Sujet: Pris en plein vol [Billy] Mar 12 Juil - 17:18
Il était dans les 23HOO j'errais dans les rues ici et là après tout que pouvait-il m'arriver de pire que ce que j'avais enduré il y a un an, dans une ruelle non loin d'ici... Mais là, ces derniers temps tout allait de travers, mes études, mes notes, mon cercle social avait changé j'avais intégré une sorte de groupe plus ou moins, des rebelles qui n'en faisaient qu'à leur tête, ce dont je faisais moi-même, même chez moi avec mon père qui venait de m'avouer que j'avais eu une mère certes comme tout le monde mais que celle-ci n'était pas morte mais bien en vie! Mon existence avait pris un tournant autre que celle que j'avais envisagé et j'étais perdue en tous sens.
Je marchais après m'être fumé un bon joint à forte dose voulant ne pas croiser des personnes qui pourraient en de pareilles circonstances m'être insupportables ou encore dérangeantes et puis j'avais besoin de faire bouger les choses, de me sentir de nouveau vivante, ne pas errer comme un zombie, livrée à moi-même tandis que mon père bossait chaque nuit; Il avait des jours de repos mais ce n'est pas pour autant que l'on se voyait davantage et vu nos rapports conflictuels on ne souhaitait pas surtout moi, me retrouver dans la même pièce que lui.
Les yeux rougis par l'effet du cannabis que je venais d'inhaler à plusieurs reprises et à pleins poumons, je me dirigeais vers le 11éme arrondissement loin de chez moi ou je vis un vieux bâtiment datant des années de guerre peut-être. Je pris l'escalier de secours puis grimpait jusqu'au sommet de celui-ci avant de me marcher sur le toit doucement pouvant voir les lumières de la ville scintiller de partout. Chaque pas que je faisais me faisant ressentir le froid de la nuit étoilée, les larmes coulant doucement le long de mes joues, reniflant quelques peu même si l'effet de la drogue douce me laissait cette sensation de légèreté, comme si je flottais ou marchais dans du coton. Tant de choses dites avec mon père me traversèrent l'esprit que j'en étais furieuse, furieuse contre moi-même que j'avais à me détester à me dégouter de ma personne. Avançant toujours, je gravit le rebord regardant droit devant moi, et ouvrant les bras dans un geste de titubance je pris une profonde inspiration avant de regarder vers le bas me sentant comme aspirée. Mais je fermais un bref instant les yeux avant de sentir le vent se plaquer contre mon visage. Je devais avoir ce déclic et être face à la mort devait l'être, enfin je crois que cela pourrait m'aider à prendre conscience de certaines choses de la considération que ma famille ou amis ont pour moi. Je fis glisser lentement l'un de mes pieds encore plus près du précipice dans soudain j'entendis une voix qui m'était familière...
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Sujet: Re: Pris en plein vol [Billy] Jeu 21 Juil - 18:50
Il est vingt trois heures sur Paris, la nuit est fraiche. Les lumières s’allument, embrasent la ville. Une fois le ciel noir, elle semble majestueuse et invincible, à des kilomètres de ses tracas quotidiens. Comme si rien ne pouvait la secouer. Cela faisait bien trois heures que nous avions fermé boutique. Une journée vide en plus, une journée à gueuler à tout va, la musique montée à son paroxysme. Mes doigts sont encore colorés, vieille trace de peinture que je n’ai pas sue enlevé. Honnêtement je n’en aie absolument rien à faire. Je soupire, m’étire, attendant que l’homme en rouge daigne se coloré de vert. J’aurais voulu traversé à l’aveuglette, sans prendre en compte les voitures qui roulent à vive à allure mais je n’avais pas prévu de finir ma vie imprégné dans le béton et le visage marqué par les pneus d’une Toyota Corolla dernier cri. Je me dirigeais vers le onzième arrondissement, Rue Oberkampf. J’ai faillis habiter dans le coin, mais la sensualité et la marginalité du dix-huitième arrondissement m’a charmé. Peu importe si les catins font le trottoir juste en bas de chez moi le soir, j’aime l’ambiance qui y règne, différente de l’orgueil des autres quartiers. Il y a dans la rue Oberkampf un vieil immeuble que j’apprécie tout particulièrement, je me demande comment il fait pour tenir debout, mais il est bel et bien là, fier et pourtant abandonné. N’importe qui peut y accéder, moi le premier. Il suffit de monter les escaliers de secours pour se retrouver sur le toit, dominant ainsi Paris. C’est dans ce but-là que je suis venu ici ce soir. Je n’avais pas envie de musique, d’alcool ou de tabac. Simplement d’un peu de calme. Généralement, Julian vient avec moi, mais ce soir, ce bâtard à décidé de m’abandonner, préférant les jambes galbé et pâle d’une belle blonde. Je ne comprendrais jamais ce qu’il peut trouver d’attirant chez une femme. Je m’allume une cigarette que j’ai roulé en bas de l’immeuble, pas de drogue, uniquement de tabac. Je n’ai jamais vu d’intérêt dans la drogue. Je n’ai pas besoin de ça pour rêver et me sentir flotter, c’est un effet permanent chez moi, à croire qu’on m’a bercé trop prêt du mur. J’ouvre assez brutalement la porte menant au toit et surprise. Une silhouette juvénile se dresse sur le bord, prête à tomber. Je fronce légèrement les sourcils et m’approche de quelque pas, reconnaissant peu à peu le corps d’une jeune fille que je connais très bien. Marie Lefèvre, une gosse paumé, en pleine crise d’adolescence. Caractère de feu, secret enfouis, elle m’a fait penser dès ma rencontre à Amelia, ma douce. Elles ont toute les deux cet art d’envoyer tout balader, sans se soucier des conséquences et apparemment, il n’y a pas que ce trait là qu’elles ont en commun. J’inspire, tirant une taffe sur le roulé et m’avance, me retenant de l’agresser verbalement. Je ne suis pas tellement doué pour faire preuve de calme et de douceur, bien plus encore dans ce genre de cas. Que compte t-elle faire ? Sauter ? S’éclater contre le béton ? Foutre sa vie et celle des autres en l’air ? « Marie » j’ai l’irrésistible envie de lui faire une scène, seulement, je me contente de prendre place à ses côtés, montant à mon tour sur le bord du toit, fixant le vide. Bordel, c’est haut. « Tu m’expliques ce que tu es en train de foutre ? » Mon ton est nonchalant, comme si la situation n’a rien de préoccupante. Je fais un constat. Quelque chose ne va pas. Mes lèvres pince de nouveau le roulé et je me tourne vers elle, tentant de voir malgré la noirceur son visage. Peux être qu’elle pleure ou alors elle a pleurait y’a pas si longtemps de ça. Je ne sais pas vraiment. Je grimace un peu et me tourne de nouveau vers la vision de paris, la lumineuse. Elle semble encore plus paisible, vu d’ici. « Tu as intérêt à redescendre immédiatement sur la terre en faisant un pas en arrière» Je passe ma main de libre dans mes cheveux et laisse échapper un bâillement, légèrement fatigué ce soir. « Tu sais, j’sais pas trop ce que tu cherches à faire là, mais c’est l’idée la plus conne que tu aies pus avoir. » Se jeter à la mort alors qu’elle ne vous attend pas. Quel idée de con.
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Sujet: Re: Pris en plein vol [Billy] Jeu 21 Juil - 19:16
Plus rien en semblait compter, ou être réel, mais j'étais perdue, incomprise de tous et je ne pouvais avouer ce qui m'était arrivé il y a de cela un an. Un an cela peut-être long, une éternité même pour certains mais quand on vit ce genre de choses on se remémore chaque instant, chaque minute comme si cela s'était passé la veille; J'en crevais intérieurement que dans mon silence, je faisais souffrir mon entourage et en premier lieu mon père. Lui qui s'était saigné depuis ma naissance à m'élever, seul, sans personne, travaillant avec acharnement que jamais, au non jamais je n'avais manqué de quoi que ce soit et ce en tout. J’avais eu un paternel génial, à l'écoute et attentif, prévenant que parfois cette fusion qui nous liait en choquait plus d'un mais cela remonte à bien longtemps, un an qui dans ce cas présent de situation me paraissait long dans le sens ou l'affection de mon père me manquait, nos rires partagés, nos délires, nos sorties, nos grasses matinées du dimanche matin enfin tant de bons moments devenus si rares voire inexistants à ce jour...
Comme prête à faire le saut de l'ange, ou le saut de la mort les bras écartés comme pour atteindre un équilibre, je pris une profonde inspiration ne sachant pas réellement ce que je souhaitais, si ce n'est me sentir vivante lors de cette future chute, me dire qu'une fois ce geste peut-être stupide, fait, j'aurais ce déclic; était la drogue qui me montait au cerveau? Le fait d'être paumée? Je n'en savais rien quand lorsque je fis un pas un peu plus en avant j'entendis la voix de Billy soufflant mon prénom; Les yeux grands ouverts, comme me coupant de cet état d'esprit ou je semblais flotter, je le vis après avoir tourné la tête à mes côtés. Mais que foutait-il ici? Je fronçais les sourcils sans un mot sur l'instant avant de réfléchir pour ne pas dire ou faire de bourde.
Ça se voit non, je contemple la Capitale et toi qu'est ce que tu fous ici? T'as rien d'autre à faire?
Il semblait avoir un air détaché et pourtant il savait, se doutait de ma venue ici qu'il n'essayait même pas de me persuader par la force de descendre de là, par peur bien évidemment que je ne saute ou que je perde mon équilibre, ou mon corps s'en serait allé à une chute de plusieurs étages ne laissant probablement sur le sol qu'un corps inerte.
Je ne disais rien mais serrais les dents, pourquoi était-il venu ici et ce soir précisément?! En colère et ayant été dérangé, j'avançais un centimètre mes pieds du bord avant de me tourner vers lui et de me ruer sur lui en arrière, le poussant violemment pour atteindre tous deux le sol du toit de ce vieil appartement.
Laisse-moi tranquille et dégage je n’ai pas besoin de toi ni de quiconque, alors retournes à tes occupations et laisse-moi...admirer Paris tranquillement ok?!
La drogue avait un effet sur moi désastreuse surtout lorsque mon moral n'était pas au beau fixe, des mauvais trips en tout genre comme ce soir ou mon côté sombre ressortait n'ayant aucune limite dans mes paroles ou mes gestes parfois, sans oublier que dans un tel état ou je ne pouvais réfléchir correctement je laissais filer cette carapace que je m'étais forgée depuis ce fameux soir ou je m'étais faite violée...