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 (derp) à la mer les douces chimères

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MessageSujet: (derp) à la mer les douces chimères    (derp) à la mer les douces chimères  EmptyDim 17 Fév - 4:46

À LA MER LES DOUCES CHIMÈRES


Un soupir se glisse hors de tes lèvres, alors qu'avec tes doigts tremblants, tu essaie tant bien que mal de verrouiller la porte du magasin. Y’a une connerie qui s’expulse hors de tes lèvres, en même temps qu’la bouée. Un juron un peu con, un juron un peu trop fort. Tu t’en fiches pas mal ; t’as qu’une foutue veste sur le corps, pas même un manteau, et puis tu te les gèles, au milieu d’la rue. T’as l’air vachement con dans ta veste trop grande, mais t’es con, alors avec une veste ou pas, les choses changent pas. Un sourire danse sur tes lèvres, incertain, volage, alors que t’y arrives enfin. Tu crierais victoire, si t’étais pas si fatigué qu’ça. Mais là, t’as juste envie d’rentrer chez toi. T’as juste envie d’fermer les yeux, et puis d’te glisser sous tes draps. Tes doigts s’perdent dans tes poches, alors que ta tête fait la même chose, dans ton cou. T’aimerais lire tes sms ; t’as entendu ton portable vibrer, pendant qu’tu fermais, mais t’as bien trop froid aux doigts. Que d’la merde. Tu le feras une fois rendu chez toi ; tant pis. Les yeux levés, t’observes les étoiles une seconde. Ici ou ailleurs, elles restent les mêmes. C’est p’être la seule chose familière que tu connais vraiment, par ici ; ton seul point d’repère. Une grimace travers tes traits, et puis tu baisses les yeux. La nostalgie, c’pas trop ton truc. Même, t’as un certain mépris pour ça. Faut dire, t’es un peu du genre à avoir du mépris pour les trucs qui t’donnent des feelings pas trop sympa. Le mépris, c’pas tellement un truc que tu connais pas ; c’plutôt le contraire, en fait, et c’est p’être ça l’problème, au final. T’as une âme emplie d’mépris, et avec tout ça, t’oublies c’est quoi, la vie. Mais peu importe. Peu importe. D’toute manière, le monde est rempli d’incompris. C’pas toi qui vas faire la différence, au milieu d’une pareille connerie. Alors tu t’contentes de marcher, comme ça, pour tout, pour rien, avec juste comme pensée tes draps, et p’être une nuit bien au chaud. Une nuit sans insomnie. T’en rêves, t’en bave. Tu pourrais t’branler en pensant à une nuit sans insomnie, tant ça t’fait fantasmer, dernièrement. D’puis ton déménagement, ton débarquement. À croire que t’as l’mal du pays, comme on dit.

C’est un soulagement au travers d’ta gorge, au travers d’ton âme, quand t’arrives enfin d’vant ton appartement. T’as les doigts encore plus gelés, t’as les pieds plus froids qu’ton cœur. Lourde, ta carcasse se laisse trainer au travers des escaliers, et puis tu profites un peu d’la chaleur qui s’dégagent des murs. T’as l’esprit bien trop vide pour penser à quoique ce soit; t’es vide de force, vide de de foi, vide de toi. ton lit, c’est la seule chose qui pourrait attiser ta curiosité. Du moins, c’est c’que tu crois. Pendant un certain moment, c’est c’que tu crois. Mais la porte de l’appartement s’ouvre, et puis tu prends pas la peine d’ouvrir la lumière. T’avances à l’aveuglette, les yeux bandés par la fatigue. Au travers d’la noirceur décadente, tes pieds s’prennent dans un truc, là, au sol, tout en bas. Tes sourcils s’froncent parce que t’es du genre à jamais laisser traîner des souliers au bon milieu du salon ; tes souliers, tu les aimes trop pour les abandonner. Un soupir s’glisse entre tes lèvres. Tu l’sais, au travers du mystère, c’est qui l’coupable. Tu peux pas t’empêcher d’passer une main dans tes cheveux, une seconde, et puis d’te retenir, quand t’as envie d’te laisser tomber contre le canapé. Parce que tu sais qu’il est là. Et tu sais pas pourquoi. Tu sais pas pourquoi, et ça te démange, en d’dans. T’as pas la tête à te casser les couilles avec un camé, là présentement. T’as juste envie d’dormir, comme tu l’as pas fait depuis quatre mille ans. Dormir ; ça sonne doux, ça sonne tendre sur ta langue, contre ton oreille.

Au final, tu finis par soupirer, et puis y aller. Parce que tu sais pas trop dans quel coin d’l’appartement il s'trouve, et dans quel état il est, et mine de rien, ça te tracasse. Ça te fout les boules, en fait, mais ça, tu le diras pas. Alors tu marches au travers de l’obscurité, et puis tu l’cherches. Tu l’regardes au sol, au cas qu’il soit comme une merde écrasée contre, mais pas d’signes. Et puis t’entends un bruit. T’entends la danse de l’eau, au travers d’l’appartement. Le bain. Ce con prend un putain d’bain. Tes pas accélèrent un peu, à peine, et puis tu le vois, quand tu pousses la porte. Une grimace prend place sur tes traits ; il est nu, évidemment. Nu dans ton foutu bain. Et complètement camé, à en voir ses yeux. « bordel, Derp. » Tu soupires, encore. Parce qu’il a l’air perdu, en même temps d’être là, et tu détestes ça. Tu détestes la drogue, et toutes les conneries qui s’en approchent. « t’as pas d’foutu bain, chez toi, ou t’avais juste envie d’te mettre à poil chez moi ? » Les mots fusent parce qu’il t’observe en silence, et ça aussi, tu détestes. T’as juste envie d’te retourner, et puis d’aller foutre le camp dans ton lit, la porte verrouillée. Mais tu sais qu’il frapperait pendant des heures, pour rentrer. Il est chiant comme ça, Derp. Chiant comme ça. « si t’as osé de raser les couilles avec mon rasoir, tu vas l’payer, mec. » La phrase est murmurée, alors que tu t’laisses tomber sur le siège d’la cuvette.
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(derp) à la mer les douces chimères

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