Adossée sur le bord du lit, je réfléchissais, à quoi ? A rien, réfléchir ce n’était pas trop dans mon habitude, agir un peu plus, faire des conneries, encore mieux, regretter ? Parfois oui, souvent non. Louison était sérieuse, calme, posée et aimante. Dylan était une gamine, sans cervelle, foutant la merde et pas mal je m’en-foutiste. A l’intérieur, c’était Dylan ou Louison ? A vrai dire, je n’en ai aucune idée, chui complètement perdue. Entre ce que je suis, ce que j’étais, et ce que je ne voulais pas être. Enfin si, celle que je ne voulais pas être c’était la Louison, c’était sûr, archi sûr même. Les bras ballants je me dirigeais vers la salle de bain, après une bonne douche, je cherchais désespérément des fringues à me mettre. Mes yeux tombèrent sur un débardeur gris, pas de pantalons ? Rien ? Tant pis, je me baladerais en culotte. Je suis chez moi, je fais ce que je veux. J’entends la sonnette. Je me demandais qui ça pouvait être ? J’attendais personne, pas de soirée jeux vidéo en vue, rien de rien. Je ne suis pas un ours mal léché, mais je ne comptais pas recevoir quelqu’un aujourd’hui. La sonnette retentit. Et merde, la personne était déterminée à ce que je vois. J’ouvre, je n’ouvre pas ? Aller j’ouvre. J’arrive vers la porte d’entrée. Je regarde dans l’œil de Bœuf. Je souris, putain c’est Flavie.
Flavie, je l’aimais bien, beaucoup trop peut-être, enfin assez pour la faire chier. Je savais très bien pourquoi elle était là. Il y a quelque jours, j’avais sonné aussi à sa porte, on n’avait discuté, parler. Enfin rien de très amusant, car on se disputait toujours. Je pouvais pas m’empêcher de remettre sur le tapis ses problèmes de drogues et elle de son côté, elle me renversait ce que j’aimais pas, la Dylan, la gamine, la fille qui parle trop pour rien dire, qui blesse dans les mots, qui veut absolument pas grandir, qui est pathétique. Qu’est-ce que ça pouvait me faire chier. Susceptible ? Pire tu meurs. Enervée certainement. Voilà pourquoi, j’avais volé ses merdes, ces trucs qu’elle s’inflige elle-même, sa drogue quoi ! Je l’avais chouré, je ne comptais pas lui rendre, ah ça non. Voilà pourquoi elle était ici.
Je décidais à enfin ouvrir cette fichu porte. Je lui fis un grand sourire. « Ah… c’est toi. » . Accueil Sympa. « Tu vois pas que j’avais pas l’intention de recevoir quelqu’un ? Jme gèle le cul .J’ai même pas de pantalon propre. » La regardant toujours avec le sourire au coin, je m’approchais d’elle en lui rajoutant un baiser sur le front. Encore une fois, je jouais à la plus maligne. Je ne savais pas comment Flavie allait réagir. Mais elle devait surement être à cran. Enfin moi aussi, la dernière fois, elle m’avait tout de même remis à ma place quand j’avais parlé de ses problèmes. A force je ne savais même pas pourquoi, on se fréquentait. Je n’aurais peut-être pas dû ouvrir après tout ? La voyant me fixer, je rajoutais « Flavie, tu le vois bien, chui fatiguée, j’ai rien à me mettre, alors si tu pouvais rentrer au plus vite ça m’arrangerai. Parce que en me regardant comme ça, j’ai l’impression que tu veux quelque chose, et je pense que ce quelque chose, je ne l’ai pas. »

Dylan & Flavie ∇

Bordel que je me sentais faible et sur le bord de péter un câble. Le manque sur toute ma peau. Le manque qui torturait chaque neurone de mon esprit et qui me faisait trembler sous toute les formes. Ce que j'allais la tuer ou lui arranger le portrait en voyant que mes sachet n'étaient plus fraichement déposé dans mon tiroir. Tout mon visage s’effritait et mes yeux palpitaient de panique ayant toute retirer les vêtements un par un. J'aurais dû m'en douter elle me fait le coup à chaque fois , mais ce une fois de trop. Un cris de rage brûlait ma gorge et je claquais la porte en ébranler les murs. Ça t'amuse ? Tu sais à quel point je peux tuer pour ravoir cette merde , comme tu dis , mais de là les leçons ne sont pas à toi de me les donner , tu ne sais même pas prendre un chemin bien centré. Je ne me rappelle pas la dernière fois où je me suis rendis aussi rapidement à la porte de quelqu'un pour la marteler de mes points. Je l'aurais défoncé si elle ne l'aurait pas ouvert. Une sorte de violence non éteinte m'envahissait comme un chaleur bouillante et me flambait de partout. Rougissait mes joues et picoraient ma nuque , les tremblements avaient changés de direction pour mes jambes qui semblaient vouloir céder. Mes lèvres furent la prochaine victime de la mutilation en les mordant. Elle m'ouvre enfin la porte. Son petit visage que j'aurais bien aimé frappé à ce moment là et faire envoler ces paroles arrogantes. Tu sais très bien ce que tu as fais ne joue pas l'innocente , le petit ange parfait , tes cornes se voit très bien sous ta chevelure. Je la poussais à l'intérieur. «Tu me la file tout de suite ! Je vais te passé mon fichu pantalon si c'est pour que tu me la redonne.»Mais qu'est-ce que j'avais bien à faire que ces jambes ne soit pas couverte «Si tu savais te servir d'une machine à laver.». Je lui crache mon venin sans répit et je m'enfonce chez elle prête à tout saccager pour retrouver ce que je veux. «Tu l'as sale gamine ! N'essaie pas de te régler mes problèmes et prend ta vie en main plutôt avant de partir sur des décision à deux balles.» Mes dents claquèrent et tout ce qu'il avait de jolie chez Flavie avait disparu dans une trainée de poudre. Elle était resté à l'extérieur sous le soleil de Paris et ne reviendrait pas avant un bon moment. Mes doigts se crispaient et j'avais envie de l'enfoncer dans un mur ou je ne sais quoi avec son petit sourire malin qui s'amusait avec moi. Tu n,as donc rien de mieux à faire parfois ?

Flavie à bout de nerfs ? Non je pense que c’était plus que ça, indéfinissable. Regrettais-je ce que j’avais fait ? Je ne pense pas. J’étais pitoyable peut être. Mais elle, elle bouillait, c’était effrayant comme ses précieuses petites pilules avaient de l’emprise sur elle. Elle me bouscula à l’intérieur, pour y rentrer par la même occasion. Etonnée ? Non je la connaissais, ce n’était pas nouveau, par contre était-ce la goutte de trop ? Probablement. « Ce n’est pas possible, t’a strictement rien compris. Pathétique. » Ouais je me vengeais, les mots qui étaient sortis comme des lames acérées, je les avais pas oubliés. Je me voile pas la face, tout n’était pas faux. Si j’acceptais, ce qu’elle me disait, bien sûre que non. Elle faisait son regard enragé, Que nenni, aucune expression n’apparaîtrait sur mon visage. Crachant son venin de plus belle, elle me faisait un énième reproche. L’erreur en question ? Je ne savais pas me servir d’une machine à laver. La Blague, la grosse blague. Flavie, mais t’es qui au juste ? Encore une fois, ce n’était pas un amas de mensonges, mais cet amas je ne voulais pas l’entendre. Compris ? « Je rêve, c’est toi qui oses me dire ça. Quand t’arrêtera de faire des conneries, on en reparlera. » Je sais pas comment cela allait finir, mais en tout cas c’était franchement mal parti. Très mal parti même. Flavie, attaque de plus belle, elle ne va pas s’arrêter on dirait. Une fois de plus ces paroles, m’agacent. Je vais finir par lui rendre ses conneries, juste pour de plus entendre tout ça. « Flavie, joue pas avec moi. Sale Gamine ? T’a deux ans de plus que moi et tu te permets de me dire un truc pareil.» . Merde je m’arrête un instant, Dylan putain, oublie pas que t’a des palpitations. Faut pas je m’énerve, surtout pas. Je reprends voilant, la douleur dans ma poitrine. « Des décisions à deux balles tu dis ? Les mauvaises décisions ce n’est pas moi qui les aie prises. Arrête tout de suite, ce n’est pas moi qui me réfugie dans ce purin ! »
Là je souriais plus, je n’arrivais même pas à m’entendre. Les palpitations arrivaient comme une bourrasque, j’avais mal, mal. Flavie, voyant que je ne régissais pas, cherchait où j’aurais pu mettre sa drogue. A L’instant même, je ne savais plus, jm’en foutais royalement. Qu’elle me saute dessus, qu’elle crie, qu’elle se rue parterre, c’était flou, j’étais ailleurs. Mon souffle s’accélérait, j’en pouvais plus. « Si tu crois que ça m’amuse… T’a rien compris, t’es comme les autres. » Pourquoi je lui disais ça ? Dylan tait toi bon sang, ferme là pour une fois. J’allumais ma console, il fallait que je me calme. « N’essaie pas de régler mes problèmes, tu disais ! Ben vas-y débrouilles toi ! Trouve-les ! » Tout ce que je voulais c’est n’entendre rien, ne ressentir strictement rien, être loin. Flavie enragée, je la voyais et en même temps j’étais complètement ailleurs. Dans une autre galaxie, j’étais perdue.