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 L'ÉNÉIDE (ELIE,JAMZ)

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MessageSujet: L'ÉNÉIDE (ELIE,JAMZ)   L'ÉNÉIDE (ELIE,JAMZ) EmptySam 21 Juil - 14:20

L'ÉNÉIDE (ELIE,JAMZ) Tumblr_m7idku3o0D1rqo8awo1_500
Tu fermes les yeux légèrement, l’âme déchirée, les poumons explosés, les pupilles dilatées. La fumée qu’tu viens d’inhaler est aussitôt expulsée, dans un soupir, alors qu’le megot d’ta clope vient immédiatement rejoindre l’bitume, puis l’caniveau du bout d’ta chaussure, ta semelle vient l’écraser en n’laissant derrière elle qu’un résidus d’tabac calciné, et l’odeur d’clope froide, qui t’restes dans les narines. L’cadavre d’ta bouteille d’vodka vient rejoindre l’filtre calciné jusqu’à la trame, s’brisant silencieusement, s’parsemant d’une multitude d’fissures alors que l’fond d’alcool vient s’répandre au sol. Nouveau soupir, pas d’fumée cette fois, simplement ton haleine froide qui vient entacher l’air dégueulasse d’la ville, souillé. Tu inspires, avant d’reporter ton regard sur ton vieux sac d’toile gisant à côté d’ton flanc, remplis d’bouquins, de deux trois morceaux d’pain, d’clopes et d’bouteille à moitié bues. Ton p’tit monde, dans un simple sac aux fibres usées, trouées, vieilles. L’simple fait de déposer ta main contre la toile dure t’files des frissons, tu t’sens immergé dans cette histoire dénuée d’sens qu’est la tienne. T’attrapes ton téléphone dans ta poche, en regardant d’un air détaché l’heure, alors que tu n’en as pas. Simplement celle d’début, et d’fin. La fin, tu n’la connais pas. Tu n’devines jamais rien à l’avance, alors que certaines personnes s’évertuent à tout programmer à l’avance, et paraître totalement desarçonnés dès que quelque chose, où quelqu’un change leurs plans. L’genre de personnes qu’tu viens emmerder, histoire d’avoir deux trois billets d’plus dans ta poche. Dans l’pire des cas, des parts d’pizza moisissent toujours dans ton frigo, en cas d’ultime détresse. L’vent vient t’arracher un nouveau frisson, un nouveau soupir. L’même manège, dès qu’tu te retrouves tiré d’ta torpeur, et d’ton étât léthargique. Une putain d’routine qui détruit tes journées, rien d’plus. Tu t’relèves en attrapant ton sac, l’passant sur ton épaule, entamant encore plus ta chair, t’voutant d’autant plus l’dos. Tu sens l’contact d’la bandoulière contre ton épaule, c’même contact qu’tu sens tout l’temps quasiment, qui s’atténue à mesure qu’tu vends les bouquins, et qu’tu vides les bouteilles, fumes les clopes, et mange les miches d’pain. Pour l’moment, l’contenu est trop important pour qu’tu t’décides à rentrer chez toi, t’changer d’tenue et d’ressortir l’soir pour aller en soirée, histoire d’prendre deux trois portes monnaies d’gens un peu trop inconscients. Tout l’temps l’même train d’vie, et tout l’temps cette chimère d’argent qui s’évapore dans les volutes d’fumée qu’t’exhales, même dans ton propre souffle. Tu observes la rue qui s’présente à toi, et les habitations qu’tu va devoir chambouler. Tu fais un pas, t t’stoppes. Ton pied t’fais souffrir, tu sers la mâchoire. Tu sens ta peau v’nir frotter contre l’tissu rêche d’ta chaussure, à la semelle usée. D’toutes manières, elles tiendront certainemenent encore plusieures semaines, l’temps d’réunir assez d’thune, où d’en trouver, qu’importe. Tu t’diriges vers la première maison, déposant l’sac sur l’palier avant d’relever la tête vers la porte, t’demandant quelle personne viendrait t’ouvrir, tu t’demandes si la maison est vide à c’moment, tu t’demandes c’que font les personnes à l’intérieur à c’moment précis, d’la mnière dont ils vont réagir en t’voyant, en n’reconaissant pas ta tête. Toujours l’même chamboulement d’questions qui s’heurtent dans ta tête, toujours c’te même hésitation au moment d’frapper. Tu l’fais, où pas? Tu dépends d’l’argent qu’tu pourrais gagner en frappant, cette pensée finit d’te décidé. Ta main viens s’glisser dans ta poche, et tes doigts s’saisissent d’la chaîne avec une crois qu’tu mets autour d’ton coup, prenant soin d’bien la mettre en évidence. Toujours l’même stratège pour être l’plus crédible possible, jusqu’à la chemise, l’pantalon d’costard flottant et les gaudasses orthopédiques. Tu t’forces à sourire, et ta viens appuyer sur la sonnette, alors qu’tu attrapes une bible dans l’sac et l’pousses sur l’côté du pied, t’répétant intérieurement toutes les phrases qu’tu t’forces à sortir à chaque fois, les même gestes, qui deviennent mécanique à force. Une foutue machine, rien d’plus, avec l’même programme qui t’obliges à effectuer l’même enchaînement d’gestes, l’même timbre d’vois, et c’putain d’sourire qu’tu t’obliges à garder constamment. La porte s’ouvre, tu t’redresses alors qu’un type apparaît dans l’encadrement d’la porte. Tu t’figes, sans sortir l’moindre mot. C’que tu aimes bien dans c’métier, c’est c’genre de surprises. Ton sourire s’aggrandit, alors qu’tu hésites à lui tendre la main. «Bonjour monsieur, est-ce que vous auriez quelques minutes à accorder à ma personne? Je ne souhaiterais pas vous gêner.» Bien sûr qu’tu l’gênes, et l’pire c’est qu’tu t’en tapes totalement. Rester aimable, sourire, et l’fric trouvera automatiquement ta poche. Rien d’bien compliqué, dans l’fond. Tu continues de l’regarder, en serrant l’bouquin dans tes bras, priant tu n’sais quelle chimère pour qu’tout fonctionne. Mais l’regard de c’type t’desarçonnes, au fond tu t’demandes si tu n’aurais pas mieux fait d’tomber sur quelqu’un d’moins attirant qu’lui. Tu lui tends ta main, d’un geste qu’tu veux inciteur, toujours c’sourire hypocrite qu’tu portes si bien. «Jamie Smith, enchanté. Je me demandais si suivre l’enseignement du Seigneur vous intéresserait? Et si vous seriez disposé à dépenser quelques euros pour venir en aide aux plus démunis?» L’discours habituel, qu’tu passes des heures à répéter d’vant ta glace brisée chez toi, dans l’costume qu’tu t’emmerdes à repasser tout les soirs, histoire d’être impeccable. Tu n’négliges rien, absolument rien.
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