► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 la nuit, je mens. (bébé)

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Rosanne Perlin
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Rosanne Perlin
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MessageSujet: la nuit, je mens. (bébé)   la nuit, je mens. (bébé) EmptyVen 21 Juin - 11:25


la nuit, je mens.
Il fume sa cigarette sur le balcon. Derrière lui une musique assourdissante lui parvient. Il est chez quelqu'un. C'est un type qui est au lycée, enfin c'est que ce que se souvient Théo, pas impossible qu'il se trompe. Il quitte des yeux Paris qui s'étend et tourne son regard vers l'intérieur de l'appartement. Il se demande si le type chez qui il est est vraiment un ami du lycée, parce que personne ne semble être en age de passer le bac. Ceci dit, les épreuves s'étaient finies aujourd'hui, il n'y avait plus de raison de rester chez soi à réviser. Ce que de toute façon Théo n'avait pas fait. Pourtant, il n'avait pas l'impression d'avoir complètement loupé son bac, ce qui lui permettait d'être totalement détendu ce soir.
Il laisse tomber le mégot de sa cigarette du haut de ce balcon. Il regarde l'incandescent bout rouge tomber puis disparaître dans la nuit noire. Et il retourne dans l'appartement.
Il navigue entre les canapés, les tables, les bouteilles. Un bras armé d'une cigarette manque de le défigurer. La fille se tourne vers Théo. « Woh, j'suis vraiment désolée. J'ai pas fait attention ! » Théo sourit. Elle est jolie. « C'pas grave, tu sais. Du moment que je suis pas défiguré... » Elle sourit. « Peut-être qu'on peut boire un verre les deux, pour que je me fasse pardonner ? » Théo hausse un sourcil, mais il accepte. Elle est brune, il préfère les blondes, mais il n'est pas difficile non plus. Elle fait danser ses cheveux devant lui. Ils sentent bon, enfin ils sentent pas la clope en tout cas. Elle en fait des caisses. Elle en rajoute, elle essaye de l'impressionner. Théo n'est pas dupe, mais il la laisse faire, ça à l'air de lui faire tellement plaisir.
Il prend le verre qu'elle lui tend, en même temps qu'elle parle, encore et encore. « J'suis Chloé au fait. Je travaille au Franprix dans le dix-huitième. Et toi, tu fais quoi ? » Théo n'écoute pas vraiment ce qu'elle dit. Il boit son verre. Il s'en fout en fait de cette fille. Pas parce qu'elle est brune mais parce qu'elle est casse-couille. La fille n'attend même pas la réponse de Théo, elle part dans un monologue que Théo n'écoute pas, il se contente de regarder ses lèvres bouger. Finalement, il aurait préféré qu'elle l'amoche avec sa clope, ça lui aurait fait une bonne raison de lui dire de la fermer.
Son regard se perd un peu partout. Il regarde les gens qui ont la chance de ne pas se taper une discussion lassante avec une fille sans intérêt.
Et puis, il voit une blonde dans un coin. Elle fait la gueule, elle parle à personne. Elle tient son verre fermement dans sa main. Elle semble jauger tout le monde du regard et tous les trouver insipides. Elle n'a pas forcément tort... Elle regarde un coup à droite, un coup à gauche, puis elle boit. Et de nouveau à droite... c'est comme une danse bien orchestrée.
La fille à la cigarette est toujours en train de parler à Théo elle pose son bras sur son épaule et Théo atterrit soudainement. « Alors, qu'est-ce que tu veux faire ? » elle dit. Attendant avidement qu'il lui dise « on va chez moi » Il se souvient déjà plus de son nom. Il fouille dans sa mémoire, mais ça revient pas. Il ne fait pas plus d'effort pour chercher. Sans rien dire, il la laisse en plan. Il l'entend grogner derrière lui mais il n'y prête aucune attention. Il se dirigeant vers la blonde à la tête dansante.
Il ne dit rien, il se contente de s'approcher d'elle en la fixant. Il voit bien qu'elle n'a pas envie d'être là. Et il se rend compte que lui non plus, il en a aucune envie. Il veut sortir, il commence à étouffer dans cet appartement enfumé et bruyant. Il a envie du frais de la nuit, du silence inexistant de Paris la nuit. Théo s'arrête devant la fille. « Viens. » il dit, sans attendre de réponse. Pour être sur qu'elle va le suivre, il lui enlève son verre des mains et il serre ses petits doigts fins de fille dans sa main tatouée. Et ils sortent.
Dehors enfin, il respire et il se demande ce qu'elle va dire. Au loin, il voit briller Notre-Dame.
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MessageSujet: Re: la nuit, je mens. (bébé)   la nuit, je mens. (bébé) EmptyDim 23 Juin - 14:15



    La nuit je mens.



le cœur à haïr le monde, l'esprit dans d'ailleurs, moins immondes. le visage étrangement serein, se perd dans les volutes, exquises!, de sa tendre marie-jeanne. sa bouche quémande. ses poumons, désirent leur déclin d'une passion affreuse. ses frêles branches au tronc de ses mains, tiennent la belle majorette, dissimulée sous les traits d'une majestueuse vogue. elle se sent navire contre les vagues ; douces, sont-elles. de belles berceuses, aux sirènes des merveilles. point d'alice, dis-je, des sirènes. les portes de l’imaginaire, dont le billet d'entrée n'est nul autre que son amie fidèle, se font closes. la voilà, tendre bébé, enfermée. la môme, n'y voit pas le moindre gêne. la môme bébé se complait dans l'ignoré, le galvaudé. là où l'intellect se perd, et, la sottise affleure, elle jouit de la solitude engagée. si d'autres ne partagent guère l'échappatoire, elle n'en sera que plus grandement satisfaite. fière de son arbre perché. oiseaux aux ailes brisées. elle se voit pourtant chat sauvage, quelque part. sa réflexion s'appuie du concret. rarement ; elle divague sur son physique propre, et s'en vient la contemplation. blondeur candide froissées aux doigts, moue malpropre aux proportions flatteuses, océans d'azur à la malice froide. griffes toutes dehors, à l'étranger malotru. félin, est-elle pleinement ? elle s'imagine de cette glorieuse allégorie de la sauvagerie domestiquée.

les lèvres à sa boisson, les yeux mis-clos, à la manière d'un baiser volé. les mimiques charmantes d'une éducation parfaite. vestiges qu'elle se plait à exploiter. à gommer, tantôt. elle espère, n'être guère dérangée. par un imbécile aux idées malintentionnées. son poison chemine à maigres gorgées, vieille coutume de l'accoutumée pauvreté. la môme bébé s'ennuie ferme, cloisonnée à la bassesse environnante. elle aurait espérée une ambiance, peut être propice à l'insanité. aux pochtards échangés. dans le simple dessein d'avoir un minimum de blé. la môme n'a guère le courage de ferrer le poisson. laisse-t-elle, alors, le courant le perdre dans ses filets. peut être, fut-elle entendue par quelque divinité bafouée. le voilà, la dégaine replète, les cheveux endimanchés : sa critique lui glisse à l'oreille qu'il s'agit, sans doute, de sa toute première. pavaneur, dans l'esprit de la piètre fraicheur palpable. à la manière d'un marmot mimant les grands ; le marmot il a embrassé la môme jeanne, et là, il souhaite la marie. jeanne. « parait qu'c'est oit la meuf qui deale. » il glisse, sur ses gardes. bon sang, perd pas de ta superbe, pauvre misérable. « la rumeur ne t'a pas conté des foutaise, le môme. » se contente bébé, fouillant dans sa grande pochette en cuir orange hermès, une vintage des friperies du marais. « une de vingt ? de cinquante ? » questionne-t-elle, le regard tantôt charmeur, tantôt orageux. « euh... » perdu, le voilà. cherche maman, mon petit. « je te conseille une de cinquante, je risque de vouloir te douiller pour dix, ou même vingt. » la jugeote embrumée des hautes sphères confrontée à la rue. « va pour... cinquante alors.  » la môme dégaine un pochtard de purple; elle teste alors sa connaissance. l'ignorance la débecte. « dis, c'est normal la couleur ? » la tempête se déclare dans son for intérieur. sa rage feint l'indifférence. pauvre démence. « c'est normal le man. c'est de la purple, tout droit d'ams. »

le billet renfloue ses caisses, et l'orageuse divague, les contemplations de la vermine aux yeux. de jolies bourgeoises aux robes lanvin, prônant avec débilité une grande chasteté. osons alors s'époumoner qu'elles finiront toutes la culotte sur les cheville, la bouche sur un endroit moins vile. deux pédales s'embrassent non loin. elle s'avoue touchée, émue, par le non conformisme. le malheur lui annonce qu'en ces lieux, l'homosexualité se fait tendance, une mode ravageuse. l'amour dégât. l'amour des gars. la poupée déchue rêve que l'on l'échappe de ce merdier, que l'on lui apprenne la vie, nouvelle et belle. bohème; et non ce beau-haine. l'espoir d'un chevalier la grise quelque peu : les contes de fée, que baliverne. que d'images à miroiter qui ne touchent que l'inconscient. les dieux, semblent, encore, avoir ouït ses lamentations. un joli brun vient l'extirper de sa noire-sœur. « Viens. » muette, elle se laisse emportée, à la manière d'une brise sauvage. ces mains tatouées la font fantasmer, le temps d'une valse. elle se complait à les imaginer ailleurs, bien qu'elle oublie alors cette proximité. les terres proscrites sont à saccager, dans l'oublie.

la nuit les englobent alors, protégés par la lueur des lampadaires. fantômes métalliques. la môme bébé le fixe à loisir, sans se soucier de quelque politesse déjà reléguée à plus faible. « pourquoi ? » elle ne peut retenir à la falaise de ses lèvres. « t'aurais pu me laisser al, à me faire chier comme la dernière des connes, tu sais. » sa bouche, inflexible, n'accorde pas le moindre sourire. « j'espère que tu ne t'es pas mis en tête que j'étais comme toutes ces autres girls que t'amènes dans ton lit pour les sauter, en ayant ouït dire juste avant qu'elles sont encore vierges. car personne n'est vierge à paris. pas moins que moi, je suis affreusement frigide. » crache-t-elle presque, déplaisante. sa pochette lui tend amoureusement un joli joint, roulé de mains expertes. elle l'allume, le fume. elle fume sa langueur, sans quitter des yeux le bel étranger.
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Rosanne Perlin
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MessageSujet: Re: la nuit, je mens. (bébé)   la nuit, je mens. (bébé) EmptyMer 3 Juil - 13:23

la nuit, je mens.

Théo commence à se demander si c'était une bonne idée de sortir, et d'embarquer cette fille avec lui. Même qu'elle a une tête qui lui dit quelque chose. Il se demande s'il la connait vraiment ou si c'est une idée qu'il se fait. C'est surement pas une fille avec qui il a couché parce qu'elle lui aurait probablement déjà retourné sa main dans la gueule. Il cherche, mais il ne trouve pas. Des blondes dans ce genre à Paris, y'en a des kilos...
elle s'est laissé faire et il l'a entrainé en dehors de la chaleur étouffante de cet appartement. Le soleil se lève doucement sur Paris, il est peut-être bien déjà cinq heures du matin. Paris va s'éveiller et Théo ira se coucher.
En sortant, Théo se hâte de coincer une cigarette entre ses lèvres, il l'allume, recrache la fumée et la regarde s'élever dans le ciel avant de disparaître. La fille le tire de sa rêverie. « pourquoi ? » elle lâche. Théo se contente de hausser les épaules. Il a pas la réponse de toute façon. « t'aurais pu me laisser al, à me faire chier comme la dernière des connes, tu sais. » Théo reste silencieux. C'est leur truc aux filles, élaborer des théories, alors il la laisse faire. Il l'écoute que d'une oreille en fumant sa clope avidement.
« j'espère que tu ne t'es pas mis en tête que j'étais comme toutes ces autres girls que t'amènes dans ton lit pour les sauter, en ayant ouït dire juste avant qu'elles sont encore vierges. car personne n'est vierge à paris. pas moins que moi, je suis affreusement frigide. » Théo hausse un sourcil, reporte son attention sur la fille. Il a un petit sourire moqueur, il peut pas s'en empêcher. « tu crois que si j'avais voulu me taper une fille, je t'aurais choisi ? J'en ai une qui m'a clairement dit qu'elle me voulait dans son pieu et tu crois que j'aurais préféré jeter mon dévolu sur une fille d'aussi mauvaise humeur que toi ? et que je me serai fais chier à te draguer pendant des heures, alors que j'avais du tout cuit à coté ? » il expose, alors que sans mentir, c'est certainement ce qu'il aurait fait, il déteste la facilité, pendant qu'elle sort ce qui ressemble fortement à un joint. Elle l'allume fume. Théo hume, c'est clairement un joint.
C'est la dealeuse, elle. Il l'a déjà vu une fois, il serait bien incapable de dire où mais il a déjà vu cette nana dealer. Personne se méfierait d'elle, c'est sur. C'est facile. Mais ça y est, il sait pourquoi il a la sensation de la connaître. Les filles ont cette chance : personne les voie se salir les mains...
Il fume sa clope encore et encore en continuant de marcher le long du trottoir. Théo sait pas trop où il va, il est bien trop loin de chez lui. Mais il aime bien Paris à cinq heures du matin, il fait frais, il y a personne dans les rues, il fait encore un peu nuit. C'est vraiment son moment préféré de la journée.
« Qu'est-ce que tu foutais à cette soirée ? Ça se voit clairement que c'est pas ton truc, tu tirais une sale gueule. » Théo fait rarement dans la dentelle. Il est pas forcément très poli, il pèse pas trop ses mots. Mais d'un autre coté, la fille non plus, alors... Elle est pas en sucre. Théo déteste être gentil par politesse.
Il marche et fini par trouver un banc. Il s'assoit sur le dossier et fini sa clope, qu'il jette dans une bouche d' égout. En vérité, il est déjà bien content qu'elle se soit pas rebellé et qu'elle l'ait suivi... « Théo. » il dit, pour se présenter un peu.

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MessageSujet: Re: la nuit, je mens. (bébé)   la nuit, je mens. (bébé) EmptyJeu 4 Juil - 0:01



    La nuit je mens.



la fraicheur, toutefois agréable, s'immisce sous sa robe aux courtes volutes.  mord avec parcimonie la candeur de ses membres, la caresse que trop prudemment. la môme s'en accommode, savourant les doux effets de sa tendre marie-jeanne. elle se laisse divaguer, omettant quelque peu, les premières secondes, la présence de celui qui, s'était risqué à l’importuner. quelque part, ne lui avait-il pas sauvé la soirée ? ne lui avait-il pas permis de s'échapper à la bassesse humaine ? pourtant, n'est-elle pas tombée de charybde en scylla  ? certainement, elle aurait préféré la reposante solitude, à la compagnie de ce mec. d'ailleurs, son visage lui est-il familier ? la voilà qui se retourne les méninges, à la recherche de cet air de con dans ses annales. sans doute l'a-t-elle déjà croisé. il est possible qu'ils ont déjà partagé le même trottoir le temps de quelques pas trépassés. pas plus, pas moins. la perspective qu'il soit l'un de ses anciens clients la perturbe. il est envisageable qu'il ne soit en ces lieux que pour lui faire regretter de l'avoir douillé. c'est pas sa faute, elle n'accorde que les véritables mesures, prix, à ceux qui mérite sa confiance totale. pour ainsi dire, personne en cette terre. quand bien même, le seul qui puisse l'avoir, ne lui demanderait jamais cette défaveur.

c'est platement, qu'elle ouïe donc sa réponse. « tu crois que si j'avais voulu me taper une fille, je t'aurais choisi ? J'en ai une qui m'a clairement dit qu'elle me voulait dans son pieu et tu crois que j'aurais préféré jeter mon dévolu sur une fille d'aussi mauvaise humeur que toi ? et que je me serai fais chier à te draguer pendant des heures, alors que j'avais du tout cuit à coté ? » elle dissimule son irritation dans son épaisse fumée. elle masque sa langueur, sa faible colère. qu'insinue-t-il, qu'elle n'est pas assez bonne pour lui ? elle en vient à maudire les hommes, la môme. elle explose un peu, le temps de quelques phrases coupantes. « dis tout de suite que je suis moche. » argue-t-elle, avant de prendre une courte pause. « les mecs. vous êtes tous comme ça. que des cons. si ça vous tombe pas tout fait dans le bec, vous prenez même pas la peine de bouger votre cul. et ma mauvaise humeur, donne moi seulement une raison pour laquelle être heureuse. me retrouver à devoir trouver des clients dans une foutue fête de gamins qui ne s'y connaissent même pas, avec une ambiance de merde. des gens de merdes aussi. » se rendant compte du côté tendancieux de ses paroles, elle balaie de ses mots rageurs, toute ambiguïté. « de toute façon, t'es pas mon genre de mec. enfin, t'es pas mon genre de personne surtout. t'as l'air terriblement chiant. » sans doute qu'un jour le franc-parlé causera sa perte.

il s'avance le long du trottoir. la môme chemine derrière-lui l'aire de rien. n'ayant pas vraiment envie de lui faire face. son mutisme lui convient parfaitement ; sa langue n'est pas prête de se délier. sur la pointe des pieds, à la manière des marmots, bébé évite les imperfections de paris. paris et sa grandeur. parfois, il lui arrive de ne se sentir que petitesse, en parallèle à tout cela. à ces vies que la ville abrite, couve, rebaptise ses enfants alors qu'ils ne le sont guère. paris, cette grande altruiste. elle connait vos déboires. « Qu'est-ce que tu foutais à cette soirée ? Ça se voit clairement que c'est pas ton truc, tu tirais une sale gueule. » il jette son mégot. la môme ne s'attarde guère sur la fin de son joint. lorsqu'il se termine, la fumée se fait brulante. insistance, ravageuse. la douce odeur s'enfuit alors, dans les airs, à la manière d'un souvenir. « t'en as des question toi. » se contente-t-elle. souvent, elle ne s'atarde guère à y répondre. trop incertaine pour s'y risquer, de crainte de changer tout à fait d'idée la seconde suivante. véritable girouette orageuse. « histoire de business. de manger un peu la semaine. d'écouler mon stock de purple. » cependant sur la défensive, bébé l'attaque, sans pour autant qu'il ne l'ait pleinement mérité. « et toi ? t'es venu pour quoi ? te foutre de la gueule des gens ? » le mec dévoile son prénom. elle en a rien à cirer, la môme. elle le rejette, traçant sa route. « ça me fait une belle jambe, mec. »

(c'est un peu de la merde mon rp, et si ton personnage veut retenir bébé, libre à lui, ce serait mieux, mais peu importe, fais comme tu le sens. ö)
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MessageSujet: Re: la nuit, je mens. (bébé)   la nuit, je mens. (bébé) EmptySam 6 Juil - 17:40

la nuit, je mens.

Théo se souvient qu'une fois, un de ses potes lui avaient parlé d'une dealeuse. Une blonde que tout le monde se devait de trouver magnifique, mais qu'elle semblait perdue, déchue... Et maintenant, les pièces du puzzle se rattache, et Théo découvre alors cette fille dont on lui a parlé. Elle est belle, c'est vrai. Il aurait pu dire bonne, mais quelque chose dans son attitude l'oblige à oublier cette idée. Elle n'est pas le genre de fille à être bonne. Il la regarde discrètement dans la lumière de l'aube, marcher à coté de lui. Ses cheveux blonds qui cache un peu son visage, qu'il ne voit que quand elle tire sur son joint. Elle ressemble a un petit animal blessé. Un moineau ou un chaton. Dans l'genre quoi.
Théo explique par a plus b qu'il aurait pu se taper n'importe quelle autre fille. Et la blonde semble se vexée. « dis tout de suite que je suis moche. » elle ronchonne. Théo ne peut pas s'empêcher de sourire. Alors qu'il était exactement en train de penser le contraire.
Mais elle le coupe dans sa réflexion. « les mecs. vous êtes tous comme ça. que des cons. si ça vous tombe pas tout fait dans le bec, vous prenez même pas la peine de bouger votre cul. et ma mauvaise humeur, donne moi seulement une raison pour laquelle être heureuse. me retrouver à devoir trouver des clients dans une foutue fête de gamins qui ne s'y connaissent même pas, avec une ambiance de merde. des gens de merdes aussi. » Théo fait des ronds avec sa tête, comme pour faire craquer les os de sa nuque. Les théories vaseuses de filles le fatigue. « Hm, mais c'est sympa cette théorie. Tu devrais ecrire un bouquin la-dessus. Tu sais après, vous les filles vous pourriez vous réunir entre vous et faire des dissertation sur « à quel point on est des cons. ». Personne t'as obligé à venir dealer ici, non ? Et puis, j't'ai pas forcé à me suivre aussi. » Il s'est radoucit en disant ses deux dernières phrases, au cas où... Elle continue. Il hoche la tête de plus belle. Cette haine qu'elle a en elle... Quand elle lui dit qu'il n'est pas son style, il fait une petite moue genre « ok, j'peux vivre avec ce poids, j'pense. » Evidemment.
Toujours assis sur son banc, Théo attend des réponses qu'il sait qu'il n'aura jamais. La blonde n'est pas du genre à répondre simplement quand on lui demande un truc. Il n'est même pas surpris d'avoir raison quand elle esquive.  « et toi ? t'es venu pour quoi ? te foutre de la gueule des gens ? » C'est vaguement ça, le pire.
La blonde s'en va. Théo lève les yeux au ciel. Les chieuses, c'est toujours sur lui que ça tombe, évidemment. Bien fait pour lui, il doit les chercher. Il soupire. « T'as pas envie de manger chinois ? » il crie, parce qu'elle commence à être de plus en plus loin et comme s'ils ne s'étaient pas contenté de se clasher depuis vingts bonnes minutes. Théo adore manger chinois en revenant de soirée. « Et puis, j'tai dit comment je m'appelle. C'est pas parce que j'aime mon prénom, c'est parce que c'est c'que les gens font généralement. La politesse tu sais. Mais bon si t'es trop mal-élevée pour ça... j'te trouverai un nom. Et franchement, ça te plaira pas, ça j'en suis sur. » il déblatère. Il se dit que c'est quitte ou double : ou elle revient ou pas. Dans le doute, Théo se relève. Pile ou face, la blonde a les cartes en main. Et la commande du chinois.
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