#IJ'ai pas besoin de TF1 pour savoir que c'est ma famille d'abord.

Sainte-Anastasie. Petite ville du sud de la France. Calme, tranquille, nous avons ici la ville où tout le monde rêverait d'habiter : Pas de chamailleries entre voisins sur qui a oublié de rendre la tondeuse, pas de mystère comme "Qui a volé Fifi, le petit caniche de Madame Dupont ?". Bien que Ste-Anastasie soit une ville "trop calme" pour certains, elle est le paradis sur Terre pour d'autre. Et pourtant ... et pourtant, dans cette ville où il ne se passait jamais rien, un murmure parcourait le village, comme un frisson parcours la colonne vertébrale de quelqu'un. Les Martins le répétaient à leurs voisins, les Vincent, et Mme Fournier, qui avait laissé une oreille indiscrète traîner par là, s'empressa de raconter la nouvelle à tout ceux qu'elle connaissait. Oui, le désagrément des petites villes est bien le manque d'intimité, mais bref. Vous vous demandez surement quel est cette rumeur qui passait de bouche à oreille ? ... "Oh ! Francine ! Tu ne sais pas quoi ?""- Non, quoi ? ""-Martine m'a dit que Lugdivine avait entendu Léa et Lionel se dire qu'Amandine avait dit à Florent et à Jeanne que Juliette était partit à l'hôpital ce matin.""-Juliette Rodriguez ? Mais qu'est ce qui lui est arrivé ?" "-Tu ne le savais pas ? Ah non, c'est vrai que tu es rentré de Martinique hier. Et bien, Juliette s'est faite mettre enceinte par un individu, Clément, je crois, qui s'est fait fauché par une voiture 2 mois après la découverte du Polichinelle !""- Non !...""-Si ! Les contractions ont commencés ce matin ! C'est Cédric, le mari d'Alix qui s'est chargé de l'emmener aux urgences ...". Oui, les nouvelles vont vite. Si bien que parfois, les faits sont déformés, comme au jeu du téléphone arabe. Mais là, tout était bien réel. Et cette naissance, c'était celle de la jolie Adolphine Charlie-Clémentyne Rodriguez. Et bien que privée d'amour paternel, la petite était promise à un avenir prometteur ... ou pas.

#II _Qu'est ce que tu fais ? _ En ce moment ? Je respire pour ne pas mourir.

"Maman ? Maman ! S'il te plait ne me laisse pas ! C'est toi qui m'a dis qu'abandonner les gens qu'on aime était la pire des erreurs ! Tu m'aimes hein ? Si oui, ne meurs pas ! Ne me laisse pas toute seule ! Maman, respire ! J'irais t'acheter un nouveau coeur pour que tu en es un qui marche ! Et si je n'en trouve pas, je t'en ferais un ! S'il te plait maman ! Maman !.. Maman !...
Les infirmières écoutaient, impuissantes les cris déchirants de la petite fille, à l'attention de sa mère, qui gisait dans le lit d'hôpital sans vie. Depuis plus de deux heures maintenant. Et depuis plus de deux heures, Charlie continuait encore et toujours de supplier sa mère de revenir. Ses arguments étaient certes, très convaincants, mais ils ne convaincraient pas la mort de rendre la vie à Juliette Rodriguez. Car la mort, elle en voyait tout les jours des larmes, des prières. Mais jamais elle ne cédait. Charlie était à présent âgée de 7 ans. 7 années vécue au près de sa mère. Sa mère qui avait toujours été si forte, si responsable, si aimante. Et il avait fallut une chaussée un peu trop glissante, une virage un peu trop serrée, une vitesse un peu trop élevée, pour tout emporter. Mais Charlie ne voulait pas y croire. Ce n'était pas possible. Elle ne la reverrait plus jamais. Jamais. Pour l'éternité. Ou jusqu'à la fin de sa vie en tout cas. La porte de la chambre d'hôpital s'ouvrit, faisant apparaître le médecin de sa mère, une infirmière, et une autre femme, vêtue d'une jupe mi-longue moulante grise, de collants transparents, d'escarpin gris également, et d'un haut trop sérieux au gout de la petite Charlie. En fait, l'ensemble était beaucoup trop sérieux. Et ce n'était pas ses cheveux roux attachés en chignons ou ses lunettes rectangulaires qui allaient arranger les choses. Ce fut Mme Je-suis-trop-sérieuse-et-j-ai-l-air-de-l-assumer qui s'avança vers la petite. "Bonjour. Je suis Emma Harper, assistante sociale. Apparemment, ta défunte mère étant le seul parent qui te restait, tu es à présent orpheline... Donc c'est à moi de te prendre en charge. En consultant ton dossier, en venant ici, j'ai vu que ton plus proche parent encore en vie, est la soeur de ta mère. Elle habite à Paris en ce moment. Donc, tu vas venir avec moi, et je t'expliquerais tout ça en route.".
Cette femme n'inspirait pas la confiance à Charlie. Trop sèche, trop coincée, trop dure. La blonde aurait voulu protester, dire qu'elle voulait rester ici avec sa mère, mais elle n'en eut pas la force. Elle n'eut la force de rien dire d'ailleurs. Elle se contenta juste de suivre l'assistance sociale. Sans un seul mot.

III La musique peut se passer du monde mais le monde ne peut pas se passer de la musique.

"-Chilly ! Dépêche toi !""-Oui ! J'arrive, cinq minutes !""Laissez tomber, Charlie à toujours été un cas désespéré question lenteur, on y peut rien.""-Oh ! La ferme toi ! Je ne suis pas si lente que ça !""-On dira rien.". La jeune Charlie eut un sourire rieur, signe qu'elle renonçait à se battre contre ses amis. La vie auprès de sa tante n'était pas si terrible qu'elle aurait pu l'imaginer. C'était une femme gentille, et à l'écoute de sa nièce. Et la vie à Paris était nettement plus excitante qu'à Sainte-Anastasie. Charlie était devenue une adulte, et avait commencé une nouvelle vie. Elle faisait des études musicales, ce qui avait toujours été son rêve, et vivait désormais d'elle même, comme une grande, vivant au grès de ses envies. Parce que c'était un nouveau monde, un nouveau départ. Une nouvelle vie, rythmée aux battements de son coeur. C'était un monde qui n'attendait qu'elle. Elle sourit. Oui, là voilà.

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Grayson, Yannie, Ella, Lumen, Cheshire, Glagla, Jayden & Albane