après que le jeune ait répondu à ton baiser, tu repars dans l'autre sens. tu tentes de trouver ton phare. oui, ses cheveux blonds sont la lumière en quelque sorte. il te permet de ne pas t'échouer à la manière d'une épave à la coque rongée par les intempéries. ton cœur s'accélère étrangement alors que tu ne l'aperçois pas. tu craints qu'il soit reparti. ce serait horrible. bien que tu viens de le faire à l'instant. tu t'en sens horriblement mal, à vrai dire. comme un trahison que tu viens de commettre. tu cours presque jusqu'au groupe de personne où tu penses qu'il se trouve. heureusement, il n'a pas bougé de place, ne serait-ce qu'un peu peut être. tu bouscules tout être qui risquerait d'entraver ton avancée, c'est tout ce qui compte pour toi. tu gagnes du terrain, si bien qu'il n'est plus qu'à quelques mètres de toi. enfin. tu le rejoins, avec un sourire, les effets de l'alcool commençant légèrement à se dissiper. tu te blottis contre lui. puis, il t'embrasse. tu comprends pas trop, mais tu y réponds. tu as l'impression d'être transportée ailleurs, loin de cette foule grouillante. c'est l'un des plus agréables baisers de ta vie, si ce n'est le plus merveilleux ; si l'on omet l'arrière goût d'alcool. mais peu t'importe de cette dernière impression, puisqu'une fois vos lèvres séparées, tu t'empares des siennes. c'est pire qu'une drogue additive que l'on redemande sans cesse, sous peine de perdre la raison. après tout, l'occasion fait le larron, comme dit le peuple. plus tard, s'il te demande pourquoi as-tu agis d'une telle manière, tu n'aurais qu'à prétexter un verre de trop, ou l'euphorie de l'instant présent. tu lui fais un autre calin, histoire de ne pas avoir froid, ni de le quitter. « bonne année, derpy. » derpy. ça t'éclates tellement de le surnommer ainsi. tu te dis que tu as de la chance de le connaître, et que sans lui tu serais surement d'avantage cinglée, et sans doute moins heureuse. ton regard s'arrête sur son visage. il est beau en plus de cela. c'en est presque s'il n'a pas tout pour lui. « on... on fait quoi là ? » tu demandes, timide.

11H30. j'suis écrasé sur mon sofa, mort de fatigue. j'sais qu'il y a cet événement à la tour eiffel, comme à chaque année, mais .. j'ai pas la foi (contrairement à llywelyn). j'devrais y aller, parce que j'sais que sephora y est, mais j'suis incapable de réfléchir correctement. de toute, même si j'essayais de réfléchir à son sujet, ce serait en vain puisque j'suis techniquement pas au contrôle de la situation. j'suis blasé, je l'avoue. de son comportement, mais surtout du mien. j'ai le pire mal de crâne au monde et je vois les minutes défiler. je me lève rapidement, puis sors de l'appartement direction tour eiffel. j'ai pas envie de me retrouver parmi tous ces gens que j'vois au loin. j'avance dans la foule alors que le décompte se fait. tout l'monde s'embrasse, et ça m'fait penser à quel point j'suis célibataire. je me demande néanmoins ce qu'ils ont tous à s'embrasser comme ça, parce que bon, ce n'est pas que des petits baisers sur les joues et tout. alors que je m'avance, j’aperçois finalement sephora. sephora et celim. celim et sephora. j'reste figé. très figé. après tout, j'suis pas son petit-ami. elle peut faire ce qu'elle veut avec qui elle veut. j'tente de garder mon sang froid, malgré ma colère excessive. j'reste là, immobile à la fixer jusqu'à ce qu'elle me voit. elle est saoule, tay. ce n'est pas une raison. et toi, tay, t'as bien flirté avec une autre. mais tu l'as pas embrassé de cette manière. en fait, tu l'as pas embrassé tout court. j'savais pas qu'il y avait un truc entre elle et celim. non, j'savais pas, pas du tout. arrête, tay, elle est saoule. c'est tout. j'ai envie d'vomir, mon mal de crâne s’intensifie. je m'avance vers elle, malgré mon orgueil qui fait tout pour me retenir, puis je l'embrasse sur le coin de la bouche. « bonne année. » j'jette rapidement un regard à celim. « à toi aussi. » puis je me retourne, voyant ana un peu plus loin. vengeance? arrête, t'agis comme un enfant. j'me dirige vers elle, délaissant sephora et son .. 'colocataire'. j'suis dégoûté. alors j'embrasse ana, avant même de lui dire bonsoir. « bonsoir. »

Je sens que quelqu'un tire sur mon bras, alors que je suis concentré à regarder le ciel, je baisse alors les yeux vers cette personne et mon visage s'illumine quand je me rends finalement compte que c'est Sephora. Le décompte était entamé depuis un moment, il ne restait que trois secondes avant que la nouvelle année commence. 'Hey ...' Pas le temps de terminer ma phrase que ses lèvres trouvent les miennes. Qu'est-ce qu'elle fait ? Je sais, elle m'embrasse, mais je ne comprends pas. Mes yeux fixent son visage, le corps ne réagit plus, trop sous le choc. Je croyais qu'il n'y aurait jamais de ça entre nous deux, je cherche une raison puis finalement, l'évidence frappe mon cerveau de plein fouet, elle a trop bu. Pourtant, je n'ai aucune envie de sourire. Sa tête contre moi, je ne bouge pas plus, je fixe le vide. 'Bonne année à toi aussi Sephora ...' Déposant ma main contre son dos, je me recule lentement pour lui demander ce qu'il lui avait pris de m'embrasser. Encore une fois, manque de temps. Tay arrive et l'embrasse sur le coin de la bouche, j'assiste à la scène sans rien faire, car je sais qu'il a tout vu, que ça l'aurait dû être lui à ma place et que je me sens extrêmement mal. Il me souhaite une bonne année, je fais un sourire qui sonne faux et le regarde disparaître un peu plus loin embrasser une autre fille. Une main dans mes cheveux. Connard. L'expression de Sephora change complètement, je vois ses yeux qui deviennent trempés, les larmes qui commencent à couler sur ses joues. Mes mains contre sa tête, je la force à arrêter de les regarder. 'Viens, on part.' Ce n'est pas une question, c'est une affirmation. Sans attendre, je la prends dans mes bras et je la lance sur mon épaule comme un sac à patates, passant mon bras au tour de sa robe pour que personne ne voit en-dessous. Les dents serrés, j'apporte Sephora vers l’appartement, je l'entends pleurer, mon coeur se serre. Pas un seul mot ne sort de ma bouche pendant le trajet, car je sais que ça ne changera rien. À l'appartement, je la laisse enfin descendre et je la prends dans mes bras. Bonne année.

Ca paraît surnaturel. Avec les années, j’ai totalement renoncé à avoir une discussion avec lui, et maintenant voilà que je commence presque à le trouver gentil. C’est ça qui me ferait chier, de me mettre soudaineté à culpabiliser de l’avoir tant haï quand monsieur se met à vouloir faire de bonnes actions. Quoique, ça dure pas longtemps finalement, à croire que le naturel revient au galop et rappelle une fois pour toutes que Diego ne changera pas et qu’il ne sera jamais gentil si ce n’est pas intérêt. « Tiens, j'suis tellement gentil que si ça te fait tant plaisir, j'veux bien te tenir la main et te raccompagner chez toi pour te protéger des méchants monsieurs que tu pourrais croiser. » Faudrait qu’il arrête le sarcasme. S’il a pas compris la première fois, c’est pas moi que ça fera rire surtout si c’est pour se foutre de ma gueule. Je ne sais pas si c’était déjà comme ça avant, mais je suis plus une gamine qui ne comprend rien à rien. « Arrête ça ! J’en ai plein le cul de tes sarcasmes. Mais ça va, j’suis rassurée, finalement tu ne changes pas. » Et j’vais pouvoir continuer à le traiter de tous les noms. « De t'façon j'vais pas m'éterniser par ici non plus. J'ai paumé mes potes dans l'beau peuple. Tant pis pour eux. » Ou tant mieux. Nan, je vais pas m’abaisser à ça quand même. Le décompte a commencé t’façon donc plus que quelques secondes à s’abriter sous ce parapluie et je pourrais retourner à ma vie. Je lève les yeux vers la Tour Eiffel sans pour autant compter à haute voix comme le font les autres. Mon attention est ailleurs et sûrement pas avec Diego dont j’entend le nom plus loin. Quelqu’un l’appelle. Minuit sonne. Je me retourne pour voir qui peut bien le chercher. Une blonde. J’aurais mieux fait de continuer à regarder s’te foutu tas de ferraille. « J'vais avoir besoin d'un dernier service. » Un murmure et même pas de temps pour réaliser ce qui se passe. Je sens ses lèvres sur les miennes. Des lèvres qui m’rappellent des souvenirs enfoui qui aurait du le rester. Une certaine nostalgie apparait avec le souvenir de combien j’ai pu tenir à lui et puis une alarme intérieur qui me crie qu’il m’utilise, une fois encore. Maintenant on est en 2013 et on s’écarte. L’envie de lui coller une gifle me brûle la main mais j’arrive à me contenir. Je demande sans encore laisser paraître l’énervement. « Elle est partie ? » Réponse : oui. Et là, c’est tout mon calme qui part en vrille. Il aura réussi à m’faire sortir de mes gonds. Très bien, qu’il observe la chieuse que je suis devenue. Je m’écarte de lui, préferant sans fois la pluie que de rester une minute de plus à partager ce parapluie avec lui. « Au revoir Diego. Forcée de reconnaître désormais que tu es un con qui ne change pas. Toujours aussi malhonnête et manipulateur, j’espère que cette année 2013 sera celle où tu décideras enfin à sauter sous un train. » Sourire forcé qui dévoile rien de bon, je commence à faire demi-tour quand je décide d’ajouter la voix presque cassée. « J’ai pas envie que tu te remettes à m’utiliser. Change de trottoir si tu me revois. »

Depuis que t’es arrivée à la tour effeil, il pleut. Comme si quelqu’un, là haut, voulait te punir d’avoir oublié ta veste chez ton ami qui faisait la soirée du nouvel an. Tu as seulement ta robe à manche courte qui te protège, et tu es trempée de la tête au pied. Tu as froid, mais tu y accordes que peu d’importance. L’important, c’est que ta sœur sache que tu l’aimes plus que tout. Après l’avoir lâché, Kyhan débarque. Il embrasse ta petite sœur, lui souhaite une bonne année, puis se plante devant toi sans rien faire pendant quelques secondes. Tu te demandes ce qu’il compte accomplir, là, sous les yeux d’Anaelle. T’as un peu peur qu’il fasse une connerie devant elle. Mais au final, tu sais que quoi que tu fasses, elle finira par être au courant un jour ou l’autre. Que ce soit aujourd’hui, dans quelques mois ou plusieurs années. T’as seulement pas le courage de lui dire. Pas encore. Finalement, il t’emmène plus loin, et tu le suis sans rien dire. Vous vous fixez un court instant. « J’ai gardé la meilleure pour la fin. J’te souhaite une bonne année. » Tu souris. Tu ne peux que sourire, après tout. « Bonne année à toi aussi. » Il s’approche, il t’embrasse. Les battements de ton cœur ont un rythme plus rapide que d’habitude. Quand il passe ses bras autour de ta taille, tu passes les tiens autour de son cou afin de prolonger ce baiser langoureux. Tu te serres contre lui. Tu voudrais qu’il ne s’arrête jamais. T’es bien dans ses bras, t’es bien contre lui. Tu te sens juste.. heureuse. Tu te délectes tout simplement du goût de ses lèvres, de ses doigts sur ta peau. T’aime ça. T’en oublie les gens autour de toi, le bruit, l’endroit où vous vous trouvez. Il n’y plus que lui, toi et la pluie. Puis finalement vous vous retrouvez front contre front, vos nez se frôlent. Il prend ta main, tu la serres doucement. Tu ne cesses pas de sourire. « J’ai l’impression d’être dans un film et cette scène est vraiment trop canon. L’actrice principale aussi. » En fait tu n’avais pas besoin d’alcool pour te sentir mieux, mais de lui. Lui, rien que lui. Et c’est vrai qu’en réfléchissant un peu, cette scène ressemble à celle de fin d’un film romantique, où les deux amants s’embrassent sous la pluie dans Paris. « C’est encore mieux que dans un film. » réponds-tu en lui rendant tous ses baisers. « Et puis l’acteur principal n’est pas mal non plus lui aussi. » Tu l’embrasses. Encore. Tu n’arrives pas vraiment à te contrôler, en fait. Ta main libre se pose derrière la nuque de Kyhan, tu lui murmures : « Et je » un baiser « t’avoues qu’il me» un autre baiser « fait complètement » encore un autre baiser « craquer.» Tu le rembrasses, plus longuement cette fois-ci, après avoir lâché un léger rire. T’es toujours serrée contre lui, car il te tient chaud, et parce que t’aimes cette sensation. Au final, t’espère seulement que ce qui vient de se passer là n’est pas un rêve.

Bon, le baiser de minuit, c'est fait... Et ça, je voulais le faire avec Saad. C'est mon meilleur ami et on a vraiment tout partagé tous les deux (sauf une nuit toride), et j'imagine que c'est la moindre des choses. Non, ce baiser ne signifie en aucun cas que je suis folle amoureuse de lui, calmez vos ardeurs. Non, au contraire, c'est bien parce que je n'ai pas de sentiments autres que de l'amitié à son égard, que je me permet ce genre de comportement. Je souris, tout en attendant de percevoir une quelconque réaction de sa part. « Pousse-toi Saadam Hussein, je veux ma soeur. » Je ne peux m'empêcher de sourire lorsque Yaëlle sort cette phrase. Non mais sérieusement, elle est vraiment trop bourrée, c'est pas possible ! Je me retiens d'exploser de rire parce que j'ai l'intime conviction que cette phrase ne va pas plaire à Saad. Mais de toute façon, j'ai pas le temps d'exploser de rire puisque Yaëlle me prend dans ses bras et m'embrasse. Ca s'apparente à de l'inceste ? J'imagine que non... Enfin, on s'en fout, de toute façon, c'est ma sœur et c'est sans ambiguïté. « Tu sais quoi ? T'es la meilleure petite soeur que j'ai jamais eu. Et t'es la plus belle des chamblas que la terre n'ait jamais porté. La plus cool. La plus inconsciente aussi, sûrement... Bref. Et j'te jure que si je le pouvais, je la pulvériserai cette putain de leucémie, faut que tu me croies ! Si j'en avais le pouvoir, j'inverserai nos rôles pour que tu puisses être tranquille. J'aurai préféré que cette connerie bouffe ma vie plutôt que la tienne... » C'est vraiment trop mignon... Je ne peux pas m'empêcher de sourire, je suis vraiment trop contente qu'elle soit là et trop contente d'entendre ça de sa bouche. En un sens, je connaissais déjà ce remord, elle s'est toujours sentie coupable de ce que je vivais, alors qu'elle n'y a jamais été pour quoi que ce soit. Elle s'est toujours sentie concernée par tout ça, aussi. Et elle a été très protectrice envers moi depuis aussi longtemps que je m'en souvienne... Ma sœur a été parfaite, mais elle a toujours été rongée par ce que j'avais, peut-être même plus que moi-même. Je reste collée contre elle, les yeux fermés et je profite du moment qu'on passe toute les deux. Elle me relâche, j'ouvre les yeux et elle lève son index vers moi, tout en me menaçant : « Je te préviens, t'as pas intérêt à mourir avant moi ! Sinon.. Sinon j'te tue, et je me tue après ! » Je souris, pas d'amusement... Mais juste parce qu'elle est adorable. Le problème, c'est que j'ai peur que ses menaces ne soient pas lancées en rigolant, et qu'elle fasse tout ça pour de vrai. Et il est clair que je risque de mourir bien avant elle.. C'est triste, mais c'est la dure vérité. Et puis, elle me colle contre elle de nouveau pour enfin lâcher : « Je t'aime Nana. Bonne année. » Je souris, je lui fais un bisou dans sous le lobe de l'oreille et je lui réponds doucement un : « Moi aussi Yaëlle... Bonne année... J'suis contente que tu sois ma sœur. » Tu souris, tu te décroches d'elle avec un sourire reconnaissant, lorsque t'entend Léon crier ton nom. Il est tout près de toi, Lisa-Rose à la main. Mes sourcils se haussent naturellement quand je les vois et puis je finis par lui répondre : « Léoooooooon ? » Et puis Kyhan crie dans mes oreilles, il me souhaite une Bonne Année avant de me voler un baiser. Je reste plantée là, incapable de répondre quoi que ce soit parce qu'il m'a un peu prise par surprise et il est déjà partit avec Yaëlle, de toute façon. Et puis c'est Tay qui arrive quelques instants plus tard dans mon champ de vision et qui m'embrasse. S'il y a bien une personne que je ne pensais pas voir ici ce soir et que je ne pensais pas embrasser, c'était bien Tay. « bonsoir. » Je le regarde, totalement surprise. « Bonsoir... Et bonne année. » dis-je simplement, avant de lui donner un autre baiser. Bah quoi ? Merde, ça va avec le bonne année ! « Comment tu vas ? » Je ne sais pas quoi dire, mais il faut bien que j'engage la conversation, maintenant qu'il est là. J'aurai presque oublié la présence de Saad non loin de moi. Je lui jette un léger regard distrait et je suis tentée d'aller lui présenter Tay, mais c'est un peu prématuré et je suis pas persuadée qu'il apprécie vraiment...