Je dévalais les escaliers à grande vitesse, non je rigole, j’ai plutôt glissé sur la rampe d’escalier, comme une personne tout à fait censée. Arrivée dans les rues de Paris, ah il faisait beau ! Profitons-en. Je me dirigeais vers la boutique de Musique. « Oyez Oyez » . Hey Dylan, Salut ! Alors, tu t’es remise de la raclée que je t’ai mise la dernière fois au jeu de voiture, ou je sais plus trop quoi. « D’abord, j’m’appelle pas Dylan, mais Louison donc chut ! ». Ahaha, on n’est bougon ?
Bien sûr que j’étais bougon, lui tirant la langue en rigolant je partais de la boutique, en oubliant pas de prendre les nouvelles méthodes de guitare que j’avais achetée. Longeant les trottoirs parisiens, je m’arrêtais devant la petite brocante, que je connaissais de vue. Je m’aventure dans l’immense boutique, un vieil homme à barbe et au ventre plus que bedonnant me fit un signe de la tête en guise de bonjour. Je regardais tout autour de moi, Whaou, c’était la caserne d’Ali Baba ici. D’ailleurs le gérant était assez atypique à lui tout seul, sa barbe, ses minuscules lunettes. Attendez, Reculez-vous, Regardez-le intensément, c’est bon ? Vous ne voyez toujours pas ? Mais ce gérant, il ressemblait au père Noël voyons ! Ça me faisait rire. Une vielle dame rentra dans l’antre du barbu et commença à discuter avec lui. Elle avait l’air barbante, très barbante. Je m’en suis vite rendu compte quand elle commençait à bavarder sur un vase d’origine asiatique et bla bla bla , oui j’écoutais qu’à moitié. Intriguée par le fameux vase, je me demandai où se trouvait-il ? Elle le prit dans ses mains. Mes yeux s’arrondirent. Quoi ! Cette pustule ? C’était horriblement laid en plus de ça. La vielle dame part au fond de la boutique avec le Père Noel, j’en profite pour approcher le phénomène. Je regarde l’étiquette, Eh Bien 180 loukoums, le ‘’chef -d’œuvre’’.
Regardant de plus près, je vis qu’il était accompagné de ces plateaux qui tournent, oui ceux pour faire de la poterie. J’enclenche le fichu truc, Eh mais ça tourne ! C’est marrant ce truc. Voulant aller de plus en plus vite je cassais le vase, Merde, Le gérant et la vielle dame revenait par chance à ce moment-là. Le père Noel se transforme en Père Fouettard, il me fait un regard noir. Je commence à sortir du magasin et à courir, ouais parce que 180 euros, non merci ! J’ai de la chance, avec sa bedaine, il a quelque difficulté à me rattraper, mais il est déterminé à l’avoir sa boite de loukoums. J’avance, une laverie, je cours, je recule, une buanderie ! Je me planque à l’intérieur. Je vois un garçon, il a vu le gérant me poursuivre. Il me regarde, je le regarde. « Le Gérant de la brocante pas loin, j’ai cassé une de ces vieilleries maintenant il veut me casser les os. ». En disant cela je me cachais derrière le jeune homme. Mais j’allais me faire repérer si je ne trouvais pas quelque chose d’autre. L’ogre était en face, il me cherchait partout.

J'étais quelque peu essoufflée, normal le gros barbu me lâchait pas. Ouais on peut dire qu’il était déterminé. Je m’étais précipitée dans une laverie, en expliquant mes malheurs à un garçon qui attendait que ses affaires sèches.Il souriait. Oui, enfin c’était dur de ne pas sourire à cette situation. Moi me précipitant dans la rue, coursée par une sorte de père fouettard, barbu. Il faut avouer on voyait pas ça tous les jours. Je me cache derrière lui, il essaye de me couvrir comme il peut. Malgré qu’on n’était pas très discret. J’avais espoir, que l’ogre ne nous voit pas. Je pensais à ce qui allait se passer si l’autre me découvrait, bon déjà je devrais payer son horrible vase et je me ferai carrément démantelé puisque que j’avais pris la fuite comme un bandit. Oh tiens, ça me fait penser à un jeu, d’ailleurs faudrait peut-être que je le termine. Dylan irrécupérable ! Le garçon me demande si j’ai les moyens de rembourser l’horrible vieillerie. Franchement j’aurais pu, mais je pense à ce que j’aurais pu faire avec cet argent. Comme acheter des accessoires pour ma guitare ou des jeux. « Bon là tu ne peux pas voir le vase puisque je l’ai cassé, mais si tu l’aurai vu, jamais, mais jamais tu n’aurai voulu rembourser un truc pareil ! » Bon je faisais ma maligne comme d’habitude, mais je flippais bien. D’ailleurs le gérant commence à marcher vers la buanderie. Il rentre, il se rapproche. Mince je suis définitivement cuite. Sauvée par le gong de la machine qui retentit, je lance un regard au jeune homme. Bon pas besoin de mots, on pense à la même chose. Il me met une casquette sur la tête, là je me dis soit ça passe soit ça casse. Il prend alors toutes ses affaires et me tend deux t-shirts. Il me demande celui que je préfère. « Le bleu foncé est cool .» Il fallait absolument que je me dépêche. Heureusement il n’y avait pas trop de monde dans la laverie parce qu’enlever son t-shirt comme si de rien n’était, ça devait pas passer inaperçu. Et je n’avais vraiment pas besoin de ça.
Je voyais qu’il essayait que je ne me fasse pas dévorer par l’autre fou de gérant, c’était gentil. J’enlevais mon t-shirt et mit le sien. Mais en le mettant, j’ai fait un faux mouvement, j’ai donné un coup de coude au garçon qui essayait de me cacher, il fit un « Aie. » Merde, Dylan qu’est-ce que tu fous ? « Désolée, désolée. » Le Gérant s’approchait vers nous, j’avais peur, à cet instant même je bénissais tout de même l’inventeur de la casquette car le bougre aurait tout de suite reconnu mes tâches de rousseurs. Le barbu était tout près de nous, il me regardait d’une façon bizarre. Il nous demanda « Vous n’auriez pas vu, une jeune fille. Une vraie saloperie ! Je l’attrape c’est fini ! » Comment ça une saloperie ? J’étais offusquée. Je préférai ne pas répondre… j’avais fait assez de dégâts comme ça.