Alors que je dépassais Camel, ce dernier n'a pu s'empêcher d'en rajouter une dernière couche. Je m'arrêtais subitement pour le regarder. « tu peux toujours te branler mon pote » Accompagnant les gestes à ces paroles, je ne pus m'empêcher d'exploser de rire face à son imitation. Le faisait-il réellement comme ça ? Ce fut donc avec cette dernière vision d'un abrutis en pleine expansion que je quittais ces lieux. Les Al-Kâtib étaient de trop dans le coin et leur supériorité m'aurait rapidement submergé. Cependant, je n'avais pas encore dit mon dernier mot. Notre prochaine rencontre risquer d'être encore plus périlleuse sachant que le Camel serait seul, sans son frère qui le défendait bien mieux qu'il ne pourrait le faire lui-même. Et malheureusement, les incapables devenaient de plus en plus présents dans la capitale. Il suffisait de tourner la tête de quelques degrés et l'un d'eux se présentait à nous. C'était comme une épidémie, une invasion contre laquelle personne ne pouvait rien faire. Ils étaient là et nous en étions démunis nous qui travaillons durement pour gagner notre vie.

Autour de moi, les parisiens fêtaient dignement le réveillon et la nouvelle année qui s'annonçait tandis que je marchais en solitaire dans Paris. J'hésitais entre rentrer chez moi ou rester pour admirer malgré tout le feu d'artifice. Je reprenais peu à peu mes esprits, oubliant Camel et sa famille pour me focalier sur Albane et la petite Emma. Je me stoppais d'un coup. Repensant à la situation dans laquelle, je l'avais laissé. Je me retournais, cherchant la jeune femme et sa fille avec désespoir. Je m'étais peut-être excusé de mon départ précipité mais je ne pouvais indéniablement pas les laisser seules avec eux. C'était presque comme les jeter dans l'arène. Je retraçais donc ma route dans le sens que je venais de faire, retournant près des incapables et des imbéciles. Je croisais Camel, encore une fois, un simple regard et je le bousculais légèrement pour passer. Les cloches sonnèrent. Il était minuit. Je regardais autour de moi. Tous sautaient de joie. Je me retrouvais perdu dans cette foule jusqu'à ce que je croise le regard de celles que je cherchais. Je lui fis signe mais, avant d'aller vers elle, je retournais vers le branleur de première, poussais les individus l'entourant et l'embrassais. Camel serait sans doute surpris. Mais pour une putain, ce n'était que son quotidien. Je me reculais lentement de ses lèvres, observant ces yeux que j'avais juste devant moi. « Tu prends combien pour ça. 10, 20 ou 30 euros ? » Sourire narquois et je le délaissais avec un simple : « Bonne année ! » Je me retournais pour rejoindre Albane et sa fille.

. andrea te rejoint, du coup tu comprends qu'il t'as vu. qu'il t'as regardé plutôt. il est collé a toi, putain, depuis le temps que t'attendais ça. 17 ans. 17 putains d'années que tu connais Andrea. 17 putains d'années que tu l'aimes. 17 putains d'années que t'attends ce moment. 5 les gens s'egosillent, toi avec. 4 tu te rapproches de lui, et tu murmures. 3... 2... 1 et tu l'embrasses. pas juste comme ça, non, tu l'embrasses amoureusement. boum les feux d'artifices jaillissent en même temps que ton coeur valse. tu t'en veux, mais t'y penses pas tout de suite. d'abord Andrea. et une fois ses lèvres quittées, tu t'excuses. naivement, mais tu t'excuses. mais l'occasion était trop bonne, andrea, ton putain de meilleur pote bg, la, collé a toi, et tu... et t'en mourrais d'envie, c'est vrai. de toute façon lui aussi, t'es sûre qu'il en crevait d'envie.

délicieux message. il te poursuit encore, autant qu'il le relit sans cesse. ces mots ont sonné pour lui comme une délivrance dans cette anxiété en arborescence. tu t'es imaginé devoir essuyer un refus, songeant qu'elle aurait sans doute mieux à faire. mieux à rencontrer. malgré la satisfaction éprouvé, tu soupires, encore envahi par sa crainte de tantôt, que tu chasses de ton mieux tout en enfilant son manteau. par chance, tu n'habites qu'à quelques rues du lieu de rendez-vous, immanquable grâce à la tour eiffel, symbole du monde moderne, sans doute. tu marches aussi vite que possible, à la limite d'une course à pied, ceci risquant trop de te décoiffer. tes yeux ne quittes les lumières dansantes se rapprochant petit à petit. tu te l'imagines déjà, t'attendant, sublime dans sa nouvelle robe que tu espère qu'elle l'est mise. tu rougis presque à cette pensée, pensée que tu refoules au plus profond de toi-même. tu te dépêches d'avantage, protégé par ton parapluie que tu as pris à la vue de cette pluie fine. tu progresses dans la nuit gagnant du terrain, ton cœur battant à la chamade. la musique te parvient désormais aux oreilles, forte et entrainante. digne d'une soirée du trente-et-un. la foule se rapproche. ou bien est-ce le contraire, va savoir. tu tentes de distinguer lisa-rose, sans succès. ainsi, tu t'apprêtes à lui envoyer un petit sms, lorsque tu l'aperçois parmi tout ce beau monde. tu braves la foule, avec un sourire naissant sur les lèvres. bientôt, tu es proche d'elle, sans qu'elle puisse te voir. tu as une jolie vue son dos, couvert de cette merveilleuse robe d'ailleurs. encore plus sublime sur elle, penses-tu. tu abandonnes ton parapluie, puis porte tes mains à ses yeux. « devine chez c'est ? » sans prendre la peine de masquer ta voix. puérile blague. tu te colles un peu à elle, limite, tu lui fais un calin. limite, tu prends tes rêves pour la réalité. t'as un peu bu avant de venir, tu étais si anxieux.

« ÇA VA, JE TE DÉRANGE PAS TROP ? T'AS PAS UN PEU L'IMPRESSION DE RESSEMBLER A UNE BROUTEUSE DE MINOU ? » Je me retourne, les sourcils froncés. Je comprends pas pourquoi on est entrain de me crier dessus et je mets quelques secondes à comprendre le sens de ces paroles et à reconnaitre ma soeur, qui est entrain de me crier dessus. J'ai honte de ma soeur, là, maintenant. Parce qu'elle est clairement entrain de faire un discours qui risque de ne pas plaire aux possibles homosexuels présents. Mais à vrai dire, j'y peux rien et j'peux pas la faire taire, je reste pétrifiée. « LES FOUFOUNES C'EST LE MAL ANAËLLE, LES FOUFOUNES C'EST LE MAL ! » et là, j'me retiens pour pas exploser de rire, parce que c'est vraiment drôle... Du calme Anaëlle, garde ton sang froid. Et puis, comme si rien ne s'était passé, elle fait demi tour et commence à s'en prendre à Kyhan et Winston, qui étaient entrain de s'embrasser. Ok, j'comprends plus rien moi... Je regarde Louve, je reprend la main de Saad dans la mienne, tout simplement pour sentir sa présence et je laisse tomber ma tête contre son bras. Et puis, rapidement, c'est le décompte qui retentit dans mes oreilles. A croire que j'étais hors du temps pendant les dix dernières minutes écoulées. 5, 4, 3, 2, 1 et paf, il est minuit. Nous sommes en 2013, une nouvelle année s'annonce et j'espère qu'elle sera... au moins aussi cool que la précédente, sinon, ça en vaut pas la peine. Et maintenant, j'dois distribuer les baisers de bonne année. « Y'a rien d'ambigu dans ce que je vais faire. » dis-je, afin de prévenir Saad. Et puis, j'colle mes lèvres aux siennes parce que c'est là, ce qui pourrait être mal interprété. Et puis, une fois notre baiser fini, je passe mes bras autour de son cou, histoire de lui faire un câlin et de lui dire : « Bonne année ! Je t'aime, et j'espère qu'elle sera cool ! » Et suite à ça, j'me détache et j'commence à chercher Kyhan, pour pas qu'il soit jaloux. Ou encore Lisa-Rose, parce que j'me suis dit qu'un baiser de ma part lui ferait pas de mal pour se décoincer un peu...

Je jette un coup d'œil à mes chaussures. Retour violent à la réalité. Limite, j'ai décuvé en quelques secondes. C'est immonde. Je n'ose pas imaginer d'avantage. Je termine pieds nus, ma belle sœur perdue de vue, prions pour qu'elle ne soit pas tombée entre de mauvaises mains. Je me faufile jusqu'aux fontaines non loin de là. Pieds dans l'eau, tout va presque pour le mieux du monde. Presque, oui. Tay n'a pas pointé le bout de son nez. Je suis... déçue. C'est un signe. Option un, je l'attends le temps qu'il faut. Option deux, je tourne la page. Et comme toujours je suis incapable de me décider. Les gens me sortent de mes rêveries en hurlant en décomptant les dernières secondes de 2012. Magnifique. Je cherche du regard une tête connue. Quitte à ne pas continuer cette tradition du baiser du nouvel an, pas question d'être seule à ce moment. Six. Mes jambes me traînent je ne sais où et je tombe finalement sur Celim, Camel... et un type un peu (beaucoup) perdu que je ne connais pas. Quatre. Je tire sur le bras de Celim, prête à le supplier de me ramener à l'appartement. Trois. Et puis, je suis à deux doigts d'être désespérée. Deux. Oh t'es mignon. Il a toujours eu des yeux, à faire tomber à la renverse la première venue. Un. Je capture ses lèvres et ce n'est pas là juste un petit bisou comme quand t'es à la maternelle ou que tu joues au jeu de la bouteille au collège. Et dire qu'il n'y avait jamais eu la moindre ambiguïté entre nous. Prions pour que rien ne change par la suite entre nous et que demain, ce ne soit plus qu'un souvenir, celui de la fille qui avait accepté un peu trop de verres. Wowowow. Comme quoi, c'est toujours aussi confus dans ma tête. « Bonne année, Celim. » C'est ce que je finis par lui glisser avant de poser ma tête contre lui.

alors tu cherchais quelqu'un. quelqu'un d'autre que winston parce que sérieusement tu pouvais pas te ramener comme une fleur avec un simple "bonne année" qui aurait été de plus d'un ridicule parce que... parce que t'avais bu tout simplement. il t'avais d'jà vu comme ça, mais disons que là c'était pas l'moment. alors tu continues de marcher, fantasmant sur tes déboires. ouais nan t'étais même pas conscient que t'avais des déboires, t'étais conscient de rien. le compte à rebours. ça aussi tu comprenais pas trop ce qu'il se passait là. tout le monde s'égosillait, et là un grand petit blond. un grand grand petit blond ouais. avec un môme, un putain d'môme. 1. tout le monde se saute au cou, ça se souhaite les voeux de bonne année, ça prend de bonnes résolutions, et ça s'galoche un peu partout. bah d'accord. tu t'approches donc de ce grand blond ténébreux ( ), tu le chopes par le col et ni une ni deux t'entrouves tes lèvres et les écrases fermement contre les siennes. le gosse, c'était son p'tit frère sisi. et t'embrassais un parfait inconnu qu'avait une femme, un gosse, un labrador et certainement le renault espace qui allait avec, restant là, pendu à ses lèvres tel une sangsue. beaugoss.

T'as dû passer pour l'homophobe de service. Le pire, c'est que les gens qui te connaissent pourront témoigner que ce n'est pas le cas. La majorité de tes amis sont homosexuels, en fait. Et les seuls hommes qui ne t'ont jamais déçus sont eux. Il y a même eu un moment où tu t'es demandé si tu n'étais pas lesbienne, vu la poisse que t'avais avec les hommes. Mais non, tu aimes bel et bien les hommes. C'est juste que eux ne t'aiment pas en retour. Tant pis, c'est la vie. Après avoir essayé de tuer Winston, tu te rends compte qu'il va falloir que tu t'excuses, d'une manière ou d'une autre. Mais ce dernier s'en va faire le lapin. Tant pis. Puis le décompte se fait entendre: 5, 4, 3, 2, 1...« BONNE ANNEEEEEEEEEEEEEEEEEEE » tu cries les deux bras en l'air. Autour de toi, tout le monde s'embrasse. Et tu te sens bien seul. Comme souvent. Mais bon. Tu cherches tes amis, mais tu ne les trouves pas. Tu te demandes bien à quel moment de la soirée t'as bien pu les perdre. L'inconnu avec qui t'es venu ici t’attrapes par la taille et t'embrasse. Tu lui rends son baiser sans grande conviction, ta seule envie à ce moment même est d'aller voir ta petite soeur. Et tu la vois pas si loin de toi, à côté Saad. L'homme avec qui elle sera dans un milliard d'années, t'en es convaincue. Tu te faufiles entre la foule de gens pour aller jusqu'à eux. « Pousse-toi Saadam Hussein, je veux ma soeur. » Tu te glisses entre eux, et tu prends Anaëlle dans tes bras. Tu l'embrasses sur la bouche, sans gêne. C'est ta soeur après tout, tu fais ce que tu veux. « Tu sais quoi ? T'es la meilleure petite soeur que j'ai jamais eu. Et t'es la plus belle des chamblas que la terre n'ait jamais porté. La plus cool. La plus inconsciente aussi, sûrement... Bref. Et j'te jure que si je le pouvais, je la pulvériserai cette putain de leucémie, faut que tu me croies ! Si j'en avais le pouvoir, j'inverserai nos rôles pour que tu puisses être tranquille. J'aurai préféré que cette connerie bouffe ma vie plutôt que la tienne...» T'as dit tout ça tout en la serrant dans tes bras. Puis tu la lâches un peu, et tu la regardes dans les yeux. Tu lèves ton index vers elle, comme pour proférer une menace. « Je te préviens, t'as pas intérêt à mourir avant moi ! Sinon.. Sinon j'te tue, et je me tue après ! » Finalement, tu la reprends dans tes bras sans prévenir. « Je t'aime Nana. Bonne année.» Tu te souviendras sûrement plus de ce discours le lendemain matin. Peu importe. T'es certaine qu'elle sait bien que tu donnerais ta vie pour elle. Et que tu n'hésiterais pas une seule seconde à être malade à sa place. M'enfin. T'aurais bien embrassé Kyhan aussi. Mais il est bien trop occupé à smacker tout Paris.

elle rougit. tu en fais de même, rien qu'en émettant l'hypothèse que ce puisse être en raison de ta présence. c'est stupide, elle doit simplement avoir chaud, ou même venir d'apercevoir quelqu'un d'autre. surement. son sourire te fait fondre complètement, et tu peines à soutenir son regard. ça te déstabilise complètement, pourtant tu tentes. tu contemples son visage, tu pourrais le faire des heures durant. tu ne t'en lasseras jamais, penses-tu. « j'ai cru que t'allais pas venir.. » pour rien au monde tu te serais permis de louper un tel évènement. en soi, le trente-et-un n'a guère en grande importance au sein de tes valeurs, bien que cette fête retrouve sa dorure si l'amitié, l'Amour, se joignent. t'apprête à parler, lorsque le fameux décompte retenti. dix... tu commences à envisager ton geste, mieux que les paroles, sans doute. neuf... tu craintes tout de même un refus, d'être ainsi culotté. huit... pourtant, c'est une occasion, te résonnes-tu. sept... maintenant ou jamais. six... tu sens ton courage s'en aller petit à petit. tu le rattrapes du bout des doigts. cinq... tu te rapproches encore un peu. quatre... tu trembles presque, mais tu tentes de te ressaisir. trois... ta main s'aventure contre sa joue, et la caresse timidement. deux... tes lèvres se rapprochent, toi, tu as l'impression que ton corps de liquéfie. un... tu t’empares de sa bouche, tu l'embrasses comme si ta vie en dépendait. ton autre main vient rejoindre la sienne. la joie générale retentit, vous avez fait un bond dans cette nouvelle année.

J'suis toujours là avec Alban et ce chat. J'sais pas quoi faire avec tout ça. J'attends. Miracle, un mec arrive. Il a pas l'air très frais mais j'm'en fous, il dit connaître le proprio de ce 'rat', alors il l'emporte. Merci mon dieu. Alors, j'commence à errer, tout en parlant au gosse, qui ne comprend toujours rien. Il a les yeux qui brillent, c'est beau à voir. L'excitation des gens se fait de plus en plus forte. Ça se voit sur leur visages, dans leurs gestes, et surtout dans leur voix. Tout le monde parle fort, tout le monde cri. C'est alors que tous les visages se tournent vers la tour Eiffel. Le décompte commence. Tout le monde hurle, même moi, et surtout Alban -mais lui il n'hurle rien de concret. Cinq. Quatre. Trois. Deux. UN. Et c'est alors que tout le monde cri 'bonne annéééééééééée'. Tous le monde commence à s'embrasser, à se rouler des patins, à s'enlacer, à se souhaiter tout le meilleur du monde. Ok, et bien, je prends alors le p'tit dans mes bras et j'lui fais un bisous sur la tête avant de lui montrer la dame de fer toute illuminée et tout les gens qui bougent et qui font du bruit. Je le regarde, il a l'air fatigué, endormi. Je commence alors à me diriger vers un endroit plus vide, un endroit plus calme aussi, histoire de pouvoir me faire un chemin plus facile jusqu'à chez moi tout simplement. J'commence alors à faire un pas, puis deux, puis trois, puis quelqu'un m'attrape par le col et me roule une grosse pelle de bonne année. Ok. Un mec, sans doute bourré, tout trempé, beau gosse et avec des tatouages jusqu'au cou est en train de m'embrasser. J'le connais pas et il me donne mon premier baiser de l'année. C'est plutôt excitant. Dose d'adrénaline. Quand il a finit, j'le regarde dans les yeux et lui attrape à mon tour le col -tout en tenant Alban dans l'autre bras- et l'embrasse fougueusement. Ca va, c'est plutôt cool. Puis il repart de son côté, et moi du mien.

tu fermes le manteau d'anaëlle t'as prêté, du mieux que tu puisses. le froid t'attaque, te mord. tu regrettes ton idiotie de tantôt, tout comme celle d'être partie de chez derp sans ton manteau. au moins, il s'agit d'un prétexte pour le rejoindre chez lui, peut être passer la nuit. au moins, tu seras avec quelqu'un que t'aimes bien, et ça t'évitera de t'abandonner au désespoir en rentrant dans ton taudis. tu soupires tout en t'extirpant de la foule, tant ton crâne menace d'exploser. la situation te dépasse, si bien que tu te demandes comment tout à put arriver à un tel point. entre ta robe qui a quitté ton corps, et cette cinglée d'ex-belle sœur du nom de yaëlle qui s'est mise à proférer un discours contre l'homophobie. tu manques de déchanter alors que tu te fraies un chemin entre les enfants de paris s'embrassant, et se souhaitant une merveilleuse année. déjà ? tu n'as guère vu le décompte filé, trop absorbée par ton for intérieur. au loin, tu aperçois un homme, plutôt beau te semble-t-il. tu te diriges vers lui, encouragée par les effusions et les baisers échangés. tandis qu'il part, tu l'interpèles. « hey toi ! le type au gosse ! » tu accélères, tu te rapproches. bientôt, tu parviens à sa hauteur, et tu ne peux résister. tu t'appropries ses lèvres tout en l'enlaçant. premier baiser de l'année pour toi.

« Moi aussi elle me rend toute chose, ça te dit qu'on partage ? Entre gens du pays des merveilles on est comme des frères mec ! » je cligne des yeux. de quoi parle-t-il celui là ? partager ? non, je ne vois pas. je ne partage pas. jamais. même si t'es mignon. même si t'es un chat venu tout droit du pays des merveilles. je suis toujours aussi persuadé de mon délire. je rallume un joint pendant que mon concurrent s'éloigne ? ah bah il a changé d'avis celui là... quant au blond, je finis aussi par le laisser tomber. il est temps que je retourne avec les autres. une fois chose faite, je plane assez pour ne pas dire un mot. j'observe, je ne saisis pas tout. ça ne doit pas être trop important. et sinon, il est où camel ? pas là. plus là. tout est provisoire. l'amour. lui. moi. nous. j'aurai quand même bien voulu terminer ce qu'il avait commencé toute à l'heure. mimétisme parfais : les gens s'embrassent toujours pour la transition d'une année alors. sauf que je n'ai jamais compris qu'il fallait être en couple avec cette personne. en même temps, vous comprendrez qu'avec mes fréquentations, la notion du couple est quelque peu... vague. j'aurai pu aussi le faire avec kyky, sauf qu'il semble être parti danser avec une folle rousse. pour une fois que ce n'est pas lui qui fait le con et qu'il ne bécote pas une énième demoiselle. du coup, je suis sur le point de partir bredouille avant de croiser le chemin de morgan. ouais, même high, dans une tenue de lapin géant et dans la pénombre de la nuit, je suis capable de le reconnaître. c'est morgan qui décampe également. « attends. » j'attrape son pull au niveau du bras. pas question de le laisser filer. « je pensais pas que tu viendrais. » on se prend la tête tous les quatre matins. et on finit par se réconcilier quelques jours plus tard. c'est un cercle. une habitude. ici, comme ailleurs. « même si tu fais chier et que je ne suis pas mieux. » il me fait chier d'être parfois aussi con, mais ça me fait tout aussi chier d'en être attiré. je m'en lasse parfois, mais nous finissons toujours par nous retrouver. je ne sais pas lequel de nous deux est le plus faible dans cette histoire. je ne sais pas lequel d'entre nous finira par mettre un point final à toute cette histoire sans sens. je tire sur le joint. j'aurai pu retirer cette sorte de capuche qui fait office d'oreilles, mais c'est presque zéro et dieu sait que le retard m'est insupportable. ni une, ni deux, je l'embrasse. « bonne année, mec. » j'attends pas grand chose en retour. j'y tenais, c'est tout. c'est fait, c'est bien. mais le faire quand toutes les voix disent zéro à l'unisson, c'est encore mieux. encore mieux que de se prendre pour le lapin d'alice aux pays des merveilles.

Plus je marche, moins il y a de monde, et plus l'on respire. Je regarde toujours en direction des gens qui s'embrassent et de la tour Eiffel. C'est quand même une belle image. Tant de... convivialité et d'amour. C'est fou. Je suis encore sous l'emprise de l'adrénaline à cause de ce premier baiser de l'an, il faut l'avouer. Je pense que j'pourrais embrasser la première personne venue, si quelqu'un venait. Je pense. Sans doute, ça dépend. C'est clair que si c'est une grand mère aux cheveux gras et qui pue la frite à cent mètres, non, mais si c'est quelqu'un de disons, plaisant, pourquoi pas. Après tout, il n'y a rien qui me l'empêche. Et c'est le premier de l'an quoi. Mais pour l'instant, je marche. Je traverse les gens, en en bousculant quelques un, tel Indiana Jones bousculerait les lianes en travers de son chemin. Sauf que moi j'cherche pas un temple où y'a des crânes en cristal, mais plutôt la rue, pour marcher, et rentrer chez moi quoi. Alors j'essaye d'éviter les flaques d'eau et de boue, mais j'essaye surtout de pas m'casser la gueule avec le p'tit dans les bras quoi. Je m'éloigne encore un peu plus d'où j'étais. J'passe la main dans mes cheveux trempés pour les replacer en arrière quand j'entends un 'hey toi ! le type au gosse !' venir de derrière moi. Je me retourne et j'ai à peine le temps de dire 'ouais ?' qu'une meuf s'accroche à mon cou pour m'embrasser. C'est la deuxième fois ce soir. C'est pas déplaisant. C'est une nouvelle mode et tout ? J'me laisse tout bonnement faire. Mais Alban se met à pleurer. Je l'embrasse sur la tête avant de le bercer un peu. Tout en faisant ça je me questionne quant à ce que je dois faire. Partir en m'excusant ? Rester à parler à cette fille ? C'est donc tout naturellement que je mets un bras derrière sa taille pour lui rendre son baiser tout en souriant comme un con. Pourquoi je souris tout en l'embrassant ? Bonne question. Alban pleure toujours et je suis toujours suspendu à ses lèvres. 'Bonne année à toi aussi' que j'lui sors avant de caresser sa joue pour lui dire au revoir, comme si l'on se connaissait depuis une bonne quinzaine d'année. Puis je repars, je trouve la rue, et je marche jusqu'à chez moi.

merveilleux. le seul mot qui te vient à l'esprit. merveilleux. la sensation de flotter t'envahit, mieux que dans un rêve. un rêve qui se réalise enfin. tu te sens presque défaillir, et tu souhaites que jamais un tel instant prenne fin. ou du moins, qu'une telle chose se reproduise aussi souvent que possible, persuadé qu'une telle émotion ne peut se tarir. ton bonheur n'est qu'agrandit lorsqu'elle répond à ton baiser. tu as l’infime espoir qu'il s'agit d'une réponse à autre chose, peut être. ce sera improbable, te résonnes-tu. tu éprouves une certaine tristesse lorsque ses lèvres quittent les tiennes, même s'il le fallait bien. « bonne année Napoléon.. » son visage empourpré te fait sourire. si elle te considérait simplement comme un ami, sa réaction n'aurait pas été la même à priori. « à toi aussi, lili... » tu parviens à articuler malgré le fait que tu planes à moitié. tu ne quittes sa main, de peur que ceci ne soit qu'un rêve, dont tu ne voudras jamais te réveiller. « et je... » des mots sortent de ta bouche, bien que la suite s'heurtent contre ta raison. non, tu ne devrais mieux pas le dire. parfois, la vérité n'a pas besoin d'être dite. d'ailleurs, rien te t'indique clairement que c'est réciproque. « enfin non. oubli. » tu détournes le regard, t'as honte d'être si prudent, mais pourtant, tu n'as guère le choix. au loin, tu aperçois ana, que tu décides de rejoindre, afin de faire passer les quelques secondes gênantes que tu as créées. tu braves la foule, tout en faisant attention de libérer le passage pour lisa-rose, sans la lâcher. bientôt, t'es tout près d'elle, et tes lèvres sont toujours tendues en un sourire qui témoigne de ta bonne humeur. tu m'étonnes, tu viens d'embrasser la fille que t'aimes. « anaaaaaaa ! »

T'as l'alcool qui te monte à la tête. Les images qui se brouillent. Les sons qui dansent, se mélangent dans une cacophonie infernale. Dans ta tête, c'est le bordel total. Mais la vie poursuit son cours trop rapide et tout s'enchaine, s'entrechoque, résonne dans ton crâne. Tu comprends plus rien. Tu te perds dans les méandres alcoolisés de ton monde en aux abois. Gamin paumé, orphelin sans espoir. Tu tentes de te raccrocher à ce qui esr encore connu. Louve sous ton bras et dans tes pensées. Louve n'est pas dans un meilleur état que toi. La nausée vous prend aux tripes, vous submerge l'estomac. Sa bouche s'ouvre. Tu bloques sur ses belles lèvres. T'entends sa voix au loin, ton prénom qu'elle articule comme dans un songe. Son monde est flou à elle aussi. Elle ne sait plus où vous êtes. T'as envie de lui dire que ce n'est pas important. Que de toute façon vous êtes ensemble que c'est tout ce qui devrait compter pour l'instant. Mais Louve s'échappe, si belle si libre. Tu comprends pas bien pourquoi, mais d'un seul coup elle n'est plus là pour toi. Et maintenant, elle a retiré un vêtement et y'a comme une déconnexion de ton cerveau. Un game over du reste de tes neurones. Tu ne vois plus qu'elle. Louve et sa peau douce, louve et son corps de rêve. Et t'as tellement envie d'elle. Maintenant, plus que jamais. T'as les muscles prêt à bondir quand un poid te tombe dans les bras. Un monsieur lapin bizarre qui te prend pour une certaine Alice. T'as pas le temps d'essayer d'comprendre que voilà Vadim, qui quelques instants plus tôt dansait encore avec vous, coiffé d'oreilles de chats et vient se disputer avec le lapin pour toi. Tu les regardes un peu interloqué. T'as que des visions de Louve et toi dans l'esprit. « Vous faites erreur sur la personne. Je m'appelle pas Alice. D'ailleurs je ne suis pas une fille. J'vous le prouverais un de ces jours mais là j'ai pas le temps. » Tu fais enfin le rapprochement avec le conte de Caroll. Alors que le chat se fait embarquer par une jeune blonde, tu t'empares de l'occasion. « Regarde, lapin, c'est elle Alice. » Et alors que les clameurs s'élèvent devant la tour illuminée, t'en profites pour le laisser là, le temps de décuver. Le décompte commence. Et enfin aux premières lueurs de deux mille treize, t'as tes lèvres sur les siennes, tes mains sur son corps trop exposée à ton goût. Enfin, t'embrasses Louve.

l'autre te répond. en fait ce nouvel an s'annonçait pas si nul que ça. il n'était que minuit et c'était le début. ouais de la nouvelle année certes, mais ça te faisait rien de plus que ça. nan c'était juste le début de la soirée, les bars commençaient tout juste à ouvrir et actuellement t'étais juste trempé jusqu'à la moelle. une fois que l'autre eu finit de jouer avec ta langue, bien qu'il soit doué, votre étreinte se déserre et tu le quittes, sans un mot, même pas de bonne année glissé entre deux baisers. tu pars de ton côté, penaud, mais on te retient par la manche. tu reconnais cette voix, c'est pas comme si t'avais pas passé la plus belle époque de ta vie avec lui. tu te retournes, l'observes. tu restes de marbre. déjà que t'es très souvent blasé de nature, un don inné genre. mais alors là, tu n't'étonnais vraiment plus de rien. qu'il vienne en lapin ou en travelo si ça le chante, tu t'en foutais tu l'aimais bien trop c'est tout. ah t'es désespèrent. tu pousses un soupir. « moi non plus j'pensais pas que j'viendrais » tu passes une main dans tes mèches alourdies par l'eau et, pris de court, il t'embrasse. c'était... trop bon ? ses lèvres avaient en plus le goût amer de cette chère mary-jane. premier et dernier baiser de l'année mon pote. il ne t'aurais plus, c'était fini, parce que tu savais pas sur quel pied danser avec winston. alors au lieu de lui rendre, tu donnes une pichenette dans l'une de ses oreilles ridicules mais mignonnes. rien d'plus. « bonne année à toi aussi. »

Spectacle incongru de votre présence en ces lieux. Le hasard qui a orchestré toute cette mise en scène. De la pluie torrentielle au parapluie providentiel. De son corps qui heurte le tien parmi toute la foule ici présente. Ces milliers de personnes réunies dans la décadence pour fêter le passage à la nouvelle année. Une excuse de plus pour se bourrer la gueule. De s'irriguer le sang avec un peu de vodka. De rire un bon coup. Avant qie tout ne s'écroule. Avant que la gueule de bois ne vrille le crâne et ne punisse vos corps. Le lendemain matin ne sera pas beau à voir. Ce sont les pharmaciens qui seront contents de la hausse de clientèle. Le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres, faut bien continuer le cercle vicieux. Tu t'enfermes dans cette sorte de joute verbale. Au fond, elle n'a sûrement pas tort de se méfier. Après tout le mal que tu lui as fait. « Tiens, j'suis tellement gentil que si ça te fait tant plaisir, j'veux bien te tenir la main et te raccompagner chez toi pour te protéger des méchants monsieurs que tu pourrais croiser. » Faut que t'arrêtes de t'enfoncer dans ce jeu malsain plein de sarcasmes. « De t'façon j'vais pas m'éterniser par ici non plus. J'ai paumé mes potes dans l'beau peuple. Tant pis pour eux. » T'estimes avoir assez gâché de ton temps pour eux. « Diegooooo ? C'est toi ? » Lourde voix de blonde criarde. T'en as des frissons qui te parcourt l'échine. Tu ne vois pas pourquoi cette conne s'escrime à te coller aux basques. Tu tentes de trouver un moyen vite fait aux alentours pour t'esquiver. Mais le décompte arrive et la masse ne fait plus que s'embrasser. Tu te penches un peu plus vers Naïs. Tu sens que cette histoire va mal se finir. Que t'aurait mieux fait de rentrer plus tôt à l'appart. « J'vais avoir besoin d'un dernier service. » Rien qu'un murmure et tes doigts crochètent sa nuque et l'attire vers toi. Tu l'embrasses sur le coup de minuit dans un geste magnifiquement stéréotypé. Alors peut-être que tu te laisses emporté par la nostalgie, d'une passion oubliée pour ce baiser.

T’entends un décompte. Et avec l’alerte à la bombe que t’as entendu tout à l’heure, tu commences à flipper. Premier réflexe ? S’accroupir. Position fœtus. La fin du monde, c’est peut-être pour maintenant en fait. Tous tes muscles se contractent, t’attends que ça pète. De toute manière, t’as nulle part où aller. Dans ta tête, ton heure est venue, et y a pleins de choses que tu regrettes. Et quand le zéro retentit, ton cœur s’arrête de battre. Bonne année ? Mais ça a pas pété ? Tu te relèves et sautes de joie. On est en 2013 ! T’ouvres les yeux, tu regardes autour de toi. Tu choppes Grace avant qu’elle parte et l’embrasses. « Bonne année de la part des licornes ! », lui lances-tu. Et t’es parti dans ta tournée de bisous. Parce que t’es bourré, et t’as cette fâcheuse habitude d’embrasser quand t’as un coup dans le nez. A croire que tu te lâches, parce qu’en temps normal, t’es un pas doué. Tu cherches des têtes connues. T’aperçois Lisa et Napo qui s’embrassent. C’est pas trop tôt. Tu t’approches et lâches un « C’est trop mignon, hallelujah, bonne année mon couple favori ! » et dans un élan de joie, t’embrasses chacun d’eux. Décidément, t’embrasses trop de mecs ce soir. Mais t’es pas en état de le capter. Puis, tu les laisses en paix. « Oh bah, ma sœuuuuuuur ! » A nouveau, tu sautes sur cette pauvre Llywelyn et l’embrasses. Tu vas finir par la traumatiser, sauf que tu la connais pas et tu sais pas comment elle est. Pour toi, c’est normal. « Bonne année ma sœur, j’suis refait qu’on se soit retrouvé ! On se quittera plus jamais maintenant ! » Tu t’éloignes d’elle en la regardant, et tu rentres dans quelqu’un. « Oups, désolé. » T’as la tête vers le bas, et tu vois des pieds nus. Sous la flotte. Tu te mets à rire, et relèves la tête. La nana sur qui t’as gerbé plus tôt. Et merde. Faut faire diversion. Alors encore, tu donnes un baiser, mais cette fois-ci, à une inconnue. « Ce baiser, meuf, il vaut de l’or ! Avec ça, tu pourras t’acheter une nouvelle paire de chaussures ! T’as vu, j’te rembourse ! Bonne année et longue vie à tes pompes ! » Puis tu te barres. Tu passes pour un abruti. Winston avec un mec. Tu fais même pas attention à qui c’est. Il est à moitié blanc et à moitié noir, et tu comprends pas pourquoi. Peut-être qu’il a une maladie de la peau. Tu sautes sur Winston. « Bonne année mon plus beau qui est le meilleur des meilleurs amis du monde entier et de l’univers ! Ca va faire deux fois que j’t’embrasse ce soir mec, faut pas que ça devienne une habitude ! » Et sans le laisser parler, tu t’empares à nouveau de ses lèvres. « J’te laisse avec le monsieur malade, fais gaffe que ça soit pas contagieux. » Et encore une fois, tu t’éclipses. Il reste qui ? Tu retournes vers le groupe. « Bonne année mes amiiiiiiiiiiis ! » T’as vraiment l’air d’un fou. Tu marches pas droit, heureusement que t’as gerbé un peu plus tôt sinon, ça serait pire. Merci les chewing gum pour la bonne haleine, en tout cas. Tu t’approches de Najia. Après tout, elle a déjà goûté bien plus d’une fois à tes lèvres. Et c’est la nouvelle année, alors autant lui donner le premier baiser de l’année, qui en verra bien d’autres, vous connaissant. « Bonne année la plus canon des exs. », lui murmurres-tu à l’oreille, avant de la bécoter. T’aimes toujours autant ses baisers. Mais ça, tu lui diras pas, et tu préfères partir avant que t’en dises trop encore. Et un peu plus loin, les sœurs Chamblas, l’une à côté de l’autre. Tu commences par ta meilleure amie, tu lui cries dans les oreilles que tu lui souhaites le meilleur pour cette année, et tu lui voles un baiser à elle aussi. C’est ta tournée. Et enfin, t’es planté devant Yaëlle. Tu sais pas trop quoi faire, y a du monde. Première réaction : la prendre par le bras et l’emmener plus loin. Il pleut encore, vous êtes trempés. Et demain, vous allez chopper une pneumonie. Mais tu t'en fous. Tu la regardes longuement. « J’ai gardé la meilleure pour la fin. J’te souhaite une bonne année. » Tu t’avances vers elle. Tes lèvres touchent les siennes. Et elles ont pas envie de se décoller. T’as envie de passer le reste de la soirée à l’embrasser. Tes bras entourent sa taille, tu la serres fort contre toi. T’es bien là. Ta langue chatouille la sienne, tes doigts glissent le long de sa peau douce. Ce long baiser s’achève, tu mets ta casquette à l’envers et colle ton front contre le sien, en lui attrapant la main. Vos doigts se croisent. « J’ai l’impression d’être dans un film et cette scène est vraiment trop canon. L’actrice principale aussi. » Tu lui voles un autre baiser. Puis un autre. Quand est-ce que tu vas t’arrêter ? Heureusement que vous êtes loin du groupe et à l'abri des regards.