Pas de travail, pas de revenu, que des problèmes, voilà dans que je me trouve en ce moment. Ça fais plus d’un mois que je suis à Paris et je n’ai toujours rien trouvé, moi qui pensé que c’était facile de trouver un petit travail dans la capitale française, et en fait non, c’est bien plus compliqué. Mais le plus dur, c’était que tout l’argent mis de côté, et bien je n’en avais plus, il fallait absolument que je trouve quelque chose au plus vite. Comme chaque jour, je me trouvais au Harry’s New York Bar, j’étais un peux devenu un habitué, les employés et même le patron commençaient à me connaitre. Donc comme je disais j’étais dans la salle du bar, le nez sur un journal afin de trouver une annonce intéressante, mais je ne trouvais rien, comme si les gens ne cherchaient plus personne pour bosser. Je commençais à désespérer, j’étais en train de me dire que j’allais repartir pour l’Allemagne et tout laisser tomber, mais non je devais me battre. J’étais venu ici pour refaire ma vie , pour découvrir quelque chose de nouveau et surtout pour vivre la ville préféré de ma mère. Ma mère c’était toujours battu pour ce qu’elle voulu, je devais la rendre fière depuis là haut, je me mis à chuchotté pour moi-même « Maman si tu veux être fier de moi, envoi un signe, quelque chose, n’importe quoi… » Je releva ma tête, j’en pouvais plus de lire et relire des choses inutiles et c’est là que je vis quelque chose, une affiche accroché sur le bar, une autre à la vitrine, je ne les avaient pas vu en arrivant. Je me leva afin de mieux voir et de mieux lire, une annonce pour faire des minis concerts certains soir dans le bar ; bon ok j’étais venu là pour être acteur, mais chanter ça peut aussi aider ; j’appela donc la serveuse « Marie, excuse moi, mais ça m’intéresse beaucoup tu peux m’en dire un peux plus ? » Elle me regarda avec un sourire, avec le même sourire à chaque fois qu’elle me voyait, elle se rapprocha de moi et me montra la porte du patron « Va le voir, il est le mieux placé pour t’en parler.» Je la remercia avec un sourire et je frappa à la porte, un léger entrer ce fit entendre. Je poussa donc la porte et je salua le patron avec un léger sourire « Bonjour, excusez moi, mais j’ai vu que vous cherchiez quelqu’un pour des minis concert, et il faut dire que ça m’intéresse beaucoup… » Il ne me laissa même pas continué, qu’il me demanda directement si j’avais des chansons personnelles ou si j’étais du genre à reprendre certaines chansons « Oh et bien j’ai une chanson bien à moi, mais après je peux en reprendre, si vous me dites le répertoire que vous désirez entendre, je peux en chercher quelques une et les apprendres le plus vite possible. » Il me demanda une démo, hors je n’en avait pas une sur moi, je me mis donc à chanter ma chanson comme ça, sans musique ou autre et c’est là qu’il me serra la main en me disant que j’avais le job. Je me leva et le remercia avant d’ajouter « Je serais payer combien ? » C’était le plus important pour moi, savoir ce que j’allais gagné, il me regarda gentiment, il se doutais bien que j’allais le lui demandé « Et bien 500€ la soirée, après si y a plus de monde tu aura un bonus, et bien entendu si les clients te laisse des pourboires ils seront à toi. » Tout était parfait, ça m’allais très bien, je le remercia une dernière fois et je sortie de la pièce. J’allais partir lorsque j’entendis derrière moi « Au fait Andrew, tu commence demain soir. » Bon j’avais jusqu’à demain soir pour me faire un répertoire de chanson, il m’avait laissé carte blanche pour le premier soir après ça serait en fonction des thèmes ou autre.

J’avais mis toute la journée et toute la soirée pour trouver un certain nombre de chanson, tout était prêt, j’avais même déjà trouver comment m’habiller, j’étais enfin prêt, mais j’avais quand même peur, jouer était quelque chose mais chanter était une autre chose. Il allait être temps que j’aille au bar, il y avait eu de la pub à la radio, dans le journal et autre, il avait vite fait tourner le mot d’un concert. Alors que j’arrivais tranquillement au bar, je découvris déjà pas mal de monde dans la salle, devant beaucoup de fille puis au fur et à mesure ça se mélanger. Je partis dans l’arrière afin de me préparer mentalement et vocalement, je fis deux trois dernière répéte, j’alla sur la scène afin de tout ajuster, c’était parfait, il me restais plus qu’à attendre le début du concert et chanter.

Ce jour-là, il faisait gris. Des nuages couvraient le peu de soleil qu'il y avait hier. Le soleil, c'était une source de vie pour moi. Maintenant qu'il faisait place à de redoutables paquets informes, mon moral était au plus bas. J'étais seule chez moi et je travaillais durement. J'avais envie d'aller retrouver mes amies, mais elles étaient toutes parties, je ne sais plus pour quelle raison. J'étais en train de travailler mon exposé en histoire quand j'entendis des pas. Me retournant brusquement, je découvris maman. Elle revenait de chez le coiffeur : ses cheveux avaient repris du volume et de la couleur ! J'esquissai un sourire pour lui dire que tout allait bien de mon côté. Elle restait là, appuyée contre la porte de ma chambre, comme si elle avait une idée. Je lui lançai un regard interrogatif, qui fut suivi d'une réponse de sa part « Je dois m'absenter ce soir. Tu as des projets ? » Je lisais dans sa façon de parler qu'elle voulait que je ne sois pas là. Elle est vraiment grave; elle pense que quelque chose va m'arriver si je reste seule. Je jouais la carte de la vérité, tout en sachant que ma réponse n'allait pas lui plaire. « Non, je reste ici toute la soirée. ». Elle baissa les yeux, comme si elle était gênée. Quand elle releva la tête, j'ai tout de suite compris qu'elle avait une idée pour moi « Apparemment, il y a un concert au Harry’s New York Bar ! Tu pourrais y assister, si tu le souhaites ... ». De toute façon, je n'avais pas le choix. Même si je n'avais guère envie de me rendre à un bar - ce n'est vraiment pas mon truc, l'alcool et tout ça -, ce n'était que pour un concert. Un bon moyen échapper à une soirée en solitaire, mais ça voulait aussi dire moins de temps pour travailler. En haussant les épaules, je finis par répondre d'une voix peu enthousiaste à ma mère « D'accord, si tu veux. Je ne reviendrai pas très tard alors. ». Elle me fit un sourire radieux, et de ce pas, s'en alla se préparer pour la soirée. Je fis de même, reposant mon stylo avec amertume. Il fallait que je me lâche un peu, je commençais à me sentir un peu bizarre à toujours vouloir travailler. J'enfilai une robe que j'avais empruntée à ma mère, la semaine passée : une courte robe-bustier couleur bleu nuit. Un décolleté pas trop extravagant, et une tenue pas trop chic, plutôt dans le style décontractée. La combinaison parfaite, avec mes ballerines vernies un peu abimées mais assez solides pour être portées. Je quittai la maison en même temps que maman, après m'être fait un chignon effet coiffé-décoiffé à la va-vite. Le bar était à deux pas de chez nous, je m'y rendis donc à pieds. Quand j'arrivai à destination, une dizaine de personnes patientait devant l'entrée. Il n'y avait pas besoin de billet pour entrer, c'était un concert assez simple, mais divertissant. Je pris place sur l'un des sièges disposés devant une estrade. Un garçon, qui me semblait un peu plus âgé que moi, tapotait sur son micro en soufflant dessus pour vérifier qu'il fonctionnait bien. Quand il me regardai, je baissai la tête en rougissant : je suis timide avec tous les garçons. Ma montre m’indiqua qu'il était 20h. J'avais mangé en vitesse un sandwich avant d'arriver. Un ventre qui criait famine pendant un concert, c'était synonyme de vraie torture. De toute façon, je n'allais pas tarder. L'atmosphère présente dans la pièce me dérangeait. Dés que le concert serai terminé, je regagnerai ma chambre pour étudier : cela me paraissait un juste raisonnement. Les lumières s'éteignirent, et un spot éblouit le visage du jeune garçon. Il saisit son micro, et se mit à chanter d'une voix puissante, un peu rauque. J'étais saisie par sa mélodie. Il n'avait pas l'air très à l'aise, comme si il n'avait jamais fait ça de sa vie. Il en avait du courage. Il avait un excellent rythme, ne restait pas droit mais bougeait de droite à gauche tout en claquant des doigts. J'aimais ça. Il entamait une quatrième chanson quand toutes les lumières s'éteignirent. Le pire des moments pour une panne de courant ... paniquée, je me relevai, essayant de retrouver mon sac. La lumière de mon GSM me sauva. J'apercevais tous les spectateurs, aussi déçus que moi. Le concert était tellement réussi, jusqu'à présent, qu'on ne s'attendait vraiment pas à un incident comme celui-ci.

Il était l'heure, il était temps que le concert commence. Comme dans tout ce genre d'événement, on remarque toujours une fille dans la salle, celle qui va se détaché de toutes les autres personnes présentes. Elle était blonde aux yeux bleu, elle avait l'air timide et pas à sa place ici, alors pourquoi elle était là ? Pour faire plaisir à quelqu'un ? Pour un rendez vous avec quelqu'un ? Il faut dire une fille aussi belle qu'elle ne peut que être en couple. Il ne fallait pas que je pense à ça, surtout depuis l'histoire avec Athéna, bon allé il faut que je chante, j'ai décidé de commence le concert avec ma propre chanson Save Me. Je ne me sentais pas trop à l'aise, j'avais un peux peur de la réaction des spectateur, j'avais peur qu'ils n'aiment pas, j'essayais donc de bouger pour montrer que tout aller bien. Les chansons s’enchaînaient, j'en étais déjà à la quatrième lorsque d'un seul coup le noir complet, plus de lumière, plus de son, même dans le quartier c'était le néant total. J'entendais les clients poussaient leurs chaises afin de sortir de la salle ou de chercher un peux de lumière. Je devais calmé tout ça, dans ce genre de moment on ne peut pas vraiment savoir ce qu'il va se passé. Je me remis donc à chanter, mais sans musique, sans rien, à capela. Le calme avait l'air de revenir dans la salle, mon idée avait fonctionné, puis à la fin de ma chanson la lumière refit son apparition comme si ça faisait partie du spectacle, comme si c'était nous qui avions tout prévu, hélas la coupure de courant avait fait sauté les appareils, je ne pouvais donc pas reprendre le concert. Je remercia donc toutes les personnes se trouvant encore là et je leur promis un prochain concert plus mouvementé puis je me dirigea dans la salle, en fait je cherchais une personne en particulier, je cherchais une belle blonde que j'avais remarqué au début du concert. Avec tous ce monde qui se levaient en même temps c'était dur de trouver, mais a croire que le destin faisait bien son boulot car je la retrouva suite à une rencontre plutôt choc. On se rentra dedans, bon ben voilà j'avais maintenant la possibilité de lui adresser quelques mots « Désolé, je ne t'ai pas fais mal... » Bon ok j'aurais pu dire ou faire mieux, mais comment dire ? Je ne suis pas très doué pour la discussion « J'espère que le concert t'a plu malgré la panne. Au fait je me présente Andrew Todd » Je lui fit un léger sourire, je la sentais de plus en plus mal à l'aise et la voir ainsi ne m'aider pas spécialement à me décontracter. Surtout que face à des filles qui me font de l'effet je perd tout mes moyens et là plus je lui parlé et plus mes moyens partaient loin de moi, comme si j'étais un simple enfant qui apprend la vie, qui doit encore créer son caractère ou son courage, parce que là mon courage je le cherchait bien profondément et je ne le trouvait pas du tout. J'avais besoin d'un verre, mais je voulais d'abord voir si elle allait me répondre et vouloir m'accompagner pour boire.

La panne avait été de courte durée, mais impossible de continuer le concert. Les instruments ne fonctionnaient plus. J'étais à la fois satisfaite et perturbée. J'avais tant aimé la façon dont il chantait. Mais j'avais envie de rentrer chez moi, de m'allonger et de finir cette journée. Ce garçon me regardait. Il me fixait de manière très gênante. Je rougissais. Je n'osais pas le regarder. Il descendit de l'estrade. Son regard allait partout dans la pièce, comme si il cherchait quelqu'un. Sans doute une conquête à lui. Sa façon de me regarder prouvait que c'était un séducteur. Je n'aime pas les séducteurs. Je m'éloignai, chipotant à mon portable pour voir si je n'avais pas reçu de message. Rien. J'étais seule ici, et je me demandais bien ce que je faisais dans ce bar. Je marchais, toujours en fixant mon téléphone quand je rentrai dans quelqu'un. Affolée, je redressai la tête pour découvrir l'identité de la personne que j'avais heurtée. Manque de chance, c'était le fameux chanteur. Une fois de plus, je rougis. Je me sentais bête. Ce n'était vraiment pas mon genre d'être timide, comme ça. J'étais plutôt une fille facile, à qui on peut toujours faire la conversation. Mais là, je n'arrivais pas à sortir un mot. Lui pareil, apparemment. Il rougit. Ce qui me fit rougir, encore et encore. Il me demanda d'une voix hasardeuse si il m'avait fait mal, puis, se présenta. Je lui répondis, le regard insignifiant « Je .. je vais bien, ça va. J'ai beaucoup aimé le concert ... je m'appelle Pauline. Pauline Bourgeois. » Le son de ma voix était pitoyable. Celle-ci devenait aigüe à chaque fois que j'étais gênée. Malheureusement, elle trahissait tout ce que je pensais. Je devais me ressaisir, mais j'étais comme paralysée. Allez quoi, j'avais 17 ans, je n'étais plus une gamine ! Parler à un garçon c'est possible quand même ! Avec mes amis, je peux tout dire. Mais avec un inconnu, la tâche était plus difficile. Bref, tous les deux nous étions là, sans rien dire. J'avais les mains croisées dans mon dos, et je me mordillais les lèvres. Pour prouver mon assurance, je passai ma main dans les cheveux. Mais après réflexion, ce n'était qu'un signe de plus pour montrer que j'étais timide.