► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Une famille... réunie ?

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MessageSujet: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptySam 17 Sep - 15:04

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Je venais enfin de rentrer du studio de stylisme que je tenais, et ça avait été une journée des plus rock'n'roll aujourd'hui. En réalité, une cliente assez énervante était revenue trois fois pour modifier sa commande, et je ne pouvais pas lui dire d'arrêter parce que son porte-monnaie était aussi gros que le tout Paris. Alors je me voyais très mal lui dire qu'elle m'embêtait alors qu'elle était un très bon moyen de gagner de l'argent, même beaucoup d'argent. Une fois qu'elle eut enfin eu ce qu'elle voulait, elle s'en alla, en me laissant la magnifique somme de cinq cent cinquante euros, de quoi ravir ma journée toute entière. Et à dix-neuf heures, une fois qu'elle fut parti, je pus enfin fermer mon studio pour retourner chez moi. Mais au passage,j’aperçus un magasin de vêtements qui me donna vraiment envie. J'y entrais donc, et une heure plus tard, j'en ressortais avec une magnifique robe dans un sac. Puis, direction la maison. J'avais hâte de me plonger dans mon lit après cette journée plus qu'éprouvante et vraiment fatigante. Je marchais donc dans la rue, avant de mettre les clés dans la serrure de la porte de mon appartement.

Un calme cornélien y régnait, ce que me poussa à mettre la musique. Puis, j'aperçus la lumière de mon répondeur clignotait, et comme à mon habitude, je mis les messages en route, sans vraiment les écouter. Du moins, pas jusqu'à ce que j'entende le nom de Sylvain. Je m'arrêtais immédiatement de bouger, étant totalement hypnotisé par la voix de celui-ci. Ça y est, il m'avait appelé. Je n'en revenais pas. Je n'écoutais alors la fin du message que d'une oreille, et je me pressais pour enfiler la robe que je venais d'acheter, me maquiller, me coiffer. Puis, je pris mon sac, un long manteau, et je sortis très vite de chez moi, courant presque pour rejoindre l'appartement de Sylvain. Je n'avais pas écouté le message jusqu'au bout, j'avais vraiment trop hâte de le retrouver. Peut être qu'il m'avait appelé pour que je ne vienne justement pas, je n'en savais rien, mais tant pis. Il était tard, il faisait nuit, et moi, j'entrais enfin dans l'immeuble dans lequel résidait Syl'.

Je montais les marches quatre à quatre pour me retrouver devant la porte de son appartement. Cette porte devant laquelle j'avais pleuré la dernière fois que nous nous étions vu, que nous nous étions enfin retrouvés après seize années de longue absence. Cette même porte que j'avais claqué, très énervée, après qu'il m'ait embrassé. Je frappais donc à la porte, et patientais. Je ne savais pas vraiment la tête qu'il allait faire en me voyant, mais je n'avais pas peur, je ne le craignais point. La porte s'ouvrit, et laissa apparaître son doux visage. Je voulais m'excuser pour la dernière fois, pour paraitre bien, parce que je ne regrettais en aucun cas ce qui était arrivé, mais je n'eus pas le temps de le faire, que je me retrouvais déjà mes lèvres contre celle de Sylvain. Un baiser tendre, presque amoureux, qui se transforma très vite en quelque chose de passionné, de sensuel, de presque sauvage. Et sans perdre un instant, nous nous retrouvions tous les deux nus dans son lit, faisant l'amour comme il y avait des tas d'années. C'était agréable, et cela m'avait beaucoup manqué. Nous nous endormions donc dans les bras l'un de l'autre tout de suite après, sans avoir échangé un seul mot de la soirée.

Il était dix heures ce matin, et je venais de me réveiller dans les bras d'un homme vraiment très sexy. C'était vraiment plaisant. Ne pouvant pas rester en place, je me levais en prenant un de ses tee-shirts avant de partir me promener presque nue dans l'appartement de Sylvain. Wow. Ça avait été une nuit extraordinaire. À mon habitude, je serrai déjà partie, sans ne rien dire à Syl', mais là, c'était différent. Je lui avais déjà assez fait de mal comme ça, inutile de fuir, et en plus, ce que j'avais ressenti lors de cette nuit était... Tout bonnement inexplicable, et je ne pouvais partir, tellement cela m'avait plu. J'allais donc dans la cuisine, et, ayant trouvé un plateau, j'y mettais quelques tranches de pain, de la confiture, et deux grands bol de café, ainsi que deux verres de jus d'orange. Passant une main dans mes cheveux, je me rendais compte que préparer un petit déjeuner comme ça, ça ne me ressemblait pas, mais Je voulais essayer de rattraper les différentes erreurs que j'avais pu commettre dans le passé. Je prenais donc le plateau, et le posait sur la table de nuit, une fois arrivée dans la chambre de Sylvain, qui dormait toujours à point fermer. Une partie de moi voulait le laisser dormir, mais l'autre partie avait très envie de le voir, de lui parler, et de profiter de chaque instant avec lui. Je m'asseyais donc à califourchon sur lui, passer une main douce sur son visage d'ange, et embrassait doucement sa bouche, avant de murmurer au creux de son oreille. « Bonjour... »
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptyDim 25 Sep - 21:50

Regardant l’horloge du salon, Sylvain commençait vraiment à s’énerver. Cela faisait près d’un mois qu’il avait vu Amandine et chaque jour que Dieu avait fait jusqu’à présent, il l’avait passé les doigts contre son téléphone portable, hésitant à l’appeler. Elle lui avait laissé son numéro, sur un bout de papier et le trentenaire le garder précieusement sous son oreiller, de façon à ce que Marie ne le trouve pas. C’était un objet bien plus précieux à ses yeux qu’il n’osait l’admettre pour le moment. Ce fut après une certaine et longue hésitation qu’il finit par entrer le numéro à l’aide touches de son clavier. Il avait préféré appeler chez elle, à son numéro fixe, plutôt que de saisir celui de son mobile. Certainement redoutait-il qu’elle réponde, certainement avait-il peur de ce qu’elle lui dirait et de ce qu’il pourrait dire. Dans tous les cas, bien qu’il n’ait absolument aucune idée du pourquoi il l’appelait et des mots qu’il allait prononcer à son encontre, Sylvain se laissa porter par les longues complaintes des sonneries d’attente. Finalement, ce fut le répondeur qui se brancha et le jeune homme ne put résister et laissa échapper un soupire de libération. La voix on ne peut plus mélodique de son ex-amante retentissait à l’autre bout du fil, indiquant qu’il fallait laisser un message après le bip sonore. Le signal ayant retentit le jeune homme ne put se soustraire à un certain bégaiement inquiet, avant de ne finalement prendre la parole.
« Bonjour, Mandy… C’est Sylvain. Tu sais, la dernière fois, j’ai été plutôt bête.. Enfin, je n’aurais pas dû… C’était fou et irrationnel ce que j’ai fait, je voulais m’excuser… Et puis, je me disais que finalement… Ce serait peut-être bien qu’on se revoit. On ne s’est pas quitté en bons termes, c’est vrai, mais si tu es revenue, c’est que tu dois avoir une raison. Tu m’as juré que tu ne voulais pas briser ma vie et l’équilibre fragile dans lequel je me trouve, alors…Quoi ? On peut se voir, tu peux passer chez moi si tu veux…Ce soir, ou alors…Passe-moi un coup de fil… Je t’appelle de mon cellulaire, tu n’as qu’à rappeler sur ce numéro… Bon aller, je vais te laisser… j’ai… pas mal de choses à faire. A bientôt peut-être. »

Il ferma les yeux, se calant contre le mur de sa chambre, comme s ‘il allait perdre l’équilibre. Jamais il n’aurait cru dire tant de choses… Jamais il n’aurait cru adresser de nouveau la parole à celle qu’il avait juré de haïr il y avait près de seize longues années. Il resta ainsi un instant, se disant qu’il avait de la chance d’avoir eu son traitement symptomatique, c’est-à-dire sa transfusion de sang il y avait peu, sinon, il aurait certainement fait une rechute. Il poussa de nouveau un soupir avant de ne finalement se décider à faire quelque chose de constructif de sa journée. Il alluma l’ordinateur et chercha longuement des informations sur une nouvelle thérapie dont lui avait parlé son médecin. En effet, le traitement aux corticoïdes ne semblait pas du tout fonctionner, mais il avait des chances s’ils entamaient autre chose. Certainement ne guérirait-il pas totalement, mais avec ce traitement, il pourrait vivre normalement et reprendre le travail. Lorsqu’il entendit sonner à la porte, ce fut des heures plus tard… Il éteignit son cher ordinateur, et vînt ouvrir. Il se demandait qui il allait trouver derrière cette porte. Marie débarquant à l’improviste comme elle l’avait déjà fait… un voisin ayant besoin d’œufs pour préparer la fameuse recette au chocolat que lui avait donné sa grand-mère ou alors… Amandine. Son cœur battait la chamade, alors qu’il jeta un œil par le judas. C’était elle, oui c’était elle. Il sentait l’excitation monter en lui ainsi qu’un stress intense, mais les deux vont toujours de pair. C’était le moment où jamais. Devait-il ouvrir ou faire comme si de rien était ?
Après avoir pris son courage à deux mains, il finit par ouvrir la porte, doucement. Les deux anciens amants se regardèrent quelques instants, pas un mot ne fut prononcé. Pas même une exclamation digne des onomatopées de bande-dessinée. Ce fut tout naturellement que la conversation reprit là où elle s’était arrêtée. Leurs lèvres s’effleurèrent avant de ne s’adonner l’une à l’autre dans un baiser flamboyant. Sylvain referma la porte d’un bon coup de pied, ne brisant en aucun cas le contact si doux qu’ils venaient de mettre en place. Ce fut tout aussi naturellement qu’ils se laissèrent aller à l’extase ultime. Ils firent l’amour comme à leur première fois, avec autant de fougue et… d’amour. Les sentiments mêlés à l’acte charnel rendirent cet instant si merveilleux que les deux jeunes gens y mirent du cœur à l’ouvrage. Ils ne s’endormirent qu’après avoir épuisé toutes leurs forces, ayant vidé leur énergie. Pas une parole, juste les gestes. Après tout, pas besoin de longs discours dans ce genre de cas.
Sylvain se sentait si bien qu’il se pelotonna contre Amandine, comme un petit animal. Avec sa maladie et sont traitement, il n’aurait jamais cru pourvoir avoir une libido aussi parfaite et pourtant, c’était le cas. Peut-être était-ce dû au manque qu’il avait éprouvé en ce qui concernait sa partenaire.

La nuit les ensevelit et ce fut un sommeil réparateur qui leur fut apporté. Morphée ne les avait pas oubliés loin de là. Ce fut par un baiser que Sylvain fut réveillé, un doux baiser volé par Amandine. Ouvrant doucement les yeux, il finit par offrir un sourire à son interlocutrice, s’étirant sous son poids. Elle n’était pas bien lourde, elle avait toujours su garder la ligne. D’ailleurs, il avait pu l’observer durant leur nuit torride… Lui, il avait bien plus changé qu’elle. Durant l’adolescence, il avait un peu l’allure d’un vilain petit canard pataud, mais il était devenu un homme, et un bel homme d’après le dire de certaines femmes. Posant son regard sur la table basse, il remarqua le petit-déjeuner qu’elle avait soigneusement préparé et posé sur un plateau. Il ne put s’empêcher d’attirer la demoiselle à lui, posant ses mains sur ses hanches, l’embrassant contre les lèvres : « Alors… Comme ça, tu es adepte des petits déjeuners au lit ? » Le regard qu’il lui lança en signifiait long sur le double sens de ses propos.

Elle avait enfilé l’une de ses chemises, qui lui cachait le haut du corps et sa partie intime. Elle n’était pas très grande et cet habit suffisait à la parer :
« On dirait que ma chemise a été faite pour toi, elle te va comme un gant… De toute manière tu as toujours été belle, quoi que tu portes.» souffla-t-il doucement.
Avait-il honte de ce qu’il venait de faire ? D’avoir trompé Cardamine ? Certainement pas. Il se sentait si bien dans les bras d’Amandine… Il pourrait éprouver des regrets plus tard, s’il devait en avoir. Pour le moment, tout ce qui comptait, c’était de passer un agréable moment avec sa douce interlocutrice…
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptyVen 30 Sep - 18:58

  • La veille je m’étais organisée une petite sortie dans un bar et ensuite en boite de nuit, ou je revus certains de mes anciens camarades de lycée, le temps faisant nous avions discuté, bu des verres raisonnablement, rit, danser que nous n’avions même pas vu qu’il faisait déjà jour, et pour ne pas couper court à ces retrouvailles, nous avions décidé de prendre notre petit déjeuner tous ensemble pour prolonger ces instants. C’était dans une bonne entente et décontractée que je me sentais de bonne humeur et pour cela je voulais faire une bonne action en retournant chez moi, apportant des croissants chauds à mon père histoire de lui remonter le moral après notre dispute de l’autre jour et essayer de ne pas creuser de fossé à nouveau entre nous.

    Quittant mes amis et un dernier salut de la main, je marchais dans les rues de Paris me recoiffant vite fait pour ne pas avoir une tête de déterrée prenant comme miroir une vitrine de vêtements avant de m’arrêter à la boulanger qui faisait le coin de quartier. Je pris 3 croissants et 3 pains au chocolat, mon père n’avait pas beaucoup d’appétit depuis qu’il avait appris sa maladie et je voulais le tenter par ces gourmandises. Une fois ma commande faite, je réglais le tout prenant le paquet en main et souhaitant une bonne journée tout en quittant les lieux ou plusieurs senteurs de viennoiserie se mêlèrent. C’était agréable, une bien belle journée ensoleillée… Marchant tout en regardant l’heure sur mon portable, ne voyant pas de sms de la part de mon paternel bien que j’avais découchée, je le pensais encore au lit comme à son habitude ces temps-ci.

    Prenant mon temps, détendue et souriante, je montais les marches menant jusqu’à notre appartement ou j’avais hâte de regagner mon lit pour récupérer mes heures de sommeil. J’en avais bine besoin mais ne regrettais nullement cette nuit pleine de surprises ! Je pris mon trousseau une fois arrivée devant la porte de l’appartement et doucement j’insérais les clefs pour la déverrouiller avant de ne pénétrer dans le salon qui donnait sur la cuisine. Pas un bruit, alors déposant mes affaires sur l’une des chaises de la cuisine, j’étais ma veste avant d’aller rejoindre la chambre de mon père, tout sourire en toquant tout en y entrant.

    Papa…

    Mais quelle fut ma stupeur ?! Je crus cauchemardé que j’observais attentivement comme si j’étais figée devant une scène atroce, mais c’était atroce. Je vis une femme aux longs cheveux portant une chemise de mon père. Cette silhouette et cette chevelure n’était pas celle de Cardamine que je crus mourir sur l’instant quand je vis que c’était amandine, celle qui m’avait abandonnée dans une position très explicite qui me rendait rageuse, mon père dans son lit et elle…elle à califourchon sur lui, c’est dégoutant !

    Combien de fois avais-je rêve avoir ma mère près de moi ? Qu’elle soit présente pour nous, qu’on soit une vraie famille, mais là au bout de 16ans il était bien trop tard !

    Mon père l’enlaçant comme de jeunes amoureux ayant batifolé toute la nuit, tout s’expliquait voilà.

    Retournant dans la pièce d’à-côté je fi s les cents pas tentant de me calmer et inspirant profondément sachant que la pire des disputes allait éclater sans omettre de la jeter dehors. Qui était-elle pour s’immiscer dans notre vie de nouveau ? Elle était partie point barre !
    Je me dirigeais vers l’évier pour me servir un grand verre d’eau fraiche quand j’entendis la porte de sa chambre s’ouvrir, mon cœur battait si vite que je crus qu’il allait exploser dans ma poitrine sur place ! Ces quelques gorgées bues me firent rebaisser la pression un court instant. Je sentais la présence de quelqu’un derrière moi, de l’autre côté de la table, je fermais un moment les yeux avant de me retourner face à mon père qui était comme je l’imaginais aux anges de sa folle nuit et dépité de ma venue.

    Alors ? C’est quoi ça ? Qu’est ce qu’elle fiche ici ?!

    Je serrais de plus en plus le verre tant j’étais crispée de la savoir à quelques pas de nous, de moi, qu’avec le manque de sommeil j’étais plus qu’irritable.

    Tu vas me trouver quoi comme excuse ? Que tu n’as pu te contrôler que tu as céder à ses avances, quel baratin elle t’a sorti encore ? Et merde, elle est chez nous pas chez elle ! Faut qu’elle s’en aille avant que je ne la mette dehors ! C’est un conseil pour elle si elle veut rester en vie !

    Je respirais fortement me retournant, faisant dos à mon paternel, manquant de souffle comme si j’étais atteinte d’une crise d’asthme, serrant le point et le verre de l’autre main.

    La laisser entrer ici c’est comme la laisser entrer de nouveau dans nos vies, tu t’en rends compte ? C’est absurde et inenvisageable !

    Puis d’un pas sur je contournais la table et mon père pour me rendre dans ma chambre ,par la même occasion me retrouvant face à cette femme qui m’indifférait totalement, ou je ne dis plus un mot. Telle une confrontation venante…Puis d'un air sur et un regard soutenu je passais près d'elle la bousculant de l'épaule pour ensuite me mettre dans mon cocoon, ma chambre pour ensuite prendre une bonne douche mais ce ne fut pas si simple...

    Elle était sur mon territoire, elle n'allait pas être déçue...

63 lignes
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptySam 1 Oct - 0:04

La matinée s'annonçait vraiment bien. Le fait de me réveiller dans les bras de Sylvain, cela m'avait donné le sourire dès le matin, qui était quelque chose qui ne m'étais pas arrivé depuis vraiment longtemps. Pendant des années après notre séparation, j'avais presque rêvé de ce moment, du moins, je l'avais attendu avec beaucoup d'impatience. Ouvrir les yeux en le voyant devant moi, sentir son souffle dans ma nuque et ses bras autour de mon corps. Enfin je ne pouvais donc être qu'heureuse ce matin, en prenant la chemise de l'homme avec qui j'avais passé la nuit. Une chemise douce, dans laquelle je pouvais enfin me sentir vraiment à l'aise en allant dans la cuisine. Je déposais plusieurs choses sur un plateau, avant de retourner, en bonne fille d'un soir, dans la chambre où Sylvain dormait encore. Je déposais doucement le plateau sur la table de chevet, avant de passer par dessus Sylvain et de m'assoir sur lui.

Je déposais un léger baiser sur ses lèvres, avant de constater que je l'avais tout juste réveiller. Il me sourit doucement, la tête encore un peu embaumée par le sommeil. Il avait toujours autant de charme, même au réveil, et cette constatation me coûta un léger pincement de lèvres. Et contre toute attente, il m'attira vers lui pour m'embrasser de nouveau, presque surpris par le fait que j'avais préparé le petit déjeuner. « Eh oui... C'est quelque chose que je ne fais que quand j'ai passé une très bonne nuit... Pourquoi, ça ne te plait pas ? » Cela m'aurait beaucoup étonné s'il m'avait dit que cela ne lui plaisait pas, car si je m'en fiais à mes souvenirs, je me souvenais parfaitement qu'il adorait qu'on prenne soin de lui, et qu'il appréciait particulièrement cette petite attention qui était d'amener le petit déjeune au lit. J'espérais que ses idées n'auraient pas changé. Mais j'avais tout de même compris cet énorme sous-entendu qu'il faisait dans sa phrase, et je posais donc mes mains sur son torse, les faisant doucement glisser, en l'embrassant de nouveau. Attirée contre son corps musclé, je ne pouvais m'empêcher de rougir suite à ce compliment qui me touchait. « Merci c'est gentil... Mais tu sais, c'est dommage, car si elle ne m'allait pas, j'aurais peut être pu l'enlever... » Je souriais et passais une main délicate sur son visage. « Toi, tu es parfaitement bien entretenu pour avoir touché ton torse très musclé... »

Je continuais de l'embrasser, souriant à ses caresses, et descendant doucement mes mains vers la partie la plus intime de sa masculinité. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de moment aussi intime avec un homme, mais l'avoir avec Sylvain, c'était vraiment appréciable. Je profitais alors au maximum de ce moment, me sentant près de l'homme que j'avais tant aimé, quand soudain, j'entendis la porte de la chambre s'ouvrir, et me retournant alors brusquement, j’apercevais le visage de cette jeune fille que je reconnaissais aussitôt : Marie. Je descendais alors immédiatement de Sylvain, me recouvrant par la couette, totalement surprise par ce que je venais de voir. Mais qu'est-ce qu'elle faisait là ? Comment se faisait-il que Sylvain ne m'avait rien dit sur sa venue ? Il était déjà parti comme une furie, sans que je n'ai le temps de dire quoi que se soit.

Alors, sans perdre un instant, je retirai la chemise de Sylvain pour enfiler la culotte et le soutien-gorge qui étaient éparpillés dans la chambre, puis j'enfilais en grande hâte ma robe. J'entendais de la chambre que Marie semblait bien énervée, que je m'approchais doucement, m'appuyant à un des murs du salon, regardant Sylvain dans son rôle de père. J'imaginais alors à quel point je m'en voulais de l'avoir laisser, avec un regard plein de nostalgie, mais je ne pouvais rien dire. J'attendais alors que la discussion mouvementé entre Sylvain et Marie, et quand ce fut le cas, la jeune fille passa devant moi, me bousculant et me jetant un regard noir. Je comprenais sa réaction, mais elle était vraiment excessive. Elle avait quitté le salon, certainement pour aller dans sa chambre, et moi, j'avançais doucement vers Sylvain, lui prenant les mains. « Sylvain... Je suis vraiment désolée... » En fait, ce n'était pas vraiment le cas, car je ne regrettais pas du tout la nuit et le début de matinée que nous avions passé ensemble. Peut être que je devais aller voir Marie, mais je ne savais pas vraiment, alors je préférais attendre.
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptyLun 3 Oct - 21:42

Sentir la chaleur du corps d'Amandine contre le sien, quel bonheur ! Un bonheur et une douceur qu'il pensait avoir perdu à jamais. Les mains de la belle blonde descendaient le long de son torse alors qu'elle le complimentait sur sa carrure. Il lui envoya un simple sourire, plutôt écarlate, avant de ne répondre, sur un ton amusé : « Tu parles d'un torse musclé, je me suis relâché. Regarde-moi toute cette graisse ! ». Il est vrai qu'il était bien davantage agréable à regarder que le vilain petit canard qu'il avait jadis pu être, mais le grand côté de son charme était resté le même, tout comme ses yeux. Lui faisant un clin d'oeil, il ne put que poursuivre dans les compliments et les éloges. « Je t'ai connue adolescente, tu es devenue vraiment la femme parfaite... »
Le jeune homme laissa ses mains vagabonder sur les fesses généreuses de son interlocuteur, lui lançant un profond regard. Il sentait le désir de nouveau monter en lui, lui saisissant les entrailles, le tenaillant comme un amoureux prêt à exploser, autant dire que le petit-déjeuner pouvait bien attendre qu'ils finissent leurs retrouvailles torrides. Sylvain l'enlaça, la faisant basculer davantage sur lui et l'embrassa encore et encore sur les lèvres avidement. Passant ses mains sous la chemise qu'elle portait, il était bien décidé à la lui enlever, d'une main leste et d'un geste rapide. Ce fut à cet instant précis que tout bascula. Le moment qui devait être le plus beau de sa vie, celui qu'il ne devait partager qu'avec Amandine, se transforma en un cauchemar.


Marie se tenait là, sur le pas de la porte, après l'avoir ouverte à la volée. A peine avait-elle eut le temps de prononcer le mot « papa » qu'elle lançait un cri de stupéfaction et de dégoût. Voir son père au lit avec une femme n'était parfois pas très agréable, mais le voir en compagnie de la femme qu'on déteste le plus au monde, cela doit vraiment faire un coup très grave au moral. Le trentenaire s'extirpa très rapidement du lit, pour ne pas dire en un éclair avant de n'enfiler en hâte son boxer. Pas besoin de s'habiller davantage, Marie n'avait jamais été gênée par la nudité de son paternel, il n'y avait rien de mal à voir le torse et les jambes d'un homme. Il rejoignit alors sa fille dans le salon, songeant déjà à ce qu'il pourrait lui dire, s'il en avait le temps. En effet, il n'avait rien, pas même un simple et modeste argument, pour sa défense. Rien. Marie allait lui en vouloir, surtout après ce qu'il lui avait dit lors de leur dernière conversation, il lui avait assuré ne pas avoir à l'esprit de retrouver Amandine. Alors la situation dans laquelle elle venait de les retrouver tous deux enlacés était fortement gênante.
A peine Sylvain eut-il pénétré dans la salle de séjour que sa fille débita un flot de parole continu. Irritée, elle ne se gêna pas pour lui crier le dégoût qu'elle ressentait et toute sa colère. Le pauvre ne put que rester immobile, à la regarder, les yeux tantôt baissés, tantôt posés sur elle. Comment lui expliquer ? Comment lui dire qu'il n'avait plus la même vision des événements, qu'il pardonnait totalement à Amandine l'abandon dont elle avait fait preuve ? Qu'il...l'aimait ?

« Marie ! Reviens ici ! Tu n'as pas à agir de la sorte ! Fais pas la gamine pourrie gâtée!
» s'exclama-t-il simplement alors qu'elle quittait la pièce, bousculant Amandine au passage, comme un vulgaire meuble qui n'avait rien à faire dans cet endroit. C'était un cri de désespoir car il savait qu'il ne pourrait rien faire, Marie étant véritablement très butée, peut-être même plus que lui et Amandine réunis. Il ferma un instant les yeux pour se calmer. Ce fut à cet instant qu'il sentit les douces mains de son amante se poser contre les siennes. Il la regarda et lui sourit. Posant une main contre sa joue, tendrement, il finit par lui répondre, sur un ton délicat : « Tu n'as pas être désolée. Pas maintenant. Plus maintenant. Tu es partie il y a seize ans, aujourd'hui je te pardonne, aujourd'hui je t'aime toujours autant. Alors non, ne sois pas désolée, Maris finira bien par comprendre... »

Il déposa un simple baiser contre sa joue. Puis, il se décida finalement à mettre quelques vêtements sur le dos. Après tout, ce petit intermède pour se vêtir permettrait au moins de laisser un peu de temps à Marie pour se calmer. Il était clair qu'au vue de sa fureur, Sylvain n'avait vraiment pas le droit d'aller la voir directement, et encore moins Amandine, auquel cas ils finiraient tous deux crucifiés contre un mur. Enfin non, peut-être pas Sylvain, mais il était certain que Marie allait lui crier encore longtemps dessus.
Finalement, après avoir enfilé une chemise et un jean convenables, il se faufila dans le cocon de sa fille, une enfant qu'il aimait par-dessus, même si en cet instant, il ne parvenait pas à faire la part des choses. Ce fut en tenant Amandine par le bras qu'il entra dans la pièce, de manière ostentatoire, signifiant clairement qu'il n'avait pas dans l'intention de virer la jeune femme des lieux, bien au contraire. Poussant un soupire pour se donner de la force, il finit par ouvrir la bouche.

« Marie, tu es bien assez grande pour comprendre des tas de choses, tu es à l'aube d'être une femme alors je peux te parler nettement, clairement, sans passer par quatre chemins. Cette nuit a été l'une de mes plus belles nuits depuis des années, un moment où je me suis senti en sécurité et enseveli par le bonheur. On a pas juste couché ensemble, Amandine et moi... Et je... je lui pardonne tout. Je veux repartir à zéro. Oublier le passe, l'oublier, le fourrer, l'enterrer, comme s'il n'avait jamais eu lieu. J'en ai assez de me tourner vers tout ça, je veux avancer ! Alors... je crois que … Enfin, j'ai décidé de lui donner une seconde chance. Je vais quitter Cardamine. C'est avec Amandine que je veux tenter quelque chose. »

Et toc. Il avait dit cela en lançant un regard complice et un léger sourire à la femme qu'il tenait par la main. Comme ça, Marie ne pouvait même pas tenter de créer la discorde dans le couple à peine reconstitué en parlant de l'autre femme étant entré dans la vie de son père puisque c'était lui qui venait de mettre l'affaire sur le plateau et d'une manière plutôt profitable à Amandine. Il avait trompé Cardamine cette nuit, il y avait à peine quelques minutes il avait failli recommencer. C'était bien la preuve qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre, sans quoi il serait restés fidèle et n'aurait pas cédé à la tentation. Mais cette tentation n'était autre qu'Amandine, la femme de sa vie. Il en était certain.
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptyMer 5 Oct - 12:21

  • Cette image de mon père et de cette « femme » postée sur lui en tenue non loin de celle d’Adam et Eva m’avait soulevé le cœur que j’attendis mon père dans la cuisine pour lui dire ma façon de pensée et surtout sur le fait que de la voir ici me faisait horriblement souffrir. Alors que tant de fois j’avais prié pour que ma mère me revienne avant que je ne sache qu’elle ne m’avait abandonné lâchement me laissant seule avec mon père qui s’était démené depuis toujours pour m’éduquer et m’apporter tout ce dont j’’avais besoin. Mon père me rejoignit donc alors que j’étais dans une colère noire mais aussi dans une profonde détresse, que j’en avais presque le souffle coupé ! il avait menti, m’avais dit que rien ne se passerait entre eux, qu’il avait Cardamine dans sa vie, qu’il l’aimait et là il batifolait avec cette « Mandy » !Je crus en avoir la nausée !Mon cher se ne défendit même pas , délaissant parler à mon habitude, au fond c’était un homme faible, mais je n’étais comme lui, j’avais un caractère bien plus fort que lui, c’était certain et je n’avais pas l’attention de me taire et de dire les choses plaisante sou non, haut et fort ! Sylvain, celui qui avait toujours pris soin de moi, faisait l’autruche, c’était surement bien plus facile pour lui que de se dresser devant moi pour m’expliquer la situation ou ses ressentis mais savait-il lui-même mettre un nom sur ce qu’il était en train de vivre, de commencer à faire avec ma mère biologique ?

    Je quittais donc la pièce bousculant au passage Mandy mais mon père ne semblait plus vouloir se taire, qu’il m’ordonna de revenir, de ne pas agir ainsi et de cesser de faire ma gamine, cela me fit bien rire au fond, car qui était le gamin, se laissant aller à ses pulsions ? C’était bien lui ! J’avais regagné ma chambre comme affolée tel un lion en cage ne cessant de tourner en rond, prêt à bondir à la moindre occasion. Je soufflais, tentant de me calmer un minimum repensant à ce que m’avais enseigné mon supérieur à cet internant militaire, savoir canaliser ses émotions, réfléchir avant d’agir, ne jamais foncé tête baissé sans une autre alternative de rechange mais là c’était quasi-impossible quoi que …
    Mon père revint à la charge, tout en amenant Amandine à ses côtés, c’était pathétique que j’en eus un rictus, les yeux flamboyants, contenant tant d’émotions intenses…Tel un volcan prêt à entrer en éruption. Il avait pris la peine de se vêtir le regardant brièvement ramassant les vêtements posés ici et là dans ma chambre, regroupant tout ce qui trainait sur mon lit probablement dû au stress et m’obligeant à m’occuper pour ne pas leur sauter au cou à tous les deux, que je relevais les yeux sur eux…
    « Marie, tu es bien assez grande pour comprendre des tas de choses, tu es à l'aube d'être une femme alors je peux te parler nettement, clairement, sans passer par quatre chemins. Cette nuit a été l'une de mes plus belles nuits depuis des années, un moment où je me suis senti en sécurité et enseveli par le bonheur. On a pas juste couché ensemble, Amandine et moi... Et je... je lui pardonne tout. Je veux repartir à zéro. Oublier le passe, l'oublier, le fourrer, l'enterrer, comme s'il n'avait jamais eu lieu. J'en ai assez de me tourner vers tout ça, je veux avancer ! Alors... je crois que … Enfin, j'ai décidé de lui donner une seconde chance. Je vais quitter Cardamine. C'est avec Amandine que je veux tenter quelque chose. »

    Et bien là ça avait le mérite d’être clair. Mes yeux s’arrêtèrent sur cette femme se tenant près de mon père. Je serrais les dents si bien que j’en avais mal à la mâchoire. Je poursuivais le nettoyage de ma chambre avant d’ouvrir la porte de mon dressing prenant un grand sac de voyage ou j’y enfouissais toutes mes affaires repassant en boucle les paroles qu’il venait de m’annoncer.

    Chacun son point de vue, tu veux vivre avec cette…cette femme qui n’a aucun scrupule, très bien mais se sera sans moi, fais ce que tu veux de ta vie mais sache que je n’en ferais plus partie désormais. Tu veux lui pardonner, alors fais le mais pour ma part, jamais elle ne fera partie de ma vie, sous aucun prétexte.

    Finissant de mettre encore deux trois objets dans mon sac de voyage, je tirais la fermeture éclair pour ensuite le prendre sur mon épaule et m’avançant vers eux qui étaient devant la porte. Et me positionnais devant Mandy la regardant un instant sans rien dire. Je la détestais d’être revenue ainsi et si vite…je n’avais pas eu le choix, rien ne s’était passé en douceur, tout était arrivée tel un ouragan ! J’étais dévastée, perturbée en colère et si malheureuse. Au fond elle était revenue pour sylvain non pour moi…Je n’étais pas jalouse, si ? Et le savoir si proche d’elle et moi si éloignée ? Tout s’embrouillait sur l’instant avant que je ne revienne à la réalité.
    Vous me dégoutez, comment pouvez-vous entrer dans la vie des gens, les abandonnez, les faire souffrir et revenir après tout ce temps sans aucun remord ?!

    J’avais les larmes aux yeux, j’étais coléreuse.

    Vous êtes contente vous avez gagné vous avez récupéré votre petit jouet ?!
    Je parlais de mon père, son jouet avec lequel elle avait bien profité de la situation quelques années auparavant.

    Quant à moi, je n’ai plus rien à faire ici, je ne voudrais pas mourir asphyxiée, dis-je tout en les percutant tous les deux, passant entre eux comme les séparant obligeant mon père a retiré sa main d bras d’Amandine, prenant ainsi ma veste qui était posée sur le dossier de l’une des chaises de la cuisine avant de me retourner vers mon père et Mandy par la même occasion.

    Tu devrais vraiment te poser la question du pourquoi de son retour ? Elle est revenue pour quel motif ? Tu crois que la réelle raison de son retour à avoir avec toi ou moi ? Si tu crois cela c’est que tu es bien crédule et quant à Cardamine, toi tu la quitte peut-être mais moi, ce n’est nullement mon attention, elle est comme une mère pour moi, j’ai trouvé un équilibre avec elle et je ne compte pas en changer. Tu fais une grosse erreur papa, mais le jour où tu t’en rendras compte, je ne serais peut-être plus là…

    Chacun sa vie, chacun son destin, mais je n’allais pas restée ici de plus que Amandine avait l’air de faire effet de statue. Ayant remis ma veste correctement et pris mon sac à main y insérant mon portable et trainant mon sac de voyage, je dis encore quelques mots qui me tenaient à cœur.

    Et par pitié évitez d’avoir l’idée absurde d’avoir des enfants, vous ne ferez que les rendre malheureux... .

    Et voilà c’était envoyé. Je m’activais dans mes gestes si bien que je défis la clef de l’appartement de mon trousseau personnel pour la jeter aux pieds d’Amandine

    Sa majesté est heureuse d’avoir récupérée son trône ?! Dis-je avec un ton Dur et impassible.

    Quand soudain mon portable se mit à sonner, je le ressortis de mon sac, voyant que c’était mes grands-parents alors je décrochais…

    sexy…

    Je regardais les deux êtres face à moi, qu’allais-je faire puis je poursuivis.

    Oui ça va et toi? Il va bien aussi, mieux que jamais d’ailleurs mais ...je vais lui laisser le privilège de t’en informer de lui –même, tu devrais l’appeler dans la journée. Bye.

    Sur ce je refermais mon GSM un demi-sourire aux lèvres prenant la direction de la porte de sortie quittant cet appartement pour ne jamais plus y revenir, c’était certain…

82 lignes


Dernière édition par Marie Lefèvre le Ven 7 Oct - 9:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptyJeu 6 Oct - 23:33

La chaleur du corps de Sylvain me faisait beaucoup d'effet. C'était tellement agréable que j'avais l'impression d'être seule avec lui. Comme si nous étions seuls au monde. Et même si c'était vraiment quelque chose qui me tenait à cœur, une partie de moi me disait que ce n'était absolument pas normal que je me trouve ici, sur lui, à l'embrasser avec le plus de passion possible. Je ne savais pas vraiment pourquoi j'étais là, et j'étais effrayée à l'idée de pouvoir retombée amoureuse de lui, car la dernière fois que cela c'était produit, ça avait très mal fini. Mais pour l'instant, je ne voulais pas écouter ce que me disais ma tête, et je préférais me concentrer sur le bel homme que je possédais pour le moment. Il me répondait alors, en me disant qu'à son goût, il avait trop de graisse. Je souriais et m'allonger de tout mon corps sur lui, passant mes mains sur son torse. « Tu dis n'importe quoi. » Je sentais enfin son corps tout entier sur le mien, nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, et cette situation me plaisait de plus en plus. Puis, sans que je m'y attende, il me dit que j'étais la femme parfaite. J'aurais préféré le cacher, mes je sentis mes joues rougir et j'avais un peu honte de le montrer à Sylvain. « Oh... Merci c'est gentille. » Je n'avais pas été habituée aux compliments ces dernières années. Et le fait que ça vienne en plus de lui, je devais l'avouer, me troubler un petit peu.

Nos regards devenaient de plus en plus persistants, pleins de sous-entendus. Dans le mien, en tout cas, j'étais sûre que Sylvain pouvait y lire tout le désir que je ressentais à cet instant même pour lui, et l'envie folle et montante de me rapprocher encore plus de lui. Ses mains se posèrent alors sur le dessus de mes cuisses, et je sentais de nouveaux de nombreux frissons parcourir l'intégralité de mon corps. Je me sentais comme une jeune chose toute frêle, en fait, je ressentais un peu ce que j'avais ressenti la première fois que nous l'avions fait, lui et moi. Je n'avais qu'une envie, c'était de me laisser totalement faire par Sylvain. Alors lorsqu'il m'entraina vers lui, je ne m'opposais en aucune manière, l'embrassant encore et encore. Nos baisers étaient bien loin du petit baiser chaste que je lui avais fait pour le réveiller. Il passait ses mains sous le tee-shirt que je lui avais emprunter, et je sentis mon corps se raidir sous ses caresses, fermant les yeux et l'embrassant de pus belle.

Mais c'est alors que notre jeune Marie fit son entrée. Une entrée des plus théâtrales et inattendue. Et pendant que Sylvain s'en allait tout de suite la rejoindre, je ne savais pas trop à quelle place me mettre. Je m'asseyais alors sur le lit de Sylvain, ma tête enfouie dans mes mains, et poussant un long soupir. Je n'en revenais pas de ce qu'il se passait. Je pensais bien que jamais marie n'aurait pu penser nous retrouver tous les deux dans le même lit, surtout chez elle. Je me sentais mal pour elle, certes, mais je ne regrettais aucunement ce qu'il s'était passé. Je me rhabillais donc en toute hâte, pour rejoindre Sylvain dans le salon, mais j'attendais appuyée à un mur, pour éviter de m'interrompre entre ma fille et son père. Ils n'avaient pas de discussion, c'était plus un monologue de la part de Marie. Et quand elle partit, elle me bouscula, sous les cris de Sylvain qui lui ordonnait de revenir. Mais elle avait tout bonnement hérité de mon caractère de capricieuse, comme j'avais déjà pu le constater au café.

J'allais donc le voir, et je lui pris les mains. Pour lui, je n'avais pas à m'excuser. Mais ce n'était pas vraiment mon avis. Car après tout, si je ne l'avais pas embrassé en arrivant la veille, nous n'en serions peut être pas là. Il me disait aussi qu'il m'aimait toujours autant, ce qui me toucha, vraiment beaucoup, et me coûta encore un nouveau rougissement. Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre. « En tout cas, je crois qu'elle a vraiment hérité de mon caractère... » Je blôtissais alors mon visage contre la main qu'il venait de poser sur ma joue, après l'avoir embrassé. Puis, je le regardais s'habiller, sans vraiment savoir ce que j'attendais. Il s'était revêtu d'un jean et d'une chemise, qui lui allait vraiment bien, mais ce n'était pas vraiment le moment de le complimenter sur sa tenue vestimentaire. Il me prit alors la main, et je me voyais mal lui résistait, voyant bien qu'il avançait vers la chambre de Marie.

C'était plaisant de lui tenir la main, mais à la vue du regard de Marie,je compris que ce n'était pas vraiment ce qu'il fallait faire. Mais Sylvain l'avait élevé de telle sorte, que je ne pouvais qu'avoir confiance en lui. Marie bougeait de partout, et sans que je m'y attende, Sylvain prit la parole. En écoutant ce qu'il disait, j'avais du mal à y croire. Je sentais mon cœur battre de plus en plus fort, et je serrais la main de Sylvain, ne savant pas quoi dire. J'étais bouche bée devant son discours. Surtout quand il annonça à sa fille qu'il allait quitter la femme avec qui il était pour moi. Je n'étais pas du tout sûr de ce que qu'il disait moi même. Je n'étais pas sûre de vouloir m'engager dans quelques choses. Mes yeux commençaient à pétiller légèrement. Mais je me retenais de faire quoi que se soit. Mais à cette annonce, la tornade Marie se mit de nouveau en marche. Elle déblatérait de nombreuses choses, et je ne savais pas comment m'interposer entre elle et Sylvain. Je ne savais pas quoi dire, mais ses mots me blessaient profondément. Et je n'avais pas envie de me laisser faire par une enfant de seize ans. Seulement je ne voulais pas m'énerver devant Sylvain. Elle se positionna alors devant moi, me fixant du regard, et continuant de dire des mots tous plus vexants les uns que les autres. « Marie ! Calme toi ! Tu ne veux pas de moi ? Eh bien je partirais écoute ! Mais si ce que ton père dit est vrai, tu te rends compte de ce que ça lui fait, à lui ? Et de toute façon, tu n'as que seize ans, tu ne peux aller nulle part sans son accord ! »

C'est sûr, j'étais vraiment très mal placé pour dire ça, mais j'avais été virée de mon domicile familiale quand j'avais seize ans, à savoir l'âge qu'avait ma fille aujourd'hui. Et je ne voulais pas qu'elle subisse ce que moi j'avais vécu. Elle passa alors entre moi et lui, pour nous forcer à nous lâcher la main. Une fois qu'elle fut passer, je regardais Sylvain dans les yeux, les miens étant encore plus pétillants qu'avant, mais cette fois, je ne faisais que retenir mes larmes, car même si c'était ce qu'elle voulait, une partie de moi ne voulait absolument pas laisser Sylvain. J'avais trop besoin de lui, avec ma mère qui était encore mourante. Marie continuait de dire des mots plus touchants et percutants les uns que les autres, mais je préférais ne rien y répondre. Elle me jeta alors ses clefs de l'appartement aux pieds, mais je ne prenais pas la peine de les ramasser. Elle identifiait son père à un objet, ce qu'elle pensait qu'il était à mes yeux. Et ce n'était pas le cas, plus les minutes passaient, et plus j'en étais persuadée.
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptyMer 12 Oct - 18:30

Sylvain avait la nette impression que tout ce qu'il dirait ne servirait à rien, alors il se cramponnait à la main d'Amandine, comme si celle-ci pouvait lui donner la force de ne pas exploser. Il avait dit des mots sincères, des mots qui signifiaient beaucoup. Bref, il avait dit la vérité à sa fille, et cela valait mieux. Après tout, elle venait de le trouver au lit avec sa mère, alors elle n'allait pas être dupe. A présent, il ne pouvait pas lui dire que ce n'était qu'une histoire de cul, qu'il avait eu envie de céder à la tentation. Il n'en avait pas le droit car il devait la vérité aux deux jeunes femmes ici présente, sa fille et la femme qu'il aimait. Oui, il aimait Amandine et il ne pouvait même plus s'en protéger. Sa conscience et son esprit refusait de se mentir, refusait de dire le contraire. La formulation du mot « haïr » en parlant de la demoiselle à qui il tenait la main lui écorcherait trop la langue, il risquerait même d'en perdre toutes ses dents.
Le regard que Marie lança dans leur direction en disait beaucoup, il n'était pas la peine qu'elle ouvre la bouche pour que le jeune chauffeur de bus comprenne qu'elle lui en voulait à mort... Mais alors d'une façon si brutale, si violente qu'il en eut un haut le cœur. Elle faisait son sac, ce qui n'était pas de très bonne augure. Même si elle venait de sortir d'une période rebelle, elle n'avait jamais osé quitter la maison, le laisser et faire un semblant de fugue. Pourtant, c'était ce qui semblait se produire devant les yeux de ce pauvre père alerte à chacun des mouvements de sa fille. Il faiblissait à vue d'oeil et c'était peu de le dire.
« Marie, je t'en prie...Ne dis pas ça... Marie, faut que tu comprennes... » fit-il fébrilement face aux remarques de sa fille. Elle voulait partir, elle voulait l'abandonner, elle voulait le sortir de sa vie. Mais elle n'en avait pas le droit ! Elle n'avait pas le droit de le détruire ainsi, c'était bien trop cruel ! Pour une fois...Pour une bonne fois qu'il lui arrivait quelque chose de bien dans cette putain de vie...Il fallait qu'une nouvelle pierre lui bouche l'entrée du couloir vers le bonheur. Et cette pierre, c'était Marie qui venait de la poser soigneusement tel un obstacle certain.
« Je t'aime Marie, je ne veux pas que tu partes ! Il n'en est pas question ! Tu es ma fille, tu as seize ans, et tu n'as pas d'autre choix que de rester ici...Ou alors, dis-moi au moins où est-ce que tu comptes aller.... » s'exclama-t-il désespérément alors qu'elle venait de les bousculer, forçant Sylvain à lâcher la main d'Amandine. Peut-être était-il trop doux avec cette enfant pourrie gâtée qui ne faisait qu'à sa tête... Mais elle était la seule chose qui l'avait retenu à la vie lors de ses jeunes années, alors il lui pardonnait tout. Peut-être était-il trop fragile pour pardonner ainsi toutes leurs fautes à tout le monde ?

« Petit jouet », voilà bien des mots qui laissèrent Sylvain sans voix. Il avait si mal soudainement que ses jambes faillirent le laisser tomber. Comment Marie pouvait-elle parler ainsi de lui ? Comment avait-elle pu avoir l'audace de le comparer à un objet ? C'était ce qu'elle pensait de lui ? Elle pensait qu'Amandine n'en faisait que son jouet ? Il se refusait à croire de nouveau une chose pareille, il avait simplement envie d'être heureux, de se jurer qu'elle l'aimait vraiment, que si elle était revenue, c'était pour lui et leur fille, pour rattraper le temps perdu... Il espérait simplement qu'elle regrette son geste passé et qu'à présent, elle ne le quitte plus jamais. Il poussa un soupir afin de calmer les battements de son cœur, et se redressa. Il se devait d'avoir l'air d'un homme sûr de lui et non d'un homme défait !

« Marie, reviens ici tout de suite, tu vas arrêter de gigoter et tu vas me demander pardon... Je suis ton père, je mérite du respect de ta part et je me dis parfois que tu oublies à qui tu parles ! » finit-il par dire, haussant le ton, saisissant sa fille par le bras. Ce fut alors qu'il entendit la voix d'Amandine retentir derrière son dos... Elle était prête à s'en aller...Elle était prête à rendre les armes face à Marie. Alors quoi ? Sa fille avait raison ? Amande ne voulait que le baiser et se barrer, comme elle l'avait si bien fait jadis ? Ce n'était qu'une pulsion sexuelle qui l'avait conduite jusqu'à cet appartement du quinzième arrondissement de Paris ? Il resta bouché-bée un instant, avant de ne se tourner de nouveau face à son enfant. Une magnifique adolescente de seize ans qui deviendrait bientôt une femme...Il avait tellement peur pour elle, tellement peur qu'elle tombe sur les mauvaises personnes. Marie venait encore d'aller plus loin dans son discours sarcastique, leur disant même d'éviter d'avoir des enfants au risque de les rendre malheureux. Alors là, Sylvain était au bord de la crise d'hystérie. Il attendit toutefois qu'elle repose son téléphone, auquel elle venait de répondre, avant de ne se lancer dans des palabres qu'il savait inutiles mais qu'il ne pouvait garder au profond de son être. C'était des pensées qui le brûlaient, le dévoraient.
« Alors....je t'ai rendue malheureuse, Marie ? Toutes ces années, je t'ai rendue malheureuse, c'est ça ? » Il ne pouvait en croire ses oreilles, son visage affichait des traits tirés et sa pâleur en était accentuée.

« Tu ne peux pas me demander ce que tu me demandes Marie. Tu n'en as pas le droit ! Je ne peux pas choisir entre les gens que j'aime, ce n'est pas possible ! Tu veux m'arracher le cœur ou quoi ? Tu veux me tuer ? Et bah vas-y ! je t'en prie, tues-moi ! Après tout pour ce que ça change ! C'est toi qui fait une erreur en partant Marie ! D'ailleurs, tu n'iras nulle part parce que je te l'interdis ! Je te l'INTERDIS ! Tu vas t'asseoir là maintenant ! »
Il se saisit violemment de son sac de voyage et le posa au coin du salon, dans un son de fracas. Il baissa ensuite les yeux et tenta de se calmer. Il fallait absolument qu'il garde son calme au lieu d'entrer dans une crise quelconque. Il devait garder sa santé mentale...Garder sa santé mentale à tout prix car c'était la seule santé qui lui restait.

« Mandy, je ne veux pas que tu partes non plus...On va peut-être pas emménager directement ensemble, c'est certain, mais je ne veux pas que tu quittes ma vie maintenant que tu es revenue... »dit-il doucement à l'attention de la jeune femme blonde se tenant à l'autre bout de la pièce, certainement abasourdi face à la réaction de Sylvain. Autrefois, il était plutôt quelqu'un de calme et gardant son sang-froid en toutes circonstances...
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptyJeu 13 Oct - 12:02

  • Je les détestais l’un comme l’autre à ce moment précis, ma mère biologique pour nous avoir abandonnée et revenir 16ans plus tard et mon père, idiot qu’il était pour avoir flanché de nouveau avec elle. N’avait-il pas compris ? Ne se souvenait-il pas de la souffrance qu’il avait éprouvé avec son départ si soudain, abandonnant homme et enfant ?! Je ne pouvais concevoir une telle chose, surtout de les avoir surpris au lit ensemble, c’était à me faire remonter le cœur ! J’entrais dans une furie telle qu’avais même bousculé cette femme qui s’immisçait encore ici à la différence qu’elle venait de me séparer de mon père, lui qui avait tant pris soin de moi depuis mon plus jeune âge. Etait-il aveugle à ce point ? n’avait-il pas compris la leçon ? Je ne voulais pas le faire choisir entre Mandy et moi ; Ils avaient eu une histoire, j’étais née de leur liaison et après ?

    Tous mes repères s’écroulèrent, il m’annonça qu’il quittait Cardamine, pour une femme qui n’en valait pas la peine à mes yeux, que j’en serrais la mâchoire si fort que j’en avais des contractures. Je bouillonnais de l’intérieur, laissant sortir un fureur de mon être mais non dans sa quasi-totalité, me demandant si ce n’était pas un pur cauchemar ?! Devant cette femme, soutenant son regard, je lui avais balancé ma façon de penser quand soudain elle crut judicieux de s’adresser à moi, alors là, c’était le bouquet !
    « Marie ! Calme-toi ! Tu ne veux pas de moi ? Eh bien je partirais écoute ! Mais si ce que ton père dit est vrai, tu te rends compte de ce que ça lui fait, à lui ? Et de toute façon, tu n'as que seize ans, tu ne peux aller nulle part sans son accord ! »

    Je la fixais, sans un mot, oui je voulais qu’elle parte et loin, sans jamais revenir, elle se prenait pour qui pour me dire ce que je devais ou ne devais pas faire ? Quel droit avait-elle sur moi ? Si ils pensaient tous deux que j’avais me laisser faire et approuver leur relation totalement débile pour ma part, alors ils mettaient le doigt dans l’œil, qu’ils vivent leur pseudo histoire mais sans moi ! Pensais-je. Je préférais autant quitter leur vie que d’en faire partie, l’hypocrisie ? Très peu pour moi !

    Il fallait voir la tête de mon père à cet instant, comme s’il allait se liquéfier, ne sachant quoi faire ou dire, heureusement pour lui que Amandine de son vrai prénom avait tenté de me « raisonner » ce qui me fit bien rire de l’intérieur d’ailleurs. Je me fichais éperdument de ses dires, elle n’avait aucun ordre, aucun conseil à me donner.

    Je les fixais de manière intense pour qu’ils puissent y voir à quel point je pouvais les haïr, que je souffrais et qu’ils s’en fouettaient pas mal, du moment qu’ils pouvaient être de nouveau ensemble. Comme quoi l’amour rend parfois les gens aveugles ! Je faisais mes valises, me retrouver avec ELLE ici, pas questions je préférais autant quitter cet endroit, elle venait de me prendre mon père, mon chez moi, et ensuite que serait-ce ? J’étais bien décidée à partir pour ne jamais y revenir, je me débrouillerais pour trouver un toit ou loger, et puis j’avais toujours mon internat ou je pouvais m’installer en tout temps. Je n’étais donc pas à la rue, j’aurai toujours une solution, ce n’était pas mon souci majeur, loin de là, car mon souci s’appelait Amandine Leduc ! Mes vêtements jeter en vrac dans mon sac de voyage que je pris la direction de la porte d’entrée. Mon cher père, eut soudain la conscience de m’adresser la parole

    « Marie, je t'en prie...Ne dis pas ça... Marie, faut que tu comprennes... Je t'aime Marie, je ne veux pas que tu partes ! Il n'en est pas question ! Tu es ma fille, tu as seize ans, et tu n'as pas d'autre choix que de rester ici...Ou alors, dis-moi au moins où est-ce que tu comptes aller.... »

    Je ne répondis rien préférant vite mettre fin à cette querelle qui se terminerait de façon à ce qu’on ne se voye plus, ne s’appelle plus, chacun poursuivant sa vie de son côté. Les bousculant passant entre eux deux pour prendre la sortie de l’appartement et jetant les clefs à Mandy mon père n’eut d’autre idée que de hausser le ton, chose très rare chez lui, qui me surprit d’ailleurs mais je ne voulais pas me laisser engrener dans leur passion nouvelle que je n’approuvais et que je n’approuverais jamais !
    « Marie, reviens ici tout de suite, tu vas arrêter de gigoter et tu vas me demander pardon... Je suis ton père, je mérite du respect de ta part et je me dis parfois que tu oublies à qui tu parles !

    Alors qu’il m’agrippa par le bras ! Puis toujours aussi dépité il continua sur la lancée après que Mandy lui ait dit qu’elle partirait, chose inconcevable pour mon père.
    « Alors....je t'ai rendue malheureuse, Marie ? Toutes ces années, je t'ai rendue malheureuse, c'est ça ? »

    Je serrais les dents le regardant tandis que mes yeux s’embuèrent laissant rouler des larmes sur mes joues, sans un mot, gardant un mutisme considérable après tant de cris lancés.
    « Tu ne peux pas me demander ce que tu me demandes Marie. Tu n'en as pas le droit ! Je ne peux pas choisir entre les gens que j'aime, ce n'est pas possible ! Tu veux m'arracher le cœur ou quoi ? Tu veux me tuer ? Et bah vas-y ! Je t'en prie, tues-moi ! Après tout pour ce que ça change ! C'est toi qui fais une erreur en partant Marie ! D'ailleurs, tu n'iras nulle part parce que je te l'interdis ! Je te l'INTERDIS ! Tu vas t'asseoir là maintenant ! »

    Il était comme déboussolé, je fronçais les sourcils mais d’un geste violent, il attrapa mon sac de voyage que je failli même trébucher, le voyant se diriger vers un coin du salon pour y déposer mon sac avec fracas. Je sentis mon cœur comme exploser, une telle tension régnait en ces lieux que l’atmosphère en devenait presque irrespirable, avant de sentir une légère retombée d’humeur enfin ce fut vite dit lorsqu’il parla à Mandy.

    « Mandy, je ne veux pas que tu partes non plus...On va peut-être pas emménager directement ensemble, c'est certain, mais je ne veux pas que tu quittes ma vie maintenant que tu es revenue... »

    Que venais-je d’entendre ?! Elle qui l’avait tant fait souffrir et maintenant il lui avouait vouloir vivre avec ? C’est comme si il venait de me planter une lame en plein cœur et qu’il fit tourner sur elle-même pour encore plus de souffrance. Je restais bouche bée, faisant un pas ne sachant que dire ou que faire, mon monde s’écroulait entièrement sous mes pieds, m’appuyant contre le meuble à chaussures situé près de la porte d’entrée.

    Puis d’une voix calme mais froide, regardant le sol figée par toutes ces révélations je repris la parole avant de les regarder l’un comme l’autre, commençant par Mandy que je fixais avec une telle froideur et un tel dégout.

    Tu n’as aucun ordre à me donner, tu n’es et ne seras jamais ma mère, tu n’en a ni les capacités, ni même l’âme, une mère n’aurait jamais abandonné son enfant, à moins que ce ne soit un fardeau. Et pourquoi revenir après toutes ces années, pour nous pourrir la vie ? Hein ? C’est ça ? On a très bien vécu jusque-là, on s’en est toujours sorti et il a fallu que tu viennes tout saccager une fois de plus. T’es vraiment une personne égoïste, et avide de sentiments, et toi…

    Je regardai mon père que j’aimais tant mais qui pour moi faisait un mauvais choix, le pire qu’il soit.

    Tu n’as pas assez souffert tous ces années, elle est partie on était tous les deux et ça allait, et puis y’a Cardamine, tout était parfait non ? Tu ne vois pas qu’elle te manipule ? Que sais-tu au fond d’elle ? Qu’est ce qu’elle a fait toutes ces dernières années ? Probablement des tonnes de choses mais a-t-elle pensé à toi un seul instant, à moi aussi ? Pourquoi c’est plus facile pour elle de venir ici alors qu’elle aurait pendant toutes ces années, passer un coup de fil ou encore écrire une lettre ?

    Je sentais mon estomac se nouer, que j’en eu un étourdissement puis tentant de garder mon calme je repris ;

    Tu es faible elle en profite, elle sait ce qu’elle fait, c’est mon avis puisque de toute façon tu portes des œillères, alors tu veux vivre avec elle, reprendre là ou vous vous étiez arrêtés ? Très bien mais se sera sans moi, ce n’est pas contre toi mais pour moi que je le fais, jamais je n’approuverais le fait qu’elle veuille revenir. Je t’aime sincèrement et c’est pour ça que je fais le choix de partir, je serais ou aller mais ne me demande pas toi non plus des choses qui me sont impossible, c’est au-dessus de mes forces. Vis ce que tu as à vivre mais en la prenant elle, tu me perds moi.

    J’étais comme vidée de toute émotion je pris une profonde inspiration avant de me redresser avant de me faire un pas vers Mandy. Puis m’approchant d’elle pour lui murmurer quelques mots je repris. Peut-être eut elle un sursaut de bonheur pensant que j’allais me rapprocher d’elle, la serrer contre moi ?

    Je vous souhaite de brûler en enfer.

    Je reculais ma tête la regardant avec un sentiment si dur que je sentais de nouveau le sang jaillirent dans mes veines.
    Puis me décalant d’elle, mon père n’ayant peut-être pas entendu mes paroles, j’eus un rictus avant de me diriger vers mon sac de voyage me penchant pour attraper les anses.

    Je viendrais chercher le reste de mes affaires plus tard dans la journée, j’aurais trop la nausée de nous rencontrer de nouveau l’un comme l’autre…

    Sans un regard cette fois-ci je pris la direction de la porte ou je posais la main sur la clenche pour quitter les lieux…
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptyDim 16 Oct - 21:41

Je n'en pouvais plus de cette tension qui régnait au sein de l'appartement de Sylvain et de Marie, enfin maintenant, plus celui de Sylvain que de notre fille, car elle avait l'air tellement déterminée à quitter cet appartement. Je n'en pouvais plus. J'étais venue là pour Sylvain, et tout était bien, j'avais réussi enfin à passer une nuit des plus agréables, même la plus agréable que je n'avais jamais vécu. C'était, je n'avais même pas les mots pour le dire. J'y avais pensé pendant des années, et des années. Et cet instant dans ses bras aurait pu continuer et durer toute la journée, mais le destin en avait décider autrement. Pas que j'en veuille à Marie d'être rentrée à ce moment là, elle était chez elle après tout, mais c'était sa réaction qui m'énervait. Après tout, c'était elle poser la question de savoir comment avait-elle été créé ? Sans nous elle ne serait pas là, enfin une fois encore, sans Sylvain elle ne serait pas là. Je me posais mainte et mainte fois la question de savoir comment elle pouvait se comporter comme ça, car j'étais persuadée car ce n'était pas la façon de laquelle Sylvain l'avait éduqué. J'avais presque envie de pleurer, mais je ne voulais pas. Me retenir était comme une bulle, c'était la seule chose qui me protégeait éventuellement de la colère de Marie.

Je n'arrivais pas à faire sortir un seul mot de ma bouche. Jamais je n'avais vu Sylvain dans une telle colère. Je m'en voulais de ce qui était en train d'arriver, car je savais bien évidement que c'était de ma faute, même si je ne voulais pas publiquement l'admettre. J'avais tellement envie de prendre la main de celui que j'aimais. Oui... Je l'aimais... Je n'en étais pas absolument sûre, mais mes sentiments de prononçaient de plus en plus. Mais je n'osais pas toucher sa peau, de peur de provoquer Marie, de peur de provoquer ma fille... J'aurais vraiment tout donné pour qu'elle se calme, mais je devenais muette face à cette voix de mâle que je ne reconnaissais pas. Il avait toujours été d'un calme incroyable, et à le voir s'emporter là, je sentais mon cœur se resserrait, comme s'il avait cessé toute activité. Mes poings se serraient, je ne trouvais rien à dire, ni à faire, debout dans ce salon. Marie s'assit enfin, et j'avais une nette impression que cette atmosphère s'était enfin calmée, et que peut être que les choses allaient enfin commencer à rentrer dans l'ordre. Mais évidemment, je me mettais le doigt dans l’œil. Heureusement, Sylvain se tourna alors vers moi pour me dire qu'il ne voulait pas que je parte. En réalité, je ne voulais pas, je ne pouvais pas partir. Je ne pouvais pas le laisser de nouveau seul. Je baissais alors le regard, dans une sorte de soulagement, n'arrivant toujours pas à formuler le moindre mot qui aurait pu lui servir de réponse.

Bien évidement, ce soulagement ne fut que soudain, car en quelques secondes, Marie c'était de nouveau transformée en une sorte de petite peste. Son regard froid et méchant se plongeait alors dans le mien, me forçant à relever les yeux. Je plongeais alors un regard des plus sûrs possibles dans son regard à elle. Je n'avais aucunement l'intention de me laisser faire par une petite gamine de seize ans. Bien qu'elle soit très égocentrique, ses propos étaient totalement cohérents. Jamais je ne pourrais être sa mère, même si c'était quelque chose que j'aurais adoré devenir, surtout être mère d'une jeune fille aussi jolie que Marie. Seulement ce qu'elle disait ensuite, que j'étais venue pour leur pourrir la vie et tout ça, je ne pouvais qu'en être indignée. D'accord, elle voulait protéger son père, d'accord elle était énervée contre le fait que je revienne, mais je n'avais aucunement l'intention de leur "pourrir la vie" comme elle le disait. J'attendais alors qu'elle arrête pour renforcer mon regard dans le sien. « Écoute Marie arrête ! Tu peux dire ce que tu veux, tu ne me connais pas ! Tu ne connais qu'à peine les raisons de ce départ. Et je sais très bien que je ne serais pas ta mère. Enfin, si je le suis, mais tu ne me considèreras jamais comme tel. Et c'est pas ça que je te demande ! Ce que je veux c'est... C'est pouvoir être avec ton père ! Je me fiches de ce que tu peux penser ! D'accord ? Je suis amoureuse de ton père,, et c'est pas quelque chose que tu peux comprendre à seize ans ! Tout comme partir de chez toi ! Tu n'as que seize ans Marie ! Réveille toi ! Et tu... »

J'étais subitement interrompue dans ce que je voulais dire à ma fille par la sonnerie de mon portable. Je le regardais alors, et voyait s'afficher le nom de Martine. Martine, c'était la meilleure amie de ma mère, qui restait à ses côtés pendant qu'elle, elle était en face terminale de cancer. Je sentais mon cœur se serrait soudainement, encore plus qu'il ne l'était déjà face à la colère de Sylvain et à la rancœur de Marie. Ce devait être un coup de fil important. Je finissais donc sa phrase sans vraiment la penser. « Tu as de la chance d'avoir tes parents encore là... Désolée je dois prendre ce coup de fil c'est... C'est important. » Je me dirigeais alors vers la chambre de Sylvain, en répondant au téléphone. La voix de Martine était faible, et hésitante, et j'avais deviné tout ce qu'il se passait, mais sans vouloir l'admettre. Je passais alors une main dans mes cheveux, en entendant la femme qui était à l'autre bout du fil me dire ce que je refusais d'entre. Je coupais alors mon portable avant de le lancer contre une des murs de la chambre dans un fracas. Puis, je m'asseyais sur le lit en mettant les mains sur mon visage. Les larmes ruisselaient enfin sur mes joues. Ce n'était pas possible, je n'arrivais pas à y croire. Ça y est, je n'avais définitivement plus de famille. J'essuyais mes larmes au maximum. Il fallait que je quitte cet appartement. J'avais envie de me retrouver seule, je sentais tout se dérober sous mes pieds. Je prenais alors mon sac à main dans la chambre de Sylvain, et retournait dans le salon. Je parlais alors, dans un sanglot, pour donner une raison au fait que je doive partir. « Je... Je... Je suis désolée... Je.. Ma... C'est... Ma mère... C'est personnel. » Je n'arrivais pas à bouger, et plonger mon regard dans celui de Sylvain, j'avais plus que jamais besoin de lui.
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptyLun 31 Oct - 22:20

Se retrouver de nouveau dans ce salon pour une longue dispute était à mille lieux de ce que désirait notre brave jeune chauffeur de bus. Il aurait préféré que sa petite famille soit réunie. Cela aurait été tellement plus simple si Amandine ne les avait jamais abandonnés, si elle était restée auprès d'eux comme il se doit. Et cela serait tellement plus simple à présent, si Marie, au lieu d'énerver ses parents et de tout faire pour les séparer, acceptait cette union des âmes retardée de seize ans. Seize longues années durant lesquelles Sylvain avait nourri une haine inconsidéré envers cet être qu'il n'avait cessé d'aimer pourtant. Un amour incompréhensible, presque énervant au fond, mais un amour si pur. Pour ainsi pardonner, pour lui pardonner de lui avoir volé la chance d'un meilleur avenir, il devait vraiment aimer Amandine. Plus les secondes défiler, plus sa position était certaine, plus il s'ancrait dans une décision irrémédiable. Peu importe les crises de sa fille. Peu importe les douleurs qu'il devrait supporter dans les jours, semaines, mois, ou même années à venir... C'était son destin. Leur destin. Ils devaient être réunis. Le temps les avait séparés pour mieux les réunir à présent, et même la brave Marie ne pourrait rien y faire. Mais alors absolument rien. Ses menaces de s'en aller, pourtant, Sylvain les prenait au sérieux. Elle avait toujours eu et aurait toujours un caractère bien trempé. Un vrai caractère de la famille Lefèvre mêlé à celui de cette chère Amande. Bref, une boule de feu concentré dans ce corps si frêle et si fragile qu'était celui de cette adolescente. Lorsque la demoiselle rouvrit la bouche, Sylvain sentit son estomac se crispait soudainement. Encore des questions auxquelles il ne pouvait pas répondre. Après tout, elle n'avait pas tord, il ne savait pas grand chose sur ce qu'Amandine avait bien pu faire durant ces années de séparation. Certainement un tas de choses, mis à part les appeler et prendre de leurs nouvelles, bien évidemment. Mais Sylvain ne désirait plus qu'une chose : oublier. Fermer les yeux. Oublier tout ce qui se rapportait au mauvais côté des choses, à tous les ratés qu'ils avaient vécus. Calmé de sa fureur, le trentenaire lança un regard suppliant envers sa fille. Une sorte de regard amical qui lui demandait de prendre soin d'elle, de faire attention. Attention à la vie. Et surtout, un regard qui lui interdisait de partir. Où que ce soit. Elle n'en avait aucunement le droit. Il était son père, elle lui devait obéissance et respect. Ou au moins pouvait-elle faire semblant de le respecter.

« Marie, je t'en prie, calme-toi. Tu n'as pas le droit de filer comme ça, sans mon accord... Et tu n'as surtout pas le droit de faire comme ça te chante ! Tu n'as que 16 ans, tu joues les grandes, mais en vérité, tu n'es qu'une sale petite gamine capricieuse ! Pourquoi partir ? Cela n'a aucun sens ! Je suis ton père, tu me dois obéissance, du moins jusqu'à ta majorité ! Alors ...reste. » finit-il par s'exclamer, avec honnêteté. Peut-être cela allait-il paraître vraiment méchant aux oreilles de sa fille, mais il était en train de dire le fond de sa pensée. Et il pensait vraiment l'avoir mal élevée. Elle devrait être moins tête en l'air, moins butée et bien plus compréhensive. Elle aurait dû réagir autrement, comprendre l'amour que pouvait ressentir son père. Ce n'était pas simplement des pulsions auxquelles il répondait, mais de vrais sentiments. Son père, il y avait de cela quelques temps, était à la limite de la dépression, entre une fille écervelée et sa maladie qui semblait bien incurable. A présent, n'avait-il pas le droit de chercher un peu de bonheur auprès de la femme qu'il aimait ? A croire qu'il ne devait vraiment que sacrifier sa vie à sa fille, pour que la petite Marie soit heureuse, pour que la petite Marie soit d'accord, pour que la petite Marie ne soit jamais frustré et qu'il ne lui appartienne, qu'à elle. Comme s'il était si faible qu'on pouvait abuser de sa confiance, comme s'il avait besoin d'un tuteur ou d'une tutrice pour gérer ses affaires ! Non ! Il était un homme indépendant et fier de l'être. Bien loin d'un veillard galeux et atteint d'Alzheimer. Amandine l'avait fait souffrir dans le passé, mais la passé n'existe plus. Il a été, il n'est plus. Et c'est ainsi que va le monde.
Mandy prit à son tour la parole. Elle disait presque mot pour mot ce que Sylvain venait de tenter de faire comprendre à l'adolescente butée se tenant face à eux, prêt à partir, son sac de voyage en main et l'air colérique. Jusqu'à ce que le téléphone de la trentenaire ne retentisse, elle se coupa net et partit répondre, laissant père et fille face à face. Elle quitta la pièce rapidement, se faufilant dans l'une des chambres, celle où quelques minutes plus tôt, ils étaient tous deux prêts à s'adonner à des petits jeux sexuels dignes de deux jeunes amoureux lors de leur première fois ensemble.

Encore une dispute qui n'en finirait pas.

« Franchement, Marie, tu me prends pour qui ? Pour une larve ? Pour un misérable petit insecte que l'on peut piétiner ? Tu crois que je n'ai pas toute ma tête peut-être ? Tu penses que je ne suis pas capable de discerner le bien du mal. Je t'aime, ma fille, mais aujourd'hui, je ne te reconnais pas. Tu es prête à sacrifier ta famille par pur égoïsme. Tu me demandes de faire un choix, de choisir entre toi et Amandine, mais je ne peux pas choisir... Alors, tu décides pour moi, tu décides de partir. Mais je ne veux pas que tu partes... Tu es...mon bébé. » finit-il par avancer. Son ton était criard et énervé au début de son discours pour finalement se calmer à la fin. A présent, il arborait un visage attristé. Il avait légèrement haussé les épaules, alors qu'il cherchait ses mots. Marie était son unique enfant, elle était la prunelle de ses yeux. Durant toutes ses années, il l'avait éduquée, élevée de toutes ses forces, il l'avait aimé. Et il l'aimait toujours. C'était encore une enfant, à seize ans, même si elle prenait de plus en plus la forme d'une femme. Il savait qu'elle était indépendante, car il lui avait vite appris à se débrouiller depuis qu'il avait commencé à travailler de nuit, mais le simple fait de la savoir loin de lui, de la savoir quelque part sans lui, peut-être pas en grande sécurité, cela le tétanisait. Une nuit, alors qu'elle découchait, il avait fait une si grande crise d'angoisse, qu'il en avait pleuré. Et là...Dès lors que l'image de Marie partant avec son sac se présentait à lui, il agonisait. Un mal de tête affreux s'empara de sa tête, qui le brûlait presque. Sa fille se dirigeait vers la porte et lui il s'adossait à l'un des murs, tentant de contrecarrer la migraine pointant le bout de son nez et semblant vouloir l'aplatir totalement. L'envie de vomir lui prenait soudainement les entrailles et son corps étaient pris de quelques convulsions. Depuis qu'il prenait son traitement, la moindre contrariété était grave. Et le nouveau traitement mis au point, quant à lui, lui donnait parfois de lourdes envies de femmes enceintes.

Alors que tout semblait prendre fin, la dispute, la belle vie de famille dont il rêvait, Amandine revînt dans le salon, d'un pas lent et rapide à la fois, tremblante. Ses traits tirés, son visage larmoyant paraissaient signifier un lourd malaise, une très grave tristesse. Elle était comme tétanisée, prête à succomber à une souffrance intérieure insoutenable. Dès qu'elle eut parlé de sa mère, Sylvain comprit de quoi il s'agissait. Elle lui avait affirmé quelques temps plus tôt, lors de leur première rencontre, que sa mère était gravement malade, en phase terminale d'un cancer. Sa tristesse et ses larmes ne pouvaient prouver qu'une chose. La mort. La mort avait frappé la famille Le Duc. Le jeune chauffeur de bus ne sut tout d'abord pas comment réagir. Devait-il pleurer avec elle, malgré son mal de crâne ? Devait-il formuler des condoléances ? Peut-être que Mandy voulait tout simplement rentrer chez elle, sans plus de cérémonie, peut-être qu'elle avait besoin d'être seule, au calme. Il ne savait pas, et il avait bien trop le tournis pour tâcher de réellement comprendre la situation. La douleur était si intense dans ses tympans qu'il en hurlerait presque. Tout ce qu'il ressentait à présent, c'était de la peine. Une peine immense. La peine pour le fait que Marie veuille le quitter. De la peine pour la génitrice d'Amandine, qu'il aurait dû bien mieux connaître, vu qu'il aurait dû épouser sa fille. Et surtout de la peine pour tous les instants ratés de leurs vies respectives, à tous, ici présents dans cette pièce. Il repensa à chaque instant qu'ils auraient pu vivre ensemble et se dit qu'il était trop tard. Vu la réaction de Marie, jamais ils ne rattraperaient le temps perdu. Jamais. Et à peine venait-il de se rendre de l'amour qu'il avait pour Amandine, et vice-versa qu'un événement tragique intervenait, qu'un deuil toquait à la porte. C'était à en devenir un vrai zombi désespéré.

Levant les yeux sur la femme dont il était amoureux, il remarqua son regard. Un regard suppliant. Elle l'implorait de l'aider. Un appel à l'aide plus que pressant. Elle avait besoin de lui, et lui, pauvre jeune homme, ne savait que faire. Comment réagir dans une telle situation ? Comment rassurait quelqu'un dans des heures si sombres ? Aucun mot ne pourrait lui apporter de la joie, de la véritable joie ni même une once de bonheur. Elle venait de perdre le seul membre de sa famille...
Sans réfléchir davantage, Sylvains e décolla du mur, malgré son mal de crâne et fit quelques pas dans la direction d'Amandine, sans dégoiser un seul mot, il l'enlaça, intensément. Passant ses mains dans son dos, il l'enlaça encore et encore, amoureusement. Il la serra fortement contre son torse, afin de la rassurer, de lui prouver qu'il était à elle et à personne d'autre, qu'il l'aimait, l'avait toujours aimé, et qu'il serait là pour elle. Une promesse silencieuse et amoureuse. Un lien certain et indestructible.
« Je suis là... » murmura-t-il finalement, dans le creux de l'oreille de la belle, dans un souffle clair et tendre. Il ne la lâcha pas, la tenant toujours contre lui, mais se décolla légèrement afin d'envoyer un regard à sa fille. Il la sommait de se taire. Peut-être ne comprenait-elle pas ce qui arrivait, peut-être détesterait-elle à tout jamais sa mère biologique, mais elle se devait de respecter ce moment... Elle n'avait, semble-t-il, plus aucun respect pour les vivants, mieux valait qu'elle en ait pour les morts. Il regarda Marie encore quelques instants et finit par reprendre la parole à son attention :

« Dis-moi où tu comptes aller, s'il te plait, Marie. » Une seule phrase. Une seule phrase incompréhensible sur le coup, après toutes les interdictions qu'il avait décidé de lui lancer en pleine face. En bref, il venait de décider qu'il allait la laisser partir, qu'il était d'accord pour qu'elle s'en aille, qu'elle quitte l'appartement, mais seulement si elle lui formulait l'adresse exacte où elle comptait se rendre. Du moins pour quelques temps et ils s'arrangeraient plus tard...Car le trentenaire ne se sentait tout simplement pas la force de gérer deux choses si compliquées à la fois. L'histoire avec sa fille et la tristesse d'Amandine. Chaque chose en son temps. A ce moment précis, il ne s'en rendait pas vraiment compte, mais il choisissait Mandy. Cela était odieux d'un côté, de délaisser sa fille, même pour quelques jours, au profit d'une bonne femme, une bonne femme qui n'avait jamais été là pour lui, qui plus est. Mais les choses devaient changer en s'arrangeant et ce n'était pas en bloquant des heures sur le même sujet qu'un chacun parviendrait à aller de l'avant.

Tout le monde était fautif d'une certaine manière dans cette histoire. Sylvain, Amandine et même Marie.
Marie finirait par comprendre qu'elle faisait une erreur, il en était persuadé, absolument sûr et certain. Il était son père...Son unique famille avec ses grands-parents. Alors que pouvait-elle faire ? L'abandonner à tout jamais ? Couper les ponts ? Il le savait, elle ne le laisserait pas. Du moins, si elle l'aimait vraiment, si tout ce qu'elle venait de dire était réel, elle ne s'en irait pas sans se retourner. Elle avait besoin de Sylvain tout comme Sylvain avait besoin d 'elle.

Il serra de nouveau Amandine dans ses bras, n'osant pas regarder si elle pleurait ou non, il lui caressa doucement les cheveux avant de ne déposer un pâle baiser contre ses lèvres rosées et appétissantes, gonflées par les pleurs qu'elle avait dû avoir quelques temps plus tôt dans la chambre.
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptyVen 4 Nov - 10:50

  • Cette tension ici même dans notre cocoon tout cela par la faute de cette Mandy disparue et revenant désormais pour détruire nos vies que l’on s’était construite, elle se permet de revenir et de faire comme bon lui semble mais qui est-elle au juste pour se permettre une telle chose ? J’ai beau essayer de la combattre, de la faire fuir, cela ne rime à rien puisqu’elle a le soutien de mon père, il suffit de les regarder pour en avoir la nausée, c’est écœurant. Les éclats de voix, fusent ici et là, chacun campe sur ses positions, chacun souhaiterait que les événements se passent de telle ou telle manière mais au final personne ne semble être d’accord. Il se constitue deux clans, celui de mes « parents » et « moi » seule, contre eux deux. A quoi bon vouloir me dresser contre eux deux, ils ont fait un choix, j’ai pris une décision, l’affaire est close me semble-t-il non ?

    Je persécutais Mandy, cette femme qui m’avait mise au monde pour la faire fuir, qu’elle déguerpisse de chez nous, mais elle tenait bon tel un arbre enraciné dans le sol, aussi robuste d’un vieux chêne, peut-être avais-je hérité de sa force de caractère ? Je me refusais à cette idée, bien que je doive le reconnaitre, nous avions des similitudes des points en commun et alors cela fait-il de nous, une mère et sa fille ? Non pas du tout.
    Muette dans son coin, et mon père qui s’énervait contre moi, c’était pathétique, et découvrant, comment osait-il me parler de la sorte, faire que je ne sois plus sa princesse, mais son ennemie, tant d’interrogations qui me fendirent le cœur mais j’avais résisté et endurer bien pire les mois passés…

    M’asseyant à les regarder telle un fauve prêt à bondir sur sa proie à la moindre parole ou réaction désobligeante, qu’elle se permis de me faire la morale, si elle croyait me faire perdre mes moyens elle se mettait le doigt dans l’œil et bien profondément, car je savais ce que je voulais, comment je voulais vivre et avec qui, mais certainement pas « Elle » ! Elle ne trouva rien d’autre à faire qu’à me balancer des mots qui pour moi n’avait aucun pesant d’or, ce n’était que de la foutaise venant d’elle.

    « Écoute Marie arrête ! Tu peux dire ce que tu veux, tu ne me connais pas ! Tu ne connais qu'à peine les raisons de ce départ. Et je sais très bien que je ne serais pas ta mère. Enfin, si je le suis, mais tu ne me considèreras jamais comme tel. Et c'est pas ça que je te demande ! Ce que je veux c'est... C'est pouvoir être avec ton père ! Je me fiche de ce que tu peux penser ! D'accord ? Je suis amoureuse de ton père, et c'est pas quelque chose que tu peux comprendre à seize ans ! Tout comme partir de chez toi ! Tu n'as que seize ans Marie ! Réveille toi ! Et tu... »

    Au moins les choses sont claires, on ne se connait pas, jamais vous ne serez ma mère de près ou de loin, et j’avais bien raison j’ai été la raison de cette fuite il y a 16ans, et maintenant peu importe de ce que je peux ressentir ou non, ou bien même penser puisque le principal c’est reprendre votre idylle du passé, mais moi je suis là malgré tout et je n’ai jamais demandé à venir au monde !

    Je serrais des dents pour ne pas lui mettre ma main dans la figure, elle ne savait rien de moi, de ma vie, de mes amis, de mes sentiments de ma tristesse, de ce manque maternel.

    Mon père ne sut comment faire au fond, à part tout tenter pour essayer de me calmer et de faire que tout aille pour le mieux mais rien ne pouvait s’arranger tant qu’elle serait là, cette Amandine Leduc ! il me l’avait imposé, m’avait menti en me disant qu’elle ne referait plus jamais partie de nos vies, je me sentais trahie, comme étant le point de reliment entre elle et lui durant ses 16 dernières années, et maintenant qu’ils étaient de nouveau ensemble il me fallait m’éclipser, je me refusais à les voir tel un vrai couple, mon père avait souffert et moi aussi ; il s’était privé pour elle, n’avait pas refait sa vie tant il devait s’occuper de moi, chose qu’il fit à merveille, il avait fait la rencontre de certaines femmes plus tard mais Cardamine fut bien ma préférée et celle avec qui j’avais un vrai rapport Mère/fille. Mon père avait dit l’avoir quitté, mais pas moi, j’aimais beaucoup mon ancienne prof d’anglais et il était hors de question que je lui tourne le dos et l’abandonne. Voilà qu’il tenta une nouvelle approche, mais en vain pensais-je.

    « Marie, je t'en prie, calme-toi. Tu n'as pas le droit de filer comme ça, sans mon accord... Et tu n'as surtout pas le droit de faire comme ça te chante ! Tu n'as que 16 ans, tu joues les grandes, mais en vérité, tu n'es qu'une sale petite gamine capricieuse ! Pourquoi partir ? Cela n'a aucun sens ! Je suis ton père, tu me dois obéissance, du moins jusqu'à ta majorité ! Alors ...reste. »

    Je n’avais rien dit sur le moment assimilant le tout ayant du mal à digérer ses paroles blessantes……Soudain elle reçut un appel téléphonique allant se réfugier dans la chambre de mon père ou je les avais surpris à batifoler, quand il reprit ensuite.

    « Franchement, Marie, tu me prends pour qui ? Pour une larve ? Pour un misérable petit insecte que l'on peut piétiner ? Tu crois que je n'ai pas toute ma tête peut-être ? Tu penses que je ne suis pas capable de discerner le bien du mal. Je t'aime, ma fille, mais aujourd'hui, je ne te reconnais pas. Tu es prête à sacrifier ta famille par pur égoïsme. Tu me demandes de faire un choix, de choisir entre toi et Amandine, mais je ne peux pas choisir... Alors, tu décides pour moi, tu décides de partir. Mais je ne veux pas que tu partes... Tu es...mon bébé. »

    Me calmer ?! Mais tu plaisantes ! Elle débarque tu lui dis Amen et je file ou bon me semble, elle s’installe bien ou il lui plait Sa Majesté Amandine ! Et tu n’as pas à me dire cela, tu ne sais absolument rien de ma vie d’adolescente, tu as tellement d’œillères que tu n’as rien remarqué, et que tu as préféré m'éloigner de paris et de toi! Je suis bien plus mûre que tous ceux de mon âge, je suis réfléchis et adulte, parce que je n’ai pas eu le choix d’être ainsi, depuis que je me suis agressée en pleine nuit par, cet homme, je ne sais qui ! J’ai pris sur moi, je me suis débrouillée toute seule comme j’ai pu ! Alors ne viens pas me dire que je suis une sale gamine capricieuse !Et je m'en sors très bien sans toi!C'est trop tard maintenant !

    Voilà les choses étaient dites, et déballées, peut-être pas de la meilleure façon qu’il soit mais je sentais une poussée de fièvre en moi, une véritable démence, un mélange de sentiments divers surmonté par une haine incroyable !

    Puis Mandy revint comme dépitée, je ne voulais pas savoir de quoi il en retournait exactement , même si j’avais compris le motif de sa tristesse, un deuil, je ne dis plus un mot les voyant blotti l’un contre l’autre, s’embrassant, c’était à me faire vomir, à les détester à tout jamais, me sentant écartée de tout, de ce cercle qu’il formait…mais malgré tout je ne souhaitais pas faire partie de leur illusion, car pour moi ce n’était que cela, le moment des retrouvailles, et tout ce qui va avec mais une fois la vraie vie commencer les reproches fuseront, comme les interrogations et ensuite, que se passera-t-il ? Je ne voulais pas assister à leur bonheur, ni à leur malheur. Jamais !! Je les observais un bref moment où le silence avait pris place dans cet appartement avant de me baisser pour attraper l’anse de mon sac de voyage quand mon père reprit la parole à mon intention, ne le regardant que du coin de l’œil.

    « Dis-moi où tu comptes aller, s'il te plait, Marie.

    Je le détestais à cet instant précis lorsque que je répondis d’une voix presque calme mais avec une certaine amertume.

    Là où l’on voudra bien de moi.

    Sur ces derniers mots, j’enclenchais la poignée et ouvrit le porte toujours les yeux rougis, les larmes perlant sur mon visage ayant fait couler mon rimmel, tel un chemin de charbon sur mes joues, que je quittais les lieux sans me retourner !
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MessageSujet: Re: Une famille... réunie ?   Une famille... réunie ? EmptySam 19 Nov - 22:16

Ça y est. Ce que je ne voulais absolument pas voir arriver venait tout juste de se produire. Ma mère était définitivement partie. Et maintenant, je me rendais compte que je n’étais rien d’autre qu’une pauvre orpheline, avec un père absent, et qui était je ne sais pas où. Assise sur le lit, les mains sur mon visage, j’avais l’impression que plus rien n’avait d’importance. Je sentais mes pieds flottaient, comme dépourvus du sol, et ma tête tournait à une allure incroyable. Et en plus de ça, je ne pouvais m’empêcher de penser à Marie et Sylvain qui étaient de l’autre côté de la porte à se disputer, pour le peu que je pouvais les entendre. J’avais presque peur de franchir la porte et de les retrouver. Je savais pertinemment ce que Marie me dirait, et même si j’étais une adulte et elle une enfant, je ne me sentais pas dans la force de l’affronter. Et pourtant, il le fallait. Je n’allais pas rester éternellement enfermée dans cette chambre où quelques heures plutôt je m’étais retrouvée avec ce lui que j’aimais. Non, en effet, il fallait que je franchisse cette porte une bonne fois pour toute. Je savais que je n’arriverai sans doute pas à dire un seul mot, surtout en les entendant hurler de l’autre côté de la porte, mais je n’avais pas envie de leur montrer, à tous les deux que je n’étais qu’une pauvre femme faible. Posant mes mains des deux côtés du lit, je me levais alors, puis me regardait dans la glace qui me faisait face. Je passais mes mains sur mon visage, en essuyant les larmes qui avaient coulé. Heureusement que je ne m’étais pas maquillée. Puis, je posais une main incertaine sur la poignée de la porte, sur laquelle j’appuyais une pression qui me fit voir ma fille et Sylvain.

J’avançais d’un pas tout aussi incertain dans la grande et vaste pièce au sein de laquelle régnait un grand silence. Je les regardais chacun à leur tour, furtivement. J’essayais tant bien que mal de parler, de dire quelque chose, mais aucun son ne sortait de ma bouche. Je sentais les sanglots et les larmes qui remontaient respectivement dans ma gorge et dans mes yeux. Je serrais les poings, en essayant de rester forte, et de ne pas craquer, mais je sentais déjà de nouvelles larmes coulaient sur mes joues. Je fermais les yeux pendant ce qui me paraissait être une éternité, mais en fait, cela ne dura qu’un quart de seconde, le temps pour Sylvain de me prendre dans ses bras. J’avais l’impression que mon corps allait défaillir, et se laisser tomber, mais je résistais autant que possible. Un frisson parcourut l’intégralité de mon corps en entendant les quelques mots qu’il me murmurait. Ils étaient rassurants. Je sentais toujours des larmes perler sur mes joues, mais au lieu de les essuyer, je me blottissais contre Sylvain, ne voulant pour rien au monde arrêter ce moment. Je fermais les yeux. Je savais que vis-à-vis de Marie, cette situation l’obligeait à voir ses deux parents dans les bras l’un de l’autre, et je savais qu’elle n’apprécierait pas, mais je n’avais pas la force de me séparer de Sylvain. Et je n’en avais pas non plus l’envie. J’étais bien là où j’étais. Sans faire attention à ce qui se disait entre les deux personnes qui m’entouraient, j’entendis la porte claquer. Dans un sursaut, je relevais la tête, et en regardant la pièce, je remarquai que Marie n’était plus là. Elle était partie.

J’en concluais que je vivais véritablement la pire journée de ma vie. Je n’arrivais pas à cumuler entre le décès de ma mère, le fait que je sois retombée amoureuse de Sylvain, et que sa fille, notre fille l’a abandonné. Je me défaisais alors de l’étreinte de Sylvain, non pas que je ne voulais pas y rester, mais si Marie était partie, c’était de ma faute, et j’avais du mal à assumer ça. Je passais alors une main dans mes cheveux, le regard plongé dans le vide. Mes larmes avaient arrêté de couler, je réfléchissais à ce que j’allais bien pouvoir dire. Je remontais alors mon regard pour le plonger dans celui de Sylvain. « Sylvain écoute moi je… Je suis vraiment désolée ce n’est pas ce que je voulais je… » Je ne trouvais pas mes mots, et n’arrivais pas à penser à ce que je disais. Dans un tel moment, et pourtant je ne suis pas du genre à baisser les bras, mais la seule chose que je pensais était que de revenir avait été une terrible et redoutable erreur. Si j’étais restée vivre en Bretagne, je n’aurais pas été attristée par le décès de ma mère, je n’aurais pas rencontré ma fille et donc elle aurait été tranquille, et je n’aurais pas revu celui que j’aimais, ce qui m’aurait évité de nombreux problèmes. « Je ne sais pas si je vais rester vivre à Paris. Je ne m’attire que des merdes depuis que je suis arrivée et… » Je redevenais une vraie fontaine, et sentait les larmes couler sur ma joue. Je crois qu’en un mois, je n’avais jamais autant pleuré qu’en toute ma vie. L’air parisien me transformait apparemment. Seulement je n’avais pas envie de laisser tomber Sylvain une nouvelle fois, encore moins en sachant que Marie était partie. « Et le problème, c’est que je ne veux pas te laisser. Je ne veux pas te laisser parce que je… Je… Je t’aime. Voilà. Je te le dis en te regardant dans les yeux. Mais rester ici, je ne sais pas ce qui m’attend demain, et ça me fait peur, et là, j’ai l’impression de faire un bond de seize ans en arrière… »

C’était vrai, je me retrouvais précisément dans la même situation dans laquelle j’étais lorsque j’avais tout quitté. Je m’avançais de nouveau vers lui, et lui prenait les mains. C’était vrai, je ne voulais pas m’imaginer sans lui. Et je n’osais pas le lui dire, car on s’était retrouvé depuis trop peu de temps pour vouloir prévoir un avenir. En sanglotant, je passais une nouvelle fois une main sur ma joue pour essuyer les quelques larmes qui coulaient sur ma joue, puis, je passais mon autre main sur son visage, en le regardant toujours dans les yeux. Sa peau douce glissait sous mes doigts. « Sylvain, je te promets que je ne te laisserai pas cette fois, je ne peux pas, à moins que tu en aies envie bien sûr, parce que… Je ne veux pas semer le trouble dans ta vie. Je veux juste être avec toi. » Après cela, je m’approchais doucement de son visage, en humant son odeur délicate, et en fermant les yeux, ce qui fit couler une nouvelle larme, je sentais mes lèvres se coller aux siennes, et à cet instant précis, j’aurais tout donner pour que cet instant dur pendant une éternité.
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