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 BACCHUS ▬ Look who came back to dance with death

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MessageSujet: BACCHUS ▬ Look who came back to dance with death   BACCHUS ▬ Look who came back to dance with death EmptyLun 25 Juin - 11:19



Look who came back

to dance with death
❝ Bacchus Æther & V. Derp Miczariel ❞


Touch me I'm sick
Well I feel bad, And I've felt worse. I'm a creep yeah, I'm a jerk ! Come on ! Touch Me I'm Sick ! Well I won't live long, And I'm full of rot. Gonna give you girl, Everything I've got !

Nous sommes au beau milieu de la nuit et t’as beau te tourner et te retourner, mais t’arrives toujours pas à trouver le sommeil. Alors, tu reste là à gesticuler dans un sens et un autre, seul dans ton mouvement incessant, délaissé par Morphée. Seul dans le noir et la pénombre ambiante. La gorge nouée et le nez congestionné, tu peines à respirer. L’air refuse pertinemment de s’infiltrer dans tes fosses nasales. Tu te résigne à respirer par la bouche et t’as l’impression que chaque bouffé d’oxygène que tu prend se transforme en épine qui s’incruste dans ton œsophage. Bordel qu’est-ce que ça peut te faire mal. Péniblement, ta dextre se soulève et plonge dans le véritable cimetière de mouchoirs qui a envahit ton lit et l’espace autour de toi, pour un trouver un pas trop usagé, de sorte à pouvoir évacuer ne serait-ce qu’un tout petit peu de cette substance visqueuse qui empêche le fonctionnement correct de ta respiration. Et pendant l’espace de quelques secondes à peine, le miracle se produit et tu retrouves un semblant de tes capacités. Mais très vite, tu comprends que ce n’était qu’une illusion parmi tant d’autre, visant à te redonner une petite once d’espoir sans lendemain. Quelques un de tes grognements s’élèvent parmi le silence de la nuit. Tu dois bien être le seul à encore avoir besoin d’une putain de couette pour dormir en plein mois de juin. Frileux pendant la nuit ? Sans doute. Toujours est-il que t’as la moitié du corps dedans et l’autre qui dépasse. Tu tentes de trouver une position avec une température à peu près correcte, mais sans succès. Tantôt la chaleur te fait transpirer et tantôt la fraicheur te donne la chair de poule. C’est alors que t’entends le foutu bruit caractéristique de ces insectes volants suceurs de sang. Tu t’sens tellement faible, que t’as même pas le courage de te bouger pour l’écrabouiller. C’est pathétique. Nouveaux grognements. On ne sait jamais peut-être que ça l’fera partir. Au fond de toi, tu sais bien que c’est vain, mais tu ne sembles pas pouvoir t’en empêcher. T’es tellement pitoyable, Derp...

« Va voir un médecin, Derp. » Pour toute réponse, il reçoit le bruit tonitruant que tu émets quand tu te mouches. « Et toi, va te faire foutre. » articules-tu avec ta voix cassé qui vire dans le rauque. Cela doit faire quatre jours que t’es malade. Quatre putin de jours où tu n’as même pas pointé le nez dehors, où tu ne t’es quasiment pas déplacé à vrai dire. Te contentant de quelques allers-retours entre ton lit, le canapé, les toilettes et le frigidaire, parfait programme, excitant à souhait. Les membres trop ankylosés pour bouger. Ton corps te semble si lourd. T’as comme l’impression de t’enfoncer de plus en plus dans le matelas, ta couette enveloppée autour de ton corps, parce que tu avais parfaitement la flemme de t’habiller. Ton regard se perd parmi les images colorées que diffuse le petit écran. Parce que tu n’as ni la force ni la motivation de taper sur un clavier avec tes doigts tremblants, tu préfères rester le plus passif possible, du haut de ton trône jonché de kleenex divers qui s’étalent jusque sur le sol. Tu n’as même plus le courage de ranger et a fortiori de les jeter, c’est dire. Tu sombres peu à peu dans cette sorte d’état second, indifférent au monde extérieur où tu sembles te morfondre parfaitement. Tu te complais dans ton apathie indolente, dans cette admirable solitude. Ô combien t’exècres celui qui ose venir troubler cela. Parce que soi-disant, il s’inquiète pour toi. Foutu hypocrisie de la société. Que des conneries, ouais. On croit tous être attaché à certaines personnes, sans se rendre compte que ce ne sont que quelques maudites illusions toutes droites sortis de votre cerveau. Il ne faut pas croire mais si untel ou un autre mourrait demain, il ne vous faudrait pas longtemps pour l’oublier. Mais ça, personne ne semble vouloir s’en rendre compte.

Tes yeux sont légèrement voilés et ta bouche reste ouverte, t’as presque l’air d’un demeuré comme ça. T’as l’impression de brûler de l’intérieur et pourtant tu as froid, encore un effet de la fièvre. Joli paradoxe. La sécheresse de ta gorge s’accentue de plus en plus et une violente quinte de toux te saisit. « Bois ça. » T’as pas le temps de réagir outre mesure qu’une cuillère emplie d’une substance liquide douteuse s’enfonce dans ta bouche. Son goût des plus amer faillit te faire rendre ton dernier repas droit sur celui qui semblait vraisemblablement être en train de t’empoisonner. « Aller, encore. » Nouvelle cuillerée. Bordel, ce que ça peut être dégueulasse, les médicaments. T’as besoin d’eau et vite, sinon tu vas vraiment dégueuler. Comme si on avait entendu cette supplique mentale, on te tend un verre d’eau que tu peines à garder entre tes doigts tremblants pour le porter jusqu’à tes lèvres. Toutefois, le feu de ta gorge reprend pourtant bien vite le dessus après le passage, certes rafraichissant du liquide. Tu somnoles déjà à moitié en ce début de soirée et lorsque tu reprends enfin conscience, ton réveil indique l’heure peu raisonnable de quatre heures du matin. Au vu du décor, on a visiblement dû te ramener dans ton lit. Cependant, tu te sens bien mieux, tu peux désormais respirer à peu près correctement et tenir debout sur tes jambes sans trembler comme une feuille et manquer de perdre l’équilibre à chaque seconde qui s’écoulent. Une nouvelle journée passe et tu te sentirais presque en pleine forme avec seulement quelques quintes de toux qui t’assaillent de temps à autre. Ton soi-disant ami te force toujours à boire son sirop infect qui serait la cause de ta guérison impromptue selon lui. Toi, tu restes persuadé que c’est juste parti comme c’est arrivé, rien de plus naturel. Pour toi, tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la médecine ne peut qu’être mal de toute façon. Si un jour on apprend qu’ils mettent des nano robots dans leurs comprimés, qui s’installent dans le cerveau des consommateurs, pour les contrôler, que ça ne t’étonnera même pas.

Maintenant que c’est fini, t’en profites pour tout ranger à fond. Ça peut paraître bizarre au premier abord, mais le rangement t’as toujours procuré cette sensation de calme profond particulièrement agréable. Et ce soir t’as décidé de prendre un peu l’air, malgré le désaccord de certains. Merde, ce n’était pas comme si t’étais en convalescence après un cancer non plus. Ils font chier. Whatever. T’iras seul avec ta coke qui t’a bien manqué, elle. Mieux vaut être seul que mal accompagné, comme ils disent. Et puis t’as soif, va donc commander un truc à boire au bar. C’est là que tu le vois, lui. Sorte de bourreau, reconnaissable entre tous. Putain de merde. T’fais volte-face en essayant de te faire le plus discret possible, tu t’caches derrière tes longs cheveux blonds, avec un peu de chance il ne te verra pas. C’est même pas que t’as peur, c’est juste que t’es pas d’humeur.




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MessageSujet: Re: BACCHUS ▬ Look who came back to dance with death   BACCHUS ▬ Look who came back to dance with death EmptyVen 27 Juil - 21:56

On se rend à la foudre où nos putains sont des anges.

Implosion. C’est la turlute finale, l’hécatombe mentale. Le fusain éclate, s’écrase contre le papier souillée. Et j’le balance à l’autre bout de la pièce, chiffone la feuille qui rejoint sans tarder son bourreau de charbon. Putain, j’arrive plus à dessiner. C’est la descente aux Enfers, la fameuse spirale infernale qui m’entraîne direction l’néant. L’injustice de la chose m’file la nausée. C’est dégueulasse, ça m’frustre, ça m’blesse. J’ai envie de chialer comme un môme désabusé. L’art est ma réalité, mon adrénaline, mon appareil respiratoire ; sans elle, l’asphyxie est proche. Trop proche. Mon Seigneur, j’exige un arrêt cardiaque - Amen. Ça m’ronge de l’intérieur, m’bouffe les tripes. C’est l’excision d’mon unique don. J’suis bousillé, disloqué, complètement déglingué. C’est à s’en loger une balle dans la tempe. Et j’essaie d’me rassurer, m’dire que c’est qu’une phase, qu’le bon Dieu va bien finir par m’exaucer... Ou bien il viendra m’sodomiser prodigieusement, profondément. Ce fils de pute à pas l’habitude d’me venir en aide. Un rire secoue ma carcasse décharnée, j’dois être damné. I’m so fucked up. Les intestins se tordent, j’sens la bile remonter. L’éternel sentiment de malaise revient me hanter ; j’crève, suffoque, il faut que j’sorte. Il faut qu’j’baise une vierge effarouchée, la violée jusqu’à c’qu’elle crève d’épuisement. Enculer ou te faire enculer, c’est ainsi que ça fonctionne. Alors j’les nique tous jusqu’à la garde, bute quiconque essaie de s’interposer. Bref. M’reste plus qu’à trouver une salope ou un pd prêt à m’sucer. J’suis la classe incarnée, ouais. Faut croire qu’ma mère aurait mieux fait d’avorter ou d’fracasser ma gueule contre l’macadam. Au choix. P’t’être que j’devrais me foutre le célèbre canon de métal au fond du gosier, appuyer sur la détente. Boum. La cervelle qui tapisse les murs de l’appartement, l’sang qui macule le parquet et la gueule de Jamz quand il découvrira c’bordel sans nom. Absolument mythique. Rire mortuaire ; j’suis complètement malade. L’truc, c’est que j’me kiffe trop pour m’jeter dans l’Pays des merveille avec l’autre pute et son lapin blanc ; encore des paroles dans l’vent. Alors j’vais m’contenter de détruire quelqu’un. Annihilé son esprit, massacrer son destin, atomiser ces cellules, briser son existence et tout injustement, le choisir lui. Quelqu’un d’innocent, quelqu’un qui aurait pû être heureux et en faire une épave dans mon genre. J’suis une arme de destruction massive.

Les rues de Paname m’accueillent les bras ouvert et j’y déverse ma rage, ma peine et le mépris que je porte vis à vis du reste du monde, les étalant comme un artiste l’étalerait sur une toile qu’on ne vendra jamais. On me bouscule, j’suis tenté de craché à la gueule de ce pauvre mec. Quelle pute. Notre société m’donne envie d’gerber, d’ricanner, d’pleurer. Toujours trop occuper à se masturber le nombril dans un égoïsme propre à l’espèce humaine pour remarquer notre déchéance, la décadence. Même en restant poli, faut que j’leur dise que je leur chie à la raie. C’est un fait. Soupir. J’vais réellement crever d’ennui ; overdose d’insatisfaction. Ça m’reste en travers de la gorge. Ma main glisse dans la poche de mon jean. Gitane coincé entre les lèvres, flamme du zippo vacillante. La clope s’embrase. L’odeur âcre de la cigarette me parvient. J’aspire une bouffée, puis une autre et encore une autre, avidement, jusqu’au filtre et je ne ressens strictement rien. Rien qu’un goût dégueulasse. Rien qu’un vide abyssal. Le néant dans une cosse magnifique. C’est comme une mauvaise défonce, la coke coincé entre les narines, une crise de manque, une faim impossible à assouvir. Je déteste ma misérable existence. Avant, j’aimais ma vie. Je l’aimais parcequ’on l’avait en commun, parce que dans l’imensité du vide, il était là, souriant. Aujourd’hui, je chéris un fantôme, un souvenir. Et c’est la merde.

Deux shooters et plus d’héroïne dans le système que de sang dans les veines. Je frôle le firmament, baise les astres en passant. Orsgasme transcendant. La lune me fait un fuck, j’lui rend bien. La salope me nargue. Des chimères en noirs et blancs volent au dessus de ma gueule, des chimpanzés névropathent gueulent comme des clébarts qu’on éventre. Help. Et là, au milieu de ce bordel insondable, Derp. Ou l’gamin qui traînent sa paranoïa comme un boulet au pied. Sourire carnassier. Bras passer autour de son cou et j’l’embrasse. Rien que pour l’emmerder un peu. « T’as une sale gueule. T’as découvert qu’le père Noël existait pas ? » Ouais les enfants, la drogue, c’est l’mal.


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