« Quand le chat n'est pas là, les souris dansent... » ce n'est pas ce qu'on dit en général ? Parce que sincèrement ça correspond parfaitement à la situation actuelle. J'étais sortie dans l'après-midi pour boire un café avec deux amies d'enfances que je n'avais pas revu depuis mon départ de Paris pour Lyon, il y a de ça cinq ans quand même. Depuis mon retour je tentais de reprendre contact avec tous mes anciens amis du lycée, je suis bien consciente que le lycée c'est terminé depuis longtemps et que tous le monde a pris des chemins différents mais j'étais curieuse de savoir ce qu'ils étaient tous devenu. Et puis sincèrement on était une bonne bande, on s'entendait super bien, on était soudé, on a fait les quatre cents coups ensemble alors c'est normal que j'ai envie de les revoir. Quand j'avais fais la pendaison de crémaillère de mon premier appartement à Lyon, ils étaient tous venus, on avait passé une soirée de folie, on n'avait rit, on avait bu, on était sortis danser et on avait fini par regarder le lever de soleil sur les quais du Rhône, c'était juste une soirée parfaite. Ils étaient tous reparti le lendemain et ce fut la dernière fois que j'en avais vu certains. D'autres étaient redescendus quand on avait fait notre crémaillère de notre appartement à Alex & moi. Ils étaient tous au courant qu'on s'était mis ensemble, étrangement ils s'y attendaient tous, sauf moi en fait. Et puis les sms et les coups de fils avaient commencé à se faire rare jusqu'à cesser. Il n'y a aucun regret derrière, on avait tous commencé une nouvelle vie, j'étais partie de mon propre chef de Paris pour me rapprocher de mon père, si je devais en vouloir à quelqu'un au final, cela aurait dû être à moi mais ce ne fut pas le cas. Je savais ce que j'avais à faire, vivre selon mes envies, mon instinct et il me disait de retrouver mon père. Nicholas a beau ne pas l'apprécier, il reste néanmoins son père et le mien et même si nos parents ne sont plus ensemble, ce rôle là ne pourra jamais lui être enlevé.
Mais beaucoup de choses avaient changé depuis mon départ de Paris et surtout depuis mon retour de Lyon. J'avais un Master LEA, j'avais pas mal voyagé pendant ces 5 ans, au départ avec Alex en vacances et puis je m'étais enfin décidé à faire mes six mois à l'étranger, choisissant le Mexique et je ne l'avais absolument pas regretté. Ces six mois avaient été magique, j'avais vu des choses qu'on ne peut trouver que là bas, j'avais fais des rencontres extraordinaires, je m'étais éclatée comme une folle et l'absence d'Alex dans ma vie, au départ pesante, c'était diminuée avec le temps jusqu'à disparaître. Je n'avais pas envie de rentrer, j'étais si bien là bas mais j'étais consciente que rester ne serait qu'une fuite, rien de plus, il fallait que j'affronte ma vie et ces nouveaux changements. J'avais quitté Alex, au départ il n'avait pas compris mais là j'ai reçu récemment des messages de lui et il avait l'air de plutôt mieux vivre cette rupture. Il avait encore dû mal, cinq ans à vivre avec une personne, c'est étrange de devoir vivre de nouveau tout seul, mais il fallait juste qu'il réapprenne à se connaître pour savoir ce qu'il voulait lui et non plus ce qu'on voulait nous. J'avais quitté Lyon, pour me facilité égoïstement la vie. Je ne voulais pas recroiser pour le moment Alex, se serait dure pour nous deux. Je l'aime et je l'aimerais toujours mais c'est différent maintenant, je crois que nous avons repris notre rôle de meilleurs amis là où on l'avait laissé. J'étais retournée à Paris parce qu'il y avait ma vie là bas ou une partie du moins, je savais que je pouvais retourner vivre chez ma mère si je le voulais mais je me dirigeais pourtant ailleurs, là où mon cœur me dictait d'aller, chez mon frère. Il accepta de m'héberger, étant conscient que pour le moment il n'y avait pas de date limite pour cette cohabitation mais étrangement ce n'est pas tant ça qui le dérange que le fait que je puisse me rapprocher de son coloc et meilleur ami, Robin.
Robin … vous ai-je déjà parlé de lui ? J'étais amoureuse de lui quand j'étais gamine, ça me fait toujours marrer quand j'y repense. Remarquez j'avais déjà bon goût à cette époque, un beau brun aux yeux bleus, avec son côté bad boy, ça plaît toujours en général. Mais bon je ne vais pas commencer à penser à lui sinon je vais passer ma soirée à me faire des films toute seule alors que franchement ça ne sert à rien, je suis et je resterais toujours « la petite sœur à Nicholas », rien de plus, ça fait une paie que je m'y suis faite et même si au début ça me dérangeais, plus maintenant, je veux vivre, profiter de ma vie pendant que je le peux encore. Après avoir revue mes deux amies d'enfance, je suis allée rendre visite à ma mère. Comme toujours elle m'a demandé si je mangeais correctement, me trouvant bien trop maigre à son goût, bien trop palote alors que c'était juste normal en hiver, je ne m'éclate pas à faire des séances UV juste pour le plaisir de faire semblant d'être allée au soleil récemment alors que j'ai pas de tune pour me prendre un appartement. Ce serait ridicule et complètement inutile et en plus je n'ai pas envie de me coller un cancer de la peau, elle est très bien comme elle est, je ne vais pas user d'artifices dans ce genre pour faire semblant, très peu pour moi. Je racontais à ma mère ma journée et elle fut contente que je revois mes anciens amis. Après avoir papoté tranquillement avec ma maman, je suis rentrée à l'appartement pour le découvrir complètement vide. C'est si rare mais après tout n'est-ce pas normal, quand on y vit à trois, il est normal qu'il ne soit presque jamais vide. J'avais l'appartement pour moi toute seule, c'était trop fun. J'allais pouvoir prendre mes aises et faire ce que je voulais. J'hésitais à sortir mais je me dis qu'une occasion pareille n'allait pas se représenter alors j'éteignis mon portable, je prétexterais de n'avoir plus de batterie. J'allumais juste une des petites lampes du salon pour tamiser la pièce et la rendre agréable. Je fis brûler un peu d'encens parce que j'adore ça et je me dis que j'allais d'abord regarder un petit film tranquillement, commander un truc à bouffer et me le faire livrer et après prendre un bon bain … J'aimais déjà ma soirée pénarde, je ne risquais pas d'être dérangée par les garçons qui devaient être à une open house ou je-ne-sais-où... Naïve que j'étais ...
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Mar 18 Déc - 1:01
Léa & Robin
Arrêter de penser à cette fille ... Il fallait que j'arrête de penser à cette fille ! Parce qu'elle était tout simplement intouchable et que j'avais tout intérêt à bien l'encrer dans mon pauvre crâne de coureur de jupons. J'avais un faible pour les filles à la gueule d'ange et bien roulées. Ce n'était pas de ma faute. Mais pour le coup, je savais qu'elle se trimbalait avec un panneau stop, qui m'était directement destiné. En tout cas, quand je la regardais, je voyais parfaitement l'inscription à l'encre invisible, sur son front "tu touches, tu crèves" de la main même de mon meilleur pote. Je devais reconnaître que j'avais fais de même avec ma jumelle. Et ça, bien avant lui. Parce qu'auparavant, sa cadette n'était qu'une gamine à laquelle je n'accordais un intérêt que très limité. A une époque où je courrais après toutes les jolies filles de mon âge, il était évident que je ne pouvais pas remarquer la mioche de sept ans de moins que moi, que je croisais souvent. Mais le temps avait filé sacrément vite, depuis que je ne l'avais pas revu. Et le moins que l'on pouvait dire maintenant, c'était qu'elle avait sacrément changé et évolué avec le temps. De façon vraiment positive qui plus est. Elle représentait à peu près mon fantasme ultime. Grande, mince, des formes délicieuses, une chevelure blonde, un visage angélique, un regard flamboyant ... Dieu qu'elle était belle. Mais j'avais fais la promesse de ne pas toucher, alors je ne touchais pas ! Mais merde que c'était compliqué et difficile pour moi qui ne savais tout simplement pas résister à ce genre d'envies là ! Et puis le fait était que plus une chose -ou une personne en l'occurrence- m'était interdite, et plus je la voulais. Cruelle vie dans laquelle j'étais pourtant diablement heureux. Mais j'aurais préféré que la soeur de mon meilleur ami, ne soit pas aussi belle. C'était inhumain d'exercer un tel attrait sur ma pauvre petite personne. J'étais déjà bien assez faible comme ça, en temps normal. Il était inutile d'en rajouter une couche. J'aurais presque préféré la considérer comme une petite soeur pour ne pas éprouver une telle attirance pour elle. Mais bien entendu, ce n'était pas quelque chose qui se contrôlait. Sinon, ça aurait été tellement moins drôle ... Ironie quand tu nous tiens ! De toute façon, je n'avais d'autre choix que de vivre avec ça. Et avec le sourire, s'il vous plait !
Oublier. C'était ce que je devais faire et au plus vite ! Et pour tenter d'y arriver, je passais de soirée en soirée, de fille en fille, d'aventure en aventure. Le tout, sans jamais rester plus d'une nuit avec la même. Il ne fallait pas risquer que la concernée s'attache de trop. J'avais beau adorer passer d'une femme à une autre, ça ne faisait pas de moi un goujat. Je ne pensais pas avoir laissé de coeur brisé sur mon chemin. Pas même celles qui tentaient quand même de me le faire croire. Une nuit ensemble et elles s'imaginaient qu'il en serait de même pour les suivantes, jusqu'à la fin de nos jours. Ces filles là, je les fuyais avec toute ma conviction. Je ne tenais pas à me faire prendre au piège de l'une de ces vampes qui ne m'intéressaient que pour une nuit. Rarement plus ! Oui, je les cumulais sans le moindre état d'âme. Mais c'était comme ça et j'étais de suite très clair sur le fait que ça ne durerait pas. Qu'elles gardent espoir, c'était juste une très grosse erreur de leur part. Je n'allais quand même pas me trimbaler avec un écriteau ou même leur faire une piqûre de rappel tout au long de la soirée et de la nuit que nous partagions. Et puis franchement, j'avais bien d'autres choses à penser dans ces moments là. Tellement ... Bref, ça revenait à dire que jamais je n'aurais dans l'idée de me caser. Et non, si je venais à coucher avec Léa, je ne serais pas capable de lui promettre amour et fidélité à vie. Je n'étais pas comme ça et je ne pouvais pas me changer juste pour les beaux yeux d'une fille. En tout cas, je pensais vraiment que ça ne serait jamais le cas. Je n'étais pas devin, certes. Mais je ne voyais pas de raison qui ferait que je pourrais changer en cours de route. Pour la première fois de ma vie, je devais bien reconnaître que j'avais presque envie de faire croire que j'allais tenter de changer, pour une fille. Cette fille. Sauf que je savais que je risquais une castration claire et nette de la part de son aîné. Et puis je m'en voudrais quand même d'avoir fait souffrir la jeune femme. Elle n'avait rien demandé après tout. Et jeune comme elle l'était, elle n'y connaissait peut-être pas grand chose en mecs.
Ce soir là semblait être le début d'une soirée prometteuse. Nous venions d'arriver dans un club très branché de la capitale, avec Nicholas. Enfin, on ne venait pas tout juste d'entrer, puisque ça faisait une bonne heure déjà. Mais la soirée n'avait réellement débutée que depuis peu. Et déjà, Nicholas avait trouvé la "chanceuse" qui allait passer le restant de sa soirée et de sa nuit avec lui. Pour ma part, je n'avais étrangement pas la tête à ça. En raison d'une trop grande fatigue, les trois verres que j'avais bu, m'avaient déjà assommé. Du coup, j'étais plus tenté de rentrer me coucher, plutôt qu'autre chose. Et vu que Nicholas semblait bien occupé à tenter d'engloutir la langue de cette jeune femme brune, je ne pensais pas que j'allais lui manquer. Je ne pris d'ailleurs pas la peine de le prévenir. Dans le pire des cas, il penserait que j'étais parti en compagnie d'une charmante jeune femme. Ce qui ne serait même pas le cas ... Puisque je n'aspirais qu'à dormir ! Une fois dehors, l'air glacée de ce début de soirée, eut le mérite de me rendre plus ou moins mes esprits embrumés par l'alcool et la fatigue. Assez pour que je décide de prendre le -gros- risque, de rentrer en moto ! Mais finalement, ce fut bel et bien entier, que j'arrivais à destination. Et quand j'entrais enfin dans l'appartement, je fus frappé par l'odeur. De l'encens ? Sérieusement !? Il ne pouvait y avoir qu'une femme pour parfumer l'air de cette façon. Et la seule femme qui vivait avec nous, était Léa. C'était quoi ces conneries d'encens ? « Bordel ! C'est la première fois que de l'encens brûle dans cet appartement. » Remarquai-je en refermant la porte derrière moi. Ce faisant, je posai le regard sur la jeune femme présente dans la pièce principale. Bon sang, à chaque fois que je la regardais, je réalisais combien mes pensées ne lui rendaient pas justice. Elle était ... A tomber ! Purement et simplement à tomber. Mais intouchable. Surtout ça, oui. « J'te dérange peut-être ? » Demandai-je avec un sourire aux lèvres. Comme si ça m'inquiétait vraiment de la déranger ... Bientôt, j'abandonnai mes chaussures dans l'entrée et ma veste sur le porte manteau. Avant d'aller du côté de la cuisine américaine, qui n'était séparée du salon que par un long comptoir noir. Je me servis un verre de jus d'orange. Et tout en le buvant, je pivotai sur moi même pour regarder la jeune femme. « Tu veux un truc tant que j'suis dans la cuisine ? »
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Mar 18 Déc - 14:20
Je pensais que j'allais passer une soirée tranquille, une des premières soirées de ce genre sur Paris. En fait c'était, il me semble, la première soirée que je passais seule à l'appartement. En général, soit il y a toujours quelqu'un et quand c'était un des garçons ils n'étaient que très rarement seuls, soit alors je n'étais juste pas là, rentrant tard le soir ou tôt le matin, au choix. Parfois même je découchais quand j'étais chez une de mes amies parce qu'il était trop tard pour rentrer ou que j'étais trop fatiguée pour faire le trajet du retour. J'imaginais déjà ma soirée, elle allait être parfaite, j'allais regarder Roméo + Juliet de Baz Lurhmann, un de mes films préférés, avant de plonger dans un bain bien chaud. Tout cela allait me détendre et je pourrais aller m'allonger dans les bras de Morphée pour une bonne nuit réparatrice. Ce fut naïf de ma part de croire que ma soirée allait se dérouler de cette façon, ne prenant pas en compte des facteurs extérieurs tel que le retour mes colocataires par exemple ou l'irruption d'amis qui n'étaient pas arrivés à me joindre sur mon portable et qui, passant dans le coin, ont décidé de passer faire un tour. Je n'entendis pas qu'on introduisait une clé dans la porte d'entrée mais je ne pus passer à côté d'une remarque de ce cher Robin « Bordel ! C'est la première fois que de l'encens brûle dans cet appartement. » Je tournais mon visage vers lui, assez étonné de cette remarque et je me demandais si c'était un reproche ou juste une constatation. Que devais-je comprendre ? Qu'il n'aimait pas l'odeur ? C'était fort possible, je suis parfaitement consciente que tous le monde n'aime pas l'encens ou que tout le monde le supporte. Je pouvais aisément l'éteindre s'il me le demandait … gentiment « Heu … et c'est un problème ? Si ça te dérange je peux l'éteindre et aérer ! » Mon but n'était pas de faire une révolution dans cet appartement, ils étaient déjà bien sympathique de m'héberger, ce n'était certainement pas pour faire régner ma loi, mais bon j'avais vu une occasion parfaite de pouvoir créer une atmosphère qui me ferais me sentir chez moi, sans avoir l'impression d'être un énorme parasite dans la vie de la colocation. Je ne prétend pas que je ne perd jamais patience ou que je ne leur râle jamais après, mais bon je tentais quand même de me mordre la langue le plus possible, en tentant de tourner les choses de telle façon qu'ils n'aient pas l'impression que c'est moi qui le leur dis mais plutôt que cela vient d'eux. Ce n'est pas toujours facile, mais j'avais eu le temps de m'entraîner avec Alex et parfois j'obtenais gain de cause, parfois non.
J'avais attendu de voir sa réaction, pour voir si c'était vraiment un problème ou pas. « J'te dérange peut-être ? » Je décidais de rester assise dans le canapé, sans pour autant le lâcher du regard. Que faisait-il là exactement ? Et où était Nicholas ? Je ne prétend pas qu'ils sont coller l'un à l'autre vingt-quatre heures sur vingt-quatre mais bon ils passaient quand même beaucoup de temps ensemble donc je pouvais aisément penser qu'ils étaient ensemble pour la soirée. Visiblement j'avais tort, à moins que Nicholas soit partit dans les bras d'une belle blonde, brune ou rousse, allez savoir. A moins, et j'en doute fortement, ils se sont pris la tête et Robin a préféré rentré à l'appartement. En fait je pouvais faire toutes les hypothèses que je voulais, si je ne le demandais pas à Robin, je ne le serais jamais, alors je me lançais « Je voulais profiter du fait que j'étais seule à l'appart' pour me faire une soirée tranquille, c'est tout. Et toi, qu'est-ce que tu fais là à cette heure ? Nicho' t'as abandonné ? » Son sourire avait le don de me faire fondre, mais je devais être forte, je savais que ce n'était que par habitude qu'il se comportait comme ça avec moi, rien de plus. Et puis, comme me l'a si bien répété Nicholas, Robin n'est pas un garçon pour moi, même s'il est à tomber par terre, il me brisera le cœur avant que j'ai eu le temps de m'en rendre compte et franchement, à l'heure actuelle, je n'avais pas envie de ça, je me remettais à peine de ma rupture avec Alex, je ne voulais pas en rajouter une couche. Bien entendu c'était ce que je me disais maintenant mais si Robin me faisait du rentre dedans, je ne suis franchement pas sûre que ma raison ait le dessus sur mes envies et désirs et j'ai bien peur que je me brûlerais les ailes avec plaisir. Maudit brun qui a décidé de jouer les Peter Pan avec mon frère, c'est d'un gâchis. Je ne dis pas que je suis une grande experte en amour, je n'ai connu véritablement qu'un garçon dans ma vie, mais je suis sûre que s'il goûtait à l'amour, il en redemanderait … moi naïve et enfantine ? Oui peut être bien et alors ? Je crois aux contes de fée, on ne va quand même pas me le reprocher quand même.
Robin se déchaussa et ôta sa veste avant de se diriger tranquillement vers la cuisine. Je ne pouvais m'empêcher de le suivre du regard, même si ma conscience me sommait d'arrêter. Je finis par l'écouter et je braqua de nouveau mes yeux bleus vers la tv, me sentant bien bête tout à coup. J'avais la sensation d'être redevenue la petite fille qui était complètement envoûtée par le beau brun, c'était si stupide de ma part. Moi qui avais cru que toute cette histoire était du passé, que j'avais tourné la page depuis le temps, je me rend bien compte que j'ai été bien sotte, une fois de plus me direz-vous. « Tu veux un truc tant que j'suis dans la cuisine ? » Sa voix résonne de nouveau dans l'appartement et bien entendu, il s'adressait à moi. Si encore il allait s'enfermer dans sa chambre, je pourrais tenter d'oublier toute cette histoire, passer sous silence le malaise que je ressentais en sa présence et pourrais me concentrer sur mon film, mais là, c'était totalement impossible. Je décidais donc de tenter quand même de passer au dessus de tout ça en me tournant vers lui, l'air de rien « Ben écoute je veux bien un verre de jus d'orange, puisque tu le proposes si gentiment ». J'avais pu apercevoir son verre de loin et étrangement ça m'avais donné soif, allez savoir pourquoi … Je me souvins que je n'avais pas encore mangé et que je me prévoyais de me faire livrer, c'était peut être l'occasion de lui proposer poliment s'il avait faim, de manger avec moi. Bien entendu il avait très certainement autre chose à faire et il déclinerait poliment l'invitation mais sait-on jamais, l'espoir fait vivre. « J'allais me faire livrer à manger, tu as faim ? Je n'ai pas encore choisi ce que j'allais manger donc si tu as faim et que tu as une envie particulière, n'hésites pas ! » Je me détournais une nouvelle fois de lui, pour éparpiller les prospectus de restaurants qui livraient à domicile pour faire mon choix. S'il avait faim, il n'avait qu'à venir choisir avec moi, sinon je mangerais en solitaire en idéalisant une fois de plus l'amour qui unissait Roméo à sa Juliette … quelle guimauve je pouvais faire de temps en temps...
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Mar 18 Déc - 23:24
Léa & Robin
Ce qu'il y avait de vraiment bien avec Léa, c'était le fait qu'elle était vraiment loin d'être une colocataire chiante à supporter difficile à vivre. Peut-être parce qu'elle était consciente du fait que nous lui avions vraiment fait une fleur en décidant de l'héberger à titre gratuit, le temps qu'elle se trouve un appartement et un emploi dans la capitale. Si c'était tout à fait logique qu'en tant que frère, Nicholas ait accepté la présence de sa soeur chez lui, ça l'était un peu moins pour moi. Après tout, elle n'était pas ma soeur et je n'avais aucune obligation vis à vis d'elle. Mais le fait était que j'étais loin d'être un connard fini, qui laissait les gens à la porte quand ils avaient simplement besoin d'un peu d'aide. Et puis, évidemment, le fait qu'elle était la soeur de mon meilleur pote, expliquait entièrement la raison pour laquelle j'avais accepté sa présence sans rechigner. Et puis ce n'était pas comme si elle était moche à voir. Il y avait largement de quoi se rincer l'oeil ... En toute innocence bien entendu ! Mais le problème avec Nicholas, c'était qu'il semblait avoir des yeux partout. Dès l'instant où Léa et moi nous retrouvions seuls dans une pièce, il débarquait. A croire qu'il était à l'affût de ce genre de moment. Et quand j'osais conserver mon regard plus de quelques secondes, sur la charmante blonde, j'avais droit à une tape discrète de sa part où à un regard noir. Bref, la belle vie en clair. Mais elle ne m'avait pas paru aussi belle depuis un moment, dès l'instant où j'entrai dans l'appartement et me retrouvai seul avec elle. A vrai dire, je n'avais pas pensé au fait qu'à rentrer aussi tôt, je risquais bel et bien de la trouver là. Maintenant, je ne comptais pas faire demi tour, par crainte de ce que penserait Nicholas en réalisant que j'avais été seul avec sa cadette. Tant pis pour lui. Et puis ce n'était pas comme si j'allais lui sauter dessus non plus. Même si j'en mourais bel et bien d'envie dans le fond. Je respectais trop Nicholas et notre amitié, pour faire un truc pareil. Parfois, j'avais quand même envie de lui demander s'il s'était seulement posé la question de savoir ce qu'en penserait sa soeur et ce qu'elle même souhaitait de son côté. Peut-être qu'une brève aventure lui suffirait.
Oui mais non ... De toute évidence, ce n'était pas son genre. Elle semblait vraiment attendre le prince charmant. Bon Dieu, comment pouvait-elle croire qu'un truc pareil était possible à l'heure actuelle ? « Heu … et c'est un problème ? Si ça te dérange je peux l'éteindre et aérer ! » Ramené sur Terre par la voix de la jeune femme, je me tournai à demi vers elle. Mon regard alla d'elle à l'encens qu'elle avait mit, avant de revenir à elle. A vrai dire, ça ne me dérangeait pas du tout. Je trouvais juste que c'était typiquement féminin, ce besoin d'embaumer l'air avec tout et n'importe quoi. Mais ça ne sentait pas franchement mauvais. En tout cas, c'était supportable. « Non non ... J'étais simplement en train d'me dire qu'il n'y avait vraiment qu'une femme pour embaumer l'air avec de l'encens. » Répondis-je en accompagnant mes paroles d'un vague haussement d'épaules. Pour montrer que ça ne me faisait ni chaud ni froid. Elle était plus ou moins comme chez elle après tout. C'était en tout cas ainsi que je voulais qu'elle se sente ici. Ainsi, comme si c'était logique que je lui pose la question, je lui demandai si je la dérangeais. A vrai dire, même si je la dérangeais, je ne comptais pas faire demi tour. Je voulais qu'elle se sente chez elle ici ... Mais pas au détriment de mon propre petit confort. Il ne fallait pas pousser mémé dans les orties hein. « Je voulais profiter du fait que j'étais seule à l'appart' pour me faire une soirée tranquille, c'est tout. Et toi, qu'est-ce que tu fais là à cette heure ? Nicho' t'as abandonné ? » J'affichai une ébauche de sourire à ses questions. Nicholas m'abandonner ? On ne pouvait pas dire ça comme ça puisqu'en général, on partait tout naturellement chacun de notre côté, avec une fille accrochée à notre bras. « Non, c'est plutôt qui l'ai abandonné à son triste sort. Le pauvre ... Entre les griffes d'une jolie brune. Remarque, il semblait trop occupé à vouloir l'engloutir toute entière, pour remarquer que je partais ! » Répondis-je avec un sérieux à toute épreuve, faisant même mine d'être prit d'un frisson d'horreur, à l'évocation de la jeune femme qui avait réquisitionné mon cher meilleur ami. Le pauvre ... Ou pas d'ailleurs ! Je doutais qu'en cet instant, il soit en train de regretter sa situation. Je l'imaginais plutôt être en train de trépigner d'impatience à l'idée de terminer sa nuit dans le lit de cette fille dont il aurait oublié jusqu'au nom, dès le réveil suivant.
Déchaussé et sans veste, je gagnai la cuisine où je me servis un verre de jus de fruit. Tout en le buvant, je pivotai pour la regarder et lui demander si elle même désirait quelque chose. « Ben écoute je veux bien un verre de jus d'orange, puisque tu le proposes si gentiment » Je souris en coin en lui lançant un regard taquin, avant d'obéir. Déjà, je me détournai pour récupérer un verre et le remplir de jus d'orange. Un jus que je prenais le temps de presser tous les jours quand je me levais, bien entendu. Autant les multi-fruits et autres, en brique, ça m'allait parfaitement -ou du moins je m'en accommodais-, autant quand il était question de jus d'orange, j'étais beaucoup plus pointilleux. Que du fait maison. Et avec de vraies bonnes oranges de saison. « J'allais me faire livrer à manger, tu as faim ? Je n'ai pas encore choisi ce que j'allais manger donc si tu as faim et que tu as une envie particulière, n'hésites pas ! » Surpris qu'elle me propose tout naturellement, de me joindre à elle, j'arquai un sourcil et tournai le regard vers elle. Bon sang que oui j'avais faim tout à coup. Peut-être pas tout à fait de nourriture ... Mais pour sûr que j'allais accepter de partager son repas, ne serait-ce que pour pouvoir passer un peu de temps seul à seule avec elle. Ca, je savais que ce n'était pas une bonne idée du tout ... Mais tant pis ... Je prenais le risque. Sans répondre de suite et avec nos deux verres en main, je contournai le comptoir pour rejoindre le côté salon. Je passai entre elle et la table basse, posai mon verre dessus et attrapai l'un des prospectus, pour le lui tendre. Ce faisant, je me laissai tomber sur le canapé à ses côtés, sans pour autant la toucher non plus. Je lui tendis également son verre, en reposant mon regard sur son visage. Ne pas trop la contempler. Ne pas trop ... Bon sang qu'elle était belle. « Ce restau chinois est pas mal du tout. » Je me penchai à nouveau et récupérai l'un des prospectus. « Celui là ? Immonde ! A part si t'aimes l'idée de bouffer des trucs qui viennent d'une grande surface plutôt que d'un marché ou directement des fournisseurs en vrais bons aliments. Refuse toute pub ou tout plat préparé par ton frère. Conseil d'ami ! Il continue de croire que c'est aussi bon que de la bouffe que je fais moi même. » Je fis mine de prendre un air outré alors que je levais les yeux au ciel et laissais échapper un petit soupir. « Pauvre petit. On ne peut plus rien pour lui. » Je me laissai ensuite aller dans le fond du canapé, regard posé sur la télévision. « Tu comptais regarder quoi ? »
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Mer 19 Déc - 1:09
Je ne voulais pas déranger outre mesure, je crois que je le faisais déjà suffisamment en m'imposant chez eux, dormant dans la chambre de mon frère pendant que lui dormait sur le canapé du salon. Bon il était évident que je n'allais pas dormir sur le canapé, mon frère ne pourrait pas fermer l'oeil de la nuit en pensant au fait que j'étais à la « merci » de ce cher Robin. Et il était tout aussi évident que je n'allais pas demander à Robin de me laisser sa chambre pour qu'il dorme sur le canapé, je l'envahissais déjà suffisamment comme ça. Nicholas servait au final de tour de garde entre nos deux chambres, il me faisait penser parfois à Sauron dans le Seigneur des Anneaux, il voyait tout, comme l'Oeil, sauf qu'actuellement il n'y avait rien à voir, sauf dans mes rêves et ça, même Nicholas ne pouvait pas y avoir accès et fort heureusement sinon il m'empêcherait de dormir le fou. Je demandais donc à Robin si cela le dérangeait que je fasse brûler de l'encens, lui expliquant qu'en cas de problème je pouvais aisément l'éteindre.« Non non ... J'étais simplement en train d'me dire qu'il n'y avait vraiment qu'une femme pour embaumer l'air avec de l'encens. » Bon déjà cela ne l'embêtait pas, c'était déjà ça, ça voudrait dire que quand ils sont pas là, je pourrais en faire brûler sans craindre le courroux à leur retour. Je ne me permettrais pas d'enfumer la pièce avec mon encens quand ils sont là, ce serait un manque de respect flagrant à leur égare et je n'ai pas été élevé ainsi. Et puis comme il le disait si bien, c'était un truc de femme, alors autant le garder pour nous, même s'ils ne savaient pas se qu'ils perdaient. Pourtant sa remarque me fit tiquer, je savais bien qu'elle n'était pas méchante mais comme toujours je jouais ma Léa sur ce coup en répondant du tac au tac, sans réfléchir « C'est parce qu'il n'y avait que les femmes pour sentir les mauvaises odeurs »... Bravo Léa le tact est en toi. Je me maudis d'avoir dis ça et de ne pas avoir réfléchie avant de parler, comme toujours. Je ne voulais pas qu'il le prenne pour lui, qu'il pense que c'est une critique, c'était juste une façon de parler, une façon générale de voir les chose. Je me mis soudain à rougir et tenta vainement de me rattraper aux branches même si le mal était déjà fait « … enfin … je veux pas dire que ça pus ici … mais c'était en général … » J'étais pas possible, parfois je me disais que je me collerais bien des claques à toujours dire ce que je pensais sans jamais penser aux conséquences ou parfois bien trop tardivement pour m'en sortir sans me brûler les ailes. J'étais si tête en l'air que je ne faisais jamais attention à rien avec mes gros sabots. Léa ou la capacité de se faire virer d'un appartement en dix leçons, même si sincèrement en Une j'ai déjà tout dis. Je me mordis la lèvre en espérant que ma remarque lui ait glisser dessus, et je finis par conclure pour moi même que même si un jour j'avais une chance avec lui, je la gâcherais bien avant qu'elle ne naisse, l'étouffant dans l'oeuf avec de la chance … remarquez ce n'est peut être pas une bonne idée, Robin n'est pas quelqu'un pour moi, je vis encore dans le monde des contes de fée, lui il est dans le monde des adultes, ce monde si ennuyant que je déteste devoir rejoindre. Cela dis, je vous rassure, même si j'ai l'air parfois d'une véritable enfant, je sais aussi être une adulte et je sais me servir de mes charmes pour obtenir ce que je veux. Mais je ne sais pas, quand Robin est là, mes deux personnalités se réveillent en même temps et je suis tirailler entre l'envie de lui plaire et l'envie de me protéger de lui. Que c'est dur la vie parfois, mais cette douce violence que je me fais à moi même quand il est dans les parages ne fait que raviver ma flamme d'antan.
« Non, c'est plutôt qui l'ai abandonné à son triste sort. Le pauvre ... Entre les griffes d'une jolie brune. Remarque, il semblait trop occupé à vouloir l'engloutir toute entière, pour remarquer que je partais ! » Je demandais à Robin ce qu'il était advenu de mon cher grand frère, étonnée de ne pas le voir talonner son meilleur ami pour garder un œil sur lui. Mais visiblement il était occupé et rien que l'idée de le voir dans les bras d'une nouvelle fille ne fit que m'amuser, avec Nicholas il n'y avait jamais rien de sérieux, tout comme Robin... Je me demandais pourquoi lui n'était pas dans les bras d'une autre jolie brune, au lieu de se coltiner la petite sœur de son meilleur ami qui n'avait rien à faire de sa soirée. Je l'observa un instant avant de décider de lui demander, après tout ce n'était qu'en toute innocence même si pour ma part c'était plutôt un véritable plaisir de le savoir seul, au moins pour ce soir il sera à moi... même si ce n'était qu'une façon de parler et même si je ne finirais très certainement jamais dans ses bras. « Oui je suis sûre qu'il vit un véritable calvaire actuellement, cruel ami que voilà … Et toi, que fais-tu ici ? Pourquoi n'es-tu pas dans les bras d'une belle brune ? » Brune, blonde, rousse, je ne savais pas trop s'il avait une préférence pour un type de femmes. Je me doutais que si mais en même temps il n'y avait pas plus coureur de jupons que ce cher Robin alors après avoir épuisé le stock de filles qui ressemblaient à son genre, il est peut être passé à un cercle un peu plus large, pour assouvir sa libido... Etais-je méchante de penser ça de lui ? Peut être un peu mais pourtant c'était bien la pure vérité, je ne l'avais jamais vu avec la même fille, allant de bras en bras, ne s'attardant jamais dans les mêmes comme s'il avait peur de ne jamais en sortir... mais serais-ce si grave s'il restait dans les même plus d'une nuit ? Serais-ce si grave s'il s'attachait à une fille en particulier ? Qu'a de si effrayant l'amour pour qu'il le fuit de cette façon ? A-t-il seulement déjà été amoureux auparavant ? J'en doutais fortement mais avec lui tout était possible après tout. Robin rejoint la cuisine une fois débarrassé de ses habits d'extérieurs et il attrapa un verre pour boire du jus d'orange frais qu'il pressait tous les matins. C'était un véritable plaisir de vivre chez un bon cuistot, il avait des réflexes qu'un homme normal n'aurait jamais, c'était une chose que j'aimais d'ailleurs beaucoup chez lui, mais bien loin d'être la seule, à mon grand désarrois. Il me demanda si je voulais quelque chose et j’acceptai volontiers un verre de jus d'orange à mon tour. Il m'offrit un sourire en coin et un regard taquin, ce qui accentua légèrement le rouge de mes pommettes mais je fis celle qui n'avais rien vu et j'esquissais un petite sourire, comme si de rien n'était. Quand il s'attela à la tache, je ferma les yeux un instant pour me recentrer et ne plus songer à ce sourire. Si seulement parfois il pouvait me voir autrement que comme une gamine ça m'arrangerait, mais en même temps si cela était le cas, comment devrais-je réagir ? Tenterais-je l'aventure, alors que je suis consciente de me brûler les ailes ? Parce que je me connais, si je devais coucher avec lui, cela signifierait forcément quelque chose pour moi alors que pour lui, ça ne représenterait très certainement rien qu'un nom de plus à accrocher à son tableau de chasse.
Je lui proposais ensuite s'il avait faim et s'il voulait se joindre à moi. Je demandais ça par pur politesse mais au fond j'avais très envie qu'il accepte. Il tourna son regard vers moi, arquant un sourcil et je me dis qu'il était étonné et gêné de devoir décliner de peur de me blesser. Mon jeu était dévoilé, j'étais discrète comme pas deux quand quelqu'un me plaisait vraiment … ce que je pouvais m'agacer quand je jouais les pauvres gamines effarouchée, j'étais pathétique. Il en répondit pas tout de suite et je sentais la gêne m'envahir, j'étais sotte, il devait tenter de choisir les bons mots pour ne pas trop me froisser, mais je pense qu'il voulait que les choses soient clair tout de suite et je ne pourrais pas lui en vouloir, même si ça allait bien évidemment me blesser une nouvelle fois. Je le vis s'approcher avec nos verres dans les mains, passait entre moi et la table basse du salon, posait son verre dessus et m'offrais le miens. Je le remercie avec un sourire et regardais je prospectus qu'il venait de me tendre. Je sentais son regard sur moi et je fis semblant d'être absorbée par la lecture du prospectus alors que je ne savais même pas de quoi il s'agissait, je voulais juste jouer les filles détacher alors qu'il n'en n'était rien. On ne se touchait pas mais je crois qu'on n'a jamais vraiment été aussi proche en étant seul dans l'appartement, c'était une première et très certainement la dernière. « Ce restau chinois est pas mal du tout. Celui là ? Immonde ! A part si t'aimes l'idée de bouffer des trucs qui viennent d'une grande surface plutôt que d'un marché ou directement des fournisseurs en vrais bons aliments. Refuse toute pub ou tout plat préparé par ton frère. Conseil d'ami ! Il continue de croire que c'est aussi bon que de la bouffe que je fais moi même. Pauvre petit. On ne peut plus rien pour lui. » Il me parla des différentes possibilités et franchement je vous direz que je m'en fous, il était à côté de moi et c'était tout ce qui comptait. Il me parla d'un restau chinois bon et d'un autre dégueu' que Nicholas serait bien capable de me proposer un jour et où je devrais décliner l'offre. Je hochais la tête pour faire comme si j'écoutais ce qu'il me disait mais au fond je ne pouvais que laisser lentement glisser mon regard de mon prospectus à lui, jusqu'à arriver à ses splendides yeux. Après quelques secondes à bloquer, je décidais de me bouger un peu histoire de ne pas m'enfoncer plus « Va pour le restaurant chinois alors, je te fais confiance. Et pour Nicho, cela ne m'étonne même pas de lui, tant que ça se mange, ça lui va, la preuve, il aime ma bouffe alors que je suis loin d'être un cordon bleu. Ce n'est pas la bonne volonté qui me manque, mais je crois que je suis trop tête en l'air pour vraiment réussir un plat ... » Me dénigrer devant lui, c'était parfait, chapeau Léa.. « Tu comptais regarder quoi ? » Je me collerais bien des claques de temps en temps, fort heureusement pour moi, il me sortit sans le vouloir de mon pétrin en me parlant du film que j'allais voir et je sentis le rouge me monter une nouvelle fois aux joues. Quand il allait le savoir il allait partir en courant pourtant ce n'était pas préméditer de ma part, je ne regardais pas ce film à chaque fois que je suis seule dans l'espoir de le voir débarquer. « Heu … Roméo+Juliet ... Désolée, c'est encore la preuve que je suis une fille, je sais...»
Spoiler:
Désolée j'ai été très inspiré pour le coup ...
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Mer 19 Déc - 19:08
Léa & Robin
Depuis qu'elle "vivait" chez nous, Léa dormait dans la chambre de Nicholas lui même. C'était somme toute, assez logique. C'aurait été assez méchant, à mon goût, de la laisser dormir sur le canapé. Mais je n'étais pas assez naïf pour ignorer la vraie raison d'une telle décision de la part de mon meilleur ami. Le fait était qu'il espérait ainsi tout rapprochement entre elle et moi. Sait-on jamais, des fois qu'il me prendrait l'envie de me lever en pleine nuit, pour la rejoindre dans le coin salon. C'était assez idiot selon moi. Je me voyais mal débarquer comme ça, pour la rejoindre, alors qu'il pouvait sortir de sa chambre à tout instant et nous trouver là, tous les deux. Je n'étais pas assez idiot pour faire un truc pareil. Même là, je ne m'imaginais pas profiter du sommeil de Nicholas, pour m'enfermer dans sa chambre avec sa cadette. J'avais beau être vraiment attiré par la jeune femme, je m'imaginais mal prendre de tels risques. Je n'étais pas assez suicidaire pour faire un truc pareil. Et puis je ne voulais pas gâcher plus d'une décennie d'amitié, simplement pour une attirance physique. Une attirance qui semblait, en plus, décuplée par le fait que je n'avais justement pas le droit d'y céder. C'était un fait qui m'ennuyait assez, je devais bien le reconnaître. Je n'étais pas capable de passer à autre chose alors que c'était la seule chose que me demandait Nicholas. Je n'étais qu'un idiot fini quand je m'y mettais. C'était aussi simple que ça. Et s'il venait à réaliser à quel point je voulais entraîner sa soeur dans mon lit, il risquait de mettre fin à mes jours, pour sûr. Raison pour laquelle je me faisais le plus discret possible. Ce n'était pourtant pas toujours tâche aisée. Quand il me voyait la regarder plus de trente secondes, il me lançait lui même un regard noir. Parfois, il me donnait une tape discrète, pour ne pas alerter Léa mais pour bien me rappeler à l'ordre quand même. Qu'il pouvait être lourd quand il s'y mettait. Il semblait oublier que sa petite soeur était une adulte et donc, parfaitement capable de se défendre ou de mettre le hola elle même, si je venais à me faire trop entreprenant. Jusqu'à maintenant, j'étais resté vraiment très sage en plus. Jamais de sous entendu quelconque, jamais de regard trop appuyé ... Bref, j'étais l'exemple même du type qui n'a aucune arrière pensée quand il voit la soeur de son meilleur pote. « C'est parce qu'il n'y avait que les femmes pour sentir les mauvaises odeurs » Perdu dans mes pensées, j'en avais oublié notre charmant échange. Certes, pas tout à fait charmant. J'avais mentionné l'encens qu'elle faisait brûler pour parfumer l'air. Ce n'était pas une odeur qui me dérangeait plus que ça. Mais je n'étais pas habitué à ça dans mon appart'. Sans doute parce que c'était bel et bien la première fois que quelqu'un en faisait brûler là. C'était typiquement féminin à mon goût. Et la réponse de la jeune femme me laissa perplexe. Etait-elle en train de sous entendre que ça sentait mauvais chez nous ? Je ne pensais pas que c'était le cas pourtant. Surtout pas dans la pièce principale qui était souvent rangée, lavée et aérée. « … enfin … je veux pas dire que ça pus ici … mais c'était en général … » Cette fois ci, je ne pu retenir un léger sourire. Elle semblait regretter ses dernières paroles. Pourtant moi, ça me plaisait. Parce qu'en un sens, ça prouvait qu'elle n'était pas juste une parfaite et gentille petite fille sage. Elle savait sortir les griffes ... J'étais peut-être maso, mais j'adorais ça. « En fait, je voulais seulement dire que les femmes utilisaient de l'encens, alors que les hommes ont d'autres méthodes pour embaumer l'air de façon agréable. Et les femmes ne sont pas les seules à remarquer les mauvaises odeurs. Elles sont simplement plus chichiteuses que les hommes. » Lui rétorquai-je sur un ton calme et légèrement moqueur.
Le sujet fut bien vite chassé, au profit d'un autre : son frère, le lieu où il se trouvait et la raison de ma présence ici aussi tôt. Lui dans les bras d'une charmante brune. Moi ... Eh bien juste là. Oui, je l'avais lâchement abandonné; Mais le fait était qu'il n'avait tout simplement pas remarqué mon départ ni même mon absence sans doute. La brune l'accaparait tout entier. Et je ne doutais pas qu'il en profitait allègrement. Il n'était pas mon meilleur ami pour rien et je le connaissais vraiment tout entier. Nous étions semblables sur bien des points et nous n'en n'avions aucunement honte ! Pourquoi avoir honte d'ailleurs ? Bref, même si moi j'étais maintenant rentré à l'appartement, ce n'était pas son cas. Chose qui semblait surprendre sa petite soeur. Et je la comprenais d'ailleurs. Nous étions tout le temps fourrés ensemble ou presque. Et quand on sortait en soirée, on rentrait ensemble. Ou bien chacun de notre côté, en compagnie d'une charmante jeune femme. Mais jamais il n'arrivait que l'un de nous rentre à l'appartement aussi tôt. Je pouvais donc comprendre son étonnement. « Oui je suis sûre qu'il vit un véritable calvaire actuellement, cruel ami que voilà … Et toi, que fais-tu ici ? Pourquoi n'es-tu pas dans les bras d'une belle brune ? » Parce que je me languissais de toi ? Parce que j'ai pensé au fait que nous serions tous les deux seuls à l'appart ? Parce que j'étais fatigué ? Hm, non, je ne pouvais pas lui dire ça. Je craignais qu'elle n'en parle à son frère et que ma fin ne soit imminente du coup. J'ignorais si elle serait du genre à "rapporter" à son aîné ou non. Mais c'était un risque que je n'avais vraiment pas envie de courir. « Parce que j'ai une nette préférence pour les blondes. » Répondis-je du tac au tac, avant de tilter. Merde, pourquoi j'avais dis un truc pareil ? Et puis, depuis quand j'avais une préférence pour les blondes. Un regard dans sa direction me fit réaliser que c'était depuis qu'elle était revenue dans ma vie. Ce que ça pouvait être niais ! Mais c'était juste la vérité. Avant, je me foutais de savoir si elles étaient brunes, blondes, rousses ou quoi que ce soit d'autres, toutes ces filles qui entraient dans mon lit. Mais maintenant, je ne pouvais m'empêcher de tilter sur la blondeur. Parce qu'à elle, ça lui donnait un faux air de petit ange, qui me faisait parfois totalement fondre ... Définitivement niais ! Elle me rendait de plus en plus bizarre. Ce n'était pas acceptable bon sang ! « De toute façon, aucune n'était à mon goût. Une avait du se baigner dans sa bouteille de parfum. Une autre a eut droit à un peintre en bâtiment pour la maquiller. Et l'autre ... Putain sa voix m'a filé la migraine. » Marmonnai-je en prenant des airs d'acteur de tragédie. Bon, si j'avais vraiment pris le temps de chercher, je ne doutais pas que j'aurais fini par trouver une femme assez à mon goût pour que ça se termine dans un lit. Mais le fait était que je n'avais pas tant eus l'envie que cela. Et maintenant que je me retrouvais seul avec elle, dans mon appartement, je ne regrettais vraiment pas mon choix. J'étais conscient du fait que je n'avais pas un train de vie tout à fait logique et que tout le monde ne pouvait pas comprendre ça. Mais c'était ma vie et je l'assumais entièrement. J'avais mes raisons d'être ce que j'étais maintenant. Le divorce de mes parents, la façon dont il s'était déroulé, leur remariage à chacun, le départ de ma mère et son refus de me considérer comme étant son fils, encore plus longtemps ... Tout ça expliquait pourquoi je ne tenais pas à me lancer dans une relation aussi sérieuse. C'était un risque beaucoup trop grand. Et puis ma vie actuelle me plaisait beaucoup trop, de toute façon.
Bientôt, je me retrouvais à la rejoindre du côté du salon, et lui donner un verre de jus d'orange. Nous allions donc partager notre repas et sans doute le début de la soirée. C'était assez étrange et vraiment inattendu comme situation. Mais pour sûr, ça me plaisait beaucoup. J'aimais l'idée de partager un truc avec elle. J'aimais l'idée de pouvoir la regarder et lui parler, sans que Nicholas ne soit là pour me surveiller du coin de l'oeil et me rappeler constamment à l'ordre. Bref, j'étais ravi de cet instant qui promettait d'être merveilleux, vraiment. Je choisis donc le restaurant auquel elle pouvait passer commande pour notre repas. L'un des restau chinois, qui était l'un des meilleurs de la capitale. Je lui recommandai également de refuser les propositions de son frère, ainsi que ce que lui même pouvait cuisiner. Je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi peu doué que lui, quand il était question de cuisine. Enfin si, je connaissais deux trois autres personnes pas mal dans ce genre là. Mais lui ... Il aimait autant la mauvaise cuisine que celle de grands restaurants. A mon sens, il n'était pas tout à fait logique ! Et c'était ça que je me trimbalait comme meilleur ami ? Bon sang ... Alors que je regardais Léa et attendais une réponse de sa part, il me sembla qu'elle était totalement perdue dans ses pensées. J'arquai un sourcil et eus l'envie soudaine de lui demander ce à quoi elle était en train de penser. Mais je ne le fis pas pourtant. Parce que je n'avais vraiment pas envie de la mettre mal à l'aise. La situation était déjà bien assez surprenante et sans doute trop étrange pour elle, sans ajouter un peu de gène entre nous. « Va pour le restaurant chinois alors, je te fais confiance. Et pour Nicho, cela ne m'étonne même pas de lui, tant que ça se mange, ça lui va, la preuve, il aime ma bouffe alors que je suis loin d'être un cordon bleu. Ce n'est pas la bonne volonté qui me manque, mais je crois que je suis trop tête en l'air pour vraiment réussir un plat ... » Je ne pu m'empêcher de rire quelque peu à sa remarque. Elle cuisinait donc si mal que ça ? Autant que son frère ? Si c'était le cas ... Bon Dieu, c'était effroyable ! Quant à sa maladresse, j'avais déjà eus le temps de la remarquer depuis qu'elle vivait là. Fort heureusement, elle ne faisait jamais de gaffe insupportable et qui foutait tout en l'air. J'en arrivais même à être attendri par elle. Quelle honte. Oui, c'était une honte. Ce n'était pas mon genre de m'attendrir devant qui que ce soit ! Et surtout pas une femme ... « Tu veux dire que vous avez le même niveau en cuisine ? Bordel, les Tomassian, vous devriez me remercier d'être entré dans vos vies ! » Ou pas d'ailleurs ... Tout dépendait des points de vu dans le fond. « Et le fait que tu sois maladroite, j'avais cru remarquer ... » Ajoutai-je sur un ton taquin, en réprimant un rire, malgré le sourire en coin qui me trahissait et le regard amusé que je gardais posé sur elle. Je finis par m'enfoncer dans le fond du canapé en détournant le regard d'elle. Pour lui demander ce qu'elle comptait regarder avant que je ne débarque et mette ses plans de soirée à mal. Sans pouvoir m'en empêcher, je tournai à nouveau le regard vers elle. Et je fus surpris de voir qu'elle était en train de rougir. Mon coeur eut un raté et je me sentis un peu plus fondre devant une telle vision. Pourquoi était-elle aussi craquante ? « Heu … Roméo+Juliet ... Désolée, c'est encore la preuve que je suis une fille, je sais...» Oh ... Tout à coup, je comprenais beaucoup mieux son embarras soudain. Roméo + Juliet ... Pas tout à fait le genre de film devant lequel j'aimais à me poser, bien entendu. Je connaissais l'histoire évidemment. Et ça me suffisait amplement. « C'est mignon tout plein ... » Me moquai-je gentiment d'elle, en affichant un énième sourire en coin. « Est-ce que tu vas pleurer devant ? » Demandai-je ensuite, le plus sérieusement du monde. Ce n'était pas pour me moquer du tout. Et si elle venait bel et bien à pleurer, je serais plus attendri que désespéré qu'autre chose. Merde, quelque chose ne tournait vraiment pas rond dans ma tête, moi ... « Roméo et Juliet ... L'histoire d'une relation interdite ... » Alors que je disais doucement cela, mon regard s'était une nouvelle fois égarée dans sa direction. Une remarque nous concernant ? Mais non, pas du tout ... Enfin ... Peut-être que si ! Je pinçai les lèvres et détournai le regard.
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Mer 19 Déc - 23:53
Je connaissais mon frère par cœur, j'étais l'une des personnes à mieux le connaître, avec Robin, mais ce que je ne comprenais pas c'était pourquoi cet acharnement à vouloir absolument me tenir loin de son meilleur ami ? C'est vrai après tout je connaissais son côté protecteur, mais je ne comprenais pas pourquoi il était autant aux aguets, il n'y avait aucune raison après tout, pas à mon sens en tout cas. Bon certes Robin était un coureur invétéré mais cela ne veut pas forcément dire qu'il était atteint de nymphomanie ou je-ne-sais quel terme qu'on emploi pour les hommes atteint de ce trouble. Il n'allait pas forcément se jeter sur moi ou me faire des avances, en tout cas je l'imaginais mal le faire. Je ne me sous estime absolument pas cela dit, je sais que je ne suis pas dénuée de beauté, on me l'a si souvent répété depuis que je suis enfant qu'il aurait été bien triste que je ne le retienne pas, mais cela ne veut pas forcément dire que je plais automatiquement à tout le monde. Quand on est enfant, on est admiré de tous mais d'une façon innocente, il n'y a pas d'arrières pensées malsaines ou en tout cas on ne s'en doute pas si c'est quand même le cas de certains déséquilibrés. Mais quand on grandit et qu'on commence à former sa pensée à voir de la façon d'un adulte, on comprend que cette candeur qu'on avait étant enfant n'est plus admise aujourd’hui et on ouvre les yeux sur un tout autre monde. Je sais que je plais à certains hommes et même certaines femmes, et même si les autres me trouvent un certain charme, ils ne sont pas spécialement attirés par moi. Il était donc évident que pour moi Robin ne me trouvait pas vilaine, mais que je ne représentais à ses yeux que la petite sœur de son meilleur ami, rien de plus. Alors pourquoi Nicholas veille-t-il ainsi ? Est-ce de moi qu'il se méfie ? Peut être n'a-t-il pas tort au final, mes pensées sont tournées essentiellement vers Robin ces derniers temps et ce n'est pas les mêmes que celles que j'avais quand j'étais enfant, croyez le bien. J'imagine parfois ses doigts glissant sur ma peau ou mes doigts longeant son dos jusqu'au bas de ses reins … Rien que cette pensée me fait frémir et je tente de m'accrocher à la conversation pour ne pas partir. « En fait, je voulais seulement dire que les femmes utilisaient de l'encens, alors que les hommes ont d'autres méthodes pour embaumer l'air de façon agréable. Et les femmes ne sont pas les seules à remarquer les mauvaises odeurs. Elles sont simplement plus chichiteuses que les hommes. » Ma maladresse me fait rire, tout autant que la remarque de Robin. Il n'a pas mal pris mes propos, au contraire, il les utilise pour me titiller, rien de plus, en tout cas c'est ainsi que je vois les choses mais on va très certainement me dire que je suis trop innocente pour voir le mal. « Oui c'est pas faux ... » Je me contente simplement de cette affirmation accompagnée d'un haussement d'épaule et d'un léger rire amusé. Cela ne me dérange pas le moins du monde qu'il puisse penser ça, après tout il était de notoriété publique que les femmes sont des casses pieds quand elles s'y mettaient, mais les hommes le sont tout autant à leur manière alors pour moi il n'y avait pas de mal de l'avouer, ce n'était que pur réalité et le cacher ne servirait à rien.
Je demandais ensuite des nouvelles de mon frère, non pas que son absence me pesait mais j'étais curieuse de savoir ce qu'il avait prévu de sa soirée si ce n'était pas de la passer en compagnie de Robin. Visiblement ils étaient ensemble au début mais ce cher Robin avait décidé, pour une raison qui me restait bien mystérieuse, de rentrer, laissant Nicho au bon soin d'une jolie brune. C'était tout à son honneur de ne pas le déranger et je ne pouvais que le remercier mentalement de m'offrir l'occasion de passer un peu de temps avec lui. D'un côté je me disais que cela allait me permettre d'apprendre à le connaître afin de me rendre compte que je n'étais éprise que d'une image que je me faisais de lui, une simple idée, un simple fantasme, rien de plus. D'un autre côté, je savais que ce n'était pas raisonnable, j'allais me faire encore plus d'idées, allant même jusqu'à croire que je pouvais vraiment lui plaire. Mais étrangement j'étais prête à me brûler les ailes ce soir, me voilant la face par une vaine croyance qu'à la fin de la soirée je serais guérie de lui alors qu'au fond de moi je savais que cela n'allait que me condamner plus encore à le désirer. Je lui demandais pourquoi il n'avait pas choisi lui aussi de se laisser aller dans les bras d'une belle brune et sa réponse me surpris beaucoup. « Parce que j'ai une nette préférence pour les blondes. » Sa réponse, toute innocente qu'elle était me fit monter le rouge aux joues et sans même m'en rendre compte je lui répondis du tac au tac moi aussi « Au moins tu as du goût » tout en esquissant pour la première fois un petit sourire en coin accompagné d'un regard amusé et presque séducteur. Je me perdis un instant dans ses yeux avant de me reprendre, effaçant le plus rapidement possible ce sourire et détournant le regard. Voilà que je prenais mes désirs pour des réalités, j'étais bien loin d'occuper ses pensées comme il occupait les miennes ... « De toute façon, aucune n'était à mon goût. Une avait du se baigner dans sa bouteille de parfum. Une autre a eut droit à un peintre en bâtiment pour la maquiller. Et l'autre ... Putain sa voix m'a filé la migraine. » Je laissais une nouvelle fois glisser mon regard jusqu'à lui quand il repris la parole, comme si je ne pouvais m'empêcher de le regarder, allant jusqu'à m'en brûler les yeux. Un sourire apparu quand je l'écoutais parler, le ton de sa voix m'amusait beaucoup j'avais presque l'impression de regarder une pièce de théâtre. Le voir se « plaindre » du manque de goût de ses filles était un pur plaisir, au moins il ne pourrait jamais dire ça de moi, je m'étais un parfum discret mais qui durait longtemps, ce qui me permettait de ne pas m'en asperger toutes les heures. J'avais la chance d'avoir un visage agréable a regarder sans maquillage, je me contentais donc d'un peu de mascara, un brun de poudre pour unifier mon teint, à peine de noir pour dessiner mes yeux et parfois un peu de rouge à lèvre pour rehausser mes lèvres purpurines. « Que veux-tu, tous le monde n'a pas la chance d'avoir ma classe ... », lui dis-je tout en lui lançant un petit clin d'oeil pour ponctuer le fait que ce n'était qu'une petite plaisanterie. Au moins il ne pourrait pas dire que je n'ai pas le sens de l'humour, un brin d'auto-dérision et que je me contente de constamment me lamenter sur mon sort.
Je gardais à l'esprit que ce n'était que des instants volés, rien de plus. En général nous avions Nicholas dans nos pattes mais pour une fois il brillait par son absence et il ne pourrait rien nous reprocher, après tout c'était lui qui s'envoyait en l'air avec une belle brune, nous, nous nous contentions de commander à manger, rien de plus, c'était purement innocent et sans mauvaises intentions, enfin de sa part parce que moi mes pensées étaient dirigées ailleurs que sur le plat que j'allais manger. Je me demandais si je ne pouvais pas en profiter pour me faire bien voir de lui. C'est vrai après tout, c'était peut être l'une des dernières fois que nous pourrons passer un moment en tête à tête, si je lui montrais que je n'étais plus la gamine qu'il a connu par le passé mais une femme, avec autant de désir que celles avec qui il a été, voir plus encore, peut être qu'il changerait d'avis sur moi. Parfois je me disais que même si j'avais été loyal à ma nature, en étant rester aussi longtemps avec Alex, j'ai peut être raté quelques occasions d'en apprendre plus sur les désirs des femmes et les plaisirs de la chair. Non pas qu'Alex était un mauvais amant, je ne me le permettrais jamais, surtout que ce n'était pas vrai, mais je n'ai au final que connu lui, je n'ai aucun point de comparaison. Mais Robin lui en a connu beaucoup des femmes, il pourrait m'apprendre, même si ce n'est que l'espace d'une nuit, de quelques heures tout au plus, cela serait déjà beaucoup. Je savais que ce n'était pas ce que je pensais vraiment, je n'étais pas de celles qui écartent les jambes dès qu'un beau minois passe, j'ai besoin de me sentir en sécurité dans les bras d'un homme, j'ai besoin de me sentir aimé, désiré et choyé pour m'offrir. Oui je crois en l'amour et alors ? Est-ce si dramatique ? Et le serait-ce aussi si je me laissais envahir par mon désir et me laissais guider par lui, m'offrant à Robin s'il le désirait ? Je commençais à comprendre pourquoi Nicholas me surprotégeait tant, c'était parce que j'étais incapable de résister à Robin et il le savait, il l'avait senti. Cela venait-il de moi ? Ou c'était son charisme et son attraction naturelle qui éteignaient ma raison et ouvraient la porte à mes désirs les plus cachés, les plus enfouis ? L'un ou l'autre je m'en moquais, je me perdais complètement dans sa contemplation et je devais paraître bien sotte aux yeux du jeune homme. « Tu veux dire que vous avez le même niveau en cuisine ? Bordel, les Tomassian, vous devriez me remercier d'être entré dans vos vies ! Et le fait que tu sois maladroite, j'avais cru remarquer ... » Ses propos me sortir de mes songes et je me retins de justesse de ne pas sursauter, quelle gourde je pouvais faire parfois. Je me raccrochais aux bribes de la conversation et tentais de recoller les bouts. Le même niveau en cuisine ? Le même niveau que qui ? Nicholas ? Non peut être pas, il ne faut pas m'insulter non plus mais disons que je ne suis pas un fin cordon bleu. Le remercier d'être entré dans nos vies ? Mais je le bénissais, je chérissais sa venue dans ma vie, tout en le maudissant de me torturer de la sorte. « Que crois-tu ? Nicho et moi avons fait un temple à ton nom et nous y prions tout les jours voyons, ne nous crois pas si ingrat. Par contre je ne te permet pas de m'insulter, Nicholas est une véritable tanche en cuisine, un danger public même, moi je suis le niveau au dessus, il y a des risques d'intoxication qu'une fois sur deux seulement ... » lui dis-je d'un ton presque sérieux même si on pouvait voir naître un léger sourire que je ne pus cacher plus longtemps, ni même retenir et qui s'étira jusqu'à illuminer complètement mon visage et laissant apparaître une rangée de belles dents bien blanches.« Et tu sais ce qu'elle te dit ma maladresse ? … C'est de ta faute, ta grandeur m’éblouis à chaque fois, je suis perturbée et j'en oublie ce que je faisais … je ne suis donc qu'une victime innocente qui ne souffre de ce défaut qu'en ta présence ! », ce qui était malheureusement la vérité, même si j'étais d'une nature maladroite, sa présence à mes côtés me perturbée plus encore qu'à l'accoutumé et je multipliais les bêtises sans m'en rendre compte. Mais bien entendu je faisais passé tout cela sous le ton de la plaisanterie pour ne pas passer pour une sotte, j'avais déjà l'impression de l'être au quotidien, si je pouvais le faire oublier ce soir, ce serait bien.
« C'est mignon tout plein ... Est-ce que tu vas pleurer devant ? » La discussion glissa sur ce que je m'apprêtais à regarder et j'oubliais mon sourire taquin et amusé, je me sentais encore plus bête qu'il y a quelques minutes, ce que je ne pensais pas possible et pourtant. Je lui avouais que j'allais regarder un film basé sur une histoire d'amour, tragique certes, mais sur un amour pur et sincère et il me taquina, ce qui lui valu un magnifique tirage de langue. Je m'enfonçais à mon tour dans le fauteuil et fit semblant de bouder, surtout quand il me demanda si j'allais pleurer « Oui tout à fait, tu veux savoir à quel passage je pleure immanquablement ou ça te suffis pour te foutre de ma gueule ? » Même si je faisais semblant de bouder, je n'étais pas blessée pour autant et cela se voyait autant au ton de ma voix où on sentait une pointe de défi qu'à mon regard où on pouvait presque sentir plus de sous-entendu qu'il n'aurait dû. Je plantais mes yeux dans les siens et il n'y avait plus aucune gêne, bien au contraire je prenais presque plaisir à voir où tout cela allait nous mener. « Roméo et Juliet ... L'histoire d'une relation interdite ... » me dit-il en me regardant et j'avais presque cette sensation qu'il ne parlait pas de Roméo & de sa Juliette, mais de deux autres personnes … et je ne pus m'empêcher de rajouter d'un ton presque rêveur « D'un pur amour, de deux amants qui bravent tous les interdits et tous les dangers pour vivre, ne serait-ce que le temps d'un battement d'aile, un amour qui ne souffre d'aucune limite. »
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Ven 21 Déc - 2:30
Léa & Robin
Me retrouver seul avec la jeune Léa, c'était une occasion en or. Une aubaine pour moi qui ne pouvais m'empêcher d'avoir des pensées peu catholiques la concernant. Mais c'était également une terrible torture, puisque je me devais de résister à ses incessants et silencieux appels. En vérité, ce n'était pas elle qui m'appelait. Mais bel et bien son corps et rien que son corps. Parce que pour sûr, elle, elle ne voulait pas de moi. Elle savait que je n'étais qu'un abruti de coureur de jupon, qui ne comptais pas se caser de sitôt. Elle savait qu'entre nous, une relation serait tout simplement impossible. Et elle était trop du genre à croire au grand amour, pour daigner poser le regard sur moi. Je n'étais pas fais de l'étoffe dont on faisait les bons époux. J'en étais parfaitement conscient et je le vivais même très bien, puisque c'était tout à fait volontaire de ma part. Bref, même si j'étais foutrement attiré et obnubilé par cette charmante blonde, je ne serais jamais capable de lui apporter quoi que ce soit. Et surtout pas ce dont elle, elle avait envie. Et je ne comptais pas changer d'ailleurs. Je ne le pouvais sans doute même pas ! Même en me forçant ... J'étais ce que j'étais et j'emmerdais royalement ceux qui n'aimaient pas ça ! « Oui c'est pas faux ... » Hein ? Pardon ? De quoi on parlait déjà ? Ah oui. La manie qu'avaient les femmes, de toujours vouloir foutre de l'encens pour que ça sente bon dans l'air. Tu parles d'une bonne odeur. Pourquoi avais-je une nette préférence pour tous les trucs bien chimiques vendus en grandes surfaces ? "Oh et cette pierre, d'où l'as-tu ramené ?" *petit regard coquin* "ce n'est pas une pierre ...". Ouais fin bref, on comprend le principe. Tous ces trucs qui faisaient penser à des bibelots tant ils étaient devenus design au fil du temps et tant ils se fondaient dans le décors. Alors qu'en réalité, il s'agissait bel et bien de pscht pour embaumer l'air. "Ca fleure bien bon chez toi."; "Oui, j'ai un pscht planqué. Trouve donc où il est !". Schizophrénie quand tu nous tiens. Bref, c'était en train de tourner au vinaigre dans mon esprit; Il était temps de me ressaisir et de prêter davantage attention à Léa ici présente. En réalité, ce n'était pas une très bonne idée que de lui prêter davantage attention. Parce que je le faisais bien assez comme cela selon moi. Beaucoup trop même. Mais c'était également plus fort que moi. Elle était là, chez moi ... Et honnêtement, elle ne passait pas si facilement inaperçue. Nicholas le savait. Tout comme il connaissait mon goût immodéré pour les jolies jeunes femmes. Du coup, il me gardait à l'oeil depuis qu'il m'avait mit en garde. Pas touche. J'avais bien saisis le message ... Mais ça ne m'empêchait vraiment pas de zieuter bien souvent, dans la direction de cette très jolie jeune femme. Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer la colocataire hyper sexy avec laquelle on cohabitait. Ne se passait pas un jour sans que je ne réalise combien il allait être dur de tenir encore longtemps comme ça. J'étais très faible quand il était question de femmes. Si seulement Nicholas avait eut une soeur moins... Elle, tout simplement. Même son côté grande enfant, me faisait craquer, au lieu de me dégoûter et me donner l'envie de fuir. Ca ne tournait vraiment plus rond !
Et qu'est-ce que je faisais là, à l'instant présent, au juste ? J'étais supposé être en train de m'envoyer en l'air -pardonnez l'expression-, avec la première venue. Tout comme s'apprêtait également à le faire mon meilleur ami. Mais au lieu de ça, j'étais là, chez nous, avec sa petite soeur. Et nous n'étions absolument pas sur le point de partager un moment olé olé. Je sentais plutôt que ça allait être une soirée tout à fait innocente et sobre, sans réelle surprise. A la fin de laquelle nous irions nous coucher chacun de notre côté. Et pourtant, je mourais d'envie de l'avoir dans mon lit, à mes côtés. Et pas seulement pour dormir. Mais tout ça se devait de rester dans le domaine du fantasme. On ne pouvait pas tout avoir malheureusement. Le meilleur ami pour la vie ET sa soeur pour une nuit. Non, ça n'allait pas ensemble. Quand bien même j'en rêvais parfois la nuit. Parce que oui, Léa avait parfois été au centre de mes songes. De quoi en être davantage frustré et agacé. Pourtant, je trouvais encore la force de me contenir. J'ignorais d'où je puisais ma force mentale, pour parvenir à me retenir de la sorte. Tout ce que je savais avec certitude, c'était que je ne lui avais pas encore sauté dessus. Et ce n'était pas un "j'ai tenu jusque là alors je tiendrai jusqu'au bout". C'était plutôt un truc comme "bon sang, j'ai tenu une journée de plus. Comment je ferai demain ?". Oui, aussi déprimant que ça. Et c'était pire quand elle osait s'infiltrer dans mes rêves. Tout ça, Nicholas l'ignorait bien entendu. J'imaginais déjà sa réaction si je lui faisais part de la fascination qu’exerçait sa soeur sur moi. Soit il me virait de chez moi ... Soit il se trouvait un appartement pour vivre avec sa soeur, soit il la foutait dehors. Mais à coup sûr, il trouverait un moyen de l'éloigner de moi. Et bizarrement, cette idée ne me plaisait pas tant que ça. Je devais être sacrément maso pour en arriver à apprécier le fait qu'elle était là et que, du coup, elle me torturait beaucoup trop. Oui c'était exactement ça ... J'étais maso parce que j'aimais souffrir de ne pas pouvoir la toucher. Ce qui la rendait plus attractive encore. Mais j'ignorais si je serais capable de continuer ainsi encore longtemps. Arriverait un moment où ma nature de séducteur fini, reprendrait ses droits. Tant que je ne l'aurais pas eus, je ne pourrais pas vivre en paix comme je le faisais avant son arrivée. Peut-être que si je lui demandais gentiment, de ne rien dire à son frère, elle le ferait ... Oui, bien sûr, on pouvait toujours rêver. Si elle avait autant de secrets pour son aîné que moi j'en avais pour ma jumelle, c'était foutu d'avance. Et puis de toute façon, je ne savais même pas si moi je serais capable d'avoir des secrets pour Nicholas. On se connaissait trop pour que je parvienne à lui cacher quoi que ce soit. C'était d'un frustrant d'ailleurs ... Et le fait que je sois en train de faire entendre à sa petite soeur, que c'était elle mon genre de femme, me gênait presque. Il allait me tuer. « Au moins tu as du goût » J'eus un sourire léger. Il suffisait de la voir pour comprendre que, oui, j'avais du goût. Beaucoup même. Quand je fis mention des femmes de la soirée, j'exagérai à peine.
Dans ma tête, j'étais en train de toutes les comparer à la jeune femme qui se trouvait non loin de moi. Et évidemment, aucune ne tenait la comparaison. Je préférais le parfum léger de Léa. Ne serait-ce que le gel douche qu'elle utilisait et qui embaumait l'air à chaque fois qu'elle sortait de la salle de bain de son frère. Je préférais sa façon de se maquiller. Elle mettait en valeur son visage, plutôt que de le cacher sous une épaisse couche de maquillage. Quant à sa voix ... Mon Dieu, quelle voix ... Elle était source de fantasme à elle toute seule. « Que veux-tu, tous le monde n'a pas la chance d'avoir ma classe ... » Ca, c'était vraiment peu dire. J'aurais pu confirmer ou nier l'évidence. Mais elle semblait savoir ce qu'elle valait. Ou bien elle plaisantait mais en réalité, ne le pensait pas du tout. En fait, je n'en savais rien. Mais j'aimais bien l'idée qu'elle puisse être sûre d'elle et être consciente de ce qu'elle était. Autant intérieurement qu'extérieurement. J'appréciais les gens sûrs d'eux, quand ce n'était pas de façon abusive et à juste titre. « Besoin d'aide pour dégonfler tes chevilles ? » Demandai-je avec humour, en lui lançant un regard plus amusé qu'autre chose. Je n'avais pas nié qu'elle avait parfaitement raison ... Parce que depuis quelques temps, j'étais de cet avis là également, la concernant elle. Quand je me retrouvai assis à ses côtés, sur le canapé du salon, je tentai de dissimuler mon trouble causé par cette proximité soudaine, derrière une conversation plutôt banale. Certes, parler cuisine, ça n'avait rien de banal pour moi. Mais dans le contexte actuel, ça l'était. Parler de Nicholas, ça, c'était une excellente idée. Façon de me rappeler moi même à l'ordre concernant la blonde assise à mes côtés. Nicholas ... Nicholas ... Penser à Nicholas. Et à ses talents de cuisinier. Ironiquement, bien entendu. Il n'était même pas capable de faire la différence entre un plat tout prêt acheté en grande surface, et un plat servit dans un grand restaurant. Il était tout simplement irrécupérable. Et il me semblait que sa soeur était pareille. Mais, fort heureusement, à un niveau inférieur tout de même. C'était déjà ça dira-t-on ! « Que crois-tu ? Nicho et moi avons fait un temple à ton nom et nous y prions tout les jours voyons, ne nous crois pas si ingrat. Par contre je ne te permet pas de m'insulter, Nicholas est une véritable tanche en cuisine, un danger public même, moi je suis le niveau au dessus, il y a des risques d'intoxication qu'une fois sur deux seulement ... » Rhâ, l'idée qu'elle puisse prier en mon nom, était plaisante. Evidemment, il s'agissait d'une plaisanterie. Et évidemment, plus encore, elle ne me vénérait d'aucune façon que ce soit. Elle était simplement en train de me taquiner. Chose que j'appréciais. En l'absence de Nicholas, nous pouvions parler et plaisanter librement. Une véritable bouffée d'air frais ! J'adorais mon ami ... Mais il était quand même trop étouffant quand il était question de protéger sa soeur de moi. « Mouais ... Tout ça ne me donne pas davantage envie de te laisser l'accès à ma cuisine. » Parce que personne n'avait le droit de vraiment cuisiner dans Ma cuisine. C'était Notre appartement. Mais Ma cuisine ! « J'aime être adulé de la sorte. C'est fou ça. Vous devriez créer un fan club. Une petite participation à l'inscription ... Vous serez rapidement riches ! » Là encore, c'était pure plaisanterie de ma part.
« Et tu sais ce qu'elle te dit ma maladresse ? … C'est de ta faute, ta grandeur m’éblouis à chaque fois, je suis perturbée et j'en oublie ce que je faisais … je ne suis donc qu'une victime innocente qui ne souffre de ce défaut qu'en ta présence ! » Je ne pu m'empêcher d'afficher un air tout à fait surpris sur le coup. Parce que je ne m'attendais pas à une telle répartie. Après coup, je réalisai qu'elle était encore en train de se foutre de moi. Elle avait fini par prendre le coup maintenant. Elle savait qu'elle pouvait plaisanter librement en ma présence, sans prendre le risque de me vexer et donc, de déclencher la troisième guerre mondiale. « Dis moi ... Tu ne serais pas un tout petit peu en train de t'foutre de ma gueule toi, par hasard ? » Lui demandai-je finalement, sur un ton faussement outré. A vrai dire, elle le pouvait. Ca ne me dérangeait pas. Je savais qui j'étais, ce que j'étais et ce que je valais. Les vannes ne me faisaient pas grand chose. Rien à part me faire rire. L’auto dérision. Il n'y avait rien de meilleur ! Je finis par détourner la conversation, pour lui demander ce qu'elle s'apprêtait à regarder. Le truc le plus niais de la terre de toute évidence. Mais ça ne me donnait même pas envie de me moquer. C'était une fille après tout ... Toutefois, j'étais curieux de savoir si elle allait se mettre à pleurer devant. Je ris doucement quand elle me tira la langue, avant de s'enfoncer davantage dans le creux du canapé. Comme si elle était sincèrement en train de me bouder. Elle était sexy pour une gamine. « Oui tout à fait, tu veux savoir à quel passage je pleure immanquablement ou ça te suffis pour te foutre de ma gueule ? » Le sourire qui étirait maintenant mes lèvres, était davantage attendri qu'autre chose. Elle était vraiment à croquer avec ses airs de gamine outrée et en pleine séance de boudage intensif. « Non, je veux avoir la surprise ... Et je ne me moquerai pas de toi, promis. Je te tendrai même LA boîte de mouchoir ! » Répondis-je sur un ton sincère. Et ce, même si je continuais de sourire légèrement. « Oui, parce que du coup, je vais vraiment regarder ce film pour assister à ça. » Et la consoler ... Non, oui ... Enfin ... A ma façon. Peut-être. Non, ne surtout pas craquer ! Je me l'interdisais. Tout autant que Nicholas me l'interdisait par lui même ! Je finis par mentionner le côté interdit de la relation des deux héros dont nous allions regarder les aventures. Interdite. Comme la notre. Sauf que dans ce film, il était question d'amour. Pas du tout notre situation en clair. « D'un pur amour, de deux amants qui bravent tous les interdits et tous les dangers pour vivre, ne serait-ce que le temps d'un battement d'aile, un amour qui ne souffre d'aucune limite. » J'arquai un sourcil. Et contre toute attente, je fis mine de me mettre deux doigts entre les lèvres, pour mimer l'action de vomir. C'était juste plus fort que moi, quand il était question d'amour et de tout ce tralala. Je levai ensuite les yeux au ciel. « T'es trop fleur bleue ma belle. Comme tous ceux qui croient en l'amour, tu te brûleras les ailes. » Ce que je ne lui souhaitais évidemment pas ...
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Ven 21 Déc - 19:15
Cela faisait combien de temps qu'il était revenu à l'appartement ? Je n'en n'avais aucune idée, tout ce que je savais c'était que j'étais heureuse qu'il soit rentré plus tôt et pas spécialement pressée de le voir s'en aller. Pour une fois que je l'avais rien que pour moi, je comptais bien en profiter et lui montrer que je n'étais pas que la sœur à Nicholas, j'étais un être à part entière, avec des pensées, des envies, des désirs cachés et beaucoup le concernaient bien malgré moi. Je ne l'avais pas entendu rentrer, il aurait pu se glisser discrètement dans l'appartement pour se diriger directement dans sa chambre que je ne l'aurais même pas capté. Fort heureusement pour moi, j'avais fais brûler de l'encens et c'était ce qui m'avait permis de le « capturer dans mes filets » si je peux me permettre cette expression. Bien entendu j'étais loin, très loin même de l'avoir capturé dans mes filets et je doute d'y parvenir un jour, encore que l'espoir fait vivre comme on le dit si bien, mais en tout cas ce petit détail m'avait permis d'entamer une discussion avec lui qui nous avait conduit tout deux à s'installer sur le canapé pour papoter au final. L'histoire de l'encens était déjà du passé, et ce n'était d'ailleurs pas plus mal, je m'étais enfoncée toute seule en parlant du fait que les femmes avaient le don pour sentir les mauvais odeurs. Franchement c'est complètement stupides comme propos mais que voulez-vous, mon cerveau à du mal à fonctionner correctement quand Robin est dans les parages. Fort heureusement ensuite la discussion glissa sur Nicholas et sur son absence de l'appartement et Robin m'apprit qu'il était aux prises avec une belle brune et qu'il risquait d'en avoir pour la soirée, ce qui m'enchanta complètement. C'est vrai, autant parce qu'il allait prendre son pied avec une belle jeune femme, que parce que j'allais avoir Robin pour moi toute seule. Bon bien entendu il fallait que ce dernier coopère et accepte de passer la soirée avec moi, mais j'allais bien trouver une excuse pour le faire rester... n'importe quoi, j'étais prête à tout. Je lui demandais pourquoi il n'était pas avec une belle brune lui aussi et il m'avoua qu'il préférait les blondes. Était-ce vrai ou disait-il ça juste pour me faire plaisir ? Mais dans ce cas là pourquoi voudrait-il me faire plaisir ? Pour être sympa ? Parce que j'avais l'air grave désespérée ? Ou pour me faire passer un message ? Si je prenais mes désirs pour des réalités, j'opterais pour la dernière idées, mais bon il ne faut pas trop rêver dans la vie, ce serait trop beau pour être vrai même si franchement plus d'un rêveraient d'être à sa place ce soir. En était-il seulement conscient ? Il faudrait déjà qu'il me voit autrement que comme la petite sœur de Nicho pour ça … mais peut être que c'était le cas, après tout j'en savais rien, je ne lui avais jamais posé la question, ce serait peut être l'occasion...
Pour plaisanter, je lui dis qu'il avait bon goût lui au moins et que tous le monde ne pouvait pas être doté de ma classe naturelle. Je plaisantais autant que j'étais sérieuse. Je n'étais pas spécialement en train de me vanter, ce n'est franchement pas mon genre mais j'étais tout de même consciente de mes atouts et je ne me voilais pas la face rien que pour entendre les autres que j'étais belle, je n'avais franchement pas besoin d'eux pour le savoir. « Besoin d'aide pour dégonfler tes chevilles ? » me demanda-t-il en plaisantant, ce qui me fit beaucoup rire. « Non ça ira merci, j'ai déjà tout ce qu'il me faut. Je me masse les chevilles tous les soirs avec de la crème pour les dégonfler. Mais le plus dur dans l'histoire c'est de passer aux portes, ça devient limite ici d'ailleurs va falloir agrandir les entrées bientôt... » lui répondis-je l'air presque sérieux même si on remarquait sans problème mes yeux pétillants de malice. La discussion prenait un tour fort plaisant à mon goût. On plaisantait tout les deux, on s'entendait plutôt bien et franchement quand Nicho est là l'ambiance est bien différente je dois avouer. J'adore mon frère et je ferais tout se qui est en mon pouvoir pour lui faire plaisir mais il rendait l'atmosphère pesant quand on était tous les trois dans la même pièce, comme s'il hésitait à exécuter l'un de nous deux à chaque fois. J'avais l'impression d'être une enfant prise en faute quand Nicholas posait son regard sur moi et j'étais presque sûre que Robin pensait à la même chose. Ça ne devait d'ailleurs pas être très agréable pour lui, il n'avait rien fait et s'en prenait plein la tête quand même. Devrais-je m'excuser pour l'attitude de mon frère ? Je me dis qu'il va bien finir par se calmer, mais quand même pour Robin ça ne doit pas être facile. Mais comment suis-je censée aborder le sujet ? C'est vrai on parle de Nicholas et de ses talents inexistants en cuisine mais il n'y a aucune raison que je dévie sur le sujet, surtout que ça va être tellement gros comme une maison pour Robin que je ne fais que penser à lui qu'il va se sentir gêner le pauvre … « Mouais ... Tout ça ne me donne pas davantage envie de te laisser l'accès à ma cuisine. J'aime être adulé de la sorte. C'est fou ça. Vous devriez créer un fan club. Une petite participation à l'inscription ... Vous serez rapidement riches ! » Je lui avais avouer que j'étais nulle en cuisine, je n'aurais peut être pas dû, j'aurais pu lui faire croire que j'étais douée mais s'il me demandait des preuves j'aurais bien été aise de les lui apporter sur un plateau, tout ce que j'allais réussir à faire c'est cramer la moitié de sa cuisine. Oui sa cuisine parce que c'était la sienne, son domaine, Nicholas et moi n'avions pas vraiment le droit de nous en servir, surtout si Robin était dans les parages. Et vu que je tiens à la vie et à son attention, je préfère respecter son espace vital et personnel en m'y aventurant le moins possible. Et puis entre nous, il vaut mieux, il est si talentueux en cuisine que je ne me lasse jamais de goûter ses plats … Beau et doué en cuisine, une perle rare, dommage qu'il refuse de se caser sinon j'y mettrais bien une option. Enfin je dis ça, s'il croyait en l'amour, je suis persuadée qu'il serait déjà marié et aurait trois gosses depuis le temps, alors dans un sens c'est peut être pas plus mal qu'il soit si inconstant, ça me laisse une chance de rêver. « Tu veux un peu de ma crème pour tes chevilles ? Je pense que tu risques d'en avoir besoin ce soir si tu veux pouvoir accéder à ta chambre » Enfin tu peux venir dans la mienne sans problème … voilà que je divaguais complètement, même si franchement je mourais d'envie de le lui dire, même sous le ton de la plaisanterie, juste pour voir comment il réagirait, juste pour le tester.
Je ne pensais pas un seul instant que ma soirée pourrait être aussi agréable. Je m'étais préparée à passer une soirée pépère, à regarder un film, avec de la bouffe bien grasse avant de plonger dans un bain bien chaud. Maintenant que j'avais Robin à mes côtés, j'étais presque prête à aller directement au bain bien chaud, avec lui. Oui je sais je divague complètement, mais ses regards me font complètement fondre, s'il était quelqu'un d'autre je verrais dans ses regards bien plus qu'il n'y paraît. Mais c'est Robin alors je peux faire une croix sur un quelconque désir pour moi. Je ne suis qu'une gamine à ses yeux, une fille peut être sympa mais sans plus, je ne dois pas l'intéresser plus que ça, dommage. « Dis moi ... Tu ne serais pas un tout petit peu en train de t'foutre de ma gueule toi, par hasard ? » me demanda-t-il d'un ton faussement outré. Je ne pus m'empêcher de prendre un air totalement innocent, en me mordant la lèvre avec un doigt devant ma bouche. Puis je me mis à éclater de rire « Moi ? … Je n'oserais jamais ... » commençais-je d'abord par dire avant d'enchaîner « Que veux tu, c'est jeune de nos jours, ce n'est plus ce que c'était et puis je ne suis que la casse-pied de petite sœur à Nicholas qui est toujours fourrée dans ses pattes … enfin je suis sûre que c'est bien ce que vous pensez tout les deux » . J'avais toujours mon sourire, ne montrant pas là une quelconque critique de leur part ou quoi que ce soit de ce genre. Je voulais juste voir si j'avais raison de croire qu'il ne me voyait que comme une gamine plutôt que comme une jeune femme mûre de 23 ans. Je ne savais pas trop comment tourner la chose alors je tentais une approche un peu maladroite, je vous l'accorde, mais qui je l'espère m'amènera vers la réponse que je convoite tant. La conversation dériva vers ce que j'allais regarder et quand je lui avouais le nom du film que je m'apprêtais à lancer, il me demanda, légèrement moqueur si j'allais pleurer. Enfin je supposais que c'était légèrement moqueur parce que je l'imaginais pas vraiment intéressé par le fait que j'allais pleurer et pourtant sa réponse me surpris quand je lui dis que oui j'allais bien pleurer et que je pouvais lui dire exactement les endroits où ça allait se produire. « Non, je veux avoir la surprise ... Et je ne me moquerai pas de toi, promis. Je te tendrai même LA boîte de mouchoir ! Oui, parce que du coup, je vais vraiment regarder ce film pour assister à ça. » , me dit-il tout en m'offrant un magnifique sourire qui me fit rater un battement. Il était vraiment sérieux, il allait regarder le film avec moi ? Étais-je en train de rêver ? Il devait se foutre de ma gueule, il allait s'enfuir après avoir mangé, c'était obligé … mais s'il restait ? Allais-je me laisser aller à pleurer aux endroits où je le faisais à chaque fois ou allais-je tenter de me retenir ? En serais-je seulement capable ? Je l'observais un instant, sans cacher ma surprise et tout en fronçant légèrement les sourcils je réagissais enfin « Tu déconnes ? Toi, Robin, tu vas regarder Roméo et Juliet avec moi ? Tu me fais marcher avoues ? A moins … que tu sois fan de ce film sans vouloir l'avouer … Allez avoues... je t'ai percé à jour ... » lui dis-je d'un air mi amusé, mi triomphant en osant même pointer le bout de mon index sur sa poitrine. Quand mon doigt finit par le toucher je me dis intérieurement que c'était l'une des premières fois que cela arrivait car Robin ne s'approchait pas vraiment de moi quand Nicholas était dans les parage. Comme j'aurais aimé pouvoir faire plus, tellement plus, seulement ce n'était que de l'ordre du fantasme, il fallait que je me calme sinon j'allais finir par le violer sur place...
Quand je lui parlais de la vision que j'avais des deux amants maudits, il ne put s'empêcher d'arquer un sourcil. Au début je ne comprenais pas trop pourquoi mais je finis par tilter quand il reprit la parole. « T'es trop fleur bleue ma belle. Comme tous ceux qui croient en l'amour, tu te brûleras les ailes. » Robin dans toute sa splendeur attention. Il détestait l'amour, il le fuyait comme la peste alors évidemment qu'il allait me dire ça, qu'est-ce que je croyais ? Qu'il allait prendre mon visage entre ses mains et me déclarer sa flamme ? Il était raison, j'étais bien naïve et fleur bleue, trop peut être pour ce monde de brutes. Mais seulement je ne pus m'empêcher de vouloir le défier, lui montrer que j'étais peut être fleur bleue mais que ça pouvait arriver à tout le monde « Peut être, mais c'est de la faute à Nicho tout ça, c'est à cause de lui que je me crois encore dans un conte de fée … Et puis sincèrement je préfère croire encore que je suis une princesse et qu'un jour mon prince viendra, plutôt que de me rendre compte qu'on vit dans une époque de merde et que personne n'a plus de sentiments pour personne parce que c'est dépassé. Au moins je me réveille tout les matins avec le sourire parce que j'ai encore l'espoir et j'ai pas envie qu'on me l'enlève, je ne veux pas être désabusé comme vous l'êtes Nicho et toi ... » Ce n'était pas une critique, j'estimais que chacun vivait selon ses envies et ses préceptes. Je n'avais jamais reproché à Nicho d'avoir une vie aussi libertine, tant qu'il était heureux ainsi, c'était son choix, mais moi j'avais encore envie d'y croire en l'amour et je n'avais pas envie qu'on me répète à chaque fois que j'étais naïve et trop fleur bleue, comme si c'était un défaut alors que pour moi c'était une force. J'avais gardé un petit sourire en disant ça et mes yeux pétillaient parce que je parlais sincèrement, me foutant de savoir si Robin allait se foutre de ma gueule ou pas, ça m'étais complètement égale de toute façon. Mon sourire se transforma en sourire taquin quand je repris la parole « Toi, si un jour tu tombes amoureux, je ne te raterais pas, crois moi, je serais la première à me foutre de ta gueule … Parce que tu as beau dire, quand l'amour frappe à ta porte, tu finis toujours par l'ouvrir... »
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Mar 1 Jan - 21:20
Léa & Robin
C'était surprenant de penser que je ne connaissais finalement pas si bien que cela, la jeune femme qui partageait mon appartement. En un sens, c'était parfaitement logique. Pour la connaître, il aurait fallut que je puisse vraiment passer du temps avec elle. Or, avec son frère dans les parages et qui faisaient en sorte de ne jamais nous laisser seuls tous les deux, c'était tout bonnement impossible. Je ne pouvais rien faire d'autre que d'observer la blonde et constater par moi même, qu'elle était un peu ci, un peu trop ça et pas assez comme cela. Et ce n'était pas si mal non plus. Je savais qu'elle avait tendance à être maladroite et un poil trop naïve. Elle aimait vraiment beaucoup son frère, était peut être du genre trop gentille et trop généreuse. Tout ce qui représentaient des qualités logiquement ... Mais qui pourraient en devenir des défauts, tant elle en était parée. Il ne fallait pas qu'elle tombe sur de parfaits abrutis, qui profiteraient d'elle et de sa naïveté. Heureusement pour elle, ce n'était pas mon genre. Non seulement je n'étais pas du genre à jouer de la naïveté d'une fille pour l'avoir -parce que je n'avais pas besoin de ça-, mais en plus je ne supportais pas de faire du mal de façon volontaire, à qui que ce soit. Je n'étais pas le dernier des connards et un goujat de la pire espèce. Même si ça ne m'empêchait pas d'être un sacré coureur de jupons. Et forcément, j'avais du blesser quelques filles sur ma route. Tout le monde n'avait pas la faculté de certains, à accepter sans mal, le fait d'être lâché suite à la première et unique nuit. Et puis certaines personnes ne supportaient pas d'être abandonnées dans le lit, ayant prévu d'être celle qui partirait en premier. Raté. Avec moi, c'était toujours moi le premier réveillé et donc à partir. Je devais avoir un réveil incorporé dans mon cerveau. Ou un truc dans ce goût là en tout cas. Et ça, tout le monde n'aimait pas. Pour autant, j'étais assez clair dès le départ. Ce n'était qu'une histoire de sexe qui faisait plaisir à tout le monde, et rien de plus. Pas de relation. Pas même de quelques jours. Parce que je ne voulais pas de ça, tout simplement. Le célibat m'allait parfaitement. Ce qui ne m'empêchait pas d'avoir quand même tenté l'expérience, quelques fois. Si je refusais quoi que ce soit de vraiment sérieux, c'était en ayant quand même essayé au moins quelques fois. Mais la vie de couple, ça ne semblait vraiment pas fait pour moi. Je me lassais beaucoup trop vite de cette condition, pour laisser ça durer trop longtemps. Heureusement, même là, je ne pensais pas avoir blessé qui que ce soit. Parce que dès le départ, je mettais en garde. Je doutais de pouvoir supporter d'être en couple, très longtemps. Et en général, ça durait quelques semaines et je préférais arrêter le massacre. C'était préférable, autant pour la fille concernée, que pour moi. Est-ce que ça faisait de moi un enfoiré ? Je voulais penser que non. Et c'était bien parce que je ne voulais pas en être un, justement, que j'étais bien décidé à ne rien tenter avec la petite soeur de mon meilleur ami. Ou du moins, j'allais tenter de résister à l'envie. Ce n'était pas gagné. Plus je prenais du recul, plus j'avais une envie folle, d'elle. Elle n'était pourtant pas mon genre. Dans le sens où je doutais qu'elle soit le style de fille qui couchait sans lendemain.
Ce que je n'avais pas tout à fait prévu ... C'était que je puisse autant m'entendre avec cette fille sur laquelle je ne m'étais jamais assez attardé, avant son emménagement temporaire chez nous. Comment aurais-je pu me douter qu'elle était d'aussi agréable compagnie, d'ailleurs ? Ce n'était pas comme si son frère m'avait déjà laissé le loisir de le constater par moi même, sans lui dans les parages. Et pour une fois que c'était le cas, je comptais bien en profiter. Ne serait-ce que parce que j'aimais déjà beaucoup parler avec elle. Et plaisanter avec elle, surtout. Parce qu'en plus d'être intéressante, elle était très drôle. A l'instant, elle était en train de faire mine de se vanter. Elle semblait savoir ce qu'elle était et ce qu'elle représentait. J'ignorais si elle le pensais vraiment quand elle le disait tout haut de la sorte. Pour ma part, dans un cas comme dans l'autre, ça ne me dérangeait aucunement. « Non ça ira merci, j'ai déjà tout ce qu'il me faut. Je me masse les chevilles tous les soirs avec de la crème pour les dégonfler. Mais le plus dur dans l'histoire c'est de passer aux portes, ça devient limite ici d'ailleurs va falloir agrandir les entrées bientôt... » J'eus un léger rire amusé à cette répartie. Parce qu'elle en avait une sacré, c'était le moins que je puisse en dire. Et elle m'amusait de plus en plus. J'étais encore plus ravi à l'idée de passer cette soirée avec elle, maintenant. Je savais que je n'allais pas m'ennuyer. Et puis nous pourrions ainsi, nous rapprocher quelque peu. Seulement pour apprendre à nous connaître. Rien de plus. Aucune arrière pensée derrière tout ça. Enfin ... Sans doute que si, un minimum, dans le fond. Mais y penser de façon plus sérieuse, maintenant, n'aurait vraiment rien de judicieux. « Je pourrais les masser pour toi, tu sais ... » Lui fis-je soudainement remarquer, d'une voix pus caressante que prévue. Comme une promesse faite. Je baissai même le regard en direction de ses chevilles, pour appuyer mes dires. Chevilles parfaitement fines et qui ne semblaient absolument pas gonflées, bien entendu. C'était à se demander s'il y avait quoi que ce soit qui ne soit pas parfait chez cette fille. J'en doutais vraiment. Même son sens de l'humour l'était. Elle était en train de me faire croire qu'elle et Nicholas, m'adulaient pour mes talents de cuisinier, qu'ils avaient bel et bien de la chance que je sois dans leur vie. C'était un plus que j'avais, il était vrai. Mais ça ne faisait pas de moi un type à aduler ou quoi que ce soit de genre. Mais c'était loin d'être désagréable. « Tu veux un peu de ma crème pour tes chevilles ? Je pense que tu risques d'en avoir besoin ce soir si tu veux pouvoir accéder à ta chambre » Une nouvelle fois, je fus surpris, mais surtout amusé, par sa répartie. Et une nouvelle fois, ce fut de bon coeur que je ris, en la détaillant de mon regard amusé. Un humour vraiment très rafraîchissant, qui faisait presque du bien. « Tu me proposes pas de me masser avec ça ? C'est moche ... » Lâchai-je sur un ton faussement sérieux, en prenant une moue boudeuse, lèvres mises en avant. Comme un vrai gamin que je pouvais parfois être, quand j'en avais tout simplement envie. Avoir des responsabilités et être un coureur de jupons, ne m'empêchait pas d'être également un grand gamin.
Plaisanter avec elle était d'une facilité déconcertante. Et il me semblait qu'elle même, était de plus en plus à l'aise et se permettait donc davantage de choses. Au point de se foutre ouvertement de moi. Heureusement, je connaissais l’auto dérision. Du coup, j'en riais plutôt que de m'en vexer. J'eus un temps d'arrêt, quand elle prit une moue de petite fille innocente. La voir se mordiller doucement la lèvre, me donnait l'envie de le faire à sa place. Mais je devais me contenir, là encore. Lui sauter littéralement dessus pour l'embrasser ou pour quoi que ce soit d'autre, ne serait pas du meilleur effet. Et pas sûr qu'elle soit d'accord, de toute façon. « Moi ? … Je n'oserais jamais ... » J'eus le temps de lever les yeux au ciel, prouvant que je n'en croyais pas un mot, avant qu'elle n'enchaîne. « Que veux tu, ces jeunes de nos jours, ce n'est plus ce que c'était et puis je ne suis que la casse-pied de petite sœur à Nicholas qui est toujours fourrée dans ses pattes … enfin je suis sûre que c'est bien ce que vous pensez tout les deux » Plutôt que de rire, cette fois ci, j'arquai un sourcil. Est-ce qu'elle s'imaginait vraiment ça ? Pour ma part, ce n'était absolument pas mon cas. Fut un temps, oui, je le pensais. Quand nous étions bien plus jeunes et qu'elle était bel et bien une gamine, par rapport à nous. Mais maintenant ... C'était plutôt son frère qui traînait toujours dans ses pattes. Et non pas l'inverse. Et puis elle était sacrément ... Jolie, pour une gamine. Et mature. Et son corps était ... On ne peut plus féminin. Et délicieux. « J'ai plutôt l'impression que c'est Nicho qui est toujours fourré dans tes pattes. » Lui répondis-je avec sérieux, accentuant mes paroles par un vague haussement d'épaules. N'était-ce pas une façon de dire que j'aurais parfois l'envie de passer du temps seul à seule avec elle, mais que c'était impossible avec son frère toujours dans les parages ? Sans doute que c'était ce que je venais, involontairement, de lâcher. Mais il était, de toute façon, trop tard pour retirer mes paroles. Je ne les regrettais même pas de toute façon. Qu'on se le dise bien. Est-ce qu'elle allait y réagir ou faire mine de rien ? Ca restait encore à voir. Quand il fut question du film qu'elle s'apprêtait à regarder, je ne pu m'empêcher d'avoir hâte de la voir pleurer. Absolument pas pour me moquer, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Simplement parce que je l'imaginais vraiment ... A croquer, de la sorte. C'était complément con d'imaginer pareille chose. Craquer devant une femme en pleurs. Ce n'était vraiment pas moi ça ... Elle me rendait totalement crétin. « Tu déconnes ? Toi, Robin, tu vas regarder Roméo et Juliet avec moi ? Tu me fais marcher avoues ? A moins … que tu sois fan de ce film sans vouloir l'avouer … Allez avoues... je t'ai percé à jour ... » Une nouvelle fois, je ne pu m'empêcher de rire. Moi, fan d'un film pareil ? C'était le genre de truc devant lequel je me faisais chier. Comment pourrais-je en être fan ? C'était évidemment impossible. Elle ne comprenait simplement pas les raisons qui me poussaient à vouloir rester là à le regarder, avec elle. Et je pouvais comprendre ça. « Au lieu d'te foutre de moi ... Tu devrais prendre ça pour un honneur. Que je prenne la peine de regarder un truc pareil, simplement pour pouvoir te tendre un mouchoir au moment opportun. » Lui fis-je remarquer, sur un ton faussement sérieux.
Je ne pris conscience de son doigt sur mon torse, que lorsqu'elle le retira. Et je fus surpris d'avoir eus un soudain contact physique avec elle, aussi léger et éphémère fut-il. Je tentai de ne rien laisser paraître de mon envie d'en avoir plus. Et pour ce faire, j'enchaînai sur sa vision des deux amants Roméo & Juliet. Je me moquai doucement d'elle en lui faisant remarquer qu'elle était bien trop fleur bleue. Ce qui n'était pas du tout mon cas pour ma part. « Peut être, mais c'est de la faute à Nicho tout ça, c'est à cause de lui que je me crois encore dans un conte de fée … Et puis sincèrement je préfère croire encore que je suis une princesse et qu'un jour mon prince viendra, plutôt que de me rendre compte qu'on vit dans une époque de merde et que personne n'a plus de sentiments pour personne parce que c'est dépassé. Au moins je me réveille tout les matins avec le sourire parce que j'ai encore l'espoir et j'ai pas envie qu'on me l'enlève, je ne veux pas être désabusé comme vous l'êtes Nicho et toi ... » J'écoutai son petit discours passionné, avec un mélange d'admiration et de surprise. Oui, c'était certain, elle vivait vraiment dans son joli petit monde tout parfait. Où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Tout en étant consciente du fait que tout le monde ne partageait pas sa vision des choses. Cette fille était pour le moins ... Un sacré cas. « Ne pas croire en l'amour, c'est être désabusé pour toi ? » Lui demandai-je avec un réel intérêt dans la voix. « Et je ne me pense pas désabusé. C'est cool le célibat. Je profite de la vie et de tout ce qu'elle a à offrir. » Ajoutai-je ensuite, en affichant un sourire digne d'un véritable pervers. Parce que je pensais à une offrande de la vie, bien précise. Je retrouvai bien vite un sourire taquin, alors que je la questionnais du regard. « Et dans ton petit monde parfait, tu fais comment pour savoir lequel de tes prétendants est ton prince ? Parce que des beaux parleurs, y'en a plein ! » Lui fis-je remarquer, sur un ton gentiment moqueur. « Toi, si un jour tu tombes amoureux, je ne te raterais pas, crois moi, je serais la première à me foutre de ta gueule … Parce que tu as beau dire, quand l'amour frappe à ta porte, tu finis toujours par l'ouvrir... » Je plissai le nez en lui lançant un regard faussement mauvais. Comment ça elle se moquerait de moi ? Ca ne me donnait qu'une raison de plus de ne pas tomber amoureux. Et ce serait un tel tableau, si c'était d'elle que je tombais amoureux. Tomber en amour pour elle et elle qui se foutait de moi. Premièrement parce qu'elle ne partagerait évidemment pas mes sentiments. Mais également, parce que Robin amoureux c'était étrange. Bref ... Rien que pour ça, je voulais encore moins tomber amoureux. « Ne compte pas sur moi pour te mettre au courant, si je venais à tomber amoureux alors ! » Je roulai des yeux, avant de sourire en coin. « Mais ça n'arrivera de toute façon pas. » Ajoutai-je avec sérieux. « Et si on commandais à manger, avant que parler amour ne me coupe la faim ? » Lui demandai-je l'air de rien.
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Jeu 3 Jan - 3:48
C'était folie que de passer cette soirée en sa compagnie, non pas qu'il allait forcément se passer quelque chose entre nous mais parce que j'allais forcément me perdre dans cette histoire. J'ai lutté jusque là aux sentiments du passé, voulant les laisser derrière moi pour commencer une nouvelle vie, seulement ce n'est pas aussi facile qu'on peut le croire, il ne suffit pas juste de le vouloir, d'en avoir envie, il faut encore le pouvoir et je crois que je ne suis pas assez forte pour cela. J'aurais au moins lutté vaillamment, non ?En tout cas j'espère le croire parce que sinon je ne pourrais plus regarder mon frère dans les yeux pour lui certifier que j'avais tout tenter pour ne pas tomber dans les bras de son meilleur ami. Bien entendu, si cela devait arriver un jour, ce ne serait en rien la faute de Robin, qui au fond n'aurait que jouait de malchance en ne sachant pas trop quoi faire pour repousser une fille un peu trop insistante et demandant et puis après quelques verres il pourrait presque ne même pas me reconnaître... Tout cela n'est qu'hypothétique et j'espère que cela le restera à jamais, ce n'est pas bien de ma part de me laisser bercer de si douce illusion, Robin doit avoir meilleurs goûts que ça, même si je suis consciente de ne pas être si désagréable à regarder. En tout cas ce qui est sûr c'est que même si je ne suis pas son genre, je constate régulièrement et surtout ce soir, son regard posé sur moi, comme s'il cherchait quelque chose, mais à savoir quoi, je ne saurais vous le dire. Mais vu que ce n'est pas désagréable, bien au contraire, je le laisse faire sans problème et y prend même du plaisir, après tout moi aussi je ne me lasse pas ce la vue qu'il m'offre, j'espère juste que celle qu'il a devant lui, le satisfait un peu, en tout cas l'espoir fait vivre.
La soirée se déroule jusqu'à présent sans aucun problème, nous discutons un peu de tout et de rien et c'est assez agréable je dois dire. Je ne sais pas si Robin y prend autant de plaisir que moi, mais si c'est le cas j'en suis ravie, cela voudrait dire que ce n'est peut être pas la dernière soirée que nous passerons ensemble, croisons les doigts en tout cas. Après l'encens, sujet de départ, nous avons parlé de mon frère, Nicholas qui brille par son absence, et sans vouloir être méchante ou une sœur indigne, ce n'est pas plus mal, s'il aurait été là, nous n'aurions pas pu discuter aussi bien Robin et moi. Puis, sans que je me souvienne pourquoi, le sujet dériva jusqu'à mes talents inexistant en cuisine et à ma beauté. L'un n'allant pas avec l'autre, je prend quelques instants pour réfléchir à comment nous en sommes arrivés là. Ma beauté vient en fait d'une simple plaisanterie, car je trouvais étrange que Nicholas roucoule avec une belle brune pendant que Robin se tapait ma présence … Il m'avoua préférer les blondes et je ne pus que le plussoyer et c'est de là qu'est venu ma petite boutade sur ma beauté et ma classe. La suite de la conversation me laissa perplexe néanmoins « Je pourrais les masser pour toi, tu sais ... » me dit-il d'un ton que je ne m'attendais absolument pas car ce n'est pas un ton qu'on emploie quand on parle à une fille lambda, sœur de son meilleur ami, mais plutôt à une fille qu'on apprécie et qu'on aimerait connaître un peu plus, si vous voyez ce que je veux dire. Je le vis baisser ses magnifiques yeux bleus jusqu'à mes chevilles et je ne pus m'empêcher de piquer un fard, comme une pauvre jouvencelle qui n'a jamais approché jusque là un garçon de sa vie. Bon certes avant de connaître Alex, je n'avais jamais couché avec mes autres copains, mais néanmoins j'en ai eu quelques un copain et j'ai partagé le lit d'Alex pendant cinq ans, je ne suis pas totalement innocente dans ce genre de domaine et pourtant on ne dirait pas en cet instant. Je dois dire quelque chose pour ne pas laisser planer un silence sauf que je ne m'attendais absolument pas ça de sa part et je me rend compte qu'encore une fois, ma candeur naturelle à peut être encore frappé et je n'ai pas vu les signes. « Me les masser ? serait-ce un talent que j'ignorais ? » lui répondis-je avec toute l'assurance dont j'étais capable alors que franchement j'étais vraiment loin d'être aussi sûre de moi en cet instant. Je voulais juste, fuir, m'enterrer, m'évanouir ou je ne sais quoi d'autre pour fuir le regard qu'il allait me lancer, parce que malgré moi et malgré les signes qui ne trompent pas, j'avais encore du mal à croire que je pouvais vraiment l'intéresser. Oui je suis bien sotte de ne pas comprendre, je préférais croire que je n'avais aucune chance pour ne pas m'engouffrer involontairement dans la brèche qu'il était en train de tailler dans ma volonté afin d'aller le rejoindre dans les affres de la luxure. Je commençais à avoir un peu de mal à respirer mais je n'étais pourtant pas au bout de mes peines, croyez le bien, ni même au bout de mes surprises. « Tu me proposes pas de me masser avec ça ? C'est moche ... » me dit-il d'un ton sérieux, avec une moue boudeuse. Rien que de le voir ainsi me fit défaillir et même si une voix dans ma tête me disait que j'étais stupide et vraiment enfantine, je ne pouvais pas m'empêcher de lui sourire, de la façon la plus naturelle qu'il soit. J'avais l'impression d'être au paradis, il se comportait avec moi comme avec n'importe quelle fille et ça c'était plus que je ne pourrais l'espérer. Était-il bourré ? Il n'en n'avait pas l'air, cela venait dont forcément d'autre chose, mais quoi ? Lui plaisais-je vraiment ? Peut être bien … ou peut être me fais-je encore des films, allez savoir, en tout cas j'avais très envie de croire en la première hypothèse, même si ce n'était pas la plus plausible … les contes de fées non plus ne sont pas réels, pourtant moi j'y crois encore ... « Je ne suis pas très bonne masseuse, mais avec un bon professeur, je suis sûre d'apprendre très vite ... » lui-dis d'un regard entendu.
Quand je me suis rendue compte de ce que je venais de lui dire, j'en eus presque honte … presque je dis bien parce que malgré mon côté enfantin, plus que présent chez moi je vous l'accorde, je reste quand même une femme qui sait ce qu'elle veut et actuellement, ce que je voulais par dessus tout, c'était lui. D'une certaine façon il était un défi pour moi, parce que soyons sérieux, on ne se ressemble pas vraiment tout les deux. Lui sait cuisiner comme un dieu et moi, je sais à la rigueur empoisonner les gens par ma cuisine comme une déesse, mais guère plus. Il aime les coups d'un soir et les histoires qui n'ont aucune chance de fonctionner et moi je crois encore au prince charmant, même s'il se fait attendre. Lui a atteint la trentaine et moi je suis encore, ou presque, à l'orée de la vingtaine. Je suis naïve et candide et lui est plutôt réaliste et dragueur. Je suis une proie et lui le prédateur et franchement si je tombais dans ses bras, je serais bien la dernière personne qui arriverait à le faire changer d'avis sur l'amour et sur la vie de couple, même si pourtant je rêverais de le voir amoureux parce qu'il doit être encore plus beau dans cet état. Vous savez, les yeux pétillants de bonheur à chaque fois qu'il voit sa douce, le sourire aux lèvres, l'air épanouie et comblé, ampli de désir pour une seule et même personne, oubliant les autres … rien qu'à y penser, j'en ai des frissons. « J'ai plutôt l'impression que c'est Nicho qui est toujours fourré dans tes pattes. » répondit-il quand je lui expliquais que j'étais certainement un boulet pour eux deux. Visiblement il ne partageait pas mon avis et j'en étais plus que ravie, je voulais savoir ce qu'il pensait de moi et visiblement c'est loin d'être négatif, au contraire même. Mais le pensait-il vraiment ? Ne disait-il pas ça seulement pour ne pas me vexer ? Ou pour me mettre dans son lit ? Parce qu'au vu de son palmarès, il devait savoir y faire avec les filles pour les mettre dans son lit, même savoir exactement quoi leur dire pour les dompter. « Ce n'est pas faux … mais il n'est pas là ce soir ... » lui répondis-je l'air de rien, prenant un air innocent même si on voyait très bien dans mes yeux qu'ils pétillaient de malice et d'envie. Ça y est, je tournais la carte, j'étais plus ou moins en train de l'allumer, ou en tout cas toute cette histoire me donnait chaud, très chaud, je sentais le rouge me monter aux lèvres, j'espérais juste que cela ne se voyait pas ou pas trop, mais je devais avoir l'air ridicule de tenter de le draguer parce que soyons réaliste, je suis nulle dans ce domaine, ce n'est pas mon genre de draguer, en général je n'en n'ai pas besoin, ce sont les hommes qui viennent à moi et non l'inverse. Je détournais mon regard de lui pour éviter d'afficher très clairement mes pensées et éviter surtout de passer pour une parfaite idiote qui n'a rien compris à la vie et qui croit dur comme fer que le meilleur ami à son frère a envie d'elle. Robin a l'embarras du choix, pourquoi me choisirait-il ? Bon ce soir je suis seule, il n'a peut être pas le choix, mais en général, si on était en pleine fête, il ne me calculerait même pas. Bon en même temps je suppose tout cela mais j'oublie le principal, Nicho lui a formellement interdit de me toucher donc normalement il ne devrait même pas me dragouiller ...
« Au lieu d'te foutre de moi ... Tu devrais prendre ça pour un honneur. Que je prenne la peine de regarder un truc pareil, simplement pour pouvoir te tendre un mouchoir au moment opportun. » venait-il de me dire, ce qui me ramena tout de suite sur terre. Je le regardais une nouvelle fois, étonnée de l'entendre me dire ça et surtout intriguée par la véritable raison de son envie de regarder un film à l'eau de rose dans ce genre. Personnellement moi j'adore mais je pouvais aisément comprendre qu'il ne l'aimait pas, surtout quand on connaissait Robin et sa conception de l'amour, inexistante. Alors oui, je crois que j'étais en droit de demander des explications et je n'allais ma me gêner, croyez le bien. « Oh mais c'est plus qu'un honneur que vous me faites, mon seigneur, seulement l'attention que vous me portez me laisse je dois avouer sans voix et légèrement perplexe ! » lui répondis-je mi amusée, mi sérieuse. Je sais que cela peut paraître ridicule que je parle ainsi mais moi ça m'amusait beaucoup et puis on est pile dans le thème avec Roméo & Juliette. Et puis ne suis-je pas une princesse ? C'est comme ça qu'une princesse s'adresse à un Prince tel que Robin. Oui bon je pars un peu en trip toute seule mais tant pis, j'assume entièrement mon étrangeté, au pire il fuira et je saurais pourquoi, au mieux il m'ignora et je resterais toujours avec cette question sans réponse « M'apprécie-t-il vraiment ou me fais-je des films ? »« Ne pas croire en l'amour, c'est être désabusé pour toi ? Et je ne me pense pas désabusé. C'est cool le célibat. Je profite de la vie et de tout ce qu'elle a à offrir. » Pour le coup je ne pouvais qu'être assez d'accord avec lui, il profitait au maximum de la vie, s'en était certain mais en était-il plus heureux ? Je ne pourrais l'affirmer. En même temps il préférait peut être le fait de n'avoir aucune stabilité dans sa vie, peut être que ça le rassure, allez savoir, je ne le connais pas vraiment. « Je trouve ça surtout triste, je pense que tu passes à côté de beaucoup de choses à jamais vouloir t'attacher. Maintenant peut être que tout le monde n'est pas fait pour vivre en couple, je te l'accorde, mais j'ai envie de croire qu'on a une âme sœur à quelque part et que le fait de la trouver n'est pas « gâcher sa vie », au contraire, c'est juste commencer une vie différente, une sorte de nouvelle aventure, rien de plus ». et le pire c'est que je le pensais vraiment. Évidemment parler de ça avec lui ne servait à rien, il ne croyait pas en l'amour, c'était un fait, mais j'ai ce côté « têtue qui a envie de croire que c'est possible, même pour des gens comme Robin » qui me pousse à continuer cette conversation même si je sais qu'elle ne me mènera nul part. « Et dans ton petit monde parfait, tu fais comment pour savoir lequel de tes prétendants est ton prince ? Parce que des beaux parleurs, y'en a plein ! » et malheureusement il avait raison, il y en a plein, trop même. Je détournais le regard et remontais mes genoux sur le canapé, regardant le vide, réfléchissant à tout cela, à toutes les fois où je me suis fais avoir parce que je ne vois pas forcément le mal partout, au contraire, j'ai plus tendance à vouloir faire confiance facilement alors que peu mérite au final ma confiance. « Disons que c'est là où le bas blesse, tu ne peux jamais vraiment être sûre, tu ne peux qu'espérer … sauf qu'en effet, il y a plus de gars comme toi, que de personne comme moi » lui répondis-je d'un ton un peu triste. Peut être qu'au fond je finirais ma vie seule parce que je suis la seule dans ce bas monde à croire encore aux contes de fées. Peut être que j'aurais dû rester avec Alex, au moins là j'étais à l'abri dans ses bras protecteur et aimants, je savais au moins qu'il ne me ferait jamais de mal, lui. Seulement ma décision était prise et elle était irréversible, je ne retournerais pas avec lui, je préfère encore être seule plutôt que de rester avec une personne que je n'aime plus ou plus comme avant plutôt. « Ne compte pas sur moi pour te mettre au courant, si je venais à tomber amoureux alors ! Mais ça n'arrivera de toute façon pas. » Je fus assez amusée de ses paroles parce que j'étais consciente d'une chose que visiblement il ignorait complètement et qui pourtant était plus qu'une évidence. « Crois moi, le jour où tu seras amoureux, même toi, aussi talentueux que tu puisses être pour cacher tes sentiments, ne pourra pas cacher tes sentiments, ils transparaîtront de ta personne, il dégoulinera de tout tes ports ! » lui répondis-je avec un petit sourire, absolument pas moqueur, juste vrai. Hé oui même lui ne pourra pas le cacher bien longtemps, quand on est amoureux, on est loin d'agir d'une façon très discrète pour le montrer, homme comme femme, pas de jaloux dans ce domaine là, on est tous idiots. « Et si on commandais à manger, avant que parler amour ne me coupe la faim ? » changea-t-il tout d'un coup de sujet. Je regardais la table avec les prospectus, oubliant complètement se qu'on avait dis au début, trop obnubilée par sa si parfaite personne. « Fais toi plaisir, je te laisse cet honneur, c'est toi le professionnel dans ce domaine, je te fais confiance pour faire le bon choix pour nous deux. » lui répondis-je en usant de parole à double sens ...
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Ven 4 Jan - 15:55
Léa & Robin
La chance de Léa dans toute cette histoire, c'était justement sa naïveté. Parce qu'elle croyait encore au prince charmant et à toutes ces idioties, je ne me voyais vraiment pas tout mettre en oeuvre pour l'attirer dans mes filets. Je n'avais pas pour habitude de blesser qui que ce soit, de façon volontaire. J'avais donc maintenant une seconde raison, de rester loin d'elle. Bien entendu, si c'était elle qui venait à moi ou que je voyais trop de signaux positifs, je n'allais pas non plus faire demi tour et prendre la fuite, pour éviter tout rapprochement entre elle et moi. Parce que je ne pouvais pas nier que j'avais envie d'elle et que, même Nicholas, ne pouvait rien contre ça. C'était simplement plus fort que moi. Plus je la voyais ... Plus elle m'était défendue ... Pire c'était. Le pire dans tout ça, c'était sans doute le fait qu'elle semblait se rendre compte de rien du tout. Ou bien elle le cachait vraiment très bien. Mais dans un cas comme dans l'autre, il me semblait qu'elle ne réalisait pas l'attirance qu'elle exerçait sur moi. C'était peut-être tant mieux pour moi. Ca m'évitait d'être, justement, trop tenté de la poursuivre de mes assiduités. En plus du panneau "pas touche ou tu seras tué par Nicholas", elle trimbalait un panneau "trop naïve pour ton propre bien". Juste de quoi me faire reculer de trois pas et hésiter un peu plus longuement sur ce que je pouvais ou ne pouvais pas faire avec cette charmante jeune femme. J'étais à peu près certain, que je n'étais pas le premier homme à reculer devant ça. Il y avait aussi les lâches, qui craignaient qu'elle ne s'engluent à eux. Et puis les profiteurs, qui devaient plutôt profiter allègrement, de sa naïveté qui l'empêchait de croire qu'il existait encore trop de mecs, qui ne voulaient rien de plus que coucher avec elle. Elle était beaucoup trop naïve pour son propre bien et avait bien trop espoir que l'amour existait encore, pour pouvoir vivre encore longtemps en paix, avec ce genre de pensés. Mais à vrai dire, ça ne me concernait en rien. Je ne pouvais rien faire pour elle. Et puis chacun son truc non ? Pour sûr, l'amour ce n'était pas mon truc à moi. Mais le sien, oui. Grand bien lui fasse ... Ca n'allait pas m'empêcher de plaisanter encore et toujours avec elle, comme j'étais actuellement en train de le faire. Même si la plaisanterie, à l'instant présent, avait un tout petit peu dérivé sur un sous entendu. Ou une situation qui pourrait être soit gênante, soit ... A double sens. A moins que le trouble ne vienne de mon ton, de la façon que j'avais eus de lui proposer un massage. Tout à fait innocemment, bien sûr ... Mais ça m'avait échappé. A croire que le naturel revenait au galop, quand j'étais en présence un peu trop longtemps, d'une charmante et jolie jeune femme. Peut-être que c'était bel et bien ainsi que ça fonctionnait d'ailleurs. « Me les masser ? serait-ce un talent que j'ignorais ? » Je ris doucement en lui lançant un regard vaguement innocent. Un faux, bien entendu. J'avais presque oublié le sens du mot "innocent", tant il était à mille lieux de me représenter. « Il y a bon nombre de mes talents, dont tu ignores l'existence ... » Lui répondis-je toujours sur le même ton, avant de me reprendre mentalement. Je n'étais vraiment pas supposé agir de la sorte avec la petite soeur de mon meilleur pote. Mon comportement était bien trop ambiguë pour notre propre bien à tous les deux. Je ne voulais pas qu'elle s'imagine quoi que ce soit. Et je ne voulais pas me prendre à mon propre jeux, non plus.
Et pourtant, quand elle me proposa de me prêter sa crème, pour que je me masse les chevilles, je ne pu m'empêcher de rebondir sur ses paroles, encore une fois. J'agissais parfois, de façon vraiment très bête. Mais là encore, c'était tout simplement plus fort que moi. A croire qu'elle faisait exprès, de me tendre ainsi des perches, que je ne pouvais tout simplement pas ignorer. Sans doute que ce n'était aucunement le cas. Mais ça, je ne pouvais pas le savoir. Je n'avais pas encore la faculté de lire dans les pensées. Quoi qu'il en soit, je ne me privai guère pour lui faire entendre, que j'aurais bien eus envie qu'elle me masse, en échange. A la vérité, c'était davantage le côté "rapprochement physique" qui m'intéressait, dans toute cette histoire. Le massage n'était vraiment que secondaire pour moi. « Je ne suis pas très bonne masseuse, mais avec un bon professeur, je suis sûre d'apprendre très vite ... » Me faisais-je tout un tas de films ou était-elle bel et bien en train de sous entendre quelque chose ? A son petit regard entendu, j'avais peine à croire que je faisais erreur. Elle semblait vraiment avoir sous entendu quelque chose. Et le moins que je pouvais en dire, c'était que j'acceptais d'être son professeur, pour tout ce dont elle avait envie et pour tout ce dans quoi elle pensait avoir besoin d'un prof. « Je pourrais t'apprendre ... Tout ce que tu as besoin de savoir. Si tu veux ... » Lui répondis-je sans aucune hésitation et sur le même ton entendu qu'elle. J'étais vraiment en train de jouer avec le feu, à me comporter de la sorte avec elle. Mais en avait-elle seulement conscience ? Compte tenu de sa naïveté dingue, je n'étais pas sûr de ça. Et à vrai dire, ça ne me dérangeait pas du tout. Sans doute parce que ça m'aidait à imaginer qu'il y avait encore une distance folle entre elle et moi. En plus de son frère Nicholas, lui même. Bref, plus il y avait de choses pour nous séparer, mieux je me sentais. J'avais l'impression d'être davantage en sécurité, par exemple. A bien y penser, j'étais vraiment un lâche quand il était question de Léa elle même. Pas du tout le genre de type que j'étais habituellement en tout cas. Ca, c'était une certitude. Et ce soir là, je le réalisais un peu plus encore. Finalement, le fait que Nicholas soit toujours dans les parages, c'était vraiment un mal pour un bien. Parce que seul avec la jeune femme, j'avais tendance à un peu trop me laisser aller à mon goût. Ainsi, je ne me fis même pas prier pour lui faire remarquer que c'était Nicho lui même, qui était toujours dans ses pattes, plutôt qu'elle qui était la petite soeur collante et emmerdante. Parce que ce n'était tout simplement pas le cas. Ou certes, c'était un peu ce que j'avais pensé dans le passé. Qu'elle était la petite soeur qui refusait de lâcher son grand frère adoré. Mais les temps avaient bien changés. Comme les gens. Surtout elle, à bien y regarder. Elle était ... Une toute autre personne maintenant. Et ça, ce n'était pas pour me déplaire. C'était même tout le contraire. « Ce n'est pas faux … mais il n'est pas là ce soir ... » Etait-ce une invitation pour que je me sente libre de faire ce que bon me semblerait ? Si c'était le cas, j'allais donc devoir commencer à me méfier d'elle. Dans le sens où si elle commençait, de son côté, à se jouer de moi et avec l'idée de me tourner autour, comme moi même je tentais de me retenir de le faire avec elle ... Eh bien la situation allait être très compliquée.
« Une chose qui ne se reproduira pas de sitôt ... » Confirmai-je doucement, sans la quitter du regard. Il fallait que nous profitions de l'absence de Nicholas pour ... Pour quoi au juste ? Non, pour rien du tout. Il n'y avait rien à profiter du tout. Puisque nous n'allions strictement rien faire. Rien d'autre que parler ensemble et apprendre à nous connaître à la rigueur. Mais vraiment rien de plus bon sang ! Un moment plus tard, quand il fut question du film qu'elle s'apprêtait à regarder, j'éprouvai bel et bien l'envie de fuir à toutes jambes. Pourtant, je ne le ferais pas. Ne serait-ce que pour pouvoir la réconforter quand elle se serait transformée en fontaine. La réconforter ? Mon Dieu mais quelle étrange idée ! Ce n'était absolument pas mon rôle. Et puis je n'étais même pas doué pour ça. J'avais vraiment de drôles d'idées parfois. La seule chose que j'allais faire, c'était la regarder pleurer. Et à la rigueur, lui donner un mouchoir pour qu'elle essuie ses larmes. Ni plus ni moins que ça ! Ma présence ici, malgré le film à venir, représentait déjà un exploit en soit. Ainsi, quand elle se moqua de moi, je lui fis remarquer cela, lui faisant entendre que c'était un honneur pour elle. « Oh mais c'est plus qu'un honneur que vous me faites, mon seigneur, seulement l'attention que vous me portez me laisse je dois avouer sans voix et légèrement perplexe ! » Si seulement elle savait ce qui se passait vraiment dans mon esprit ... Mais non, bien entendu, elle ne devait surtout pas savoir. Ce serait tendre le bâton pour me faire battre. Je craignais bien trop qu'elle rapporte tout cela à Nicholas. Et là, à coup sûr, il allait m'exterminer. Et de la façon la plus longue et la plus douloureuse qui soit, histoire que je retienne bien la leçon. Bref, je n'aurais que ce que je mériterai. « Tu t'intrigues de vraiment pas grand chose. J'ai pas envie de sortir, donc je suis là. Et tant qu'à être à l'appart, autant ne pas rester enfermé, seul, dans ma chambre. Non ? » Lui demandai-je sur un ton doucement moqueur, songeant que j'aurais largement préféré être enfermé dans ma chambre, avec elle à mes côtés. Mais ça non plus, je ne pouvais évidemment pas le lui dire. Ne serait-ce que parce que la raison de cet envie, était très claire. Ce n'était pas pour jouer aux cartes, que je la voulais dans ma chambre. J'ignorais pourquoi, au juste, nous étions en train de parler de ma façon de vivre et de profiter de la vie, en cumulant les aventures éphémères. Mais nous étions bel et bien en train de le faire. Et je ne pouvais que constater combien notre vision de la vie, pouvait être différente. « Je trouve ça surtout triste, je pense que tu passes à côté de beaucoup de choses à jamais vouloir t'attacher. Maintenant peut être que tout le monde n'est pas fait pour vivre en couple, je te l'accorde, mais j'ai envie de croire qu'on a une âme sœur à quelque part et que le fait de la trouver n'est pas « gâcher sa vie », au contraire, c'est juste commencer une vie différente, une sorte de nouvelle aventure, rien de plus » Elle semblait tellement certaine de ce qu'elle racontait, elle même, que je n'osais pas la détromper. Peut-être qu'elle avait parfaitement raison. Et peut-être que non. Tout ce que je savais avec certitude, c'est que ce n'était pas ma façon de voir en tout cas. Je ne pensais pas que les choses pouvaient être aussi simples et aussi belles que "chacune à une âme soeur quelque part". La vie n'était pas ainsi faite. Mais je ne pensais pas être en droit de le lui faire remarquer. Ce n'était pas mon rôle. Et elle était peut-être plus heureuse, à vivre comme ça.
« Eh bien écoute ... Le jour où je rencontrerai mon âme soeur, je lui dirais qu'elle peut te remercier pour ce petit éclaircissement. » La taquinai-je, en souriant en coin. Je doutais d'avoir une vraie âme soeur quelque part. Mais elle même semblait trop y croire, pour que je la détrompe. La seule chose que je ne comprenais pas tout à fait, c'était de quelle façon elle allait bien pouvoir s'y prendre, pour savoir qui était son âme soeur, parmi le lot de prétendants qui devait ramper à ses pieds. Je ne pouvais pas croire qu'il n'y en avait pas, compte tenu de sa beauté et de toutes ses qualités, autres. « Disons que c'est là où le bas blesse, tu ne peux jamais vraiment être sûre, tu ne peux qu'espérer … sauf qu'en effet, il y a plus de gars comme toi, que de personne comme moi » J'haussai les sourcils en l'étudiant du regard. Quelque chose clochait là. C'était quoi cette petite voix trop tristounette à mon goût ? Et cette étrange envie de la prendre dans mes bras, non pas pour la plaquer sur le canapé et lui faire un tas de choses inavouables ... Mais pour la réconforter tant bien que mal. Elle me rendait de plus en plus anormal. « J'espère juste que tu n'te laisse pas embobiner par les beaux parleurs. Sinon, je vais être obligé de briser des mâchoires, aux côtés de Nicho' ! » Plaisantai-je l'air de rien, dans l'espoir de voir son sourire revenir au galop. C'était idiot de faire une fixette là dessus. Mais je n'aimais vraiment pas la voir défaite, d'une quelconque façon que ce soit. Et puis son sourire était bien trop beau pour être ainsi gâché et étouffé par de la tristesse. « Et à ce propos ! Comment ça "des gars comme moi" ? Je ne suis pas un beau parleur ! Je n'ai jamais à mentir ou manipuler, pour parvenir à mes fins. Je ne couche pas avec ... Les filles comme toi. » Outch. « Pour ne pas leur donner de faux espoirs. » Enchaînai-je rapidement, en détournant le regard. Ce n'était pourtant pas l'envie qui manquait, à l'instant présent. Coucher avec elle. Oui, c'était plus que tentant. Mais je ne voulais pas la blesser. Moins encore, que je ne voulais faire un truc pareil à mon meilleur ami. Bref, j'avais trop de raisons de ne rien tenter, pour agir. J'enchaînai bien vite avec le fait que, apparemment, elle comptait se foutre ouvertement de moi, le jour où je tomberais amoureux. Une bonne raison de ne rien lui en dire en clair. Je ne tenais pas à ce qu'elle se moque, alors qu'il serait déjà bien assez difficile pour moi, d'avouer mes sentiments. Déjà faudrait-il que je m'en rende compte moi même. « Crois moi, le jour où tu seras amoureux, même toi, aussi talentueux que tu puisses être pour cacher tes sentiments, ne pourra pas cacher tes sentiments, ils transparaîtront de ta personne, il dégoulinera de tout tes ports ! » Bizarrement, je ne pu retenir un léger frisson de dégoût à cette idée. Sa description de la chose, n'avait rien de bien jolie et de tentante. Tout au contraire, ça me donnait plus envie de tout faire pour ne pas tomber amoureux, plutôt qu'autre chose. « Tu sais qu'tu vas finir par m'filer la gerbe ? » Demandai-je avec un sérieux affolant, un regard entendu en plus, pour appuyer mes dires. J'enchaînai d'ailleurs avec le fait qu'il était grand temps de manger. Histoire de faire ça, avant que je n'ai plus du tout faim, à cause d'un trop plein d'amour. « Fais toi plaisir, je te laisse cet honneur, c'est toi le professionnel dans ce domaine, je te fais confiance pour faire le bon choix pour nous deux. » Oh mon Dieu. Mon radar "détection de double sens à caractère sexuel", se remit aussitôt en marche. Et aussi sec, je tournai la tête vers elle. Au point de me faire mal au cou. Je lâchai un faible gémissement de douleur, en portant une main à ma nuque. « Aoutch, bordel que ça fait mal ! » Marmonnai-je en lui lançant un regard accusateur, sans pouvoir m'en empêcher. Après quoi, je me redressai et récupérai le prospectus d'un restaurant chinois. « J'espère que t'aimes les nems ! » Lâchai-je l'air de rien, comme une vengeance pour son double sens précédent. Gamin et immature. C'était tout moi.
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Sam 5 Jan - 3:14
Plus le temps passé en sa compagnie et moins je m'en rendais compte, je perdais totalement pied avec lui, cela ne m'étais pas arrivée depuis longtemps. Bon avec Nicholas dans les pattes, ça risque d'être difficile, je vous l'accorde, mais quand même, même en dehors de Robin, le dernier à avoir réussi cet exploit c'était Alex et on est resté cinq ans ensemble. Bon je sais, aux yeux de Robin et de mon frère, je ne suis encore qu'une gamine qui ne connaît rien à la vie, mais j'ai vécu une expérience dont ils ne connaissent rien, mise à part ce qu'ils en ont vu dans les films, les livres ou avec leurs potes casés. Eux ne sont jamais resté plus de quelques mois avec la même fille je suppose, donc l'idée d'un « couple » leur échappe complètement et à ce rythme là, risque de leur échapper pendant encore très longtemps. Cela ne me dérange pas vraiment, au moins mon frère ne partage son amour, il n'est rien qu'à moi ou presque, mais j'aurais préféré que Robin soit un peu différent. Me direz-vous, il ne serait pas celui qu'il est aujourd'hui, peut être que je ne serais pas aussi intéressée, cela est fort probable. C'est un peu un bad boy à mes yeux, tellement différent d'Alex qu'on se demande pourquoi je suis restée si longtemps avec lui. Cela dit je ne regrette strictement rien, c'était cinq très belles années et je sais que la fin de notre relation n'a en rien terni ces souvenirs et c'est tant mieux. J'observe Robin autant que je le peux, profitant de l'absence du grand manitou pour ça et j'y prend beaucoup de plaisir. Je sais que c'est mal, que je ne devrais pas, que je me fais plus de mal qu'autre chose, mais tant pis, c'est plus fort que moi je ne peux m'en empêcher il est trop beau. Ses yeux bleus envoûtant, ses lèvres attirantes, son parfum enivrant, sa peau si douce … ou en tout cas je l'imagine parfaitement comme ça. Oui je perd pied totalement et j'apprécie, cela fait du bien. Peut être que je me permet parce que je sais que je ne risque rien avec Robin ou peut être parce que j'espère qu'il se passera quelque chose, en fait je n'en sais rien. Ce qui est sur en tout cas c'est que la discussion a vraiment glissé depuis le début de la soirée et qu'elle est en train de gravité vers des sujets amusants mais assez étrange, bourrés de sous-entendus. Je ne savais pas trop si je devais les prendre sérieusement ou si ce n'était que pour s'amuser, rien de plus. « Il y a bon nombre de mes talents, dont tu ignores l'existence ... » me dit-il sur le même ton que le mien précédemment. Que devais-je comprendre ? Que devais-je répondre ? L'envie de lui sauter dessus m'envahit tout à coup mais je me retiens, autant parce qu'il était le meilleur ami de mon frère que parce que je doutais qu'il soit intéressé, encore que je commençais vraiment à me demander quand même s'il n'avait pas quelques arrières pensées envers ma personne, ce qui ne me déplairais pas remarquez. Il fallait que j'arrête de penser à tout cela et que je trouve de quoi lui répondre, mais quoi ? « Ah ? Et les connaîtrais-je un jour ? » lui demandai-je l'air de rien alors que j'avais bien envie d'en voir un ou deux de ses talents quand même, surtout si ça concernait une activité à deux, dans sa chambre. Était-ce lui qui me perturbait ainsi ? Qui me dévergondait sans que je m'en rende compte ? Non je ne pense pas, enfin d'une certaine façon si, sa simple présence, ses paroles, son sourire et ses regards me rendaient toute chose, mais j'ai déjà été comme ça par le passé, peut être pas autant cela dit, mais je sais plaire quand je le désire et je ne m'en prive pas. J'ai quand même un côté aguicheur et j'aime séduire, je ne le nie pas, cependant, mon côté enfant candide à tendance à ressortir plus que l'autre, il n'y a qu'en soirée, qu'en j'ai bu que j'ai tendance à vraiment m'amuser en oubliant toute cette histoire de Prince charmant. Cela ne veut pas dire, cela dit, que je couche avec n'importe qui, je n'ai eu qu'un seul homme dans mon lit et je n'ai aucun regret. Mais si je pouvais atterrir dans celui de Robin, ma foi, ça ne me dérangerais pas, pas sur le moment en tout cas, le lendemain, c'est encore une autre histoire.
« Je pourrais t'apprendre ... Tout ce que tu as besoin de savoir. Si tu veux ... » me répondit-il quand je lui disais qu'avec un bon professeur je pouvais progresser rapidement en massage. Ce soir j'étais en forme, il n'y avait pas de doute dessus, quand le chat n'est pas là, les souris dansent, nous en sommes l'exemple parfait je pense. J'esquissais un petit sourire, amusée par ses propos et plus que fortement intéressée. Je sentais la pression augmenter en moi, je n'avais pas le droit de franchir le pas mais j'en avais très envie. Je pourrais lui murmurer à l'oreille ma réponse, tout en glissant un regard aguicheur pour bien lui faire comprendre qu'en cet instant, il pouvait m'apprendre ce qu'il voulait j'étais prête à « l'écouter » sans problème. Seulement je ne le fis pas, je restais à ma place, braquant certes mes yeux bleus sur lui mais sans plus « Fais attention à toi, je risquerais de te prendre au mot » , gardant néanmoins ma réponse parce que je la trouvais trop classe. Après tout il pouvait comprendre ce qu'il voulait, soit il avait l'esprit tourné comme moi ce soir et il y verrait une forte allusion à mon désir pour lui, sinon comme un simple avertissement que je risquais de prendre mes aises avec lui en lui demandant tout et n'importe quoi que je ne maîtrisais pas. Dans tout les cas je ne rajouterais rien, je le laissais faire sa propre opinion et voir où ça nous mène. Ce n'est pas bien ce que je fais, je vais me brûler les ailes, soit en me prenant un joli râteau, soit en voyant mon vœu se réaliser. « Une chose qui ne se reproduira pas de sitôt ... » me répondit-il et je ne pouvais qu'être d'accord avec lui, ça ne risquait pas de se reproduire à nouveau, il fallait en profiter au maximum … mais qu'est-ce que cela voulait dire au final ? Il fallait que j'arrête de me prendre la tête comme ça, sa simple présence m'embrumais complètement l'esprit et me faisais dire ou faire n'importe quoi, vraiment. Je m'asseyais sur le bord du canapé pour boire une gorgée du jus d'orange. Sa fraîcheur l’éclaircie un peu les idées, mais guère plus. « Non ça c'est sur, surtout quand il va apprendre qu'on a passé la soirée ensemble, sans lui ... » lui répondis-je innocemment, même si cela ne l'était pas tant que ça et mon regard en coin vers lui exprimait très clairement le fond de ma pensée. Je bus une nouvelle gorgée avant de me réinstaller au fond du canapé pour continuer la discussion avec ce cher Robin. Malgré son inconstance, il restait toujours aussi parfait à mes yeux, c'était fou quand même. Il fallait vraiment que je me fasse soigner parce que c'était pas normal. Je n'arrête pas de dire que je recherche le prince charmant et derrière je craque complètement sur Robin … qui est loin d'être le stéréotype du prince charmant. Alex l'était, mais ça n'a pas duré, c'est peut être ça au final l'histoire. Je ne cherche pas vraiment le prince charmant, juste mon opposé … allez savoir. Nous parlions ensuite du film que je comptais voir, Roméo et Juliette et je pensais vraiment qu'il allait me souhaiter finalement une bonne soirée avant de s'éclipser pour regarder un film d'aventure ou de castagne. Seulement il décida de rester, me proposant même de me donner un mouchoir si je pleurais à un moment donné du film. Je vous avouerais que j'en suis restée un peu étonnée et je le lui dis, seulement sa réponse ne fut pas vraiment celle que j'attendais, bien au contraire. « Tu t'intrigues de vraiment pas grand chose. J'ai pas envie de sortir, donc je suis là. Et tant qu'à être à l'appart, autant ne pas rester enfermé, seul, dans ma chambre. Non ? » Cette réponse me fit l'effet d'une douche froide, mais je n'étais pourtant pas au bout de mes surprises. Je ne réagis pas, bien entendu, faisant semblant que tout cela ne m'atteignais pas alors que si, très clairement. Il n'avait pas envie de rester avec moi, c'était juste pour pas se faire chier en fait, sympa le gars. En fait depuis le début je me suis fais des films pour rien, je suis vraiment trop conne. « Nicholas se serait enfuie à toutes jambes en apprenant le nom du film et dieu sait qu'il m'aime, alors oui je suis peut être intriguée pour pas grand chose, mais je n'ai pas grand chose à faire d'autre de toute façon ce soir. » lui répondis-je d'un ton pas froid, mais un peu plus distant. Je ne m'attendais pas à une réponse dans ce genre, alors même si je maîtrisais plus ou moins ma voix, je pense qu'on pouvait voir très clairement une vague de déception apparaître l'espace d'un instant dans mes yeux. Au moins il avait été clair, il s'en foutait de savoir ce que je regardais, je lui servais juste d'animal de compagnie le temps d'une soirée. La discussion continua sur sa façon de vivre, qui était très clairement différente de la mienne.
« Eh bien écoute ... Le jour où je rencontrerai mon âme soeur, je lui dirais qu'elle peut te remercier pour ce petit éclaircissement. » me répondit-il et je ne pus m'empêcher de lui répondre par un sourire, amusée, oubliant cette petite contrariété. Après tout il avait le droit d'avoir juste envie de passer le temps, ce n'était pas interdit, je ne pouvais que m'en vouloir personnellement d'avoir cru aux contes de fées, une nouvelles fois. Je savais que j'allais me brûler les ailes, je ne peux pas le lui reprocher. « Si c'est une romantique comme moi, je suis sûre qu'elle sera te faire des piqûres de rappel » lui dis-je avec un petit clin d'oeil. Bien entendu il ne risquait pas de tomber sur une fille comme moi, elle le ferait fuir immédiatement, il risquait plutôt de tomber sur une fille comme lui, libertine, avec qui il vivrait tout en couchant avec d'autres ou je ne sais quoi encore. Je pouvais dire adieu a mon petit délire, jamais on ne serait ensemble, il fallait que je me fasse une raison, sauf que ce n'était pas si facile que ça au final, surtout quand il me regardait, je me sentais emportée malgré moi dans les affres du désir. « J'espère juste que tu n'te laisse pas embobiner par les beaux parleurs. Sinon, je vais être obligé de briser des mâchoires, aux côtés de Nicho' ! » me dit-il, ce qui me fit sourire, plus que je ne le voudrais. Je trouvais ça mignon de sa part de me dire ça, même si je ne pouvais pas l'avoir dans ma vie en tant que petit ami, je pourrais au moins l'avoir comme ami ou grand frère. Bon certes ce n'est pas ce que je veux à l'heure actuelle, en ayant déjà suffisamment d'un pour en vouloir un second, mais venant de Robin, je trouvais ça mignon. « Disons que je tente de faire la différence mais ce n'est pas toujours facile. » ce qui était à cent pour cent vrai. Parfois certains usés de stratèges fort développés pour appâter les filles, ce n'était pas toujours facile de les voir à temps. Je me suis fais avoir quelques fois, mais j'ai eu de la chance de m'en rendre compte avant de faire une connerie avec eux et quand je parle de conneries, j'entends coucher. Je ne veux pas coucher avec un mec qui ne me voit que comme un morceau de viande, je vaux beaucoup mieux que ça bordel. « Et à ce propos ! Comment ça "des gars comme moi" ? Je ne suis pas un beau parleur ! Je n'ai jamais à mentir ou manipuler, pour parvenir à mes fins. Je ne couche pas avec ... Les filles comme toi... Pour ne pas leur donner de faux espoirs. » ce qui me fit une seconde douche froide, pire que la première. Décidément il ne me loupait pas ce soir, était-ce pour calmer mes hardeurs ? Peut être et peut être que d'une certaine façon il n'avait pas tort mais quand même, il y a des façons pour le dire non ? Je restais là à le regarder, écarquillant très légèrement les yeux et ouvrant un peu la bouche avant de la refermer. Prends toi ça dans les dents Léa, ça te fera les pieds et pour le coup, c'était le cas. Je finis par lui répondre mais l'envie de sourire n'y était plus, croyez le bien « Trop aimable à toi ... » lui répondis-je cette fois-ci légèrement plus froidement qu'au début. Je ne devrais pas réagir comme ça, il avait bien fait, c'était la meilleure chose à faire et je le savais, mais ça faisais quand même mal. Au moins je souffrirais avant d'être allée trop loin avec lui, c'était peut être mieux, non ? Même si j'aurais préférée ne pas souffrir du tout. Je décidais de me redresser de nouveau pour boire un peu de mon verre, mais je sentais une boule s'agrandir au fond de ma gorge, je risquais décidément de pleurer à chaude larmes ce soir, mais étrangement ce ne sera pas vraiment le film qui me donnera envie. « Tu sais qu'tu vas finir par m'filer la gerbe ? » … quel romantique ce Robin, décidément il n'en loupait aucune. Je haussais simplement les épaules et esquissais un petit sourire, décidant d'oublier cette histoire et de me laisser aller pendant le film, il ne saurait pas que c'était parce que j'étais trop conne, que je pleurais. Il proposa de commander à manger et je décidais de le laisser faire, lâchant ma dernière allusion à double sens, au moins après j'arrêterais puisque ça ne sert à rien, il me l'a bien fais comprendre. « Aoutch, bordel que ça fait mal ! » Visiblement ce que je venais de lui dire n'était pas passé inaperçu et il avait bien compris ce que je sous-entendais, tant mieux au moins j'aurais été clair tout de suite. J'esquissais un sourire « Faut faire attention à ton âge ... » lui offrant un nouveau sous-entendu, peut être un peu moins flatteur pour le coup mais je m'en moquais, c'était pour le coup que je n'étais pas une fille baisable, comme on était quitte, enfin pas vraiment, mais je me chargerais de l'être dans la soirée. « J'espère que t'aimes les nems ! » me demande-t-il et je lui répond tout simplement « J'adore ça » avec le petit sourire qui va avec.
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Mar 8 Jan - 3:29
Léa & Robin
Plus que jamais, j'en voulais vraiment à Nicholas, qui faisait tout pour que je n'approche pas sa soeur de trop près. Maintenant que j'avais eus cette possibilité folle et inattendue, j'ignorais bien comment j'allais pouvoir m'en passer. C'était sans doute totalement idiot ... Mais j'aimais beaucoup l'instant que j'étais en train de passer avec elle. Elle était vraiment d'agréable compagnie, c'était le moins que l'on puisse dire. Et ça me surprenait presque, je devais bien le reconnaître. Pour une fille naïve au possible, qui croyait en l'amour et en toutes ces conneries, elle était vraiment loin d'être ennuyeuse. Bref, si ça ne tenait qu'à moi, je prolongerais vraiment tout ça. Mais je savais que mon meilleur ami ne le permettrait pas. Qu'il ferait en sorte que ce genre de tête à tête, ne se reproduise plus jamais. Et je ne pourrais rien faire pour le faire changer d'avis, au risque d'éveiller ses soupçons. Il en avait déjà, depuis le jour où j'avais involontairement louché sur les fesses de Léa. Qu'y pouvais-je si je n'étais qu'un homme et qu'elle ... Elle avait un corps à se faire damner un saint ? Jusqu'à maintenant, je m'étais toujours contenté d'apprécier la vue, sans jamais aller plus loin. Ce n'était pourtant vraiment pas l'envie qui manquait. Tout au contraire. Mais mon amitié avec Nicholas, était beaucoup trop importante, pour que je prenne le risque de tout foutre en l'air. Je savais, que c'était un truc qu'il ne me pardonnerait jamais. Ce serait d'ailleurs la même chose, si lui même venait à coucher avec ma soeur. Même si, en un sens, ça aurait quelque chose de beaucoup moins choquant. Premièrement, parce qu'elle avait son âge. Alors que Léa était tout de même bien plus jeune que moi. Et ensuite ... Parce que ma chère jumelle, était elle même une coureuse de ... Jupons et de pantalons. Du coup, elle ne risquait vraiment pas de se prendre au jeu et d'être blessé par mon meilleur pote. Mais il n'empêche que l'idée qu'ils puissent coucher ensemble, m'étais vraiment trop insupportable ! Raison pour laquelle j'avais interdit à mon meilleur ami, d'approcher ma soeur de trop près. Quand bien même ils étaient tous les deux adultes et responsables. Ce n'était pas une excuse valable à mon goût. Bref, il avait tout intérêt à ne pas toucher à ma soeur. Tout comme il valait mieux que je ne touche pas à la sienne. Et pourtant, même en étant conscient de ça, je ne pouvais pas m'empêcher de flirter plus ou moins avec elle, en chargeant mes propos, de sous entendus très clair. Par exemple, comme au moment où je n'hésitai pas à mentionner tous mes talents. « Ah ? Et les connaîtrais-je un jour ? » Malheureusement pour moi, et sans doute même pour elle également, il y avait peu de chance pour que ça arrive. Nicholas veillait au grain. Et il n'était vraiment pas du genre à abandonner facilement. Est-ce qu'elle était au courant de l'interdiction explicite, de la part de son frère ? A vrai dire, je doutais même qu'elle ait pu ne pas s'en rendre compte d'elle même, tant son comportement était constamment dans l'excès. « Hm ... Peut-être qu'un de ces quatre, je t'en ferai connaître certain ... » Répondis-je simplement, en affichant un sourire amusé. Pas tous ... Non, je ne pourrais pas tous les lui faire connaître. Combien même je commençais sérieusement à en mourir d'envie. Mais je n'étais que trop conscient du fait qu'on n'avait pas toujours ce que l'on désirait et qu'on ne faisait pas toujours tout ce qu'on avait envie de faire. Sinon, ça se saurait. La jeune femme qui était actuellement en ma présence, était la preuve vivante, qu'on ne pouvait pas tout avoir. Même en le souhaitant vraiment très fort.
Comme si je n'en avais pas encore assez fais, je continuai en lui proposant de lui apprendre tout ce qu'elle avait besoin de savoir. Là encore, le sous entendu était plus que clair. Et je ne doutais pas qu'elle l'avait pleinement saisit et allait, encore une fois, rebondir dessus. « Fais attention à toi, je risquerais de te prendre au mot » Une réponse qui pouvait avoir tout un tas de sens différents. Et bien entendu, il y en avait un plus que les autres, que je désirais. Mais était-ce celui qu'elle avait voulut lui donner, de son côté ? Je ne pouvais même pas en être sûr. Mais si l'on prenait en compte notre conversation jusqu'à maintenant ... Alors, elle devait penser comme moi. « Peut-être que je n'attends que ça ! Le moment où tu me prendras au mot ... » Remarquai-je l'air de rien. Tout ça, avant d'enchaîner avec le fait que nous étions seuls ce soir là, à l'appartement. Et je ne pu m'empêcher de remarquer que ça ne serait pas prêt de se reproduire après ça. A vrai dire, c'était d'une logique imparable. En apprenant que j'avais passé la soirée en compagnie de sa soeur, Nicholas deviendrait totalement fou et allait vraiment nous surveiller plus que jamais. Et ce n'était vraiment pas ce dont j'avais envie. « Non ça c'est sur, surtout quand il va apprendre qu'on a passé la soirée ensemble, sans lui ... » Je ne pu m'empêcher d'afficher une légère grimace à cette réponse. Comptait-elle vraiment lui parler de cette soirée passée tous les deux, en son absence ? Même si, dans l'immédiat, nous n'avions vraiment rien à nous reprocher, il n'allait vraiment pas apprécier la situation. Mais étais-je en droit de demander à la jeune femme, de garder cela secret ? Nous étions-nous maintenant, assez rapprochés, pour que je me permette une telle requête. Clairement, je ne faisais pas le poids face à son frère. Mais j'avais envie de croire qu'une part d'elle, même minime, avait envie de pouvoir refaire ça à l'occasion. Ne serait-ce que pour être tranquilles et non pas oppressés par la présence de mon cher ami. « Tu comptes le lui dire ? » Finis-je par lui demander, de but en blanc. La franchise restait encore la meilleure chose à faire. « J'veux dire ... Ca pourrait rester entre nous, non ? Je dirai que je suis rentré en pleine nuit et que tu étais déjà au lit ... Ou même, je quitte l'appartement plus tôt demain. Il n'y verra que du feu ! » Proposai-je, en prenant des airs de conspirateurs. Sans doute dans l'espoir que ça la convainc d'accepter l'idée que j'étais en train de lui soumettre. Ne rien dire de cette soirée, à Nicholas. Même pour lui, il me semblait que c'était beaucoup mieux. Maintenant, restait à voir si elle allait accepter ou simplement m'envoyer chier. Je n'aurais d'autre choix que d'accepter sa décision, évidemment. Quand il fut question du film qu'elle allait regarder, elle réagit plus que je ne l'aurais cru, au fait que j'allais rester avec elle, et supporter cette histoire d'amour déprimante, qui ne me tentait aucunement. La vérité, c'était que je profitais du fait que je pouvais enfin passer un peu de temps avec elle, seul à seule. Bien sûr, je ne me sentais pas assez courageux, pour le lui avouer tout simplement. Je me cachai donc derrière l'excuse de l'ennuie et du fait que je n'avais tout simplement rien d'autre à faire. Ce qui était tout à fait vrai d'ailleurs. « Nicholas se serait enfuie à toutes jambes en apprenant le nom du film et dieu sait qu'il m'aime, alors oui je suis peut être intriguée pour pas grand chose, mais je n'ai pas grand chose à faire d'autre de toute façon ce soir. »
Je fronçai les sourcils à son changement de ton. Elle me paraissait beaucoup plus distante que jusqu'à maintenant. Génial ... A me cacher derrière de stupides prétextes pour expliquer pourquoi je restais avec elle, je venais de la blesser. J'en étais à peu près certain. Et j'étais surpris de culpabiliser pour ça et de vraiment beaucoup le regretter. Ca n'avait évidemment pas été mon but. « J'ai peut-être d'autres raisons de vouloir rester ici et supporter ce film. » Ajoutai-je finalement, sur un ton calme. Parce que, bien entendu, j'étais incapable de dire clairement les choses. Du moins, pas quand je ne les comprenais pas tout à fait. J'étais un peu perdu avec les raisons qui pouvaient bien me pousser à rester là, près à regarder un film qui aurait sans nul doute, un effet soporifique sur moi. Tout ce que je savais avec certitude, c'était que la jeune femme qui se trouvait être a mes côtés, était la seule et unique raison pour laquelle j'étais encore là. Et ça, je ne pouvais tout simplement pas lui dire. Ne serait-ce que par crainte qu'elle ne se mette à imaginer tout un tas de trucs totalement faux. Parce que je n'étais pas du genre à m'attacher aux femmes. Et la suite de la conversation était là pour le prouver. Elle semblait vraiment croire qu'un jour, j'allais rencontrer mon âme soeur. Il était évident que je ne croyais vraiment pas en ces conneries. Pourtant, au lieu de me moquer d'elle et de lui en faire la remarque, je me contentai d'annoncer que le jour où je rencontrerai mon âme soeur, je lui demanderais de venir remercier Léa elle même. Evidemment, je savais que ce jour n'arriverais jamais. « Si c'est une romantique comme moi, je suis sûre qu'elle sera te faire des piqûres de rappel » Je ris doucement en levant les yeux au ciel. Non seulement je ne doutais pas que je n'avais aucune âme soeur qui m'attendait où que ce soit ... Mais j'étais encore plus convaincu que je n'étais pas fais pour avoir une petite amie qui croyait en toutes ces conneries. Je risquais de la blesser quand je finirais par retomber sur terre et réaliser que tout ça, ce n'était pas fait pour moi. C'était bien pour ça que je ne couchais pas avec les filles comme Léa. Pour ne pas les blesser. Nous étions justement en train de parler des beaux parleurs. Et je ne pu m'empêcher de vouloir me montrer protecteur avec elle. Peut-être tout simplement parce que c'était le genre de sentiment qu'elle m'inspirait. Ca ne pouvait pas être pour quoi que ce soit d'autre de toute façon. « Disons que je tente de faire la différence mais ce n'est pas toujours facile. » Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que bon nombre de gars devraient profiter de sa naïveté, pour tenter d'obtenir d'elle, ce qu'ils voulaient. color=teal]« Est-ce que certains ont déjà réussis à t'embobiner ? »[/color] Demandai-je par pure curiosité. Avant de réaliser que mon intérêt, pourrait être interprété tout autrement. D'un côté, je voulais vraiment savoir. Savoir à quel point elle était inexpérimentée dans ce domaine. Est-ce qu'elle avait seulement déjà eut des aventures d'une nuit ou vraiment pas ? Et puis merde, en quoi ça me regardait ? J'étais si perturbé par le fil de mes pensées et le fait que je m'intéressais à des choses que je n'avais même pas à savoir, que je ne me fis pas prier pour rappeler à Léa, que je ne couchais pas avec les filles comme elle. Ca avait au moins le mérite d'être clair. Et à peine avais-je dis cela, que je le regrettais déjà. Si j'avais pu annuler les dernières secondes, je l'aurais sans doute déjà fais. Et pourtant, en même temps, je ne pouvais pas tout à fait le regretter. Tout simplement parce que ce n'était que confirmation du fait que nous ne pouvions pas coucher ensemble.
« Trop aimable à toi ... » A nouveau, je ne pu m'empêcher de grimacer. Il allait vraiment falloir que j'apprenne à tenir ma langue. Surtout avec Léa. L'idée de l'avoir blessé, m'ennuyait sacrément. Et puis je finis par réaliser. Avec un certain train de retard, je devais bien l'admettre ... Elle était blessée par l'idée que je ne couche pas avec les femmes comme elle. Est-ce que ça signifiait ce que je voulais que ça signifie ? Outch, j'étais en train de m'embrouiller totalement dans mes pensées et réflexions. Tout ce dont j'étais tout à fait certain, c'était qu'elle avait mal réagit à mes paroles. Et que je regrettais de les avoir dites. Elle s'imaginait peut-être, qu'elle n'était pas désirable. Non, rien à voir ... Oh et puis je n'en savais rien moi. Je n'étais vraiment pas doué pour la psychologie féminine ! Ce n'était pas pour rien que j'étais célibataire et que je ne souhaitais pas changer cette situation ! Après un bref silence, la jeune femme retrouva la parole. Et ce, pour lâcher un énième sous entendu. Qui me fit réagir au quart de tour. Avec tant de soudaineté, que je me fis mal au coup. J'en lâchai un gémissement douloureux, en portant une main à ma nuque, que j'entrepris de masser légèrement, pour dissiper la douleur. « Faut faire attention à ton âge ... » Voilà une remarque qui ne jouait vraiment pas en ma faveur. Et j'étais à peu près certain qu'elle tenait maintenant sa vengeance, suite à la légère vexation que je lui avais offerte. C'était de bonne guerre, certes. Mais j'avais maintenant un doute. Est-ce qu'elle me trouvait si vieux que ça ? « J'suis pas vieux ! ... J'le suis pas, hein ? » Marmonnai-je doucement, en l'observant ensuite silencieusement. Comme si de savoir ça, allait changer quoi que ce soit. Sa réponse ne changerait évidemment rien à la situation et au fait que j'étais parvenu à la blesser, sans le vouloir. Il allait vraiment falloir que je me rattrape et trouve comment me racheter. Je commençai déjà par m'occuper du repas à commander, lui demandant si elle aimait les nems. « J'adore ça » Je réprimai un soupir, devant la distance folle, qu'elle était en train d'installer entre nous. Je n'aimais vraiment pas ça. Sans ajouter un mot, je récupérai mon téléphone et le prospectus et appelai pour passer la commande. Je tournai ensuite le regard vers Léa. « Ils seront là d'ici trois quart d'heures. Tu veux manger quelque chose en attendant ? » Être aux petits soins avec elle, pour tenter de me racheter ... Quelle idée ingénieuse ne venais-je pas d'avoir ! Elle allait ... Soit se foutre royalement de moi, et à raison ... Soit elle allait en profiter. Tout ce que j'espérais au final, c'était qu'elle comprenne qu'on s'était sans doute mal compris quelque part. Et si je lui disais clairement que je n'avais pas sous entendu qu'elle n'était pas le genre de femmes que je n'avais pas envie d'entraîner dans mon lit ? Oui, ou pas. Dans le genre très classe et super romantique, on ne faisait vraiment pas mieux. Mais je ne savais pas quoi faire d'autre. Je n'étais pas habitué à tout faire pour tenter de me racheter. Surtout pas avec une femme. Je me sentais idiot et ... Idiot. Oui, c'était le mot. « Tu veux lancer le film maintenant, pendant qu'on attend le dîner ? » Demandai-je ensuite, comme incapable de supporter qu'un quelconque silence ne s'installe entre nous. J'étais vraiment en train de devenir bizarre. Et je me serais bien donné des claques pour ça. Ou mieux, j'avais bien envie de fuir pour m'enfermer dans ma chambre. Mais savoir que ce genre d'occasion, de me retrouver seul à seule avec Léa, n'était pas prête de se reproduise, suffisait à me convaincre que je ne devais pas partir et la laisser là, seule.
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Mer 9 Jan - 15:54
Je crois que je n’ai jamais été aussi perdu de toute ma vie et je crois que je n’ai jamais autant détestée ça. Je suis en face d’un mec qui me plait vraiment, il n’y a aucun doute à avoir dessus et je ne sais absolument pas si c’est réciproque ou non. Parfois je me dis que si, sa façon de me regarder, de me parler, ses doubles sens à répétition … vous savez je suis certes naïve mais pas aveugle, je comprend quand un homme fait des sous-entendus … bon peut peut être tout le temps cela dis, surtout que pour moi, certains hommes ne sont et resterons que des amis, rien de plus, mais Robin … C’est Robin quoi, si je peux voir le moindre sous-entendu dans ses paroles, je prend et je m’en fous de savoir si c’est vrai ou pas. Bon évidemment il y a toujours le doute que ce ne soit pas le cas, que ce ne soit pas réciproque mais j’ai quand même envie d’y croire, voyez là encore ma candeur et mon côté « conte de fée » qui frappent de nouveau, peut être, mais tant pis j’assume. Comment voulez-vous que je reste stoïque face à un gars comme lui ? C’est juste impossible, avec ses beaux yeux bleus posés sur moi, ses lèvres si attirantes, sa voix si envoûtante, son parfum, son coeur de Dieu, j’en suis persuadée, son rire … non vraiment tout me plais chez lui, même ses tatouages, son côté coureur et son côté détaché … il n’y a rien à faire, je fond. C’est mal je le sais, Nicholas m’a prévenu qu’avec lui, je ne pouvais rien attendre, à part une partie de jambes en l’air et que sincèrement ça ne lui plaisait pas. Je peux le comprendre, il veut le meilleur pour moi et même s’il aime son meilleur ami, il sait qu’il ne pourra que me rendre malheureuse et il s’y refuse. C’est tout à son honneur à Nicholas et je l’aime vraiment pour son côté protecteur qu’il n’a jamais cessé d’abandonner avec moi mais franchement, j’ai 23 ans, je sais encore prendre mes décisions par moi même, non ? Même si je fais une erreur sur ce coup là, parce que bien évidemment je ne vais que me brûler les ailes, rien de plus, cela sera ma décision, ma bêtise. Alors oui je risque d’être malheureuse au possible, je ne pourrais peut être même plus vivre sous le même toit que lui, mais je suis prête à prendre le risque si je vois que j’ai une chance avec Robin, c’est décidé …
Etait-ce qu’une impression de ma part ou y avait-il vraiment de l’électricité dans l’air ? Nous venions de créer une complicité ce soir, ce qui n’était jamais arrivé avant avec Nicholas dans les parages. Je dois avouer que j’apprécie beaucoup, je me rend compte qu’il n’est pas qu’un simple coureur de jupons, il est quelqu’un de très sympathique, d’amusant, qui est capable de comprendre une plaisanterie quand il en voit une sans la prendre forcément au premier degré. Avec lui je pouvais vraiment être moi même et j’appréciais beaucoup, je n’avais pas à me soucier de ce que j’allais dire, de comment il allait le prendre … ça change. Oui parce qu’avec Alex c’était très bien, on s’entendait très bien mais il était un brin susceptible, ce qui n’était pas toujours évident à gérer. Quand il partait au quart de tour, il était difficile de le calmer, ça prenait beaucoup de temps et d’énergie. Au moins je n’ai pas ce problème avec Robin. « Hm ... Peut-être qu’un de ces quatre, je t'en ferai connaître certain ... » me répondit-il quand je lui demandais si j’allais les connaître ses fameux talents cachés. Bien entendu dans mon esprit je ne pensais pas du tout à ses talents en cuisine, par exemple. Je ne doute pas de sa capacité à nous mijoter de bon petits plats, au contraire, j’en étais charmé mais franchement je m’en fous un peu à l’heure actuelle, j’ai bien d’autres idées en tête. Je n’ai connu qu’un seul homme dans mon lit, ce n’est pas faute d’avoir eu des prétendants cela dis, je ne m’en pleins pas, mais quand je suis avec quelqu’un, je suis fidèle, sinon il n’y a pas d’intérêt d’être en couple. Certes depuis plus d’un mois je suis de nouveau célibataire, mais l’envie de m’envoyer en l’air n’est pas forcément venue, malgré les propositions diverses et variées. J’ai envie de tenir un minimum à la personne avant de partager un moment intime … en tout cas en général c’est ça mais pour Robin je serais prête à faire une exception. Je n’y peux rien, c’est mon corps qui me le fait bien comprendre. Il vrille à chaque fois que Robin s’approche trop prêt de moi, je sens mon coeur battre plus fort en sa présence, mon souffle se saccade, je sens le désire m’envahir … c’est horriblement agréable et j’en redemanderais presque. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme cette impression que Robin pourrait vraiment devenir une drogue et franchement avec mon frère dans les parages c’est plus que dangereux, mais allez savoir pourquoi, ce soir, je m’en fous. « J’ai hâte de voir ça … » lui répondis-je d’un ton intéressé. C’est mal, j’en conviens, en faisant ça, je ne respecte pas mon frère et son envie de me protéger et je ne respecte pas l’amitié qui les lie tous les deux. Franchement je vous assure que ce n’est pas dans mon intention de briser quoi que ce soit entre eux, je m’en voudrais mortellement, mais je n’y peux rien, je suis à la limite de lui sauter dessus, je me contrôle que difficilement, il faut que je trouve un truc pour me calmer un peu.
« Peut-être que je n'attends que ça ! Le moment où tu me prendras au mot … » me dit-il et je ne pus m’empêcher d’esquisser un petit sourire amusée et de rougir légèrement. C’était bien le moment tient de rougir, ça devait être classe et très mature comme réaction, bravo Léa. Bon il fallait que je réagisse et bien cette fois-ci, il fallait que j’arrête de jouer l’enfant … En général je n’ai rien à faire avec les hommes, ils viennent vers moi et me drague et je décide si oui ou non ils m’intéressent. Même avec Alex ça c’est plut ou moins passé comme ça. Bon entre nous c’est arrivé un peu sans que je m’en rende compte, il m’a embrassé un soir et j’ai apprécié, depuis lors, on ne s’est plus quitté, mais c’est une chose qui n’arrivera jamais avec Robin. Pourquoi il a fallu que les rôles soient inversés ce soir ? Il ne pourrait pas me draguer, d’une façon net et précise, que je lui fasse comprendre qu’il y avait possibilité ? Bon peut être qu’au final cela aurait perdu de son charme mais au moins ça aurait été clair, là je navigue dans le noir sans savoir si je vais dans la bonne direction ou si je me paume complètement de côté … l’angoisse. « La question à savoir c’est ce que tu serais prêt à m’apprendre … pour savoir si j’ai envie de te prendre au mot … » lui dis-je d’un ton détaché et légèrement taquin. Jouer la carte de la fille sûre d’elle et joueuse, c’est très bien ça. Bon cela dis je suis quand même assez sûre de moi, je ne me pose pas des milliards de questions sur ma beauté ou sur mon intelligence ou sur mes compétences. Je sais qui je suis et ce dont je suis capable, il n’y a aucun doute là dessus. Mais je ne sais pas, avec lui, je suis un peu paumée. Est-ce que je lui plais ? Est-ce que j’ai une chance ? Est-ce qu’il va se passer quelque chose entre nous ? Si oui, quand ? J’étais tellement absorbée par mes questions existentielles que j’en avais oublié Nicholas et son interdiction de m’approcher de Robin, pourtant ce dernier me ramena les pieds sur terre « Tu comptes le lui dire ? » me demanda-t-il soudainement. Je le fixais un instant sans comprendre avant d’être de nouveau dans la conversation. Maudites pensées qui me faisaient perdre le fil de la conversation. Est-ce que j’allais parler de ça à mon cher frère ? Pour qu’il m’interdise à l’avenir de le revoir ? Qu’il s’en prenne à Robin ? L’idée ne me plaisait pas, tout comme l’idée de lui mentir en fait … « J’veux dire ... Ca pourrait rester entre nous, non ? Je dirai que je suis rentré en pleine nuit et que tu étais déjà au lit ... Ou même, je quitte l'appartement plus tôt demain. Il n'y verra que du feu ! » /b] me dit-il d’un ton de conspirateurs. L’idée en soit me plaisait ou plutôt ne me dérangeait pas, mais en même temps j’étais partagée entre ma fidélité à mon frère et l’envie de préserver leur amitié et ce petit quelque chose qui venait de naître entre nous. D’un côté je n’avais jamais menti à mon frère et je n’avais pas envie de commencer, mais en même temps il m’y poussait à force d’être aussi intransigeant. Franchement je ne savais pas trop. Je voulais faire plaisir aux deux mais je crois que c’est ce sentiment naissant entre nous, ce désir qui je l’espérais été partagé - ou pas d’ailleurs - qui gagna. J’avais envie de donner une chance à … à je-ne-sais-quoi en fait, mais j’avais quand même envie de voir où tout cela allait nous mener et tant pis pour la raison et le bon sens. [b]« Disons que je n’aime pas l’idée de lui mentir, je ne l’ai jamais fais et n’ai pas envie de commencer … mais l’idée de perdre notre cuisinier personnel ne me plait pas tant que ça, je ne veux pas mourir jeune de la main de mon frère alors … je vais zapper le passage où tu es revenu à l’appartement … ne pas mentir, juste … oublier un détail ou deux …»
Je ne saurais dire si c’était la bonne décision à prendre mais je connaissais mon frère et je n’avais pas envie de ruiner une telle amitié pour quelques minutes passées ensemble à parler. Après tout jusqu’à maintenant, à part avoir un peu flirté avec lui, il ne s’est strictement rien passé et au vu de la suite des événements, ça ne risque pas de changer et pour cause, plus le temps passé et plus j’avais l’impression de découvrir que tout ce que je pensais jusqu’à maintenant étaient faux et qu’au final il n’était nullement intéressé par moi. Je lui demandais curieuse, pourquoi il voulait regarder ce film, après tout il le détestait, c’était du pur masochisme de rester avec moi, mais Robin me déclara comme si de rien n’était qu’il s’ennuyait et que quitte à ne rien faire autant rester avec moi … gentleman jusqu’aux bouts des ongles attention, donc je ne suis qu’une solution de secours en sommes, je vais peut être changer d’avis sur le dire à mon frère finalement… il vit que ça ne m’avait pas spécialement plu et pour cause et il tenta de se rattraper. « J’ai peut-être d’autres raisons de vouloir rester ici et supporter ce film. » me dit-il et franchement je dois avouer que je ne savais pas trop comment prendre cet aveu. Est-ce qu’il restait pour moi mais n’osait pas me le dire ? non c’était stupide et ça ne tenait absolument pas la route, autant parce qu’il n’était pas timide, que parce qu’il n’était visiblement pas intéressé par moi. Et même s’il l’était, c’était juste pour me sauter, rien de plus, il n’était pas du genre à vouloir d’une relation alors que moi si …. Raaah pourquoi sommes nous si différent et pourquoi c’est si compliqué pour s’exprimer clairement. J’aimerais lui dire qu’il me plait et quand je me sens prête à le lui dire, il gâche tout en parlant à tort et à travers et en me vexant au passage, comme s’il sentait que ça allait me faire du mal et qu’il y prenait un réel plaisir. Ou peut être qu’il sait que je l’aime bien et il tente de me faire comprendre ‘gentiment’ que ce n’est pas réciproque, allez savoir … « Mangez chinois ? » Lui demandais-je d’un ton innocent et sérieux. Parce que sincèrement je ne comprenais pas ses raisons et vu qu’il ne voulait pas les dires, je pouvais au moins tenter de deviner. En même temps je lui laissais une chance de s’en sortir, c’était sympa de ma part non ? Bon certes je n’aime pas comment se déroule cette conversation, elle ne me plait pas, elle me fait redescendre de mon petit nuage, ce qui est au final pas plus mal vous me direz mais je ne trouve pas ça agréable. Voilà pourquoi je n’aime pas la réalité, parce qu’elle n’est pas belle à voir, ni à vivre, laissez moi dans mes contes de fée au moins là bas je suis heureuse à croire que tous le monde m’aime, même Robin.
On parle ensuite de la possibilité qu’il puisse tomber amoureux mais il n’a pas l’air d’y croire et il me le fait bien savoir. Bon tant pis j’aurais au moins essayer et si un jour cela lui arrive je suis sûre d’une chose, je serais la dernière à le savoir. Il me trouve naïve et trop candide et il sait que beaucoup de gens doivent se servir de moi, ce qui est vrai, mais je suis candide, pas aveugle. Bon parfois je ne vois rien, mais quand même je finis quand même pas réaliser qu’on se paie ma tronche et je dois vous avouer que je n’aime pas ça, surtout quand c’est une personne que j’appréciais. Il prétend qu’il risque de devoir casser quelques mâchoires avec Nicholas si on commence à trop se foutre de ma gueule, je trouve ça sympa même si je préférais qu’il s’occupe de moi autrement, c’est toujours ça de pris.« Est-ce que certains ont déjà réussis à t’embobiner ? » me demande-t-il. Je prenais un instant pour réfléchir, je n’étais pas spécialement perturbée par la question et pas vraiment gênée d’y répondre, après tout on était en plein dans le sujet et je n’avais pas spécialement de raison de lui mentir. « Ca dépend de ce que tu entends par embobiner, mais disons que beaucoup on tenter leur chance en voyant que je ne captais pas toujours qu’ils me draguaient, sauf qu’Alex veillait au grain les trois quarts du temps, ce qui m’arrangeais beaucoup … mais maintenant il faut que je me débrouille comme une grande fille, ce qui n’est pas toujours facile … » Connaissait-il Alex ? Je ne suis pas sûre d’en avoir déjà parlé, je sais que Nicholas ne l’aimait pas trop mais de toute façon tous les hommes qui s’approchaient trop prêt de moi, il ne les aimait pas. Malgré cinq ans avec moi, Alex n’osait pas vraiment parler à Nicho, il savait qu’il le détestait de me touchait et franchement il n’était pas vraiment tenter de passer un peu plus de temps avec lui pour faire connaissance et briser la glace, il n’avait pas envie de sortir de cette journée avec la mâchoire brisée et des doigts en moins. Est-ce que Nicho avait parlé d’Alex à Robin ? Peut être, mais pas dans les bons termes le connaissant. De toute façon je ne pourrais pas passer mon existence à faire comme s’il n’avait jamais existé juste parce qu’il était resté à Lyon et moi j’étais retournée à Paris. La discussion glissa sur le faite que visiblement je n’étais pas baisable, peut être pas dans ses termes là je vous l’accord mais le résultat était le même. Vous pouvez imaginer encore une fois que je le pris mal, très mal même et je ne me gêna pas pour lui lancer un pic dès que l’occasion se présenta. « J’suis pas vieux ! … J'le suis pas, hein ? » me demanda-t-il, pas angoissé, ce serait poussé, mais pas très rassuré en tout cas. Je pourrais être sympa et lui dire que non, il n’était pas vieux ou alors que pour un vieux il était sacrément bien conservé, ou alors je pouvais jouer les garces en continuant sur cette lancée … j’étais blessée, certes, mais après tout, s’il ne voulait pas de moi dans son lit, j’étais injuste d’être aussi salope avec lui, non ? J’étais partagée entre mon envie de me venger et mon envie de ne pas le blesser …. je suis trop gentille, je crains parfois. « Non bien sûre que non, c’était juste pour te faire chier … » lui dis-je d’un ton détaché, tout en lui plantant mon regard dans le sien. Oui j’étais vexée et je ne comptais pas faire comme si de rien n’était pour faire plaisir à Monsieur… Il prit son téléphone et appela pour commander. Je le laissais faire, gardant le silence, légèrement boudeuse. Je me trouvais stupide cela dit mais franchement je n’avais jamais eu cette impression de vraiment déplaire à quelqu’un. Bon je ne prétend pas que tous les mecs veulent m’avoir dans leur lit, mais pas me rejeter à ce point quand même, il exagère … « Ils seront là d’ici trois quart d’heures. Tu veux manger quelque chose en attendant ? » Me dit-il une fois raccroché. Au moins il n’allait pas souffrir trop longtemps de ma présence … j’étais méchante, ce n’était pas bien, il avait le droit d’avoir envie de coucher avec qui il voulait, mais jouer avec mes sentiments comme il venait de le faire, ça craignait, désolée de le dire. Je suis peut être sympa et naïve mais il ne faut pas trop pousser non plus, je n’aime pas trop qu’on me marche sur les pieds. Il me demanda, peut être pour se racheter ou pour ne pas rester trop prêt de moi, allez savoir, si je voulais manger quelque chose avant et je décidais de lui offrir une porte de sortie, ainsi il pourrait être loin de moi comme il le voulait tant … « S’il y a des carottes au frigo j’en mangerais bien en battonés avec une petite sauce à la crème avec, en apéro je trouve que ça passe bien et c’est léger … » et puis comme ça il aura une excuse pour prendre tout son temps dans la cuisine. « Tu veux lancer le film maintenant, pendant qu’on attend le dîner ? » conclut-il cette conversation. Avait-il vraiment envie de me voir pleurer ? ça l’amusera j’en suis sûre … montre .. bon il fallait peut être que je me calme quand même, le pauvre aller chercher une raison bidon pour s’enfuir si je continuais comme ça et franchement, même s’il m’avait blessé, je ne voulais pas qu’il s’en aille. En fait j’étais partagée entre l’envie de lui arracher les yeux et l’envie qu’il me prenne dans ses bras … je suis bizarre, non ? « Ok, pas de soucis », comme ça plus vite il commence, plus vite il finit, pensais-je dans ma tête … Je lançais le film, espérant qu'il allait un peu changer la donne, je n'aimais pas du tout la tournure de cette soirée, pour une fois que j'étais avec lui, j'allais tout gâcher.
Invité Invité
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Ven 25 Jan - 1:56
Léa & Robin
J'avais l'impression de connaître NIcholas depuis toujours, tant il était dans ma vie depuis longtemps. Et s'il y était toujours, c'était bien parce que nous étions toujours aussi proches l'un de l'autre. C'était parfois limite si nous ne passions pas pour un couple, tant nous étions proches l'un de l'autre. Et pourtant, non, aucune histoire de couple entre nous. Nous étions bel et bien les meilleurs amis du monde. Ni plus ni moins. Et moi, ça me convenait tout à fait, bien sûr. Mais notre amitié nous empêchait de nous trahir l'un l'autre. Ca, il était inutile d'en parler pour le savoir, tant c'était évident. Il était un peu comme mon frère. Et jamais il ne me viendrait à l'esprit de lui faire le moindre mal, d'une quelconque façon que ce soit. Donc, sachant qu'il ne supporterait pas que je touche à sa soeur ... Je ne le ferais pas ... Du moins, tant que je serais capable de m'en empêcher. Et qu'elle même ne me donnerait pas l'impression d'en avoir envie. Jusqu'à maintenant, avec son frère toujours en train de rôder dans les parages, j'aurais été bien incapable de remarquer quoi que ce soit de ce genre. Et ce n'était clairement pas plus mal. Ainsi, aucun risque que je me mette à lui tourner véritablement autour et à la draguer, avec l'intention manifeste de l'attirer dans mon lit. Pas nécessairement dans un lit à vrai dire. Peu importait où exactement, tant qu'il était question de sexe et de rien d'autre. Parce que c'était là tout ce que j'avais à offrir. C'était l'une des raisons qui me poussait à ne pas craquer et tout faire pour l'avoir. Jusqu'à maintenant, je m'étais convaincu qu'elle ne voudrait jamais d'une brève aventure de ce genre, avec qui que ce soit. Et encore moins avec le meilleur ami de son frère. Tout comme moi, elle devait bien se douter que Nicholas ne permettrait jamais une telle chose. Bon, certes, ce n'était pas comme si elle avait pu y penser déjà. Je n'étais pas du genre à douter de moi et de mon physique. Mais pour le coup, je doutais que ça suffise pour la faire craquer, d'une quelconque façon que ce soit. Pas ce coup ci en tout cas. Et ça m'aidait à rester le plus loin possible d'elle. Et pourtant ... J'avais bien l'impression que nous étions en train de mettre tout ça à mal ce soir là. Plus le temps passait, plus nous parlions et plaisantions ensemble, plus nous semblions nous rapprocher l'un de l'autre. A moins qu'il ne s'agisse que d'une impression ... Mais j'en doutais quand même beaucoup. Et j'aimais d'ailleurs énormément cette complicité qui était en train de naître entre nous et de prendre de l'ampleur. J'étais d'autant plus surpris, que nous plaisantions facilement ensemble, allant même jusqu'à lâcher pas mal de sous entendus totalement explicites. J'aurais presque pu jurer que je lui plaisais ... Mais c'était trop étrange pour que je m'y attarde. Et il ne fallait pas que je me mette de telles idées en tête. Sinon, il allait m'être vraiment difficile de me les retirer de l'esprit ensuite. Et ce n'était vraiment pas ce que je souhaitais.Je tenais à faire en sorte que les choses soient les plus simples possibles. Pourtant, nous étions en train de jouer avec le feu. Si moi j'en étais plus que conscient, j'ignorais s'il en allait de même de son côté ou non. Ainsi, alors qu'il était question de mes talents cachés, j'émis l'idée qu'elle puisse un jour les connaitre ... Bon sang, j'en mourais d'envie à vrai dire. Mais ça, je ne pouvais pas le lui dire. Du moins pas aussi ouvertement. « J’ai hâte de voir ça … » Je souris en coin, pourtant bien conscient du fait que ce genre de réponse, n'était pas pour m'aider. Elle était littéralement en train de me rendre dingue et en bonne voie pour me faire perdre la tête. Si je n'y prenais pas garde, elle pourrait devenir la seule femme capable de m'avoir à ses pieds. Bordel ... Mes pensées commençaient à prendre une tournure qui me faisait sacrément peur. Il était plus que temps que je cesse totalement de penser. C'était une solution comme une autre. Plus facile à dire qu'à faire toutefois. Je ne pouvais le nier. Et alors que je me perdais une seconde de trop, dans la contemplation de cette jeune femme, je su qu'il me serait plus difficile que jamais, de la côtoyer tous les jours, sans qu'il n'y ait le moindre rapprochement. A vrai dire, le simple fait de pouvoir passer du temps avec elle, seule à seul, était bien assez pour me contenter. Me contenter un minimum du moins ... Un constat qui eut le don de me déprimer. Il était temps que je me ressaisisse.
Alors que je venais de lâcher un énième sous entendus, en réponse au sien, j'eus l'immense plaisir et surprise, de la voir rougir. Et j'eus comme réaction, celle de me mordre la lèvre inférieure, à défaut de pouvoir mordre les siennes. Parce que, oui, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer une scène durant laquelle je capturerais ses lèvres des miennes, avant de les abîmer délicieusement, de mes dents. Evidemment, je pensais également très souvent, à la suite. L'instant où ce baiser ne serait plus assez et où je la ferais basculer sur le lit, le canapé ou même la table, pour pouvoir découvrir tout le reste de son corps, avec toujours la même hâte et la même envie que je ne prendrais même pas la peine de dissimuler. Je commençais sérieusement à fantasmer sur la soeur de mon meilleur ami. C'était mal ... Très mal ... « La question à savoir c’est ce que tu serais prêt à m’apprendre … pour savoir si j’ai envie de te prendre au mot … » Totalement perdu dans mes pensées -qui n'avaient maintenant plus rien de chastes-, je mis un moment avant de retomber sur terre et reprendre le fil de la conversation. Bon sang, elle avait vraiment envie que je lui énonce toutes les choses que j'avais envie de lui apprendre ? « Tu doutes déjà de mes ... Talents cachés ? » Plaisantai-je, sur un ton volontairement caressant, pour la taquiner d'autant plus. Parce que c'était devenu le but du jeu de toute évidence. Se tourner autour sans trop franchir la limite non plus. Parce que nous étions conscients, aussi bien l'un que l'autre, qu'un retour en arrière serait impossible et les conséquences, désastreuses pour tous les deux. En pensant justement à Nicholas, je ne pu m'empêcher de demander directement à Léa, si elle comptait le lui dire. J'espérais que non ... Et puis l'idée de partager quelque chose avec elle et rien qu'elle, me plaisait vraiment beaucoup ... Quelque chose que Nicholas ignorerait. « Disons que je n’aime pas l’idée de lui mentir, je ne l’ai jamais fais et n’ai pas envie de commencer … mais l’idée de perdre notre cuisinier personnel ne me plait pas tant que ça, je ne veux pas mourir jeune de la main de mon frère alors … je vais zapper le passage où tu es revenu à l’appartement … ne pas mentir, juste … oublier un détail ou deux …» Bien que soulagé à l'idée qu'elle ne dirait rien à son frère, je pris un air totalement outré. Comment ça, leur cuisinier personnel ? « Alors ... Je ne suis bon qu'à être votre cuisinier attitré ? » Demandai-je sur un ton faussement déçu et triste, avant de finalement enchaîner, sur un entrain bien réel celui là. « Je suis ravi que tu sois prête à garder ça pour toi ... Ce qu'il ignore ne peut pas lui causer de tort ! Et puis ... » J'approchai quelque peu mon visage du sien, mon regard plongé dans le sien ... Et ajoutai d'une voix douce. « Si on arrive à lui cacher cette soirée passée juste toi et moi ... Je suis certain qu'on arrivera à en avoir d'autres ... » Et l'air de rien, comme si je n'avais rien dis de bien important, je me reculai, pour reprendre ma place initiale, dos contre le dossier du canapé et face à la télévision. Seul le léger sourire en coin que j'étais bien incapable de faire disparaître, était là pour rappeler cette idée de conspiration, entre elle et moi. Mais en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, je parvins à la vexer. De façon tout à fait involontaire bien entendu. Mais il fallait que je rattrape le coup et vite, avant de foutre la soirée en l'air, pour de bon. « Manger chinois ? » De toute évidence ... Je n'étais vraiment pas doué pour ça ... Elle était vexée et je sentais qu'elle serait capable de m'en foutre plein la gueule, pour se venger. Une vraie tigresse ... Et pourquoi étais-je en train de me dire que j'adorais déjà ça, au juste ? Idiot et maso ... Le sujet suivant m'intéressa sans doute un peu trop. J'ignorais totalement pourquoi je m'intéressais, tout à coup, au nombre de mecs qui avaient bien pu avoir la chance de partager son lit. « Ca dépend de ce que tu entends par embobiner, mais disons que beaucoup on tenter leur chance en voyant que je ne captais pas toujours qu’ils me draguaient, sauf qu’Alex veillait au grain les trois quarts du temps, ce qui m’arrangeais beaucoup … mais maintenant il faut que je me débrouille comme une grande fille, ce qui n’est pas toujours facile … » Alex ... Ce nom me disait quelque chose. Je fronçai les sourcils en me souvenant de toutes les fois où Nicholas s'était plaint du petit ami de sa soeur, contre qui il n'avait rien en réalité. Si ce n'est qu'il était le mec de sa soeur, sa protégée, la prunelle de ses yeux.
« Alex ... Ton ex, hm ? Ca fait combien de temps que c'est fini ? » Demandai-je l'air de rien. Je n'allais évidemment pas lui dire que je comptais faire une estimation du nombre de types qui avaient bien pu passer dans son lit après lui. Je doutais qu'ils soient nombreux, ceux qui avaient eut cette chance. Léa était le contraire d'une fille facile. Mais en même temps, elle représentait un défi, que beaucoup devaient avoir envie de surmonter. Cette pensée me fit grincer des dents, sans que je ne sache tout à fait pourquoi. NIcholas était en train de déteindre sur moi, le con ... Et puis la conversation commença à dériver pour de bon ... Et pas dans le bon sens du tout. Je parvins à la blesser encore une fois. Je me sentais tellement con. Et je ne parvenais même pas à rattraper le coup. Quand elle me fit remarquer mon âge, j'eus le doute subi, qu'elle devait me trouver tellement vieux par rapport à elle. Cette soirée prenait un tournant qui ne me plaisait vraiment pas du tout. Et je voulais que ça change et que l'atmosphère retrouve sa légèreté. Et même sa tension sexuelle grandissante. Mais comment faire ? Qu'était-on supposé dire à une fille qui nous plaisait, mais que l'on venait de blesser ? Plaire ... Dans le sens ... Sexuel du terme. Bien entendu ! Ca ne pouvait tout bonnement pas être dans un autre sens du mot. « Non bien sûre que non, c’était juste pour te faire chier … » Me faire chier ... Dans le sens ... "on se taquine" n'est-ce pas? Et non pas "je me venge avec plaisir pauvre con" ? Je demeurai un moment interdit et fini par détourner le regard, sans rien ajouter sur le sujet. Après tout, c'était moi qui avais lourdement merdé. Je ne pouvais donc m'en prendre qu'à moi même. Et il fallait toujours que je rattrape le coup, avant qu'il ne soit trop tard. Parce que je refusais de croire qu'il était déjà trop tard. Ce serait un tel gâchis, après la merveilleuse complicité que nous nous étions découverts tous les deux. Je refusais de déjà perdre cela. Après un moment de silence et d'hésitation de ma part, je finis par prendre mon téléphone, pour commander notre repas. Une fois que j'eus raccroché, je l'informai du délai d'attente avant l'arrivée de notre repas. Désireux de me racheter par tous les moyens possibles, je lui demandai si elle désirait manger quelque chose en attendant. C'était totalement con ... Mais j'avais vraiment envie de me racheter à tout prix. Et ce, alors que je n'étais même pas certain de savoir ce que j'avais fais pour la mettre dans un tel état. « S’il y a des carottes au frigo j’en mangerais bien en battonés avec une petite sauce à la crème avec, en apéro je trouve que ça passe bien et c’est léger … » Je fronçai les sourcils en reposant le regard sur elle. Je n'avais pas prévu qu'elle réclame quelque chose qui allait me tenir à quelques mètres d'elle, pendant un petit moment quand même. J'avais eus le temps de tout envisager ... Mais pas ça ... Elle ne m'aidait vraiment pas à changer la donne, en étant maintenant aussi fermée. Ne voyait-elle donc pas les efforts que j'étais en train de déployer, pour elle et uniquement pour elle ? Il me semblait que non. C'était tellement frustrant ! Avant de décider si j'allais ou non répondre favorablement à sa requête, je lui demandai si elle désirait lancer le film dès maintenant. « Ok, pas de soucis » Et je la regardai lancer le film, sans demander son reste. Après un silence plus stupéfait qu'autre chose, de ma part, je finis par lâcher un soupir et récupérai la télécommande, pour interrompre le film. Après quoi, je croisai les bras sur mon torse d'un air maintenant renfrogné puis lui fis face. « Merde ! T'as pas idée comme j'ai envie de ... » Plaquer mes lèvres contre les tiennes et t'imposer un baiser tellement passionné et ardent, que tu me supplieras de me reculer, pour que tu puisses à nouveau respirer. « Te secouer ! » M'oui, non ... finalement, ce n'était plus tout à fait la même chose, une fois lâché à voix haute. En même temps, je craignais de me prendre une gifle retentissante, si je venais à avoir le culot de lui dire un truc pareil. Surtout maintenant, alors qu'elle avait sans doute plus envie de m'étriper que toute autre chose. A plusieurs reprises, j'ouvris et refermai la bouche, alors que je tentais de trouver ce que je voulais lui dire et avec quels mots. Ce n'était pas le moment de merder encore une fois.
Je soupirai puis portai une main à mes cheveux pour les fourrager d'un air distrait et sans penser à la tête que ça allait me faire. C'était là le signe d'une certaine nervosité chez moi. Et je n'y étais évidemment pas coutumier, puisque j'étais rarement, pour ne pas dire jamais, nerveux. Et puis finalement, un sourire satisfait naquit sur mes lèvres alors que je reposais le regard sur elle. Parfois, j'étais moi même surpris par tout ce qui pouvait fuser dans mon esprit quelque peu dérangé. « Tu n'auras ni tes foutues carottes, ni ton film et on n'ouvrira pas au livreur, tant que tu n'auras pas cessé de bouder, au moins le temps de m'expliquer à quel moment j'ai merdé. » L'informai-je, avec un calme de façade, histoire de donner le change. En réalité, j'étais vraiment ennuyé et peiné par la tournure qu'étaient en train de prendre les évènements. J'étais bel et bien en train de gâcher ce qui était sans doute notre unique occasion de passer du temps seuls, rien que tous les deux, sans ce pot de colle de Nicholas. Alias, le garde du corps de Léa. Et toute cette histoire, c'était simplement par un manque évident de tact chez moi. Ou un truc dans le genre, pour sûr. Peu à peu, alors que j'étais en train de faire fonctionner mon cerveau à plein régime dans l'espoir de me souvenir à quel moment j'avais bien pu merder, quelques pièces semblèrent s'assembler tout naturellement, les unes avec les autres. Elle s'était surtout vexée, quand j'avais dis que je ne couchais pas avec les filles comme elle. Est-ce qu'elle avait espéré qu'elle et moi ... ? Est-ce que j'allais vraiment foncer dans le tas en lui demandant si c'était ça la cause de tout ceci ? Allais-je vraiment lui demander si elle avait eut espoir qu'elle et moi coucherions ensemble ? Non, bien sûr que non, je n'allais pas faire un truc aussi stupide. Ce serait tout foutre en l'air pour de bon. Que je me trompe ou non sur le sujet. Avec lenteur, je pivotai dans sa direction, pour l'étudier du regard, avec une insistance que je ne pris même pas la peine de cacher. Non, je n'allais rien dire. Je préférais m'assurer qu'elle ne boudait plus, pour commencer. Et ensuite ... Advienne que pourra. J'en avais assez de lutter contre une aussi forte attirance. D'autant plus qu'après une telle soirée, je n'avais que plus envie d'elle encore. « Je dois faire quoi pour me racheter ? » Demandai-je finalement, sur un ton beaucoup plus doux, avant de lui lancer un regard à mi chemin entre une feinte innocence et un côté coquin. Je fis même ressortir ma lèvre inférieure, pour afficher une moue boudeuse et contrite. Si j'en faisais trop ? Certainement que oui ... Mais j'espérais la dérider un peu au passage. Son sourire et son rire me manquaient déjà. C'était à n'y rien comprendre. Je n'avais jamais déployé autant d'efforts pour me faire pardonner auprès de qui que ce soit. Avec Nicholas, quand on se prenait la tête, on s'insultait un peu ... Mais ça prenait fin avec une tape amicale dans le dos puis plus rien, c'était déjà terminé et totalement oublié. Avec Rachel, on ne se disputait jamais. On pouvait ne pas être d'accord sur un truc, bien entendu. Mais ça ne donnait pas suite à une dispute quelconque. Et quand elle boudait ... Con et peu sérieux comme je l'étais, je lui bondissais soudainement dessus et la chatouiller jusqu'à ce qu'elle cri grâce. Chatouilles, rapprochement physique ... Dérapage incontrôlés, baiser passionné ... Je lançai un regard en coin, en direction de Léa. Oui mais non. C'était trop risqué. Avec ma chance ... Soit Nicholas rentrait à ce moment là et s'imaginais tout un tas de trucs erronés ... Soit elle ne supportait pas ça et réagissait fort fort mal. Bref, un risque que je n'étais vraiment pas certain de vouloir prendre. C'était pourtant tentant. Rien de mieux pour laisser enfin vagabonder librement mes mains, sur son corps qui m'appelait depuis beaucoup trop longtemps. Oh bon sang ... Il fallait que j'arrête de penser autant à son corps, alors qu'elle était à portée de main. Avant de lui sauter littéralement dessus.
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Dim 27 Jan - 17:42
Pourquoi je me compliquais la vie dites moi ? C’est vrai après tout si j’étais une fille normale, classique, je ne me poserais pas tant de questions, je lui ferais très clairement comprendre qu’il me plaisait et je l’inviterais dans ma chambre. S’il acceptait, nous aurions se que nous voulions, une bonne partie de jambes en l’air, sinon nous en resterions là, le sujet étant clos. Au lieu de ça, je me prenais la tête pour tous et n’importe quoi. Et si Nicholas apprenait ce tête à tête, allait-il mal le prendre ? Allait-il voir ça comme une rébellion de notre part ? Comme une trahison ? Pourtant ce n’est pas ce que nous voulons, ce n’est pas ce que je veux en tout cas, j’aime trop mon frère pour le blesser volontairement et je ne veux pas qu’il quitte ma vie. Et s’il se passait quelque chose entre nous, est-ce que Nicholas le prendrait mal ? Est-ce que ce serait du sérieux ? Est-ce qu’il y aurait une suite à tout cela ? Que pense Robin de moi ? Lui plaisais-je ? En tout cas lui me plaisais, il n’y avait aucun doute à avoir, mais malgré tout ce que j’avais pu dire avant, est-ce que je serais prête de m’offrir à lui sans le regretter par la suite ? Pas sur me connaissant, mais avais-je vraiment tort de penser comme ça ? N’avais-je pas le droit de me protéger ? Je ne suis pas un être qui peut facilement se détacher de ses sentiments, au contraire, c’est grâce à eux que je vis et j’avance, je ne peux pas renier ce que je suis pour les beaux yeux du premier gars venu, même si ce dernier à les traits de Robin. Mon dieu ce que je pouvais être compliquée comme fille, mais au fond était-ce vraiment un mal ?
« Tu doutes déjà de mes ... Talents cachés ? » me dit-il, coupant court à toutes mes interrogations. Je crois que ce n’est pas vraiment le moment de me remettre en question, je crois que c’est plutôt le moment de profiter de cette histoire, avant qu’elle ne se termine. Ce n’est pas tous les jours que Nicholas n’est pas là alors autant en profiter au maximum. Nous jouons tous les deux, je ne sais pas s’il joue que ou s’il pense vraiment à tous ces sous-entendu, mais moi j’y pense, et c’est encore plus risquait pour moi de me prendre au jeu, pourtant cela ne m’arrête pas pour autant, au contraire, ça me donne envie de continuer, encore et toujours parce que je sais que ça ne se reproduira pas de nouveau, bien malgré moi. « Oh non jamais … je suis juste … titiller par la curiosité, voilà tout …» lui dis-je d’un air taquin. C’est mal, encore et toujours mais c’est lui qui a commencé … non ? Ou alors c’est moi, en fait je n’en sais rien et je m’en moque, j’aime ce jeu, bien plus que je le pensais et je n’ai pas envie qu’il s’arrête, pourtant, toute chose à un début et une fin et parfois la fin peut être bien moins agréable que le début … sauf qu’elle n’a pas encore retentit, alors autant continuer. « Alors … Je ne suis bon qu’à être votre cuisinier attitré ? » me dit-il d’un air outré, avant de reprendre d’un ton plus doux. « Je suis ravi que tu sois prête à garder ça pour toi ... Ce qu'il ignore ne peut pas lui causer de tort ! Et puis ... Si on arrive à lui cacher cette soirée passée juste toi et moi ... Je suis certain qu’on arrivera à en avoir d’autres … » Il venait de rapprocher son visage du mien et dans ma tête des sonnettes d’alarme retentissaient un peu partout. Alerte intrusion, Alerte intrusion … mais qu’elle belle et douce intrusion que voilà. Il plongeait son regard dans le mien et je ne pus m’empêcher de m’y perdre un instant, avant qu’il se recule et qu’il reprenne sa place initial, l’air de rien, gardant son petit sourire en coin. Je n’avais pas remarqué que j’avais gardé mon souffle pendant tout le long et je dus faire attention pour le reprendre, pour ne pas éveiller ses soupçons, c’était si puéril de ma part, mais je n’arrivais pas à me comporter différemment avec lui. Je n’aimais pas l’idée de mentir à mon frère mais il n’avait pas tort, ce qu’il ne savait pas ne pouvait pas lui causer de tort … en tout cas je l’espérais de tout mon coeur. Je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire et de dire, sans même m’en rendre compte, légèrement amusée. « Cool j’ai d’autres films à l’eau de rose que tu vas adoré j’en suis sûre …» Bien entendu je plaisantais mais je ne pensais pas que j’allais dire ça à haute voix. Normalement j’aurais dû lui dire que j’étais étonnée mais contente qu’il est envie de passer du temps avec moi, ou un autre truc dans ce genre, mais au lieu de ça, je jouais la fille sûre d’elle qui ne voit pas pourquoi Robin n’aurait pas envie de passer du temps avec elle, alors que ce n’était pas vraiment le cas. A croire qu’il y avait vraiment deux Léa en elle et qu’elle ne savait jamais laquelle allait intervenir avant l’autre …
« Alex ... Ton ex, hm ? Ca fait combien de temps que c'est fini ? » Visiblement il connaissait Alex, au moins de nom et je ne doutais pas de mon frère pour lui avoir fait une réputation de merde, merci Nicholas. Je ne pense pas que Robin l’ait mal jugé au vu de sa façon de parler de lui, c’était déjà ça, mais Alex était quelqu’un de bien, même si nous n’étions plus ensemble, il ne méritait pas que l’on lui casse du sucre sur le dos. « Oui c’est ça, mon ex ! Hum … un peu avant que j’arrive ici, donc un mois et demi je dirais, à quelques jours près. On a vécu 5 ans ensemble donc au final j’ai eu de la chance de ne pas trop rencontrer de connards dans ma vie ou si je les ai rencontré, Alex les a dissuadé de tenter quoi que ce soit avec moi ! » Donc il ne faut pas trop écouter ce que dit mon frère sur lui avais je envie de préciser, pourtant je m’en abstiens parce qu’au final je ne sais pas trop ce qu’il sait sur lui. Très certainement rien, après tout, qu’est-ce qu’il en a à foutre de la petite soeur quasi inconnue de son meilleur ami ? La discussion glissa vers une pente raide et peu agréable. Je n’aime pas la tournure qu’elle prenait mais pourtant je la laissais faire, me vexant sur ce qu’il venait de dire. En gros, si je le suivais bien, j’étais qu’une pauvre gamine naïve même pas baisable … merci Robin, je te remercie de cette douche froide. Je laissais un blanc s’installer, boudant de mon côté et lui passa notre commande. Quant il eut fini, il m’avertit du temps d’attente et il me demanda si je voulais manger quelque chose en attendant. Je lui expliquais ce qui me ferais plaisir mais visiblement ma réponse ne le satisfit pas et c’était bien dommage pour lui. Il me dit de lancer le DVD et je le fis, sans rien rajouter de plus, me permettant ainsi de broyer du noir en repensant à toute cette histoire. Ce que je peux être conne vraiment de temps en temps, croire qu’il pouvait me désirer … grosse blague. Sans que je comprenne pourquoi, Robin attrapa la télécommande et mit le film sur pause avant de se tourner vers moi, les bras croisé et l’air renfrogner. « Merde ! T’as pas idée comme j’ai envie de … » de quoi ? de me hurler dessus ? De se barrer ? De m’embrasser ? Ah ben non, je ne suis pas son style, j’oubliais, parfois je peux être sotte vraiment. Je crois mes bras à mon tour et le fixe, mi étonnée, mi vexée. « Te secouer ! » Me secouer ? Je dois avouer que ce n’étais pas dans mes options et je crois que ça se vit sans difficultés car je restais légèrement médusée. Pourquoi voulait-il me secouer ? Il me demande ce que je veux manger et je le lui dis. Il me dit de lancer le film et je le fais, qu’est-ce qu’il veut de plus à la fin ? « Me secouer ? Et en quel honneur ? Si tu ne veux pas faire les bâtonnets de carottes, tu ne les fais pas, mais à l’avenir ne me demandes pas ce que je veux si c’est pour râler quand je te répond … » Oui je rapportais ce terme aux bâtonnets de carottes alors qu’il n’y avait très certainement aucun rapport là dedans. Seulement je ne sais pas ce qu’il se passe dans sa tête, tout ce que je sais, c’est que j’avais l’impression qu’il me faisait tourner en bourrique. D’abord il m’allume et après il veut me remettre gentiment à ma place en me faisant comprendre que jamais je n’irais dans son lit. Ensuite il veut jouer les gars sympa en me demandant si je voulais quelque chose et maintenant que je lui ai répondu, ça le fait chier … S’il en a marre, il peut se barrer ou je peux le faire aussi …
« Tu n’auras ni tes foutues carottes, ni ton film et on n’ouvrira pas au livreur, tant que tu n’auras pas cessé de bouder, au moins le temps de m’expliquer à quel moment j’ai merdé. » Me dit-il en me regardant avec cet air … je-ne-sais-pas-quoi en fait, je ne savais pas trop comment je devais prendre tout cela. Je crois qu’il tentait de détendre l’atmosphère mais moi ça commençait à me taper sur le système. Je crois qu’il me perdait complètement et que je détestais ça. C’est vrai après tout, avant que nous passions du temps ensemble, pour moi il était évident qu’il ne voulait pas de moi et maintenant je ne savais plus trop. J’étais passé par la sensation qu’il me désirait et qu’il tentait de me le dire, par la sensation que j’étais qu’une pauvre gamin bien naïve, par de nouveau la sensation que je lui plaisais pour finir par une main dans la gueule … et après il veut que j’arrête de bouder ? Non mais il se prend pour qui ? Monsieur se croit plus malin ? Il croit que parce que je suis naïve, je vais le laisser jouer avec mes sentiments comme bon lui semblait parce que c’était son truc ? Mais je comprenais maintenant pourquoi Nicholas ne voulait pas que je reste trop près de lui, il savait qu’il allait me blesser et il venait de le faire à l’instant. Je me levais, d’un coup, énervée mais pas encore hors de moi. « T’expliquer ? Oh mais il n’y a rien à t’expliquer, tout est très … très clair. Je comprend mieux pourquoi Nicholas ne voulait pas que je m’approche trop près de toi … Tu peux te les garder tes carottes ou ton chinois … » Une fois que j’avais terminé, je me sentais un peu con de m’énerver contre lui, après tout, on m’avait prévenu de comment il était, pourquoi changerait-il pour moi ? Et puis les filles avec qui il couchait n’étaient pas vraiment dérangeaient par ce côté là de sa personnalité, pourquoi moi ça me blessée ? Parce que moi je ne serais jamais dans ses bras ? Parce que je venais de me prendre la réalité dans la figure ? Parce que même maintenant, je ne savais plus quoi penser de lui ? S’il s’en foutait de moi, pourquoi cherchait-il a tout prix à s’excuser ? A se rattraper ? De peur que je dise tout à mon frère ? Oui ça doit être ça … « Je dois faire quoi pour me racheter ? » D’un côté, en le regardant j’avais envie de sourire, sans savoir pourquoi et d’un autre ça m’agacée … au final, je me déridais mais c’était plutôt en affichant une mine, peut être pas triste mais résignée. Je suis trop conne, ce n’est pas lui le problème c’est moi, je me suis fais des idées et maintenant je lui en veux. Il a raison, il n’a rien fait et pourtant je m’en prend à lui comme si c’était normal. Je suis injuste, j’ai mal interprété ses propos, je n’ai pas à lui demander de compte … « Rien … rien du tout … c’est moi qui … qui est mal compris, laisses tomber, tu veux ? » lui dis-je avant de m’asseoir de nouveau. Je n’avais même plus envie de regarder le film. J’étais partagée entre l’envie de ne pas m’en aller parce que ce serait très certainement la dernière fois qu’il accepterait de rester avec moi et l’envie de m’enfouir dans mes couvertures pour pleurer … ce que je peux être conne parfois.
Invité Invité
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Jeu 31 Jan - 1:52
Léa & Robin
J'étais de plus en plus conscient du fait que nous étions en train de jouer avec le feu. Pourtant, je semblais bel et bien incapable de m'arrêter en si bon chemin. Et de toute évidence, il en allait de même pour elle. Nous étions tout aussi conscients l'un que l'autre, que ce que nous faisions était vraiment mal. Si Nicholas venait à l'apprendre, aucun doute qu'il nous ferait passer un sale quart d'heure, à elle comme à moi. Mais à moi en priorité, je n'en doutais pas. Parce que pour lui, je ne pouvais qu'être le vrai coupable. Celui qui aurait influencé sa petite soeur adorée. Un petit ange face à un séducteur habitué à avoir les femmes qu'il souhaitait, dans son lit. Avec tout ça, il semblait oublier que j'étais avant tout un être tout à fait normal et que, loin d'être un monstre, je ne supportais pas l'idée de blesser qui que ce soit. Ainsi, comment pouvait-il imaginer que je pourrais faire une chose pareille à sa petite soeur ? Certes, ce que je n'avais pas prévu par contre, c'est bien qu'elle réponde à mes sous entendus et avances, sans l'ombre d'une hésitation ? Et si, dans tout ça, je n'étais pas le seul à désirer l'autre ? A tout tenter pour ne pas craquer en m'éloignant d'elle, j'étais peut-être passé à côté de ce détail, qui n'en étais même plus un finalement. Si elle me désirait également, où était le souci ? Le souci était que je ne voulais pas me mettre mon meilleur ami à dos, pour une histoire de ... De quoi au juste ? Simplement "des fesses" ? Oui, il n'y aurait que ça entre nous, si nous venions à passer à l'acte. Ce serait même foutre en l'air la bonne entente qui était en train de naître entre nous. Et je n'étais pas certain que ça en vaille le coup. Parce que je commençais à l'apprécier, maintenant que j'apprenais à la connaître sans son frère pour veiller au grain. Et je ne pouvais pas nier que j'appréciais énormément notre nouvelle entente. En tout cas, assez pour ne pas vouloir la gâcher. C'était étrange venant de moi. J'arrivais même à me surprendre moi même ... Mais c'était comme ça, point. Et finalement, ça ne me déplaisait même pas. D'aucune façon ... Encore une chose qui me surprenait moi même. Nicholas aurait bien du mal à croire si je venais à le lui dire. Raison pour laquelle j'allais tout simplement le garder pour moi ... Quant au fait de m'empêcher de sauter sur cette charmante jeune femme, il allait falloir qu'elle cesse ses sous entendus ... Sans quoi, je risquais de ne plus répondre de rien ... Quand bien même c'était moi qui était à la base de tout cela. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle entre autant dans mon jeu. J'étais quand même agréablement surpris, je devais bien le reconnaître. « Oh non jamais … je suis juste … titiller par la curiosité, voilà tout …» Je laissai échapper un faible grognement de faux mécontentement et roulai des yeux, avant de la regarder de nouveau. « La curiosité est un vilain défaut ... L'ignorais-tu encore ? » Demandai-je sur un ton mi-taquin, mi-réprobateur. Le sourire qui étirait mes lèvres, prouvais que je plaisantais.
Alors qu'il était question de son frère, je fus tout à fait rassuré d'apprendre qu'elle ne comptait pas lui révéler quoi que ce soit, quant à notre petit tête à tête imprévu. Il était certain que, s'il venait à l'apprendre, il ferait tout ce qui était en son pouvoir, pour que ça ne se reproduise plus de sitôt. Or, je n'étais pas en mesure d'accepter pareille chose. J'étais bien trop ravie par ce lien étrange qui était en train de naître entre Léa et moi, pour ça. « Cool j’ai d’autres films à l’eau de rose que tu vas adoré j’en suis sûre …» Surpris par cette soudaine exclamation, je ne pu m'empêcher de rire de bon coeur. Le moins que l'on pouvait dire, c'était bien que cette jeune femme savait me surprendre. Dans le sens plus que positif qui plus est. Ce qui était un bon point. J'aimais déjà beaucoup parler et déconner avec elle. « Youhou ... vivement ... » Lâchai-je avec un entrain forcé et mal imité, simplement pour continuer sur sa lancée et poursuivre la plaisanterie. Simplement pour rire ... Parce que j'adorais cela et qu'elle était une excellente partenaire dans son genre. Elle n'était pas du genre à se prendre beaucoup trop au sérieux, contrairement à ce que l'on pourrait penser au premier abord. Et c'était une chose que j'aimais vraiment beaucoup ... Et nous étions capables de parler de tout ... Moi, parler sérieusement, avec une femme que j'imaginais parfaitement dans mon lit ? Ca, ce n'était tellement pas dans mes habitudes ... Et pourtant, j'étais en train de le faire. Parlant tranquillement de son ex, comme si c'était tout à fait normal. « Oui c’est ça, mon ex ! Hum … un peu avant que j’arrive ici, donc un mois et demi je dirais, à quelques jours près. On a vécu 5 ans ensemble donc au final j’ai eu de la chance de ne pas trop rencontrer de connards dans ma vie ou si je les ai rencontré, Alex les a dissuadé de tenter quoi que ce soit avec moi ! » Elle avait été cinq ans avec lui. Donc, elle l'avait connu très jeune. Assez pour n'avoir eut aucun autre homme avant lui ? S'il était bien le seul ... Sans doute qu'elle n'avait pas eut à l'esprit, de coucher avec un autre, depuis qu'elle goûtait au célibat, à nouveau, la connaissant ... Bordel ... Est-ce que j'étais sérieusement en train de développer un fantasme pour les filles sans ou avec très peu d'expérience ? Non, simplement pour elle. Parce que l'idée qu'elle n'ait que peu d'expérience dans le domaine, m'excitait d'une certaine façon. Je n'étais rien d'autre qu'un foutu pervers bon sang ...Il était temps que je me ressaisisse et vite. « Parce qu'il était du genre jaloux ? Ou simplement protecteur ? Comment tu fais maintenant, pour repousser les idiots ? » Lui demandai-je l'air de rien, en priant pour que le fil de mes pensées, ne transparaisse pas sur mon visage. Est-ce que mon visage reflétait la perversité de mes pensées ? J'osais espérer que non. Je ne tenais pas à lui faire peur, alors que je prenais sur moi, de toutes mes forces. Plutôt que de lui faire, je parvins à la vexer ... Comme un pauvre idiot que j'étais ...
Plus je tentais de me racheter, plus elle réagissais mal et plus j'étais frustré. Jusqu'à ce que je lui fasse part de ma soudaine envie de la secouer. Alors que j'avais plutôt envie de l'embrasser, l'allonger sur ce foutu canapé et lui faire tout un tas de trucs pas très catholiques. « Me secouer ? Et en quel honneur ? Si tu ne veux pas faire les bâtonnets de carottes, tu ne les fais pas, mais à l’avenir ne me demandes pas ce que je veux si c’est pour râler quand je te répond … » Ne pas sourire d'amusement, quand elle me reparla de ses foutus bâtonnets de carottes. Ce n'était vraiment pas le moment de rire. Pas le moment d'être amusé. Pas le moment non plus, pour elle, de me donner matière à déconner. Nous étions plutôt en train de nous disputer. Oui, c'était bien ce que nous faisions. Nous prendre la tête comme ... Comme un vieux couple ... Bon sang, c'était un coup à me filer la nausée, cette comparaisons plutôt malvenue. Nous n'étions pas un couple et ne le serions jamais. Et ce, pour un nombre incalculable de raisons. Est-ce que je devais vraiment lui répondre, honnêtement ? Il n'était plus du tout question de ses bâtonnets à la con. Et j'avais peine à croire qu'elle même ne s'en soit pas rendu compte, tant ça me semblait être on ne peut plus évident. Est-ce qu'elle n'était pas simplement en train de repousser l'évidence ? Tout pour ne pas me dire franchement, ce qu'elle me reprochait ... C'était pour le moins ennuyeux ... Parce que moi, je tenais à savoir ce que j'avais fais de mal. Histoire de me racheter, si c'était encore possible. Je ne pensais pas avoir fait quoi que ce soit qui méritât une telle réaction de sa part ... Mais ça, je ne le saurais pas tant qu'elle ne m'en aurait pas fait part. « Absolument rien à voir avec ces foutus bâtonnets ... » Soupirai-je doucement. Parce que je ne pouvais pas croire qu'elle ait pu ne pas avoir encore comprit par elle même. Ainsi, je n'hésitai pas à lui en faire part, lui annonçant qu'elle n'aurait absolument rien de tout ce qui était prévu pour sa soirée, tant qu'elle ne m'aurait pas dit ce que j'avais bien pu merder pour la mettre dans un tel état. Etait-il normal de se sentir aussi mal, à l'idée même de l'avoir blessée ? Parce que c'était ce que je ressentais ... Je me sentais mal pour ça. Je fus surpris de la voir se lever vivement. Pas du tout ce à quoi je m'étais attendu, alors que je tentais vainement de me racheter et me faire pardonner de ma bourde. « T’expliquer ? Oh mais il n’y a rien à t’expliquer, tout est très … très clair. Je comprend mieux pourquoi Nicholas ne voulait pas que je m’approche trop près de toi … Tu peux te les garder tes carottes ou ton chinois … » Quelle agressivité ... Et pourtant, comme l'idiot que j'étais, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que la colère lui allait admirablement bien. Je plissai les paupières pour l'observer avec attention, durant plusieurs secondes et en silence. Elle était littéralement en train de péter un câble. Et bien entendu, c'était aussi excitant à voir, qu'effrayant.
Pourtant, je pris sur moi. Plutôt que de m'emporter, je tentai une nouvelle fois de la dérider. Quitte à ce que ça soit la dernière tentative. Je n'étais pas du genre à m'emporter et à avoir des histoires. Je n'allais donc pas en avoir maintenant et surtout pas avec elle. Surtout pas après ce début de complicité que nous nous étions découverts et que nous venions de mettre à mal, comme deux idiots qui n'avaient su profiter de l'absence de Nicholas. Contre toute attente, il sembla que mon comportement parvienne à la calmer. Au moins assez pour qu'elle affiche une expression plus apaisée. J'aurais du en être satisfait ... Mais au lieu de ça, j'étais inquiet par la moue tristoune qu'elle affichait. Je ne la supportais vraiment pas ... « Rien … rien du tout … c’est moi qui … qui ais mal compris, laisses tomber, tu veux ? » Mal compris quoi au juste ? Je laissai échapper un faible soupir de frustration. Elle ne comptait apparemment pas me dire ce qui clochait vraiment. Je la regardais se rasseoir, sans dire ni faire quoi que ce soit. Je voulais lui expliquer, lui faire comprendre ce qui clochait réellement dans toute cette histoire. Mais j'allais me faire tuer de façon tout à fait prématurée. Si ce n'était pas par elle, ce serait par Nicholas. Quoi que je fasse, ou ne fasse pas, rien ne serait jamais parfait. Pas comme je le souhaitais du moins. Et que souhaitais-je au juste ? De toute évidence, je l'ignorais moi même. « A propos de Nicholas ... Tu sais parfaitement pourquoi il t'a conseillé de ne pas trop m'approcher... » Commençai-je calmement, sans la quitter un seul instant du regard. La ferme ... La ferme triple idiot. Tais toi avant d'en dire trop. Tais toi avant de faire quoi que ce soit de regrettable, surtout. « Il sait que je ne suis rien de plus qu'un coureur de jupons. Ce qui nous fait un point en commun non négligeable. » Ajoutai-je en souriant malgré moi. Parce que je pensais aux concours idiots que nous faisions. Et à toutes les fois où on avait tenté de compter nos conquêtes sur une année. Sans parler des fois où nous avions réalisé que nous avions plusieurs filles en commun ... « Et même si tu es sa soeur, il est conscient que, physiquement, tu es ... » Sans terminer ma phrase, je baissai le regard sur son corps, laissant échapper un vague "pfiou", plus évocateur que n'importe quel adjectif. « La seule chose à laquelle il n'a apparemment pas pensé, c'est que je ne ferais jamais quoi que ce soit pour te blesser; de façon volontaire. Premièrement, parce que ce n'est pas mon genre. Ensuite, parce que tu es la soeur de mon meilleur pote. Et enfin ... Bon sang, je te connais depuis ... Plus de douze ans ! C'est aussi pour tout ça que j'ai accepté que tu viennes vivre avec nous ! » Énumérai-je calmement, avant d'afficher un sourire d’auto dérision. « Je lui ai ris à la gueule quand il m'a interdit de te regarder trop longtemps, de t'approcher à moins d'un mètre et de te parler d'autre chose que de notre cohabitation à tous les trois. Dans ma tête, tu étais toujours l'ado que j’apercevais quand je passais voir Nicho. J'ai beaucoup moins ris quand je t'ai vu. Parce que j'ai réalisé que ça allait être dur. Dans le genre ... Hyper compliqué à gérer. » Marmonnai-je de mauvaise grâce, en humidifiant mes lèvres de la pointe de ma langue. Alors que mon regard s'attardait sur les siennes, de lèvres. Ne rien faire. Ne surtout pas l'embrasser. Quand bien même je désirais ça, comme jamais je ne pensais avoir désiré quoi que ce soit jusqu'à maintenant. « Evidemment, tout ça doit rester entre nous. Inutile de confirmer ses doutes. »
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Sam 2 Fév - 23:07
La soirée suivait son cours et on ne pouvait pas dire qu’elle était franchement dégueulasse, au contraire, le gars de mes rêves se trouvait à mes côtés et il n’avait pas l’air mécontent d’être ici, c’était déjà ça. Bon d’accord nous ne pensions peut être pas la même chose de cette soirée, mais à la rigueur on s’en moquait non ? Peut être que lui avait envie d’être ailleurs, regrettait-il d’avoir quitté trop tôt la soirée ou d’être resté à mes côtés, je n’en sais rien, mais en tout cas je lui avais laissé plusieurs occasions durant la soirée de s’éclipser et il ne l’avait pas fait, c’était un signe non ? ou alors il n’avait juste pas vu les portes ouvertes, à voir … « La curiosité est un vilain défaut ... L'ignorais-tu encore ? » me dit-il en prenant un air presque grognon alors que ce n’était que pour s’amuser, cela allait s’en dire. Nous étions parti dans un jeu un peu malsain, mais tellement agréable au final que s’en était délectable. Oui la curiosité était un vilain défaut, je le lui accorde, mais dans ce cas précis, j’étais vraiment avide d’en apprendre plus sur lui et dans tous les sens du terme … Mais lui est-ce que ça le tenterait vraiment ou n’est-ce que pour jouer ? En tout cas je sais que ce n’est pas bien parce qu’il répondait vraiment à mes attentes je serais rapidement prise au piège. Du cul pour du cul, ça lui plait peut être mais pas moi et je risque de vraiment finir par me brûler les ailes, pourtant malgré tout cela ne m’arrêtais pas pour autant et lui répondait d’un air tout à fait sérieux « Non mais il faut bien que j’ai au moins un défaut pour ne pas trop dégoûter les autres ? » Bien entendu je plaisantais, j’étais bourrée de défauts, comme tous le monde, certains plus prononcés que d’autres, certains plus agaçants que d’autres, mais j’avais envie de m’amuser un peu à jouer les « miss parfaite ». D’ailleurs ça me rappelle une soirée où une fille m’avait pris en grippe parce que son mec avait flashé sur moi. Personnellement je n’avais rien demandé à personne, j’étais juste là, avec mes amis à plaisanter joyeusement et elle avait débaroulé de nul part en me traitant de « Miss Parfaite » qui se croit plus belle que les autres, plus intelligente, la meilleure … son discours était assez incohérent au fil de la conversation, étant déjà trop alcoolisée pour vraiment me dire les choses correctement. Au final moi ça m’avais fait marrer, non pas parce que son gars avait flashé sur moi, mais parce qu’aux yeux de sa copine, j’étais parfaite et que ça lui foutait les boules … Comme quoi les apparences sont parfois trompeuses. « Youhou … vivement … » me répondit-il quand je lui annonçais que j’avais pleins d’autres films à l’eau de rose à lui montrer pour nos prochaines soirées si prochaines soirées il y avait. J’aimais le voir rire, ça me donnais aussi envie de rire et sans m’en rendre compte, un sourire illuminé déjà mon visage. J’avais la sensation de voleter sur un petit nuage, telle une adolescente de 15 ans qui découvre son premier amoureux … je crains quand même, pour une fille parfaite, tu repasseras, je suis pire qu’une gamine naïve et candide qui voit en le grand méchant loup un parfait prince … « Je savais que ça allait te faire plaisir, tu vas les ADORER, promis ! » J’avais bien appuyé sur le fait qu’il allait les adorer, montrant là toute l’ironie de la phrase qui se mariait parfaitement bien sur sa propre ironie. Evidemment qu’il détestait ce genre de film et le fait qu’il restait avec moi quand même me laissais perplexe mais peut être qu’un jour je comprendrais enfin ses raisons, allez savoir.
« Parce qu'il était du genre jaloux ? Ou simplement protecteur ? Comment tu fais maintenant, pour repousser les idiots ? » Le sujet de mon ex m’étonna un peu, je ne pensais pas que Robin serait tenté de vouloir parler d’Alex, non pas parce qu’il pourrait être jaloux de lui mais parce qu’il devait en avoir rien à faire des ex de la petite soeur de son meilleur ami, enfin en tout cas c’était ce que je pensais, mais peut être pas au fond, à moins que ce ne soit que pour discuter. C’est sûr que ce sera toujours plus rapide de parler de mes ex que de celles de Robin, là il faudrait la semaine, voir peut être le mois. Moi, au final, il n’y en avait pas tant que ça, je n’ai couché qu’avec Alex et je suis sortie avec quelques gars avant Alex sans que ce soit très sérieux. Il n’y avait donc pas grand chose à dire sur tout cela. « Alex était un peu jaloux c’est vrai, il n’aimait pas trop qu’on puisse me tourner autour, non pas que je lui ai donné de raison de l’être mais je pense que ça vient du fait qu’il a attendu bien trop longtemps « son tour » si je puis dire pour céder sa place si facilement. Protecteur aussi, c’était mon meilleur ami avant qu’on sorte ensemble, il ne veut pas me voir malheureuse, tout comme je ne veux pas le savoir malheureux non plus. Et pour les idiots, je ne sais pas, je les ignore, en général je suis toujours entourée d’amis, c’est assez facile de faire abstraction des boulets ! » Même si certains passés entre les filets, il faut bien avouer qu’en général, j’en évitais quand même pas mal de boulets, après pour les autres, je me débrouillais comme je le pouvais pour me sortir de leurs griffes, ce n’était pas toujours facile mais à force de volonté, je parvenais à mes fins et non eux aux leurs. « Absolument rien à voir avec ces foutus bâtonnets … » Je le regardais assez interloquée. Je suis de plus en plus perdue et ça me déplais fortement. Je sentais que lui avait envie de se marrer, je devais bien le faire rire à être si naïve et si cruche. Je me déteste tant et je commence un peu à le détester aussi, il a tout gâcher avec ses remarques désagréable. Même si je ne suis pas son genre de filles, qu’il ne me trouve pas baisable, il n’est pas obligé de me le dire, il peut touret sa phrase différemment pour m’expliquer la chose, en fait j’en sais rien mais il ne me le dit pas comme ça … On parlait de ce que je voulais manger et maintenant il prétend que ça n’a rien à voir avec ça … Je vous avouerais que je suis complètement perdue « Désolée mais là tu m’as perdu, si ça n’a rien à voir avec mes carottes, c’est quoi ton problème à la fin ? T’aime pas le film, mais tu veux quand même le regarder, tu ne veux pas préparer un truc rapide à grignoter en attendant le livreur mais tu me proposes quand même quelque chose à manger … franchement t’es pas net comme gars ! » J’étais encore énervée contre lui parce qu’il me frustrait, mais je n’avais pas envie de lui en vouloir parce que je ne voulais pas qu’il m’en veuille aussi, je ne voulais pas qu’il me voit que comme une pauvre fille, une pauvre gamine … J’étais irrécupérable et ce soir j’étais fatiguée d’être aussi bête. Je m’étais faite des idées et maintenant je lui en voulais de me rendre compte que ce n’était que de douces illusions dont je m’étais bercée pour flatter mon ego rien de plus. Finalement j’étais peut être qu’une pauvre gamine à bien y songer, non ? Assise sur mon canapé, je restais là, à regarder devant moi, me disant qu’il allait s’en aller, fatigué de ma crise, mais au lieu de ça il reprit la parole et je ne pus m’empêcher de tourner mon regard vers lui pour l’écouter et le regarder.
« A propos de Nicholas ... Tu sais parfaitement pourquoi il t’a conseillé de ne pas trop m’approcher… » Oui pour le coup je le savais parfaitement, mais ce n’était pas une raison. Oui Robin était un coureur de jupons, mais il avait quand même des goûts particuliers, il ne sautait pas sur tout ce qui bougent, sinon il serait avec une autre fille ce soir au lieu de se faire chier avec moi. Bon il aimait les blondes, mais ce n’était qu’un critère parmi tant d’autres non ? « Il sait que je ne suis rien de plus qu'un coureur de jupons. Ce qui nous fait un point en commun non négligeable. » Oui en effet j’étais au courant, mais ça ne m’avançais pas plus que ça et je me permettais de le couper un instant pour le souligner. « Oui j’ai ouïe dire qu’en effet vous êtes les deux mêmes, mais le rapport avec moi c’est quoi au juste ? Pourquoi tu me dis tout ça ? » En fait je mentais, je venais de me rendre compte, en le disant qu’il me disait tout ça pour me préparer au fait qu’il allait me dire que je n’étais pas son genre, que Nicholas avait un peu exagéré parce que j’étais sa petite soeur mais qu’il ne couchait pas non plus avec n’importe qui. Qu’il était désolé que Nicholas ait pu me faire croire que je l’intéressais mais que ce n’était pas le cas et que c’était peut être mieux comme ça … J’étais partagée je dois avouer sur cette question, mais pourquoi pas après tout … « Et même si tu es sa soeur, il est conscient que, physiquement, tu es … » tu es quoi ? Trop jeune ? Pas son type ? Moche ? même pas envisageable ? Une gamine ? Quoi bordel, quoi ? J’étais accrochée à ses lèvres et je n’en pouvais plus de cette tension. Pourquoi mettre autant de temps pour dire les choses. Je ne suis pas son genre, il n’avait qu’à me le dire, point, pas besoin de passer par A + B au carré pour m’expliquer les choses, j’étais jeune pas complètement stupide non plus. Pourtant je ne dis rien, même si l’envie était là. Je le vis baisser son regard sur moi, mon corps et je restais interloquée, plus encore qu’en j’entendis un Pfiou suivie enfin d’une explication à tout cela. « La seule chose à laquelle il n'a apparemment pas pensé, c'est que je ne ferais jamais quoi que ce soit pour te blesser; de façon volontaire. Premièrement, parce que ce n'est pas mon genre. Ensuite, parce que tu es la soeur de mon meilleur pote. Et enfin ... Bon sang, je te connais depuis ... Plus de douze ans ! C'est aussi pour tout ça que j'ai accepté que tu viennes vivre avec nous ! » Ah bon ? Pourtant c’était ce qu’il était en train de faire, volontairement ou non, il allait me briser le coeur et c’était à cause de son jeu stupide auquel bien entendu je m’étais prise. On ne pourra pas dire que c’était étonnant, même lui aurait dû s’y attendre et ne pas y jouer au lieu de ça il m’a laissé me brûler les ailes. « Je lui ai ris à la gueule quand il m'a interdit de te regarder trop longtemps, de t'approcher à moins d'un mètre et de te parler d'autre chose que de notre cohabitation à tous les trois. Dans ma tête, tu étais toujours l'ado que j’apercevais quand je passais voir Nicho. J'ai beaucoup moins ris quand je t'ai vu. Parce que j'ai réalisé que ça allait être dur. Dans le genre ... Hyper compliqué à gérer. » Etrangement la révélation comme quoi Nicho lui avait interdit de m’approcher à moins d’un mètre ne m’étonnais guère, c’était bien son genre. Cela ne me vexa pas d’entendre Robin dire qu’il avait ri, après tout j’étais une gamine boutonneuse la dernière fois qu’il m’avait vu mais le fait que visiblement j’étais encore plus à côté de la plaque que je ne le pensais me sidéra. J’ouvris légèrement la bouche, médusée par tout cela. Alors quoi … je lui plaisais ? J’étais partagée entre l’étonnement et la joie. J’avais presque envie d’entamer la danse de la joie mais ça serait mal venu et incompréhensible pour lui. Seulement avant que j’ai eu le temps de dire quoi que ce soit, il reprenait la parole. « Evidemment, tout ça doit rester entre nous. Inutile de confirmer ses doutes. » Je me voyais mal en parler avec Nicho de toute façon, j’avais déjà du mal à le croire et je crois que cela se voyait sur mon visage. Je m’accoudais sur l’accoudoir pour le fixer un instant, attendant de le voir rire ou sourire ou n’importe quel autre signe me révélant la supercherie mais rien, il avait l’air d’être sérieux et pour la première fois je voyais vraiment le désir l’envahir … Pincez moi je rêve ! « Non mais attend … t’es sérieux là ? Tu veux dire que … que je te plais ? Je croyais que je n’étais pas une fille baisable ? Pas désirable ? Que je n’étais qu’une pauvre gamine candide ? »
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Lun 4 Fév - 3:17
Léa & Robin
Pour sûr, je n'étais pas le genre d'homme à me retenir de coucher avec une femme, quand j'en avais tout simplement l'envie. Et ce, pour la simple et bonne raison que j'étais un coureur de jupons qui s'assumait entièrement. Si j'étais célibataire, c'était bien parce qu'il y avait des raisons derrière tout cela. Je savais parfaitement qu'à mon âge, la plupart des gens étaient généralement mariés et avaient leur premier enfant, au moins. Mais moi, ça ne me bottait absolument pas. L'idée même du mariage me donnait l'envie de fuir purement et simplement. C'était vraiment plus fort que moi ... Je pensais à ces pauvres idiots qui s'étaient laissé avoir par le mariage et je ne pouvais m'empêcher d'éprouver beaucoup de peine pour eux. Abandonner la jeunesse et la liberté, au profit d'une vie de famille trop sage et trop bien rangée. Ne plus sortir tous les week-ends. Mais plutôt passer son temps à faire le ménage et à éduquer ses gosses. Faire des jeux de société en famille, plutôt que d'aller boire l'apéro entre copains. Avoir un boulot à horaires normaux, pour pouvoir emmener les mioches à l'école, ou bien aller les récupérer. Faire concorder son emploi du temps avec celui de sa moitié. Faire les courses pour qu'il ne manque jamais de cacao et de goûter pour les enfants. Etre fidèle à une seule et même personne, pour le restant de ses jours ... Autant de raisons pour moi, de ne pas me marier et me laisser piéger par tout ça. Et puis je ne croyais pas du tout en l'amour. Ca aussi, c'était une excellente raison pour rester en dehors de tout ça. Jamais je n'avais été amoureux de façon sincère. Jamais assez pour que la femme en face de moi, ait les arguments pour me retenir plus de quelques semaines. Je me lassais vite, sans sentiments. Je fuyais avant que l'autre n'ait eut tout à fait le temps de s'attacher. Et j'étais déjà dans les bras de la suivante. Cette vie me plaisait et me convenait à la perfection. Pourquoi en changer honnêtement ? Ce serait bien bête de le vouloir. J'aimais cette sensation d'avoir tous les droits, de pouvoir faire ce que bon me semblait sans avoir jamais de comptes à rendre à qui que ce soit. Personne à part mon meilleur ami qui partageait le même appartement que moi bien entendu. Mais c'était différent. Quoi qu'il en soit, mon célibat me permettait un tas de trucs. Comme de pouvoir tourner ouvertement autour de la jeune personne qui était actuellement en ma présence. Elle semblait vraiment vouloir tester mes talents cachés. Et la seule façon pour moi de contourner le fait que j'en mourais d'envie également, c'était de lui rappeler combien la curiosité pouvait être un sale défaut. Bien sûr, c'était uniquement pour la taquiner et pour lui faire penser à autre chose qu'à une éventuelle partie de jambes en l'air entre nous. « Non mais il faut bien que j’ai au moins un défaut pour ne pas trop dégoûter les autres ? » Bien conscient du fait qu'elle plaisantait en disant cela, je ris doucement en lui lançant un regard faussement sévère. Pour sûr, j'étais assez d'accord avec elle. Elle avait beaucoup trop de choses pour elle, c'en était presque un crime. Mais dans un même temps, certaines de ses qualités paraissaient être des défauts. A mon goût du moins. Sa naïveté n'était pas tout à fait une qualité par exemple. Mais si ce n'était que ça ... Ce n'était pas bien grave non plus.
« Outch, tes pauvres chevilles ... Décidément, t'y vas pas de main morte ce soir. » La taquinai-je, tout sourire. Il était si simple de plaisanter avec elle. Et presque naturel de la taquiner sans craindre qu'elle ne soit vexée par mes propos. Et puis elle me rendait bien la monnaie de ma pièce, puisqu'elle me fit croire qu'elle programmait encore un tas d'autres films romantiques, pour les soirées que ne nous pourrions éventuellement passer ensemble, rien que tous les deux. Des heures volées à cet idiot de Nicholas, qui refusait de partager sa petite soeur adorée. Avec personne mais surtout pas avec moi. Il craignait bien trop que je ne la prenne, ne me satisfasse d'elle puis l'abandonne à son triste sort. Comme si elle n'était pas assez âgée elle même, pour se défendre et refuser ce dont elle n'avait pas envie. « Je savais que ça allait te faire plaisir, tu vas les ADORER, promis ! » Je ris de plus bel et levai les yeux au ciel, pour toute réponse. Elle savait parfaitement que les films romantiques, ce n'était vraiment pas du tout mon dada. Et elle se moquait un peu de moi pour le coup. Chose que j'appréciais plus que prévu. Quoi qu'il en soit, elle parvenait à me faire rire. Elle m'amusait vraiment beaucoup. Plus qu'il n'aurait été possible de prédire, quelques heures plus tôt, alors qu'on ne se connaissait finalement pas tant que cela. Pas du tout même. Et tout ça à cause d'un certain Nicholas. Par la suite, comme si je me fichais du sujet de la conversation tant que nous discutions tous les deux ensemble, il fut question de son ex. Un sujet qui me dérangeait quand même un minimum. Elle était restée longtemps avec lui. Etait-ce ça l'amour ? Mais plus encore, je me demandais si elle n'avait finalement pas connu que lui. Evidemment, le côté sexuel de la chose, m'intéressa bien plus que tout le reste, bien assez rapidement. C'était tout moi ça ... Le sexe avant quoi que ce soit d'autre. Je n'étais pourtant pas un obsédé. Mais je ne pouvais pas nier que l'idée qu'elle soit encore un peu innocente dans ce domaine là, me plaisait beaucoup. C'était devenu un fait rare les jeunes femmes comme ça, de nos jours. « Alex était un peu jaloux c’est vrai, il n’aimait pas trop qu’on puisse me tourner autour, non pas que je lui ai donné de raison de l’être mais je pense que ça vient du fait qu’il a attendu bien trop longtemps « son tour » si je puis dire pour céder sa place si facilement. Protecteur aussi, c’était mon meilleur ami avant qu’on sorte ensemble, il ne veut pas me voir malheureuse, tout comme je ne veux pas le savoir malheureux non plus. Et pour les idiots, je ne sais pas, je les ignore, en général je suis toujours entourée d’amis, c’est assez facile de faire abstraction des boulets ! » Je souris légèrement, alors que je l'écoutais avec un intérêt sincère. Comme si ce qu'elle avait à me raconter, pouvait vraiment m'intéresser ! Certes ... C'était bel et bien le cas, à ma plus grande surprise. J'étais toujours plus curieux à son sujet. « Tu veux dire que vous êtes restés très proches, encore aujourd'hui ? » Finis-je par demander. Il était vrai que l'idée me surprenait assez. Dans le sens où, pour moi, les relations amoureuses ne pouvaient que mal se finir. Je me trompais sans doute lourdement ... Mais c'était ce que j'imaginais.
Mais bien trop vite à mon goût, l'ambiance chuta et les tensions firent leur apparition vive et soudaine. Une chose que je ne supportais pas du tout. Pas avec elle du moins. Mais apparemment, j'avais fais ou dis quelque chose que je n'aurais jamais du faire ou dire. Quoi au juste ? Je n'en savais strictement rien. Ce qui m'ennuyait grandement. Raison pour laquelle j'insistais pour comprendre. Mais malheureusement pour moi, elle ne voulait pas lâcher le morceau aussi facilement. Au lieu de ça, je ne faisais que l'énerver toujours plus, alors que je ne savais que faire ni que dire. Un coup je soufflais le chaud, et le coup d'après je soufflais le froid. Je m'énervais un peu puis voulais me rattraper pour toutes mes petites erreurs. Je voulais comprendre ... Puis quelques secondes plus tard, je voulais simplement qu'on passe à autre chose. Mais ses réactions ne m'aidaient pas à voir clair dans tout ça ni à me calmer tout à fait. « Désolée mais là tu m’as perdu, si ça n’a rien à voir avec mes carottes, c’est quoi ton problème à la fin ? T’aime pas le film, mais tu veux quand même le regarder, tu ne veux pas préparer un truc rapide à grignoter en attendant le livreur mais tu me proposes quand même quelque chose à manger … franchement t’es pas net comme gars ! » Je ne comprenais même pas qu'il soit encore question de ces foutues carottes à la con. Qu'en avais-je à faire de ses carottes ? J'étais beaucoup trop ennuyé par la situation actuelle, pour finalement daigner lui apporter quoi que ce soit à manger. Pas tant qu'elle même n'aurait pas fait l'effort de me dire ce que j'avais fais de mal pour mériter tout ça de sa part, du moins. Etait-ce trop demander que de vouloir une soirée sympa, juste entre elle et moi ? Un film, un bon repas et elle ... Que demander de plus ? C'était là tout ce que je pouvais avoir de toute façon. Bref, c'était ce dont j'avais envie pour une fois. Et non pas de retourner en soirée pour finir ma nuit avec une parfaite inconnue. Pas ce soir. Ce soir, je voulais lui tenir compagnie. Mais plus elle s'énervait et se fermait, plus je m'emportais et plus j'avais, quand même, envie de tout arranger. Ce serait un tel gâchis que la soirée se termine plus tôt que prévu et sur une note aussi négative ... Je ne le voulais vraiment pas pour ma part. « Evidemment que je ne suis pas net comme gars ! Tu l'ignorais encore, peut-être ? » Demandai-je sur un ton plus las qu'énervé. Je soupirai à nouveau et pinçai les lèvres pour chercher mes mots. Il fallait à tout prix que je rattrape le coup maintenant. Quitte à dire des conneries et des choses que j'allais finir par regretter de ne pas avoir gardé pour moi. Je prenais le risque qu'elle se foute de moi ou qu'elle ne soit pas capable de tenir sa langue devant son cher frérot adoré. J'ignorais si ça valait ou non le coup que je parle. Mais maintenant que j'y étais ... J'y étais ! Et bien vite, je pu captiver toute son attention, comme je le constatai quand elle reposai son regard sur moi, alors que je reprenais moi même la parole, mentionnant Nicholas. Nicholas qui était, finalement, la cause de tout cela et de toutes ces tentions. Et ce, même en n'étant pas là ce soir là. Quel influence néfaste il pouvait avoir sur cet appartement parfois ... Enfin, depuis que sa soeur était là. Parce qu'en temps normal, il n'était évidemment pas aussi emmerdant.
Je commençai par lui rappeler que si Nicholas tenait autant que ça à me tenir éloigné d'elle, c'était bien parce que je n'étais rien d'autre qu'un foutu coureur de jupons. Un point en commun que nous avions lui et moi. Et ça, Léa le savait parfaitement. « Oui j’ai ouïe dire qu’en effet vous êtes les deux mêmes, mais le rapport avec moi c’est quoi au juste ? Pourquoi tu me dis tout ça ? » Je lui lançai un regard agacé alors que je penchai vaguement la tête de côté et levai un index accusateur, dans sa direction. Si elle me coupait la parole toutes les trente secondes, j'allais perdre tout mon courage et prendre purement et simplement la fuite. Ca ne serait pas une si mauvaise idée que cela d'ailleurs. Avant d'en dire trop et de révéler des choses qu'il vaudrait sans doute mieux que je garde pour moi, pour que ça ne foute pas le bordel dans notre petit appartement dans lequel l'ambiance était bien assez compliquée comme ça, en temps normal. « Laisse moi parler et tu le sauras bien assez tôt ! » Lui ordonnai-je néanmoins sur un ton calme. Je retrouvai le silence quelques secondes, avant de finalement reprendre la parole. Autant tout enchaîner au plus vite et me débarrasser ainsi de ce lourd fardeau. Autant qu'elle sache une bonne fois pour toute, pourquoi Nicholas m'empêchait autant de l'approcher et me surveiller avec autant de ferveur. Et puis, contre toute attente, je lâchai le tout comme j'aurais brusquement lâché une bombe à retardement. Elle ne me coupa plus la parole, se contentant de m'écouter, sans avoir de réaction réelle. Elle se contentait de me regarder et de m'écouter en silence; Est-ce que j'étais en train de la choquer au plus haut point ? De la faire carrément flipper ? De la dégoûter ? De me faire passer pour un vieux pervers attiré par les gamines ? Bon sang, j'étais en train de me foutre dans de beaux draps encore. Pour sûr qu'elle allait le dire à son frère. Pour qu'il la sauve de son meilleur pote obsédé. J'aurais clairement mieux fais de tenir ma langue moi. Mais j'avais cette fâcheuse tendance à toujours trop parler, quand j'en avais gros sur le coeur et que je contenais pendant trop de temps. Sa première réaction fut d'entrouvrir légèrement la bouche. Ok, je l'avais carrément choquée. Que quelqu'un vienne la sortir de son état de choc post-traumatique, avant que son esprit de déserte définitivement son corps ! Mayday, mayday ! Histoire de me rassurer, alors que j'étais certain que ce serait vain, je lui rappelai que son frère ne devait pas être au courant. Il n'était pas utile que ses doutes quant à une éventuelle attirance, soient confirmés. Sans quoi, il pourrait me tuer. J'en étais certain ! J'arquai un sourcil alors qu'elle gardait toujours le silence, posant ses coudes sur l'accoudoir dans son dos. Allait-elle garder le silence encore longtemps ? Je préférerais qu'elle se foute ouvertement de moi, plutôt que de rester silencieuse plus longtemps. « Non mais attend … t’es sérieux là ? Tu veux dire que … que je te plais ? Je croyais que je n’étais pas une fille baisable ? Pas désirable ? Que je n’étais qu’une pauvre gamine candide ? » Finalement, peut-être qu'elle faisait bien de se taire jusqu'à maintenant. Est-ce qu'elle pouvait vraiment croire que j'avais pu penser tout ça d'elle ? C'était tellement négatif ... Alors qu'en réalité, je la désirais comme un damnais. Mon Dieu, cette fille n'était décidément pas comme les autres. « Est-ce que tu es folle ? Je n'ai jamais ô grand jamais, pensé que tu n'étais ni baisable, ni désirable. J'ai seulement dis que je ne couchais pas avec des filles naïves comme tu sembles l'être. Pour éviter de les blesser et uniquement pour ça. Parce que je suis ce que je suis et que les filles comme toi, attendent beaucoup plus que ce que j'ai à donner. » Me défendis-je avec ferveur, avant de grimacer légèrement. « Bordel ! Je savais que tu étais naïve. Mais au point d'imaginer que je pourrais ne pas te désirer ? Est-ce que tu doutes autant de ton physique ? Ou est-ce que tu t'imagines que j'ai des goûts totalement étranges et atypiques ? » Demandai-je sans cacher ma très grande surprise et un semblant de terreur également.
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Jeu 7 Fév - 15:00
Etait-ce mal de ma part d’aimer ce petit jeu qui était en train de s’installer lentement entre nous ? Après tout j’étais humaine, comment pouvais-je résister à d’aussi beaux yeux que les siens ? Et puis si mon frère ne voulait pas que je traine avec lui, c’était pour une bonne raison non ? Il ne voulait pas que je reste en sa compagnie parce qu’il savait que ça allait mal se dérouler … que j’allais tomber sous son charme. Je suis sûre, au fond de moi, que Nicho aurait préféré que je ne vienne pas vivre chez lui, non pas qu’il ne m’aimait plus ou moins ou qu’il n’était pas content de me voir plus souvent mais parce qu’il préférait très certainement qu’on se voit régulièrement seul, loin de son apart’ et de son colocataire. Malheureusement pour lui mes grands yeux bleus supplicateurs avaient eu raison de lui et de sa volonté et j’avais gagné ma cause pour pouvoir vivre avec eux. Non pas que je pensais encore être amoureuse de Robin, pour moi cette histoire était du passé, mais surtout parce que je n’avais pas envie de squatter de nouveau chez ma mère, j’avais pris mon envole il y a 5 ans, c’était humiliant de retourner au foyer familial, en tout cas c’était mon avis. Sauf que je n’avais pas prévu que je retomberais sous le charme de Robin et que je serais à deux doigts d’avoir envie de le violer … C’est mal Léa, très mal de penser ça … « Outch, tes pauvres chevilles … Décidément, t’y vas pas de main morte ce soir. » Ses propos me sortirent de mes songes et je ne pus m’empêcher de rire. Sur ce coup il avait raison, je ne pensais pas que je serais capable d’être comme ça avec lui, aussi à l’aise et aussi … vantarde ? Oui enfin ce n’était pas vraiment de la vantardise dans mon cas, je connaissais mes atouts mais je n’étais pas encore arrivée au stade où je vantais constamment mes mérites, pas encore du moins mais peut être que ça viendra un jour, sait-on jamais. « Mais ce n’est que pour avoir l’honneur de goûter à un de tes fameux massages, j’en ai entendu beaucoup de bien … » Je n’avais rien entendu de tel, mais je ne pouvais que supposer qu’il était doué dans ce genre de domaine, après tout il avait dû pratiquer longuement ce genre de choses pour séduire les jolies filles afin de les mettre dans son lit. Bon avec d’aussi jolis yeux, je suis assez d’accord, ce n’est pas vraiment difficile de mettre une fille dans son lit, mais j’ai envie de croire qu’il est doué pour les massages et surtout je serais curieuse de savoir comment il s’y prend. Et puis soyons réaliste, rien que l’idée qu’il pose ses doigts délicats sur ma peau me fais frémir d’envie d’avance … Il faut que j’arrête sinon je vais vraiment songer à lui sauter dessus et c’est mal … encore que c’est mal juste si on se trouve s’appeler Nicholas ou si on est aussi fleur bleu que … moi … Oui donc je vais me brûler les ailes, il faut que j’arrête. Je changeais de sujet en plaisantant sur le fait que si nous avions d’autres raisons de nous revoir, j’avais pleins d’autres films à l’eau de rose à lui montrer et que j’étais sûre qu’il allait adorer. Il se contenta de lever ses yeux et ciel et moi je ris une nouvelle fois.
« Tu veux dire que vous êtes restés très proches, encore aujourd'hui ? » Nous étions en train de parler d’Alex et de notre relation. J’avais un peu du mal à comprendre pourquoi il s’y intéressait tant, mais vu que c’était une des premières fois que je pouvais en parler, je n’allais pas me gêner pour le faire. « A l’heure actuelle je dirais que c’est un peu délicat. Je préfère garder mes distances avec lui pour qu’il puisse faire le deuil de notre relation mais oui, j’espère qu’on restera proche quand ce sera fait. Je sais que tout cela t’échappe et je peux le comprendre, mais Alex je le connais depuis 8 ou 10 ans, je ne peux pas faire une croix sur lui juste parce qu’on est plus ensemble. On était amis avant d’être un couple, j’espère qu’on pourra garder cette amitié.» C’est vrai que c’est un peu délicat de parler de ça avec une personne qui ne reste pas plus de quelques semaines avec la même fille, mais vu qu’il me posait la question, je devais bien lui répondre non ? Etrangement j’aurais presque préférée qu’on s’attarde sur ce sujet là parce que la suite de la soirée n’était pas très sympathique. On a commencé à se prendre la tête, le ton est monté, je me suis légèrement emportée, mais il faut dire qu’il n’est pas très clair comme gars quand même, à moins que je ne sois pas habituée à fréquenter les gars dans son genre, allez savoir. Ce qui est sûre c’est que je ne comprenais vraiment plus rien à la situation et que ça m’agaçais. Qu’est-ce qu’il attendait de moi ? Qu’est-ce qu’il voulait que je lui dise ? Que le fait que je ne sois pas une fille qu’il pourrait mettre dans son lit m’avait vexée ? C’était si stupide, je n’allais quand même pas lui avouer, j’étais certes candide mais j’avais une fierté merde. Alors je m’obstinais et je commençais à bouder parce que je ne voyais pas trop ce que je pouvais faire d’autre. L’envie de fuir commença à m’envahir et sa réponse me laissa pantoise. « Evidemment que je ne suis pas net comme gars ! Tu l'ignorais encore, peut-être ? » Que devais-je lui répondre à cela ? J’écarquillais simplement les yeux un peu plus, laissant mes bras croisés et glissant légèrement mes yeux vers la porte de ma chambre. J’étais un peu lâche sur ce coup là, mais franchement s’il partait en live comme ça, je ne voyais pas trop quoi lui dire. Alors je décidais de garder le silence, le fixant d’un air mi étonné, mi effrayé de le voir énervé contre moi. Bravo Léa, tu gagnes à tout les coups hein … Je ne suis pas croyable, cinq minutes avec moi et il me déteste, je suis vraiment très forte comme fille. Je peux faire une croix sur mon monde merveilleux où je serais la belle princesse et il serait mon prince. Il me déteste et je me déteste, au moins on gardera au moins un point en commun. « Laisse moi parler et tu le sauras bien assez tôt ! » Je me sentais encore plus mal à l’aise, bon cela dit il était moins énervé, mais je sentais que je l’agaçais quand même à ne pas lui laisser m’expliquer la situation. Bon dans un sens je pouvais comprendre, si je ne le laissais pas parler, il n’allait jamais y arriver et finalement je ne saurais pas, mais quand même. Je me tus donc et l’écoutais jusqu’au bout et plus il parlait plus la stupeur se lisait sur mon visage. Sérieusement, je lui plaisais ? Mais pour de vrai ? J’avais l’impression que mes rêves devenaient réalité. Bon certes tout cela ne voulait pas dire grand chose, je lui plaisais juste physiquement, mais quand même s’était déjà un début et un beau qui plus est …
« Est-ce que tu es folle ? Je n'ai jamais ô grand jamais, pensé que tu n'étais ni baisable, ni désirable. J'ai seulement dis que je ne couchais pas avec des filles naïves comme tu sembles l'être. Pour éviter de les blesser et uniquement pour ça. Parce que je suis ce que je suis et que les filles comme toi, attendent beaucoup plus que ce que j'ai à donner. Bordel ! Je savais que tu étais naïve. Mais au point d'imaginer que je pourrais ne pas te désirer ? Est-ce que tu doutes autant de ton physique ? Ou est-ce que tu t'imagines que j'ai des goûts totalement étranges et atypiques ? » Est-ce que je suis folle ? Oui peut être, c’est une possibilité mais je ne vois pas en quoi ma santé mentale à un rapport quelconque dans l’histoire. Je le laisse continuer pour une fois sans rien dire. Bon visiblement je n’avais pas compris les nuances subtiles de ses propos. Je dois avouer que je n’avais pas vraiment cherché à savoir s’il y en avait ou pas, mais j’étais assez contente, dans un sens, d’apprendre qu’il y en avait. Donc techniquement si j’ai bien compris, il voulait bien cocher avec moi, sauf qu’il ne le fera pas parce que je suis trop naïve ? Il me pose pleins de questions et attend visiblement une réponse. Je reste là, à ouvrir la bouche et à la refermer comme un poisson. J’ai l’air stupide, je le sais mais pour le coup je ne peux rien faire de plus tellement j’ai dû mal à tout assimiler. Je tente de reprendre contenance en me disant que j’allais peut être répondre au fur et à mesure, peut être que j’arriverais à formuler une réponse correcte au final. « Donc … si j’ai bien compris, tu ne serais pas contre l’idée de coucher avec moi … sauf que tu ne le feras pas … parce que … je suis trop naïve et trop fleur bleu … c’est ça ? » Pourquoi voulais-je éclaircir ça ? C’était très clair pourtant. Franchement je ne sais pas, je crois que d’un côté j’étais rongée par l’envie, me disant que si je le voulais, il me suffirait de m’offrir à lui et … il accepterait … ?! Non il venait de me dire qu’il ne le ferait pas. Mais si je lui demandais, il le ferait ? Accepterait-il quand même ma proposition malgré tout ce qu’il savait sur moi ? Mais pourquoi avais-je envie de le savoir ? Avais-je vraiment envie de me brûler les ailes … peut-être bien au final, après tout je n’avais pas coucher avec un autre garçon qu’Alex, ce serait peut être le moment de faire mes propres expériences et me sortir mon ex de la tête … mais ce n’était pas une bonne idée … Encore que, qui le serait ? « Heu … et pour répondre à ta question non, je ne doute pas vraiment de mon physique … en temps normal du moins mais … enfin je ne sais pas, pourquoi tu t’intéresserais à une gamine comme moi alors que tu peux avoir qui te veux ou presque ? Et puis je crois que je suis restée sur mon idée de gamine, parce que … Bon si on est aux révélations, je peux bien te le dire … enfin si tu promets de ne pas te foutre de ma gueule parce que sinon je m’abstiens, mais … Bon quand j’étais gamine, je dois bien avouer que j’étais complètement in-love de toi et je sais pas, vu que j’étais qu’une gamine, tu ne me voyais pas et je sais pas, je suis restée sur cette idée là, sans chercher à aller plus loin … » J’étais légèrement rouge de honte en disant cela, mais bon quitte à balancer les dossiers autant le faire maintenant, on aurait jamais l’occasion après. Mais en disant tout cela, où cela allait-il nous mener ? Parce que maintenant que je sais que j’ai mes chances, d’une certaine façon avec lui, je vais vraiment libre court à mes pensées les plus extravagantes et ce n’est pas forcément bien pour ma santé mentale …
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Ven 8 Fév - 3:31
Léa & Robin
Même si je ne me pensais absolument pas capable de tomber amoureux, je savais que je pouvais m'attacher. Pas forcément comme on s'attache à une personne de laquelle on est en train de tomber amoureux. Tout simplement s'attacher, comme on s'attache à quelqu'un à qui l'on tient sincèrement. Je savais donc que j'étais en train de m'attacher à Léa. Je l'appréciais déjà bien avant cette soirée. Mais pas de la même façon. Parce qu'auparavant, elle n'était que la petite soeur de mon meilleur pote. Et depuis qu'elle était dans notre appartement, en tant qu'invitée temporaire, je lui prêtais davantage attention -sans doute aidé en ce sens, par son physique qui m'avait tapé dans l'oeil, je devais bien le reconnaître-. Quoi qu'il en soit, tout ça, ce n'était rien en comparaison de tout ce que je découvrais sur elle ce soir là. J'apprenais à la connaître un tant soit peu et à apprécier son humour, son naturel et sa spontanéité. Si j'avais été le genre d'homme à tomber amoureux, j'aurais aimé que ce soit d'elle. Sauf que je ne l'étais pas. Non, je ne me pensais pas capable d'aimer. Quand bien même elle affirmait que tout le monde tombait amoureux un jour. Si à trente ans, ça ne m'était jamais arrivé ... C'était bien que ça ne se produirait jamais. Non ? C'était ma théorie en tout cas. Et je m'y tenais, plutôt qu'à la sienne. Sans doute par peur, sans doute par lâcheté. Je n'en savais trop rien et ça n'avait finalement guère d'importance. Tout ce dont j'étais tout à fait certain ce soir là, c'était que j'appréciais vraiment beaucoup la compagnie de cette jeune personne. Mais également, que j'en voulais maintenant beaucoup à Nicholas, pour nous avoir tenu autant éloignés l'un de l'autre. Clairement, je serais passé à côté de quelque chose si nous n'avions pas eus la chance de nous retrouver seuls tous les deux, comme c'était le cas ce soir là. Nous parvenions à plaisanter tout naturellement ensemble, et nous permettions même quelques sous entendus. Histoire de se taquiner et se tester un peu. Voir ce qui était permit et ce qui ne l'était pas. Et pour le coup, je me sentais vraiment à l'aise avec elle. Assez pour me permettre à peu près tous les sous entendus, même sexuels. Sans doute aidé en ce sens par le fait qu'elle y répondait plus que favorablement. C'était vraiment appréciable. Je venais même de découvrir qu'elle connaissait l’auto dérision et ne craignait pas les réparties qui auraient pu en blesser plus d'une. Ainsi, je ne me fis pas prier pour la taquiner quand elle s'amusa à se vanter. Je savais qu'elle n'était pas ce genre de personne là. Raison pour laquelle je me permis donc cette boutade, concernant ses chevilles. « Mais ce n’est que pour avoir l’honneur de goûter à un de tes fameux massages, j’en ai entendu beaucoup de bien … » Malgré mon envie de rire, je haussai les épaules et affichai un air faussement modeste, tout en lui adressant un vague regard en coin. « Je vois que ma réputation me précède ! Mais tu sais ... Tu n'as pas besoin d'une excuse pour avoir droit à l'un de mes "fameux massages". » Lui indiquai-je le plus sérieusement du monde. Aucun doute que si elle venait à me demander un message, je ne me ferais pas prier pour le lui offrir. Je le ferais même avec un plaisir sans bornes. L'idée de pouvoir laisser courir mes doigts sur mon corps, suffisait à me donner même l'envie de lui en proposer un dès à présent. Sentir sa peau douce rouler sous mes doigts, ses muscles se détendre peu à peu, profiter de quelques soupirs de plaisir qu'elle pourrait laisser échapper ...
Rien de tel qu'un massage, pour rendre un moment des plus érotiques. Non, clairement, je ne refuserais pas de lui en faire un si elle venait à me le demander. Par la suite, sans que je ne comprenne tout à fait comment, la conversation dériva sur le sujet de son ex. J'étais secrètement ravi de penser qu'il ait pu être le seul homme à avoir partagé son lit. C'était idiot de me réjouir du fait qu'elle puisse n'avoir que peu d'expérience en matière de sexe. Ce n'était pas comme si j'allais un jour pouvoir lui donner quelques cours en la matière. Même si ce n'était pourtant pas l'envie qui manquait. Mais tout ça, c'était évidemment de la faute de Nicholas. Mais puisque je lui interdisais d'approcher ma soeur de trop près, je pouvais tout à fait comprendre ses propres réticences. Et puis ce n'était pas comme si je pouvais sérieusement croire que Léa voudrait d'une aventure intense mais terriblement brève. Quoi qu'il en soit, nous parlions de son ex et j'étais surpris d'apprendre qu'ils étaient toujours en contact. Si moi même j'étais également en contact avec quelques ex, on ne pouvait décemment pas comparer nos deux situations. Pour la simple et bonne raison que mes relations n'avaient jamais été bien sérieuses et encore moins durables. En clair, rien à voir avec la sienne. « A l’heure actuelle je dirais que c’est un peu délicat. Je préfère garder mes distances avec lui pour qu’il puisse faire le deuil de notre relation mais oui, j’espère qu’on restera proche quand ce sera fait. Je sais que tout cela t’échappe et je peux le comprendre, mais Alex je le connais depuis 8 ou 10 ans, je ne peux pas faire une croix sur lui juste parce qu’on est plus ensemble. On était amis avant d’être un couple, j’espère qu’on pourra garder cette amitié.» Après l'avoir écouté avec attention, je ne pu m'empêcher d'arquer quelque peu les sourcils. Elle ne connaissait depuis si longtemps ? C'était limite s'ils ne s'étaient pas foutus ensemble dès le jardin d'enfants, compte tenu de leur jeune âge. Exagéré ? Vraiment à peine. A mes yeux, Léa était vraiment très jeune. Il m'arrivait même de me sentir vieux à côté d'elle. Alors qu'en temps normal, je n'étais pas le genre de personne à complexer sur son âge. Trente ans, ce n'était vraiment pas grand chose finalement. La pleine force de l'âge disait-on. « Je suis encore en contact avec quelques ex ... Mais aucune n'a tenu cinq ans ! » Précisai-je, sans cacher combien le temps de leur relation me semblait long ... Interminable ... Horrible ... Impossible et impensable. Comment pouvait-on aimer une personne pendant autant de temps ? « Vous vous êtes mis ensemble tardivement, finalement. » Ajoutai-je ensuite. Et presque aussitôt, je m'insultai à nouveau mentalement. Quelles étaient les raisons qui me poussaient à la questionner autant, au juste ? Je ne le comprenais pas moi même. Certes, elle m'intéressait. Mais savoir quel genre d'homme elle avait aimé, pendant combien de temps et pourquoi, ce n'était pas censé m'intéresser. Peut-être parce que j'étais du genre à être intrigué par ce que je ne comprenais pas du tout. Or, je ne comprenais pas l'amour. Et encore moins le besoin qu'avaient certaines personnes, de tomber amoureux et de finir en couple. Si parler de son ex semblait vraiment très étrange, ce n'était encore rien en comparaison de la conversation qui suivit. Plutôt qu'une conversation, ce fut une dispute qui se faufila entre nous et nous empêcha de profiter pleinement de la soirée et du répit qu'elle nous offrait, sans Nicholas dans les parages.
Si j'avais dis quelque chose qu'il ne fallait pas, Léa refusait catégoriquement de me dire quoi. Ce qui finit par m'irriter pour de bon. Pourtant, je n'étais pas décidé à laisser les choses s'envenimer de la sorte. Je tenais vraiment à ce que tout s'arrange, pour que la soirée puisse se prolonger dans la joie et la bonne humeur, comme c'était le cas quelques minutes plus tôt. Etait-ce pour cette raison là que j'en étais finalement à lui faire des révélations que j'aurais mieux fais de garder pour moi ? Oui, c'était très certainement le cas. Et même si je savais que je ferais sans doute mieux de me taire, je ne pouvais tout simplement pas m'empêcher de continuer sur ma lancée. Et au final, je lui avouai mon attirance physique pour elle et l'envie qui allait avec. C'était idiot et j'allais forcément le regretter. Mais en attendant que ça soit le cas, je lui faisais ces révélations une bonne fois pour toute. Au moins elle comprendrait davantage de choses. Comme les raisons pour lesquelles Nicholas faisait en sorte de ne jamais nous laisser seuls, par exemple. Par crainte que je ne parvienne à séduire sa petite soeur adorée. Or, je ne faisais rien pour cela. La seule raison pour laquelle nous pourrions coucher ensemble, ce serait parce qu'elle même en aurait décidé ainsi, en étant parfaitement consciente de ce que ça signifierait pour moi. Or, je savais qu'elle n'était pas du tout du genre à coucher sans lendemain possible. Je fus foutrement choqué, quand elle me demanda confirmation. Comment pouvait-elle imaginer une seule seconde, qu'elle me laissait de bois ? Il suffisait de la voir rien qu'une seconde, pour comprendre pourquoi je craquais littéralement. Elle avait tout pour elle. Autant sur le plan physique, que mentalement et moralement. Elle était vraiment une fille bien. En clair, une fille pas faite pour moi. Le genre que je n'étais pas supposé rencontrer et encore moins côtoyer. Quand je retrouvai le silence, ce fut pour découvrir sa mine plus que stupéfaite. Elle semblait vouloir me répondre, si l'on prenait en considération le fait qu'elle ouvrait et fermait la bouche. De toute évidence, elle était en état de choc et ne savait plus quoi dire. Est-ce que des révélations pouvaient vraiment mettre quelqu'un en état de choc avancé ? Je commençais à croire que oui. Et je ne pu m'empêcher d'afficher un vague sourire en coin, tant elle semblait abasourdie. Cachais-je donc si bien mon jeu ? « Donc … si j’ai bien compris, tu ne serais pas contre l’idée de coucher avec moi … sauf que tu ne le feras pas … parce que … je suis trop naïve et trop fleur bleu … c’est ça ? » Cette fois-ci, je n'arquai qu'un sourire dubitatif, alors que je continuais de l'étudier du regard. Finalement, c'était encore pire que si elle était tombée directement sur la tête. C'était clairement ce que je venais de lui dire, non ? Ou bien je n'avais pas été assez clair. « Si tu n'étais pas du genre à attendre le prince charmant, ça fait longtemps que j'aurais déjoué l'attention de Nicholas pour qu'on se retrouve seuls et puisse se livrer à un genre d’exercices physiques, bien précis. C'est plus compréhensible ? » Demandai-je sur un ton légèrement moqueur. Peut-être qu'elle avait juste besoin d'être tout à fait sûre et certaine, d'avoir bien comprit ce que je venais de dire. Ce n'était pas rien que je venais de lui avouer. Je pouvais donc comprendre sa réaction. Même si je m'en amusais sans la moindre gêne.
« Heu … et pour répondre à ta question non, je ne doute pas vraiment de mon physique … en temps normal du moins mais … enfin je ne sais pas, pourquoi tu t’intéresserais à une gamine comme moi alors que tu peux avoir qui te veux ou presque ? Et puis je crois que je suis restée sur mon idée de gamine, parce que … Bon si on est aux révélations, je peux bien te le dire … enfin si tu promets de ne pas te foutre de ma gueule parce que sinon je m’abstiens, mais … Bon quand j’étais gamine, je dois bien avouer que j’étais complètement in-love de toi et je sais pas, vu que j’étais qu’une gamine, tu ne me voyais pas et je sais pas, je suis restée sur cette idée là, sans chercher à aller plus loin … » Si j'eus un sourire, il ne fut pas moqueur. Il était davantage attendris. Parce que je l'étais. Tout ça à cause des stupides rougeurs qui assombrissaient ses joues. J'étais moi même surpris de craquer totalement devant. A chaque fois que je la voyais rougir, j'étais pris d'une soudaine envie de passer mes doigts sur ses joues qui, je m'en doutais, étaient très certainement brûlantes. Sauf que ça, je ne pouvais décemment pas le faire en présence de Nicholas. Or, il était absent ce soir là ... C'était une occasion en or. Déjà, ma main se levait et après une seconde d'hésitation à hauteur de son visage, je fis glisser mes doigts sur l'une de ses joues. D'abord du revers, prenant la direction de ses cheveux, puis le retour du plat de mes doigts. Je finis par poser ma main sur sa joue brûlante, laissant simplement mon pouce caresser sa peau sans que je ne prenne la peine de la quitter du regard. Je savais que je jouais avec le feu. L'idée qu'elle puisse s'attacher à moi, de façon un peu trop vive, me terrifiait. Je ne voulais pas la blesser. Ni maintenant ni jamais. « Avoir le béguin pour moi, a sans doute été la pire connerie de ta vie. Mais on te pardonne parce que tu étais jeune et que tu ignorais encore quel genre d'homme j'étais déjà à l'époque. » Répondis-je tout à fait sérieusement, malgré un léger sourire. L'idée qu'elle ait pu avoir le béguin pour moi, fut un temps, m'amusait. Même si, dans un même temps, je me mettais à imaginer les pires scénarios. Comme l'idée que ça puisse se reproduire ... Sauf que, non, je ne pouvais pas sérieusement croire cela possible. Maintenant elle savait qui j'étais et allait plutôt prendre ses distances au plus vite. Elle était sans doute même totalement immunisée contre moi maintenant. « Crois moi Léa ... Ce que je vois, là, maintenant, tout de suite ... Ce n'est pas une gamine en pleine puberté. Mais bien une magnifique jeune femme. Vraiment, vraiment, magnifique. Trop pour son propre bien et pour celui des hommes comme moi, qui n'ont pas le droit d'en profiter autrement que par la vue. » Finis-je par lui indiquer, sans vriller mon regard du sien. Après quoi, le temps d'une seconde -une seconde de trop-, mon regard s'attarda sur ses lèvres. Trop tentantes, trop proches des miennes ... Et pourtant je trouvai le courage de me reculer. Ma main déserta sa joue pour revenir sagement sur ma cuisse, alors que je me détournais d'elle. Lâchant un soupir à fendre l'âme, je me laissai aller dans le fond du canapé, en fermant les yeux. « On devrait vraiment lancer ce film, avant que je ne fasse une connerie. » Marmonnai-je pour moi même, mais assez fort pour être entendu de Léa.
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Dim 10 Fév - 19:41
Nous rigolons de tous et de rien, c’était assez plaisant, je ne pensais pas cela possible avec lui. Je ne prétend pas que je l’imaginais en garçon sérieux ou pas spécialement marrant, loin de moi cette idée, mais je ne pensais pas qu’un jour l’on pourrait plaisanter comme on le fait, comme si on était deux adultes qui discutions tranquillement et non pas un gars de 30 ans avec une gamine de 23 ans … encore que je ne me considérais pas spécialement comme une gamine en tant normal, j’ai vécu 5 ans seule dans un appartement avec quelqu’un, je sais ce que c’est de vivre en couple, de payer ses factures, de gérer son quotidien sans l’aide de papa et maman. Je ne prétend pas que je ne leur demandais jamais rien, mais je tentais toujours de me débrouiller seule. Et puis Alex travaillait, il payait les factures ce qui m’arrangeais beaucoup quand je commençais ma thèse. Mais je ne sais pas, quand je suis avec lui je me sens un peu inférieur, il m’impression beaucoup. J’ai constamment cette impression d’être la petite gamine qui est amoureuse du meilleur ami à son frère. C’est stupide parce que d’une certaine façon cette époque est révolue, de l’eau à coulée sous les ponts depuis … même si je dois avouer que je suis toujours aussi attirée par lui. Bon je ne pourrais dire que je l’aime, après tout je ne le connais pas suffisamment pour ça, mais je me damnerais bien pour une nuit dans ses bras. Je sais que c’est mal et je sais que j’aurais besoin de plus, mais en même temps, je ne sais pas, quand je le vois aussi près de moi, j’ai vraiment envie de lui sauter dessus, comme s’il y avait deux Léa, celle de tous les jours, la raisonnable et l’aventurière qui a envie de tester de nouvelles choses. Enfin avant de vouloir tester de nouvelles choses, il faudrait qu’elle soit à ma portée et pour le moment, même si l’on s’entend très bien, qu’on plaisante beaucoup et qu’on fait beaucoup de sous-entendus, ça ne reste que des sous-entendus, rien de plus. « Je vois que ma réputation me précède ! Mais tu sais ... Tu n’as pas besoin d’une excuse pour avoir droit à l’un de mes « fameux massages ». » En parlant de sous entendu, mon dernier ne remonte qu’à quelques instants, tout au plus. Je prétendais me lancer des fleurs que pour avoir le droit à avoir un massage pour soulager mes chevilles enflées par le manque de modestie. Je dois avouer que d’imaginer ses doigts glisser sur ma peau me fait frémir d’avance, mais je sais que c’est mal, Nicholas piquerait une crise s’il apprenait que Robin m’avait fait un massage, même en toute innocence. « Ah ? C’est inscrit dans le contrat de sous-location ? Je n’ai pas vu cette close, elle doit faire partie des petites lignes en bas, dommage que je n’ ai pas étudié le contrat plus en détail, j’en aurais profité avant ! » Bien entendu il n’y avait jamais eu de contrat de sous-location, je suis venue logée ici un soir et je n’en suis jamais repartie. Je tente de me rendre utile au mieux et de ne pas trop les gêner parce que je sais que c’est vraiment pour me rendre service qu’ils ont accepté de m’héberger, rien de plus. Je crois que je ne suis pas trop une colocataire embêtante, je ne suis pas constamment dans leurs pattes, je ne fais jamais de remarques désagréables si l’un d’eux n’a pas eu le temps de ranger ses affaires, pressé par le temps, je n’ai jamais envie leur espace avec mes affaires, après tout ils sont chez eux et non chez moi, je ne vide pas toute l’eau chaude … Bref, je tente de me faire la plus discrète possible pour ne pas trop qu’ils aient à subir ma présence et jusqu’à présent je n’ai jamais eu aucune remarque désagréable.
« Je suis encore en contact avec quelques ex ... Mais aucune n'a tenu cinq ans ! » me révéla-t-il. Je dois avouer que je fus assez surprise d’apprendre cette nouvelle, non que c’était en soit dérangeant, mais je ne pensais pas qu’il en revoyait une seule, l’imaginant prendre et jeter les femmes comme des Kleenex. Bon c’était plus ou moins ce qu’il faisait, mais très certainement d’une sorte de commun accord avec sa partenaire d’un soir, enfin je le suppose. Bref, je ne vois pas pourquoi je cherche plus loin, il fait bien ce qu’il veut avec ses différentes partenaires, vu que je n’en ferais pas partie. « Oui c’est ce que j’avais cru comprendre en effet, mais si tu es heureux comme ça, c’est tout ce qui compte ! » Attention, Léa la grande philosophe de la vie. Non mais je vous jure moi parfois je me collerais bien des claques. Si tu es heureux comme ça c’est tout ce qui compte … non mais phrase bidon qui ne sert à rien, qu’est-ce qu’il en a à foutre de mon point de vu de toute façon. C’est sûr que dans mon monde parfait, je le verrais bien n’avoir envie que d’être avec moi et se rendre compte que pour la première fois de sa vie, il est amoureux … mais ça, ça ne marche que dans mon conte de fée, nulle part ailleurs et c’est bien dommage. « Vous vous êtes mis ensemble tardivement, finalement. » reprit-il juste après. Je hochais la tête, me disant qu’en effet, on s’était mis ensemble tardivement mais que ce n’était que de ma faute. C’est vrai, si j’avais vu les signes précurseurs de notre histoire, nous serions ensemble depuis notre lycée et je ne serais pas sortie avec l’autre âne de Derp. Même si cela fait des années que je n’ai plus eu de nouvelles de lui, je ne suis absolument pas pressée d’en avoir, c’est je crois l’une des personnes que je déteste le plus au moins alors que finalement notre histoire n’a pas durée très longtemps et que le fait qu’il me force à me mettre dans son lit m’a vacciné à vie de sa présence à mes côtés. Pauvre type ! « Oui, en début de première année. Mais je crois qu’il avait des vues sur moi depuis bien plus longtemps que ça, mais bon … comme d’hab’ j’avais rien vu … » Pour ne pas changer les bonnes vieilles habitudes. Je ne vois jamais quand je plais à un garçon, c’est clair. S’il ne vient pas cash vers moi pour me dire que je lui plais, je ne vois strictement rien, même s’il le montre ouvertement. Je suis un boulet en matière de relation, je ne comprend pas par les sous-entendus, enfin je les comprend mais je ne fais pas le rapprochement, je pense toujours que ce n’est que pour plaisanter, rien de plus, je ne cherche jamais plus loin. « Si tu n’étais pas du genre à attendre le prince charmant, ça fait longtemps que j'aurais déjoué l'attention de Nicholas pour qu'on se retrouve seuls et puisse se livrer à un genre d’exercices physiques, bien précis. C'est plus compréhensible ? » Nous venions d’avoir notre première dispute ou en tout cas ça en avait tout l’air. C’était assez étrange comme situation mais finalement je crois que ça a été bénéfique, sans ça, je n’aurais jamais su que je lui plaisais. Non mais vous y croyez vous ? Je lui plais … Mais vraiment, genre il pourrait avoir envie de coucher avec moi … Intérieurement c’était la fanfare, et en même temps tout cela m’effrayais au plus haut point. Je veux dire, comment vais je pouvoir vivre sous le même toit que lui en sachant ça moi ? Ce n’est pas sympa de sa part. Je suis perdue, complètement perdue, j’ai l’impression que mon monde parfait et en train d’être à cheval avec la réalité parce que ce n’est pas possible que dans la réalité je puisse lui plaire … si ? « heu … oui … désolée c’est juste que je ne m’y attendais pas» Je devais vraiment passée pour une idiote, mais en même temps il croyait que quoi ? Comment je suis censée réagir ? Genre je suis censée ne pas réagir, faire comme si c’était normal ? Désolée mais moi je ne le peux pas, parce que ce n’est pas normal.
La suite des événements fut encore plus inattendue que ses révélations. Après lui avoir avoué qu’étant gamine j’étais complètement amoureuse de lui, je le vis lever sa main et la poser sur mes joues très certainement brûlante. Je peux vous dire qu’en cet instant, c’était tout mon corps qui était brûlant. Sentir sa main fraîche sur ma joue, sentir ses doigts glisser vers mes cheveux puis revenir vers ma joue, tout cela me laissa complètement pantoise. Je n’avais pas envie qu’il enlève sa main, j’avais envie au contraire qu’il s’approche encore de moi, qu’il dépose ses lèvres sur les miennes, j’avais envie … non ce n’était pas raisonnable ce dont j’avais envie, pourtant j’en mourrais d’envie. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fait cela ? Il venait de franchir une barrière qu’il n’aurait jamais dû franchir, j’avais le coeur qui battait la chamade, la chaleur m’envahissait entièrement, tout comme le désir. Je ne pouvais détacher mes yeux des siens et je ne l’écoutais que d’une oreille distraite. « Avoir le béguin pour moi, a sans doute été la pire connerie de ta vie. Mais on te pardonne parce que tu étais jeune et que tu ignorais encore quel genre d’homme j’étais déjà à l’époque. » J’ouvrais un peu plus les yeux, légèrement étonnée de ce qu’il venait de dire. Et maintenant c’était quoi mon excuse pour le trouver toujours aussi charmant ? Je ne pus m’empêcher, distraitement de me mordiller légèrement ma lèvre inférieure, avant de me rendre compte qu’il me fixait toujours et que je devais vraiment passer pour une débile en cet instant, pourtant je n’arrivais pas à faire autrement. « Ah ?! Et maintenant c’est quoi mon excuse ? Je suis trop candide pour réaliser ta vraie nature ? » Me brûler les ailes, voilà ce que j’étai en train de faire, lentement mais surement. Je sentais vraiment le désir m’envahir, seulement je savais, encore en tout cas, que ce n’était pas bien. Il fallait qu’il s’éloigne de moi, pour notre bien à tout les deux, seulement je n’en n’avais pas envie, alors je ne bougea pas pour changer les choses, j’étais si bien là, à le dévorer du regard, à sentir sa peau sur la mienne. « Crois moi Léa ... Ce que je vois, là, maintenant, tout de suite ... Ce n'est pas une gamine en pleine puberté. Mais bien une magnifique jeune femme. Vraiment, vraiment, magnifique. Trop pour son propre bien et pour celui des hommes comme moi, qui n’ont pas le droit d’en profiter autrement que par la vue. » Mais pourquoi me disait-il tout cela ? Ca ne m’aidais pas du tout de l’entendre dire ça. Plus il me disait que j’étais belle et plus je brûlais de désir pour lui. Je suis une idiote, pourtant il me mettait en garde contre lui, mais à le voir là, si proche de moi, me fixant, glissant son regard jusqu’à mes lèvres, je sentis mon coeur raté un battement. Il finit par s’éloigner de moi mais c’était déjà trop tard, j’étais complètement mordue de lui, encore plus que ce que j’étais avant ce soir, ce que je ne pensais pas possible. Plus d’Alex, plus de Nicholas, plus de rien du tout, juste lui et moi. « On devrait vraiment lancer ce film, avant que je ne fasse une connerie. » Le voir là, les yeux fermés, à quelques centimètres de moi, à parler de connerie, mon cerveau ne fit qu’un tour et laissa mes émotions prendre le dessus. Sans que je sache pourquoi, ni comment, je me vis me pencher vers lui, lentement, glissant mon visage vers le sien, observant tout ses traits sans qu’il puisse en faire pareil et sans que je puisse me raisonner ou que je n’en n’eus envie, je franchis les derniers centimètres qui nous séparaient pour déposer mes lèvres sur les siennes pour un tout premier baiser. Il fut relativement cours cela dit, car quand je me rendis compte de ce que j’étais en train de faire, je me reculais précipitamment, rouge comme une tomate, décidément c’était ma couleur ce soir. Non mais ça ne va pas bien dans ma tête, on a dit NON Léa, pourquoi insister ? Je ne le regardais plus, recherchant fébrilement la télécommande. « Pardon …. je …. je crois que c’est mieux en effet de lancer le film … elle est où cette maudite télécommande » Elle se trouvait sous mon nez mais je mis un temps fou à la trouver. Il fallait que je me calme mais mon cerveau ne pensait qu’à ça, je venais de l’embrasser, certes c’était très court, mais je l’avais fais … j’étais folle, il fallait m’interner, je crois. Je lançais le film, m’installais sur le canapé et me trouvais trop près de lui pour mon bien et en même temps j’avais la sensation d’être bien trop loin à mon goût … maudit désir quant tu nous tiens !
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Lun 18 Fév - 22:36
Léa & Robin
Est-ce que Léa pourrait vraiment devenir une amie pour moi ? J'en doutais. On ne pouvait être ami avec une personne que l'on désirait. C'était du moins mon point de vu. Je serais du genre à tout le temps penser à mon envie de lui bondir littéralement dessus, plaquer mes lèvres contre les siennes et l'embarquer dans un coin sombre, tranquille et inoccupé. Il était impossible que je ne passe pas tout mon temps à envisager toutes les choses que je rêvais de lui faire. Impossible que ça ne me hante pas, autant que ça me hantait déjà maintenant. J'aurais beau lutter, je ne pouvais et ne pourrais rien contre cet état de fait. Est-ce que je le souhaitais de toute façon ? Bien sûr que non. Je ne pensais pas faire quoi que ce soit de mal, en la désirant comme je la désirais. Ce n'était pas non plus comme si j'allais passer le cap et faire ce que je rêvais de faire. Nicholas était beaucoup trop présent dans mon esprit, pour que je parvienne à faire quoi que ce soit à sa petite soeur. Enfin ça, c'était ce que j'avais envie de croire. Parce que j'avais une telle envie d'elle, que je me pensais bel et bien capable d'oublier mon meilleur ami, au moins le temps d'une nuit. Mais pour ça, encore faudrait-il qu'elle même y parvienne. Et ça, c'était beaucoup moins sûr. Sans doute ne parviendrait-elle pas à accepter une brève liaison. Et encore moins dans le dos de celui de qui elle était le plus proche sur cette terre : son frère aîné. Bref, en d'autres termes, il ne se passerait jamais quoi que ce soit entre elle et moi. Pour mon plus grand malheur en un sens. Pourquoi ne pas se contenter d'une brève mais intense nuit de folie ? Aucune conséquence ... Rien d'autre que du plaisir à prendre et à partager à deux. Rien de plus, rien de moins ... C'était tout ce dont j'étais capable. Et c'était déjà bien selon moi. Mais pas pour elle, à n'en pas douter. A défaut de pouvoir faire quoi que ce soit avec elle, je parlais et plaisantais sans le moindre mal. Allant même jusqu'à m'autoriser quelques sous entendus et à répondre aux siens, tout naturellement. Elle même semblait bien prendre plaisir à cela. Nous jouions tous les deux avec le feu, sans la moindre petite hésitation. C'était mal ... Vraiment très mal ... Et pourtant, rien ne semblait pouvoir nous arrêter. Sauf si Nicholas venait à rentrer et à nous surprendre tous les deux, seuls et occupés à papoter de tout et de rien, nous rapprochant par la même occasion. Là, pour sûr, il aurait envie de me tuer moi et de foutre sa soeur dans un couvant. « Ah ? C’est inscrit dans le contrat de sous-location ? Je n’ai pas vu cette close, elle doit faire partie des petites lignes en bas, dommage que je n’ ai pas étudié le contrat plus en détail, j’en aurais profité avant ! » Je souris en coin et lui adressai un regard taquin, l'étudiant pendant un moment sans broncher. Finalement, j'arquai un sourcil, avant de reprendre la parole. « Il n'est pas trop tard pour en profiter ... Mais il faudra prendre rendez-vous maintenant ... » Lui indiquai-je sur un ton faussement sérieux.
Le plus étrange dans la situation actuelle, c'était clairement le fait que nous pouvions parler d'absolument tout et de rien. La preuve, nous en étions à parler de son ex. Etait-ce vraiment un sujet qui m'intéressait ? Plutôt que m'intéresser, ça m'intriguait. Parce que je ne comprenais pas comment on pouvait rester autant de temps avec une seule et même personne, en être toujours autant amoureux et j'en passe. Tout comme le fait qu'elle soit toujours en bons termes avec ce mec. Que moi je sois toujours en contact avec quelques ex, ça me semblait davantage logique. Pour la simple et bonne raison qu'il ne demeurait aucune rancoeur, aucun souvenir du passé. Aucune relation sérieuse ... Pas assez pour se terminer comme sa relation à elle, s'était terminée. Est-ce que tous les couples restaient en bons termes, même une fois leur relation bel et bien terminée et oubliée ? Ce n'était sans doute pas une chose que je pourrais savoir un jour. Pour ça, il faudrait que j'accepte l'idée de me caser de façon un peu plus sérieuse, que ce que j'avais toujours fais jusqu'à maintenant. Et ça, ce n'était pas prêt de m'arriver ! Je ne le voulais pas. Et aucune femme saine d'esprit, ne voudrait de ça avec moi non plus. « Oui c’est ce que j’avais cru comprendre en effet, mais si tu es heureux comme ça, c’est tout ce qui compte ! » Si j'étais heureux avec ma vie telle qu'elle était maintenant ? A part le fait que je ne voyais aucun changement, aucune évolution réelle ... Oui, je pensais être heureux; Je l'étais foutrement même ! J'étais libre de faire ce que bon me semblait, avec qui bon me semblait. De quel droit pourrais-je me plaindre de cela ? Honnêtement, je n'avais aucune raison de ne pas être heureux et de ne pas me satisfaire de ce que j'avais. En plus, j'avais un meilleur pote qui était au même point que moi. Que demander de plus ? « On peut dire que j'le suis, ouais ! » Répondis-je avec un réel entrain, un sourire au coin des lèvres. Oui, j'étais heureux. Et je doutais de pouvoir l'être davantage encore, que je l'étais actuellement. Soit je me plantais complètement ... Soit j'avais bel et bien raison. Mais je ne voyais pas ce qui pouvait bien me manquer, pour être un peu plus heureux encore. Je n'avais besoin de rien de plus que ce que j'avais déjà. C'était l'évidence même. Parlant toujours de son ex et d'elle même, je mentionnai le fait qu'ils s'étaient mit ensemble tardivement, compte tenu du fait qu'ils se connaissaient depuis plus longtemps encore. « Oui, en début de première année. Mais je crois qu’il avait des vues sur moi depuis bien plus longtemps que ça, mais bon … comme d’hab’ j’avais rien vu … » Je plissai les paupières en l'observant, un sourire étirant peu à peu mes lèvres alors que je continuais de la regarder avec amusement. Elle était donc assez naïve pour ne pas se rendre compte quand elle plaisait à un type et qu'il avait des vues sur elle ? En un sens, ça ne m'étonnait pas du tout. C'était même tout elle, avais-je envie de dire. « Tant que le type ne te dit pas que tu lui plais, tu ne vois rien alors ? » Lui demandai-je avec amusement.
« heu … oui … désolée c’est juste que je ne m’y attendais pas» J'eus un sourire amusé à cette répartie et lui adressai un long regard taquin. « Oui ... Parce que tu ne vois pas quand tu plais à un homme ... » Soufflai-je sur un ton amusé. J'en avais maintenant la confirmation. Pour qu'elle en arrive à ne pas remarquer qu'elle me plaisait bel et bien, c'était qu'elle se voilait vraiment totalement la face. Et je trouvais ça plus mignon qu'autre chose. Ce n'était pas chiant ni énervant. Juste ... Vraiment mignon, à mon goût. Et ce n'était pourtant pas mon genre de craquer devant des filles de ce genre là. Mais pour ce coup ci, ça avait été plus fort que moi tout simplement. Elle me rendait vraiment dingue. C'était à n'y rien comprendre. Quand elle m'avoua son ancien béguin pour moi, j'hésitai un moment quant à la réaction que j'étais supposé avoir. Finalement, je préférai m'en amuser, en lui faisant remarquer qu'on pouvait faire passer ça sur son innocence de l'époque. Parce que maintenant qu'elle savait quel genre de mec j'étais, aucun doute qu'elle n'avait plus cette même attirance pour moi. Et c'était tant mieux pour elle d'un côté. « Ah ?! Et maintenant c’est quoi mon excuse ? Je suis trop candide pour réaliser ta vraie nature ? » Surpris et incapable d'y croire, je marquai un temps d'arrêt, pour la dévisager avec une certaine surprise. Est-ce qu'elle était vraiment en train de me dire qu'elle avait toujours ce même béguin pour moi ? C'était inattendu ... Et j'hésitais quant à la réaction que j'étais supposé avoir. M'en amuser ? La taquiner ? Ou même ... Prendre purement et simplement la fuite ? Bordel, le pire dans tout ça, c'était que je n'avais justement pas envie de fuir. Pas du tout. Et ça, c'était très mauvais. « Ca dépend de la teneur exacte de ton attrait pour moi ... Simple attirance physique ? C'est pardonnable ... » Préférai-je plaisanter en souriant en coin. J'étais à peu près persuadé que ça ne pouvait être quoi que ce soit d'autre que ça. Rien qu'une histoire de physique et d'attrait physique.
Après une caresse sur son visage, que je ne pu m'empêcher de prodiguer, et des compliments un peu trop accentués, je pris du recul pour tenter de prolonger la lutte. Je n'étais pas en droit de faire quoi que ce soit. Il ne fallait surtout pas que j'oublie cela. Et puis elle même n'en n'avait sans doute pas réellement l'envie. Pas pour une seule nuit du moins. Et maintenant qu'elle avait conscience du fait que je ne pouvais lui offrir plus que ça, je songeai que ça serait plus simple de me retenir moi même. Je me retrouvai donc à m'éloigner physiquement d'elle, en marmonnant qu'il était plus que temps de lancer le film. Je n'avais pas hâte qu'il se termine et que l'on puisse filer chacun dans notre chambre. J'avais plutôt hâte d'être libéré de ce désir qui me tenaillait férocement et me poussait à passer outre les interdits. Et si ce n'était pas en y répondant comme j'en crevais d'envie, ce serait en le fuyant. Paupières closes, j'étais en train de compter jusqu'à cinquante, mentalement. Le temps dont j'avais besoin pour me remettre et chasser toute pensée parasite, de mon esprit bien assez dérangé comme cela. Mais au moment de penser à trente, je sentis les lèvres de Léa se poser sur les miennes. Surpris, abasourdis même, par ce geste auquel je ne me serais jamais attendu de sa part, j'ouvris instantanément les yeux. Mais déjà, elle avait reculé. Et j'eus tout juste le temps de voir la rougeur très prononcé de ses joues, avant qu'elle ne détourne la tête. « Pardon …. je …. je crois que c’est mieux en effet de lancer le film … elle est où cette maudite télécommande » Tout occupé que j'étais, à l'observer comme si j'étais en train de me demander qui elle était, j'entendis à peine ses paroles. Quel film ? Quelle télécommande ? De quoi parlait-elle au juste ? En tout cas, elle eut largement le temps de lancer ledit film dont j'avais déjà oublié le nom, puis de se réinstaller dans le canapé, que je n'avais moi même toujours pas bougé. En dehors de mon regard qui scrutait le moindre de mes gestes et de ma mâchoire qui se crispait à intervalles régulières. Nom de Dieu, elle m'avait embrassé. Elle l'avait fait. Elle. Pas moi. Ce n'était pas moi qui avais fais le con en l'embrassant comme je rêvais pourtant de le faire. C'était elle qui avait donné le feu vert. Elle qui était en train d'ouvrir la porte et de laisser mon désir s'échapper à toute allure. Est-ce que j'étais vraiment supposé rester calme après ça ? En tout cas, je n'étais pas capable d'une telle maîtrise. Raison pour laquelle, sans prévenir le moins du monde, je me tournai tout à fait vers elle et posai une main sur sa joue, pour lui faire tourner la tête vers moi. Avant qu'elle n'ait eut le temps de faire ou dire quoi que ce soit, mes lèvres se trouvaient à nouveau contre les siennes. Et contrairement à elle, je n'y restai pas qu'une seconde ou deux. Je m'y attardais davantage, prenant le temps de caresser ses lèvres des miennes, avant que ma langue ne demande l'accès à sa bouche, avec une certaine hâte. Je laissai échapper un faible soupir de frustration et d'envie mêlées, alors que je la poussais plus ou moins pour la faire pivoter vers moi. Ma main abandonna sa jour pour que mes doigts s'enfouissent dans ses cheveux, maintenant fermement son visage contre le mien alors que ma bouche se faisait plus pressante contre la sienne.
Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent Mer 20 Fév - 18:58
J'avais l'impression de vivre un rêve éveillé, c'était magnifique et très effrayant. C'est vrai, quand on ne se parlait pas ou très peu, pour se dire vaguement bonjour, je n'avais pas à réfléchir à ce que j'allais lui dire, mais maintenant comment allais-je devoir réagir ? Comment garder cette soirée secrète et tenter de garder ce lien qui commence à se tisser entre nous ? Avec Nicholas dans le coin, nous ne pourrons plus rire de tout, faire des sous-entendus sans le voir à moitié s'étouffer. On allait devoir reprendre une relation de purs inconnus et franchement ça me déplais beaucoup. Et si on arrivait jamais à se refaire cette soirée ? Quelle tristesse de devoir faire une croix sur une chose si agréable que de simplement converser avec lui. Même si je ne peux pas partager sa vie comme je le rêverais au moins ce soir j'ai l'impression d'en faire un tant soit peu partie, c'est toujours mieux que rien. « Il n'est pas trop tard pour en profiter ... Mais il faudra prendre rendez-vous maintenant ... » Bientôt je vais devoir dire adieu à nos sous-entendus si plaisant mais pour l'heure je peux encore en profiter, par chance. Nous étions en train de parler de ses fameux massages, dont je rêve régulièrement et qui pourraient devenir réalité …. enfin le jour où les poules auront des dents, très certainement. « Prendre rendez-vous ? Tu es un homme si occupé que ça ? » lui avais-je demandé, à moitié sérieuse. Etait-ce parce qu'il avait déjà une longue liste de filles à masser avant moi ou c'était vis-à-vis de mon cher frère qui ne verrait absolument pas d'un bon œil de voir Robin poser un seul doigt sur moi, même si c'était au niveau de mes chevilles. « On peut dire que j'le suis, ouais ! » me répondit-il quand je lui dis que le plus important c'était qu'il était heureux de la façon dont il vivait. C'était assez stupide de ma part de dire ça et puis il n'y avait strictement aucun intérêt que je lui dise ça car même si je n'approuvais pas sa façon de vivre, il n'allait pas la changer pour moi donc au final lui donner mon aval ne servirait à rien, sauf à meubler la conversation. Je décidais que cela ne servait à rien de répliquer sur ça, il avait vraiment l'air heureux de sa façon de vivre, je crois qu'il n'y avait rien à redire. « Tant que le type ne te dit pas que tu lui plais, tu ne vois rien alors ? » me demanda-t-il quand je lui avouais que cela aurait pu commencer bien plus tôt notre relation si j'avais vu les signes précurseurs. Finalement Robin avait magnifiquement bien résumé la situation, c'était assez triste à avouer mais oui, tant qu'on ne me disait pas très clairement ou me le montrait pas très clairement, je ne voyais rien. Enfin je pense que je voyais bien quelque chose mais vu que je n'en suis jamais sûre, je préfère me dire que je me fais des films et je ne vais pas plus loin. Alors si le gars n'a pas le courage de me dire que je lui plais, il peut attendre très très longtemps que je le comprenne toute seule. « Heu … oui c'est à peu près ça. Je me dis souvent que je me fais des idées et je ne cherche pas plus loin ... » Au moins je ne m'invente pas des attirances qui n'existent pas, c'est déjà ça non?
« Oui ... Parce que tu ne vois pas quand tu plais à un homme ... » Me dit-il quand je lui avouais que je ne m'attendais pas du tout à sa révélation. C'est vrai pour moi Robin = intouchable, autant parce que Nicholas avait posé son véto sur cette relation que parce qu'il était évident qu'un gars comme lui ne pouvait pas être attiré par une fille comme moi et pourtant, les rêves se réalisent parfois. Bon certes il ne vient pas de me faire sa déclaration d'amour et ne le ferait très certainement jamais, mais en tout cas il venait de m'avouer que je lui plaisais. Mon dieu c'était une excellente nouvelle en même temps que d'être une nouvelle angoissante. Qu'est-ce que je devais répondre à ça ? « La preuve en est faite en effet … » Je ne voyais décidément rien, c'était chiant, il fallait pourtant être aveugle pour ne pas voir ses regards insistants, ses sourires, ses sous-entendus, son envie de regarder le film avec moi alors qu'il déteste ce genre de films. Maintenant je comprenais beaucoup plus de choses, la soirée prenait un tout autre sens. Il ne voulait pas juste passer du temps avec moi pour passer le temps et ne pas trop s'ennuyer en attendant le retour de Nicho, il voulait passer du temps avec moi pour profiter de ma présence. Dire que je rayonnais face à cette nouvelle serait loin de la réalité, très loin même, j’irradiais totalement de bonheur en cet instant. « Ca dépend de la teneur exacte de ton attrait pour moi ... Simple attirance physique ? C'est pardonnable ... » me demanda-t-il quand je lui demandais comment je devais voir mon attirance pour lui à l'heure actuelle. Je restais sans voix pendant un moment, ne sachant pas exactement ce que j'allais lui répondre. Je dois avouer que je ne me suis jamais vraiment posée la question, après tout pour moi il était évident que je ne lui plaisais pas alors je n'ai pas cherché plus loin à savoir ce que je pouvais ressentir pour lui. Du désir physique ? Oh oui, je ne pourrais dire le contraire en cet instant c'était sur, mais ce n'était pas seulement ça, je pense que ça allait plus loin. Je n'éprouve pas qu'un simple désir physique de toute façon pour quelqu'un en général et Robin encore moins. Seulement pouvoir mettre un nom sur mon sentiment, j'en étais bien incapable. « heu … je ne sais pas trop, je ne me suis jamais vraiment posée la question vu que pour moi c'était évident que tu ne t'intéresserais jamais à moi. » C'était peut être un peu facile de dire ça, ça évitait de devoir approfondir ce que j'aurais pu dire mais franchement c'était la pure vérité, je n'ai aucune idée de ce que je ressens pour lui. Je suis attirée par lui physiquement, mais pas que. La preuve on s'entend très bien tous les deux, on est capable de passer un bon moment ensemble sans se prendre la tête, à rire et à se taquiner. Et ce genre de moments, j'ai envie que ça se reproduise plus souvent, seulement avec Nicho dans le coin, ce ne sera pas évident. Et puis surtout, même si Robin me trouve jolie, vu que je suis inaccessible, il ne va pas forcément chercher à passer du temps avec moi, préférant s'envoyer en l'air avec d'autres filles, ce qui est compréhensible.
Tout s'enchaina ensuite un peu trop vite à mon goût et de façon fort inattendue. Mais en même temps pour ma défense, c'était de sa faute, pourquoi avait-il posé sa main sur mon visage ? Pourquoi n'arrêtait-il pas de dire que j'étais belle ? Que je lui plaisais ? C'était bien trop à mon goût, son contact, son regard, ses paroles, tout cela m'avais fais perdre la tête et sans que je puisse expliquer pourquoi, je venais de l'embrasser. Certes ce fut très court, trop à mon sens, mais je venais vraiment volontairement de poser mes lèvres sur les siennes. J'étais folle, complètement folle et c'est d'ailleurs ce que je n'arrêtais pas de me dire après avoir fait ça. Je cherchais cette maudite télécommande pour lancer le film tout en m'excusant de mon geste. Je suis trop conne parfois, il faudrait que je réfléchisse un peu plus. Pendant tout le long de ma quête de la télécommande et quand je me suis réinstallée à ma place, je sentis son regard étonné posé sur moi. Je ne tourna pas un instant mon visage vers lui parce que sinon je savais que j'allais faire de nouveau une connerie, alors je restais le regard braqué sur la tv oubliant complètement le film qu'on était en train de voir, tellement j'étais obnubilée à tenter de me souvenir la sensation que j'avais ressentis en posant mes lèvres sur les siennes. Je le sentis bouger à côté de moi et une partie de moi priait pour qu'il s'en aille et l'autre priait pour qu'il reste et qu'il reprenne le chemin que j'avais emprunté quelques instants plus tôt. Je sentis sa main se poser de nouveau sur ma joue et compris en un quart de seconde que ce serait plutôt la seconde option qui allait se mettre en place. Il tourna mon visage complètement vers lui et je ne savais pas si je devais lutter pour ne pas que ma connerie se reproduise ou si je devais me laisser faire simplement parce que j'en mourais d'envie. Finalement mon cerveau se déconnecta, sachant d'avance que j'allais de toute façon me poser des milliards de questions et que tout cela n'allait servir à rien. Bien plus vite que je ne l'aurais cru, Robin se pencha vers moi et déposa une nouvelle fois ses lèvres sur les miennes. On pouvait dire que c'était un rapide et qu'il savait ce qu'il voulait mais comment lui en vouloir, lui qui s'était bridé depuis le début, il venait de voir ses espoirs de ne pas franchir la ligne interdite s'envoler quand je la franchie à sa place. Décadente petite Léa. Je dois avouer que je me laissa complètement faire, autant parce que je n'étais plus capable de réfléchir correctement à tout cela que parce que j'en mourrais aussi d'envie. La sensation que pouvait me procurer un simple baisé était déjà extraordinaire, pourtant je n'étais pas au bout de mes surprises. Il caressa mes lèvres avec les siennes et quand je sentis sa langue, je ne pus rien faire d'autre qu'ouvrir un peu plus la bouche pour la laisser entrer. Ce baisé n'avait plus rien à voir avec le premier, il était ardent, ampli de désir et de frustration bien trop longtemps contenue. Je me laissais totalement faire, répondant à ses baisés, à ses caresses en glissant moi même mes mains dans son cou et en rapprochant mon corps du sien.
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Sujet: Re: Quand le chat n'est pas là, les souris dansent