Le métro, l'endroit où se retrouve tous les gens bizarres, ivres et étranges de Paris. C'est presque fou de voir autant de visage vide et suspect, je suis presque sûre que le gars d'esprit criminel trouverait son bonheur là dedans. Je descends, enfin, j'me dépêche n'aimant pas forcément cette sensation d'enfermement. Je marche jusqu'aux beaux arts mes cafés à la main et un sourire sur le visage chantonnant le dernier tube des Daft Punk ayant tout de même hâte d'arriver. Comme d'habitude, je m'installe sur le petit banc en face du palais attendant qu'il se pointe, des étudiantes sortent en commentant le corps et la séance de nue qu'elle venait de dessiner, pas besoin d'avoir été présente pour savoir de qui elles parlent. Le voilà, un quart d'heure plus tard avec son petit sourire timide " hé beau gosse " je me lève et le rejoint rapidement en lui tendant son nectar. J'essaie de résister mais impossible, j'affiche un petit sourire taquin qui en dit long sur mes pensées alors que je croise son regard " tu sais que t'as des groupies qui fantasmaient à mort ? " en fait, je trouve ça assez courageux, j'serais incapable de me mettre a nue comme il le fait.

la séance se termine, et plus gêné que toi, c’est inimaginable. chaque minute qui s’est écoulée t’a rendu plus gêné qu’à la précédente. des fois, tu te demandes encore et encore c’qui t’a pris d’écouter ella et de t’être mis à poser nu, vraiment. des fois, tu te dis que c’est pas une si bonne idée. mais bon, elle a dit qu’ça t’aiderait, elle a dit qu’ça te permettrait à t’accepter, alors pourquoi pas, après tout. en bref, la séance se termine, et t’es le dernier dans la salle, à te rhabiller. t’es crevé, t’as faim, et t’as juste envie d’rentrer chez toi. tu sors de l’immeuble, et ella t’attend, avec des starbucks. c’est parfait. elle est parfaite, cette nana. « hé beau gosse » tu souris, timidement, comme d’habitude, et tu récupères la boisson qu’elle te tend. son sourire ne te dit rien qui vaille, heureusement qu’t’es pas susceptible. « tu sais que t'as des groupies qui fantasmaient à mort ? » tu rougis, beaucoup trop pour pouvoir le cacher, mais t’essayes quand même en te noyant dans ton gobelet. « n’importe quooooi, c’est.. c’est purement artistique.. n’importe quoi » ouais, ouais, n’importe quoi, on a compris, andrea. tu cales ton bras autour des épaules d’ella, et l’entraînes avec toi en marchant. « trêve de plaisanteries, ta journée, bien ? » c'est ça, change de sujet, andrea.

il est mignon, timide et touchant en réalité être avec lui est un pur bonheur, le genre de moment qu'on pourrait facilement vivre éternellement. je ris doucement ne le voyant essayer tant bien que mal de se cacher dans son gobelet de café, je hausse les épaules et le regarde du coin de l’œil " l'un n'empêche pas l'autre tu sais ? t'as des admiratrices chéri " en fait je l'admire d'une certaine façon, je serais incapable d'enlever mes vêtements devant autant de monde et surtout de sembler naturelle. je me laisse faire et me serre un peu contre lui portant mon café à mes lèvres avant de lever les yeux vers lui, ouais être petite ça craint " hm, c'était cool dans l'ensemble, ça te dit de venir chercher jonah avec moi ? j'lui ai promis d'aller faire un tour au parc avec lui " a cet instant je lui fais les yeux doux essayant de le convaincre de me dire oui.