Il faisait noir quand Ella quitte la faculté ce soir. C'était assez rare que ses cours finissent aux alentours de vingt heures mais après cela, elle avait décidé de passer des heures à la bibliothèque pour finir ses recherches. Elle regarde autour d'elle avant de sortir du bâtiment. Il faisait un froid presque glacial sur Paris ce soir, elle frotta ses bras pour se réchauffer et pris la route principale afin de rentrer chez elle dans le huitième. Elle avait l'habitude de faire cette route souvent mais dans le noir les choses était quelques peu différentes. Elle fit quelques pas en écoutant sa musique juste après avoir raccroché avec son père afin de le prévenir de son arrivé bientôt et pour prendre des nouvelles de son fils surtout. Au bout de plusieurs minutes un frison lui parcourut le corps en sentant une présence derrière elle, accélérant le pas, elle essaya de fuir le plus rapidement possible mais elle n'était pas la fille la plus sportive et rapide du monde mais surtout elle ne voulait pas prendre des risques sur sa santé, courir un sprint aurait pu avoir des conséquences sur son cœur. Elle tourna la tête au coin d'une rue soulagé de voir que personne n'était derrière elle, cependant il était désormais devant elle. Une main se plaque sur sa bouche alors qu'elle plongea ses yeux dans le regard clair de ce type en noir qui lui murmurait d'une voix roc de ne surtout pas crié, si elle tenait à la vie. Tentant de rester calme elle était en réalité tétanisé " Pitié ... " murmura telle alors qu'il foulait déjà dans son sac prenant tout ce qui pouvait avoir de la valeur. Une fois le sac par terre, il passa sa main le long du corps de la jeune femme. Ce n'était vraiment pas un soir, à être seule.

Les ténèbres s’avancent. Engloutissent l’tout sur leur passage. Monstre vorace. Tout y passe. Des immeubles aux rues. Des maisons aux avenues. Tout l’monde se rend. Y’a pas d’drapeau blanc. Aucune échappatoire. Quelques lampadaires. Lumière diffuse. Même la lune n’daigne pas pointer son nez. C’est l’heure où défile le bestiaire du soir. Où toutes les crapules, voleurs et mécréants, sortent de leur tanière. Coincent dans les impasses, les victimes impuissantes. Les plus sages sont déjà rentrés, dans l’confort de leur lit. Et toi, tu t’retrouves au milieu d’tout ça, âme égarée. Oubliée. Inconscient du danger. Tu marches la tête haute, l’assurance habituelle. Pour en avoir fait parti, tu connais qu’trop bien leurs mouvements, leurs tactiques. Mais t’voilà de l’autre côté. Du "bon" côté d’la société. Celui de l’homme respectable qui n’a plus rien à s’reprocher. Ou presque. L’passé est là, à porté d’main. Palpable, tu pourrais l’effleurer du bout des doigts. Il t’poursuit dans tes moindres recoins. Souvenirs peu glorieux. Tu coinces une cigarette au creux d’tes lèvres. Zippo en main, extrémité incandescente. Tu relègues tout ça dans un coin d’ta tête. Qu’ils t’laissent en paix. T’es mort et enterré. Alors lorsque tu passes devant une énième rue, tu n’devrais pas t’retourner. Tu n’devrais pas voir cet homme s’attaquer à une demoiselle sans défense, dont l’seul crime a été d’être là au mauvais endroit au mauvais moment. Tu devrais encore moins t’en soucier. C’pas ton problème après tout. T’es pas là pour jouer les héros. L’connard bien pensant qui sauve la demoiselle en détresse. T’es pas l’prince charmant. Seulement voilà, tout n’se passe jamais comme prévu. C’joli déjà-vu. Et d’un coup, c’est l’déclic dans ta tête, tu la connais, la jeune brune. Merde. Tes pas s’font plus rapides. Tu t’interposes, tu l’pousses brutalement. Un poing dans la mâchoire, en souvenir du bon vieux temps. Il va valser plus loin, chancelant. Lâchant ses proies. « T’approches plus d’elle, connard. » Tranchant et froid. Tu récupères l’sac et ce qui a pu être dérobé, l’rendant à la propriétaire. « Décidément, qu’est-ce que tu ferais sans moi. » Rictus amusé C’est presque comme dans un film. Mais voilà la chute. « Diego ? » Tu t’retournes avec effroi. Tu reconnais cette voix. Toute droite sorti d’un passé qu’tu pensais révolu.

Le corps entier de la jeune femme si mis à frissonner après la brise de vent qui souffla sur son petit corps, affreuse sensation comme si elle n’allait jamais se réchauffer. Cependant son sang se glace à la seconde ou la main de cet inconnu se plaqua sur ses lèvres doucement rougie par le froid. Alors que la peur monta doucement, elle tentait de chercher un putin de repère dans la nuit, quelques choses à quoi s’accrocher ou une personne qui lui donnerait un peu d’espoir pendant quelques minutes, mais rien. Il faisait tellement noir qu’il était presque impossible d’apercevoir quelqu’un à deux pas. En réalité pendant dix secondes elle c’était simplement vu morte, un simple souvenir pour quelqu’un qui se dirait qu’elle était sympa. La main de l’inconnu se serra autour de la gorge d’Ella alors qu’elle suffoquait déjà. Une bouffée d’air, soudaine, presque miraculeuse ou dingue, inespérée, s’appuyant contre le mur, elle respire de toutes ses forces comme ci il s’agissait de son dernier acte sur terre. La silhouette du l’inconnu tombe sur le sol alors que les yeux de la jeune brunette se pose sur son sauveur. Un bon dans le passé, dix ans, peut-être moins, et pourtant cela semble tellement proche et réel. Est-ce un rêve ou non, elle murmure « Diégo ? » sa petite voix douce et fragile à la fois alors qu’elle approche de lui d’un pas léger. Elle le fixe pendant plusieurs secondes, laissant le silence s’installer alors que ses yeux se baladent le long de son corps, de haut en bas, s’attardant sur son regard. Jamais ô grand jamais, elle n’aurait cru le revoir, entendre le son de sa voix ou même croiser simplement son chemin. Passant sa main dans ses cheveux bruns, tentant de se calmer et d’arrêter de trembler elle ne peut s’empêcher de le fixer « Tu es venu jusqu’à Paris pour me sauver la vie une seconde fois ? » un petit sourire s’affiche sur son visage repensant à cela. Ce n’est pas la première fois qu’il est pour elle un super héros, qu’il se pointe de nulle part pour lui sauver la vie et la protéger d’un mort certaine. Elle souffle doucement en s’approchant laissant à peine quelques centimètres entre eux « Je n’arrive pas à croire que tu es ici … Depuis quand ? » elle ne l’a pas oublié, ou ranger dans une case de son passé mais les choses avaient changé, l’Italie et la France les avaient séparer mais il était peut-être temps de rattraper une amitié perdu.

Toujours cette distinction du bien et du mal. Le blanc affronte toujours le noir. Et les gentils gagnent toujours à la fin. Comme dans un de ces mauvais films amerloquains. Où le méchant est tout de noir vêtu, la mine patibulaire. Et celui qui l’affronte, tout nimbé de blancheur, dans son éternel combat pour les bonnes causes. Toujours là pour sauver la veuve et l’orphelin. Avec toutes les demoiselles en détresse qui lui tombent dans les bras. T’en as que faire de tous ces idéaux de merde que nous balance la société. Jamais tu ne débourserais un centime pour mater de pareilles bouses. Cette propagande mal réussie. Cette tentative de lavage de cerveau réunie. Tu leur foutrais bien des poings à idiots. Et pourtant, y’a qu’à voir où tout cela t’a mené, à venir sauvé la jeune fille sur le point de se faire violer. Une jolie bonne action à rajouter au curriculum vitae. Parce qu’au fond, il n’y a pas de place pour le noir et le blanc en ce bas monde, pas que du yin ou du yang. Tout est seulement résolument gris. À quelques nuances près, ça ne se résume qu’à ça. Une vaste étendue grisâtre, aux contours floues, aux limites imprécises. Et vous, vous êtes condamnés à y errer le temps d’une vie. D’en parcourir les retranchements sans relâche, à la vaine recherche d’une quelconque échappatoire. Te voilà maintenant coincé entre deux fantômes de ton passé. L’un bon et l’autre mauvais. C’est presque trop cliché pour être vrai. Ombre rassurante, tu t’approches d’elle. « Il ne t’as pas fait mal, si ? » Ses paroles suivantes t’arrachent quelques éclats de rire. « Bien sûr, j’ai la faculté de me téléporter dès que tu te retrouves en danger. » Qu’il est beau, le ton léger de la plaisanterie, en ces temps sombres. « Ça va bien faire une demi-douzaine d’années que je suis à Paris, comme quoi c’est plutôt grand comme ville. Et toi ? » Seulement, il fallait que l’autre se la ramène. Pourquoi il ne pouvait pas seulement se barrer, disparaître et s’évanouir dans la nature sans plus jamais donner de nouvelles ? Mais non la vie n’est pas aussi belle. Il a quand même la décence de se tenir à une distance respectable de vous. « Bah alors Diego, depuis quand tu t’amuses à jouer les superhéros ? C’est une nouvelle tactique pour te faire des gonzesses ? » Tu lui jettes un regard noir, comme s’il pouvait tomber raide mort rien que pour ta volonté. Ça n’a pas vraiment l’air de marcher. « C’est toujours mieux que de les agresser au coin d’une rue obscure. C’est bas, même pour toi. Dégage maintenant, va rejoindre le reste de la bande de raclures avec qui tu traines. » Venin craché des belles lèvres. Tu ne commettras pas l’erreur de lui tourner le dos, toujours en protégeant Ella. « Monte pas sur tes grands cheveux, t’es pas tout blanc non plus. Mais soit, je te la laisse pour ce soir. » Il tourne enfin les talons, et toi tu te tournes vers elle. « Ça va aller ? »

Mon souffle se calme petit à petit alors que je cache mes mains tremblantes dans mon manteau. Pas spécialement peureuse, c'est toujours impressionnant de se sentir en danger et de sentir son souffle si proche de ma peau. Seine et sauve j regarde celui que je qualifie de héros dans les yeux. Pensant rêver pendant un instant, je pose ma main sur son bras alors que la situation est dès plus réel. Je crois que la dernière fois que j'ai vu ses yeux clairs c'était il y a tellement longtemps que cela semble une éternité, j'ai changé, il a changé, nous avons changer. Surprise de sa réponse, surprise de ne pas l'avoir croisé plutôt, j'affiche un petit sourire plus rassurée en sa compagnie " je suis arrivée il y a quatre ans environ " parfois j'ai la sensation que tout ceci n'était qu'hier, sentant encore la fraiche odeur des croissants français et la peur au ventre que j'avais ce jour la. Je la regarde, l'impression que tout nous séparent désormais mais qu'à la fois tout pourrait nous rapprocher " merci, vraiment " ce n'est pas la première fois, et je suis sure que ce ne sera pas la dernière, je l'entends encore me promettre sa protection et aussi fou que cela puisse paraitre, j'y crois. M'appuyant contre le mur, je pose mes yeux noisettes dans ses yeux bleus pendant quelques secondes alors que je laisse le silence nous envahir alors que ma respiration devient de nouveau très calme, pratiquement normale. C'est à ce moment qu'il revient à la charge alors que je me cache un peu plus sur moi même, tentant de me faire oublier, la plus discrète possible, je baisse les yeux avant de le fixer plus gênée une fois le type parti " tu le connais ? " il n'as jamais vraiment fréquenté les meilleures personnes de ce bas monde mais pourtant j'ai toujours éprouvé de la tendresse, de l'admiration et du bonheur à son égard. Loin d'être un mauvais garçon, il à été à l'époque un de mes amis les plus fidèles, de ceux qui on marquait ma vie en bien. Hochant doucement la tête mes yeux se pose sur lui doucement " ça va, mieux du moins " je hoche doucement la tête en me rapprochant de lui, tournant la tête de droite à gauche m'assurant que personne n'est dans le coin, personne de bien dangereux du moins " qu'est tu devenu diego ? comment est ta vie ici ? " je ne l'avouerais pas mais son départ ma touché, il m'a manqué pendant ce temps, et même si le temps passe, les souvenirs eux restent, surtout les meilleurs.

yo. désolée de devoir intervenir de cette manière là dans votre rp. mais.. n'ayant vu aucune réponse depuis le 19/12 (ou avant), on voulait savoir si ce rp était toujours actif? dans l'cas où il le serait toujours, envoyez moi un mp pour que j'puisse effacer mon message. ou dans l'cas contraire, déplacer votre rp dans la corbeille. sans aucune réponse d'ici le 26/01, votre rp atterrira dans automatiquement dans la corbeille. ce qui serait dommage. ;_; alors manifestez vous mes amours!