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| Sujet: natural disaster (bacchus) Dim 5 Aoû - 1:46 | |
| natural disasterJe rentre péniblement dans la pâtisserie. Une ouverture ce matin. Je baille en passant une main sur mon visage. C'est pénible. Déjà je ne dors que trois heures par nuit, mais là Yannie a décidé de me maintenir debout pendant les trois heures que j'avais de besoin. Je fais tout ce que j'ai à faire dans la boutique, l'ouverture des rideaux, descendre les chaises des tables au coin resto. Au moins, je me console en me disant que je ne vais pas être seule. J'entends le son de la clochette de la porte. Je me retourne. C'est mon patron, il me lance un sourire en me disant salut, je fais de même en baillant. L'heure passe et de plus en plus les employés rentrent. Je me mets mon tablier au tour de ma taille. Le patron tape dans ses mains en disant que la journée commence à partir de maintenant. J'espère que ça sera une journée tranquille avec des clients gentils. Je peux toujours espérer, mais je croise sincèrement les doigts. Chocolat, aujourd'hui, pas si mal, j'espère seulement pas trop traîner ou me brûler. J'ai à peine fait la remarque que j'échappe la plaque avec les chocolats sur le sol. ' C'est pas vrai putain !' Je me dis que la perte n'est pas trop grande. Le patron arrive. ' Deer, tu peux aller à l'avant servir les clients à la place, il y a foule et François ne peut pas entrer.' ' D'accord, mais j'ai ma fournée de petits gâteaux à faire encore ...' Tout pour trouver une raison d'éviter d'aller voir des clients. ' Iris va s'en occuper et puis t'es la seule dans la cuisine qui a une expérience avec la clientèle.' Je soupire, je suis foutue. ' J'y vais Basile.' ' Merci et je veux te voir sourire.' Je lui fais un sourire dans le genre, même si dans le fond, j'ai la trouille. Il se met à rire sachant très bien que c'la mort qui m'attends. Je mets le bout de mon nez dans la salle, je me demande parfois pourquoi les gens peuvent pas venir commander eux-mêmes, ça serait si simple. Je commence à faire quelques tables, à mes habitués, je leur fait la conversation, aux petits nouveaux, je reste presque muette tellement que j'ai peur d'avaler ma salive et de mourir étouffer parce que j'ai la trouille de leur parler. Je sens la fatigue me prendre peu à peu, je crois qu'avant midi, je vais m'endormir contre le comptoir, mais je me garde réveillée avec l'odeur des biscuits fraîchement fait. J'en pique un au hasard en allant dans les cuisines, c'que c'est bon. Finalement, les quinze heures tapent, pas de vaisselles cassées, toujours vivante, ça va bien. La journée ne va pas être si terrible que ça finalement. J'entends la petite clochette sonnée, je lève légèrement la tête après avoir donné l'argent à un client de la caisse. Pas lui. Bacchus. Je ne dis même pas un mot, je lui pointe directement la porte lui indiquant de foutre le camp. Je lui fais un petit sourire. Je sais déjà à quoi je m'attends et je sais déjà c'qu'il fou ici. Je disparais derrière dans les cuisines espérant qu'il ait compris le message, malheureusement, ce n'est pas le cas. Je soupire en le regardant et je m'approche. ' C'est pas le moment, alors dégage.' Je le pousse tout doucement vers la sortie pour pas que ça paraisse trop. Il est juste à deux centimètres de moi que j'ai envie de le taper. Putain qu'il a le don de faire de moi une violente. ' Je te jure que si tu fou la merde ...' Je ne continue pas ma phrase, la patron passe à côté de moi. ' Deer, c'est un client t'as pas le droit de le foutre à la porte.' Je lâche Bacchus en lui lançant des éclairs avec le regard. P'tit con. |
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