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 Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?

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MessageSujet: Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?    Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?  EmptyDim 6 Mai - 16:02





Ҩ josh & manech

Rue Caille dans le dix-huitième arrondissement, numéro trois-cent treize. Je rentrais tranquillement chez moi, la clope au bec, le regard bien haut sans prêter attention aux passants que je croisais. Les enfants hurlaient près de la bouche de métro, couvrant la voix du clochard du coin qui mendie quelques pièces pour pouvoir se payer sa bouteille de Jack', qui désinfectera son estomac pourri de ne rien manger pendant des jours. Moi, je passe à côté de toute cette misère sans la regarder, comme tous les parisiens et leur air hautain qui semblent s'asseoir sur les pauvres, j'en ai l'habitude, je les croise chaque jour. Ils sont partout, ils sont pauvres, ils ont faim, ils ont froid, ils sont seuls. Tout le contraire de moi, qui vis de mes rentes, petits boulots, de mon métier de pyromane du milieu du spectacle, je ne meurs pas de faim, j'ai un logement pour pallier au froid et surtout, je ne suis presque jamais seul. Surtout ces derniers temps, où Joshua squatte mon appartement de temps en temps, autant qu'il faudra jusqu'à ce qu'il se trouve un endroit décent où vivre. Avec tout ça, vous pensez peut-être que je suis un bon samaritain, qui me préoccupe de mon prochain... mais pas du tout, le jeune Josh est bien l'une des seules exceptions, et encore, vous ne savez pas tout. Il est un peu comme un divertissement, en plus d'être l'un de mes amants ; dans le fond, j'ai de l'affection pour ce petit, il se met dans des états pas possible à cause de la coke, quand il est dans la merde c'est moi qu'il vient voir. Je devrais être flatté, et d'ailleurs je joue un peu de cette position pour profiter de son beau petit corps. Y a-t-il du mal à se faire du bien ?
Trois tours de clés et j'entre dans mon appartement. Pour une fois, pourtant, je suis de bonne humeur. Mais je vois cette loque affalée sur le canapé, en train de glander, et je sens que ça commence à monter à l'intérieur de moi. Sûrement mon côté grande gueule, mais quand j'ai quelque chose à dire, il faut que ça sorte, peu importe l'impact que cela aura sur mon interlocuteur, ou ma victime.

« t'es encore là, à rien faire ? », lançais-je en refermant la porte. « tu comptes finir tes jours sur ce canapé comme un moins que rien, ou bouger tes petites fesses pour trouver un boulot ? », demandais-je, m'efforçant de ne pas élever la voix.

Je le dévisage, je l'envisage, je darde mes prunelles sur son corps en ne pouvant m'empêcher de constater qu'il se laisse aller. Je me rappelle encore le jour où il m'a recontacté, perdu, et à quelle vitesse j'ai rappliqué à Paris aussi, pour l'aider, pour mettre un peu de piment dans ma vie. J'ai besoin de personne, c'est lui qui a besoin de moi, et à cet instant, d'être là en train de lui passer un savon et de lui « donner des conseils », j'ai l'impression d'être son père, j'ai comme l'impression qu'il est important pour moi alors que ce n'est pas vrai, qu'il ne l'est pas et ne doit pas l'être. Et puis... j'ai toujours eu en horreur les loques qui ne faisaient rien de leur vie.

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MessageSujet: Re: Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?    Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?  EmptyMer 9 Mai - 1:17

après l’ouragan, l’important c’est de continuer à vivre. mais si vous êtes comme moi, c’est l’ouragan qui vous intéresse.

Je ne dors plus. Je ne bosse plus. Je ne baise plus. Je fume, m'injecte ce poison délectable, bonheur illusoire, le reste n'est qu'un néant explosif. Mort-vivant. Tristesse, sentiment abject. Elle me ronge de l'intérieur, m'étouffe. Putain de douleur. Je n'ai plus envie de rien, des jours que je ne suis pas sorti, que je ne suis pas allé voir un seul de mes clients. L'job, l'peu de fric que je gagne, j'm'en branle prodigieusement. Alexej n'est plus là. Les putes peuvent continuer de sucer, se faire flinguer les reins sans moi, j'en ai strictement rien à foutre, Alexej n'est plus là. Je glisse une main sur la table basse, attrapant mon paquet de clopes pour sortir une Gitane, la calant au coin de mes lèvres, j'approche la flamme du briquet vers le bout. Elle s'embrase, j'inspire une bouffée, posant mon regard sur le plafond. J'demeure impassible, comme à ma triste habitude. Pas de larmes, pas de hurlements, juste un trou béant. Vide immaculé. Calme, tu parles. J'en ai seulement l'air. Intérieurement, l'apocalypse opère ses flux et reflux. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même, véritable déchet humain, un corps mal ficellé prêt à se décomposer. Peut-être que je ne suis qu'un macchabée, personne n'est apte d'en juger. La fumée me brûle les pupilles, mais qu'importe. J'avale une autre de ses pilules magiques, piochée dans la réserve personnelle de mon bourreau ; chimiquement heureux. Qu'importe les conséquences. Un dingue suicidaire au royaume des allumés. J'expire. La fumée valse devant mes yeux dans un ballet dégueulasse ; je me complais à imaginer maintes bêtes fantasques dans le maigre smog blanchâtre, ça me fait marrer. Tout pour ne pas penser à lui, à Manech et aux autres. Je m'étouffe sur ma Gitane tant l'euphorie est violente. J'fais un cancer sentimental. Dead. La terre se fait la malle en un million d'éclats colorés, j'ai l'impression de voir à travers un kaléidoscope. Mes yeux sont complètements explosés, le coeur en ébullition, le sang gelé dans mes veines. Tout ceci n'est autre que le grand big bang. Le mortal kiss envoyé à la planète tout entière. J'me noie dans l'immensité galactique, baise les astres en passant. Orgasme transcendant. Ma lucidité se carapate, le trou noir s'installe. Enfin. Véritable détritus, je ne suis apte qu'à m'enfoncer, toujours plus, au sein de ma propre fange, Un pantin contrôlé, manipulé, usé par ses émotions, pulsions dégueulasses.

« t'es encore là, à rien faire ? » La porte s’ouvre, claque derrière le proxénète, je sursaute. Ma nervosité est tant palpable qu’elle pourrait se faire niquer. « tu comptes finir tes jours sur ce canapé comme un moins que rien, ou bouger tes petites fesses pour trouver un boulot ? » Je tente de déchiffrer le sens de ses quelques mots. Quand t’as plus de dope que de sang dans les veines, la moindre phrase, aussi simple soit-elle, te semble tout droit sortit de Question pour un Champion. Illumination soudaine, un rire s’échappe d’entre mes lèvres. J’ai envie de lui en foutre une ; ça me prend comme une envie de pisser, mais je n’ai pas la force de me relever. De toutes manières, je tiens trop à ma misérable existence pour le provoquer ouvertement. Il est capable de tout. Manech est une bombe à retardement. Plus qu’une question de temps avant qu’il n’explose, je le sens bien et j’avoue, ça m’amuse de le voir comme ça, d’tenter de trouver la faille dans son armure afin qu’il n’explose. Boum. Masochiste certifié. « Un boulot ? Genre, m'faire trouer le cul par tous les vieux d'Paname pour ton compte ? J'pense pas non. J'taillerais plus de pipes à moins d'deux cents euros, pas même à toi. Puis, t'as la bite lasse. » Je ne comprends pas la moitié des phrases que je dégorge. Sourire acide, je passe ma langue sur ma lèvre inférieure ; foutu tic. Mes yeux traînent sur son corps, j'ai subitement envie de le sentir contre moi. Quel con je fais. Plutôt mourir que de lui donner ce qu'il veut une énième fois. La rage me gagne, je le hais d'être aussi dépendant de lui. Il mérite les baffes, les hurlements. Et la triste vérité, c'est qu'il ne me retient même pas, je suis entièrement libre et je reviens toujours en rampant, incapable de m'en défaire une fois pour toutes. Il finit toujours par avoir ce qu'il veut. Je ne suis qu'un putain de faible. Démarche vacillante, raide, stone, un brave mec illuminé par sa bonne fée défoncée, je me retrouve bientôt à sa hauteur, mon regard croisant le sien. « J'suis mort, imbaisable. » La tête tourne, chavire, tangue, problème de gravité. « Qu'une pute qui a expiré. » No control, les mots s'échappent. Et c'est tellement bandant d'être manipulé tel un pantin, dirigé par la magie toxique. J'ai la foutue impression qu'l'appartement tout entier tremble. Sensiblement fou à lier. Outrageusement perdu.
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MessageSujet: Re: Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?    Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?  EmptyMer 9 Mai - 12:49





Ҩ josh & manech

J'ai fait trois pas dans l'appartement et déjà je sens les effluves de clope me chatouiller doucement les narines. Je ne peux pas le blâmer de fumer à l'intérieur, toutes fenêtres fermées, parce que je fais la même chose et puis que, de toute façon, l'air est déjà bien pollué dehors et n'ajouterait que du goudron supplémentaire à nos pauvres petits poumons pourtant bien carbonisés malgré notre jeune âge – enfin, surtout le sien. Je le regarde, avec dédain et en même temps je ne peux m'empêcher d'esquisser un rictus amusé de le voir dans cet état. Il est mal, tellement mal, il se met dans des états pas possibles, me déteste et pourtant rampe à mes pieds ; j'aime le voir ainsi, il se détruit, et en quelques sortes il me rappelle moi-même. Je ressemble aussi à ça quand je suis camé ? Oui Josh, j'ai bien vu que tu avais touché à ma réserve personnelle, tu n'as pas de quoi t'acheter de la came, tu n'as pas d'autre moyen que de vendre ton corps et t'es tellement minable et rapiécé que personne ne voudrait de toi. Tu me fais pitié, et tu me fais rire. « Un boulot ? Genre, m'faire trouer le cul par tous les vieux d'Paname pour ton compte ? J'pense pas non. J'taillerais plus de pires à moins d'deux cents euros, pas même à toi. Puis, t'as la bite lasse. », arrive-t-il péniblement à rire. Je laisse un léger rire m'échapper, ignorant parfaitement sa remarque qui – de toute façon – ne m'atteint pas. Voyons Josh, tu sais très bien qu'il m'en faut plus que ça pour daigner penser m'atteindre. Des insultes, j'en ai déjà reçu des tonnes sans broncher alors que mon poing aurait simplement pu s'écraser contre les faces d'idiots qui lançaient leurs piques sans avoir les couilles d'aller plus loin et de se battre. Moi, j'suis pas comme ça, je ne suis pas un lâche face aux autres et je ne me défilerai jamais devant ce genre de défi, surtout si c'est pour sauver mon honneur. Le tien, Joshua, tu l'as perdu depuis longtemps. Et tu le perds encore de m'insulter faiblement, mais continue, tu me fais bien rire. « T'es mignon. », soufflais-je simplement au milieu de mon rire léger et hautain, prouvant que tout ce qu'il venait de dire n'avait aucun impact sur moi, et pire, que cela m'amusait. Je posais ensuite ma veste sur le porte-manteau après avoir pris soin d'en extirper mon paquet de cigarettes. Je choppais l'une de ces tiges blanches que je glissais entre mes lèvres avant d'en allumer l'extrémité. La lueur flamboyante du briquet se refléta un instant sur mes prunelles. J'aimais le feu, j'aimais voir la flamme consumer la matière et demeurer vivace. Le feu était un peu comme les êtres humains, quand on y réfléchissait : on naît, on atteint notre summum, le maximum et le comble de toute notre humanité, et puis on se laisse aller lentement jusqu'à ce qu'on s'éteigne. Joshua, lui, était déjà en train de s'éteindre, à seulement vingt ans. J'en avais six de plus, et lui qui parlait si bien de bites, la sienne devait être six fois moins active que la mienne, étant donné qu'il semblait ne plus s'en servir ces derniers temps.

« J'suis mort, imbaisable. Qu'une pute qui a expiré. », dit-il. Alors ma réplique s'échappa toute seule de ma bouche, comme le venin d'un serpent qui ne se contrôle pas, comme une mégère crache à sa meilleure copine les derniers râgots sur sa chienne de voisine. « Au moins tu es lucide. », sifflais-je, mesquin. Il s'était levé et était venu me faire face, mais je lisais dans ses yeux ni plus ni moins que de la perdition, il n'avait pas toute sa tête, il planait totalement et moi je ne pouvais rien faire pour ça, sauf peut-être attendre qu'il redescende sur Terre. Je fis un pas de plus en sa direction, me rapprochant de sa bouille d'enfant meurtri, et j'encadrais son visage d'une main, lui pinçant légèrement les joues sans lui faire mal. Je scrutais ses pupilles avec attention, et mes premières impressions se confirmèrent. « J'en connais un qui a tapé dans ma réserve personnelle. », constatais-je. « Tu sais que ce n'est pas gratuit, Josh ? Que toute cette dope, tu vas devoir la payer autant que tu la consommes. Et arrête de penser avec ta queue de chien battu, bordel, j'te demande pas de me tailler une pipe, j'peux aller voir d'autres personnes pour ça. », lançais-je, infaillible, et mes traits prirent une expression un peu plus sévère. « Regarde-toi, t'es bon à rien, va falloir que tu te ressaisisses mon gars ! », m'exclamais-je doucement. Je me fichais bien du fait qu'il squatte chez moi quand il n'a nulle part ailleurs où dormir, mais le truc c'est qu'il ne faisait aucun effort et moi ça me faisait rager parce que j'hébergeais une loque juste bonne à se camer sur mon canapé et que ça ne durerait pas toute ma vie. Et quand bien même ça serait fini, il serait mort. Et ça non plus, ce n'était pas ce que je voulais. Il était beaucoup plus amusant quand il était vivant. Il était bien plus utile lorsqu'il regorgeait de vie, état duquel il était à des centaines de kilomètres à cet instant.

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MessageSujet: Re: Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?    Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?  EmptyDim 13 Mai - 17:24

Larmes d’acides, corps électrocuté, subconscient dévoré. J’en ai rien à foutre, je ne suis plus parmis vous. Ailleurs. À des années lumières de ce monde, projeté au sein d’un univers beaucoup plus trash, surplombé par le sang ébène et les larmes rances, où les volutes de fumées remplacent vos célèbres nuages, où les chiens s’envoient en l’air avec les chats, où l’envers est l’endroit ; l’Enfer et le Paradis rayés d’la liste. Bouton on activé, c’est mon autodestruction qui se met en marche. Compte à rebours enclenché. Dans ma tête, c’est le chaos, ça fait bing, ça fait slash ; j’vogue sur un comic strip X. C’est infernal ce bordel insondable. Allure détachée, nonchalance calculée, son regard de glace posé sur moi ; c’est l’hécatombe mentale pour ma part. Créature dénuée de toute empathie, Manech me dévisage avec l’air connard habituel. La fureur me prend aux tripes. Réaction excessive. Je tremble, me flageole, beaucoup trop faible, guère apte à contenir pareille rage dans mon état. Marionnette fourvoyée de son comic strip transcendant, vulgaire et fantaisiste ; la réalité est trop cinglante, brute. Mouvement machinal, je porte la cigarette à mes lèvres, inhale la fumée grisâtre avant de l’expirer dans sa direction. L’éternelle bravade pour faire ressortir le pire en lui. Guerre perdue, mais paix retrouvée. J'ressemble à un sale gosse essayant d'attirer son attention, mais il ne réagit pas. L’envie de le flinguer monte en moi. Boum. Sa cervelle décorera le mur derrière lui. Alors nous tirerons nos dernières cartouches, gaiement nous trépasserons. Un rire se fait entendre, me tire hors de mes morbides fantasmes. « T'es mignon. » Hilare, il réussit à me faire comprendre en un regard que je ne suis qu'une sous-merde humaine. Ma mâchoire se crispe, mes poings se serrent je garde le silence face a l'homme. Coeur violé, mental fracturé ; il frappe un animal déjà à terre, inutile de le nier. Se traîner dans la fange à ses avantages, je ne peux guère tomber plus bas... Ou pas. Pour l'énième fois depuis notre première rencontre, je me dis qu'il faudrait que je parte pour de bon. Ce n'est qu'un rappel de ma propre incompétence, voilà la triste réalité : j'ai besoin de Manech, de ce semblant de soutient, de cette sorte de stabilité. Un job, un toit sur la tête ; il m'offre à la fois l'Enfer et le Paradis. C'est l'abandon à la dépendance. Manech est mon héroïne. Putain d'illusion divine. La flamme jaillit du briquet, vacille, disparait en quelques secondes. Il suffit de quelques secondes seulement pour que tout prenne fin, ouais.

« Au moins tu es lucide. » Tranchant, ses mots me font bien plus mal que s’il venait de me poignarder. Enfoiré. Quelque chose crève en moi, je vais réellement péter un câble. C’est une atteinte au peu de fierté qu’il me reste. « Vas te faire foutre. » Tu parles d’une réplique cinglante. Ma propre médiocrité me fait doucement rire, faute d’avoir de larmes à verser. Ses doigts se referment sur ma joue qu’il pince, j’enrage, crève soudainement d’envie de me laisser mourir contre lui. Sentiment dégueulasse. « J'en connais un qui a tapé dans ma réserve personnelle. » Simple constat. C’est la troisième guerre mondiale qui se met en marche. « Tu sais que ce n'est pas gratuit, Josh ? Que toute cette dope, tu vas devoir la payer autant que tu la consommes. Et arrête de penser avec ta queue de chien battu, bordel, j'te demande pas de me tailler une pipe, j'peux aller voir d'autres personnes pour ça. » Putain de vague de jalousie qui déferle en moi, ravage tout sur son passage. Destructrice. J'la refoule, ne laisse rien paraître, bluff tant bien que mal face à lui. Tu fais chier Manech. La réalité me rattrape bien vite. Payé ce que je consomme ? Il est mignon. Je suis dans la merde. Un ricanement s'échappe d'entre mes lèvres. Si seulement il savait à quel point j'me fous de tout ça. J'm'en branle prodigieusement de son fric, de sa drogue. J'me braque contre lui, j'veux rien savoir de tout ça. Qu'on me foute la paix. La terre se barre en millions d'éclats colorés, et je pars à Volo avec elle. « Payé avec quoi ? J't'emmerde profondément, tout comme ma queue de chien battu. D'ailleurs, j'te permets pas d'insulter ma bite, tout sauf elle. » Un principe. Essentiel qui plus est. L'honneur d'un homme se tient dans son froc, apparemment. C'est à se demander si le cerveau est encore en état de fonctionner convenablement. Pas dans mon cas, c'est clair. « C’t’eux qui te font bouffer à la fin du mois, j’suis un travailleur assidu, en même temps, j’ai appris du meilleur à faire la pute.... En fait, t’es un raté. Une belle salope, toi aussi. La seule différence, c’est que toi, t’es la pire de toute. La putain parmis les putes doublé d’une couille molle. Ouais, t’es pas foutu de faire un truc bien dans ta vie, t’es qu’un bâtard, un fils de pute. Personne n’a de respect pour toi, ni tes putes, ni les autres, ni même moi. » Les mots s’échappent d’entre mes lèvres sans que je ne puisse les en empêcher. No control. Échange amical, début de la joute verbal. Accusations infondées. J’lui crache à la gueule pour souligner mes dires. D’une classe phénoménale. Tellement pitoyable. Mes yeux ont envie de chialer leurs mères, je n’en peux plus. Overdose de tout, surtout de rien. J’aurais dû m’estimer heureux qu’il ne m’ait pas de nouveau foutu sur le trottoir pour rembourser le fric que je lui dois. T’es qu’un gamin suicidaire Joshua. Ouais, j’ai juste envie de crever. Une colombe flâne et s’explose contre le mur. Bam. Un autre ange est mort.


( désolée pour la qualité, again. mais j'manque de temps avec mes révisions et tout. )
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MessageSujet: Re: Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?    Ҩ tu comptes me payer en nature toute ta chienne de vie ?  EmptyVen 18 Mai - 10:58





Ҩ josh & manech

« Va te faire foutre. » quoi, c'est tout ce dont tu es capable, Josh ? Comme si tes insultes minables avaient une quelconque influence sur moi. Oh, je sais que tu me détestes, je sais que si tu en avais le courage et la force, tu me planterais un poignard en pleine face avant de me terminer à coups de pelles – pas les mêmes que d'habitude. Sauf que je suis celui qui t'aide alors tu restes comme n'importe quelle âme en perdition se raccrocherait à la seule source de revenus qu'elle posséderait. Je suis ta fontaine de jouvence, je t'offre un toit et de quoi te nourrir, je t'offre un hébergement, et toi tu me hais, je le sais et je le sens. Je ne te hais point, je sais que tu n'es pas toi-même et je ne peux pas t'en vouloir pour ça. J'esquisse un léger sourire, de toute façon j'ai l'habitude de recevoir des insultes, et celle-ci n'est certainement pas la plus horripilante ni la dernière que j'entendrai. Et le problème avec Joshua, c'est que, au regard de tout ce que j'avais fait de son corps qui actuellement partait en lambeaux, il ne pensait justement qu'avec son corps. Surtout avec cette petite partie, vous savez, là, en bas. Alors quand on parlait de paiements, il en revenait toujours aux facultés corporelles qu'il possédait. Notez que ce verbe est à conjuguer à l'imparfait, déjà parce que c'était du passé, et à ce jour il était bel et bien imparfait. Certes, son corps était agréable et il avait un joli visage, mais bien trop marqué par la drogue et par sa chienne de vie, ce qui le rendait – comme il l'avait si bien dit – imbaisable. « Payé avec quoi ? J't'emmerde profondément, tout comme ma queue de chien battu. D'ailleurs, j'te permets pas d'insulter ma bite, tout sauf elle. », m'indiqua-t-il dans une vaine tentative de ton sévère. J'étais, je pense, assez bien placé pour savoir où se trouvait le point sensible chez un homme, c'était à croire que toute la fierté masculine se trouvait dans le caleçon, et je devais au moins accorder ça à Josh, il avait raison. Insulter la bite d'un mec, c'était un peu le genre d'insulte qu'on peut lancer à une fille à qui on veut faire du mal en disant qu'elle est grosse. Sauf que là, c'était le contraire, si on voulait faire mal, on dit « petite ». « C'est marrant d'entendre ça de la bouche d'un mec qui vient juste de me dire que j'ai la bite lasse. », ironisais-je, amusé.

Et le jeune homme enchaîna. « C't'eux qui te font bouffer à la fin du mois, j'suis un travailleur assidu, en même temps, j'ai appris du meilleur à faire la pute... En fait, t'es un raté. Une belle salope, toi aussi. La seule différence, c'est que toi, t'es la pire de toutes. La putain parmi les putes doublé d'une couille molle. Ouais, t'es pas foutu de faire un truc bien dans ta vie, t'es qu'un bâtard, un fils de pute. Personne n'a de respect pour toi, ni tes putes, ni les autres, ni même moi. », et en plus le voilà qui me crache au visage. Et c'est la goutte de trop, celle qui fait déborder le vase. Ses paroles avaient rempli la coupe, son venin craché à ma face faisait déborder le schmilblick. Je sens mes nerfs qui s'échaudent, ça commence à monter à l'intérieur de moi et si je n'arrivais pas à me contrôler je lui aurais sans doute déjà défoncé la gueule, à cet ange déchu. J'aurais pu faire en sorte que même sa mère ne le reconnaisse pas, mais ce n'était pas ce que je voulais, loin de là. Au lieu de ça, je le choppais par le tee-shirt au niveau des épaules et le plaquait contre le mur, menaçant. « Plains-toi, Joshua. Putain, ne viens pas me dire ce que je suis, viens pas me faire la morale parce que tu n'es rien, tu es revenu en rampant à mes pieds quand tu n'avais plus rien. Je t'ai proposé une solution et t'as accepté sans broncher parce que tu as choisi la solution de facilité, avec ton corps et ta gueule d'ange. », j'étais hors de moi. Je rapproche mon visage du sien, pour n'être plus qu'à quelques centimètres de ses lèvres. En même temps, je resserrais ma poigne autour de son vêtement. « Entre nous, c'est qui la couille molle ? Viens pas me dire que c'est eux qui me font bouffer à la fin du mois, j'pense qu'en ce moment tu es mal placé pour parler. Ça fait des semaines que tu fous rien et que je te loge gratos. J'te demande pas de vendre ton corps, bordel de merde, et t'es tellement à côté de tes pompes avec toute cette drogue que j'ai même pas envie de te baiser. Sérieusement, regarde-toi. », ordonnais-je en attrapant une touffe de ses cheveux pour le retourner et faire en sorte qu'il se regarde dans le miroir juste à côté d'où je l'avais plaqué contre le mur. Je ne voulais pas lui faire du mal, ce n'était pas mon intention, je voulais juste qu'il comprenne quelle merde il était devenu et qu'il bouge son petit cul pour se sortir de là. Il en allait sans doute de sa survie, puis je n'avais pas envie de rentrer un jour chez moi et de trouver son cadavre camé jusqu'à la moelle par terre parce qu'il n'aurait même pas eu la force de rester sur le canapé.

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