► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille

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MessageSujet: JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille   JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille EmptyMer 11 Juil - 13:50



Friendzoning like a boss
❝ Jamz Khursh & V. Derp Miczariel ❞


L'Aube Spirituelle
Quand chez les débauchés l'aube blanche et vermeille Entre en société de l'Idéal rongeur, Par l'opération d'un mystère vengeur Dans la brute assoupie un ange se réveille. Des Cieux Spirituels l'inaccessible azur, Pour l'homme terrassé qui rêve encore et souffre, S'ouvre et s'enfonce avec l'attirance du gouffre.

Tout y est. La musique assourdissante. Les diverses lumières aveuglantes de différentes couleurs. La chaleur étouffante qui règne en maitre absolu. Tous ces corps qui se déhanchent en rythme se frôlant les uns contre les autres. Soirée gay ce soir au club à en croire les divers affiches qui ornent l'entrée. Toi, tes lèvres trempent distraitement dans le breuvage alcoolisé que tu tiens à la main, tu sens le liquide te descendre dans la gorge, laissant cette sensation de chaleur familière avant que tu ne repose le verre sur le bar, vide. Edouard, t'en propose un deuxième, mais tu refuses d'un signe de tête, t'avais envie de rester raisonnable pour une fois, histoire de te rappeler ce que t'as bien pu faire. Edouard, c'est ton ami qui t'avait trainé jusqu'ici avec les habituels arguments qu'on utilise pour t'faire sortie de ta tanière. « Tu verras, on va bien s'éclater. » Ben voyons, tu vas surtout finir défoncé et atterrir dans un coin incongru ou chez un inconnu. C'est bien ce que t'essaies d'ailleurs d'éviter en refusant ce deuxième verre, avant qu'il ne soit trop tard. Tu te savais incapable de bien tenir une large quantité d'alcool. Pas très étonnant au vu de ta constitution quelque peu chétive que l'on peut d'ailleurs deviner sans trop de peine à travers ta tenue. Bizarrement, tu jurerais avoir vu un air contrarié se dessiner pendant un instant sur le visage d'Edouard face à ton refus. Ce n'est qu'un peu plus tard que tu le sentis se glisser derrière ton dos, son souffle se heurtant à la peau de ton cou. « J'ai une surprise pour toi, Derp. » murmure-t-il contre ton oreille. « Suis-moi. » ajoute-t-il, fermement tout en empoignant ton bras sans vraiment te laisser le choix. Vous traversez la foule pour parvenir jusqu'aux toilettes au fond de la salle. Tu retiens une légère grimace face à l'état des lieux, c'est à croire qu'ils n'emploient personne pour se charger du nettoyage. Edouard attend que le jeune homme déjà présent lorsque vous êtes entrés soit parti pour plonger la main dans la poche de son jean.

« Regarde ce que je nous ai trouvé. » dit-il avant de ressortir un sachet de coke, qu'il agite légèrement devant toi, un grand sourire ornant ses lèvres. À cette vue, tu hésites légèrement, tu tentes de peser le pour et le contre. De nouveau, il te semble apercevoir cet air mécontent déformer son faciès face à ta légère réticence. Tu lui souris légèrement, volant habilement le sachet de ses mains pour t'avancer jusqu'au lavabo que tu prends le temps de nettoyer le rebord avant toute chose. Tu n'as pas trop de tendances à l'hypocondrie, t'es juste méfiant. Tu crois alors entendre un petit soupir de soulagement de la part du brun derrière toi, très vite remplacé par un sourire amusé, quoique tu te persuades que ce n'est sûrement que le fruit de ton imagination. « Tu sais, si tu n'étais pas mon ami, je jurerais que tu fais tout pour pouvoir abuser d'moi ou un truc dans l'genre, sans que j'm'en rappelle. » dis-tu, riant quelque peu, après avoir fini de préparer deux lignes. Tu te penches alors en avant pour aspirer la première ratant par la même occasion l'air coupable d'Edouard. Tu clignes rapidement les yeux sous l'effet de l'absorption, essuyant ton nez d'un revers de main. « Haha, quelle idée ! » répond-il, tout en se penchant pour faire son propre rail. Tu capte à peine la fausseté de son rire. Tu peux être si naïf quand tu t'y mets, Derp. T'as beau être bien méfiant et – regardons les choses en face – bien paranoïaque, dès que tu parviens à accorder ta confiance t'en deviendrais presque aveugle, c'est bien ça le problème. Edouard revient vers toi, posant une main au creux de ta hanche. « Allez, viens, on retourne danser. » C'est avec un sourire aux lèvres que tu l'suis. L'ambiance de la salle te parait tout de suite plus supportable. Les lumières s'adoucissent. Le son s’amenuise. Même la chaleur semble être moins forte que tantôt. Tu te sens bien mieux.

Tu te laisse attirer par le brun vers la piste de danse, puis tu te retrouve à te mouvoir contre lui au rythme de la musique qui te parvient à l’oreille. Ses mains se font baladeuses sur ton corps, mais tu ne semble pas vraiment t’en rendre compte. Tu fais si innocent parfois. Tu ferais à peu près n’importe quoi, emporté par l’euphorie du moment. « J’ai soif. » glisses-tu à l’oreille de ton partenaire qui, hochant la tête, te raccompagnant jusqu’au bar. Tu sors quelques billets de ta poche mais t’éprouves quelques difficultés à saisir leur valeur, heureusement ton ami est là pour t’aider et s’empare de l’un d’entre eux pour le tendre au barman et revenir avec deux verres. Tu finis le tien d’un trait, à la suite de quoi, tu grimaces un peu. La main d’Edouard s’est posée sur ta cuisse et il approche petit à petit son visage du tien. Cependant, il te semble qu’il aperçoit quelque chose ou quelqu’un et fronce les sourcils, d’un air légèrement décontenancé. « Reste ici, je reviens dans deux minutes. » te dit-il avant de s’éloigner vivement. Tu le suis du regard, mais il disparait bien vite parmi la foule, tu cherches encore quelque peu, au moment où tu vas te résigner, tu distingues soudainement le médecin de la clinique. Tu manques de t’étouffer avec le verre d’Edouard, ayant profité de l’absence de ce dernier pour te l’approprier, ta gorge étant vraiment sèche. Pris dans un vent de panique, tu pars précipitamment. T’essaies de retrouver ton ami, pour le prévenir et rentrer, tu ne voudrais pas qu’il se fasse enlever par les hommes en blanc, on ne sait jamais ce que ces esprits tordus et vicieux pourraient lui faire. Tu te retournes quand même pour voir si le médecin s’est approché de toi, mais tu n’as point le temps de le chercher que tu percutes quelqu’un. Tu t’apprêtes à t’excuser lorsque tu reconnais le visage familier.

Tes traits semblent s’illuminer même si tu n’arrive pas à te rappeler exactement qui c’est, comment tu l’as rencontré ou même la nature même de votre relation. Quoique… Ce ne serait pas l’mec avec qui t’as couché l’autre soir ? Si voilà, ça doit être lui. En tout cas, de ce que tu peux voir, t’as de bons goûts. Mais tu n’avais pas vraiment le temps de t’attarder, il fallait que tu te tires d’ici en vitesse. Tu le regardes dans les yeux, t’as plus qu’à aller droit au but. S’il refuse, tu devras trouver autre chose. « On va chez toi ? » articules-tu, souriant d’un air que tu voulais suggestif. Tant qu’à faire, t’aurais carrément pu lui demander s’il voulait aller baiser. La suite te parait un peu floue. Tu te souviens t’être laissé entrainer jusque chez lui, il n’habitait pas très loin en plus. Tu te rappelles aussi t’être senti assez mal alors que t’entrais dans son appartement. Ta vue qui se brouille pendant que tu retires son haut, presque dans un état second. Tu sombres alors lentement dans le sommeil. T'as comme une impression de déjà-vu. Alors qu'au petit matin, alors que tu sors lentement du sommeil, tu souris comme un foutu imbécile heureux qui a tout oublié.





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MessageSujet: Re: JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille   JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille EmptyMer 11 Juil - 21:25

JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille Tumblr_loynd6Hlv61qcjjono1_500
L’son d’la basse t’fais vibrer, tu ressens son écho à l’intérieur d’toi, tu l’sens qui fais vibrer tes os. Tu l’sens l’battement d’ton coeur s’calquer sur l’rythme d’la musique dégueulée par des enceintes grésillantes, tu sens l’son qui s’déforme à chaque note, avant d’venir s’infiltrer en toi, d’faire partie d’toi-même, t’faire fonctionner à la même vitesse qu’lui. Tu sens l’son qui t’agresses les tympans, qui t’files des frissons à chaque nouvelle fraction d’seconde, tu sens l’air expulsé d’ta poitrine brusquement, alors qu’elle s’remplit aussi vite, t’filant cette odeur dégueulasse d’fumée d’clope, d’alcool, d’transpiration. Cette odeur dégueulasse dans laquelle tu t’plonges d’plus en plus l’soir, dans laquelle t’oublierais tout c’que tu sais. D’oublier c’te sensation d’douleur qu’tu ressens constamment, dès qu’tu bouges, dès qu’tu songes à bouger. Toujours, c’même mal, tu lui vis. Tu luis survis, mais tu sens toujours c’te douleur aigue qui t’accables, et tu sens l’flux chaud dans tes veines s’accélerer d’plus en plus, tu sens qu’tout ton système s’accélère, tout. Tu sens d’plus en plus c’te chaleur en toi, tu ressens toutes les effluves du lieu, toutes les personnes, c’mélange d’odeurs qui viennent t’agresser les narines, trop nombreuses, trop fortes, trop aggresives. Tu sens le haut-le-coeur venir, tu vois l’tout s’mettre à tourner autour d’toi, et les gens qui défilent d’plus en plus, qui s’activent, alors qu’la chaleur est d’plus en plus étouffante. Tu n’la supportes pas, tu n’la supportes plus. Ta main viens agripper l’comptoir d’bois légèrement collant, tu t’stabilises légèrement, alors qu’une lumière blanche vient t’agresser la rétine, empirant ton cas. Trop d’alcool, trop d’monde, trop d’odeurs, trop d’chaleur, trop d’bruit. Ton organisme trop fragile n’résiste pas bien, tu t’laisse basculer en arrière pour venir t’poser sur un tabouret, gardant la main agrippée au comptoir, enfoncant presque tes ongles dans l’bois. Tu sens l’tournis qui s’calme légèrement, pas assez. Tu pourrais afficher un rictus apeuré, mais non, tu n’est confronté à c’te situation que trop souvent. Dès qu’tu poses l’pied dans c’genre d’endroits, tu sais qu’l’état dans lequel tu vas t’retrouver sera l’même. La lumière est trop forte, tu l’observes en face, alors qu’une multitudes d’spots d’lumières s’acharnent à augmenter la migraine qui t’tirailles, tu vois l’faisceau qu’tu vois gris s’abattre sur les masses d’personnes, qui s’collent les unes contre les autres. Qui s’mélangent, forment un groupe, s’séparrent avant d’se retrouver, tu regarde c’mélange alors qu’tout vacille, où qu’tu vacilles. Tu n’bouges pas, pourtant tu sens l’air qui bouge autour d’toi, tu sens l’plafond qui s’éloigne, qui s’soulève d’plus en plus, en venant effleurer l’ciel, alors qu’le sol aussi t’sembles d’plus en plus lointain. Les pieds d’ton tabouret s’allongent, alors qu’tu sens d’plus en plus c’te sensation d’vertige. Tu sens les spasmes qui agitent ton corps, et tout d’vient flou, tout s’déforme, et tu reviens toujours à l’image du sol qui t’sembles être éloigné d’kilomètres d’toi. L’vertige t’animes toujours, et tu t’sens basculer vers l’avant, précipité dans l’vide. Avant qu’tu ais l’temps d’fermer les yeux, avant qu’une foule d’images t’traversent l’esprit d’jà embrumé, ton pieds touche le sol, puis l’autre. L’choc t’envoies une onde, tu ressens la douleur aigue, tu grognes légèrement, avant d’te rattraper au bar. Tu n’tiens presque pas débout, tu t’diriges vers les toilettes, cherchant d’la fraîcheur, un endroit où respirer. Ta poitrine compressée t’en empêches, tu n’parviens plus à inspirer, tu sens tout c’monde qui t’opresse. En t’agrippant au comptoir, tu avances lentement, t’faisant légèrement bousculer d’temps en temps par les type accoudés au bar, en train d’s’injecter d’l’alcool en plus dans l’sang. Tu attrapes au passage une veste qui traîne, qu’personne ne surveille, dans l’intention d’fouiller se poches. Non sans mal, tu pousses la portes des toilettes, t’laissant presque tomber sur l’carrelage dégueulasse, en inspirant d’une traite. Tu t’sens revivre, l’dos collé contre l’mur froid, tu fermes les yeux un instant. L’rythme d’ton coeur s’calme légèrement. T’attrapes alors la veste, glissant tes mains dans les poches pour en sortir une dizaine d’pièces, et deux billets, ainsi qu’des clés. Tu laisses la veste ici, ainsi qu’les clés, alors qu’tu remplis tes poches d’la thune. Tu soupires une nouvelle fois avant d’te relever, ayant retrouvé l’équilibre, et t’sentant près à faire l’chemin jusqu’à la porte. Tu pousses la porte, alors qu’le bruit t’défonce une nouvelle fois les tympans, tu clignes légèrement des yeux avant d’t’engouffrer dans la masse, restant près du bar, tout d’même. En avancant, tu t’stoppes légèrement. Brusquement, tu sens un choc, quelqu’un vient d’te percuter, tu t’retournes alors vivement, pour observer la personne, et tu l’reconnais tout d’suite. Un sourire étire tes lèvres. «On va chez toi ?» L’dit sourire s’étire, alors qu’tu t’diriges chez toi, prenant au passage un verre rempli d’alcool sur l’comptoir, et l’vidant d’une traite. Trop d’alcool dans l’sang, et lui s’jette sur toi pour t’enlever ton haut, tes lèvres qui effleurent les siennes, et tu l’vois qui sombre dans un état second, tu l’vois qui s’décolle d’toi, et qui s’endort brusquement. Trop défoncé. Tu l’regardes allongé, l’sourire aux lèvres. C’type est carrément canon, et tu n’t’en voudrais même pas d’profiter d’lui en étant défoncé. Mais pas pendant son sommeil. Tu l’suis en t’endormant aussi.

Tu t’réveilles brusquement, toujours l’même cauchemard, toujours la même fin. L’refrain t’revient en tête, t’figeant dans les draps collés à ton corps par la sueur. Tu tournes légèrement la tête, avant qu’ton regard n’se pose sur Derp, et qu’tu chasses c’mauvais rêve d’tes pensées, n’les laissant à présent qu’tourner autour d’lui, tu doutes qu’il se souvienne d’tout, et qu’il devine qu’tu n’te l’soit pas fait pendant la nuit. Tu soupires avant d’te relever légèrement, t’asseillant en passant ta main sur ton torse dénudé. Il n’semble rien dire, et l’sourire qu’il a t’confortes dans l’idée qu’il n’sait plus rien d’la soirée. Tu l’fixes, avant d’ajouter en ricanant légèrement. «On a gardé nos fringues, toute la nuit. Pas d’soucis, j’ai pas abusé d’toi pendant qu’tu pioncais. T’étais trop défoncé pour rentrer chez toi, d’toutes manières.» Tu t’relaisses basculer en arrière pour venir t’receptionner sur l’coussin, en observant l’plafond. Ta main vient mâchinalement contre ta table d’chevet, attrapant ton paquet d’clopes et ton briquet, alors qu’tu les dépose sur les draps blancs. Tu tournes la tête vers Derp. «La princesse a bien appréciée la nuit, j’suppose?» Avant d’glisser une clope entre tes lèvres et d’l’allumer, inspirant furtivement avant d’recracher la fumée.
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MessageSujet: Re: JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille   JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille EmptySam 14 Juil - 18:45



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❝ Jamz Khursh & V. Derp Miczariel ❞


L'Aube Spirituelle
Quand chez les débauchés l'aube blanche et vermeille Entre en société de l'Idéal rongeur, Par l'opération d'un mystère vengeur Dans la brute assoupie un ange se réveille. Des Cieux Spirituels l'inaccessible azur, Pour l'homme terrassé qui rêve encore et souffre, S'ouvre et s'enfonce avec l'attirance du gouffre.

Tu sombres. Toujours plus bas. Toujours plus loin. Distance minime qui te fait l'effet d'un gouffre sans fin. Déjà, alors que ta chute est à peine entamée, ta vue se noircit, tout devient flou, tu connais l'endroit pourtant, tu sais exactement où s'trouve la piaule vers laquelle tu te diriges, accompagné de près par le maitre des lieux. Tes lèvres sont venues frôler les siennes le temps de quelques secondes, mais déjà l'esprit n'y est plus. Tes doigts s'engourdissent alors que tu tiens encore le tissu qui recouvrait sa peau quelques instants plus tôt. Trop d'alcool. Trop d'coke peut-être. Probablement les deux. Tu tentes de te raccrocher encore quelques instants à la réalité. Tu restes coincé dans cette sorte d'entre deux, pas encore endormi, mais pas tout à fait éveillé, dans ce combat perdu d'avance avec toi-même. Tu distingues encore vaguement les traits masculins du jeune homme au-dessus d'toi. Arrive le moment où, fatidiquement, tu lâches prise. Ta tête bascule en arrière, chute durant ces quelques instants qui semblent se prolonger jusqu'à l'infini, avant qu'enfin elle ne parvienne jusque sur le matelas, s'y posant lourdement. Tes yeux sont déjà clos, ta conscience est ailleurs, tu ne bouges plus. Offrant, sans le vouloir, ton corps inerte et sans défense au brun. Le haut, encore accroché à tes doigts, entame une lente descente, finissant sa course pour s’échouer sur le sol. Ta poitrine se soulève et redescend dans ce rythme régulier que caractérise ton sommeil. Tu t’enfonces peu à peu dans ta rêverie aux tournures cauchemardesques qui hantent ton sommeil habituellement. Ton imaginaire de gamin, rempli de monstres, de chimères et autre phénomènes étranges, se manifeste. Et t’erres sans fin dans ce monde qui t’appartient. Tu les connais leurs formes, leurs couleurs et leurs crocs. Tordus. Déformés. Dysmorphies flagrantes. Laids à vous donner des hauts le cœur. Ils ne bougent pas, t’observe simplement, avec ce qu’il leur reste d’œil. Ils attendent leur heure, le signal qui les fera sortir de cette transe à l’apparence calme et sage, mais plus pour longtemps.

La peur te noue l’estomac. Ils se jettent sur toi, d’un seul mouvement. Tu ouvres brusquement les yeux, haletant doucement. Tu regardes autour de toi, au vu de la texture du matelas, tu n’es pas chez toi. Tu te redresses et scrutes l’obscurité à la recherche d’un élément familier. Tes yeux se posent alors sur le visage de Jamz qui dort à tes côtés, victime lui aussi de ce qui semblerait être un sommeil agité. Tes doigts viennent caresser son front, écartant d’un geste doux quelques mèches brunes. Tu ne sais pas trop pourquoi tu fais ça, en tout cas, ça semble le calmer un instant. L’souvenir de ce qui s’est passé quelques temps plutôt remonte à la surface et tu sens ne brusque chaleur envahir tes joues. C’foutu sentiment de honte qui t’envahit face ce qui c’est passé ou plutôt ce qui a failli se passer. Ta tête revient dans le confort relatif de l’oreiller tandis que tu te glisse dans le drap. Tu sens la chaleur de son corps tout proche de toi, tu te tournes sur le côté, observant un instant son profil. Il ne fait plus nuit noire, mais ce n’est pas encore le petit matin. Un instant, tu t’demandes si tu ne ferais pas mieux d’rentrer chez toi, faire comme si de rien était. Puis tu te rends compte que c’est parfaitement stupide, que ça ne servirait à rien et que de toute façon, tu t’sens trop faible pour l’mettre à exécution. T’es même pas sûr de pouvoir retrouver ton chemin. Tu refermes les yeux, tout te parait silencieux, seul le bruit ténu de la respiration de Jamz vient troubler cette quiétude. Calquant ton propre rythme dessus, le sommeil ne se fait pas très long à attendre. Tu ne sais pas que ce sont tes derniers instants de lucidité et que bientôt tu aurais tout oublié des événements de la soirée et ce n’est peut-être pas plus mal finalement.

Cette fois-ci, c’est la bonne, tu ne te réveilleras pas avant la venue du matin, tu ne seras pas hanté par tes foutus rêves bizarres, de bonnes heures de repos amplement mérités. L’coin de tes lèvres se soulève alors que tu baignes encore dans un état de somnolence, imprégné d’un visible bien-être. Tes paupière commence à se soulever lentement, pour ne pas briser trop vite ta délicieuse léthargie, laissant les rayons lumineux s’infiltrer. Ton regard croise celui de Jamz sur toi, avant de dévier sur son torse dénudé. Tu clignes lentement des yeux, saisi par une indicible paresse, t’as pas encore envie de te bouger, ou de parler. Tu restes juste avec ton foutu sourire à la con à l’observer, tout aussi inintelligemment. Tu te fous d’avoir l’air idiot au fond, t’as tellement l’habitude que ça ne te changera en rien. « On a gardé nos fringues, toute la nuit. Pas d’soucis, j’ai pas abusé d’toi pendant qu’tu pionçais. T’étais trop défoncé pour rentrer chez toi, d’toutes manières. » Ce n’était pas la première fois que tu te réveillais dans son lit après avoir abusé de la poudre de toute façon. « J’te fais confiance, j’sais que ce n’est pas ton genre. » Une jolie sincérité mêlée à un rien d’assurance pointait dans tes paroles. Qu’est-ce que tu sais de lui au fond ? Pas grand-chose. Et pourtant, tu lui accordes cette confiance presque aveugle et ce statut de "mec bien" seulement parce qu’il te laisse squatter chez lui quand t’es trop défoncé pour aller ailleurs et qu’il ne semble pas profiter d’toi pendant ce laps de temps. Sa tête revient se poser sur coussin à tes côtés et tu l’regardes se saisir de son paquet de cigarettes. « La princesse a bien appréciée la nuit, j’suppose ? » Tu ne tiques même pas au surnom. « Pas mal, ouais, pas toi, Prince Charmant ? » Sa tête s’retourne vers toi, alors qu’il apporte un des bâtons blanc à ses lèvres, l’allumant. La fumée âcre vient envahir ton champ de vision et bientôt la senteur irritante vient te démanger le nez, te brûle les yeux et tu te mets à tousser. Tu te redresses brusquement. T’as du mal à supporter la clope à cette distance, déjà que t’as jamais aimé ça. Au moins un truc auquel tu ne seras jamais accro. Tu finis par retenir ta toux au fond de ta gorge, les sourcils froncés, toute trace de sourire envolé, tu t’approches de lui, volant la clope de ses lèvres pour en écraser le bout dans ce qui semble lui servir de cendrier. « Ne fume pas au lit, s’il te plait. » grognes-tu, la sensation désagréable toujours coincé au fond de ta gorge.





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MessageSujet: Re: JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille   JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille EmptySam 21 Juil - 16:44

JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille Tumblr_loynd6Hlv61qcjjono1_500
Tu t’souviens d’la soirée, d’la musique qui t’défoncais les tympans, d’la multitude d’spots qui t’déchiraient la rétine, et d’sa présence à côté d’toi, de c’foutu frisson qui t’prenais dès qu’sa main effleurait ton corps. C’te même main qu’tu brûlais d’glisser sous ton tee-shirt, qu’tu rêvais d’sentir plus intensément contre toi, d’coller ton corps contre, d’plaquer tes lèvres contre les siennes, d’mêler ton souffle au sien. C’même putain d’désir qui t’consumais à chaque fois qu’ton regard croisait l’sien, qu’tu n’pouvais jamais assouvir, dès qu’sa tête touchait l’oreiller, trop déchiré pour rester éveillé. L’même enchaînement, et à chaque fois c’même espoir qu’tu caressais du bout des doigts, qui s’brisait au moment où il tombait d’sommeil, sous tes yeux, alors qu’ses mains venaient à peine d’rencontrer ton torse, d’finir de t’enlever tes vêtements, et cette même frustration dès qu’tu l’regardais endormi, respirant d’manière saccadée, l’sommeil agité, d’la même manière qu’le tien. Superficiel, et léger, dans ton cas. L’moindre bruit t’voyait t’réveiller en sursaut, les draps fins d’ton lit t’collant à la peau, s’imprégnant d’ton odeur alors qu’le vent venait les soulever, avant qu’tu t’lèves pour fermer la fenêtre, boire d’l’eau et t’recouches, avant qu’le cauchemard n’continue, et qu’tes démons ressurgissent, mettant toujours l’même genre d’situations, l’même genre d’personnes, et toujours la même émotion d’peur et d’angoisse qui t’prends aux tripes, qui t’hantes à chaque fois qu’les images t’reviennent, à chaque fois qu’tes yeux s’ferment sur c’monde sombre et abrupte, et qu’ta pensée n’vagabonde qu’autour d’cette crainte d’retomber entre les griffes sombre d’la mort, qu’tes pupilles explosées n’s’ouvrent sur c’monde blanc, trop blanc même, et qu’tes narines n’soient envahies qu’par cette odeur d’diaseptique, et d’maladie. C’t’odeur qu’tu redoutes d’retrouver au réveil, avec ton oncle à ton ch’vet, t’observant avec c’regard qu’tu n’avais jamais vu chez lui, qu’tu doutais encore d’avoir vu. Peut-être une hallucination d’ton esprit embrumé, partager entre l’idée d’sombre encore une fois, où d’totalement émerger. L’simple fait d’te retrouver dans cette même position t’noues l’estomac, et toujours c’te putain d’hésitation. Tu soupires, alors qu’tu vois Derp allongé dans l’pieu, avec un foutu sourire. Tu n’souris jamais, sauf quand la situation t’sembles propice, pour l’moment ce n’est pas l’cas. Il t’restes toujours l’sourire hypocrite qu’tu habilles, histoire d’convaincre l’client, l’sourire qui veux dire “j’suis en train de t’voler ta thune”, dont tu n’connais qu’toi seul la signification. Pour l’coup, tu hésites, comme toujours. L’laisser émerger, où l’virer? Garder c’masque d’type bien qu’il t’as accordé, pour tu n’sais quelle raison, où l’faire atterrir, et l’ramener à la réalité. Arracher c’masque et l’balancer aux flammes, l’calciner jusqu’à la trame pour n’jamais l’remettre. Rien qu’la véritée, pure et dure. «J’te fais confiance, j’sais que ce n’est pas ton genre.» Pour l’coup, c’te réflexion t’arraches un sourire, amer. Sa connerie t’fais sourire, c’type est bien trop naïf, tu t’donnerais presque la gerbe d’vouloir te l’faire, en absusant d’ça. Presque, pas totalement. Assez pour t’convaincre d’continuer sur ta lancée, d’foncer comme toujours. Au pire, il t’détesterais après, rien d’plus. Comme tout l’monde. Tu tires ton coup, tu l’laisses ensuite t’cracher dans l’dos, c’est simple. Carrément gerbant, mais toujours payant. Tu t’concentres simplement sur ta clope qui t’défonces les poumons, t’fais imploser d’l’intérieur, et t’regénères aussitôt. C’même schéma d’déstruction qui t’séduit tant, haussant les épaules en simple réponse, t’stoppant à c’degrés d’connerie. Faux semblants, tu t’fiches d’donner une image controversée d’toi à c’type. Personne n’mérite de t’connaître, personne. Tu t’contentes d’donner une image bien trop simple d’toi-même, trop éloignée d’la vérité. «Pas mal, ouai, pas toi, Prince Charmant?» T’hausses un sourcil, l’fixant d’un air surpris. L’prince charmant? Certainement l’image qui s’éloigne l’plus d’toi même. L’prince n’sauve pas la princesse, l’prince n’tombe pas amoureux, l’prince n’épouse personne, n’as pas d’gosses et n’vis pas heureux. L’prince baise la princesse, et s’barre. Simplement. C’est dégueulasses, gerbant, c’est toi. «Pas tellement.» Tu t’contentes d’ces deux mots, alors qu’ta nuit est toujours affreuse, l’moment qu’tu redoutes l’plus, mis à part celui d’ouvrir l’porte monnaie. Il t’attrapes ta clope, et l’écrases, lâchant deux trois toussotements. Il n’fume pas, mais il s’permets d’t’en empêcher. Tu claques d’la langue, en t’levant, jetant ton paquet d’clope sur l’pieu en ouvrant les rideaux, laissant la lumière v’nir t’défoncer la rétine. Économie d’éléctricité. «Tu n’fumes pas, princesse?» Tu regardes simplement l’dehors, l’amas d’personnes qui s’activent, pour aller bosser, certainement. Aujourd’hui, tu n’te sens pas d’humeur à bouger, ni à vendre, tu n’veux qu’rester comater chez toi, et t’emprisonner dans un univers parallèle, p’têt même y crever, pourquoi pas. Tu lâches un énième soupir, avant d’tourner la tête vers Derp. «Faim, m’dame?»
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JAMZ ▬ Dans la brute assoupie un ange se réveille

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