Sujet: ► mini intrigue, groupe 11 Lun 15 Juil - 1:34
et là, c'est le drame !
Vous étiez en soirée dans le 4ème arrondissement, chez un ami commun que nous appellerons Pierre pour qu'il puisse garder un minimum d'anonymat, parce que vous n'êtes pas des balances, n'est-ce pas ? Vous étiez toutes alcoolisées, contentes d'avoir trouvé de nouvelles copines avec qui crier des "j'aime la biiiiiite" une bouteille de Jack Daniels à la main. Alors en cette nuit fraiche mais sans nuage, vous avez décidé de faire un petit tour sur la voie publique, comme ils l'appellent... Un pète entre vos doigts que vous avez bien vite lâché, des paroles peut-être un peu trop fortes et finalement, les gyrophares, des hommes en uniforme que l'une de vous a essayé de draguer sans grand succès, et vous vous retrouvez en cellule de dégrisement. A votre droite, un vieille homme détruit par l'alcool qui s'est fait dessus, littéralement. A votre gauche, ce qui ressemble à une prostituée et vous pouvez affirmer (qu'en plus) elle ne porte pas de culotte. Je sais pas vous, mais moi j'ai déjà vu mieux, comme after...
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Sujet: Re: ► mini intrigue, groupe 11 Lun 15 Juil - 2:10
mini intrigue
Lisa-Rose, c'est du n'importe quoi. Clairement, t'as fais de la merde ce soir. Et ça te ressemble tellement pas. C'est tellement pas toi, que toi même, tu te reconnais pas. Tu sais plus qui t'es là. Il y avait cette soirée, chez un certain Pierre. Au final le nom de l'hôte, t'as en avais rien à faire. T'avais juste besoin de boire un peu, d'oublier un peu. T'es y allée seule, t'aurai pu y aller avec Théo. Mais non. Il aurait pas compris. T'es donc allée seule. Et bizarrement, tu t'es retrouvée dans le même groupe de filles que Fanny. Fanny, l'ex de Théo. Fanny, celle qui lui a fait du mal. Fanny, celle que tu t'es jurée de plus voir. Pour Théo. Alors tu l'as juste ignoré. T'as fais comme si elle était pas là. T'as bu avec les autres. Et puis sur un coup de tête, vous êtes sorties dans la rue. Et de fils en aiguilles, vous vous êtes retrouvées toute les quatre en cellule de dégrisement. Et c'est là que tu t'es dis, qu'heureusement, t'étais majeure. Que du coup, ils pourraient pas appeler tes parents. Que du coup, ils étaient pas obligés d'être au courant. De toute façon, ils avaient pas besoin de savoir. Surtout que t'avais menti, prétextant que tu dormais chez Théo ou Ana, tu sais plus trop. T'es assise par terre, à même le sol. Le dos appuyé contre un mur, seule dans ton coin. Et tu dessaoules. Tu lèves pas les yeux, parce que le spectacle autour de toi est juste désolant. Que les gens qui t'entourent te font un peu peur, faut avouer. Et t'attends qu'on te libère, t'attends de pouvoir te casser de cet endroit qui pue le désespoir. Qui te renvoi à ton propre désespoir. D'une certaine façon. Tu fais pas le moindre mouvement, sauf pour étendre tes jambes devant toi. Parce que replier sur toi même, elles commençaient à vraiment te tirer. Alors tu les étends et t'attends.
Dernière édition par Lisa-Rose Maurin le Lun 15 Juil - 17:35, édité 2 fois
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Sujet: Re: ► mini intrigue, groupe 11 Lun 15 Juil - 17:11
La soirée arrosée, je connais que trop bien. Tu bois, tu fumes, tu dis que des conneries et tes amis ont des putains de dossier sur toi après. Ouais, ce genre de soirée je les adore car aucune d'entre elle n'a jamais finis aussi mal. Comment je me suis retrouvée en cellule de dégrisement? Très sincèrement, j'ai trop peu de souvenir pour le dire. J'étais à cette soirée, chez Pierre. Je le connaissais mais pas tant que ça. Il a décidé de m'inviter, j'ai accepté. Ca ne se fait pas de refuser une si gentille invitation. Ironie quand tu nous tiens. J’ai sans doute du boire un peu trop, fumer et prendre quelques substances illicites. Rien de bien méchant, c’est le quotidien de mes soirées. Et puis, on est sorti. Quand je dis « on » c’est les trois autres filles qui sont avec moi en cellule de dégrisement. Comment elles s’appellent ? Je n’en sais rien. Je ne sais même pas si on a pris le temps de se parler, ne serait-ce que cinq petites minutes. Je me souviens des gyrophares, des policiers. Une chance que je sois majeure. Pas sûre que ma mère accepte de monter d’Antibes à Paris juste parce que sa fille est en cellule de dégrisement. Assise sur un banc, je regarde les autres personnes avec nous : un vieux de qui je ne m’approcherais certaines pas parce qu’il doit traîner des maladies bizarres vu son état, une prostituée et les trois autres filles avec qui je suis sortis. Je décuve. Je n’ai pas envie de parler, je veux juste rentrer chez moi. Je sens déjà le mal de tête que j’aurais demain. Mon état ne sera pas beau à voir. Je n’ai pas envie de parler, je crois que je serais incapable d’aligner deux mots de façon cohérente. Je pose ma tête contre le mur, ferme les yeux quelques secondes. Il ne faut pas non plus que je m’endorme, pas dans un endroit comme ça. J’attends qu’on nous libère patiemment.
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Sujet: Re: ► mini intrigue, groupe 11 Lun 15 Juil - 21:53
C’est seulement lorsque tu te retrouves là, dans une cellule morne et inhibée d’une odeur nauséabonde, que tu réalises ce qui se passe. Non, en fait tu as compris quand les flics sont arrivés. J’avoue ne pas comprendre mon attitude. Ma conscience m’assaille, le remord m’accable. En plus je ne les connais pas ces filles-là. Et dire que d’habitude je ne sors jamais, je ne vais jamais voir quiconque. Et puis ce Pierre c’est qui d’ailleurs ? Est-ce que j’étais déjà bourrée avant de venir chez lui ? Ça me paraîtrait encore plus probable que l’idée d’y être allée de pleine volonté. Je tourne la tête, le visage noir de mépris et de reproches, et balaye la cellule du regard. Deux habitués, visiblement, pas très cools. Des filles, celles qui étaient avec moi, l’air morne et absent. En gros, je me sens plus que seule. Je m’approche de la porte et pris pour qu’on nous ouvre bientôt, histoire d’être enfin tranquille, même si je ne suis en rien croyante. J’ai envie de shooter dans quelque chose, mais il n’y a rien. Alors j’observe, encore et encore. Je regarde les détails sur les murs sans pour autant oser le toucher. C’est dingue ce que l’on peut trouver dans des cellules. D’ailleurs, combien d’auteurs fameux avaient trouvé l’inspiration dans une telle situation ? Beaucoup. Beaucoup beaucoup. Alors j’examinais. J’examinais ces petits détails inscrits un peu partout : dans le mur, le sol, le plafond, partout. Des petites barres, partout. Des croix, des barres, du silence. Moi qui désirais de nouvelles aventures, et bien je crois être bien servie.