► OOH LA LA PARIS.
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 comme une ombre ► diego.

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Camel Al-kâtib
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Camel Al-kâtib
✧ ÂGE : vingt six ans.
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MessageSujet: comme une ombre ► diego.   comme une ombre ► diego. EmptyMar 30 Oct - 14:55


je serai le napalm, qui s'accroche à la peau, tourne autour de ton âme, c'est moi le torero! qui remue dans la plaie, je serai le couteau.

Vingt neuf octobre, une heure du matin et des poussières , il y a dans l’atmosphère l’air lugubre d’un mois d’octobre qui peine à disparaitre fièrement, nous ayant profondément emmerdé tout le long de son règne. Incertain quant à la température à adopter, il y a de ça quelques semaines encore, je pouvais me permettre de sortir avec un simple t-shirt, la veste abandonnée sur la banquette arrière de la voiture. Ni chaud, ni froid, il n’avait pas réussi à se décider. Les manches courtes et la chaleur qui me caresse la peau n’est plus qu’un vieux souvenir. La fraicheur de la nuit semble me grignoter petit à petit l’épiderme alors que je frotte doucement mes deux mains l’une contre l’autre, une cigarette pincée en équilibre entre mes lèvres. Le froid semble doubler ma consommation de paquet de clope, c’est embêtant, pour mes poumons certes, mais surtout pour mon portefeuille. Je n’ai jamais été quelqu’un plein aux as pouvant jouir d’une richesse sans fin, un paquet de cigarettes est l’équivalent d’au moins six sachets de pâtes en moins. Un drame. Les fins de mois difficile nous obligent à faire des calcules aussi stupide que sans intérêt. J’écrase le mégot sous la semelle de ma chaussure et lève doucement la tête, fixant d’un air dubitatif l’immeuble abandonné, laid, lugubre et en phase final. Le genre de lieu où tu n’oserais jamais pénétrer, de peur de te rompre le cou, de voir le sol s’effondrer sous tes pieds, de te faire dévorer par des rats ou tout simplement de crever d’au moins trente façon différentes. Le genre de lieu où je m’apprête vraisemblablement à me rendre. Je n’ai jamais aimé la facilité, le mur au fond d’une impasse, la surface d’une ruelle peu fréquentée, c’est simple, à bout de bras, mais pas vraiment excitant. J’ai toujours aimé la hauteur, vertige, échafaudage sans réelle équilibre, je ne fais pas ça tout les jours, je suis loin d’être l’artiste le plus actif de la ville, loin d’être le plus osé aussi, alors quitte à dessiner une fois de temps en temps autant bien faire les choses, en grande pompe comme on dit. J’inspire doucement et test quelques instants l’équilibre de l’échafaudage. Je n’ai pas prévu de mourir ce soir. Rassuré, je ressers légèrement le sac dans mon dos et remonte mon écharpe sur mon visage. Il n’y a personne dans la rue, je suppose que c’est maintenant ou jamais. Je resserre doucement mes doigts contre le fer et émet un léger juron, m’arrêtant de grimper au bout de quelques mètres pour me poser un instant. Je suis probablement à 4 mètres du sol, mais le fer est glacée, désagréable sous mes doigts. Je retire mon sac et le pose entre mes cuisses l’ouvrant pour chercher une paire de gants, utile lorsque je devrais tracer la fresque sur le mur. Alors que je recouvre mes mains, c’est seulement en entendant le son caractéristique d’un objet qui roule contre le ‘sol’ aéré de l’échafaudage que je réalise avoir oublié de refermer le sac, putain, fait chier, coinçant entre mes dents le deuxième gant, je me précipite pour le rattraper en vain. Amen, rest in peace, que le seigneur me pardonne et curieusement, je ferme les yeux, espérant ainsi qu’elle s’arrête en plein milieu de sa chute, flottant mine de rien dans l’air. Le son est violent, une série de juron s’échappe d’un bas et posant le gant sur le sac à présent fermé, je rampe doucement, me penchant au dessus du vide pour jeter un cou d’œil au cadavre de la bombe de peinture et la silhouette à quelque centimètre de celle-ci. Merci mon dieu, j’ai faillis commettre un meurtre de la plus stupide des façons. Je croise rapidement un regard levé vers moi et plisse les yeux, certain de reconnaitre les traits du visage avant d’émettre un léger sifflement. Diego, j’ai faillis tuer Diego, ou son jumeau. J’abaisse l’écharpe et souffle doucement, prenant le temps de regarder s’il est le seul passant du coin. « diego c’est toi ? T’as encore toute ta tête ? » Et pas que vraisemblablement. « Bouge pas, j’arrive. » je me permets de rajouter, enfilant le deuxième gant avant de remettre le sac sur mon dos, pour descendre jusqu’en bas, soucieux de voir si la bombe est bel et bien morte ou si la réanimation est encore possible. Non, je ne descends pas pour lui, non. Je n’ai pas pris la peine de mettre un terme à notre relation pour m’exciter à l’idée de savoir s’il a changé en 4 mois, ni pour découvrir s’il se souvient encore de moi, en dépit de deux ans de fréquentation. Jamais, la bombe c’est de la l’argent, la bombe est la seule chose qui me torture l’esprit en ce moment. Je me pose au sol et va effectivement y jeter un œil, cabossée, ayant perdu ce qu’il y a de plus important. Elle est irrécupérable. Je me relève et fais face à diego, l’observant quelques secondes. « Ce n’était pas une tentative meurtre prémédité » je frotte doucement ma nuque du bout des doigts « j’aurais aimé te rencontrer autrement. » si j’avais daigné l’appeler, c’est sur. J’avais mis un terme à nos rencontres violente et sensuelle pour la raison la plus stupide qu’on puisse trouver. Mon départ pour Londres n’était qu’une façon comme une autre de m’éloigner. « Tu n’as pas vraiment changer…toujours avec ton air de bâtard attirant. »
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MessageSujet: Re: comme une ombre ► diego.   comme une ombre ► diego. EmptyLun 19 Nov - 11:24



Nous encagnions ces cons avec leur air bonasse, Leurs normales amours et leur morale en toc, Cependant que, branlés et de taille et d'estoc, À tire-larigot, à gogo, par principes. ▲ verlaine

Comme un mouvement sur le sol. Une silhouette qui s’détache d’la pénombre. À jamais seul. Sombre découpage. Dans l’éternel combat d’la lumière avec l’ombre. Bam Bam. C’est l’homme au loin qui bat sa femme, c'est la main qui frappe à la porte, c'est la chaussure qui martèle. Rythme d’tes pas qui résonnent au gré du trottoir. Elle s'déplace, avance et disparait. Deux temps, trois mouvement. Elle revient déjà. Poursuite imaginaire. Cercle d'tous les vices et toutes les vertus. Ténèbres et lumière, côte à côte, fusionnée. C'est seulement ton ombre sur l'pavé. Au milieu d'un bordel insondable, d'cette profondeur mystérieuse. Tout ceci n'rime à rien. Comme si toute réalité avait été délaissée. Une brise s'soulève sous tes pieds. Elle envoie les feuilles valser. Vestiges de vie. Souvenirs oubliés. Pulsions inassouvies. Plus qu'des craquements sinistres sous une semelle impitoyable. C’est comme un appel au secours, un cri d'désespoir, un hurlement effroyable. Mais personne ne l'entend. Tout l'monde l'ignore. On recouvre les agonisants de notre indifférence. On les laisse crever en silence. Ce n’sont qu’des feuilles mortes, quelle importance ? Et tout cela monte, enflé par un souffle vague, retombe en tourbillonnant. Et finit par s’échouer plus loin. Le marchand d’sable est passé par là. La ville s’endort. Les fenêtres s’éteignent. On s’plonge sous la chaleur rassurante d’la couette. Poings et mirettes fermés. On s’sent protégés. Et doucement on laisse l’sommeil nous gagner. Les membres s’engourdissent. Les corps se raidissent. Caché par des murs et portes fermées. Oublié du monde extérieur que l’on ignore. Les rues s’vident. Quelques rares bécanes passent encore. Tout phares allumés, fonçant à travers l’obscurité. Sifflement du vent à son bref passage. Fumée d’la clope qui dévie d’sa trajectoire. Rien que quelques secondes. C’est déjà trop. Qu’fais-tu dehors à cette heure-ci ? Parmi l’paysage urbain d’la nuit. D’la putain qui se les gèle, les chairs à l’air au travailleur harassé par ses heures supplémentaires. Des jeunes fêtards qui sont allés s’torcher la gueule, vulgaires moutons croyant s’amuser. D’ces êtres malintentionnés qui parcourent les allées. Que d’étranges êtres que les nocturnes. Mais tu n’leur accordes aucune d’ta précieuse attention. Le dédain t’colle à la peau, le mépris t’sort par la bouche, tu sues l’indifférence. Tu n’veux les voir, les supporter. Tout c’venin qui envahit tes sens. Ils n’méritent même pas qu’tu leur craches dessus. Sortes d’fantômes passagers sur ta rétine. Tu les dépasses, sans un regard. Comme si t’avais hâte d’retrouver ton appartement miteux. Cette vie entière est dégueulasse. Blasante. Insignifiante. Gerbante. Pas d’but, pas d’objectif. C’est rien qu’de la survie. T’as pas tellement ta place en c’bas monde pourri. Au fond t’es comme eux, ces sept milliards d’autres cons qui le peuplent. T’y restes sans réelle conviction, pour quelques secondes d’adrénaline. Quelques instants d’bonheur grappillés par-ci par-là. Avec l’illusion qu’elles t’dureront toujours. L’genre humain est bien inutile. Sans cesse à s’poser des questions auxquels ils n’apportent point d’réponse. Que fais-je ici ? Quel chemin dois-je prendre ? Qu’est-ce que j’dois faire d’ma vie ? Tout serait plus simple si nous n'étions qu'chenilles, et qu'tout ce qui nous faut faire c'est d'devenir papillon. Insecte éphémère mais parfait. Papillonnant à travers l'monde pour l'plus grand plaisir d'nos yeux. Non, on a que l'embarras des choix. Succession d'décisions à prendre. Avant que cette salope d'vie nous joue un mauvais tour. Une blague d'mauvais goût. Une seule question réside alors ? Pourquoi ça devrait tomber sur vous ? Voilà ce qui arrive en passant sous un échafaudage sans lever les yeux. Les superstitieux s'en arracheront les cheveux. Les écouteurs vissés dans les oreilles, t'entends pas l'bruit métallique et encore moins l'sifflement d'la chute. Plus moyen de l'éviter. Collision d'la bombe avec ton crâne. Quelques fractions d'secondes d'incompréhension. Ta vision devient subitement floue. Tu t’sens un peu chanceler. Dans cette sorte d’équilibre précaire. Annonciatrice d'la douleur aigüe qui t'assaille l'crâne. Chapelet d’jurons qui s’échappent d’tes lèvres. L'spray finit sa course sur l'sol dans un fracas retentissant. Puis un peu plus loin grâce aux soins d’un coup d’pied bien placé. Achevant de l’éventrer et que s’échappe dans un gargouillement, l’reste d’son contenu. Une voix t’parvient. C’est peut-être une hallucination, suite à c’mauvais coup sur l’crâne. Ça n’peut pas être lui. Tu reconnais pourtant cette façon qu’il a d’prononcer ton prénom, l’timbre d’sa voix. Pourtant lorsque tu lèves les yeux, c’bien lui qu’tu l’vois descendre. Il s’penche d’abord vers sa connerie d’bombe, comme si elle pouvait être plus importante qu’toi. Quelque part ça t’fout en rogne. Il n’a pas fait exprès, ouais. Y’avait quelque une chance sur plus d’deux millions pour qu’ça soit toi, malgré l’fait que t’habite tout près. Bordel, ça fait mal quand même. Ta main s’porte sur la partie meurtrie d’ta tête, tentant d’la masser doucement. Tes doigts n’font que rencontrer une substance liquide, froide. « Putain, Camel, j'ai ta saloperie d'peinture plein les crins. » Il t’fait face maintenant, t’laissant à loisir l’temps d’scruter son visage, d’voir ce qu’il est devenu. Lui non plus n’a pas tellement changé, au fond. D’autres circonstances, tu laisses tes pensées vagabonder vers "l’avant". Avant qu’il n’ait décidé qu’il lui fallait un putain d’prince charmant. Foutaises. « Bah écoutes, j’crois que tu dois toujours avoir mon numéro, hein. » Toi tu l’avais encore, quelque part, dans les recoins d’tes contacts, parmi la liste d’ceux que tu n’appellerais jamais, pour une question d’fierté idiote. Ouais, toi non plus, t’étais pas foutu d’le recontacter, il a fallu qu’tu laisses faire les choses. Ton crâne vient d’en payer les conséquences. « Ça fait à peine quatre mois, t’sais, j’ai pas encore eu d’révélation mystique sur mon futur bonheur, désolé. » On n’change pas comme ça, en si peu d’temps. Pas toi, en tout cas. Ta mémoire t’joue des mauvais tours. Les images d’vos rencontres passionnées t’reviennent, dans c’flot perturbant. Sans qu’tu puisses t’en empêcher. Instinctivement, tu t’rapproches légèrement. « C’est qu’ça fait mal quand même, j’vais m’retrouver avec une bosse si ça s’trouve. T’as prévu une compensation au moins, j’espère... » Les mots t’échappent des lèvres, sans trop d’contrôle. Trop vite sans doute. « J’te demande pas c’qui t’ammène dans mon humble quartier, hein. » Tu relèves les yeux un instant vers l’édifice délabré qui devait accueillir son art. « Paraît que t’étais à Londres, alors ? » Les bruits courent vite en ville, faut croire.
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