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 |  Sujet: Creature fear (libre) Lun 24 Juin - 13:40 | |
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Encore une journée d'été sous le ciel gris de Paris. Il semblerait que cette ville soit victime d'un microclimat pourri. A croire que ses habitants ne reverrons jamais le soleil. C'est vrai, cela faisait a peine quelques mois que Laure avait débarqué dans la capitale et elle n'avais du voir le ciel que quelques jours pendant tout ce temps. Quelle tristesse. Il parrait qu'on parle du temps lorsque l'on a rien a dire d'intéressant. Alors elle devait être ennuyeuse, car la majorité de ses pensées – à défauts de ses mots – étaient dédiées à la météo du moment. Comment Paris peut se vanter d'être la ville la plus visitée du monde, ou plutôt qu'est-ce qui passe par la tête de tous ces touristes lorsqu'ils décident enfin d'organiser leur petit voyage dans “la ville lumière”. Ils devraient savoir qu'ici les gens font la gueule toute la journée, sont tous pressés et désagréables. Il est vrai que cela ne dérange pas Laure car elle est elle même assez antipathique et ne porte pas vraiment d'attention à ce qui l'entoure, mais bon tout de même. Un sourire n'a jamais tué personne à ce qu'elle sache.
Perdue dans ses pensées plutôt futiles, la jeune femme marchait dans les rues du XVIIIe sans porter grande attention à son trajet, ses écouteurs dans les oreilles, grignotant une barre de céréales. Elle marchait, tout simplement, sans but. Elle ne s'était pas fait beaucoup d'amis ici à défaut d'avoir rencontré énormément de monde et visité pas mal d'appartements après des soirées bien arrosées... Oui, Laure n'était pas réellement douée pour tisser des liens, ne serai-ce qu'établir un contact, elle faisait fuir la plupart des personnes qui la fréquentaient durant plus d'une soirée. Ca se comprends en même temps. La solitude ne la gêne pas tant qu'elle a un endroit où aller boire le soir... Sans réellement s'en rendre compte elle se dirigeait vers la butte montmatre, les rues devenant un peu plus pentues à chacun de ses pas. C'est fou, elle avait lu un livre de Zola dans son lycée, la curée, qui décrivait une résidence somptueuse ici même à montmatre. Ca avait bien changé depuis, ici on ne voyait que des appartements impersonnels mais qui se voulaient esthétiques. A vomir.
De longues minutes passèrent, Laure laissait son esprit vagabonder, ses yeux étaient bien ouvert mais elle ne voyait personne autour d'elle, et décidait de ne plus porter attention au décor qui n'avait rien d'exceptionnel. Il faut dire que le XVIIe n'est pas le plus beau quartier de Paris, ni le plus raffiné, au contraire... ah pigalle... Une facette de Paris que les gentils touristes ne tenaient pas à découvrir... La voila presque en haut de la butte montmattre, pas essouflée pour un sou malgré son rythme de marche assez soutenu. La jeune femme décidait de s'asseoir une seconde, se poser, arrêter de vagabonder et déterminer ce qu'elle allait faire de sa soirée parce que ce n'était pas tout ça, mais il était déjà 18h et le temps de rentrer chez elle et éventuellement se changer, la soirée commencerait. Elle en avait marre de fréquenter toujours les mêmes petites boites pourries de son quartier.
Elle se posait donc sur un banc, son sac à côté d'elle. Que faire ? En y réfléchissant, Laure sortait son paquet de Dunhill International afin d'attrapper une cigarette. Elle n'avait pas beaucoup d'argent en réalité mais plutôt mourir que de fumer autre chose, même si les paquets étaient plus chers que des marlborro, lucky strikes ou je ne sais quelle autre sous marque. Sa cigarette éteinte dans la bouche, elle cherchait déséspérément un briquet dans son sac. Introuvable. Il faut dire que c'était vraiment du grand n'importe quoi ce sac. Et elle trimballait sa maison avec elle. Entre son ordinateur, un petit carnet et des stylos, ses cigarettes, ses sucreries et chewing gum, son bouquin et dvd du moment, un peu de maquillage et j'en passe, elle n'était pas prète de mettre la main sur un objet aussi petit qu'un briquet. “ Merde ! ” Ce juron s'échappa de sa bouche, énervée de ne pas arriver à ses fins. Comment pourrait-elle réfléchir tranquillement si elle n'arrivait pas à allumer sa clope. Exaspérée, elle passa sa main dans ses cheveux, soupirant, louchant sur l'objet qu'elle avait dans sa bouche. Dans un dernier élan d'espoir elle mis les mains sur les poches de son jean. Qui sait, peut être une action du saint esprit ferait qu'un briquet apparaitrait miraculeusement... Mais non. Tant pis, il faut croire qu'elle ne fumerait pas, son cancer des poumons sera retardé de quelques heures... La jeune femme sorti son ipod de sa poche, changeant sa musique, toujours sa cigarette au bec, résignée. Avec tout ça, elle n'avait même pas encore réfléchi à sa sortie du soir...
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