► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa

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MessageSujet: Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa   Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa EmptyJeu 18 Juil - 22:34

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Samedi soir. Pour une fois je n’avais absolument rien de prévu. J’étais libre comme l’air. Je ne savais pas ce que j’allais faire. Une chose est sûre, je n’allais pas restée chez moi devant la télé à regarder un film à l’eau de rose. Ca me sortait par les yeux ce genre de film. J’avais regardé les programmes télévisé mais il n’y avait rien qui m’intéressait. C’est pathétique, une fille comme moi qui n’a aucun plan pour un samedi soir, vous ne trouvez pas ? D’habitude je sortais, j’allais faire la fête. J’allais me déhancher sur des rythmes endiablés dans les boites de nuit de Paris ou je faisais simplement la tournée des bars. Mais ce soir-là, j’avais décidé de faire quelque chose de différent, mais quoi ? Là, était la question. E commençais à tourner en rond dans mon appartement du huitième arrondissement. J’allais d’une pièce à l’autre, sans avoir d’objectif précis. J’errais dans mon propre appartement. C’est alors que je reçu un appel. C’était le numéro de ma mère affiché sur l’écran du téléphone. Je décrochais. Elle prenait de mes nouvelles. Elle voulait savoir si tout se passait bien à Paris, si j’avais l’intention de revenir à Antibes pendant les vacances ou non. Elle me complimenta également pour mon semestre. Ma mère n’avait jamais cru que le stylisme était ce qui me passionnait. Selon son point de vue, être styliste est un métier beaucoup trop artistique et elle ne voulait pas que je travaille là-dedans. Elle me voyait déjà avocate de renom ou médecin. Elle pensait que je n’allais pas m’en sortir. Manque de chance, je faisais partit des meilleurs de la promo. Ça lui faisait plaisir mais je sentais qu’elle tiquait. Le fait que je ne suive pas les projets qu’elle avait pu faire pour moi, ça l’énervait au plus haut point. D’un autre côté, je n’allais pas faire des études de droit ou de médecines pendant presque une dizaine d’année et qu’elle se rende compte, au final, que ce n’est pas du tout ce qu’elle me correspond. L’avantage d’avoir choisis le stylisme c’est que j’avais quitté Antibes. Depuis que ma mère, c’était mise en couple avec cet homme, qui soi-disant était mon père biologique, je n’avais qu’une envie : partir de cette maison. Je ne voulais pas de lui chez moi et comme on le dit si bien : ce sont les plus gênés qui s’en vont. C’est ce que j’avais fait. Lorsque j’avais annoncé à ma mère que je partais faire mes études à Paris, elle avait eu du mal à l’encaisser. Elle pensait que j’allais les faire à Marseille, Nice ou même Perpignan au plus loin mais pas du tout. J’avais opté pour Paris. C’était la capitale et je voulais vivre là-bas. Loin d’Antibes. Loin de mon père biologique. Mais aussi loin de mes amis. Ceux qui m’avaient toujours suivis, qui m’avaient toujours soutenu et avec qui j’avais partagé des fou rire interminables. Le sud c’était ma vie mais j’avais eu besoin de changer d’air.

Après avoir raccroché, je m’étais habillé de façon assez décontractée. Je n’irais pas en boite, ni dans un bar mais simplement au coffee « Leroy ». Depuis que j’avais débarqué ici, j’avais déjà des endroits préférés : les champs Elysées pour faire les boutiques, le champ de mars ou le jardin des tuileries pour traîner, décompressé et le coffee « Leroy » pour dessiner des créations ou tout du moins des ébauches. Je mis une paire de ballerine et me dirigea donc vers ce café qui n’était pas très loin de chez moi. Il était un peu cher vu le quartier où il était placé mais il y avait toujours une excellente ambiance. Arrivée devant, je pris place en terrasse. Il faisait bon et j’avais envie de profiter des derniers rayons de soleil avant qu’ils ne disparaissent. Je sortis mon nécessaire à dessin et commanda un café au serveur. Il me l’apportait quelques minutes plus tard. J’en bu une gorgée tout en regardant les gens qui allaient et venaient. Je pris mon crayon et commençait à dessiner quelque chose. Je faisais souvent mes créations un peu au feeling, je n’avais pas vraiment d’idée derrière la tête. Si je n’aimais ce que je faisais, je recommençais. Je ne me prenais pas vraiment la tête pour ça. Certains réfléchissaient pendant des heures avant de dessiner quoi que ce soit mais pas moi. Je bu une nouvelle gorgée de café et recommençait à dessiner. J’étais plongée dans ce que je faisais. Le monde aurait pu s’écrouler autour de moi, je n’aurais rien vu.
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MessageSujet: Re: Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa   Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa EmptyVen 19 Juil - 19:09

Je haie Starbucks. J'crois que j'ai toujours haïe Starbucks aussi loin que mes souvenirs me ramènent. Cette bande de connards. Qui sucent notre tune. Pour rien. Pour faire bouffer les américains. Génial. Aujourd'hui j'memmerde. J'ai rien à foutre. Mon boulot m'emmerde. Les chiens veulent pas sortir quand j'ouvre la porte. Théotime est aux abonnés absents. Sid baise plus. Et Slim veut pas m'insulter. Jsuis seule. Comme pas mal de jours dans l'année. Une journée banale dans la vie de Nausicaa la salope. Je soupire à cette pensée. Sourire ironiquement. J'ai l'habitude de m'auto-flageller mais là c'est puissant. Je vais sortir. Dans la rue. Faire quelques emplettes histoire de changer mes fringues trouées depuis quelques mois déjà. Histoire aussi de trouver des choses plus courtes pour les journées chaudes de cet été. J'enfile un short et un t-shirt ample. Sort de l'appart. Vais dans le centre commercial. Je haie le shopping. Je déteste croiser ces gamines de treize ans sur maquillées et fringuées comme des traînées qui porte des talons hauts et qui croient qu'elles sont des femmes. Leurs mères devraient les couvrir. Ou les tuer. Au choix. La seconde option serait un peu plus radicale et donc meilleure. La première ne marcherait que partiellement. Je suis méchante. Horrible. Mais révoltée de voir la misère de notre monde. Le 21ième siècle est une publicité pour le viol. Une belle arnaque. Une triste façon de voir les êtres humains. Bref. Je fais mon emplette et achète à contre cœur de nouvelles fringues. Je m'emmerde de nouveau. Pleine de sac mon ventre crie famine. Je passe devant le Leroy. Un bon endroit où j'pourrais m'arrêter. J'entre dans le petit café de quartier. Un endroit simple et intéressant. Où les gens font ce qu'ils veulent. Où ils paient pas des fortunes pour un putain de latte mal fait et plein de sucre. Un endroit comme je les aime. Je m'assoit à la première table qui se présente à moi. Pose mes quelques sacs dans un coin. Soupire.

Je commande un expresso au serveur qui passe par là. Prépare l'argent que je lui dois. Je me rend compte qu'une cliente à moi est là. Assise devant moi. Je soupire. Elle me ressemble. J'ai toujours pensé que quelque chose était réellement étrange. Elle a de mon père. Dans sa façon de parler. Dans certaines expressions de son visage. J'ai du mal à comprendre. Je ne fais qu'une chose : je m'occupe du site web pour son commerce. Je suis curieuse. Je me lève. Viens m'asseoir dans la chaise juste à côté d'elle. Elle dessine des conneries de fringues. Elle est tellement plus féminine que moi. J'ai du mal à la comprendre. A capter son regard. Elle n'a même pas remarqué que j'étais assise à côté d'elle. Il n'y a que ses créations qui comptent. Étrange. Je souris faussement. Passe une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Bonjour Mademoiselle Laurent... Je suis Nausicaa... Vous savez, la jeune femme que vous avez embauché pour s'occuper de votre site internet... ». Je déteste parler avec les clients. J'dois faire semblant d'être vendeuse. Alors que j'en ai rien à foutre d'eux. Et je dois arrêter les mots vulgaires. Putain que ça m'emmerde... Je souris encore une fois. Encore plus faussement pour vendre ma sauce. Commence à boire de mon expresso. Regarde maladroitement les dessins qu'elle est en train de faire. Je trouve ça horriblement moche. Trop court. Mais je fais semblant d'aimer. Juste parce que j'ai un intérêt à ce qu'elle m'apprécie. « Oh c'est vraiment un très beau dessin... Vous croyez que vous pourriez le faire dans ma taille ? ». Je hausse les épaules. Je porterais jamais ce genre de fringues frivoles mais qu'importe. J'ai besoin d'en savoir plus sur elle, alors si ça marche, autant essayer. Je soupire largement. J'ai envie d'une bonne clope. Mais y paraît qu'on peut pas fumer dans les lieux publics. Alors je reste là... Et fait la conversation à miss fringues. « Alors, vous êtes de Paris ? Parce que j'habite à Paris depuis pas mal d'années et j'ai encore jamais trouvé ce café... C'est vraiment sympa comme endroit... Oh, j’espère que ça vous pose pas problème que je vienne vous parler... ». Je souris. En fait j'en ai rien à foutre. De la gêner. Mais qu'importe. Je sais qu'elle est pas parisienne d'origine. Elle a un très léger accent. Pas super forcé... Mais quand même là. En plus on a le même nom de famille. J'ai beau avoir connu plusieurs personnes qui s’appelaient « laurent », je pense que cette ressemblance n'est pas fortuite... Mes intuitions ne me trompent jamais. Oh non. Jamais.

hj: grosse daube de merde, désolée, j'ferais mieux après, enfin on espère mow de wiwe
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MessageSujet: Re: Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa   Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa EmptySam 20 Juil - 10:24

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La mode c’était plus qu’une fois passion, c’était presque une seconde nature chez moi. J’avais toujours vu ma mère super bien habillé, j’avais traîné dans de grands magasin depuis que je suis petite et c’est ça qui m’avait envie de devenir moi aussi styliste. Je voulais faire partis de ces grands noms. Etre connue et reconnue pour avoir créé des lignes de vêtements, avoir lancé des tendances et être apparut dans de grands magazine comme Vogue ou Elle. J’étais complètement plongée dans mon dessin. Je n’avais même pas remarqué que quelqu’un était venu me parler. Il fallut qu’elle parle pour que je remarque sa présence. Je la regardais et lui souris. Je répondis simplement :

« Oui j’vois qui vous êtes. » Elle et moi on se ressemblait un peu, on avait le même nom de famille. En même temps des Laurent ça doit être aussi courant que les Dupont ou les Martin en France. Il devait y avoir des dizaines et des dizaines à travers le pays. Elle me complimentait ensuite sur le dessin que j’étais en train de faire. J’avais du mal avec ce genre de personne. Trop gentille aux premiers abords. Ce même genre de personne qui vous font de grands sourires par devant mais qui n’hésite pas à vous planter un couteau dans le dos à la première occasion. Malgré tout, il ne fallait pas que je vois le mal partout. On m’avait souvent répété ça. J’avais détaillé vite fait comment elle s’habillait. J’avais pu remarquer que ce n’était du tout le même style que ce que je dessinais. Néanmoins, je répondis : « Il n’y a pas de soucis, il faudra juste que vous me donniez votre taille. »

J’aurais pu l’envoyer bouler, en lui disant que ce n’était pas son style mais autant rester cool. Surtout que c’est elle qui devait faire mon site internet, donc je devais l’avoir dans ma poche. De plus, je ne devais pas jugé les gens sur la façon dont ils étaient habillés. L’habit ne fait pas le moine. Et ce n’est parce que quelqu’un à un style particulier qu’il ne peut pas changer. Je lui souris, bu une gorgée de café et posai mon œuvre sur la table. Je n’allais pas continuer à dessiner alors que mon infographiste voulait qu’on plus ample connaissances. Ou pas, d’ailleurs. Je trouvais ça, légèrement bizarre qu’elle vienne me parler comme ça, dans un café du huitième arrondissement de Paris. Je la regardai et répondit :

« Non ça ne me gêne pas le moins du monde. Pour vous répondre, ça fait quelques mois que je suis à Paris, presque un an. Avant j’habitais à Antibes. Je fais mes études ici. » Je lui souris, puis ajoutais :« Si je connais ce café c’est surtout parce que j’habite à quelques pâtés de maison. »

Je venais de clairement lui dire que j’habitais dans l’un des plus beaux quartiers de Paris. Merci maman pour l’appartement. Parce que oui, c’est elle qui le finançait. Elle n’avait pas forcément bien accepté le fait que je parte à Paris, mais néanmoins, elle n’avait pas que je me retrouve dans un quartier pourris. Du coup, elle m’avait payé un appartement dans le huitième arrondissement. Bien sûr, elle y avait des conditions : je devais passer plus de temps à travailler, qu’à faire la fête. Je devais faire le ménage au moins une fois par semaine. Au pire, ça elle ne pouvait pas vérifier. Enfin quoi qu’elle serait bien capable de monter d’Antibes pour voir si cette condition est respectée. Je bu une nouvelle gorgée de café et demandait à mon interlocutrice : « Vous avez toujours vécu à Paris, non ? » C’était assez troublant parce que pus je la regardais, plus je nous trouvais des points communs. Des mimiques, des gestes, des expressions qui m’étaient familières. Elle me faisait penser un peu à mon père. Je savais que pendant dix ans de sa vie, suite à ma naissance, il avait vécu avec sa première femme à Paris mais je n’avais pas cherché plus loin. Pour moi, il n’avait pas été là depuis ma naissance, il n’avait pas être là après. C’était peut-être cruel mais c’était comme ça.

[sie=9]Moi aussi j'me rattrape la prochaine fois What a Face [/size]
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MessageSujet: Re: Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa   Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa EmptyDim 21 Juil - 12:47

Elle m'accepte à côté d'elle. Chose qui quelque part, me rassure. Elle n'est pas comme moi. Pas déboussolée. Ni détruite. Elle n'a pas l'air d'avoir eu quelques merdes sur son passage. Tant mieux. Les Laurent sont pas tous des déchets. C'est une bonne chose. Je pose mon regard sur ses traits. Elle  a ce nez... Ce putain de nez. Celui de mon père. Et j'crois que c'est pas une erreur. Même si je l'ai pas vu depuis que j'ai 16 ans, je connais par cœur les traits de mon père. Il me manque. Et à chaque fois que je pense à lui mon cœur se serre un peu plus. Cette blessure-là ne se refermera jamais. Oh non... Jamais. J'ai son sang qui coule dans mes veines. Il était mon héro. Mon roi. Celui qui me couchait quand j'étais petite et me racontait des histoires. J'adorais quand on s'asseyait tous les trois dans le canapé. Dans le salon. Et qu'il commençait à raconter leur rencontre. Que ma mère s'y mettait avec lui. J'avais l'impression qu'ils étaient heureux. C'est fou de se rendre compte qu'ils jouaient un rôle toute leur vie. Et qu'ils ne s'aimaient plus depuis au moins dix ans. Ils m'aimaient. Me protégeaient. Mais ils en pouvaient plus. Et je me rendais compte de rien... Cette fille-là c'est presque un miroir. Une Laurent de mon côté. Et ça j'en suis sûre et certaine. Je crois que je me remettrai jamais de ce jour. Elle me propose de donner ma taille pour une fringue. J'évite de la lui donner et change rapidement de sujet. Pour entrer dans les choses sérieuses. Celles qui auront du sens pour mon enquête. Elle est pas parisienne. Elle le porte sur elle et j'ai bien raison. Elle vient d'Antibes. Le sud de la France. « Oh mais c'est génial le sud... J'y allais toujours quand j'étais gamine... Pour les vacances. Avec mes parents... Enfin quand mon père était là... Il est parti... ». Je souris maladroitement. J'ai l'impression de crever en lui révélant cette information presque capitale sur ma personne. Elle aurait jamais du savoir tout ça... Mais je me doutais de quelque chose. Et si je voulais savoir la vérité, je devais sortir ce qu'il faut. Tendre la perche pour qu'elle accroche et vienne à se livrer...

Je prend une gorgée de mon expresso. Sourit largement quand elle me demande d'où je viens. Je hausse les épaules : « Je viens de Brest... Mais je suis montée à Paris y'a pas mal de temps déjà... Après avoir fini le lycée... J'ai fais l'école des gobelins. Pour devenir une infographiste... Je rêvais de partir... J'étouffais avec ma mère... Elle était toujours en train d'être sur mon dos... Paris c'est génial... On est loin des parents. On profite... ». Je souris. Je profite jamais de rien. J'aurais tendance à dire que je suis du genre à rester à la maison et dormir avec mes chiens. Ou sortir dans un bar. Pour me faire casser la gueule. Ouais... Je suis pas normale... Je souris largement. Hausse les épaules. Je sais pas tellement quoi dire ou quoi faire. C'est pas comme si j'avais beaucoup d'amies. J'ai aucune amie... J'ai que ma mère. Que j'évite le plus possible. Je vais sûrement éviter son appel dés qu'elle me contactera ce soir... Je souris. L'observe de plus près. Elle a pas les mêmes cheveux que moi... Quelques traits seulement sont pareils que nous. « Excuses-moi de te demander ça mais ça me taraude depuis qu'on s'est rencontrées... Je... Je trouve qu'on se ressemble beaucoup... Je... C'est débile à dire. On a le même nom de famille et des traits similaires que je connais seulement de mon père... Il est parti y'a 9 ans de la maison... J'ai jamais su la réelle raison de son départ... ». J'expire longuement. J'ai l'impression que toute cette tension dans mes épaules est enfin partie. Je me met à sourire maladroitement. Passe une mèche de cheveux blonds derrière mon oreille. On ne se connaît pas beaucoup. Pas du tout même. Mais j'ai l'impression qu'on est plus proche qu'on le pense. Cette intuition je l'ai eue depuis qu'on s'est rencontrées et généralement ces impressions ne sont pas mauvaise... Je ferme les yeux. Boit de l'expresso. Hausse les épaules. Observe la jeune femme. « Désolée... C'est pas une façon d'aborder le sujet très polie... Mais malheureusement c'est comme ça que je le ressens... ». Je ferme les yeux. Non, c'est pas comme ça que ça marche. Mais je sais pas comment ça marche. C'est rare que je sois aussi polie. Elle est adorable cette fille. Elle ressemble à une poupée.
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MessageSujet: Re: Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa   Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa EmptyLun 22 Juil - 21:22

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Je connaissais que très peu Nausicaa. On avait des relations professionnelles, ça s’arrêtait là. Je trouvais qu’on se ressemblait un peu, au niveau du visage surtout. On avait le même nom de famille, mais Laurent était assez courant. Enfin quoi qu’il en soit, je l’avais accepté à côté de moi. C’était dans mon intérêt de l’avoir dans la poche. Elle faisait quand même mon site internet. On commençait à parler, s’échanger des banalités, rien de bien important. Par politesse, j’avais arrêté de dessiner. Je lui avais demandé sa taille, elle ne me répondit pas. Tant pis pour elle, je lui ferais soit un truc trop grand, soit trop petit. Ou peut-être même que je lui ferais rien. Je lui dis que je sortais tout droit du sud de la France. Elle me dit qu’elle allait en vacances dans le sud quand elle était petite. Qui ne va pas dans le sud pour des vacances ? Certes, il y a toujours des exceptions qui préfèrent aller à la montagne mais la plupart des gens vont dans le sud. A Antibes, c’était le vrai cirque pour circuler pendant les grandes vacances. Et on entendait toutes les langues possibles et imaginables, sauf du français. Avec ma meilleure amie, on s’amusait à faire semblant de pas comprendre lorsqu’on nous parlait anglais. On leur indiquait de fausses informations. Quoi ? Pas de violence, c’est les vacances comme on dit, non ? Elle me dit aussi que son père était partit. Je la regardais. Qu’est-ce que je pouvais répondre à ça, à part :

« Je suis désolée. »

Désolée de quoi ? Ce n’était pas de ma faut si son père avait décidé de se barrer quand même. Je ne la connaissais pas, comment je pouvais être désolée de quelque chose que je n’avais pas fait ? Enfin quoi qu’il en soit, elle me dit qu’elle venait de Brest et elle me fit part aussi que Paris était génial. J’eus un sourire et répondis :

« Ouais moi aussi j’avais besoin de partir de chez moi. Et puis, j’en avais marre de vivre dans le sud avec tous les touristes qui se ramènent l’été, c’est soulant au bout d’un moment. »

Je devais passer pour une folle en disant ça. Je n’allais pas non plus lui déballer ma vie, lui dire que c’était à cause de mon père que j’avais voulu partir. Il était entré dans ma vie alors que je ne voulais pas de lui. Il avait voulu prendre son rôle de père trop en sérieux en ne m’autorisant pas à aller à des soirées et à m’engueuler parce que je faisais le mur. Je ne voulais pas de lui, ma mère m’avait dit de lui laisser une chance, qu’il était revenu pour elle, pour moi, pour nous. Moi je ne l’entendais pas de cette oreille et je l’ai toujours détesté. C’est encore vrai aujourd’hui. Elle me parlait ensuite de son père, que ça fait neuf ans qu’l est partit de chez elle, qu’elle trouve qu’on se ressemble. Je fronce les sourcils, puis la regarde. Je bois une gorgée de café, je ne sais pas vraiment quoi répondre. Je savais que mon père avait une autre famille que ma mère et moi. Je savais qu’il avait quitté une femme pour venir avec ma mère mais je ne lui avais jamais laissé le temps de m’en parler. Je ne voulais rien savoir de lui. Je soupirais, puis répondis avec pas mal d’hésitation dans la voix :

« J’ai jamais connu mon père. Enfin ce que je veux dire, c’est que pendant dix ans de ma vie, il n’était pas à la maison et du jour au lendemain il a débarqué chez moi. Et ça s’est passé il y a… neuf ans. » Je marquai une courte pause et ajoutait ensuite : « Je savais qu’il avait une autre famille quelque part en France mais je n’ai jamais rien voulu savoir de lui. Il n’était pas avec moi était petite et du coup… Je l’ai rayé de ma vie. Après, c’est peut-être juste le fruit du hasard, des Laurent, il doit y en avoir des milliers en France. »

Ouais comme il y a des milliers de Dupont, de Martin ou de je ne sais quel autre nom de famille. Et de notre ressemblance, qu’est-ce que j’en faisais ? Je crois que je n’étais pas réellement prête à m’avouer que cette fille était ma sœur. Enfin ma demi-sœur plutôt. Je bu une nouvelle gorgée de café et lui dis :

« Il faut bien avouer qu’on se ressemble un peu mais… » J’allais continuer mais pour dire quoi ? Il fallait peut-être que je me rende à l’évidence. Peut-être qu’en fait, on était beaucoup plus proche qu’on ne voulait se l’avouer. Je soupirais et lui demandait : « T’as pas une photo de ton père ? » Au moins, comme ça on pourrait voir si on avait le même ou non. J’espérais au fond de moi qu’on avait aucun lien de parenté. J’en voulais déjà à mon père de ne pas avoir été là pendant dix ans de ma vie, si en plus je découvrais que j’avais une demi-sœur je crois que je lui en voudrais encore plus. J’attendis une réponse de sa part, ou simplement une réaction. Je finis ma tasse de café.
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MessageSujet: Re: Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa   Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa EmptySam 27 Juil - 12:03

Les liens du sang sont quelque chose de plutôt étrange dans notre cas. Ouais, des Laurent ça courre les rues et peu importe d’où on vient et où on va, il y a toujours quelqu’un qui pourra s’appeler Laurent. Personnellement, j’aurais tendance à croire qu’ici ce n’est pas une coïncidence. Cette demoiselle, elle me dit quelque chose. Elle m’intrigue et pas seulement parce que ses goûts vestimentaires sont fortement approximatifs et que je fais son site web. Malgré notre relation purement professionnelle, je continuais de croire que quelque chose clochait. Quelque chose n’était pas normale dans cette histoire. Ma curiosité était piquée au vif et cette demoiselle devait bien comprendre qu’elle n’était pas n’importe qui. Je soupire longuement. Observe cette demoiselle qui semble être de ma famille. Elle s’excuse pour la disparition soudaine de mon père. Elle aurait pas du. Mais j’pense que c’est qu’une banalité. On s’excuse pas quand une inconnue nous dit qu’elle a perdu son père parce qu’il a décidé de se barrer. Je souris faussement. Hausse les épaules avec un léger rire. « C’est pas grave, j’ai pris le temps de le haïr et finalement, c’est passé. ». La vérité. Le pauvre homme qu’il est ne mérite pas d’avoir une autre chance de bonheur dans sa vie. J’en étais convaincue. Il m’a brisée le cœur. Changée. Troublée. Ca fait du mal de voir son père quitter sa mère. Les trois mousquetaires dépossédés de leur troisième membre. Chose que je n’ai jamais acceptée ou même encaissée. Alors je continue ma petite vie comme si de rien n’était. J’oublie que j’ai eu un père. Nous continuons notre discussion passionnante sur notre besoin de nous enfuir de nos vies respectives. Elle me ressemble cette demoiselle. Ce besoin de partir. Ce besoin de fuir un quotidien trop pesant. Un changement fort dans une vie. Qui vous pousse à remettre en question toutes vos croyances. Je reprends une gorgée de mon expresso. Passe une main dans mes longs cheveux blonds. J’ai une terrible envie de fumer une clope. Mais il parait que dans les lieux publics on peut plus rien faire. Alors j’attends sagement mon tour. Et tente de sortir les vers du nez à la demoiselle en face de moi. Je connais pas tellement la délicatesse alors elle devra se contenter de la force de Nausicaa. Point barre.

Elle commence à se livrer. Parle de son père. De son arrivée soudaine il y a 9 ans. Tiens, 9 ans ? Je fronce les sourcils en réalisant que c’est la même année du départ de mon père. Elle m’explique que son père avait une autre fille dans la France. Chose que je n’ai jamais su sur mon père. Il menait donc une double vie alors qu’il était encore avec ma mère. Mon visage se décompose en apprenant la nouvelle. Je soupire. Ferme les yeux. Les détourne pour tenter de digérer l’information et le cacher à mon interlocutrice. Je reprends mon souffle. L’observe. Sourit. « Y’a peut-être beaucoup de Laurent en France mais quelque chose me dit que vous êtes pas n’importe qui. Mon instinct me trompe jamais. Votre visage me dit quelque chose. Vos traits. Votre caractère. C’est fou.,, ». Toute en retenue j’avoue mes pensées à la jeune femme. Espère secrètement ne pas passer pour une folle furieuse. Je suis pas obsédée, seulement troublée par une ressemblance trop importante pour être fortuite. Elle me dit qu’elle partage un peu ce sentiment et j’en suis presque soulagée. La folie je la connais tous les jours à cause des voix que j’entend… Elle me demande une photo de mon paternel. Je réfléchis. Sort mon téléphone d’une main maladroite. Le pose sur la table et farfouille dans mes photos. Non, ce sera pas là. Alors je sors mon portefeuille. Sors une photo de moi quand j’avais trois ans. Avec mes deux parents. Tout sourire. Je la lui tends. Fébrile à l’idée qu’on partage le même père. Ca voudrait dire beaucoup de choses. Qu’on est demi-sœurs. Qu’on a été séparées sans réellement le savoir. Que je suis pas seule dans cette merde. Qu’il est un salop. Et qu’on partage cette souffrance d’un père absent. « Je sais que la photo est vieille, mais je pense pas qu’il ait énormément changé… La dame avec lui c’est ma mère. Et la gamine, c’est moi… Putain c’est vieux… ». Je regarde le visage de la jeune femme. Attends sagement qu’elle vienne à me répondre… Peut-être qu’on est de la famille. Ce serait tellement plus simple.

hj. désolée du retard et de la grosse daube que je viens de pondre Arrow 
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MessageSujet: Re: Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa   Une fin de journée plutôt tranquille | Ft. Nausicaa EmptyJeu 1 Aoû - 12:08

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J’avais grandis sans avoir de sœur. Enfin, je savais que quelque part en  France mon père avait une autre famille. C’est ma mère qui m’en avait parlé. Je n’avais pas cherché à en savoir plus. Je m’en moquais en fait, je ne voulais rien à voir à faire avec son autre famille. Pour les médecins, il était peut-être mon père mais pas pour moi. Il m’avait ignoré pendant dix ans de ma vie, vous auriez réagis comment, vous, en apprenant qu’il débarquait à la maison ? Moi, j’avais mal réagis. Je ne voulais pas faire d’effort. Il avait laissé ma mère se débrouillé toute seule suite à ma naissance, il avait qu’à assumer depuis le début. C’est peut-être cruel et ma mère m’a souvent dit que la situation était compliquée mais ça ne changeait rien. D’ailleurs, je me demandais comment ma mère pouvait lui faire confiance. S’il était allé voir ailleurs avec son ex-femme, il pouvait très bien le faire avec ma mère. D’un autre côté, il n’avait pas vraiment intérêt à agir comme ça parce qu’il saurait ce que ça fait de s’en prendre à ma mère. Je m’excusais auprès de Nausicaa. Pourquoi ? J’en savais rien, sûrement pour être polie. Les gens le faisait souvent dans les films ça. Elle me confiait qu’elle avait pris le temps de la haïr. Je pouvais la comprendre. Moi je détestais le mien parce qu’il était revenu comme une fleur après m’avoir complètement ignoré pendant dix ans. Je continuais de la regarder et elle me dit que je lui disais quelque chose. Etait-ce une façon détournée de dire que je ressemblais à notre père ? J’eus un haut-le-cœur en passant à cette éventualité. Je ne voulais tellement pas être comme lui. Je détournais le regard, non pas parce que je la prenais pour une folle mais plus parce que je ne voulais pas me retrouver face à la première fille de mon père. Je n’avais jamais cherché à la connaître, je ne voulais pas le faire. Peut-être qu’elle était sympa mais c’était plus fort que moi. Je détestais tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à mon père. Je lui avais demandé une photo en espérant de tout mon cœur ne pas le reconnaître. Elle cherchait dans son téléphone puis dans son portefeuille. Elle me tendit une photo qui datait de quelques années maintenant. Ils étaient tous les trois. Je le reconnu. Certes, il avait quelques années de moins, mais c’était lui. Au moins, les choses ne pouvaient pas être plus claires. Je ne savais pas quoi lui dire, mais je me lançais un peu à l’aveuglette tout en lui tendant de nouveau sa photo :

« Ecoute, il faut que tu saches que j’ai jamais chercher à te voler ton père. » J’étais devenu un peu plus neutre, un peu plus sur mes gardes en disant ça. Je ne savais pas vraiment comment elle allait réagir et je dois avouer que j’avais un peu peur de sa réaction : « Quand tu disais que ton instinct ne te trompe jamais, t’as pas tort. On doit sûrement être sœur ou demi-sœur… »

Je la regardais, puis baissais la tête. Tout ce que j’avais voulu éviter pendant ces neuf dernières années, venait de se produire. Allait-elle me détester ? Allait-elle m’envoyer promener ? Allait-elle penser que je lui avais volé son père ? J’espérais pas, parce que dans le fond, elle le détestait et moi aussi. On avait un point commun. Après tout, elle n’était pas obligée de me croire. Elle ne me connaissait pas. Sur un ton un peu hésitant, je lui lançais :

« J’suis vraiment désolée que ton père ait quitté ta mère pour la mienne, j’ai tout fait pour qu’il reparte d’où il venait, je n’ai jamais voulu qu’il vienne habiter chez moi. J’ai jamais demandé à le connaître. »

J’essayais plus ou moins de me justifier. Je me sentais coupable. Si je n’étais pas née, peut-être que mon père ne serait jamais revenu à Antibes. Peut-être que tout ne se serait pas passé comme si mon je n’étais pas née. Je finis de boire mon café, j’avais réellement peur de la façon dont elle allait réagir. Dans le fond, je ne la connaissais pas tant que ça cette fille. Je la regardais et attendis une réaction de sa part.
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