Il y a certaines choses en ce moment qui échappent totalement à mon contrôle, peu importe à quel point je peux souhaiter emprunté un autre chemin, ça me tombe sur le coin de la gueule, au moment où je m'y attend le moins. Proposition indécente, tentative d’homicide, very bad trip en plein paris. Ma vie est d'une marginalité impressionnante. C'est étrange que pour une fois, je ne sois pas occupé à boire un samedi soir. Sobre, un weekend, quoi de plus malheureux pour un festif de mon calibre ? Je n'ai même pas eu le temps (ou probablement l'envie) de me balader sur grindr cette semaine, une première dans mon histoire de célibataire. A croire que mon esprit se balade ailleurs en ce moment, retenue entre les volutes, la vodka et des maquettes d'avion qui refusent de sortir de mon crâne (je dois être traumatisé). je me gare doucement en bas de l'immeuble d'ella et soupire. S'il y a bien une chose que je n'avais pas prévu, c'est ça. Un soucis de plomberie, un weekend, à l'heure où les gens sortent. Je n'avais pas osé lui mentir, d'abord parce que je m’inquiète pour elle, à cette heure-ci, va te trouver un plombier, ensuite, parce que je m'étais montré assez exécrable vis à vis d'elle pour faire un minimum d'effort. alors ouai, tant pis pour ma soirée, moi qui voulait rentrer, m'écraser dans le canapé et me contenter d'une soirée calé. Je n'étais pas rentré depuis un moment, j'avais envie de revoir la gueule de saad, de m'assurer de l'état de santé de scofield, un programme sans prise de tête en soit. bien loin de ce que j'allais devoir finalement faire. Je coupe le contacte et sort de ma voiture, claquant la porte. Je suis devant chez elle au bout de deux minutes trois quart (on ne va pas chipoter) tape à la porte, adoptant la gueule d'un condamner à mort. Je ne veux pas. Qu'est-ce qu'il fou le celestin ? il n'est pas capable de tenir une clé à molette dans sa main ? dans le fond, ça ou autre chose, le geste reste le même non ? je me reprend et décroche un sourire alors que la porte s'ouvre. D'accord, la vérité, c'est que je retiens un ricanement et lève doucement un sourcil, l'observant. "t'as demandé un plombier ? aller, pousses-toi que j'vois ça." je rentres, retirant ma veste pour la poster sur une chaise et me dirige directement dans sa cuisine, l'air de rien avant de grimacer. bordel. "ah quand même" je soupire doucement avant de me tourner vers elle. "tu as de quoi bricoler ? " parce que moi non. je n'ai pas ce genre de matos dans ma voiture, vraiment pas. "....rassures-moi."

La chance n'est pas du tout avec elle ce soir, l'idée de sa soirée tranquille devant des vieilles rediffusions de Grey's Anatomy n'est plus du tout au programme. Fixant l'eau qui s'écoule doucement de son meuble de cuisine elle soupire. La plomberie comme tout autre activité masculine n'est pas du tout son genre et personne ne pourra l'aider a part lui. Tentant de faire de son mieux elle place un bout de papier collant sur ce qui semblait être la cause de cette inondation alors que la porte retenti. Un soupire de soulagement quand elle croise son regard " mon sauveur " un sourire s'affiche sur son visage alors qu'elle le laisse entrée l'air un peu débrailler dans son bas de survêtement mouillé et son débardeur vieilli. Lieu dès dégâts, de l'eau sur un bon centimètres, le bout de papier collant ne tentant pas du tout. Elle haussa les épaules en regardant Camel l'air impuissante dans cette situation " je t'avais dis .. ça ne s'arrête pas " elle se mordit doucement la lèvre à sa seconde question. Décidément ce n'était pas du tout sa soirée, en plus d'être incapable de régler ce problème seule, elle lui gâche sa soirée et n'a absolument rien du tout pour l'aider sur le coup " hm .. " prudemment elle ouvre l'un des tiroirs de la cuisine et sors un petit tournevis rose en secouant la tête de droite à gauche " je ne suis pas trop sure que ça puisse t'aider si ? " sa façon de lui faire comprendre qu'elle n'a rien d'autre que ce simple outil. Heureusement que Jonah est chez son grand père à cet instant, ses pleurs n'auraient sans doute pas aider la situation et l'aurait même aggraver. Elle soupira un instant en voyant la situation comme un réel désastre peut être faire un remake du titanic dans sa cuisine à la limite. Restant très calme comme souvent d'ailleurs elle s'installa à coté de lui laissant quelques secondes de silence avant de tourner la tête vers lui " sur une échelle de 1 à 10 ça craint à combien ? " au fond elle rit.

elle se fou de sa putain de ma gueule ? tout de même ? je peux concevoir sans mal qu'on ne soit pas tous des amateurs de MacGyver, capable de résoudre à partir de rien n'importe quel solution, même si on doit pour ça, se débrouiller avec un bouchon en liège, du papier et un peu de ficelle.mais ça ? bordel. et ma paire de pompe, elle n'a pas demander à prendre de bain. je recule rapidement, retourner dans le couloir sans faire fit des traces de pas humide que je laisse sur mon passage et retire chaussure et compagnie, prenant grand soin de les foutres à l’abri de tout danger. J'ai suer pour m'offrir cette paire de chaussure. Pour leur faire du mal, va falloir me passer sur le corps. Je m'accroupis, doucement, alors que, remontant mon jean, je m'adresse à ella, un brin narquois (pas grand chose, je vous assure) "et ton copain là...celestin...il ne sait pas bricoler ?" c'est vrai, j'ai du mal à comprendre pourquoi c'est sur moi que ça tombe et non sur lui. j'aimerais croire, histoire de flatter mon égo, que ce gars n'a pas encore atteint le degré d'importance que j'ai pour ella et que je sois ainsi, la première personne auquel elle pense en cas de soucis. "d'ailleurs, il va falloir que tu me le présentes un jour, que je tâte le terrain." je reviens dans la cuisine et m'approche à nouveau de l'évier, observant l'eau s'écouler doucement "dis...j'ai une question." une femme étant parfois simple d'esprit "tu as un soucis avec l'arrivée d'eau ou tu as tout simplement oublier de la couper ?" Je me tourne vers elle et tapote doucement son crâne, l'air de cajoler un animal "va, brave fille, je ne t'en veux pas, tu ne peux pas penser à tout." cependant, même si je pouvais excuser sans mal l'oublie, aimant tout de même la flotte, devoir me débrouiller avec un foutu tourne vis spécial demoiselle ne va pas arranger la situation. C'est quoi ce manque de modernité ? "t'es sérieuse là ?" je masse doucement mes tempes, l'air de réfléchir. Faussement. Il n'y a pas à réfléchir, à part des briquets, des bonbons à la menthe, des capotes et du lubrifiant, je n'ai pas grand chose dans ma voiture. J'ai pris la mauvaise habitude me servir dans celle de saad qui se trimballe toujours leroy merlin avec lui. "Bon...laisses-moi réfléchir...déjà éteint l'eau avant qu'on prenne un bain." je marque une pause, presque théâtrale. "tes voisins ont du matos ? quoi que dans ce quartier, on ne bricole pas soi-même je suppose." je fouille dans ma poche et sort mon portable. "avec de la chance, c'type est encore disponible."

J'aurais tellement pu prévoir sa réaction. Cela pourrait être à mourir de rire au fond, une piscine dans notre cuisine mais vu sa tête, ces chaussures qui doivent lui être précieuse n'aiment pas cela. Je pose un regard sur mes pieds nus en souriant doucement, il n'y a rien de plus vrai que le naturisme ... des pieds du moins. Je secoue vivement la tête quand il se met à parler de Célestin, directement un sourire s'affiche sur mon visage, à la fois malicieux et coquin mais ce n'est sans doute pas le sujet du soir, je hausse les épaules doucement " hm, déjà c'est pas mon copain et ensuite t'es le centre de mes pensées " sincèrement je souris n'ayant pas pensé une seconde à appeler quelqu'un d'autre que lui ce soir, d'ailleurs lors de problèmes ou de coup dur, il est sommet de la liste des gens sur qui compter. Afin d'éviter de flatter son égo un peu plus longtemps, je n'ajoute rien, pas de petit compliment glisser doucement dans la conversation ou pas pour le moment du moins. Affichant un petit sourire je plonge mon regard dans le sien " Le jour ou tu me présente Landry " je crois que je n'aurais pas fini de le taquiner avec son ami si beau et plaisant; mais lui présenter Célestin est quelques choses que je compte faire même si je ne souhaite pas prendre le risque de mettre une nouvelle distance affreuse entre lui et moi, j'ai donné. Le rouge monte aux joues à sa question, stupide stupide stupide ella, il va sans doute me prendre pour l'une de ses nanas incapable de s'occuper un peu des taches que je nomme masculine, je grimace l'espace d'un instant " couper l'eau ? pas idiot tu sais ça ? " le prend sur le ton de l'humour, il me pardonnera; m'appuyant contre le plan de travail je soupire pensant à ajouter à ma liste des choses à faire acheter une boite d'outils ou un truc du genre; je ris doucement en imaginant mes voisins faire eux mêmes les choses, le truc le plus improbable du monde " à mon avis, il on un majordome qui fait ça " ce sont des snobs mais pourtant j'aime trop cet endroit pour le quitter, alors e reste parmi les bourgs. J'hoche la tête et je me dirige vers le compteur afin de couper l'eau et de revenir vers lui " voila j'ai coupé ... t'appelle qui ? " je me demande quel sauveur va t'il ramener ou qu'elle type bizarre, peut être son sexy copain avec un peut de chance, ou son frère carrément canon. Le regarde en souriant " t'as soif ou tu veux un truc ? " je m'approchais du frigo alors que simbad se joignait à nous. L'attrapant dans mes bras en voyant la tête qu'il fait en sentant l'eau sous ses pâtes je souris " il a entendu son papa " je ris amusée.

pas son copain ? ah tient, à croire que mon esprit la met en couple avant même qu'elle le soit réellement. "c'pas c'que tu m'a dis la dernière fois ?" En vérité, je n'ai aucune raison apparente de ne pas aimer celestin, si ce n'est son prénom, je ne l'ai jamais vu, je ne sais pas qui c'est et avec beaucoup de chance, il n'aura rien à voir l’énergumène qui occupait et occupe probablement encore le cœur d'ella. elle n'a jamais été douée pour choisir ses connaissances (un peu comme avec la plomberie finalement). d'abord, parce qu'elle est amie avec moi ensuite parce qu'elle choisit toujours des types avec un caractère exécrable comme amant. joie. "mais j'suis rassurée que tu sois assez saine d'esprit pour garder en tête que je suis ce qu'il y a de mieux." je souris doucement avant de grimacer, l'air de faire des montagnes russes. lui présenter Landry ? même pas en rêve, c'est mort de chez mort. "Jamais, c'type, landry, il n'est pas pour toi je te jure, mauvais caractère, il boit tout le temps, fait pas d'efforts, abandonne." il serait parfait pour n'importe qui à vrai dire mais c'est le genre de gars que je veux garder pour moi, probablement parce que je suis ce qu'il y a de plus possessif en ce moment et que j'ai parfaitement conscience des charmes qu'il possède (pour l'avoir observer longuement). Je claque la langue à la remarque d'ella, me retenant de la taquiner sur son intelligence. j'voulais essayer d'être gentils, ouai, gentils, même si ma présence ce soir est déjà un exploit. alors je souffle bruyamment en émettant un malheureux "n'est-ce pas ?" j'me demande si ce n'est pas dans le coin que loge anastasia, je serais bien tenter de l'emmerder mais je ne sais pas si elle est le genre de fille à se balader avec de quoi bricoler. trop belle peux être, pour s'abaisser à ce genre de connerie. Comme à peu prêt tout le monde dans le coin sans doute. Vu le prix du loyer. "tu m'étonnes, quoi que là, c'est abusé. A la limité, un plombier de luxe pourquoi pas. genre mario en salopette armani mais un majordome." que je lui lance, en tapotant rapidement sur mon téléphone. Je ne veux pas demander de l'aide à landry, encore moins à diego et j'ai bien l'intention de laisser le reste de mon répertoire en paix. Alors bon, autant compter sur la famille, non ? "j'appelle leroy merlin. tu verras, c'est un pro." Curieuse. Elle veut pas avoir la surprise un peu ? Surtout que je me sentais pas d'entendre un quelconque commentaires sur mon frère. Une meuf qui mouille autant que le sol à cause de lui...bordel non. "je t'aurais bien demander de la bière mais t'as pas de ça je suppose ?" je tourne ma tête vers elle. l'air de sourire innocemment. quitte à être coincé ici hein. "ah putain j'viens de penser à un truc." je passe à côté d'elle, grattouillant doucement la tête du chaton pour me diriger vers le disjoncteur, penchant légèrement la tête. à l'appart, j'suis un habitué des coupures du courant alors.."désolé, question de sécurité." coupure donc. je frôle le mur de mes doigts et m'en vais rejoindre la cuisine, le téléphone sous mon nez pour y voir quelque chose. "t'as une lampe au moins ?"

Une fois mais pas deux, c'était hors de question de foncer une nouvelle fois tête baisser dans ce genre d'histoire à problème, cette fois ci c'était décidé, je prendrais le temps " non, je t'ai dis qu'il tenait à moi mais je prend le temps " sans réellement le dire je suivais ses conseils mais surtout je tentais d'oublier les périodes difficiles et ce qui me hantait encore un peu trop la tête. Je souris doucement en lui donnant un cou de coude amicale " va pas non plus croire que t'es l'homme de ma vie " dans un sens c'était le cas, le gars à qui je faisais le plus confiance, le gars que je voulais jusqu'au bout ce que je lui avais d'ailleurs demandé une fois. Drôle d'amitié ou non je pouvais compter sur lui même tard le soir dans une cuisine trempée. Ce fut sans réel surprise qu'il refusa de me présenter ce fameux garçon, je râlais dans mon coin avant de le fixer " c'est toi aussi, fallait pas me parler de lui " je tournais la tête vers lui en haussant les épaules, en fait la description qu'il faisait été celle des types que j'avais l'habitude de fréquenter, même si camel était lui bien différent de tout ces imbéciles. Caressant la tête de Simbad je hausse les épaules " j'aime quand même mon appart, il est cool non ? " peut être ou beaucoup trop grand pour une mère célibataire mais impossible de le quitter, jamais. Arquant un sourcil je ris doucement " Leroy Merlin ? Je demande à voir " la confiance absolu que je lui porte, laisserait sans aucun doute entré n'importe qui dans cet appartement ce soir. Je pose mon regard sur mes pieds m'imaginant l'espace d'un instant électrocuté. M'installant sur le plan de travail j'attrape dans l'un des rangements une grosse lampe électrique suffisante pour éclairé toute la pièce, je le regarde en souriant " tu viens presque de me sauver la vie tu sais ? " un regard innocent, mais un vrai sourire retrouvé depuis peu, au revoir la triste fille qu'il a connu et bonjour à la battante qui l'a sans doute attiré chez moi sinon je ne vois pas réellement ce qu'il aurait pu me trouver, la fragilité peut être ? je fais la moue en m'appuyant sur son épaule " il est long ton invité surprise " réalisant que je venais de zapper une de ses questions je souris doucement en regardant le frigo " détrompe toi, je ne bois pas mais je pense même à remplir mon frigo pour toi. j'suis pas une amie en or franchement ? " il est ici comme chez lui mon frigo, son frigo.

Affalé sur le canapé, à regarder la télé, t'as pas prévu de sortir ni de voir qui que ce soit, pour un samedi soir, c'est triste, mais t'as juste trop la flemme. Tu t'dis qu'avec de la chance, tu pourras faire la loque, tranquillement, mais c'perdu. Tu reçois un sms de Camel, en gros, il a besoin de toi pour réparer un fuite d'eau, parce que, ouais, un tourne vis, ça va pas servir à grand chose dans l'fond. En temps normal, t'auras sans doute dit non, mais là, déjà, c'est ton frère, et en plus, t'as rien de mieux à faire, alors bon. Tu récupères vite fait tes clés et ton blouson, et tu sors ta tête de défoncé/déterré/endormi jusqu'à la rue Matignon. Parce que forcément, il a fallu que la fuite d'eau se trouve dans le bâtiment où vit Ana. Sinon, c'était pas drôle. T'as peur un peu de la croiser, ou de voir sa famille, mais t'as pas le choix de toute façon. Tu te gares en bas du bâtiment, et t'arrives, par miracle sans doute, à rentrer en même temps que quelqu'un, au moins, pas besoin de sonner ni rien, tu rentres directement. Ta caisse à outils en main, tu rentres dans l'ascenseur. Tu bugues un instant sur les boutons des étages, tenté de monter chez Ana, puis tu appuies sur celui du septième. La porte d'entrée est ouverte, alors tu toques vite fait avant de rentrer, comme chez toi. T'façon, il fait nuit noire dans l'appartement, donc ils doivent pas être bien loin. Au moins, Camel a pensé à couper le courant, c'est déjà ça. Tu suis la lumière qui te mène jusqu'à eux. « Vous avez demandé un sauveur ? » Tu rigoles, dis bonjour à Camel et Ella, et t’assois avec eux. « Bon, c'est une grosse fuite ou une petite ? »

on c'est longtemps embrouillés elle et moi vis à vis de ses histoires de cœur. qu'elle évite de se jeter directement dans la gueule du loup me rassure un peu, dans le fond. Avec un peu de chance, ça lui évitera de faire à nouveau n'importe quoi. les gens amoureux sont toujours con, c'est un peu comme une seconde nature mais les premiers amours eux, sont particulièrement violent. "prendre le temps hein ? en voilà une idée." je souris légèrement avant de siffler. Je pourrais être l'homme de n'importe quel vie, un homme à durée déterminé certes, mais idéal quand même. "pas besoin de t'en cacher, va. J'suis l'homme de tes rêves depuis cette fois où je t'ai invité à danser." je reste silencieux quelques secondes et reprend "ça fait un bail quand même. tu ressemblais à un enfant." et c'est probablement ce qu'elle était d'ailleurs. Je devais avoir ressentis à un élan affectif à son égard à cette époque, lorsque je me suis approcher d'elle. peux être qu'elle me faisait un peu trop penser à ninja, qui sait. Je ricane alors que je l'observe râler faussement. Même si elle était sincère, je ne lui aurais jamais présenté landry, pas de cette façon, en tout cas. j'ai toujours été quelqu'un d’égoïste. "pardon ? tu voulais savoir avec quel genre de personne je traine." je jette un léger coup d’œil à son appartement avant de grimacer. c'est beau ouai, je ne pouvais pas le nier mais.."ça manque de vie. Je suis habitué à entendre ce que font mes voisins, à pouvoir parler avec l'appartement d'à côté via le balcon, à avoir droit à un boucan infernal dans le couloir. Ici y'a rien de tout ça. J'me sens trop gêné en fait" j'enfonce pour téléphone dans ma poche et calcule doucement dans ma tête. cinq minutes, dans le crâne d'un al-kâtib, c'est multiplié par combien ? "il est top. mais ne regardes pas trop quand même." elle n'allait plus se sentir. je vais entendre parler pendant des années de cette histoire. pourquoi je ne l'ai pas laissé se noyer dans son appartement déjà ? ouai, parce que je suis quelqu'un de foncièrement merveilleux. "Je sais et ne t'inquiète pas. il va bientôt arriver." je passe un instant un bras autours d'elle avant de me diriger doucement vers le frigo, l'ouvrant pour tenter d'y déceler un bière planqué dans le coin. bordel. on va éviter de faire durée la coupure trop longtemps avant que tout soit foutu à l'intérieur. je me relève légèrement alors que j’entends quelqu'un taper. ça ne peut être que lui, néanmoins, les mauvaises habitudes ayant la vie dure. "saad, c'toi ?"évidemment que c'est lui. c'qu'il a fière allure dans son rôle de sauveur du peuple tient. "ne t'y crois pas trop non plus. t'es juste ma boite à outils." je chope rapidement la lampe des mains d'ella et éclaire le frigo "tu veux une bière ?" je secoue légèrement une bouteille sous son nez avant de la lui passer, sans attendre son avis. "pour la gravité de la fuite, demandes à tes pompes. elle a oublié de couper l'arrivée de l'eau tellement elle est intelligente." je sors rapidement mon briquet de ma poche et décapsule la bouteille, habitué maintenant à devoir me débrouiller sans matos approprié. "t'as ramené quoi avec toi ?" je bois une gorgée, l'éclaire avec la lampe et l'observe doucement. ah ça fait du bien d'voir sa gueule un peu "putain, j'ai l'impression de ne pas t'avoir vu depuis des mois."

Je ne sais pas trop pourquoi mais un sourire s'affiche sur mon visage quand il évoque notre rencontre. C'était tellement bizarre qu'un type inconnu et vous propose une danse au pied de cathédrale notre dame de paris mais il avait eu l'air si gentil et il ne ressemblait pas du tout à un psychopathe. Le temps m'avait changé mais pourtant je semblais toujours lui plaire un peu " je m'en souviens, tu étais un très bon danseur à l'époque " mon premier vrai ami sur Paris, un drôle de personnage mais plus qu'attachant. Au fond c'était un réel bonheur de l'avoir presque à moi toute seule, attachant mes cheveux je fis une petite moue " une enfant ? j'étais juste perdue dans une grande ville que je ne connaissais pas ". C'était quasiment impossible de lutter contre lui ou même de tenter de le faire changer d'avis, c'était bien connu que quand il disait non c'était non et je n'avais pas le courage de déballer une liste d'argument à cet instant. J'écoutais finalement ses arguments avec attention en regardant l'endroit autour de moi, j'avais tout fait pour rendre cet appartement chaleureux, pleins de vie et de couleur et Nais y étais sans doute pour quelques choses, elle avait affiché ses toiles un peu partout et elle avait la fâcheuse habitude de laisser trainer ses affaires un peu partout, je ris doucement " ça ne manque pas de vie, nais est pas là alors ça semble calme mais elle vaut facilement une dizaine de voisin à elle toute seule " cela faisait un réel bien fou de l'avoir avec moi ici. Je secouais doucement la tête quand il me demanda ou qu'il sous-entendu de ne pas regarder la personne qui passerait la porte " t'as oublié que je n'avais d'yeux que pour toi ?" je lui souris doucement en posant ma main sur sa taille alors qu'il se dirige vers le frigo, je ne bois pas, jamais mais cela ne veut pas dire que je ne pense pas à mes potentiels invités et heureusement d'ailleurs, j'avais du mal à imaginé sa tête si je lui proposais un verre d'eau ou de jus de pomme. Le son de la porte attire son attention et la mienne, je tourne la tête vers la porte doucement pour laisser apparaitre le second al-katib. J'aurais du me douter et savoir que ça serait lui, au fond c'est toujours lui et je l'envie pour ça, j'aurais aimé pouvoir compter sur une personne comme ils le font, j'aurais aimé un grand frère moi aussi. Je lui souris doucement " salut saad, c'est cool d'être venu " on se connait très rapidement par le biais de Camel et de mes visites chez eux, il est cool. Je soupire en faisant la moue en entendant le petit commentaire de mon meilleur ami en lui donnant un cou " je suis à coté de toi, oublie pas " les hommes, tous les mêmes.

Tu rentres dans l'appartement d'Ella, tranquille, tu prends tes aises, comme si t'étais chez toi. T'échanges deux-trois mots avec Camel, vite fait, et mine de rien, ça t'fait plaisir d'entendre sa voix de nouveau. Pas qu'tu sois en kiff sur sa voix non plus, mais il t'a manqué quand même ce con. Tu te tournes vers Ella et lui souris. « C'est normal, j'allais pas laisser ton appartement s’inonder quand même. » C'est vrai quoi, sans même tenir compte du fait que tu sois un preux chevalier servant toujours prêt à aider les demoiselles en détresse -et qu't'aies la grosse tête aussi, des fois-, c'est la moindre des choses que de venir aider. Surtout que Camel est pas fichu d'avoir un minimum d'outils sur lui. « Quelle question, bien sûr que j'veux une bière ! » T'attrapes la bouteille qu'il te tend avant de l'ouvrir avec le décapsuleur accroché à tes clés. Un peu un effet alcoolique, mais tellement pratique. Alors Camel t'annonce l'ampleur des dégâts, et c'est vrai que, maintenant qu'il le dit, tu remarques que l'eau s'est infiltrée dans tes chaussures. « Putain.. » Après tout, c'est pas si grave, c'est pas comme si tu portais des pompes chères et neuves, alors au point où elles en sont, et après tout ce qu'elles ont vécu, elles peuvent survivre à ça. « Ma caisse entière, faut voir c'qui va être utile, j'ai genre clés à molettes, et j'ai pris la pâte à souder aussi, ça devrait l'faire j'pense. » Tu bois deux-trois gorgées avant de te prendre la lumière en plein dans les yeux, aveuglé, les plissant. Mais tu dis rien à Camel, qu'il se fasse plaisir. « C'est presque le cas, ouais, des mois, des semaines en tout cas, sûrement. Mais la faute à qui ? T'as qu'à pas avoir la flemme de rentrer. » Tu marques une courte pause, prenant une nouvelle gorgée. « Ta gueule m'a manqué, quand même un peu. » Tu rigoles et restes silencieux quelques instants. Tu savoures ta bière, et surtout, tu réfléchis. Pas à comment tu vas réparer la fuite. En fait, tu te demandes ce que fait Ana en ce moment. Et comme tu réalises qu'on est samedi soir, tu te dis qu'elle doit être quelque part en train de faire la fête, comme tous les samedis soirs. Normal. Et puis tu te tournes vers Ella, qui est assez muette. Peut-être intimidée par ta présence ? « Et toi, ça va ? Le bébé, et tout, tranquille ? » Et tu pries au fond de toi que tu te trompes pas de personne, et qu'elle a bien un bébé, parce que sinon, tu passerais pour un con.