Journée de folie ♥

« Paris plage : coquillages & crustacés »

Comme chaque année, Paris se voyait recouvert de sable afin de laisser profiter à ces habitants de quelques jours à profiter de cette sensation de bronzer sur une plage de sable blanc. Cela faisait deux ans qu’Ella avait décidé de participer à cela. Pleine de vie malgré sa maladie l’envie de s’amuser fut plus forte et le charme de la plage avait bien trop d’influence sur ce petit bout de femme. C’est avec le sourire qu’elle sorti de son lit ce matin, réveillé par NRJ la radio qu’elle écoutait depuis des années désormais totalement accro, sur les airs de « Born this way » elle ouvrit les yeux, se déhanchant un peu partout dans l’appartement chantant dans sa brosse à cheveux et profitant de sa solitude. Jaimie devait sans doute être absente ce matin puisque l’appartement était vide. L’odeur du café chaud l’attira dans la cuisine ou elle se servit un grand verre de jus de fruit tout juste pressé ne buvant pas de café n’ayant simplement pas le droit à la caféine. Depuis quatre ans désormais Ella suivait un régime strict ayant une dose d’aliment à manger, de protéine et ne touchant pas à certaines choses tel que le café par exemple mais au fond cela ne la dérangeais pas plus que ça, elle trouvant l’odeur équerrant et se demandait comme les gens pouvaient en être accro. En plus de cela, elle ne fumait et ne buvait presque jamais d’alcool même si elle s’autorisé une petite coupe de temps en temps mais jamais elle n’avait connu un état d’ébriété ou la sensation d’ivresse. Dansant un peu partout dans l’appartement elle profitait de pouvoir être un peu folle sans avoir de remarque au fond c’était si bon d’avoir dix-sept ans. Son petit chien qui la suivait partout depuis presque trois ans fit son entrée, elle ne pus s’empêcher de lui sauter dessus et de le faire danser avec elle « Dansons Poopy » pauvre petit bête qui à la première occasion parti en courant. La musique se coupa, et elle s’arrêta devant le miroir le sourire aux lèvres. Ce serait une bonne journée. Attrapant un gros bol rose elle s’installa devant Ludo en avalant des miels pop’s. Prise dans les aventures du gros chat orange qu’étais Garfield une pensée lui vint, Aaron. Avalant ses céréales au miel elle chercha son téléphone et une fois trouvé composa son numéro pour tomber sur sa messagerie « Bonjour chouchou, je pari que tu dors encore, bon bah tu te réveilles, tu te fais beau et je débarque te chercher pour une aprèm à la plage. Bisous » elle sourit et reposa son téléphone sur la table. La motivation la gagné aujourd’hui, elle laissa la télévision allumé et se rendit dans la douche et se leva pendant plusieurs minutes. Comme souvent elle laissa ces cheveux séché au vent se contentant de les laisser un peu flotter et en les plaçant rapidement avec ces mains. Une fine couche de maquillage pour approfondir son regard d’un trait noir. Une fois dans sa nouvelle chambre, elle attrapa une jupe en jeans et un petit haut de couleur blanc, une veste par-dessus enfin un gilet en coton et elle fut prête portant en dessous un maillot de bain bien sûr.

Il était au environ de onze heures quand elle attrapa son téléphone afin de se faire venir un taxi. Quelques minutes plus tard elle grimpa dedans indiquant l’adresse de son ami. Elle avait connu Aaron il y a quelques années et sa présence lui était devenue indispensable. La route passait assez rapidement, elle connaissait Paris comme sa poche désormais et adorer cette endroit même si parfois l’Italie lui manquait un peu trop mais ici elle avait trouvé des choses qu’il n’y avait pas là-bas. La folie de Brooke, le sourire de Pauline, les blagues d’Aaron ou ces journées quasiment parfaites avec Billy et Pacôme. Cette pensée la fit sourire, ce n’était pas l’Italie mais c’était presque aussi bien. Arrivant devant chez lui, elle grimpa les escaliers et sonna à la porte « Bonjour Madame Welter vous allez bien ? » elle adorait cette femme, c’était sans aucun doute la mère parfaite. Elles discutèrent quelques secondes de tout et de rien, même si elles ne se voyaient pas souvent, Ella se sentait proche de Madame Welter et aurait adoré l’avoir pour mère elle aussi « Aaron est là ? » elle m’indiqua sa chambre me demandant si avait eu son message ou si il dormait encore. Elle fit un peu la moue en voyant qu’Andréas n’était pas là ce matin. Gardant tout de même le sourire elle se rendit dans la chambre d’Aaron et le secoua un peu « Debout Chouchou » elle déposa un baiser sur sa joue et se leva pour ouvrir les volets de la chambre ainsi que la fenêtre laissant la lumière pénétré dans la chambre avant de se retourner vers lui « T’as pas eu mon message ? Lève tes fesses et on se bouge à la plage … T’as dix minutes » elle sourit, déposant sa boisson favorite du matin sur sa table de nuit avant de rejoindre le salon ou se trouvait Alice, la petite sœur du jeune homme. Elle joua quelques minutes avec la petite puce attendant son ami.

Journée de folie ♥

« Paris plage : coquillages & crustacés »

J'avais cette boule d’énergie aujourd'hui avec l'envie de faire des centaines de choses et de profiter de la vie simplement sans chercher plus. Je savais à quel point le destin pouvait se montrer cruel et que perdre les gens qui comptait et je savais que ma fin n'était pas vraiment lointaines et je voulais vivre tout ce que je pouvais avant de m'enfuir dans l’éternité. Ma proie aujourd'hui n'était autre que Aaron, en réalité ce garçon avait changé tant de chose dans ma vie, il c'était imposé d'une façon évidente auprès de moi sans que je puisse le renier. C'était une pure coïncidence, le destin avait juste fait que je m'étais évanouie devant lui après une nouvelle rechute fantastique de ma maladie. Il c'était montré tellement brave avec moi que j'avais cru me trouver au milieu d'un conte de fée. A cet instant j'avais réalisé à quel point c'était un homme bon et les jours avaient passé et notre amitié était resté. En repensant à tout ça Aaron agissait sur moi comme un médicament miracle, il me rendait heureuse à sa façon et je me sentais vivante quand il se trouvait là. En réalité il n’agissait pas avec moi comme une fille malade, il voyait avant tout une personne et c'était tellement bon de se sentir humaine. Je l'aimais comme le frère que je n'avais pas, je l'aimais comme mon rayon de soleil, comme une partie de moi comme mon chouchou dans ce monde de brut. Je me sentais liée à lui et je savais que dans n'importe quelle épreuve il se montrerait près de moi comme un chevalier servant. L'envie de le voir se montrait toujours plus forte que tout et j'avais juste eu envie d'un moment avec mon ami sans prise de tête, juste du rire et notre profonde amitié. En rentrant dans l'appartement des Welters je ne fus pas surprise de le trouver au lit, cette famille était devenu la mienne doucement du moins je considérais ces personnes ainsi. Madame Welter se montrant toujours prévenante et douce avec moi, Alice qui agissait comme un petit ange pleins de vie ou encore Andréas dont je me montrais totalement amoureuse et Aaron pour qui nous lien sembler irremplaçable.

Après quelques minutes de discussion avec Alice et Madame Welter je réalisais qu'il n'était toujours pas levée et qu'il ne sembler pas décidé plus que ça, cela me rappelait assez Andréas d'ailleurs et cela me fit rire " Excusez moi, je vais voir si mon chouchou se décide " je lui souris doucement. Elle me connaissait assez bien et elle savait que j'avais l'habitude de appeler comme ça. D'ailleurs à chaque fois que je l’appelais c'était en demandant chouchou, une douce habitude. Je fis un petit bisou à Alice avant de rentrer de nouveau dans la chambre de mon ami. Je lâchais un petit rire " T'es vraiment une marmotte toi " j'hésitais à l'arracher du lit et à le tirer par les pieds ou à le faire en douceur mais l'idée de l'ennuyais me rendait plutôt triste qu'autre chose. Je me déposais doucement dans son lit en déposant un bisou sur son épaule, une petite attention mignonne que j'avais l'habitude de faire entre lui et moi. Je passais doucement ma main dans ces cheveux " Lève toi " je fis la moue doucement avant de le forcer à se lever, je voulais réellement aller à la plage et profiter de cette folle de journée. Je fini par m'assoir sur le lit et à le regarder " Bon je te laisse cinq minutes je veux aller à la plage moi, au pire tu dormira sur le sable ... Lève toi chouchou " une fois debout, j'attrapais son sac connaissant plutôt bien sa chambre. Je lui mis ces affaires de plage dedans avant de lui sortir ce qu'il porterais aujourd'hui " Plus que trois minutes " je ris, motivé comme jamais pour cette journée de folie dont j'avais vraiment hâte.

Journée de folie ♥

« Paris plage : coquillages & crustacés »

Je jouais doucement avec Alice dans le salon, ce petit bout de femme me rendait totalement heureuse. Je n'avais jamais vu une enfant aussi pleine de vie et aussi douce. Nous étions plutôt ami malgré notre grande différence d'âge, j'adorais m'occuper d'elle comme je le faisais souvent même si elle avait le don de m’épuise et d'avoir une imagination du tonnerre. Je la revoyais encore me faire faire le cheval dans l'appartement ou transformé ma chambre en camp comme elle adorait dormir dans des tentes. Mais au moins j'étais certaines de passer un moment inoubliable. Alice était aussi jalouse par moment du temps que je passais avec son frère enfin ses frères désormais mais elle était tellement adorable que lui dire non ou être en colère contre elle me semblait impossible. Alors qu'elle me racontait ces histoires d'amoureux et en particulier Hugo, son amoureux. J'écoutais toujours avec une grande attention ces histoires adorable de petit ange même si parfois je trouvais qu'elle allait un peu vite pour son âge mais c'était tellement magique sa vie de petite fille. Aaron fit de nouveau son entré sous les rires d'Alice qui semblait plutôt amusé de la situation, personnellement je n'en fis rien. Alors que je dégustais le jus de fruit tout juste pressé que Madame Welter venait de m'offrir. Je ne pus que rire en voyant le mal avec lequel il se rendait sous la douche me sentant presque coupable " J'y suis peut être aller un peu fort " me dit-je à moi même sous le sourire coquin d'Alice. Il fit son apparition semblant un peu plus en forme mais ce n'était pas encore gagné je le sentais. Il s'installa et je souris " Et moi pas de bisou ? " faisant la moue quelques secondes je m'approchais pour lui donner un bon bisou qui claque histoire de le taquiner gentiment. Comme à chaque fois notre complicité éclaté au grand jour et je n'avais pas peur de la montrer ou d’être moi même en sa compagnie.

Le petit déjeuner commença doucement et je me sentis presque comme un membre de cette famille. Les minutes passèrent et j'étais de plus impatiente de me retrouver sur la plage à profiter d'Aaron, du soleil et de la sensation de chaleur sur ma peau. Me levant de la chaise je souris " Allez on y va motivé chouchou " je le laissais finir sa boisson avant d'attraper mes affaires, mon sac sur mon épaule et le sien que je tenais encore dans mes mains " J'ai fait ton sac, un bisou et on file " Alice fit la mou et s'accrocha à la jambe d'Aaron pour partir avec nous. Après de longue minutes de débats je descendis seule avec Aaron " Pile à l'heure " dit-je en voyant le taxi qui nous attendait devant chez Aaron ne prenant quasiment jamais le métro. Je grimpais dans le taxi en m'installant tranquillement à gauche comme je le faisais toujours. La trajet passe doucement même un peu trop lentement à mon gout, mais je savais bien qu'il roulait selon le code de la route " T'as fait la fête hier ? T'as l'air totalement épuisé " je culpabilisé pendant quelques secondes de le forcer à venir avec moi alors qu'il semblait totalement fatigué. Rapidement la plage s'offrit doucement à nous et je me montrais très impatiente comme toujours. Arrivé le taxi s'arrêta " C'est parti " dit-je en sortant de la voiture pour marcher vers le sable.

Journée de folie ♥

« Paris plage : coquillages & crustacés »

Nous étions tout les deux très liés. Je savais ce qu'il pensait sans même qu'il n'ai besoin de me parler de quelques choses, je pouvais lire en lui comme un livre ouvert et je savais sa peine ou sa douloureux en plongeant mes yeux dans les siens et je savais à quel point cette choses était réciproque. Alors que nous étions installé dans le taxi je pensais à tout ça, à ce que nous étions l'un pour l'autre et à ce qu'il avait apporté à ma vie. En réalité il avait était ma dose d'espoir et un miracle à lui seul. Sa présence me rassurait toujours et je savais que je pouvais compter sur lui sans avoir besoin de lui demander quelques choses. En réalité il était devenu indispensable à ma vie. En tout réalité il était mon espoir envers une vie meilleur, il était mon double et ma vie sans lui me sembler désormais impossible. Je me déposais doucement sur lui alors que je fixais le vitre et le bleu du ciel défilant doucement et les nuages de différentes formes s'offrir à mon regard innocent. J'étais de celle qui ne voulait pas arrêter de croire en la bonté du monde et en toutes ces choses positives, persuadée qu'il y avait quelques choses de bien dans toutes les situations. Je ne cherchais jamais le compliqué, au contraire je sentais presque une sorte de cercle de sécurité autour de moi quand Aaron se montrait dans les parages, il était mon miracle lui aussi et me tenait en vie doucement et surement. Je fermais doucement les yeux déposant mon regard vers la plage qui s'offrait à nous.

Je fixais doucement la plage avec un sourire cela me rappelant presque l'Italie. J'avais passé dans ce pays pratiquement toute ma vie et je ne m'imaginer pas vivre sans une seule seconde sans mes souvenir la bas. Chaque rue remplie de pavé, chaque maison jaunie par la peinture, chaque fleurs, chaque accent italien avait son importance dans mon cœur en toute réalité, j'étais nostalgique de se pays qui m'avait vu grandir. En fermant les yeux le soir je pensais qu'un jour ou l'autre j'y retournerais. Je réalisais qu'il n'y avait pas plus important que la famille et les origines et d'ailleurs Aaron était le seul avec qui je partageais mes sentiments sur mon père, sur le fait qu'il me manquait ou que parfois encore je me sentais seule. J'étais de nature timide, et mes sentiments profond m'était réserve mais il était une part de moi. Alors que je marchais doucement sur la plage en compagnie de Aaron qui semblait au summum de la fatigue, mes yeux dévoraient les grains de sables, les cris des enfants qui crier et s'amusaient ou encore la douce odeur des vagues de l'océan. Alors que j'installais mes affaires, mon ami se trouvait déjà étaler sur le sable. Je ris " Et la crème solaire ? " lançais-je en le taquinant doucement. J'attrapais la crème Garnier que je passais doucement sur son dos. Après quelques minutes de soin intensif je m'installais près de lui, souriant à pleine dents " Tu sais je plaisantais pour la sieste " je ris en déposant ma main sur mon épaule refusant à ce qu'il dorme, je voulais m'amuser et profiter de la journée et je savais qu'il ne pouvait rien me refuser. Je lui fis les yeux doux pour avoir ce que je veux " Debout " je me levais enlevant mes vêtements pour afficher mon maillot de bain rouge. A une époque je me montrais pudique cachant mes cicatrice par des vêtements mais désormais cela n'avait plus d'importance. Je reviens quelques secondes vers lui " Allez bouge toi, je nous ai inscrit au concours de châteaux de sable " je souris trouvant l'idée de faire construire aux participants les châteaux les plus originaux et beaux que Paris plage puisse connaitre.

Journée de folie ♥

« Paris plage : coquillages & crustacés »

J’étais parfois impulsive peut être trop mais je détestais ne rien faire, ayant ce besoin de profiter de la vie et de vivre le plus de chose possible sans se dire si se serait la bonne chose ou la mauvaise en réalité cela n’avait pas d’importance. Seules les expériences comptaient. Du haut de mes dix-sept ans, je voyais la vie comme un miracle, un cadeau venu d’un endroit inconnu et je ne voulais pas me laisser abattre par des choses ou pas des faux semblant, j’aimais bien trop ma vie pour attendre que celle-ci m’emprisonne dans mon malheur. Je fermais les yeux persuadée que quelques pars dans le monde une personne souffrait plus que moi, je n’étais pas à plaindre, je vivais et je ne vivais pas seule. Mes yeux se posèrent dans ceux d’Aaron et je ne pus qu’échapper un sourire, il avait ce dont pour me faire sourire et pour coloré mon monde, un petit bout d’homme promis à de grande chose j’en étais totalement certaines. Aujourd’hui je voulais juste profiter de la journée, m’amuser et passer du temps avec une personne qui comptait. Il était rare cet été que le temps soit au rendez-vous et je m’ennuyais souvent quand je n’avais rien à faire détestant rester en place à attendre que le temps passe. Il fallait donc que cette journée soit ma journée perfection ou tout irait bien dans le meilleur des mondes. En réveillant Aaron je voulais juste le tirer de ce sommeil afin de l’enlever de son petit état de sommeil presque toujours présent. Une petite séance de crème solaire pour être sûr qu’il n’attrape rien, mon côté mère revenait parfois trop souvent avec lui mais ce n’était pas forcément une mauvaise chose loin de là.

A une époque lointaine j’aurais sans doute caché mon corps et toutes ces choses qui faisaient que je l’avais détesté pendant longtemps. Je n’étais pas bien épaisse même pas du tout devant suivre un régime spéciale du à mon traitement, ma peau assez pâle et mes cicatrices sur mon corps me désespère parfois. J’avais subi de notre opération depuis que j’avais eu vent de ma maladie et ce n’était pas spécialement une fierté mais depuis le temps j’avais appris à apprécier mon corps et ce qu’il en était. Au fond ce n’était que quelques marques d’une bataille, d’un combat et d’une fierté. Les regards n’avaient désormais plus d’importance et l’essentiel était d’être moi et ceux peu importe l’avis des autres. Je n’étais pas spécialement une utilisatrice de la modestie ou de toutes ces choses mais je savais que je n’étais pas si mal au fond et au fond tant que j’étais bien dans mon corps rien d’autre ne comptait et je n’étais pas si vilaine, je plaisais à un garçon qui n’était autre que le frère de mon ami.

« Je t’envie tu sais ça ? Une grande famille tout ça » il est vrai que j’enviais Aaron sur beaucoup de chose et surtout pour sa famille. J’aurais aimé avoir aussi une petite sœur à protégé ou un petit frère aussi, un petit être à aimer de toutes mes forces en fait. Je pensais à ce petit de chou d’Alice et un sourire se dessiner sur mon visage quand je pensais à Andréas et je me senti bête pendant quelques secondes changeant de tête pour ne pas sembler trop ridicule. Je ris quelques secondes « Aaron le roi des châteaux de sables et de la pelle » c’était assez drôle d’imaginer la famille au grand complet sur la plage, creusant et s’amusant sur le sable fin et j’espérais un jour avoir ma place dans une petite famille comme celle-ci. Je souris en prenant place sur le sable doucement chauffé par les rayons du soleil « Et comment que je l’ai ai gardé, ils sont très précieux, je leur parle et tout et tout, c’est mon bien le plus précieux ! Ça vaut de l’or ma biche, de l’or » je souris doucement en attrapant nos accessoire pour se lancer, en réalité je ne voulais pas gagner ce concours plus que n’importe qui, je voulais juste m’amuser et profiter de notre journée. Les gens commençait à s’amuser autour de nous et profiter déjà, je pouvais presque voir le château de Cendrillon se dressait un peu derrière nous « Bon mon chaton, on se lance dans quoi dit moi ? » je n’avais absolument aucune idée pour la forme de notre petite monde à nous.

Journée de folie ♥

« Paris plage : coquillages & crustacés »

Je fermais les yeux éblouie par le soleil montant doucement dans le ciel. Je me perdais dans la beauté qui s’offrait à moi. C’était à mes yeux l’un des endroits les plus magnifiques au monde, pas forcément cette plage mais les plages en mariage. Les longues étendues de sable se perdirent dans mes yeux et je fixais avec une certaine admiration toute cette liberté qui s’offrait à moi, j’étais comme une enfant qui découvrait ces cadeaux le matin de noël. J’avais vu tant de chose durant toute ma vie et en Italie les paysages se montraient formidables et j’admirais énormément de chose mais je ne pouvais trouver aucun endroit aussi parfait que celui de la plage. La liberté et le vent soufflait dans mes cheveux et je n’étais plus juste une fille jouant sur la plage avec un ami mais j’étais une femme totalement libre de ces choix .J’avais pendant longtemps du répondre à des choses, faire les choses bien pour satisfaire le plus de personne possible mais jamais personne ne m’avait demandé mon avis pour mes choix. Enfant lorsque ma mère était encore là et qu’elle partait travaillé, elle me laissait avec une nourrisse qui me dicter la conduite strict que je devais avoir, polie, douce et aimante. J’avais été modelé à l’image de la petite douce fille Italienne qui une fois en âge reprendrait l’entreprise familiale aussi bien que mon père même si je doutais réellement qu’une personne puisse être aussi doué que lui dans son domaine, il était brillant et je l’admirait. Malheureusement rien ne se passait jamais comme prévu, elle était partie, j’étais tombé malade, il était parti en prison et j’avais tentait de faire ma vie du meilleur possible même si la plus part du temps je me sentais seule et perdu dans mon propre monde. J’avais perdu tant de chose mais quand je regardais l’étendu d’eau, je me sentais libre sans être obligé d’être parfaite. En souriant et en respirant la douce odeur qui s’offrait à moi mes yeux se perdirent dans ceux d’Aaron, il était calme, il me rendait calme et je me sentais bien. J’attrapais la pelle et je la posais sur mon épaule comme pour le proclamer chevalier « Hum je fais réfléchir sur ce sacre et je te tiens au courant » je ris quelques secondes, sentant notre complicité à travers ses petites gestes. Je jouais doucement avec le sable, laissant les grains de sable glissé entre mes mains « Princesse ? C’est trop banal chouchou » je souris en laissant voler quelques grains autour de nous. Il se mit à parler d’un temple maya « J’aime, mais je suis la reine de ce temple » je souris commençant à jouer avec le sable.

J’admirais Aaron pour tellement de chose, je voyais en lui tout ce qui touchait à la perfection. Il était le meilleur ami qu’une fille puisse avoir. Il était brillant, drôle et sa longue liste de qualité ne tenait pas sur une simple feuille mais en dehors de tout ça, j’avais rencontré un garçon qui n’avait jamais vu en moi une fille malade mais c’était beaucoup plus que ça, j’étais enfin une femme comme une autre, juste une adolescente et cette sensation était juste parfaite. Alors que je construisais mon château tranquillement. J’avais la sensation de ne pas avoir fait ce genre de choses depuis des années, je ne passais pas tellement de temps à profiter de la vie et à juste m’amuser comme une enfant mais je n’avais pas réellement le temps entre les cours encore lycéenne et mes allée et venu à l’hôpital. Je décidais d’oublier et de m’amuser. Je relevais doucement mon regard cherchant celui de mon amie un peu perdu. Un homme d’au moins deux métrés se trouvait à coté de nous à nous fixer et cela n’était pas vraiment pour me rassurer surtout quand vint à parler de nos prénoms « Oui ? » lançais-je très peu rassurer. L’homme avait l’air sérieux et assez froid mais je tentais de lui offrir un sourire pour ne pas avoir l’air coupable d’une chose dont j’ignorais l’existence mais en posant ma main sur son bras je cherchais un peu de sécurité et de réconfort « Qui a-t-il ? » il baissa le regard vers nous et quelques secondes passèrent et j’avais la sensation de tombé dans un gouffre. Un soupire et il prit la parole « Je vais vous demander de me suivre s’il vous plait » en réalité ce n’était pas une question, c’était plutôt un ordre demandé de façon plus polie que d’ordinaire. Je me levais calmement ne voulant pas du tout attiré l’attention sur moi ou sur mon ami tout de même. J’attrapais ma robe blanche que je passais rapidement ne voulant pas non plus m’exposer et suit l’homme attrapant la main d’Aaron pour rester calme.

Journée de folie ♥

« Paris plage : coquillages & crustacés »

Je ne comprenais rien à ce qui se passait et j’étais totalement perdue à cet instant précis. J’étais le genre de fille à réfléchi dix fois avant de faire quelques choses et à ne jamais me lancer des choses qui pourraient être dangereuse pour moi ou pour les autres. J’étais prudente, sans doute à cause de ma maladie, je ne séchais jamais les cours, j’étais plutôt une bonne élève l’école étant quelques choses qui me rappelait qu’au fond j’étais une adolescente comme les autres qui avait le droit des vivres des expériences normales et de ne pas vivre que pour la leucémie. Même si parfois cela était difficile, j’évitais au maximum les microbes en tout genre et les choses qui pourraient être dangereuse pour mon organisme mais aujourd’hui j’allais plutôt bien et je n’avais pas envie de me priver d’une journée à la plage avec un ami sous prétexte que ce n’était pas la meilleure solution pour moi. Je voulais juste vivre. Sage, je vivais normalement même si ma normalité n’était pas la même que les personnes de mon âge. Je n’avais jamais réellement bu d’alcool hormis une petite gorgée de champagne une fois mais je n’avais pas vraiment aimé ça, je n’en voyais d’ailleurs pas l’intérêt alors ce n’était pas dur de dire non à cause de mon traitement. Aucune drogue hormis la morphine que l’on m’offrait parfois à l’hôpital pour calmer les douleurs un peu trop pénible après de gros traitements. Et bien sûr je ne fumais pas, jamais même pour un essai je m’y refusais. Pour certains parents j’aurais pu être une enfant parfaite, assez brillante à l’école, polie, sage ne faisant jamais rien de non réfléchi ou d’irresponsable. Je vivais avec mes limites au quotidien et ce n’était pas un si mauvaise chose. Au fond pas besoin de toutes ces choses pour être heureuse, dans mes moments de doute j’avais mes amies, la douceur de Pauline, la folie de June ou la tendresse d’Aaron, je n’étais désormais plus seule à Paris. Je souris doucement en voyant Aaron, toujours là à me rassurer, sa rencontre avait été la meilleure chose qui m’était arrivé ici, il était ma petite flamme, mon chouchou. Je perdis mon sourire face à la froideur des policiers je ne comprenais pas ce qu’ils voulaient ou chercher, avions nous fait quelques choses de mal en construisant ces château mais dans ce cas-là pourquoi juste non alors que nous étions une bonne dizaine sur la plage. Je regardais Aaron sans comprendre, il avait l’air aussi perdu que moi quand nous marchions sur la plage « Calme toi » soufflais-je à Aaron en le voyant s’énerver sur les gens qui nous regarder. Je me doutais que nous devions être une sorte de spectacle de cirque pour eux mais je n’étais sûr que l’énervement fût la meilleure des solutions face à la police. Je commençais à stresser réalisant que ce n’était pas une blague et ma main tremblante tenait toujours celle d’Aaron. Le plus grand des policiers regarda Aaron pendant quelques instants, il n’avait pas l’air méchant au contraire, il semblait être le plus doux des trois hommes mais sa taille était assez impressionnante et cela n’était pas pour me rassurer « Un témoin affirme vous avoir vu prendre et avoir sur vous de la drogue et autre stupéfiant et comme vous devez vous en douter c’est interdit. De plus il semble que votre amie ne soit pas majeure » j’étais assez choqué entrain d’halluciner totalement devant la situation, de la drogue c’était la chose la plus stupide que j’avais entendu de la journée « Ou sont vos parents Mademoiselle ? » sans le vouloir je ris doucement « Bonne question pour ma mère … mon père est … en prison … En Italie » ce n’était peut-être pas une bonne chose de lui dire ça mais je me refusais de mentir et le cacher serait comme avoir honte alors que mon père était ma plus grande fierté. Je restais calme assise dans la voiture des policiers lorsqu’il me demandait ou était mes tuteurs légaux « Mon oncle est à New York pour un moment, je vis donc chez une amie. » je pensais à Jaimie, aller être fâché ou dessus pour cela. De longue seconde passèrent quand le policier reprit la parole « Et vous jeune homme, ou sont vos parents ? » je supposais que ce n’était que des questions de routine. Rapidement le poste de police se dessina dans l’horizon. Je m’étais calmé mais je n’étais pas tellement rassuré quand nous firent installé dans une cellule en entendant l’arrivé d’un commissaire ou d’un lieutenant pour nous interroger.

Journée de folie ♥

« Paris plage : coquillages & crustacés »

Le paysage se déroulait sous mes yeux et les nuages dans le ciel laissaient apercevoir un semblant de soleil, soleil qui n’était plus là depuis longtemps, du moins dans mon esprit. Une personne vous manque, et tout est dépeuplé, il parait. Billy aurait été là, il aurait dit que j’avais le don de me mettre dans de drôles de situations, si on peut dire qu’elles sont drôles au sens premier du terme. Je laissais le temps glisser entre mes doigts et observais à travers la mince vitre qui me séparait de l’extérieur l’agitation parisienne qu’on aurait pu qualifier d’immense fourmilière, une agitation quelque peu singulière par rapport au peu d’agitation qui régnait dans la voiture. Je brisais le silence sous un ton glacial pour demander à la petite brigade policière pourquoi est-ce que l’on avait été arrêté. La réponse me surprit, à cause de drogues. J’avais fumé une fois certes, je ne savais même pas si Ella était au courant ou non, et Billy m’avait presque tué ce jour-là de colère alors je n’étais pas prêt d’oublier. J’avais promis de ne pas fumer ce genre de choses à nouveau, et je comptais tenir cette promesse, pour le moment en tout cas. Donc à moins de prendre des petites pilules ou de me piquer, il était impossible que je me drogue volontairement, après il restait possible qu’on me drogue en soirée ou quelque chose du style. Ella se droguer ? C’était encore plus improbable, Ella ne fumait aucune cigarette, ne buvait pas d’alcool, et en plus n’en avait aucunement envie : il était donc impossible qu’elle se drogue. J’en étais persuadé, nous étions tous les deux innocents et ils avaient tort de nous emmener dans leur fichu commissariat à deux francs cinquante.

Je détournais mon regard vers Ella qui malheureusement avait eu le droit à une question sur ses parents. Mauvaise idée, c’était une mauvaise idée de leur part. Je ne les aimais déjà pas, même si l’un deux me regardait presque d’une manière compatissante, et les voilà qu’ils en rajoutaient une couche avec Ella. Enfin bon, ça devait être leur job. Si seulement ça avait pu être Cyprien qui nous avait arrêté ça aurait été beaucoup plus simple … Tiens, d’ailleurs peut-être qu’on le croisera au commissariat et qu’on discutera et que du coup ils verront qu’on est bien innocents ? Non, non Aaron on s’échappe pas comme ça d’une prison, et puis il risquerait de perdre son job, soit raisonnable Aaron. Evidemment, mon tour vint. Mon père s’est cassé quand j’étais gosse, et ma mère est célèbre au niveau professionnel, si vous vous étiez un minimum renseignés vous auriez vu ça, et au passage auriez vu qu’on ne se drogue pas, ni Ella ni moi. Merci d'avoir posé la question, c'était vraiment sympathique. Je n'aimais pas parler de mon père, je pensais toujours à tellement de choses quand on abordait ce sujet. De la déception, une vague de souvenirs qui s'estompaient, de la tristesse. On ne remplace la présence d'un père, jamais.

Je détournais le regard à nouveau et replongeais dans mes pensées jusqu’à ce que la voiture de police s’arrête au poste de police, là nous descendîmes et nous furent conduits jusqu’à une cellule. Génial, j’étais incarcéré. Ô Joie. Je m’asseyais par terre et posais ma tête entre mes genoux en ayant pour seuls mots. Génial. Non ce n’était pas génial du tout, c’était ironique, mais qu’est-ce que je pouvais dire ? Rien ne me ferait sortir de cette fichue cellule sous prétexte d’une parole, rien. Je pensais soudainement à mon grand-père, je me demandais s'il était déçu de moi à cet instant précis ou s'il le serait. Tout m'échappait des mains en ce moment, plus rien n'allait. Billy n'était plus là, j'apprenais que j'allais peut-être être papa à mon tour, Ella était malade bien que ce ne soit pas nouveau, je n'avais pas de père, mon grand-père n'était plus là, j'avais l'impression que tout était un désastre, plus rien n'allait.

Journée de folie ♥

« Paris plage : coquillages & crustacés »

Je commençais à me dire que ma superbe journée loin des problèmes n’était pas si superbe que ça. Tout avait tellement bien commencé que je nous voyais presque allongé sur la plage à profiter du soleil à peut être gagné ce concours de château de sable et finalement tout cela tourné en cauchemar et je commençais fortement à déprimé alors que j’avais une foi incroyable en la vie. Toutes ces questions sur ma famille ne me rassuré pas du tout mais je supposais que mentir n’était pas une chose qui arrangerait nos problèmes à Aaron et moi. Je n’avais pas honte à parler de mon père comme ça, on contraire il était même ma plus grande fierté. Je n’avais jamais vu un homme aussi courageux et bon que lui, j’aurais tout donné pour le recroiser une fois mais l’Italie me semblait si loin et c’était tout une longue histoire pour m’y rendre de nouveau et obtenir un parloir de quelques minutes pour le prendre dans mes bras. Je me battais pour lui chaque jour que dieu faisait. Il avait vendu vingt ans de travail pour moi, il avait tout fait pour me payer les meilleurs hôpitaux, soin et diagnostic et je savais qu’il n’aurait pas eu de la limite pour me sauver la vie. L’amour que je lui portais dépassé tout ce que j’avais et je refusais d’arrêter de me battre après tout ce qu’il avait pu faire. J’étais persuadé qu’après avoir annoncé à ces policiers que mon père était en prison, j’étais devenue une pauvre gamine sur qui il fallait enquêter, les préjugés me rendait parfois triste, je trouvais ça malheureux de juger les gens sur ça alors que la seule chose qu’il avait voulu été me sauver la vie. Et je trouvais ça honorable. Leur regard en disait long et quand ils se mirent à parler des parents d’Aaron je compris que cela n’était pas mieux pour lui. Il souffrait autant que moi et c’était sans aucun doute les raisons qui faisait que nous étions si proche lui et moi. Rapidement je me retrouvais dans une cellule et je ne fus pas longue à détester ce petit endroit crasseux à mon gout. J’avais beaucoup de peine à voir Aaron, alors que j’étais debout, je décidais de prendre place à côté de lui, déposant ma main sur son épaule je soupirais « Je suis désolée de t’avoir entrainé là-dedans » j’avais ma part de responsabilité en voulant absolument allé à la plage ce matin-là. Je faisais passé mes envies avant tout ça mais je n’étais pas seule et je me sentais coupable de lui imposer tout ça. Je baissais le regard en déposant ma tête sur son épaule doucement ayant besoin de son réconfort et de lui offrir le mien. De longue secondes passèrent alors que nous restions là à ne pas bouger jusqu’à ce qu’il revienne « Pouvez-vous m’expliquer comment de la morphine et une bonne dizaine de pilule en tout genre se trouve sur vous ? » je soupirais doucement la morphine étant une drogue comme une autre sauf que dans mon cas elle m’était parfois prescrit pour que les douleurs et les symptômes de la Leucémie ne soit pas trop dur à supporter, il était juste affreux par moment. Il arrivait parfois que je n’arrivais plus à bouger ne sentant pas mes jambes ou mes bras, à vomir du sang ou tout sorte d’autre chose qui me rendait faible et très mal. Je regardais Aaron d’un air désolée « C’est simple, je suis malade, j’ai une leucémie et j’ai besoin de ça pour rester en vie » il est vrai que cela ne semblait pas très original, je supposais qu’il devait en voir des dealeurs qui inventé des excuses mais je n’aurais jamais voulu plaisanter sur ça une seule fois « Laisse le partir, il a rien fait, je resterais si vous voulez mais laissez le » encore une fois elle me posait des problèmes mais il n’avait pas à trinquer pour moi.

Journée de folie ♥

« Paris plage : coquillages & crustacés »

J’étais donc là, assis par terre à attendre. Attendre quoi ? Le déluge ? Attendre que les policiers se rendent compte que je ne me droguais pas, et qu’Ella non plus au passage. Ça en devenait presque désespérant là. Le fait même que je me drogue était complètement hallucinant, même si Billy me l’avait interdit après m’avoir surpris malencontreusement, car c’était presque du suicide. Tous ceux qui se droguaient étaient affectés psychologiquement et, ou physiquement, et je ne pouvais me le permettre étant donné ma tendance à m’évanouir à cause d’une hypertension artérielle occasionnelle. C’était pareil avec l’alcool, je ne pouvais pas me permettre de complètement me saouler la gueule sans prendre un risque pour ma santé, mais qu’est-ce que ça faisait du bien parfois. La bouteille de vodka était presque devenue ma meilleure amie dans les moments de solitude depuis le départ de mon cher et tendre, ça m’aidait à oublier. Je n’étais pas devenu alcoolique, pas à ce point non, mais qu’est-ce que ça m’aidait même si ça m’enfonçait dans ma bulle et que ça pouvait être dangereux. Je regrettai à cet instant qu’une bouteille d’alcool fort ne soit pas fournie dans cette cage à coupables, bien que l’alcool reste mal vu par la police. Je n’en avais rien à faire en fait d’être bien ou mal vu par la police, comme s’ils en avaient quelque chose à faire de moi après tout. Je n’étais qu’un énième suspect de la journée, une personne qu’ils entreposaient dans la même case, le même stéréotype que les autres. Mon dieu ce que je devenais désagréable. C’était crade ici en plus, on pouvait voir des traces sur le mur, des écritures, des petits trous, et ça ne m’étonnait absolument pas. Comment pouvait-on vivre à plusieurs dans une petite pièce avec des toilettes complètement visibles et découverts dans la pièce, et ce pendant des années ? J’espérais que je n’allais pas rester dans cet endroit longtemps, j’espérais au fond que ma mère paie nos cautions et que nous rentrions vite à la maison, dans mon joli appartement bien décoré. Sauf que pour l’instant on devait se contenter de rester là et d’attendre. Je détestais le silence, c’était affreux et encore plus à cet instant présent, pourtant je savais que si je parlais j’allais me plaindre et Ella ne devait certainement pas avoir besoin de ça. Elle a d’ailleurs du comprendre à quel point je fulminais intérieurement, et ça doit être pourquoi elle se posa à côté de moi, une main sur mon épaule. C’était Ella, je n’allais pas la repousser, pourtant je savais que si cela n’avait pas été un geste de sa part je l’aurais sûrement rejeté en grognant. Ella, c’était différent, parce que je savais que je pouvais compter sur elle et que c’était un petit ange tombé droit du ciel sur qui je devais focaliser une certaine dose d’attention. C’était Ella, elle allait peut-être mourir dans les années qui suivraient, et je ne devais pas gaspiller le temps qui s’écoulait dans le sablier de sa vie à vivre des disputes avec elle, c’était hors de question. Alors ma réaction lorsqu’elle s’excusa pour m’avoir invité à cette journée ne fut que d’hausser les épaules. C’est comme ça, c’est la vie. De toute manière on y peut rien. On n’est pas coupables et on sera vite relâchés du coup je pense, mais ça me bouffe d’être là alors que j’ai rien fait, c’est pas comme si on l’avait mérité. Je laissais Ella poser sa petite bouille sur mon épaule et le silence s’installer dans la cellule, silence vite brisé par les disputes ou les cris venant des cellules voisines. Les joies de la prison. Je levais les yeux au ciel, espérant à nouveau être bientôt hors de cet endroit, et mon vœu se réalisa presque. Nous n’étions pas sortis de la prison, mais nous fûmes cependant conduits dans la salle d’interrogatoire. Tant mieux, au moins on n’entend plus les fous d’à côté pensais-je en soupirant. Après une simple question posée par les enquêteurs, je compris immédiatement ce qui nous avait amené ici. Les médicaments d’Ella. J’étais soulagé, soulagé car le fait qu’Ella n’utilisait la morphine seulement dans le cadre thérapeutique était aisément prouvable : Une ordonnance ou un coup de fil à son médecin qui avait son dossier sous la main et la police comprendrait qu’il n’y avait là aucun délit. Ella s’expliqua en quelques mots brefs, ça me faisait de la peine au fond. Les inspecteurs étaient tellement stupides, ils auraient pu deviner qu’elle était malade par ces cicatrices qu’ils auraient du voir à la plage, ils auraient pu le savoir s’ils avaient tout simplement fait leur job et fait suffisamment de recherches. Mais non, il fallait qu’ils fassent souffrir ma meilleure amie. Ella leur demanda de me laisser partir. Il en est hors de question rétorquais-je immédiatement, je devais et voulais être là pour elle, je ne voulais pas la laisser seule ici, c’était injuste et ça l’était d’autant plus sachant qu’elle était innocente. De toute manière, les policiers refuseraient certainement sa proposition, après tout j’avais été arrêté aussi, donc également inculpé, et je n’avais aucune preuve que je ne me droguais pas. Je ne savais pas où ils avaient dégotté leurs informations, mais j’aurais été curieux d’en savoir davantage à ce propos.