Le soleil se levait doucement sur l’Italie et j’ouvrais les yeux, je m’étirais doucement alors que mon regard croisa celui de Solène « Solène, je crois que ta mère est dans le salon » dit-je en la réveillant doucement. Nous étions amies depuis de longues années. Nous avions un an d’écart mais nous nous entendions à merveille comme deux sœurs, nous vivons juste à côté de l’autre, nos parents étaient de très bons amis depuis presque toujours et il ne se passait pas un weekend sans que nous soyons ensemble. Elle venait de passer la nuit à la maison après une petite soirée entre filles, elle ouvrit doucement les yeux et se nicha sous la couverture. Elle était assez énergique et se montrait toujours optimiste et ce peut-importe la situation. « Tu lui dis que je dors ? Il est bien trop tôt » elle rit en ne voulant pas bouger. Bien sûr sa mère arriva et la tira du lit. Elle avait l’habitude de cela mais nous ne nous en lassions pas. Le soleil rayonnait et nous avions prévu de passer la journée ensemble comme presque toujours. « Vous n’allez pas passer votre vie ensemble les filles, vous vous verrez plus tard » elle céda à sa mère, puis quitta la pièce avec l’intention de se retrouver dans la journée.
Nous étions amies depuis plus de dix ans désormais. Seulement dernièrement je m’étais éloignée d’elle sans le vouloir personnellement mais je venais tout juste d’apprendre des choses et je ne me sentais pas capable de me sentir bien. Elle frappa à ma porte de chambre et entra sans que je puisse le temps de dire quelques choses « Ella, pourquoi tu m’évite ? J’ai fait un truc ou quoi ? parce que je t’avoue que je ne comprends pas pourquoi tu ne réponds à aucun de mes mails, sms ou coup de téléphone depuis plus d’une semaine » j’étais assise sur mon lit les jambes croisées alors que je la fixais les yeux rougis par les larmes. Sans dire quelques choses de plus, elle s’approcha et me prit dans ces bras « Qui a-t-il ma belle ? » je me calmais doucement me sentant coupable de tout ce qui se passait autour de moi. Je posais mes yeux dans les siens « Je suis malade, je veux dire vraiment.. J’ai une leucémie So’ et je suis un peu même beaucoup terrifiée » les heures qui suivirent furent de longues discussion, des pleurs, des promesses et toutes ces choses qui nous complétaient. Elle fut là pendant de longues nuit à me rassurer à me tenir la main jusqu’au jour où je partis pour le foyer, par chance il y avait toujours les quelques visites puis un jour la France m’appela. Presque trois ans sans la voir, et la voilà de retour.