Sujet: young and beautiful ( landry ) Mer 12 Juin - 0:21
Je mène une course contre la montre. Je ne devrais pas m’essouffler à ce point. Je sais que je suis en retard et qu’il n’y a pas moyen – à part un voyage dans le temps – d’arriver à l’heure. J’étais déjà en retard en quittant l’appartement et ce n’est pas en courant à grandes enjambées dans les couloirs du métro que je vais pouvoir y changer quelque chose. Je le sais. J’ai raté l’heure mais ça ne signifie pas pour autant qu’il ne m’aura pas attendu. J’avais promis de rejoindre Landry près de chez lui pour l’accompagner à une soirée, on avait prévu d’y aller ensemble histoire de faire quelque chose à nous deux, chose devenu bien rare ces derniers temps. Puis j’ai été retardé, bêtement, je n’ai pas vu l’heure passé. Je n’ai pas vu une heure entière défilé sous mes yeux tandis que je m’affairais à faire ce que j’aurais pu faire demain au lieu de me mettre en retard. Je m’en blâme tout en espérant que « en retard » ne signifie pas « trop tard » ; en espérant que Landry soit bien au courant de ma tendance à être trop tête en l’air et qu’il m’aurait attendu. Une heure durant ? J’en doute, mais l’espoir n’a jamais tué personne si ? Je reprends mon souffle durant le trajet de quelques minutes avant de me remettre à courir en sortant de la station puis pendant encore quelques rues, puis j’arrive. Non, il n’est pas là. J’aurais bien voulu appeler. C’est vrai qu’un téléphone portable, c’est vachement pratique dans un moment comme celui-ci, mais je suis partie sans. J’ai juste regardé l’heure, réalisé que j’avais raté le coche, puis j’ai filé à travers la ville les mains vides. Un geste bien stupide, mais trop tard. Trop tard pour tout. Maintenant, il serait juste le moment de rattraper tout ça. Je passe quelques minutes au point de rendez-vous, je sais où est cette soirée. Je sais que même sans lui je peux tenter d’y aller. Mais bon, y aller chacun de son côté, ça ne fait plus soirée à nous deux.
Finalement, j’y arrive. Après un voyage supplémentaire dans le métro, je me retrouve à frapper à la porte pour entrer. J’entends le bruit de la musique, des rires et il y’a déjà des gens qui ont l’air d’ne sortir alcoolisés. D’un côté, avec deux heures de retard, je sais que j’en ai raté des choses. Je me contente d’un bref coup d’œil sur deux personnes qui sortent quand j’entre. Mon opinion est piètre mais ça n’est pas le plus important maintenant. Je parcoure des yeux la salle entière à la recherche de Landry. Je ne prends pas le temps de saluer celui qui est l’instigateur de cette soirée. Certainement une lointaine connaissance dont on aura reçu le texto perdu en s’disant « pourquoi pas ? » , que ça pourrait être sympa. Puis j’y pense en le cherchant. Et le trouve, accompagné, pas tout seul, en charmant compagnie. Un tas de périphrase pour signifier le fait que mon absence au final, c’est du pareil au même. On s’en fout. Je déglutis en l’observant. Pendant que je m’en voulais de l’avoir fait attendre, lui passait à autre chose comme si présente ou absente, ça n’aurait rien changé. Moi qui pensais que c’était important qu’on soit à deux, parce que c’était surtout pour nous cette sortie. La prochaine fois, je continuerais de me tenir en zone-amie. Maintenant, j’ai plusieurs options qui s’offrent à moi. Rentrer à la maison, feindre demain d’avoir oublié la soirée, m’excuser puis passer à autre chose. Ou bien venir vers lui, m’excuser du retard, faire comme je comprenais que parce que c’est moi qui suis en retard il est normal qu’il ait fait d’autres rencontres, puis aller voir ailleurs. Deux options raisonnables. Parfaitement raisonnable et qui malheureusement, ne me correspondent pas. Si j’avais été raisonnable de toute façon, ça se serait su non ? Je me décide à avancer vers lui, vers eux serait plus correcte. « Ça va ? Je ne te dérange pas ? T’aurais pu me dire au final que t’avais plus besoin de moi. » Grosse rageuse. Peut-on espérer qu’un jour je saurais tenir ce mauvais trait de caractère ? Je me retrouve à croiser les bras face à lui, en train de la regarder elle, agacée qu’elle passe la soirée que j’aurais du passer. « Désolée du retard, finalement je n’aurais pas du insister et rester chez moi. » dis-je avant de tourner les talons pour sortir de la pièce. J’aurais du m’en rendre compte, m’énerver est complètement déplacé. Je deviens complètement stupide. Je sors à l’extérieur puis commence à griller une clope. Peut-être pour me changer les idées avant d’y retourner, ou de filer.
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Sujet: Re: young and beautiful ( landry ) Mer 12 Juin - 17:26
La journée n’était pas très mouvementée, à l’inverse de toutes les autres, je gardais ma force pour ce soir, j’étais censé faire quelque chose avec Naïs, faut l’avouer, ça faisait quand même longtemps qu’on avait fait ce genre de choses, j’dirais même que c’est rare, trop rare. C’était l’occasion ou jamais, maintenant ou dans cent ans. Surtout que ça se voyait qu’elle y mettais du sien, sauf que malgré tout, l’heure où elle devrait me retrouver est passée, je vais pas l’appeler, lui mettre la pression, j’attends encore un peu, planqué dans mon canapé, devant la télé alors qu’Elaïa est dans salle de bain. Je suis prêt, j’ai pas besoin de deux heures pour être prêt, je me donne même pas la peine de voir la tête que j’ai dans le miroir, je m’en fous royalement, je veux juste qu’elle se pointe vite, parce qu’il n’est déjà pas très tôt là et que je crains fortement qu’on arrive vers la fin et qu’il n’y ai quasiment plus rien à voir à part les mecs fragiles, trop bourrés qui sont obligés de squatter histoire d’évacuer le taux d’alcool qui afflux dans leur sang. Je vais vite en avoir marre, je peux être patient, mais il y a des limites quoi. Je décide de descendre jusqu’à ma voiture et m’adosse dessus, je sors mon portable et l’appelle, mais elle ne décroche pas, et la je me demande juste ce qu’elle est entrain de foutre, elle se fout de ma gueule ou c’est quoi ? Je soupire et rentre dans ma caisse, direct j’me met à l’aise et décide de l’attendre encore. Un peu. En vain, elle ne vient toujours pas. J’essais de penser à autre chose, un tournage, mon père qui persiste à dire que je ne vais pas réussir, mais sœur qui m’encourage de tout son cœur, Camel et nos délires, mais rien à faire, elle revient toujours dans mes pensées. J’me dis qu’elle ne va pas venir, que ça l’amuse de me jouer ce genre de tour, c’est le plus facile à croire après tout et puis comme pour en rajouter, je décide de la rappeler, une dernière fois, mais je tombe toujours sur le même résultat. Je soupire, elle va pas réussir à me gâcher ma soirée avec ses faux coups je démarre un bon coup et me dirige vers le lieu de la fête où on était censé aller « ensemble ». En même temps, c’était trop facile, j’aurais du m’en douter, elle doit être entrain de savourer sa victoire. Ou pas. J’me fais peut-être des idées, mais je préfère ne pas changé de point de vue pour le moment, je ne sais rien et j’ai pas envie d’espérer en vain qu’elle doit juste être en retard, avoir été bloquée par quelque chose, je sais pas, limite elle pouvait appeler pour prévenir, donc la raison n’était plus valable, après tout, les portables sont bien faits pour ça.
Je démarre un bon coup, décidé à pas me laisser faire par ça et passer une bonne soirée même si j’arrive pas vraiment à me cacher à moi-même que je suis quand même déçu. J’avais pas cessé de soupirer en conduisant, d’émettre des hypothèses un peu trop faciles, improbables, qui l’innocentaient, mais mon esprit finissait toujours par me contredire et puis je suis arrivé à la soirée, je suis rentré et j’me suis adossé contre un mur, pénard. Je me posais, je mettais les choses au clair avant de me lancer, histoire que j’y pense plus et puis c’est bon. Mais une meuf pas mal, qui avait visiblement envie de jouer, était venue me tirer. J’avais pas vraiment envie de la suivre, mais je voulais m’imposer une satisfaction personnelle en rentrant chez moi, donc je le fis quand même. Sans mentir que je ne l’ai pas regretter du tout, après avoir bu un truc, je sais plus quoi, de l’alcool c’est sûr, mais pas super fort en tout cas, on se met à parler de tout et de rien, on rigole, elle à l’air plutôt cool. « Ça va ? Je ne te dérange pas ? T’aurais pu me dire au final que t’avais plus besoin de moi. » Non mais elle se fout de moi ou c’est quoi ? J’arrête tout de suite de sourire, j’ai même pas le temps de répliquer, de m’énerver, de la calmer ou de rigoler je sais pas, ni rien du tout qu’elle se rattrape elle-même. « Désolée du retard, finalement je n’aurais pas du insister et rester chez moi. » et puis elle s’échappe, je vais la rejoindre c’est sûr, j’attends même pas pour le faire, foutant un gros vent à l’autre, sans lui dire ne serait-ce qu’un seul mot de plus, mon nom, rien.
Je vais la trouver, elle fume, et le contraire m’aurait étonné, je m’approche d’elle. Elle doit sûrement être entrain de feindre ne pas avoir envie de me voir, je m’en fous. Je sais pas ce qui lui passe par la tête, mais je sais très bien ce qui se passe dans la mienne. D’ailleurs, j’ai pas envie de m’emporter pour si peu, vraiment pas. « Tu peux faire semblant de péter les plombs s’tu veux. » parce qu’il n’y avait aucune bonne raison, elle ne pouvait que faire exprès. Je pense que la personne censée péter les plombs ici c’est moi, je pense. « Je croyais que t’allais pas venir. Non mais si tu préférais venir seule fallait m’le dire. » Je m’adosse contre le mur juste en face d’elle et je la regarde, je soupire encore une fois, j’ai l’impression de ne plus rien comprendre et peut-être que ce n’est pas qu’une simple impression. Je regarde dans ses yeux, quelques secondes, quelques minutes, je ne souris pas, mon regard demande des explications, elle doit le voir. Il y a un grand vide dans ma tête, aussi profond que la profondeur de mes yeux bleus, j’ai l’impression que quelque chose ne va pas, que j’aurais peut-être pas dû prendre la chose comme ça, sans réfléchir. Mais j’attends toujours ses explications.
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Sujet: Re: young and beautiful ( landry ) Mer 12 Juin - 23:57
J’inspire. La cigarette empli mes poumons. J’expire. J’observe la fumée ressortir d’entre mes lèvres. J’ai besoin de calme. De calme pour m’aider à comprendre cette réaction totalement stupide que j’ai eu tout à l’heure. Pourquoi être énervée de voir que Landry a réussi à palier mon absence ? Pourquoi est ce que ça me fait pxtain de chier de voir une autre idiote est avec lui à ma place ? Hein ? Pourquoi ? Après tout, vu le retard, j’aurais du me réjouir de voir qu’il n’avait pas passé une heure et demi à se morfondre mon absence. J’aurais du le prendre bien, prendre conscience comme n’importe quelle pote qu’il était en passe de conclure avec une meuf. Mais non, traitez moi d’égoïste mais je le préférais quand je l’imaginais en train de s’inquiéter sur la raison de mon retard. Je le préférais quand dans ma tête, j’étais désolé de le faire attendre. Idiote que j’étais de penser qu’il aurait attendu longtemps pour moi. Sûrement qu’après cinq minutes, il était déjà parti. Et merde, pourquoi ça m’emmerde autant ça tiens’ Pourquoi il a pas attendu ? Comme si ça avait été mon habitude d’être en retard. Comme si j’étais du genre à le faire tourner en rond. Avant probablement. Mais j’ai changé depuis, c’est pas possible que cela ne soit pas entré. A moins que nos sorties ne soient trop rare pour qu’il puisse s’en rendre compte. J’essaie de comprendre sans y parvenir. Je le condamne, puis la minute d’après je lui cherche une excuse, comme je me condamne avant de me donner toutes les raisons du monde parce que ma fierté mal placée m’empêche d’avoir tort pour quoi que ce soit. Si seulement je pouvais être neutre. Si seulement je pouvais réfléchir calmement mais non, je m’enflamme trop même quand ce n’est que dans ma tête.
« Tu peux faire semblant de péter les plombs s’tu veux. » Je me retourne vers lui. Pas de meuf à ses côtés. Je l’observe de haut en bas puis sors la clope d’entre mes lèvres pour parler. Il est descendu pour moi. J’arrive à en être touchée qu’alors qu’il se soit fait gueulé dessus, il soit descendu. Mais là, j’arrive même pas à m’adoucir, trop butée, trop persuadée par l’idée que s’il est venu c’est qu’il forcément un truc à se reprocher. « Pourquoi je devrais faire semblant ? Tu crois que je peux pas péter les plombs pour de vrai ? Tu devrais même pas venir m’entendre, ta nouvelle amie dit t’attendre là haut, ça serait dommage que je gâche ta soirée. » Mais la ferme Naïs ! On dirait une nana qui fait la jalouse, sauf que je n’ai aucune raison pour l’être. De plus, je devrais garder en mémoire qu’il n’est jamais bon pour moi de jouer cette carte. La jalousie est ce qui me perd à chaque. Ca, et ma fichue manie à me faire des films. Je déglutis, pince mes lèvres et regrette automatique mes mots. Trop tard, ils sont dit. « Je croyais que t’allais pas venir. Non mais si tu préférais venir seule fallait m’le dire. » s’explique t-il et la part adulte et raisonnable en moi avoue bien volontiers qu’il a raison. Sauf que cette part n’est pas la dominante dans mon esprit. Je suis trop sauvage et irréfléchie. Je n’arrive pas à imprimé qu’il a raison. C’est lui l’adulte parmi nous deux, c’est clair et net de toute façon. Je ne le quitte pas du regard. Mes yeux restent posés sur lui alors que je me tais. Peut-être que je devrais m’excuser sincèrement pour le retard nan ? « Je … Je suis vraiment désolée. Pour le retard, l’heure a défilé et j’étais occupée. J’ai vraiment rien vu. » Je me justifie. Autant dire ce qui s’est passé, j’étais distraite. « Je suis partie j’étais déjà en retard, dans la précipitation j’ai oublié mon téléphone aussi. Mais d’un côté, t’es vraiment con d’avoir cru que je viendrais pas. T’as vraiment pensé que je te ferais un plan carotte ? » Bien sûr, traite le de con. Comme si ça allait arranger les choses tiens. C’est toi la conne ouais’ « J’ai jamais eu l’intention de venir seule. Je t’ai dit que je voulais qu’on passe la soirée tous les deux, puis c’est toi aussi, t’étais pas là quand je suis arrivée. Tu t’es pas dit que j’allais quand même arriver ? Puis c’est toi qui est parti sans moi, sans doute que t’façon t’aurais pu pécho sur place alors osef nan’ »Le ton remonte alors que je devrais rester calme. Celui qui est calme, c’est toujours celui qui gagne je remarque. Regardez le contre le mur, il aura le dernier mot pour sûr vu que je ne sais même pas me taire.
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Sujet: Re: young and beautiful ( landry ) Ven 21 Juin - 1:34
Je descends les escaliers, faussement calme. Je comprends pas ce qui lui prends. Elle n’était pas du genre à monter sur ses grands chevaux pour ce genre de chose, et puis vu la manière dont elle s’est excusée, c’est sûr qu’elle n’était pas joyeuse. En même temps, j’ai pas agit de la meilleure façon, j’ai supposé trop vite, je déduis trop vite, souvent j’ai raison, souvent pas. Je suis juste humain quoi, donc bon. Je commence à me faire chier moi-même là et j’ai une putain de douleur au cœur, j’regrette d’être venue sans elle, j’aurais pu y penser plus longtemps, et puis m’inquiéter pourquoi pas ? C’était difficile d’accepter qu’elle avait changé, la Naïs, mais pourtant c’était vrai. Elle n’allait jamais me faire ce genre coup, du moins plus maintenant. L’idée de venir ensemble venait d’elle et puis c’est moi qui ais fini trop pressé. Trop pressé pourquoi en fait ? Je regrette vraiment, je suis pas trop du genre à regretter, mais là, je m’en veux quoi. Et puis à me laisser entraîner par l’autre idiote que Naïs devrait probablement détester à cet instant précis, même si c’était pas sa faute à elle mais plutôt la mienne. Shit. J’aime pas me sentir mal, ça m’énerve. Je sors un joint, je m’en fous d’être défoncé ou quoi, j’veux juste occuper mes doigts pour par foutre mon point dans un mur. Pas de quoi s’inquiéter, j’vais pas perdre mon sang froid pour « si peu ». Je comprends vraiment pas pourquoi, mais ça m’fait quand même mal quelque part, je sais pas où. Au cœur probablement… Donc, elle était sincère et j’ai agis comme un con, en gros c’est ça. Y’a de quoi me détester de l’avoir déçue comme ça. Je soupire avant d’extirper la fumée de mes poumons. Elle aurait pas du réagir comme ça en même temps, elle me fait chier là. Ça m’énerve. Peut-être que j’ai pas raison, et que mes profs eux ils avaient raison quand il disait que j’devais grandir un peu, évoluer, prendre le temps d’assurer mes arrières. Naïs, elle, elle a grandit. J’ai pas trop envie de réfléchir à ce sujet, au risque de faire un truc que j’vais regretter plus tard, un truc idiot, impulsif. Et puis avant d’arriver à son niveau, je jette ce qu’il reste du joint quelque part.
« Pourquoi je devrais faire semblant ? Tu crois que je peux pas péter les plombs pour de vrai ? Tu devrais même pas venir m’entendre, ta nouvelle amie dit t’attendre là haut, ça serait dommage que je gâche ta soirée. » Je garde mon sang froid, elle se comporte comme… Une copine. Pas une simple amie quoi. Elle est jalouse, ça se voit à dix milles kilomètres dans le brouillard. Mais j’suis calme, posé. J’veux pas m’énerver, ça risque pas d’être beau. C’est jamais beau quelqu’un qui s’énerve, mais j’aime bien les gens qui s’énervent et qui savent pas contrôler leurs mots, ça peut être amusant, des fois. J’aime bien Naïs. J’aime quand elle s’énerve comme ça, pour « rien » et qu’elle sait plus quoi dire donc elle dit tout ce qui lui passe par la tête. Je suis probablement masochiste ou un truc du genre, parce que c’est pas que ça m’excite, loin de là, mais… Je saurais pas l’expliquer donc tant pis. J’ai ris dis sur le coup, j’me suis contenté de soupirer, histoire de pas empirer les choses parce qu’elles en sont déjà à un stade plutôt… compliqué. J’aime pas ce genre de confrontation, et puis j’vais probablement pas savoir quoi faire si le ton monte, donc je m’oblige à rester imperturbable même si à l’intérieur de moi les mots se bousculent pour sortir. C’est sûr si j’ouvre ma bouche, j’vais aussitôt la refermer. J’vais dire des trucs trop cons, j’suis trop fort à ce jeu quand ma con-attitude se réveille. Forcément, ça fait des dégâts, beaucoup de dégâts. Donc, j’vais m’en passer. Du moins j’espère pouvoir m’en passer. « Je … Je suis vraiment désolée. Pour le retard, l’heure a défilé et j’étais occupée. J’ai vraiment rien vu. Je suis partie j’étais déjà en retard, dans la précipitation j’ai oublié mon téléphone aussi. Mais d’un côté, t’es vraiment con d’avoir cru que je viendrais pas. T’as vraiment pensé que je te ferais un plan carotte ? » Je soupire. Elle s’est excusée, elle s’est justifiée. C’était pas plutôt à moi de m’excuser ? Mais bon tant pis. « Je sais pas. » J’me sentais vraiment trop con comme elle le dit pour l’avouer, je m’énervais de plus en plus de pas y avoir réfléchi plus longtemps, de ne pas l’avoir attendu un peu plus. Elle devait avoir raison quelque part, ou même sur toute la ligne et puis moi j’me contentais des petites phrases, parce que j’avais vachement trop mal à la poitrine, ou bien au cœur, qui sait ? « J’ai jamais eu l’intention de venir seule. Je t’ai dit que je voulais qu’on passe la soirée tous les deux, puis c’est toi aussi, t’étais pas là quand je suis arrivée. Tu t’es pas dit que j’allais quand même arriver ? Puis c’est toi qui est parti sans moi, sans doute que t’façon t’aurais pu pécho sur place alors osef nan’ » Elle hausse le ton. J’en tiens pas compte, parce que si j’veux en tenir compte, on risque pas d’en finir. « C’est con d’oublier ton téléphone. Je t’ai appelé je sais pas combien de fois, limite j’ai failli m’inquiéter pour rien. » Je crie pas, loin de là. Je parle même pas normalement, j’parle doucement histoire qu’elle voit pas à quel point j’suis énervé. Je soupire. J’me donne même pas la peine de froncer les sourcils, de toute façon, ça m’va pas, donc… « T’es jalouse ou c’est quoi ? J’arrive même pas à comprendre c’qui t’énerves quoi, tu t’excuses et puis après tu viens me raconter ça. » J’essais de ne pas hausser mon ton. J’essais. « J’comprends pas... Après qu’est-ce que j’peux croire si je t’appelle mais que tu décroches pas ? » Je sors un autre joint avant de continuer. « A un moment, j’me suis dis qu’il t’étais arrivé quelque chose, mais bon. J’ai bien fais de pas être sûr. J’sais pas si ça s’voit, mais là tu m’énerves. » Je suis calme et serein.
Désoulée du retard, c'était les examens làààà. :*-*:
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Sujet: Re: young and beautiful ( landry ) Dim 23 Juin - 22:28
J’ai honte de moi-même. J’ai honte d’être là, face à la lui avec le visage rouge d’énervement à crier et beugler des choses que je ne suis pas en droit de dire, de penser encore moins. J’ai honte parce que j’ai tort. J’ai tort sur toute la ligne, depuis que je ne me suis pas pointée à l’heure au rendez-vous et pour pas avoir à l’avouer, je crie, je lui reproche des choses que je ne suis pas en droit de reprocher parce qu’avec tout ce qui s’est déjà passé bien avant, il était en droit de penser que je le laisserais en plan, il est en droit de ne plus avoir confiance en moi. Mais ça, l’avouer en face de lui, impossible. Question de fierté, j’arrive pas à accepter que je puisse un jour avoir tort, alors le dire à quelqu’un, l’afficher en plein public, rien que d’y penser c’est la panique et je m’énerve. Je me contente donc de crier des phrases qui n’ont que très peu de sens, je me heurte à ses soupirs et comprend que je l’emmerde. Je l’ennuie et ça ne fait que me donner encore plus honte de moi-même parce que j’ai gâché la soirée à agir comme ça au lieu d’être une gentille fille qui s’excuse en acceptant qu’il ne lui fasse pas confiance. Parce que c’est ça nan ? Le fond du problème : Il a cru que je lui posais un lapin. « Je sais pas. » C’est sûr, en ne sachant rien nous n’allons pas faire avancer les choses. Et sa réponse, elle a le don de me taper sur les nerfs parce que j’ai posé une question simple. C’est oui, ou c’est non. Y’a pas de « je sais pas ». Sur le coup, je commets la bêtise de le fusiller du regard, pour montrer que sa réponse ne me convient pas. Je regrette un peu ce geste. J’ai pas envie de le brusquer pour finir par le saouler complètement, j’ai pas envie qu’il décide de se casser parce que je l’emmerde trop et que ça nous laisse en plan dans cette discussion qui ne mène à rien. Après tout, qu’est ce qui m’a énervé ? De voir qu’il était parti sans moi, ou bien de voir qu’il était de bien meilleure compagnie. J’ose croire que sa compagne n’a rien à voir avec ça. J’suis du genre à aider mes potes à pécho et lui, c’est un pote pas vrai ? En attendant, je me confonds en excuse ce qui me rend tout sauf convaincante. Il est censé avoir tort non ? alors pourquoi j’agis comme si c’était moi qui l’était ? Je me pince la lèvre pour éviter de laisser sortir une autre connerie. Je suis décidément trop conne à agir sous impulsion, c’est le meilleur moyen pour arriver à ce genre de situation, celle d’avoir merdé. Quand je dis que ce sont les gens calme qui arrivent toujours à avoir raison, c’est pas pour rien. C’est tellement simple d’amener quelqu’un d’énervé à ses fins. Pendant ce temps Landry lui, il dit rien. C’est le silence après que je me sois tu.
« C’est con d’oublier ton téléphone. Je t’ai appelé je sais pas combien de fois, limite j’ai failli m’inquiéter pour rien. » S’il le sait pas c’est peut-être le moment de l’apprendre. Je ne suis pas du genre à me balader avec un téléphone sur moi. J’en ai un, mais je l’oublie facilement. Seulement, ça me paraît un peu trop facile de le dire dans la conversation. Quoiqu’il arrive, j’suis vraiment en tort et je ne vois rien à dire pouvant m’excuser. Qu’est ce qu’il veut que j’dise ? Oui c’est con. Mais j’suis conne d’un côté alors faut pas être trop surpris. « T’es jalouse ou c’est quoi ? J’arrive même pas à comprendre c’qui t’énerves quoi, tu t’excuses et puis après tu viens me raconter ça. » Il parle doucement, encore. Il soupire, encore. Ça m’agace. C’est bon, j’ai compris que je t’emmerde. « J’comprends pas... Après qu’est-ce que j’peux croire si je t’appelle mais que tu décroches pas ? » Je rougis. Je ne veux pas qu’il pense que c’est de la jalousie, s’il en vient à m’en faire une réflexion, je mettrais tout sur le compte de la dispute. Je regarde en l’air tandis qu’il sort un nouveau joint. Génial, maintenant j’vais m’engueuler avec un type stone. « A un moment, j’me suis dis qu’il t’était arrivé quelque chose, mais bon. J’ai bien fais de pas être sûr. J’sais pas si ça s’voit, mais là tu m’énerves. » Wow. Et je devrais le remercier de s’être autant inquiéter je suppose ? Je l’imagine bien là en train de se dire « Oh Naïs a du avoir un accident. Oh osef ! ça fera plus de meuf pour moi. » Une nouvelle fois, je lève les yeux au ciel. « Naaan sans blague. Tu fais que soupirer d’puis tout à l’heure tu crois que j’avais pas vu que je t’emmerde ? Mais tu fais bien de me le dire j’étais pas sûre. Et maintenant que ce point est clair, je m’en voudrais de continuer à te taper sur les nerfs. » Sarcasme. Ma voix monte mais je finis par me retenir, j’aimerais ne pas trop crier pour ne pas attirer l’attention. « Tu vois, j’vais bien. Tu as eu raison de pas t’inquiéter et de croire que j’en avais rien à foutre de savoir que tu m’attendais. Puis vu que tu m’attendais pas en fin de compte, j’vois même pas pourquoi je continu à culpabiliser tu vois. » J’hausse les épaules, histoire de faire genre que je m’en fou, un air faussement moqueur dans la voix. A vrai dire, maintenant je peux culpabiliser pour avoir gâché la soirée. Je prend un peu son exemple, j’continu d’essayer de ne pas hausser le ton. On comprendra que c’est difficile pour une gueularde dans mon genre. Je respire un bon coup, soudainement calmée. « De toute façon, tu peux y retourner et t’amuser. J’ai planté la soirée. » Un aveu un peu douloureux, mais faut être lucide un peu.