J'étais plongé dans les nuages, dans un trouble, une paralysie obscure, un bienfait grisant. Pourrait-on appeler ça le septième ciel ? Soit, je l'appellerai ainsi. Et cette sensation de bienfait, c'était Cassandre qui me l'avait produit. Sur moi, mon esprit et mon corps. Je me sentais apaisé, lavé de toutes souffrances et blessures. J'étais bien. Et j’espérais que Cassandre se trouve dans le même état que moi. Après que ma semence s'était déposé sur son torse, nous avions effectué un roulement de muscle, me retrouvant alors couché et lui au dessus, dans sa position initiale pour les derniers vas-et-viens. Et un hurlement viril démontrant le plaisir absolu s'extirpa des lèvres de Cassandre. L'orgasme s'était présenté à lui. Là, maintenant, soudainement. Il se retira ensuite de moi pour s'extirper du préservatif usagé et le laisser tomber à terre. Je sentis ensuite son corps s'effondrer sur moi, son visage à mes cotés, ses lèvres cherchant les miennes avec douceur.

Le silence s'instaurait. Il n'y avait plus aucune paroles. Et bizarrement, cela ne me dérangeait pas d'entendre seulement les bruits de nos respirations et de nos petits baisers. Il se redressa avant de se coucher à mes côtés et de se mettre à me caresser mon torse en sueur. J'étais bien comme ça. Cassandre aussi, probablement. Au final, nous étions bien, en osmose. Tranquilles. Planant dans les cotons de la jouissance. Je lui souris en retour. Et ma main se colla à sa joue, la caressant doucereusement. Ma respiration reprenant son rythme normal petit à petit. Et finalement, je décidai de rompre le silence qui nous enveloppait en prononçant doucement : « Tu m'as offert une magnifique première fois. » C'était tout ce que je pouvais annoncer. Ma phrase sous-entendait bien évidemment que j'étais vierge et j'espérai que Cassandre en saisisse le sens. Et ne voulant nullement le stresser, j'instaurai une atmosphère qui semblait plaisante en rajoutant ainsi : « M’amener directement au septième ciel ... wahou. » Je pourrais en passer des heures à le complimenter. Pour son caractère, sa générosité dominante, son sex-appeal. Tout ce qui se dégageait chez lui. Et voilà qu'il y avait une ombre dans le tableau. Ses exs. Pourquoi lu avaient-ils fait du mal ? Comment pouvait-on faire du mal à Cassandre ? C'était pourtant impossible, même inimaginable. Et impulsivement, je lançais alors : « Tes exs sont vraiment cons. S'être détourné de la perfection ainsi. »