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 FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy

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MessageSujet: FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy   FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy EmptyLun 4 Juil - 19:23

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« don't worry life is easy »
Faustine L-A. Chastain&Raphaël A. Rimbault

Un rendez vous. Ça faisait un moment qu’il n’en avait pas eu, trop longtemps sans doute. Enfin non, il avait déjà vu Faustine plusieurs fois, mais il ne savait pas, un rendez vous chez lui, ça avait quelque chose de différent. C’était sans doute parce que ça lui paraissait peu convenable d’inviter une autre femme dans l’appartement qu’il avait partagé avec sa femme depuis plusieurs années déjà. Il avait de bons souvenirs avec elle dans ce fichu appartement, mais il en avait aussi un très mauvais qui suffisait amplement à tout gâcher. Conclusion, à part des amies, ou parfois même des parfaites inconnues comme ça avait été le cas la première fois avec Faustine, qui l’avaient raccompagné chez lui toutes les fois où il était trop ivre pour seulement savoir quel était son nom, aucune femme n’avait vraiment franchit le seuil de sa porte. Il était encore marié techniquement alors ça lui faisait bizarre d’inviter une femme comme ça chez lui mais en même temps il n’allait pas attendre la saint glinglin, que sa femme signe les papiers du divorce pour recommencer à vivre. Il ne voulait pas lui pardonner, c’était au-delà de ses forces. Il avait essayé, il avait pris son téléphone en se disant qu’il allait discuter avec elle, mais jamais il n’avait eu la force de l’appeler, revoyant sans cesse la scène à laquelle il avait assisté le jour où il l’avait trouvée en train de copuler avec son meilleur ami sur le canapé. Il avait tendance à être un peu traumatisé depuis ce jour, il avait même changé de canapé et s’il avait pu changer carrément d’appartement, il l’aurait fait aussi, mais il n’avait pas franchement envie de tout déménager alors il s’était contenté de changer de canapé et de revoir un peu la décorations histoire de ne plus penser systématiquement à cette scène quand il allait se poser dans son salon. C’était un peu raté mais bon. Ce soir il n’avait pas vraiment envie de penser à ça, il avait trop de trucs à gérer pour ne pas en plus avoir à se préoccuper de tout ce qui avait gâché sa vie jusqu’à présent. Il avait vraiment eu une idée à la con en invitant Faustine à venir diner chez lui, il aurait pu l’inviter au restaurant, elle aurait moins risqué sa vie qu’en venant diner chez lui. Dès qu’il mettait la main à la pâte on avait l’impression que sa cuisine était devenue Hiroshima en mille-neuf-cent-quarante-cinq. Il était une catastrophe ambulante, même pas fichu de se servir d’un four sans tout faire cramer. Il avait beau faire très attention, suivre la recette à la lettre, il fallait toujours qu’il se plante quelque part et ce soir encore, c’était un fiasco. Ça lui apprendra à vouloir faire bonne impression devant les femmes. De toute façon, en faisant n’importe quoi d’autre qu’en picolant, il devrait faire bonne impression à Faustine vu l’état dans lequel elle l’avait rencontré. À l’exception que s’il l’empoisonnée avec sa bouffe infecte elle le détesterait sans doute jusqu’à la fin de sa vie et elle aurait bien raison. Aucune personne censée ne l’aurait laissé faire la cuisine en connaissant ses talents de cuisinier, le problème c’est que Faustine ne savait pas ça, faut dire aussi que ce n’était pas la première chose qu’il lui avait dite, il y avait un tas de choses à dire à une personne nouvelle rencontrée avant « je suis nul en cuisine », mais en principe quand on est pas complètement con, on invite pas cette personne à diner quand on sait pertinemment qu’on ne sera pas à la hauteur. L’abus d’alcool avait du détruire une bonne partie des neurones de Raphaël pour qu’il néglige ce détail. Enfin bref maintenant qu’il était condamné à son triste sort, il devait bien faire avec. Dans le pire des cas si vraiment c’était une catastrophe il pourrait dire à Faustine que finalement il préférait aller au restaurant non ? Ce serait tellement plus simple. Seulement, il y avait ce petit quelque chose de fierté masculine qui refusait de se laisser abattre devant l’adversité. La cuisine était sa pire ennemie et il n’allait quand même pas la laisser gagner. Il savait que quelque part au fond de lui, il pouvait trouver ce petit quelque chose, ce talent en cuisine, même si ce dernier était définitivement bien caché. Il pouvait s’en sortir s’il y mettait de la bonne volonté et il en avait mit toute le journée, il avait sans doute mit toute la bonne volonté dont il était capable mais après des heures et des heures passées dans sa cuisine à essayer de faire quelque chose de convenable il en était toujours au point mort.

Il était maintenant partagé entre l’idée d’avaler une bouteille entière de whisky ou d’aller se noyer dans un bain et tout bien réfléchit aucune des deux idées ne seraient correct. Quoiqu’au défaut d’un bain, une bonne douche ne lui ferait pas de mal et aurait au moins le mérite de le rendre un tant soit peu présentable. Il se rendit donc dans sa salle de bain, un peu démotivé, en trainant des pieds et en soupirant, quelque chose dont il avait l’habitude même sans avoir passé la journée à cuisiner pour ne rien obtenir ayant l’air mangeable. Il resta plusieurs minutes sous la douche a se demander comment il allait faire pour régler ça, de toute évidence, il ne pouvait plus se permettre une nouvelle tentative, ce serait un échec et il n’aurait pas le temps, ni la motivation. Dans un soupire il décréta que la meilleure solution à son problème c’était les pizzas, ce n’était pas très romantique, de toute façon il n’était lui-même pas romantique. Cela dit, ce n’était peut-être pas très correct non plus. Il n’avait plus qu’à lui demander si elle voulait pas en plus jouer à la wii avec lui. Quoiqu’une soirée wii, pizza pouvait facilement être très agréable. Dixit le gars qui s’est fait trompé par sa femme et qui passe soit ses soirées à boire comme un trou soit à jouer aux jeux vidéos en mangeant des pizzas. Vive l’équilibre de vie. Après plusieurs longues minutes sous la douche - l’économie d’eau ce n’est pas fait pour lui - il décida enfin de sortir de là-dessous pour s’habiller e aller ranger un peu le bordel de la cuisine. Il était décidément bien pathétique. Il n’avait pas de repas, mais il avait une bouteille de vin, c’était déjà ça, même si ça le faisait définitivement passer pour un alcoolique. Il soupira une énième fois en entendant frapper à la porte. Elle était déjà là et mis à part les pizzas il n’avait pas trouvé d’autres plan de secours. Il avait un peu voir même beaucoup l’impression de servir à rien. Il se dirigea vers la porte pour aller ouvrir à la jeune femme avec un sourire accrocher aux lèvres, le sourire charmeur ça c’était sa spécialité, au défaut de ne pas avoir de repas à lui offrir, il avait au moins ça, même si ce n’était pas grand-chose. « Ha euh, Salut. Ça va ? Vas-y entre … » Le jeune homme se décala pour laisser entrer Faustine dans son humble demeure ou du moins dans son appartement pourris, dans lequel rien n’était prêt pour le diner qu’il avait prévu, bravo Raphaël pour cet échec critique !
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MessageSujet: Re: FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy   FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy EmptyMer 6 Juil - 15:58

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❀ don't worry life is easy


Un rendez-vous. Depuis combien de temps elle n’avait pas eu de rendez-vous de ce genre ? Devait-elle être honnête ? Depuis un bon moment. Mais son boulot lui bouffait tout son temps aussi, hein ! Oui, c’était une bien belle excuse, et elle l’assumait parfaitement bien, parce qu’elle fonctionnait à chaque fois que quelqu’un venait l’emmerder. Que les gens pouvaient être crédules comme si, parfois, ce n’était pas elle qui choisissait à l’avance d’être de garde ou non, ou comme si elle n’était pas capable de s’arranger avec quelques personnes pour pouvoir faire ce dont elle avait soudainement envie. Ouais… qui sait si ce soir elle avait bel et bien envie d’aller chez Raphaël. Elle n’était pas stupide non plus… cet appartement sentait encore la femme à plein nez et pourtant, elle acceptait d’y aller, l’air de rien. Ouais, il était un homme blessé dans sa fierté… mais elle n’avait aucunement envie d’être l’outil d’une quelconque vengeance, tiens. Elle soupira longuement à cette pensée… c’est pas comme si elle avait déjà eu un tant soit peu de chance avec les hommes… cette fois s’ajouterait sans doute à tous ses malheurs et là, elle n’aurait plus qu’à s’engager dans un couvent, trop dégoûtée par la vie pour tenter quoique ce soit de ce côté-là. Même le sexe ne valait pas de tels sacrifices du cœur à son humble avis, donc autant se vouer à un homme inexistant ! Quelle idée stupide et que c’était débile de se rendre compte de cette possibilité maintenant, alors qu’elle avait accepté le rendez-vous, qu’elle était en sous vêtements sans sa chambre, en train de s’observer sous toutes les coutures pour savoir quelle robe pourrait lui aller le mieux. Car oui, ce n’était pas parce qu’elle ne se maquillait pas, ne se mettait pas de vernis et s’attachait les cheveux pour les besoins de son boulot, qu’elle n’était pas féminine quand elle le voulait bien ! Eh oui, déjà elle avait mis un grand soin à se préparer, négociant une heure en moins avec l’une de ses collègues et ce, pour pouvoir tranquillement rentrer chez elle et se plonger dans un bon gros bain moussant. Non, non, sans aucune pensée pour la pauvre petite nature qu’elle pouvait potentiellement assécher avec toute l’eau qu’elle utilisait dans sa grande baignoire. Qu’importe, elle adorait les bains alors elle n’allait pas se forcer à prendre une douche de trois minutes pour faire plaisir aux arbres ! Bien entendu, comme dans le monde réel il n’est jamais possible de profiter d’un bain tranquillement, elle fut interrompue dans son moment détente par le téléphone qui sonnait à l’autre bout de l’appartement. Un instant durant, elle s’était contentée de se dire qu’il valait mieux laisser sonner, quitte à rappeler la personne plus tard… ou demain, ou jamais. Jusqu’à ce que vienne dans sa tête, la pensée que cela puisse potentiellement être Raphaël qui appelait pour tout annuler… dans ce cas elle n’aurait plus qu’à se noyer dans son bain en s’insultant de tous les noms. C’est ainsi qu’ouvrant un œil, elle avait quitté sa baignoire pour manquer de glisser sur le carrelage, choper une serviette et arriver tout pile pour s’engager dans une merveilleuse conversation avec sa mère… Génial. Celle-là, elle avait un don pour appeler aux bons moments (mode ironie) si bien que Faustine n’avait plus qu’à se faire discrète dans sa préparation pour s’éviter les questionnements habituels sur le potentiel garçon qu’elle pouvait rencontrer ce soir, à croire qu’elle était inscrite sur meetic et qu’elle était désespérée au point d’aller souvent à des rencards ! Eh oui, elle les attendait ses petits enfants, la mère Chastain. Qu’importe, ce n’était pas pour aujourd’hui et plus les secondes fatidiques l’approchant de son rendez-vous approchaient, plus elle se disait que ce ne serait pas avec lui non plus tout ça… elle n’avait aucune chance en amour, alors autant qu’elle aille jouer à euro millions tiens.Une fois toutes ces inquiétudes tues au fond de son esprit et le téléphone raccroché, elle avait donc rejoint sa chambre, petite pièce dans laquelle elle se retrouvait encore, à cet instant précis, avec beaucoup de bordel en plus. Un bordel qu’elle ne pourrait pas s’empêcher de ranger avant de partir… elle serait trop fatiguée ce soir en rentrant pour le faire… et puis, c’était toujours mieux quand c’était propre et bien rangé. Bref, elle avait enfilé une par une chacune des robes qu’elle avait dans sa garde robe, trouvant un défaut à chacune d’elles, comme d’habitude, avant de se retrouver juste en sous vêtements à s’observer dans le miroir.

Et si ces sous vêtements étaient aussi pourris que toutes les robes qu’elle avait pu essayer jusque là ? Elle n’allait quand même pas mettre des sous-vêtements coquins d’autant plus que ceux-ci étaient largement démodés depuis le temps ! C’est vrai, ils devaient dater de son dernier mariage… souvenir trop douloureux, qui eut au moins pour bonne chose de la faire avancer, si bien qu’elle attrapa la première robe qui lui passait sous la main, pour l’enfiler l’air de rien. Cool. Pas trop compliquée… simple, pas trop sexy, pas trop… En gros, au moins elle restait sobre sans pour autant crier « saute moi dessus » ou encore « c’est le grand show ce soir »… il serait déçu en voyant ses sous vêtements et de toute manière, elle n’y allait pas pour ça sérieux ! Il était encore à ressasser les souvenirs qu’il avait avec sa femme, il en était encore à boire à cause de sa femme alors bien entendu que non il n’allait pas sauter le pas avec une autre alors que son histoire n’était même pas terminée. Stop. Il fallait franchement qu’elle arrête de s’improviser psy, après tout, il l’avait embrassée l’autre soir quand ils avaient eu leur petit rendez-vous en ville… donc c’était bien pour quelque chose ? Wow… vraiment, il fallait qu’elle arrête de faire la psy, elle allait se chopper un sacré mal de tête et ça ne l’aiderait certainement pas. Comme quoi, un métier pareil ne pouvait pas s’improviser. Une fois prête, maquillée et tant soit peu coiffée tout en râlant sur la frange qu’elle portait depuis quelques mois déjà, elle enfila le dernier vêtement nécessaire à la bonne marche de cette soirée… soit ses chaussures. De hauts talons, génial, il allait falloir qu’elle s’y réhabitue si elle ne voulait pas avoir l’air conne à ne pas savoir marcher dedans. C’est ainsi qu’elle se retrouva en robe plus ou moins classe, avec des escarpins, en train de ranger toutes les robes qu’elle avait pu sortir, ainsi que tout le bordel qui s’était entassé dans l’appartement au fil de la semaine. Si elle avait eu le temps, elle se serait bien mis à passer l’aspirateur comme ça mais l’heure semblait filer à toute allure et alors qu’elle avait fièrement terminé son boulot de rangement, son regard se leva instinctivement vers l’horloge de la cuisine pour faire comprendre à mademoiselle Chastain qu’elle était bel et bien en retard, la plaie ! Grognant pour éviter de s’insulter de tous les noms, elle ramassa ses affaires ou du moins, son nécessaire de survie pour ce soir, avant de filer plus vite que la lumière, sans pour autant éviter de déraper dans les escaliers pour avoir l’air d’une grosse cloche qui ne sait plus descendre les escaliers parisiens. Arrivée en bas, elle n’eut quelques pas à faire avant d’arriver à proximité d’une place assez pleine de trafic pour pouvoir héler un taxi et grimper en direction de l’endroit dit. Elle connaissait bien le trajet pour aller à l’appartement du jeune homme, pour l’avoir déjà fait deux fois, une fois de chez lui à chez elle et inversement pour la deuxième fois. Quoiqu’il en soit, les minutes parurent interminables sur la banquette arrière du taxi qui n’avançait franchement pas assez vite au goût de Faustine, celle-là même qui essayait tant bien que mal de s’arranger un peu et de se préparer à ne pas avoir trop l’air d’une pauvre cloche… pas comme la dernière fois qu’ils s’étaient vus, ou encore une fois, pas comme la fois où il l’avait officiellement invitée par téléphone… ou comme aucune des autres fois où elle s’était retrouvée face à lui et qu’elle avait eu l’air bien conne ! Elle qui croyait que les samedi soirs, la circulation était plus souple à Paris même, elle fut rapidement ramenée à la réalité, alors qu’elle avait déjà eu le temps de soupirer un bon nombre de fois à l’arrière du taxi sans pouvoir faire avancer le temps ou même les boulets de la route. Finalement elle arriva en bas de l’immeuble du jeune homme, filant une liasse de billets au taximan sans lui laisser le temps de donner le prix de la commission, il y avait forcément plus ! Et elle était pressée donc bon. Bondissant hors du taxi elle grimpa les marches jusque devant l’appartement, pour se retrouver comme une conne devant, le souffle court et sans aucune idée de savoir quoi faire maintenant. Se reprenant dans le noir du couloir dont elle n’avait même pas pris le temps d’allumer les lumières, elle mit un tant soit peu d’ordre dans ses cheveux, rabaissant un peu sa robe au niveau de ses genoux, avant de finalement se décider à frapper. Maintenant elle ne pouvait plus reculer, à moins qu’il ne réponde pas… Cette possibilité l’amena à se mordre douloureusement la lèvre, sans pour autant qu’elle ne bouge, si ce n’est lorsqu’elle se mit à taper du pied par terre pour patienter. Au pire, elle pouvait toujours refrapper et essayer la sonnette hein ! Tu parles, elle aurait l’air d’une grosse folle… si ça s’trouve sa femme avait débarqué et… Pas le temps de faire plus d’hypothèses, la porte s’ouvrit sur elle, la ramenant brutalement à la réalité alors qu’elle levait vivement le regard, forçant un sourire de circonstances et chassant par la même occasion cette hypothèse pourrie en se rendant compte qu’il semblait être seul… et avec tous ses vêtements. « Salut. » C’est la réponse vague qu’elle lui amena dans un sourire à ses salutations, avant de se glisser à côté de lui pour entrer dans le petit appartement, lui laissant tout le loisir de refermer la porte derrière elle. Excès de paranoïa oblige, elle jeta un rapide coup d’œil à travers l’appartement, ou du moins, les zones visibles de l’appart’ avant de se tourner vers lui et de reprendre, plus détendue, ou presque. « Désolée… J’suis un peu en retard. Les taxis, tu vois… » Lèvres pincées, elle haussa les épaules, avant de toussoter légèrement. « Ca va ? » Oui peut-être qu’il lui avait posé la question avant, mais elle n’avait pas les oreilles partout hein !
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FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy Empty
MessageSujet: Re: FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy   FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy EmptySam 9 Juil - 13:20

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« don't worry life is easy »
Faustine L-A. Chastain&Raphaël A. Rimbault

Était-ce vraiment raisonnable d’inviter une femme chez lui alors qu’il était toujours marié ? Il c’était posé la question toute la journée sans jamais pouvoir y répondre clairement. Après tout, ça revenait presque à se conduire comme l’avait fait Annabelle bien qu’il n’ait pas prévu de s’envoyer en l’air avec Faustine sur le sofa, ce n’était pas correct et même s’il avait souvent l’impression d’être un pauvre raté, il était persuadé de ne pas être un sale type donc, l’idée ne lui avait même pas traversé l’esprit. Enfin si, peut-être un peu parce que quoi qu’il en dise, il était toujours un homme et lutter contre les pensées typiquement masculine, c’était difficile. Quoi qu’il en soit, il avait vite effacé cette image de sa tête. Il n’allait pas se taper Faustine ce soir juste pour se venger de la trahison de sa femme, s’il avait vraiment eu envie de faire ça, il l’aurait fait avec n’importe quelle nana qui aurait bien voulu de lui dans l’un des nombreux bars pourris qu’il avait fréquenté jusqu’à présent. Il ne cherchait pas à se comporter comme elle pour lui prouver à quel point ça pouvait blesser, il s’en fichait de tout ce qu’elle pouvait ressentir aujourd’hui, il se fichait de toutes les tentatives qu’elle avait faite jusqu’à présent pour se faire pardonner. Il était rancunier, il en avait bien conscience. Certains hommes pardonnent l’adultère de leurs épouses uniquement parce qu’ils les aiment trop pour les perdre, et au final, trois fois sur elles recommençaient et vis versa si c’était un homme qui était infidèle bien sûr. Il aurait pu lui pardonner, peut-être essayer de faire un effort considérable pour arrêter de l’imaginer sur le canapé en train de se faire son meilleur ami à chaque fois qu’il la toucherait, mais même sans qu’elle soit à côté de lui, il n’arrivait pas à effacer cette image de sa tête alors c’était peine perdue. De plus, si elle avait eu besoin de se taper quelqu’un d’autre c’était sans doute parce qu’elle leur couple ne marchait plus, si c’était le cas, elle aurait d’autant plus eu cette impression s’ils s’étaient remis ensemble après ça. En plus, il ne voyait pas l’intérêt qu’elle pourrait avoir à tenter de se faire pardonner si elle avait senti que leur couple était en train de flancher quand elle l’avait trompé. Au fond, il ne savait pas pourquoi elle avait fait ça et il n’était pas vraiment sûr de vouloir le savoir, mais il cherchait des explications pouvait lui convenir alors il s’était arrêté sur cette idée là. C’était de loin la plus pratique pour concevoir qu’ils n’avaient plus rien à faire tous les deux, qu’ils n’avaient peut-être jamais rien eu à faire tous les deux. Il ne niait pas avoir passé d’excellentes années avec elle, il l’avait aimée c’est sûr, mais peut-être qu’il avait été idiot de lui demander sa main sur un coup de tête, il aurait du mieux réfléchir, peut-être que ça lui aurait évité de se retrouver cocu. Il se fichait définitivement de ce qu’elle pouvait avoir à dire, de ses excuses, de ses justifications, leur mariage n’était sans doute pas assez solide pour résister à ça ou alors peut-être que Raphaël ne l’aimait pas assez, il ne savait pas. Il pensait que si, il l’aimait vraiment avant de la trouver avec son meilleur ami, mais voilà, il n’était pas assez stupide pour passer la dessus comme le type niais et stupide. Il avait décidé de boire pour oublier cette vision et pour oublier les années qu’il avait perdues avec elle. Maintenant, il n’attendait d’elle qu’une chose : qu’elle signe les fichus papiers du divorce qu’il lui avait laissés. Il ne savait pas si c’était une bonne idée d’entrevoir une nouvelle relation alors qu’ils étaient toujours mariés et que ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’il avait demandé le divorce et qu’il avait tendance à dire que l’amour c’était de la grosse la merde et qu’il n’en voulait plus. Cela dit, il y avait une grande différence entre ce qu’il disait et ce qu’il pensait réellement. Faustine avait croisé sa route et elle lui avait peut-être ouvert les yeux sur bien des choses, sur son état pitoyable d’alcoolique en devenir et sur un pseudo talent qu’il aurait pu avoir. Elle était la première personne à lui dire qu’elle lisait ses articles et que pour elle ce n’était pas qu’un gros tas de merde, peut-être que ça l’avait aidé à reprendre confiance en lui, il avait trouvé en Faustine la seule personne au monde qui lui faisait pensé qu’il n’était pas complètement un raté. Elle était belle, souriante, naturelle et infirmière ! Elle avait presque l’air d’être la femme parfaite et dans un moment d’il ne savait quoi, un sentiment qu’il ne saurait décrire, il l’avait embrassée avant de partir de son côté et elle du sien. Ça aurait pu être juste un coup de folie et on s’arrête là, mais il n’en avait pas envie, il s’était vite attachée à la jolie brune, et peut-être qu’il faisait encore une erreur, mais il ne saurait pas s’il n’essayait pas et il n’avait pas l’intention d’attendre que la trainée qui lui servait encore d’épouse à l’heure actuelle se décide à prendre un putain de stylo pour signé quelques pages, pour revoir Faustine. Il n’était pas encore divorcé mais c’était presque tout comme alors peut-être que sortir plus ou moins avec une autre femme faisait de lui un connard, mais tant pis.

S’il avait été un peu moins con, il aurait sans doute invité Faustine dans un restaurant branché Parisien au lieu de l’inviter chez lui, mais sur le coup il n’avait pas pensé à ce qu’ils pourraient manger, ni même à ce qu’ils pourraient faire dans son appartement dans lequel rôdait le fantôme de sa future-ex-épouse. Il avait beau dire ce qu’il voulait il y avait encore tout un tas de choses qui lui faisait pensé à elle dans cet appartement comme la salière et la poivrière en forme d’oiseaux, qui irait acheter des salières et des poivrières en forme d’animaux ? C’était débile mais bon, elle disait que c’était plus mignon qu’un gros pot de sel avec une baleine moche dessus ou qu’un pot de poivre tout con, il ne comprenait pas franchement l’utilité d’acheter une salière et une poivrière mais bon, il n’empêche que celles de sa femmes étaient encore dans la cuisine quoi que même quand ils étaient encore ensemble, il avait souvent songé à les faire tomber par terre ‘sans faire exprès’ alors aujourd’hui il ne savait pas ce qui le retenait, à part peut-être la flemme de nettoyer tout ça une fois que se serait cassé et vidé par terre. Quoi qu’il en soit, inviter Faustine dans son appartement c’était sans doute la pire idée qu’il n’ait jamais eu de toute sa vie et il avait pensé à l’appeler pour annuler ou au moins changer d’endroit une bonne centaine de fois depuis qu’il l’avait invitée mais il n’avait pas trouver d’excuse autre que ‘si je fais la cuisine j’ai peur de t’empoisonner’ et au final il n’avait même pas réussi à faire quelque chose qui ressemblait un tant soit peu à un plat, il se sentait ridicule, et alors que l’heure de leur rendez vous était arrivée et que Faustine n’avait toujours pas pointé le bout de son nez il avait vivement espéré qu’elle ait oublié ce rancart si on pouvait appeler ça de la sorte. Finalement, avec un peu de retard, il entendit frapper à la porte, elle n’avait donc pas oublié. Finalement il lui adressa un sourire alors qu’elle entrait dans son appartement dans lequel évidemment rien était prêt, avant de refermer la porte derrière elle. Il se retourna vers elle, un léger sourire toujours dessiné sur les lèvres même si en son fort intérieur il se sentait incroyablement con, il faisait de son mieux pour ne rien laisser paraitre à l’extérieur. « C’est pas grave, je comprends, les taxis à Paris c’est souvent le bordel. Ça va, même si j’ai l’impression d’être le gars le plus nul de la planète là maintenant tout de suite, mais peut-être qu’un jour dans une centaine d’années j’arriverais à me débarrasser de ce sentiment … Et toi ? » Une autre façon de dire, y a rien a manger, c’est pas forcément très clean dans cet appartement, je suis un gros boulet mais sinon tout va bien dans ma vie. S’il y avait une élection du boulet de l’année, Raphaël était sûr qu’il gagnerait haut la main !
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FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy Empty
MessageSujet: Re: FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy   FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy EmptyLun 11 Juil - 1:06

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❀ don't worry life is easy


Quelle folie. Si avant même qu’elle ne passe le seuil de l’appartement du jeune homme, cette pensée s’intensifia douloureusement lorsqu’elle fut entrée, prisonnière alors qu’il refermait la porte derrière elle, le plus naturellement du monde. Elle aurait du annuler elle-même, être celle des deux qui prendrait le courage de le faire alors que ça lui avait sans aucun doute traversé l’esprit. Mais alors pourquoi est-ce qu’il l’avait embrassée ? Pourquoi il fallait que les choses soient compliquées au point de lui imposer tant de questions ? Elle aurait bien préféré que ce soit plus simple tiens… qu’il soit divorcé, qu’il ait vraiment l’air d’avoir envie de passer à autre chose ou même que mieux encore, il soit vraiment passé à autre chose ! Mais aucune de ces clauses du contrat n’était rempli et ce n’était que se voiler la face que de croire que tout irait bien dans le meilleur des mondes… qu’elle avait la moindre chance de ne pas foncer droit dans le panneau. De toucher à quelque chose, jusqu’à y croire, jusqu’à y tenir même pour retomber lourdement sur la planète terre. C’était stupide, elle devrait lâcher l’affaire en premier, ou au moins essayer de lui faire comprendre que s’il attendait quoique ce soit de l’avenir, il fallait qu’il règle ses vieilles affaires avant tout. Ils ne pouvaient pas avancer… parce qu’il n’avançait pas… Et étrangement, alors qu’elle était entrée dans l’appartement du jeune homme, cette sensation l’oppressait déjà, pesant lourdement sur ses épaules trop frêles pour supporter un nouvel échec. Elle se ferait nonne sans aucun doute s’il fallait encore qu’elle affronte une désillusion du genre. Ouais à presque trente ans elle avait besoin de quelque chose de vrai, de quelque chose de concret qui lui donne un tant soit peu d’espoir… c’était légitime d’attendre ça d’une personne aimée ou même de la vie, non ? Ici, rien de tout cela ne respirait l’espoir stable, rien de ce qu’elle voyait chez Raphaël, lui son air encore fragile, son whisky trop récent pour être juste un coup bu comme ça pour se divertir un peu comme le ferait toute personne lambda. C’était une mauvaise idée, pourquoi fallait-il qu’elle pense aux autres avant de penser à elle ? Peut-être parce qu’à l’époque de son premier mariage, elle n’avait pensé qu’à elle, qu’à foncer à cent à l’heure pour se prendre le mur le plus épais et le mieux bâti depuis toute l’éternité. La chute avait été vertigineuse, douloureuse et elle ne voulait plus, elle ne pouvait même plus retenter pareille expérience. C’était trop dur, trop éprouvant et la personne en face d’elle semblait à proprement parler, la personne la mieux placée à cet instant précis pour comprendre cette envie de ne plus jamais connaître pareille douleur. Au fond, ils avaient les mêmes envies, une envie de changement, de stabilité, de vrai, de concret… d’avenir. Ils avaient envie de pouvoir croire encore, c’était ce qui semblait les rassembler ce soir, bien que mal à l’aise, plutôt décidés en apparences du moins, à faire quelque chose de cette soirée. Pas de vulgarité, elle avait passé l’âge de coucher au premier rendez-vous, elle avait passé l’âge de chercher l’homme de sa vie sur internet et de tomber sur un homme marié qui avait juste envie de se taper une autre femme… l’expérience l’avait faite mûrir peut-être à tord pour ce soir, peut-être qu’un seul coup comme ça le premier soir, c’était la seule chose qu’elle pourrait prétendre avoir venant de Raphaël avant que sa femme aux cheveux blonds réapparaisse pour rattraper ses erreurs. Qui sait, pour le blesser autant, elle devait bien énormément compter pour lui… trop compter pour être effacée en un claquement de doigts et en quelques résolutions prises autour d’un verre de whisky… à moins que la mentalité d’un journaliste lui soit si étrangère que ça. Elle avait fait l’homme médecin, et l’homme d’affaires mais pas encore le journaliste alors qui sait, elle découvrirait peut-être un tout nouveau côté du caractère masculin, si tant est qu’elle puisse avoir une chance ou un soupçon de chance avec lui.

Elle ne pouvait plus faire demi-tour, alors qu’elle aurait pu ordonner au taxi de l’emmener dans n’importe quel bar, dans lequel elle aurait, elle aussi, picolé pour pouvoir oublier, pour penser à autre chose qu’à ‘qu’est c’que t’as foutu ma fille ?!’. Parce que oui, mine de rien, si l’idée de poser un lapin à Raphaël lui était venue en tête et ce, pour de nombreux prétextes, elle n’avait jamais eu la force de le faire, ou d’envisager ça plus loin qu’une crise de folie passagère. Elle n’en avait pas envie… alors pourquoi le ferait-elle ? Il n’avait qu’à affronter les choses s’il ne voulait pas la voir… les choses seraient bien plus simples et elle arrêterait peut-être de se bercer d’illusions à chaque fois qu’il revenait au galop dans ses pensées. Stupides pensées. C’est étrange, alors qu’un instant plus tôt, elle avait filé bien vingt euros de plus à un taximan qui l’avait foutue en retard pour se retrouver là, à présent elle lui en aurait bien refilé vingt de plus pour qu’il se soit trompé de chemin, qu’elle se retrouve complètement paumée au milieu de nulle part avec aucune possibilité de revenir en arrière. Enfin, c’est pas comme si le XVe pouvait se confondre avec un bled paumé au milieu de nulle part hein ! La pauvre… le taximan n’avait aucune chance à proprement parler de se planter d’itinéraire donc elle serait forcément arrivée à destination… quitte à le regretter à cet instant précis. Elle gardait tout de même contenance, s’efforçant de paraître le plus détendue possible tandis que tout son corps était crispé sur place, dans ce petit espace que représentait l’entrée de cet appartement où elle était déjà venue. Ca avait un peu changé depuis la première fois qu’elle y avait mis les pieds, mais les mêmes fantômes continuaient d’y planer… ça faisait mal… ça passait mal… même si elle n’avait pas le droit de se sentir blessée alors que jusque là, ils n’avaient échangé qu’un baiser ! Un baiser qui pouvait tout signifier… et ne rien signifier du tout d’un autre côté. Le contact restait là encore, dans sa mémoire, comme tout juste venu frôler ses lèvres, alors que ça faisait déjà des jours… Stupide, stupide, stupide ! La réponse de Raphaël la ramena à la réalité, alors qu’elle s’efforçait à avoir une jolie contenance de bonne cérémonie, souriant légèrement au début de sa réponse. Oui, les taxis avaient le don d’être trop utiles pour qu’on leur en veuille trop longtemps… et tiens si elle devait finir malheureuse de cette histoire, promis elle se taperait un taximan la prochaine fois. D’ailleurs en parlant de malheur, la suite de sa réponse sonna comme un mauvais pressentiment au fond de l’esprit déjà bien malmené de la pauvre Faustine. Elle fixa donc le jeune homme d’un regard légèrement fébrile. Elle aurait bien voulu s’enfuir en courant là… ou s’effondrer en pleurant alors que tout s’enchaînait déjà… il pensait forcément à sa femme, à la connerie qu’il faisait en en fréquentant un tant soit peu une autre, il avait prévu de l’appeler pour annuler sans prendre réellement le temps de le faire alors il se préparait peut-être à la foutre dehors en bonne et due forme là. Parano, non, réaliste, oui ça ne lui était que trop souvent arrivé, ce genre de conneries ! « Désolée… J’comprends. On aurait peut-être du s’arrêter à… la dernière fois, j’aurais peut-être du ne pas accepter. Je vois… j’comprends, qu’est c’que je peux faire après tout contre ça ? » Tais-toi Faustine, cette phrase vint résonner dans son cerveau subitement vidé, alors qu’elle avait avancé vers la porte, pour se retrouver à proximité plus que proche (oui la joueuse parle bien) de Raphaël, assez près pour voir qu’ils n’étaient pas sur la même longueur d’ondes de sujet. Elle referma donc brutalement la bouche, il fallait vraiment qu’elle se taise. Et comment rattraper ? Aucune idée bien évidemment, toujours là pour faire des conneries, déserteuse pour les rattraper. « Pardon… J’ai parlé sans réfléchir, c’est débile… Enfin j’fais beaucoup de choses débiles ce soir. Prendre un taxi déjà. J’pensais que… Bref ! Si c’est pas le cas, ce que je crois, alors ça va… J’ai pas mal aux pieds pour rien. » Ouais, c’était un rattrapage bien pathétique mais hein ! Self control… tout ce qu’elle réussit à faire à ce niveau là, c’est ricaner légèrement, avant de hausser les épaules. Pitoyable mais encore elle n’était pas au summum du malaise là. Dans d’autres circonstances elle aurait pu se retrouver à bégayer tiens ! « Donc… si c’est pas trop demandé et si ça peut éviter... tout malentendu qui mette l’ambiance bizarre… pourquoi t’as l’impression d’être le gars le plus nul de la planète là maintenant tout de suite sans avoir beaucoup de chance de te débarrasser de ce sentiment avant une bonne centaine d’années ? » Faustine ou la fille à la bonne mémoire auditive, comme quoi son cerveau arrivait à marcher pour quelques trucs encore ce soir, l’honneur était sauf.
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MessageSujet: Re: FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy   FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy EmptyMer 13 Juil - 0:58

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« don't worry life is easy »
Faustine L-A. Chastain&Raphaël A. Rimbault

Etrange soirée. Ça semblait définir parfaitement ce qu’il était en train de vivre. Pour commencer, il avait invité Faustine chez lui alors qu’il était toujours marié, même s’il avait décidé de se débarrasser de son alliance, qu’il avait déjà déposé sa signature partout ou cela était nécessaire sur les papiers du divorce et qu’il avait déjà vidé l’armoire qui avait autrefois contenu les fringues de sa femme, pour aller tout donner aux œuvres caritatives, celles qui en bénéficieront seront des femmes chanceuses, les fringues d’une avocate Parisienne, née dans une famille de pourris riches comme crésus. Il n’aimait pas sa belle famille tout simplement parce qu’ils ne l’aimaient pas. Il était d’ailleurs quasiment sûr qu’ils essaieraient de renvoyer toute la culpabilité sur le pauvre Raphaël qui était pourtant bien innocent dans cette affaire, mais non ce serait lui le connard qui aurait fait souffrir leur tendre et douce petite trainée. Lui il n’avait plus de parents pour prendre son parti et comprendre que c’était lui le malheureux dans l’histoire. Il avait fait tant de choses pour elle, il en aurait fait tellement d’autres si cela avait était nécessaire, il avait vraiment l’impression qu’ils étaient heureux ensemble, mais non, il avait fallu que madame en juge autrement. Elle l’avait trompé peut-être que ça voulait dire qu’elle estimait qu’il y avait un problème sexuel dans leur couple, il n’en savait rien et il ne voulait pas creuser plus que ça la question, fierté masculine oblige. Enfin bref, c’était elle qui avait merdé et quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, elle ne pouvait pas se placer en victime dans cette histoire, à part auprès de ses parents, mais eux, ils pouvaient bien aller se faire enculer pour rester poli, il n’en avait rien à foutre. Une chance pour lui aucun de ses spermatozoïdes n’avait été assez con pour aller faire copain-copain avec un des ovules d’Annabelle, du coup une fois qu’il serait divorcé il n’aurait plus aucune obligation familiale que ce soit avec Annabelle ou avec ses vieux. Ne pas avoir voulu d’enfant était finalement une très bonne décision qu’il avait prise. Quoi qu’il y avait déjà penser, avoir des enfants ça pouvait représenter l’accomplissement de toute une vie, c’était quelque chose d’important aussi bien d’un point de vu individuel que collectif, après tout ça assurait le renouvèlement des générations. Enfin bref à chaque qu’il avait envisagé cette possibilité, il avait fini par se retrouvé dans un espace public où il avait entendu des gamins chialer, hurler, bouder pour dieu seul savait quelle raison, alors à chaque fois il avait fini par se dire qu’il n’avait pas forcément besoin de transmettre son patrimoine génétique, le monde s’en souffrirait pas. Tout ça pour dire que son divorce devrait être facile vu qu’il n’y avait pas besoin de régler les problèmes de gardes d’enfants, au final, il voulait bien lui donner à peu près tout ce qu’elle voulait du moment qu’elle lui foutait définitivement la paix. Elle l’avait trompé une fois et ça avait largement suffit pour qu’il décide que c’était fini entre eux. Il n’était pas assez stupide, ou peut-être était-il juste beaucoup trop rancunier pour envisager que ce n’était qu’une petite erreur qui pourrait vite s’oublier. Il n’avait pas la force de lui pardonner, il n’avait pas envie d’être le gentil niais débile qui pardonne et qui se refait poignarder dans le dos à la première occasion. Non, il avait décidé de pas se comporter comme le débile qui pardonne tout parce qu’il est amoureux. Il n’ira pas dire qu’il n’aimait pas sa femme, ce serait mentir. Il l’avait aimée c’était un fait, mais il y avait cette fichue image qu’il ne pouvait pas oublier et cette sensation de trahison qui le bouffait alors s’il l’avait aimée autrefois, ce sentiment s’était atténué, il ne savait pas s’il l’aimait encore ou s’il la détestait, mais quitte à choisir, il préférait de loin lui envoyer toute sa haine à la figure, après tout, elle ne récolterait que ce qu’elle a semé. Si elle ne voulait pas que leur histoire se termine comme ça, elle aurait du y penser avant de se faire prendre par le meilleur ami de son mari, sur le canapé de leur appartement ! Alors, oui, peut-être qu’ils étaient encore mariés, mais pour ce que ça valait, il pouvait bien se permettre d’inviter qui il voulait chez lui. Il pouvait même organiser une orgie si ça l’amusait, il ne serait pas en tord, c’est elle qui l’avait trompé. Enfin, soit dit en passant, l’idée de l’orgie ne le tentait pas du tout. Inviter Faustine dans son appartement, sans aucune arrière pensée, juste parce qu’il aimait bien cette fille, tellement que la dernière fois qu’ils s’étaient vus, il l’avait embrassée.

Le deuxième raison pour laquelle cette soirée était étrange c’était qu’il avait invité Faustine sans rien avoir de concret à lui proposer, même une pyjama party entre adolescentes était mieux organisée que cette soirée. Il était un gros bouffon qui invite les filles qui lui plaise chez lui sans rien de mieux à proposer qu’une soirée télévision et pizzas même pas encore commandées parce qu’il était le pire cuisinier de la Terre. Elle avait toutes les raisons du monde de s’enfuir le plus vite possible pour éviter de passer une soirée toute pourris avec un gars débile. Prendre la fuite avant de passer une soirée de merde, ça aurait été tout à fait légitime de sa part. comme si ça ne suffisait pas pour faire de cette soirée une soirée bizarre, il fallait que la première réaction de la jeune femme soit presque incompréhensible. Il la fixait les sourcils haussés comme le gars qui pige vraiment que dalle. Il n’avait encore quasiment rien dit et elle voulait déjà partir, c’était quand même fort, il avait encore plus merdé que ce qu’il pensait là. Il continuait de la regarder comme un ahuri, genre le gars qui a un gros bug et qui ne sait même plus quoi dire tellement il est perdu. Finalement, une fois que Faustine eut fini de parler et qu’il eut tout repassé dans sa tête dans le but de comprendre le sens logique de ses mots, sans succès, il pu enfin revenir dans ce qui semblait le monde réel. « Hum. J’ai juste rien préparer à manger de peur de t’empoisonner avec mes plats plus suspects les uns que les autres et je trouve ça vraiment nul. Mais je dois avoir certains talents sans doute, mais la cuisine n’en fait vraiment pas parti. En plus c’est un petit peu le bordel. J’ai vraiment pas assuré. T’as le droit de me considérer comme le type le plus nul que tu n’ais jamais rencontré, je t’en voudrais pas … » Un léger sourire se traça sur le visage du jeune homme. Un sourire qui n’arrivait pas à masquer toute la gène qu’il pouvait ressentir en ce moment précis. Il n’avait pas souvenir de s’être senti aussi con un jour dans sa vie, bien que ça ne devait pas être une grande première il était presque con naturellement. Quoi qu’il en soit, maintenant, il attendait presque qu’un miracle se produise pour que cette soirée perde un peu de sa bizarrerie.
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MessageSujet: Re: FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy   FAUSTINE&RAPHAËL ◈ don't worry life is easy EmptyVen 22 Juil - 20:22

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❀ don't worry life is easy


C’était stupide… Elle ne savait absolument pas pourquoi elle avait réagi comme ça. C’était sans doute le malaise qui l’avait poussée à répondre un peu trop précipitamment, à faire des conclusions hâtives alors que le pauvre (ou presque) Raphaël n’avait rien demandé à personne, encore moins à Faustine. C’est vrai quoi, il aurait pu se trouver con pour beaucoup d’autres raisons que celle qu’elle avait crue ! Sans doute qu’il aurait préféré annuler leur rendez-vous par sms ou par téléphone s’il y avait eu une histoire avec sa femme qui était subitement revenue à l’appartement, ou de femme dont il était soudainement retombé follement amoureux malgré tout ce qu’elle avait pu lui faire. Awkward… Il fallait toujours qu’elle se mette dans des situations pas possibles, il fallait toujours qu’elle parle sans savoir, il fallait toujours qu’elle soit mal à l’aise dans des situations qui n’avaient pas toujours lieu de la gêner. Quoique, le malaise qu’elle ressentait avait tout pour être justifié là. Elle avait embrassé un homme certes trompé, mais marié… elle allait dîner avec lui, l’air de rien alors qu’il avait jeté sa femme, qu’il s’était contenté de planquer son alliance mais qu’il n’arrêtait pas de penser à elle. Si ça se trouve en l’embrassant l’autre soir il n’avait fait que penser à sa femme dont elle ne savait même pas le nom, c’est dire ! Elle avait aucunement envie d’être la maîtresse d’un homme qui faisait n’importe quoi, elle n’avait pas non plus envie d’être le dindon d’une farce qui ne la ferait pas du tout, mais alors pas du tout rire ! Sauf que non, quand ça concernait Raphaël elle ne se refusait rien… elle aurait très bien pu couper court à leur baiser, s’enfuir en courant et en pleurant comme dans les films romantiques, ou décider après ce baiser de ne pas le revoir tant que les choses ne seraient pas concrètement revisitées avec sa femme… Sauf que non, elle plongeait dans la folie cette pauvre fille à accourir au moindre rendez-vous avec ce type dont elle ne savait pas grand-chose, tiens mine de rien ! Normal, c’est sans doute le principe des rencontres fortuites mais quand bien même, le fait qu’il soit marié n’aidait définitivement en rien Faustine à se sentir à l’aise dans une pareille situation. Bordel, c’était déjà assez compliquée pour une célibataire malheureuse presque vieille fille à trente ans d’avoir un rendez-vous avec un homme, mais avec un homme marié, il fallait franchement avoir un mental d’acier ! Heureusement que cette fille là était infirmière et qu’elle avait souvent l’habitude de voir des cas dans sa vie, de voir des gens frôler la mort, ou pire encore. Elle qui avait souvent eu un sang froid à toute épreuve, aujourd’hui les choses s’avéraient plus compliquées qu’elle ne voulait bien l’imaginer, tiens, elle aurait limite préféré se retrouver dans le service des urgences du premier janvier plutôt que d’être à ce rendez-vous, devant cette porte d’entrée, dans ses escarpins montés sur talons hauts à cet instant précis !

D’autant plus qu’il devait la prendre pour une sacrée débile maintenant, avec ce qu’elle venait de dire, et puis ses gestes qui l’avaient peu à peu amenée à nouveau vers la porte d’entrée ! Elle avait vraiment décroché le pompon là… enfin, il restait encore une bonne partie de la soirée, elle allait forcément réussir à ravaler toute cette gêne à force de parler. Comme dans un dîner presque parfait tiens, quand ils sont tous invités chez une personne totalement inconnue ! Ca doit forcément faire bizarre, mais ils arrivent tous à surmonter l’étape… elle allait forcément y arriver, sans penser à la femme de Raphaël ou même à leur baiser secret et limite adultère puisque la situation de monsieur ne se dénouait pas. Non pas que ce soit ses affaires, mais elle n’avait certainement pas envie de s’impliquer dans une histoire qui n’avait aucun sens et qui pouvait être envoyé balader parce qu’une pouf qui trompe son mari trouvait les bons arguments pour se faire pardonner par celui-ci. C’était pas si impossible que ça tiens, puisque Gabrielle avait réussi à se faire pardonner à Carlos dans Desperate Housewives alors non, Faustine n’était certainement pas parano en pensant qu’un beau jour, Raphaël pourrait bien retomber sous le charme de sa chère et tendre pour une raison x ou y en la laissant elle en plan avec ses beaux espoirs et juste leur baiser en souvenir amer de cette histoire sans queue ni tête ! Rah, elle détestait ce sentiment, non pas qu’elle soit le genre nombriliste à aimer être le centre unique des attentions d’une personne mais niveau amour, c’était quand même pas négligeable une femme avec le même nom que lui, avec une alliance et qui refusait de signer des papiers de divorce à la recherche de l’excuse parfaite pour faire avaler la couleuvre à Raphaël. Qui soit dit en passant, serait bien crédule d’accepter des excuses d’une pareille personne, m’enfin, ce n’était pas à l’infirmière et non pas psychologue qu’était Faustine de décider pour lui… libre à lui de s’enfoncer un peu plus dans une histoire débile, libre à elle de se prendre un bon gros panneau dans la gueule. L’amour c’était vraiment pas fait pour elle et quand il n’y avait pas une femme décidée à pas divorcer qui était susceptible de se mettre en travers de son chemin, c’était sa propre stupidité qui la mettait dans la merde ! Car oui, alors qu’elle fixait Raphaël sans trop savoir quoi dire, ayant rapidement ôté sa main de la poignée de la porte d’entrée pour pouvoir faire « l’air de rien », Faustine ne trouvait pas ses mots… enfin si, une vague question histoire de comprendre le pourquoi du comment elle le sentait si tendu, pourquoi elle avait l’impression que cette soirée allait cafouiller à un quelconque moment. Et voilà que la réponse ne se faisait pas attendre. « Hum. J’ai juste rien préparer à manger de peur de t’empoisonner avec mes plats plus suspects les uns que les autres et je trouve ça vraiment nul. Mais je dois avoir certains talents sans doute, mais la cuisine n’en fait vraiment pas parti. En plus c’est un petit peu le bordel. J’ai vraiment pas assuré. T’as le droit de me considérer comme le type le plus nul que tu n’ais jamais rencontré, je t’en voudrais pas … » Et un moment de flottement pendant lequel elle aurait presque senti le rouge lui monter aux joues… si elle avait été sensible, elle aurait pu pleurer tellement elle avait honte et tellement elle se sentait débile d’avoir eu des pensées précipitées. « Oh… c’est que ça. » Et voilà que subitement le malaise laissait place au soulagement. Ouf il n’avait pas l’intention de la foutre à la porte et mine de rien, elle avait eu un léger soupir, qui s’était transformé en ricanement de malaise sur la fin. Il fallait bien que ça sorte un peu rien que pour qu’elle retombe presque lourdement sur la planète terre. Passant une main sur son front, elle se reprit rapidement, souriant légèrement à Raphaël en espérant qu’il ne fasse pas plus état que ça des mots qu’elle avait pu dire précédemment, persuadée de se les être plus adressés à elle-même qu’à lui. « Ehm… c’est pas un problème. J’veux dire… les placards sont pas vides quand même… et sans prétention, je sais à peu près cuisiner. Ou presque. » Ouais un de ses ex maris était cuisinier mais quand bien même, mieux valait éviter de parler « ex » ou « future potentielle ex » ce soir… rien que pour détendre l’atmosphère. Prenant un peu plus ses aises, elle enleva sa veste, pour la poser dans un coin, décidée à presque prendre les choses en main… et pour ça, rien de mieux qu’être pieds nus ou presque. Elle descendit donc de ses hauts talons bien douloureux, pour revenir à une hauteur acceptable et ranger ses escarpins dans un coin. « Je peux aider du coup… » Un léger sourire étira les lèvres de la jeune femme, alors que sans même qu’elle le cherche vraiment, son regard venait rencontrer celui du jeune homme, un si beau regard… Mieux valait qu’elle ne s’y perde pas trop, ça allait lui porter préjudice comme d’habitude.
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