TOUT CE DÉSIR ME DAMNE. TOUT CE QUI M'ATTIRE ME CONDMANE. JE SAIS LA SENTENCE POUR L’INDÉCENCE DE MES PENSÉES. J'AVAIS L’INNOCENCE, J'AI EU L'INSOLENCE D'AVOIR OSÉ. VOICI LA DOULEUR, J'AI COMMIS L'ERREUR DE TE REGARDER. TOUS MES DÉSIRS SE VENGENT. TOUT CE QUI M'ATTIRE ME DÉRANGE.Je me promenais dans ce magnifique jardin, le remontant pour me rendre aux Louvres et déguster un excellent chocolat chaud de chez
Angelina pour profiter de mon après-midi de libre. Ma garde de la journée était terminée. Il était à peine 16 heure et j'étais déjà en week-end pour trois jours avant de reprendre aux Urgences pour des gardes de nuit. Marchant entre les enfants, les vieillard et les couples heureux, je laissais les quelques rayons du soleil réchauffer mon visage. J'étais si bien que je percutais sans réellement le voir un inconnu. A terre, je me relevais rapidement pour le relever à son tour avant de réellement poser mes yeux sur lui.
« Je suis vraiment désolé, je ne regardais pas où je marchais. » Je me grattais la tête, légèrement gêné par la situation : premièrement parce que je devais être pathétique et deuxièmement parce que l'homme que j'avais en face de moi me plaisait énormément voire plus encore.
« Ça va aller ? » Lui demandais-je finalement. Séducteur, je n'allais pas laisser passer cette opportunité. J'étais célibataire depuis bien trop longtemps pour me souvenir de la dernière fois où j'avais été en couple. Je ne savais même pas si cet inconnu était également attirer par la gente masculine mais je ne voulais pas regretter de n'avoir rien fait. Il faisait beau, c'était le printemps et moi aussi j'avais le droit au bonheur.
« J'allais boire un chocolat chaud chez Angelina, vous m'accompagnez ? J'invite, regardez, j'ai sali votre veste. Ça sera une façon de me faire pardonner. » Je mettais tous les atouts de mon côté pour le faire céder. J'espérais réussir. Je voulais réussir et lorsque son
« D'accord. » retentit, je fus le plus heureux des hommes.
Dehors, la nuit était tombée. A l'intérieur, les injures volaient. Une dispute éclatait entre Alcide, mon petit-ami, et moi-même. Je n'avais rêvé que d'une soirée à deux et je récoltais simplement une violente dispute.
« Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi veux-tu partir si loin ? » Je n'arrêtais pas de lui poser questions sur questions. J'étais démuni face à ce qu'il m'avait dit.
« Depuis quand sais-tu que tu pars ? Je veux comprendre ! » Lui hurlais-je dessus.
« Ça fait un mois que je le sais et maintenant j'ai confirmation que j'ai bien fait de ne rien te dire plus tôt ! » J'étais énervé. J'étais en colère et en même temps pétrifié à l'idée de le savoir en Afghanistan, combattant pour son pays. J'avais déjà perdu mon frère aîné là-bas, mon héros depuis ma plus tendre enfance, et je ne voulais pas que ce supplice survienne à nouveau avec Alcide. Je l'aimais, c'était indéniable mais je ne pourrais supporter d'attendre encore qu'un soldat vienne prévenir sa famille qu'il était mort au combat comme je l'avais vécu plus jeune.
« Reste, s'il te plait. Ne pars pas... » Lui dis-je sur un ton plus doux, plus gentil.
« J'ai pris ma décision, Cassandre. Je pars dans une semaine. » J'écarquillais grand les yeux. Une semaine ?
« Quoi ? » Si j'avais bien tout compris, dans sept jours, je ne le verrais plus.
« Pourquoi tu fais ça ? Tu veux mourir au combat comme un abruti, c'est ça ?! » Je lui criais dessus. J'avais de bonnes raisons de le faire après ce que j'avais déjà vécu avec mon frère aîné mais je n'arrivais pas à dire à voix haute que tout ceci m'était familier, que tout ceci c'était déjà déroulé sous mes yeux et que, ce jour-là, j'avais vu mon frère pour la dernière fois.
« Très bien ! Fais comme tu veux mais sache que si tu pars, je ne viendrais pas à l'aéroport pour signer ton arrêt de mort ! Si tu veux partir en Afghanistan, ça sera sans moi ! Et si c'est ce que tu veux toujours, tu peux te casser d'ici ! » Alcide prit alors ses affaires et quitta mon appartement. je donnais alors un coup violent sur mon verre qui s'éclata contre le mur opposé du salon. Je venais de perdre l'homme que j'aimais.
J'accueillais depuis un mois déjà ma jeune sœur. Autant dire que j'avais l'impression que cela faisait déjà des années qu'elle était avec moi. Ses vêtements traînaient un peu partout et je retrouvais souvent ma serviette sur le sol, trempé, alors que je sortais moi-même de la douche. J'étais désespéré mais, d'un autre côté, j'avais été heureux de l'avoir pour moi. Du moins, au départ de cette colocation temporaire. En effet, en attendant que la jeune Lefèvre se trouve un appartement à elle, je lui avais dis de venir squatter le canapé pour quelques semaines. Aujourd'hui, je devais bien avoué que je me demandais pourquoi je lui avais proposé cette option. Ce matin-là, je ne travaillais pas. Je commençais ma journée en début d'après-midi. J'avais donc tout le plaisir de me reposer en cette matinée de janvier.
« Charline ?! Bordel, qu'est-ce que tu fous là ?! » Je venais de retrouver ma sœur cadette dans mon lit alors que je dormais comme à mon habitude dans le plus simple appareil.
« Eh Charline, j'te parle ! Réveilles-toi ! » Lui dis-je en la bousculant.
« Laisses-moi dormir Cassandre... » Me répondit-elle, endormie.
« Mais... » J'eus à peine le temps de répondre que la demoiselle s'était immédiatement rendormie. J'étais maudit. Je soupirais, attrapant mon pantalon de pyjama que j'enfilais une fois debout. Je déposais un baiser sur le front de la jeune femme et partis en direction de la cuisine avec un sourire au coin des lèvres. Elle me surprendrait toujours.
Boulot, métro, dodo. Mes journées se résumaient en ces trois mots maintenant que Charline avait quitté mon appartement. Je vivais de nouveau seul et bien que sa présence m'avait été bénéfique pour oublier Alcide, je retrouvais enfin le plaisir d'un chez soi calme et tranquille. Aujourd'hui je travaillais. J'étais de gardes à l'hôpital et rien d'impressionnant n'était encore arrivé. J'avais vu défilé un drogué, un suicidaire que j'envoyais directement au service psychiatrique et d'autres patients venus pour des broutilles. Cependant, ma journée changea brusquement lorsque cet homme, un certain Mr. Durand, 30 ans, me fit ouvertement du rentre-dedans alors que je soignais sa blessure au niveau de la main.
« Pardon ? » Surpris, je n'avais su quoi répondre face à ses avances. Bien que plaire à un homme comme lui me rendait plutôt heureux, moi qui était célibataire depuis un an environ. J'étais ravi de constater que j'étais toujours attirant pour certain. Cependant, je le laissais faire et même si cet homme ne me laissait pas indifférent, je ne pouvais pas entrer dans son jeu. Il était mon patient et je me devais d'avoir une certaine limite avec lui.
« Voilà, vous êtes soigné. N'oubliez pas votre ordonnance pour les antidouleurs et j'espère ne plus vous revoir par ici même si ce sont les autres qui ont commencé cette bagarre ou je ne sais quoi. » Je me levais et serrais la main de cet homme, pour finalement soupirer et hausser un sourcil lorsque mon regard se baissa sur son postérieur. Je me retournais et rangeais le matériel. Mon quotidien pouvait désormais reprendre.
Beaucoup de choses avaient changé durant ces quelques derniers mois. Alcide était de retour sans aucun souvenir de notre relation passée, Aaron (mon ancien meilleur ami et ex petit-ami) m'avait quitté après m'avoir trompé avec ce Grayson que je ne supportais plus et je sortais, je sortais plus qu'il ne le faudrait et je me droguais. Oui, je voulais oublier cette horrible douleur que ce Parker m'avait infligé. Apprendre son infidélité par un autre m'avait retourné car, quoi qu'on en dise, j'étais toujours amouraché de ce type qui m'avait déçu comme jamais personne ne l'avait fait. J'étais cocu par sa faute et c'est par sa faute que je le détestais autant que je l'aimais. Alors je me piquais, je prenais des cachets, je faisais tout ce que je pouvais pour l'oublier. Je couchais également beaucoup. J'avais de plus en plus des histoires d'un soir. Le sexe prenait alors une place de plus en plus importante dans ma vie. Et je continuais. Je ne pouvais plus m'arrêter d'être cette autre personne. J'étais un drogué, un dépendant sexuel dans le seul but de ne plus me rappeler tout ce que j'avais vécu jusque là. Le pire pourrait être que je ne voulais pas m'arrêter. Je vis désormais au jour le jour en tentant de cacher ma dépendance au substance face à mes amis et surtout face à ma famille. Je ne voulais pas qu'il me voit comme un déchet. Je vivais dans le mensonge... Et pour le moment, c'était la vie dont j'avais envie.
Le célibat... J'étais de nouveau sur le marché après une relation plus ou moins sérieuse partie en fumée sur le coup de tête d'un américain voulant reconquérir le coeur de sa fille. Comment lui en vouloir ? Je ne pouvais pas comme je n'en pouvais plus d'être toujours seul au final. J'avais donc pris une grande décision et j'avais appelé Charline pour lui faire par de ma décision concernant les hommes.
« C'est décidé, je fais voeux de célibat pour le restant de mes jours ! » « Quoi ? » Me répondit-elle spontanément. Probablement surprise par ce que je venais de lui avouer, connaissant mon ancienne envie de parfaire dans une vie couple.
« T'as très bien entendu, Charline. Ne me fais pas répéter. » Terminais-je, blasé. C'était peut-être difficile pour elle mais ça l'était bien plus pour moi de sacrifier une vie amoureuse.
« Comment tu peux faire ça, Cass ? » Je lui tournais le dos. Je ne préférais pas en parler avec elle, ma soeur pourrait me faire changer d'avis et je ne le voulais pas. J'en avais marre des relations incertaines, éphémères et douloureuses. Je voulais vivre ma vie sans me prendre la tête pour un homme qui ne me mériterait pas.
« D'accord. Très bien. T'as fait ton choix. Mais sache que je ne serais pas responsable des mesures que je prendrais pour ton avenir, frérot. » Elle se glissa derrière moi avant de déposer un baiser sur ma joue et de s'éclipser de mon appartement. Je soupirais, me demandant ce qu'il lui passait encore par la tête et la réponse à cette question me tomba aux pieds quelques jours plus tard lorsque je reçus un mail confirmant les dates des prochains speed dating d'une agence de rencontre. J'allais la tuer. Pourtant, elle réussit à me convaincre d'au moins essayer une fois avant de la lapider.
FAUT-IL FAIRE LA GUERRE POUR SE PLAIRE ? FAUT-IL FAIRE L'AMOUR ET SE TAIRE ? FAUT-IL RÉDUIRE AU SILENCE NOS DIFFÉRENCES ? EFFACER LE FER DES MORSURES, SE TRAHIR SANS S'AVOUER NOS DIFFÉRENCES ? CE QUI NOUS ATTIRE NOUS SÉPARE. CE QUI NOUS ATTIRE NOUS ÉGARE. TOUT CE QUI NOUS ASSEMBLE NOUS RESSEMBLE.