Sujet: Alaska ϟ Can we play the game? Ven 27 Juil - 15:47
Tu vis chez ce type depuis peu. Tu te l'ai mis dans la poche, ca s'voit. Il te laisse squatter son appart alors qu'il te connait quasiment pas. Il te croit surement gentil. Pour une fois que ta réputation ne te précède pas. Il te plait bien au fond. C'est un peu le type trop gentil qui fait confiance à tout le monde. T'aimes bien te sentir plus puissant que les autres, t'es comme ça. Tu sais que tu vaux pas grand chose alors quand tu peux prendre les gens de haut, tu te gènes pas. Tu fais légèrement gaffe à pas être trop vexant, trop exigeant envers lui. Tu veux pas te faire dégager de son appart. Tu te gardes loin de lui pendant la journée, tu sors l'plus possible. Sinon tu t'affales sur le canapé et tu joues à la console. T'as rien de mieux à foutre, aucun job, aucune occupation plus originale que de passer des heures et des heures devant l'écran de la télé. Tu n'es qu'un objet de décoration dans c't'appart. T'es juste là pour la bouffe, pour la chambre. T'es juste là pour pas être à la rue. T'en as marre de passer des soirées entière à chercher une blondasse assez cruche pour t'héberger. T'as envie de te poser, au moins le temps de l'été. T'as pas envie de penser tous les soirs que t'as pas d'chez toi parce que ta mère et son connard de mec t'ont foutu à la porte. Il te supportait plus. Ta mère finira par te manquer un jour, t'arrêteras de lui en vouloir d'être avec un mec pareil. Pour l'instant, c'est pas encore ça. Tu préfères la haïr en silence, c'est plus discret, ca demande moins d'efforts, t'as moins mal au coeur. Tu t'es levé plus tôt que d'ordinaire c'matin. T'avais trop chaud, impossible de fermer l'oeil. T'es sortit, toute la journée, dans Paris. Ca faisait longtemps que t'avais pas vu certains quartiers, certains recoins d'la ville. T'aurais préféré que ta soeur soit avec toi, mais c'est pas possible. Tu te contentes de la solitude, ton unique amie, celle qui te tiendras toujours la main et te berceras pour t'endormir. Elle est tellement généreuse. T'es rentré tard aussi. T'avais déjà bouffer et tout, tu t'es posé sur le canapé et t'as attendu que quelqu'un arrive, que quelqu'un vienne te tenir compagnie. Soit Alaska, soit son ex. Même si t'as une préférence pour le premier. Tu t'es allumé la télé, à cette heure si y a quedale, pourtant tu tombes sur un de ses vieux films d'horreurs qui n'ont absolument rien d'effrayant, limite ils te font rire quand tu les regardes. C'est tellement absurde et les trucages tellement mal faits. Tu t'en contentes. Tu finis par t'endormir, le son de la télé à fond. Au moins; c'est pas chez une inconnue que tu commences ta nuit. C'est ... Chez toi. Chez eux plutôt.
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Sujet: Re: Alaska ϟ Can we play the game? Sam 4 Aoû - 22:01
can we play the game ?
« Un bon escroc est un farceur ironique qui se joue de la distraction, de l’impertinence, de la naïveté ou de la nervosité de ses contemporains. » ► HENRI JEANSON
L'amour d'une vie. Celui qui pouvait vous rendre heureux et malheureux en ne serait-ce quelques secondes. Celui dont vous savez que s'il partait, il vous arracherait le cœur par cette même occasion. Cette personne qui, malgré tout ce qu'on pourrait en dire, restera malgré tout et pour toujours dans vos pensées. Encore fallait-il la trouver, et ne plus jamais la lâcher. Si Alaska était un homme qui s'attachait plus que de raison pour n'importe qui, cette fois-ci, il sentait les choses autrement. Avoir rencontré Baesyl, n'avoir même que croisé son regard lui suffit à tomber follement et irrémédiablement amoureux. Ce coup de foudre qui ne se brisait jamais, ce coup de foudre qui s'abattait sans demander l'avis de personne mais qui malheureusement, ne tombait jamais deux fois au même endroit … combien de ses coups de cœur n'avaient été réciproques ? Tous, certainement, puisque le garçon se trouvait aujourd'hui célibataire. Mais il sentait, il sentait fortement que si Baesyl déclinait ses avances, il en mourrait, le cœur brisé. Et son naturel optimiste le convainquait de toute façon de leur relation à venir, si elle pouvait cependant réellement exister. Et ces simples pensées avaient suffit à rendre Alaska de bonne humeur pour la semaine, un sourire niais collé aux lèvres toute la journée, il n'avait aucune raison de s'énerver. Le message que lui envoya son ex n'y changea d'ailleurs rien, alors qu'habituellement Alesk était assez sensible à ceux-ci. « Hey babe, je ne rentre pas ce soir, ne m'attends pas. Ton pote doit encore squatter, de toute façon, donc tu ne seras pas tout seul. Pas de bêtises hein. » Il sourit même en lisant ce message qui l'aurait peiné en temps normal. Oh, il me connaît bien à force … ! il pense à tout. Sur son petit nuage, tout simplement, il ne remarquerait pas le fait que son ex adoré ne serait pas présent mais plutôt le fait qu'il pensa à le prévenir et à le rassurer par la présence de Hadès. Hadès. Cet homme charmant qui s'amusait bien au dépend de la naïveté du plus âgé des deux. Effectivement, ce dernier squattait bien tranquillement leur appartement sans jamais dépenser un seul sou et si Matthew ne voyait pas cette relation d'un très bon œil, Alaska lui avait toujours pris la défense de son ' ami ' sans se rendre compte que ce dernier ne faisait que l'utiliser en réalité. Selon lui, il était normal d'aider ses amis sans compter, de les couvrir de petites attentions même, sans vraiment réaliser que ces choses n'allaient que dans un sens entre eux deux. Jamais Hadès ne s'était comporté comme un ami.
Les cours étaient terminés et c'était donc le sourire aux lèvres que le jeune anglais se rendait à son appartement. La nuit commençait doucement à tomber, ayant un peu traîné et le temps commençait même à se couvrir. Il accéléra alors encore le pas, glissant ses mains dans ses poches et arriva en une dizaine de minutes devant l'appartement, rue du temple. Il fouilla d'abord sa veste avant de regarder dans son sac à bandoulière, mais il fallait se rendre à l'évidence, les clés n'y étaient pas. « Putain quel con ! » Il soupira et se frappa le front avant de tambouriner contre la porte d'entrée, gueulant. « HADES. HADEEES. » Mais il ne l'entendait probablement pas et forcement, Matthew avait eu le réflexe de fermer la porte après lui bien que Hadès soit encore à l'appartement. Par méfiance, peut-être. Alaska sortit son téléphone et tenta donc de le joindre ainsi, mais tomba sur le répondeur. « Fait chier. » Alors résigné, il se laissa glisser contre la porte, ramena ses jambes contre sa poitrine et poussa un nouveau soupir. Pour ne rien arranger, il commençait à pleuvoir. Voilà qu'il s'annonçait une nuit prometteuse. Génial.