il prenait le risque de le perdre mais il ne pouvait agir autrement. Tout avait changé, tout était différent.

Le retrouver ici cette nuit n'avait rien arrangé. Hermès l'avait abordé, en quête d'explications et de réponses à ses interrogations. Rien de plus normal en somme. Mais Iago n'avait pas envie de lui dire quoi que ce soit. Lui expliquer qu'il le fuyait parce qu'il partageait le même père, mais pas la même mère, c'était trop compliqué, trop difficile à assumer. Et quelle serait la réaction d'Hermès ? L'éviterait-il alors aussi ? Pourraient-ils continuer à se fréquenter en sachant que ce qu'ils faisaient n'était pas juste, pas normal ? Trop d'interrogations, trop de douleurs, trop d'appréhension. Iago était resté évasif, souhaitant au plus profond de lui qu'Hermès ne réveille pas l'enfant qu'il cherchait à évincer depuis des semaines. Mais c'était un combat perdu d'avance… rendant les armes, il avait vu Hermès le quitter et s'était retrouvé seul. Lui qui avait coutume de danser avec cette solitude, n'avait pas su retenir le flot de larmes qui, brusquement, le rendait incapable d'articuler un son. Il était tombé à même le sol, une véritable épave. Seul, il avait alors réalisé la nature de ses sentiments envers cet homme et s'en détestait d'avantage encore. Quel con ! Allongé, recroquevillé par terre, il pleurait à n'en plus finir. Manquait quelques respirations et suffoquait lorsque la foule s'agglutina autour de lui. Parfaitement inconscient à l'attention qu'on lui portait soudainement, il ne trouva pas le courage de s'arrêter… pas tout de suite ! Ce ne fut que lorsqu'il sentit les bras d'Hermès l'attraper et le soulever qu'il put reprendre une respiration moins saccadée et plus normal. Les nerfs cependant toujours à vif, il n'ouvrit pas les yeux, ne souhaitant se confronter au regard de son ancien amant. Ce dernier avait toujours eu la même influence sur Iago ! Comme le Ying et le Yang, l'ange et le démon… Hermès était la bonne conscience, Dixie la mauvaise, celui qui le tirait vers le bas. Cette scène pouvait vous paraître pitoyable, un véritable caprice d'enfant pourri gâté mais c'était incontrôlable. Son corps réagissait bien souvent sans attendre l'aval de son esprit. En de rares instants de lucidité (ce qui se faisait de plus en plus rare ces derniers temps), le jeune brancardier se confrontait à sa propre maladie. Suivant une thérapie qu'il avait arrêté depuis peu, car n'en voyant plus l'utilité désormais, il avait pris connaissance de ce qu'il était et de ce qui le bouffait de l'intérieur. Il était malade, mais il ne souhaitait plus se soigner, c'en était fini. Dans les bras d'Hermès, il retrouva doucement son calme, se laissant bercer par le bruit environnant, se laissant bercer par le parfum familier de son amant. Il cala son visage contre sa poitrine et s'y calfeutra. Dieu qu'il était bien désormais… Rongé par la culpabilité, il se mua dans un silence reposant, un instant. « Réveilles-toi. Tout va bien maintenant. Je suis là. » Parce que finalement, ils seraient toujours là… oui ! Finalement, ils ne se passeraient pas l'un de l'autre, ils continueraient à vivre l'un en l'autre. Relevant doucement son visage, il ouvrit les yeux pour la première fois depuis plusieurs minutes déjà et plissa les paupières. Reniflant une première fois, il ramena sa main jusqu'à ses joues et essuya son visage. Son regard porta à Hermès l'expression d'une supplique silencieuse. Il reprit sa respiration une première fois, poussa un long soupir et baissa à nouveau le visage. Il cala son visage contre l'épaule d'Hermès et huma son parfum, silencieux, toujours. Il ferma à nouveau les yeux, rejoignit un monde qui n'existait pas mais dans lequel il se sentait bien, protégé et aimé. Et doucement, il articula à mi-voix. « T'as pas l'droit d'me laisser seul. » Il poussa un nouveau soupire, son cœur se serra rien qu'en prononçant ces quelques termes. Il s'en voulait d'être ce gamin capricieux mais il ne pouvait s'empêcher d'agir en tant que tel. Son subconscient, bien plus atteint que le reste de son corps, lui murmurait des phrases qu'inconsciemment Iago susurrait à voix haute. Il avait perdu le contrôle de son corps à l'instant même où il avait avalé le premier verre de vodka. Mais pour la première fois, il était passé d'un pic émotionnel à un autre en l'espace de cinq secondes. Comme s'il avait dû changer de vêtements en un si court laps de temps… son esprit peinait à s'en remettre.

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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyVen 31 Mai - 12:46


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J'avais beau lui avoir hurlé dessus et lui avoir dit des méchancetés méritées, des paroles difficiles à accepter, je resterais à ses côtés. Quelque chose me retenait à lui et même je désirais le fuir pour son silence, tout me ramenait à lui sans que je ne puisse le décider. Le destin nous ramenait toujours l'un vers l'autre quoi qu'il arrive. Les bars représentaient nos lieux de retrouvailles et ce soir encore je le retrouvais dans un bar sans l'avoir suivi, sans savoir que Iago serait parmi la foule du 114. Ce fut l'occasion d'exprimer mon mécontentement, de remettre les points sur les i et d'avoir des explications précises sur toute cette histoire, sur son silence soudain. Sa petite gueule d'ange ne le sauverait pas de ma colère. Le jeune Kopovic ne pourrait s'échapper de tous ces sentiments que j'avais su garder en moi jusqu'à ce que mon regard le croise ici même. Et maintenant, je me retrouvais installé à une table au fond du bar avec le brancardier dans mes bras, tentant de le soutenir dans cette crise qu'il m'avait faite au milieu des clients. Je ne l'avais jamais vu comme ça et, bien que je gardais mon calme, tout cela me paniquait. Je restais avec lui, le réconfortais dans son malheur malgré toutes mes prérogatives. Il ne méritait pas que je l'abandonne, aussi cruel pouvais-je être. Mais c'était Iago. Ce n'était pas n'importe qui, n'importe quel abrutis. Je le regardais ouvrir les yeux, lui souriant simplement, alors qu'il venait caler sa tête contre mon épaule, comme si nous étions toujours ce couple qu'il avait lâché du jour au lendemain sans explication. Je n'aimais pas être pris par une marionnette que l'on manipulait à sa guise mais la crise du jeune homme me rendait plus...sympathique et indulgent.

« T'as pas l'droit d'me laisser seul. » Il soupira. Moi aussi. Que répondre à cette simple phrase sans se mettre en colère et le repousser pour bien lui faire comprendre que je n'étais en rien la cause de notre éloignement. « Je ne partirais pas, je ne te laisserais pas seul, moi. » J'accentuais beaucoup sur le dernier mot, démontrant que j'avais encore au travers de la gorge sa soudaine disparition. Oui, malgré tout, j'avais encore cette rancune contre Iago. Il ne pouvait pas faire comme si rien ne s'était passé car, personnellement, je ne pourrais pas oublier ses décisions. Je déposais ma main sur sa joue, caressant son visage avec douceur comme dans mon dernier souvenir. Il semblait si calme, si paisible que je n'arrivais pas à imaginer comment il avait pu agir ainsi. Je soupirais. Notre relation avait pris un nouveau tournant et je ne savais pas encore les conséquences que ce changement aurait. J'étais juste assis avec lui et je n'attendais rien de plus pour le moment, si ce n'est une explication qui en valait la peine. « Tu sais, j'attends toujours tes explications. » Lui dis-je sur un ton doux et calme. « Ce n'est pas cette crise qui me fera oublier ce que t'as fait. Alors dis-moi et j'aviserais par la suite. » Je voulais connaître ses véritables raisons. C'était d'ailleurs le but que je m'étais donné en le suivant parmi la foule. Je voulais comprendre car j'étais toujours aussi perdu et Iago ne semblait pas comprendre mon état. Il ne semblait pas s’inquiéter de mon ressenti face à son comportement. Je lui accordais alors une dernière chance. Une dernière pour qu'il puisse me dire la vérité.
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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyVen 31 Mai - 13:59


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Changement de style

Dans ma tête, c'est l'casse-tête. J'perds pieds, j'perds les pédales. Je n'sais plus vraiment où j'en suis, ni ce dont j'ai envie. Je suis calé, bien confortablement, dans les bras d'un homme qui m'attire, irrémédiablement. Aussi incestueuse soit notre relation, je n'attends rien de plus de la vie que ces doux instants. Quelle folie, douce ironie du sort. J'aurais souhaité tellement plus pour lui, comme pour moi. Au fond, je reprenais doucement mon existence en main, fallait-il que la vie vienne encore une fois me pourrir… Je ne sais plus ce qu'il faut faire pour être bien. Risquer de le perdre pour un mensonge ou m'enfoncer dans ces non-dits pour garder de nous que le meilleur ? Hermès, c'est ma bouée de sauvetage, ma bouffée d'oxygène, mon mentor. Il a tellement donné pour moi, il m'a tellement apporté. Je suis entrain de tout foutre en l'air. Lui avouer tout, de but-en-blanc, ce serait cruel. Mais il n'aime pas qu'on prenne des pincettes avec lui, je n'aime pas ça non plus. En fait, je n'aime pas grand-chose. Je déteste le chocolat noir, je n'aime pas la nuit et je ne supporte pas la lumière aveuglante des néons de l'ascenseur de mon immeuble. Je n'aime pas grand-chose… je n'aime rien ! Ah si, je l'aime lui ! Quel cruel dilemme. Je refuse de prendre une décision, pas maintenant, pas comme ça. Où est Jekyll quand j'ai besoin de lui ? Je n'aime pas être ce garçon fragile et perdu. Je me déteste lorsque je me retrouve aussi dépendant de l'affection et de l'attention de tout-un-chacun. J'aimerais être suffisamment fort pour affronter mes problèmes tout seul. Mon corps ne semble pas d'accord. Je tressaille, je tremble, j'ai froid ! Je ferme à nouveau les yeux, me concentrant sur Hermès, son parfum, son odeur, sa chaleur… Il est confortable de sentir les muscles de ses épaules pressés contre mon visage, plus encore de sentir son ventre soutenir tout mon poids tandis que je me retrouve là, bercer dans ses bras, comme un nouveau-né. Dieu que j'aimerais disparaître, là, maintenant. Je suis trop bien, l'euphorie ne tardera pas à tomber, je sais que pour une seconde de plaisir, il en vient une année de douleur. Alors à quoi bon s'y complaire ? J'attends la sentence avec impatience désormais. Mon cœur ne bat presque plus depuis que je l'ai quitté, involontairement. Mais que faire d'autre, comment réagir autrement. Je n'ai rien compris de ce qu'il m'a dit, de ce qu'il sous-entend même. Je suis trop loin déjà, je suis parti… là-bas, à neverland, mon pays imaginaire à moi ! Il n'y a plus de cris dans ma tête, il n'y a plus personne, il n'y a que moi. Oui, je suis libre. Libre de tous ces maux, et de toutes ces personnalités qui cohabitent en moi. Quelle guigne, la sentence tombe pile au mauvais moment, réveillant tous mes démons. « Tu sais, j'attends toujours tes explications. » Réfléchir, vite, trop vite. mes maux de tête reviens, c'est l'enfer. Je ferme les yeux, je crispe les lèvres et mon visage se déforme en une grimace. Je me dégoûte. La vie m'insupporte. Pourquoi ? Je cherche de l'air mais brusquement, je me sens étouffer, suffoquant presque. Alors je me raidis sur lui, je le pousse avec force et me dégage de son étreinte, jusqu'à me retrouver debout. Je ne sais comment mon corps s'est contorsionné pour y parvenir mais je lui fais face à présent.

Que faire ? Fuir, encore, toujours… j'hésite, je regarde à gauche, à droite. La foule me masquerait, en courant vite, je pourrais atteindre une sortie sans qu'il n'ait le temps de me rattraper. Mes jambes se crispent, prêtes à bondir. Mais mon esprit les cloue sur place… tout puissant qu'il est. gentil bonhomme ! Je le déteste celui-là aussi. Il me rappelle à ma conscience. Tu n'as pas le droit d'agir ainsi Iago. Sois fort, sois franc ! Mes yeux se posent alors sur Hermès, mes lèvres esquissent un sourire mal à l'aise tandis que le silence nous entoure. Je n'articule pas un mot, pas un son, je me contente de jouer nerveusement avec l'extrémité de chacun de mes doigts. Un… deux, je les compte tous, les uns après les autres. Oui, j'en ai toujours autant, j'en ai dix. Alors je souris, comme un gamin, je suis satisfait. Mon esprit s'est évadé, je l'ai occupé à réciter l'alphabet à l'envers. Z, Y, X… je sais qu'il me laissera ainsi tranquille quelques instants. Le temps pour Jekyll de revenir ? Non, il n'est pas là… j'ai beau cogné à sa porte, il ne me répondra pas. Peut-être faut-il que je les laisse tous tranquille. L'enfant triste et le monstre sans cœur ! Je suis désormais seul. Plus un son ne raisonne dans mon esprit, il arrive tout juste à la lettre Q. Je regarde toujours Hermès, mais je ne sais pas quoi lui répondre. Un bobard, vite, il faut que je lui raconte n'importe quoi. Alors j'entre-ouvre les lèvres. Entre m'étendre sur un sujet épineux et livre mes sentiments, je choisis la seconde option. Peut-être ne me reprochera-t-il pas ma couardise si je lui dis…« Je t'aime ! » Ses yeux ronds me font comprendre que je le surprends, encore. Tiens Hermès, tu t'y attendais pas à celle-là. Tant mieux, je ne sais m'en montrer moins ravi. Mon esprit termine son dur labeur et m'insulte, me gronde, mais je ne l'écoute plus. Je persiste dans ce mensonge à moitié vrai… car oui, j'éprouve pour lui des sentiments qui dépassent ma raison. « C'était trop dur à accepter, j'ai préféré te fuir plutôt que de te voir briser mon cœur. » Là au moins, je suis certain d'occuper Hermès suffisamment longtemps pour qu'il ne se doute jamais de la vérité. Intérieurement, je m'en félicite… chapeau imaginaire Iago !
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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyVen 31 Mai - 15:25


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Un long silence s'installa entre lui et moi. Un silence que je ne supportais et qui me rendait nerveux. Alors que Iago avait réussi à se mettre debout pour me faire face, mon regard azuré ne pouvait s'empêcher de le fixer droit dans les yeux. J'attendais en silence, cherchant les possibilités de cet éloignement. « Je t'aime ! » Stupéfait par cette révélation, je restais muet, écartant les yeux pour être certain que le jeune Kopovic ne se foutait pas de ma gueule. Surpris et déstabilisé, je déviais mon regard du sien, cherchant du soutien parmi la foule en arrière-plan. « C'était trop dur à accepter, j'ai préféré te fuir plutôt que de te voir briser mon cœur. » Je l'observais en silence, impassible à tous ces mot même si une seule chose me venait en tête au plus profond e mon être. « Et du coup, t'as préféré briser le mien en ne pensant qu'à toi comme un sale égoïste. Très bien. » Je me relevais à mon tour, le dépassant avec une certaine froideur. Cependant, je me retournais et lui susurrais quelques mots dans le creux de son oreille. « Et tu avais raison de fuir... Je ne t'aime pas, Iago. » Telle une amère vengeance, je me réjouissais de la tournure de la situation. Je le brisais à son tour, jouant de ses sentiments pour satisfaire mes envies. Manipulateur, égoïste et menteur, je profitais de sa faiblesse pour l'achever en omettant la vérité cachée par pur égoïsme, par pur vengeance afin que lui aussi goutte à la douce saveur de la souffrance. Habituellement, je n'étais pas un briseur de cœur, pas entièrement. Certes, j'étais manipulateur avec les gens, je les utilisais pour mon bien-être personnel et pour arriver à mes fins, mais jamais je n'avais été aussi cruel. Mentir sur ces sentiments et avouer probablement l'inverse étaient d'une grande méchanceté. Je lui faisais mal autant qu'à moi. Cependant, je ne pouvais lui permettre de jouer aussi facilement avec moi.

Déposant mes mains sur ces deux épaules, j'humais une dernière fois son odeur et m'écartais de lui sans dire un seul mot de plus. Je le délaissais face à cette triste et fausse révélation sans pour autant avoir le sourire aux lèvres. J'étais même désemparé. Mais Iago l'avait mérité. Je t'aime moi non plus. Et alors que je ne le lâchais pas du regard, une autre personne attira mon attention. Un homme. Un amant. Un ancien client. Un avantage considérable pour mettre en pratique mes paroles et prouver au brancardier qu'il ne représentait plus rien. Je m'approchais alors de lui, l'attrapant furtivement par la main pour me coller à lui sans son autorisation. Sa simple présence au 114 me rendait encore plus cruel. Aucune parole ne fut échangé que je l'embrassais déjà fougueusement avec la ferme intention que le jeune Kopovic nous voit. Mes deux derniers amants se retrouvaient dans le même bar et je profitais de chacun d'eux pour atteindre mes objectifs. « Qu'est-ce que tu fais ici, Emilien ? » Lui demandais-je dans l'euphorie de ce baiser volé, en sachant pertinemment que Iago devait nous observer. Je ne me posais aucune question sur la présence de l'avocat au bar. J'étais trop heureux qu'il soit ici, avec moi, face au brancardier pour m'en soucier. D'un œil rapide, je jetais un regard dans sa direction et souriais tandis que mes mains, plus baladeuses que jamais, caressaient le torse du jeune Gosselin. « T'es vraiment élégant ce soir, dis-moi. » Le complimentais-je sans avoir une seule fois regardé ses habits. J'étais trop concentré sur autre chose pour me focaliser sur son style vestimentaire. Je voulais rendre Iago jaloux. Je voulais qu'il s'énerve, qu'il exprime sa douleur, qu'il frappe Emilien pour montrer son désaccord. J'attendais simplement qu'il agisse et je me languissais de voir sa réaction.
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MessageSujet: Re: « the truth beneath the roses » (hermago)   « the truth beneath the roses » (hermago) EmptyVen 31 Mai - 15:48


the truth beneath the roses

Je ne suis jamais tombé amoureux, je ne m'en suis jamais laissé le droit. Ma mère a aimé un connard qui, par la suite, l'a lâchement abandonnée. J'ai jamais voulu aimer, parce que j'le mérite pas et que l'amour, ça craint. J'préfère rester tout seul, c'est comme ça que j'ai survécu jusqu'ici, pas la peine de chercher plus loin. J'pense avoir touché le fond, et parfois, j'me rends compte que ce n'est qu'une illusion et que le sol est encore bien loin. J'suis en chute constante depuis quelques semaines, j'cherche même pas à m'agripper à quelque part, parce que j'ai déjà tout perdu. Mes seules repères étaient ma mère, puis Hermès. J'ai perdu ma mère y a fort longtemps, je perdais Hermès ce soir. Le plus sérieusement du monde, je viens de lui dire que j'étais amoureux de lui… comment peut-il croire une seule seconde ce que j'avance ? Ma conscience me gronde encore alors que je persiste dans ce mensonge… Est-ce que je mens ? Je n'en sais trop rien, je ne sais plus. J'aime passer du temps avec lui, est-ce que cela veut dire que je l'aime tout court ? Je me sens bien quand il est près de moi, je me sens complet en sa présence, je me sens plus léger, plus reposé… Pourquoi est-ce si difficile de vivre dans le déni ? Moi j'aimerais juste qu'on arrête de se poser trop de questions, qu'on profite de ce qu'on a et qu'on s'arrête à ce qu'il y a de concret. Je ne veux pas d'une étiquette sur mon front, je refuse d'être catalogué comme le pauvre type qui a aimé et qui s'est fait lynché. J'ai d'l'orgueil, mais pas maintenant, pas comme ça. Hermès me regarde avec stupéfaction, j'esquisse un léger sourire. Réponds moi que tu m'aimes, toi aussi, au fond, c'est ce que je rêve d'entendre. Peut-être que je l'aime vraiment ? P*tain c'est mon frère… j'n'ai pas l'droit de le toucher, de le baiser ! C'est illégal, c'est incestueux, c'est immoral. Je reste concentré sur mon but premier, l'éloigner le plus possible de la réalité. Mais son comportement me surprend… il tourne, il vire ! Il se montre agressif, hautain et froid. Je ne le reconnais plus. Ma conscience hausse les épaules en souriant. Je t'avais prévenu Iago. Les conneries, ça paie toujours. Un jour où l'autre, y a le retour de flammes. J'aurai dû m'y attendre, mais j'ai rien vu venir. Pire que cette soirée où, malin comme je suis, j'ai voulu impressionné la galerie en pétant sur une flamme et où, au final, j'me suis cramé les fesses au second degré. Je suis triste, qu'un triste énergumène qu'on jette aux chiottes, encore une fois. A l'image de mon père, Hermès prend sa voix la plus rauque et se colle à moi, ses lèvres se calent contre mon oreille et ce qu'il me dit m'achève.

« Et tu avais raison de fuir... Je ne t'aime pas, Iago. » Je ne t'aime pas… Je ne t'aime pas… Je ne t'aime pas ! Ces simples mots raisonnent en moi encore quelques instants, je reste stoïque, je ne bouche pas. Ma conscience se masque le visage sous une tonne de déni tandis que mon diable se réveille. Il vient de me briser le cœur… je le sens se briser ! Dans ma poitrine, j'entends le bruit du verre qui se casse et j'aperçois ma conscience sortir un pot de colle, prête à en recoller chaque morceau. Mais je refuse… il faut que je souffre… Je le sens, il est là, il est au fond de moi et il ne demande qu'à sortir. Depuis ma crise, j'avais réussi à l'enfermer dans les tréfonds de mon esprit, derrière quelques cadenas et des grilles solides. Hermès vient de tout faire exploser. Je sens la haine bouillir au fond de mes veines et mon corps se muer, trembler. Mon visage rosi lentement tandis que mes yeux se plissent. Il vient de me casser, il vient de me briser. Pire encore, il vient de pisser sur ce que nous étions. Alors c'est ça : l'amour ? La déception est trop forte… l'alcool ne fait plus effet et pourtant, je sens l'animal se réveiller. Bordel, c'est la première fois qu'il se manifeste sans avoir besoin d'user d'artifices. Hermès vient de provoquer un véritable tsunami.

Autour de moi, le monde continue de tourner, moi je m'arrête carrément ! Je reste stoïque, alors qu'on me bouscule, qu'on s'excuse, qu'on me parle, qu'on m'aborde. Je ne vois rien, rien d'autre qu'une haine sans nom. Je fais demi-tour, suivant du regard celui qui vient de marcher sur une mine. Il s'approche d'un mec dont j'ignore l'existence, l'embrasse… l'affront est trop grand ! Mes mains se crispent, mes poings se serrent et je peine à avaler ma salive. Je sens mon corps vibrer de part en part, ma conscience le ressent aussi. Voilà qu'elle abandonne sa tâche et qu'elle part se cacher aux toilettes. Lâche lui murmure mon diable tandis qu'il se niche sur mon épaule. Il est temps pour Jekyll de venir colmater les fissures. J'n'ai rien à dire, j'n'ai plus envie de causer. Ma main empoigne le premier individu à ma droite par le col de sa chemise. Fermement, je le tire contre moi, je le regarde droit dans les yeux sans rien lui dire. Ma seconde main lui arrache des mains cette bière qu'il s'apprêtait à boire tandis que, d'une simple pression, je le bouscule. La manière dont il m'insulte ne me touche pas, je ne rétorque rien alors que mes pas se mettent à avancer tout seul, tout droit. Ma cible ? Cet homme ! De quel droit ose-t-il approcher Hermès ? Et de quel droit ose-t-il l'embrasser ? Ses lèvres sont les miennes, son corps est le mien. Je ne partage pas, je ne donne pas, je ne joue plus. Hors de moi, je regarde ma conscience me sommer d'arrêter sans pour autant prendre ses arguments en considération. Faudrait-il que je passe dix ans en prison, je laverai l'affront qu'on vient de m'infliger par tous les moyens. D'un pas rapide et décidé, je m'avance jusqu'à l'inconnu. La suite, personne ne la voit venir. Ma main, qui enlace encore la bière à moitié pleine, se dresse derrière mon visage. Le jeune homme ne m'a toujours pas vu et, sans attendre, je lui administre un violent coup de verre derrière le visage. La bouteille éclate entre mes mains tandis qu'il tombe en avant. Le verre déchire la peau de ma main… j'hurle de douleur, j'hurle de rage. Mes yeux se posent dans ceux d'Hermès… Regarde bien H', je suis tel que tu m'as conçu. Je ne parle pas, je ne dis rien, je respire fort, je suffoque. Attendant avec impatience que l'inconnu se relève, prêt à répondre du défi. Faudrait-il que je le tue pour récupérer ce qui est à moi, je le ferai sans hésitation. Il est désormais beaucoup trop tard pour reculer.
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