il l'a frappée, il l'a buttée, il a sali son visage avec un putain de rouge hideux, il l'a frappée, il l'a buttée, elle est tombée, elle retombe, mais elle a beau se relever, lui glisser des je t'aime un peu trop amoureux, sa tête restera toujours baissée.
pourquoi bébé, pourquoi tu le laisses mutiler tes veines, tes pensées, ta liberté, ton cœur ? tu sais, j'y ai déjà pensé, t'emmener loin, dans un pays qu'on ne connaîtrait même pas, et on s'aimerait, genre à s'en crever les poumons. j'y ai déjà pensé, parce que ça m'soule que tu souffres dans ton coin, que tu dises que ça va, que tu continues à faire ta tassepé fragile, alors qu'en fait t'es juste fragile. tu serais plus heureuse avec moi, avec le plombier trop mignon, ou n'importe qui, j'sais pas.

mais pas nassim.
pas nassim.
pas lui bordel.

j'arrive devant chez sacha, j'm'en roule une, je tire jusqu'a me crever le cœur, parce que sacha, et j'essaie de sourir un peu, parce que sacha. j'ouvre la porte, pas d'bonjour, ni d'au revoir, ni d'amour, ni de bisous
schnapps à la peche ok.
parfois, on me dit que j'emploie souvent des mots pas beaux, des mots qui blessent, des mots colère. alors depuis, j'm'efforce d'utiliser un code, histoire de paraître encore plus bizarre, sûrement. schnapps à la pêche = nique sa mère, schewppes agrume = putainsamekrjffklxioz (c'est trop moche à écrire, ma raison s'emmêle)
putain le con, ça va pas là, faut faire quelque chose.
je porte ma main sur son oeil. doucement. et je l'enlève aussitôt, comme si sa douleur s'était reportée sur ma main (j'ai failli hurler de sa souffrance)