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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)

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MessageSujet: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyMer 31 Aoû - 15:31

Encore une journée passée chez lui. Cardamine allait vraiment finir par croire qu’il ne voulait plus la voir à force qu’il refuse les sorties en amoureux. Il avait subi une transfusion sanguine la veille lors de son traitement symptomatique, dans le plus grand secret habituel. A présent, il devait se reposer un peu et veiller à ne pas faire d’efforts surhumains ou de s’énerver. Cependant, il se sentait beaucoup mieux. Il respirait mieux, il était comme neuf. La fatigue s’était dissipée en grande partie. Enfin presque. Sylvain avait enfin l’impression de revivre. Il s’inquiétait tout de même énormément pour le fait que le traitement aux corticoïdes ne donnait encore rien… Il avait l’intime conviction que personne ne réussirait à le soigner.

Il entreprit de ranger l’appartement, bien que celui-ci soit vraiment très propre, comme d’habitude, mais ce n’était que pour se changer les idées et occuper ses nerfs. Ce matin-là, il ne s’attendait vraiment pas à la visite qu’il allait recevoir d’ici quelques heures. Il entreprit tout de même de sortir afin de prendre un peu l’air. Cela faisait des jours que sa seule sortie ne s’était résumée qu’à la visite à l’hôpital. Une visite attendue. Il prit une bonne douche chaude et enfila ses plus beaux vêtements. Comme si ce jour-là était un jour important, un jour merveilleux, comme s’il allait à un mariage ou à une fête importante. Il se balada rue de Vaugirard, puis rue de la Convention et arriva même jusqu’à Alésia. C’était comme si ses jambes avaient soudainement envie de faire des kilomètres. Il respirait à plein poumons l’air pollué de la capitale, mais de l’air quand même. C’était une si douce sensation de pouvoir gambader. Des fois, il avait l’impression que ce serait peut-être la dernière fois qu’il marchait dans ses rues, la dernière fois qu’il voyait tout cela. Sa maladie était contraignante, même si, au bout d’un moment, si un bon traitement était trouvé, il pourrait vivre avec. Mais il avait peur, peur de faire une crise quelconque, d’avoir des dommages irréversibles… ou même de mourir. La mort en elle-même ne lui faisait pas vraiment peur, en vérité, c’était plutôt le fait de penser que Marie se retrouverait seule. Seule. Absolument seule. Il savait qu’elle pouvait très bien se débrouiller, ayant toujours eu des tendances d’indépendance, mais comment subviendrait-elle à ses besoins ? Et si la famille d’accueil chez qui elle se retrouvait était emplie de mauvaises personnes ?
Il fit un tour au centre-bus du terminus de la ligne 38 afin de voir quelques-uns de ses collègues, espérant y trouver ses amis. Il n’y resta cependant pas très longtemps, morose du fait des exclamations de ceux-ci. Ils avaient hâte qu’il revienne travailler. Mais lui, il avait peur de ne jamais pourvoir. Alors il avait souri bêtement, comme pour monter qu’il avait hâte aussi, mais n’avait rien répondu. Enfin, il entreprit de rentrer chez lui. Mais ce fut d’un pas lent et étrangement hésitant, comme s’il redoutait quelque chose. Un sixième sens ? Certainement. Il marchait si doucement qu’il lui fallut plus de deux heures pour revenir chez lui. En vérité, c’était ses deux dernières heures de liberté. Lorsqu’il arriva devant son immeuble, il hésita encore un instant. Soudainement, il avait la sensation que quelque chose clochait. Mais, finalement, il haussa les épaules, se murmura quelques mots à lui-même avant de ne se décider à pénétrer dans le hall. On aurait pu le prendre pour un fou si on l’observait de loin, mais il s’en fichait cordialement. Il appela l’ascenseur, qu’il attendit patiemment.
Lorsqu’il fut enfin arrivé à destination, il aperçut une femme se tenant devant sa porte. Elle venait de sonner. La silhouette lui était familière… Arquant les sourcils, il s’approcha de la femme en question, demandant poliment : « Bonjour…vous cherchez quelqu’un ? »
Lorsqu’elle se retourna et posa son regard sur lui, ce fut comme un électrochoc. Ce fut certainement la pire vision de sa vie depuis des mois. Son sourire se disloqua pour se transformer en une moue disgracieuse. Oui, il l’avait reconnue, elle n’avait pas changé. Toujours le même visage, ce même visage qui l’avait envouté jadis, qui l’avait embrassé maintes fois. Certes, elle avait vieilli, elle avait pris des traits plus sérieux et son corps avait perdu de sa jeunesse. Mais elle gardait cette grâce et cette volupté qu’elle avait toujours voulues siennes. Comment avait-elle retrouvé son adresse ? Comment avait-elle fait pour se retrouver là devant lui ? Cela ne pouvait être qu’un rêve, un affreux cauchemar, rien de plus. Sans qu’il ne puisse se contrôler, Sylvain serra les poings. Ses mains étaient comme crispées. Douleur, colère. Damné. Oui voilà une douleur qui lui tenait les entrailles de plus en plus fortement. Partagé entre tristesse et colère, il espérait de tout son être que ce ne soit qu’une vision, rien de plus. Que cette jeune femme à l’allure charmante, à première vue, ne soit qu’une apparition de son passé. Une apparition qui disparaîtrait très vite, sans qu’il ne puisse même s’en rendre compte. Il ne pouvait pas y croire.

« Amandine » finit-il par lâcher, entre ses dents serrées. Il posa sur elle un regard interrogateur, presque noir. Dans ses iris : une lueur de souffrance et de rage. Plus aucun mot ne sortit alors de ses lèvres closes. C’était comme si sa gorge s’était subitement mise en grève. Le jeune homme s’écarta de quelques pas, rangeant les clefs qu’il avait sorties de sa poche quelques instants plus tôt, dans l’optique de pénétrer enfin dans son appartement, après cette ballade bien méritée. Il n’était pas question qu’elle entre. Heureusement que marie n’était pas là. Il n’avait jamais eu l’envie de lui présenter sa mère. A présent c’était trop tard. Elle était partie. Partie de sa vie pour ne plus jamais y revenir. Quelle idée d’y replonger ? Le plaisir de faire du mal. Certainement. Il se fichait de tout. Il ne voulait pas d’excuses, car celles-ci ne répareraient en rien les dommages causés. D’ailleurs, il se doutait qu’elle n’était pas venue s’excuser… Cette garce avait bien d’autres intentions, il le lisait dans son regard, posé sur lui, comme sur une proie.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyMer 31 Aoû - 16:42

Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) Tumblr_loi0ebZGig1qeiz88o1_500

Les journées aussi longue que celle que venait de passer Amandine étaient vraiment rare. Mais sans vraiment savoir pourquoi, aujourd'hui, ça avait été très dure pour la jolie blonde. Elle avait été réveillée de bonne heure à cause des rayons de soleil qui étaient venus se poser sur son doux visage. Ouvrant doucement les yeux, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait faire de la journée. Elle devait passer au studio pour arranger quelques détails sur les tenues qu'ils lui restaient à peaufiner, mais il était bien trop tôt ! Personne ne serait au studio. En se levant, elle alla donc prendre une grande tasse de café, avant d'allumer son ordinateur. Elle était une femme qui passait son temps à jouer avec la haute technologie. Elle passait son temps sur son ordinateur. Mais elle s'ennuyait rapidement. Un détour sur son profil Facebook, taper deux ou trois réponses à des messages concernant le travail, et elle en avait fini. Amandine restait là, comme inerte, à regarder l'écran, sa tasse de café à la main. Soudain, pour rire, elle eut une idée : chercher l'adresse de Sylvain, son ex petit ami. En fait, elle voulait surtout savoir où habitait sa fille, Marie, si elle vivait toujours avec son père. Elle ne pensait pas qu'il vivait toujours à Paris. Elle fut donc très surprise en voyant s'afficher sur l'écran : "Lefèvre Sylvain, 321, rue de Vaugirard, Paris 15ème". Elle était pétrifiée devant son ordinateur, car elle connaissait très bien cette rue. Elle passait devant pour aller au studio de mode.

Enfin, elle coupa son ordinateur, avec pour seule envie d'oublier cela, car elle savait pertinemment que si elle ne l'oubliait pas, elle y penserait à chaque fois qu'elle passerait dans la rue Vaugirard. Amandine se leva, finit sa tasse de café avant de la poser sur le comptoir de la cuisine, puis, partit se changer. Elle enfila un tee-shirt très simple, et une jupe légère à fleurs. Une tenue idéale pour cette saison d'été. Elle s'empressa alors de descendre prendre son vélo pour aller rejoindre le studio, n'ayant pas vu l'heure passer. Elle rêvassait sur son vélo, le beau temps lui donnait toujours le sourire. Mais quand elle passa dans la rue où elle savait désormais que Sylvain et probablement Marie habitait, son sourire se transforma en un visage comme surpris, inquiet. Elle avait eu des sentiments pour lui, et même si elle s'était moqué ouvertement de lui, elle se sentait mal de ce qu'elle avait fait. Mais elle ne pouvait pas faire machine arrière. Elle continua donc son chemin pour enfin arriver au studio, qui était désert. Elle s'avança près d'une table de création, sur laquelle elle trouva un mot de sa collègue, lui disant qu'elle ne pourrait pas venir travailler pour des raisons personnelles. Ces raisons n'avaient rien de personnelles, Amandine le savait très bien. La seule raison qui faisait qu'elle ne venait pas travailler était qu'elle voulait passer du temps avec son amant.

Amandine se mis tout de même au travail, car il paraîtrait qu'un défilé allait pointer le bout de son nez dans moins d'un moment, et il fallait finir la collection d'automne. Les croquis étaient terminés, tous signés de la main d'Amandine. Elle devait maintenant les réaliser, ce qui était une tâche on ne peu plus compliquée. Morceaux d'étoffe, aiguilles fines, fils à coudre et mousseline étaient au rendez-vous évidemment. Et au bout d'une heure, Amandine avait réussi à réaliser deux jupes longues, ainsi d'un pull très chaud. Elle était satisfaite du résultat, et s'empressa de disposer ses œuvres sur les mannequins encore libres. Puis, elle quitta le studio pour aller manger un morceau, en passant encore une fois par la rue Vaugirard, une rue qui, en trente secondes, était devenu la rue la plus redoutée de la jolie blonde. Elle s'arrêta et prit une grande inspiration avant de prendre la décision d'entrer. Elle posa son vélo dans l'entrée de l'immeuble, le cadenassa, avant de jeter un coup d’œil sur les boites aux lettres. Sur l'une d'entre elle était inscrit "Sylvain Lefèvre".

Amandine sentit son cœur faire un bon énorme dans sa poitrine. Elle monta alors en empruntant les escaliers jusqu'à l'étage où vivait son ancien amant. Chaque marche était une vraie épreuve. Elle savait qu'elle se rapprochait de ce qu'on pouvait comparer à l'enfer, car elle savait que ses retrouvailles avec celui qu'elle avait aimé, et qu'elle aimait encore un peu se feraient à coup de disputes, et peut être même de pleurs, même si la jolie blonde n'était pas quelqu'un de très sensible. Enfin, elle arrivait à l'étage sur lequel elle voulait se rendre. La porte qui lui faisait face était bien celle où vivait Sylvain. Elle se posta devant, attendant, prit une grande inspiration, et sonna. Personne ne répondait. Peut être qu'il avait déménagé et que ni les pages internet ni la boîte aux lettres n'étaient à jour. Elle s'apprêta à partir, quand elle entendit la voix d'un homme, une voix qui lui était plus que familière. « Bonjour…vous cherchez quelqu’un ? »

Elle savait que son ancien amant se trouvait maintenant derrière elle, et ne pouvant faire retour arrière, elle se retourna pour lui faire face. Elle posa ses yeux sur son visage. Il n'avait pas changer. Sa figure était restée la même, si ce n'était que comme tout homme mûr, sa barbe avait poussé, mais cela lui donnait un charme encore plus prononcé que celui de son adolescence. Amandine n'arrivait pas à dire un mot. Et c'est lui qui brisa le silence. « Amandine » Apparemment, il l'avait reconnu lui aussi. Se sentant obligée de dire quelque chose, Amandine passa doucement sa main dans ses cheveux, avant de parler à son tour. « Sylvain ! Hum... Ça... ça fait un bail ! » Après avoir sorti ces quelques mots, elle se rendit compte de la stupidité de ce qu'elle venait de dire. Elle plongea son regard dans celui de son interlocuteur, voyant l'énervement qui commençait à monter en lui. Il avait les dents et les poings serrés. « Wow... Tu as envie de me bouffer ou quoi ? » Elle ne pouvait pas vraiment dire autre chose. Elle aurait aimé se montrer plus compatissante, mais ce n'était pas dans sa nature. Mais elle était sûre d'une chose : revoir Sylvain lui faisait un bien inconsidéré.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyMer 31 Aoû - 22:07

Etait-ce un fantôme qui se tenait devant lui ? Un fantôme de son passé ? Le fantôme qui avait si longtemps hanté ses nuits ? Sylvain ne parvenait pas à se rendre compte que la femme qu’il avait tant aimé et à qui il avait fait un enfant se trouvait debout, là, devant lui, sur le pas de la porte de son appartement. Il n’était même plus sûr de pouvoir prendre cela pour un cauchemar. Soudain, il eut l’envie d’avoir remonté dans le temps et de se retrouver à l’époque de l’adolescence, à l’époque où il était certain qu’Amandine l’aimait, avant qu’elle ne le quitte, prouvant qu’elle n’avait fait que se servir de lui, de son appartement et de sa grande naïveté. Après son départ, il avait énormément pleuré, il avait même eu des idées terriblement noires, le suicide lui étant passé à l’esprit, alors qu’il comprenait peu à peu la manière avec laquelle elle avait fait de lui sa bonne poire. Il ne cessait donc de l’observer comme cherchant de sa part un quelconque signe prouvant que sa présence était réelle, ou alors qu’elle était vraiment Amandine. Qu’il ne venait pas de confondre, qu’il ne venait pas de se tromper, montrant donc des sentiments encore existants à l’égard de cette traîtresse. Ce devait être elle et non une autre femme, sinon, il risquait d’en baver. Il risquait de se rendre compte qu’il pensait encore parfois à elle… Il ne put que rester crispé encore quelques instants. La façon dont elle bougeait, dont elle lui répondit le répugna. Après seize longues années d’absences, elle se présentait comme si de rien était. « ça fait un bail ! » Sans blague ! il n’avait pas remarqué. Peu à peu la colère commençait vraiment à envahir notre jeune conducteur de bus, il avait l’impression qu’il commencerait à hurler d’ici peu, à hurler comme une furie sur cette sale garce se tenant face à lui, sur cette mère indigne. Mais pour l’instant, il se contenta de se plonger dans un profond mutisme. Il fallait qu’il se contienne encore un peu. Pourtant, il ne parvenait pas é desserrer ses poings… Et il n’était pas lui-même. Le traitement qu’il subissait dérèglait profondément son système hormonal et il était prêt à tout. Voilà pourquoi, soudainement, sans que rien ne puisse le signaler, son bras s’étira dans un mouvement rapide. La gifle s’était apposé contre la joue d’Amandine à une vitesse incroyable, rien n’aurait pu prédire cette réaction. Le pauvre Sylvain avait les larmes aux yeux. Elle n’avait pas le droit de revenir comme cela, comme si de rien était ! Elle n’en avait absolument pas le droit ! C’était odieux et totalement inadmissible !
Il posa son regard dans celui de la demoiselle, qui venait de passer une main contre sa joue. Bientôt, il allait exploser. La colère avait surpassé son instant de mélancolie et de nostalgie. « T’es qu’une … qu’une… y a pas de mot pour désigner ce que t’es ! Cela fait des années que tu as quitté ma vie, des années que tu as abandonné ta propre fille ! Maintenant, tu te ramènes comme si de rien était, tu viens sonner à ma porte et tu m’annonces « Sylvain, ça fait un bail » ! Bah tiens donc, je n’avais pas remarqué les mois filer… je n’avais pas remarqué que ça faisait un bail ! J’ai aucune envie de te bouffer, loin de moi cette idée… Et tu sais pourquoi ? Parce que tu es absolument indigeste, je le sais par expérience. Alors, s’il-te-plait, prends ton petit cul et quitte moi directement l’immeuble ! Et surtout, SURTOUT, t’as pas intérêt à tenter de contacter Marie, si je sais que tu lui as parlé, que tu l’as approchée… je te tue ! »
Le message avait le mérite d’être rudement clair. Il n’avait pas pu se contenir longuement. C’était comme si la boule, le poids de toutes ses années venaient de sortir. Dans cette gifle, dans ses mots. Il poussa un large soupir avant de n’ajouter : « Je t’ai aimée, profondément aimée. Tu m’as trahi. Tu le sais ça. Et je ne vais pas attendre mille ans avant d’avoir des explications précises… pourquoi ? Pourquoi moi ? J’étais tellement une bonne poire ? C’était drôle non de jouer de ma naïveté ? C’était amusant au moins ? J’ai compris que tu ne m’as jamais aimé, faut pas avoir le QI d’Einstein pour s’en rendre compte ! »
Il faillit pleurer à cet instant. Le poids de tout ce qu’il avait enduré commençait à l’écraser. Et c’était fou. Il déversait une haine sans bornes sur son interlocutrice, mais il voulait tout autant se jeter sur elle, la serrer dans ses bras et lui souffler des mots d’amour. Pourtant, il la détestait. Il la haïssait de tout son être… Entre amour et haine, il n’y a qu’un pas, tout le monde le sait, et Sylvain avait franchi ce pas. Il n’avait pas mis longtemps pour que son désespoir se transforme en colère. S’il n’y avait pas eu Marie, il n’aurait pas survécu, mais il y avait cet enfant, SON enfant.
Il avait envie de continuer à hurler, mais sa voix s’était brisée. Le couloir venait de retomber dans le silence. Une voisine, une vieille femme qui sortait son chien, venait de passer la tête à travers la porte, par curiosité. Elle connaissait Sylvain car celui-ci l’avait souvent aidée pour réparer quelques bricoles chez elle. Elle savait qu’il était père célibataire, et le fait qu’Amandine soit là lui fit arquer un sourcil. Visiblement, elle avait tout écouté et avait compris qu’il s’agissait de la mère de la petite Marie Lefèvre.
Le conducteur de bus lança un regard dans sa direction, un regard noir, si bien qu’elle préféra en lever la laisse de son chien et reporter sa petite promenade à bien plus tard, une fois que l’ex-couple aurait réglé ses soucis et ses rancœurs. D’ailleurs, Syl’ ne tarda pas à ressortir sa clef et à ouvrir la porte de son appartement.
« Dis-moi ce pour quoi tu es venue et barre-toi, j’ai plein de choses à faire. »
Tu parles, il avait juste peur de céder et de lui pardonner… il n’avait pas le droit de lui pardonner. Ce qu’elle avait osé faire était très grave.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyMer 31 Aoû - 23:13

Amandine ne faisait que remarquer la colère de Sylvain monter, encore et encore. Elle savait très bien que ce qu'elle avait répondu lorsqu'il avait dit son prénom était vraiment très mal placé. Même pour elle, qui était pourtant une femme de caractère, elle savait que si après seize ans d'absence inexpliquée Sylvain lui avait dit ça, elle l'aurait très mal pris. Ca faisait vraiment bizarre de se retrouver là, avec Sylvain. Devant la porte de son appartement. Un appartement dans lequel elle aurait pu habiter si elle n'avait pas pris la fuite. Plus le temps passait, et plus elle regrettait son geste. Pas pour Sylvain et sa colère, non, mais pour Marie. Elle devait être grande maintenant. Grande et belle, vu comme elle était mignonne à la naissance. Perdue dans ses pensées, elle ne pouvait pas dire un mot de plus que ce qu'elle avait déjà dit en attente de réponse. Elle n'eut pas le temps de réagir face à la main de Sylvain, qui venait se poser avec un peu trop de force sur son visage. Elle ne s'attendait vraiment pas à ça. C'était comme si les secondes défilaient au ralentit. Et pour la première fois depuis de nombreuses années, sans compter l'annonce du cancer de sa mère, elle sentait les larmes montées à ses yeux, mais n'accepterait pas de pleurer devant cet homme qui, apparemment, n’attendait que ça. Elle montait alors sa main sur sa joue, cachant son visage de ses longs cheveux blonds, et écoutant le monologue de son interlocuteur, plein de colère.

Il lui reprochait le tout du tout. Son départ, l'abandon de sa fille, et le fait de ne pas prendre ni de donner de nouvelles. Amandine assumait totalement ses actes, parce qu'elle savait exactement pourquoi elle avait fait cela. Elle laissait donc Sylvain parlait, se frottant doucement la joue, et essuyant ses yeux du revers de sa manche pour éviter les premières larmes. Elle ne voulait rien dire, car le voyant énervé comme il était, elle redoutait une seconde claque de sa part. Un moment de silence se fit, et sentant les larmes retombaient, Amandine leva la tête pour plonger son regard dans celui de Sylvain, qui recommençait à parler. Il lui disait qu'il l'aimait, et toutes ces autres choses, qu'il avait compris qu'Amandine s'était servi de lui. Elle sentait les larmes remontaient de nouveau à ses yeux. Cette fois, elle ne se terrait pas. Elle voulait juste lui dire ce qu'elle pensait. « Bon, t'as fini maintenant ? C'est bien beau de te lamenter ! De dire que je suis une mère indigne ! Mais toi dans l'histoire ? Si moi je n'ai pas repris contact, c'est parce que je suis parti vivre pendant dix ans en Italie. Eh oui ! Je me voyais mal dépenser des milles et des cents pour un homme qui n'avait même pas chercher à savoir où j'étais ! Tu peux dire ce que tu veux, tu n'as jamais essayer de me recontacter non plus ! Et si je suis partie, c'est que j'avais mes raisons, tu ne crois pas ? Non bien sûr ! Parce que tu ne penses qu'à toi ! Et tu n'as pas à m’interdire de revoir Marie ! C'est aussi ma fille ! »

En parlant de Marie, Amandine se surprenait en train d'essuyer une larme qui venait de couleur sur sa joue. Elle reniflait doucement avant de poursuivre. « Et comment est-ce que tu peux dire que je ne t'ai jamais aimé ? C'est la chose la plus ridicule que je n'ai jamais entendu. Ok ! Oui ! Je te l'avoue ! Je me suis servie de toi. T'étais tellement gentille avec moi, tellement... Tellement tout ! Et j'en suis désolée ! Parce que, contre toute attente, je suis tombée amoureuse de toi ! Tu entends ? AMOUREUSE ! Et je ne pouvais rien faire contre ! Et à la venue de Marie, je me suis rendue compte que je t'aimais vraiment ! Et que j'aimais Marie ! Et oui, j'ai pris peur ! J'y suis pour rien ! Je suis désolée ! » Amandine continuait d'essuyer les larmes qui ruisselaient le long de ses joues, en évitant d'éclater en sanglots. Ce n'était pas du tout dans son genre de réagir comme ça. Mais quand on parlait de sa fille, même si elle ne l'avait pas vu depuis plus de seize ans, elle ne pouvait pas réagir autrement. Elle essuya ses yeux une dernière fois, avant que la voisine de Sylvain ne sorte avec son chien. Elle rentra presque aussitôt, croisant le regard noir de Sylvain.

Celui-ci venait d'enlever ses clés de la serrure, et d'ouvrir la porte de son appartement. Il n'avait apparemment qu'une seule envie : laisser Amandine en plan sur le pas de sa porte. « Dis-moi ce pour quoi tu es venue et barre-toi, j’ai plein de choses à faire. » Elle ne croyait pas un mot de ce que Sylvain venait de lui dire. Car, si c'était vrai, il ne serait pas sorti. Elle ne savait pas vraiment quoi dire. En fait, elle ne savait pas vraiment pourquoi elle était là. Mais elle se devait une nouvelle fois de lui répondre. « Ecoute Sylvain ! Si je suis revenue à Paris, ce n'est pas pour ruiné ta vie, comme tu le penses sans doute ! Ma mère est gravement atteinte d'un cancer. Et je voulais juste revoir Marie ! Et je ne vais pas te mentir plus longtemps, je n'ai pas arrêté de penser à toi depuis que je suis partie... » Au moins, c'était dit, et pour une fois, Amandine n'avait pas menti. Elle n'avait dit que la vérité, juste la vérité, rien que la vérité. Mais évidemment, elle savait pertinemment que ça allait se retourner contre elle...
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyJeu 1 Sep - 9:36

Ce qu’elle avait fait était vraiment trop grave pour qu’il puisse se laisser aller aux sentiments et à la nostalgie du temps passé entre ses bras. Sylvain se contenta de lui lancer un ultime regard avant de ne la pousser pour aller ouvrir sa porte, sans aucune once de sympathie. Et blablabli et blablabla, elle continuait dans son discours sans queue ni tête, à déverser son immonde amas de conneries, comme un vomi répugnant du fond de sa gorge. Elle ne pouvait pas se la fermer un peu ? Non seulement elle était dans son tort, mais en plus, elle osait pousser le pauvre jeune homme à bout, elle osait nier que ce qu’elle avait fait était mal. Quelle mauvaise foi ! Le conducteur de bus ne lui lança pas même un regard, jusqu’à ce qu’elle ait fini son monologue décourageant et puant les inepties. Finalement, un rire se fit entendre dans l’enceinte de la cage d’escalier. Un rire franc, un rire certain. Sylvain n’avait pu le contenir. Il ouvrit la porte tout en continuant à rire, et se fourra doucement dans l’embrasure de la porte. Ce qu’elle pouvait être comique, non mais vraiment !
« Tu me fais vraiment rire ma pauvre vieille… De bonnes raisons ? De bonne raisons de partir en pleine nuit et de voler tous les objets de valeur de mes parents ? Eux aussi tu les as trahis, ils t’avaient pris sous leur aile, comme si tu étais leur propre fille, et toi…Toi tu les as trainés dans la boue. Ne parle pas de moi comme tu le fais, parce que tu ne sais rien et aucune explication au monde ne pourrait justifier ton acte monstrueux ! Oui, tu as bien entendu : MONSTRUEUX. Si tu crois que je n’ai pas essayé de te recontacter, tu te goures, et tu te fourres tellement le doigt dans l’œil que tu dois presque en atteindre ton cerveau ! J’ai passé des jours à t’appeler, je ne dormais plus, je ne mangeais plus tellement j’avais mal, tellement je souffrais…. Si Marie n’avait pas été là, je crois que tu m’aurais tué. Tu peux donc aisément comprendre que je ne te crois absolument pas lorsque tu affirmes m’avoir aimé… Si c’était le cas, peu importe les raisons qui t’auraient poussée à fuir, tu ne l’aurais pas fait en nous laissant, moi, le père de ton enfant et ton enfant lui-même derrière toi…comme de vielles chaussettes usées. »
C’était la vérité. Sylvain s’était trouvé dans un état si lamentable que ses parents avaient même fait appel à un psychologue, qu’il avait refusé de voir. Sa seule force avait été sa fille, cette enfant qu’il aimait par-dessus tout, ce cadeau des Dieux. Il s’était saigné les veines pour l’élever dignement, pour ne pas avoir à lui refuser les choses que les enfants de son âge veulent avoir. C’était sa force, son souffle de vie. S’il en s’était pas suicidé, c’était parce que marie avait besoin de lui. Ensuite, il lui a consacré toute sa vie. A présent, il était en colère à l’idée que cette femme ne se ramène seize ans plus tard pour voir leur enfant… ou plutôt l’enfant de Sylvain. Amandine n’avait plus rien à faire ici depuis très longtemps.
« Tiens, en fait, en parlant de Marie, elle n’est pas ta fille. C’est mon enfant, et rien que le mien. Je lui ai donné ma vie et je continuerais de la lui donner tant qu’elle aura encore besoin d’un père, tant que j’aurais assez de forces pour le faire.» ajouta-t-il subitement, toujours une once de colère brûlant, crépitant avec fougue dans le fond de ses iris bleutées. Il avait mal au cœur, terriblement mal. L’énervement n’était pas bon. Il faisait déjà de la tachycardie du fait de sa maladie, mais là… Cela atteignait des sommets. Il devait se calmer mais n’y parvenait nullement. « Elle n’a jamais été ta fille et ne le sera jamais. Tu n’es pas sa mère, tu es morte à ses yeux. Tu sais pourquoi ? Parce que tu n’as jamais existé ! C’était toi qui changeais ses couches bébé et qui lui offrait tout ce dont elle avait besoin? Non. C’était toi qui t’es occupé d’elle quand elle a attrapé la grippe à l’âge de trois ans ? Non. C’est toi qui l’as aidé dans ses choix ? Non. C’est toi qui l’a vue grandir et qui a surmonté toutes les étapes difficiles ? Non. Tu as été là pour la consoler quand elle allait mal ? As-tu était présente pour l’aimer ? Non. Tu vois, tu as trop de réponses négatives au test. Cela fait de toi le maillon faible. Au revoir. »

Il s’apprêtait à lui calquer brutalement la porte au nez lorsqu’elle reprit la parole. Sa mère était gravement malade. Soudainement, c’était comme si sa colère avait disparu d’un coup. Il avait beau la haïr de tout son être, il ne lui avait jamais souhaité du mal. Jamais. Voilà pourquoi cette nouvelle l’attrista. Il se passa une main sur le front, comme pour vérifier qu’il avait encore la force de tenir debout, avant de ne pousser un soupir, un soupir de lassitude. La vie était injuste, il était excellemment bien placé pour le savoir… Et même pour une sale garce comme celle qui se trouvait devant lui, la maladie d’un proche était une injustice. Il savait combien on en souffrait, voilà pourquoi il avait pris du temps avant de ne dévoiler quoi que ce soit à qui que ce soit. Il redoutait encore les réactions des gens qui l’aimaient et qu’il aimait.
« Je suis désolé pour ta mère. » finit-il par affirmer simplement. Mais que pouvait-il y faire ? Rien, absolument rien. Il était impuissant, tout comme il l’était face à sa propre maladie. Dans son regard, on lisait énormément de compassion pour Amandine, c’était presque un fait étonnant après toute la colère qu’il avait déversé sur elle quelques instants plus tôt. Mais il était comme cela en ce moment. Il pouvait passer du rire aux larmes aussi aisément que l’on enlève un T-shirt pour en enfiler un autre. Il resta immobile dans le pas de la porte, se demandant ce qu’il pouvait encore dire. Et la seule chose qui sortit du fond de sa gorge fut de la méchanceté.
« Tu ne vois pas Marie, tu ne lui parles pas. Elle ne t’aimera jamais de toute manière. » Et tac. C’était dit. C’était violent, désagréable, immonde, horrible. Ce n’était pas Sylvain ça. Sylvain était doux et gentil, même avec les pires personnes du monde. Là, c’était un homme jaloux, un homme qui avait peur du passé, un homme qui avait peur de pardonner. Et si jamais il finissait par se rendre compte qu’il avait encore des sentiments pour Amandine ? Et si Marie se rapprochait trop de sa mère et finissait par l’abandonner ? Il ne savait pas de quoi son interlocutrice était capable… Peut-être irait-elle jusqu’à mentir sur Sylvain pour récupérer la confiance de sa fille. Une confiance qu’elle n’a jamais eu puisqu’elle n’avait connu marie que jusqu’à l’âge de trois mois. Et tout le monde le sait… Un bébé de trois mois ne sait même pas ce qui l’entoure. Il est juste rassuré par des sons, des odeurs, comme un petit animal. Heureusement, sa fille était en internat à l’heure qu’il était et Amandine n’était pas prête de la voir. Ce ne serait pas lui qui donnerait les précisions et l’adresse, c’était clair !
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyJeu 1 Sep - 19:14

La tension se faisait de plus en plus palpable dans le hall d'entrée. Pendant qu'Amandine parlait, Sylvain ne la regardait même pas, c'était à peine s'il l'écoutait. Les larmes ruisselaient doucement, presque invisible sur le visage de la jolie blonde. Elle ne se reconnaissait pas elle même, elle ne savait pas pourquoi elle se laissait faire par cet homme. Peut être qu'elle avait toujours des sentiments présents pour lui. Elle s'arrêta de parler au bout de son discours, et un silence se fit sentir. Il était long, et pleins d'inquiétude. Qu'est-ce qu'ils allaient pouvoir se dire. Amandine prit alors une grande inspiration, mais c'est alors que Sylvain rit. Un rire pleins de moqueries, mais pas des moqueries amicales. Juste un rire qui voulait dire "je te souhaite tout le malheur du monde". Il avança jusqu'à l'embrasure de sa porte, avant de reprendre la parole. Apparemment, Amandine le faisait rire. Pour qui, pour quoi, elle ne le savait pas. Il n'avait pas tord, mais tout ce qu'il disait n'étais pas non plus vrai. À l'entendre parler, on aurait dit qu'Amandine était un vrai monstre. Oui, elle les avait abandonné, mais elle n'avait jamais traîner personne dans la boue ! « Tu dis n'importe quoi ! C'est vraiment exaspérant ! Comment tu comprendras que j'étais paniquée quand je suis partie ? Je n'avais nulle part où aller ! J'ai traînée pendant trois jours dans la rue. Il fallait bien que je puisse avoir quelque chose à vendre pour avoir un peu d'argent ! Et s'il n'y a que ça qui t'intéresse, je te rembourserai et puis voilà ! Je n'ai traîné personne dans la boue ! Peut être que au début je me suis servie de toi, mais j'ai toujours été honnête avec tes parents ! Et les coups de fil que tu as sois disant passé, tu ne devais pas avoir le bon numéro, car pendant une année entière, je suis restée chez ma mère, justement pour voir si mon départ te ferait quelque chose ou non ! Et la réponse à pour moi était très clair ! Et oui, je suis partie ! Mais tu ne peux pas dire que je ne t'ai pas aimé ! Sinon, jamais je n'aurais gardé Marie ! »

C'était clair. Et même très cruel à dire. Mais c'était réel. Car si elle ne l'avait pas aimé, jamais Amandine n'aurait été au bout de sa grossesse. Ça lui faisait vraiment du mal de devoir s'engueuler comme ça avec Sylvain, mais égale à elle-même, elle préférait ne rien montrer. Et rester fière. Malgré que son ancien amant avait juste envie de la voir mourir sur place. Il reprit d'ailleurs rapidement la parole, pour dire à Amandine que Marie n'était pas sa fille puisqu'elle n'avait pas été là. Il semblait comme essouffler, sans doute à cause de son énervement. La jolie blonde était indignée. Il n'avait pas le droit de lui interdire de voir sa fille. « Mais comment tu peux dire ça ? Marie est ma fille ! Je me suis battue pour réussir à la mettre au monde alors que j'aurais très bien pu tout abandonné. Les nausées matinales, les maux de ventre incessants, les nuits blanches dues aux douleurs, c'est toi qui a vécu ça ? Non ! Certainement pas ! Sans moi elle ne serait pas là ! Et sans elle, moi non plus je ne serai pas là ! Alors tu peux me dire et faire ce que tu veux, tu peux même me tuer puisque à lire dans tes yeux, c'est tout ce que tu veux là maintenant, mais jamais tu ne m'interdiras de la voir ! » Ce qu'elle disait était totalement justifié. il n'avait aucune raison de lui interdire de voir Marie. Après tout, aucun papier ne disait qu'elle n'en avait pas le droit.

Amandine en avait vraiment marre qu'on lui dise ce qu'elle devait et ne devait pas faire, surtout venant de la part d'un homme qu'elle n'avait pas vu depuis plus de seize ans. Il s'apprêtait à refermer sa porte, jusqu'à ce qu'Amandine lui dit que sa mère était sur son lit de mort. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait dit ça, peut être pour soulager Sylvain du poids qu'elle n'était pas revenue pour lui. Mais contre toute attente, il se montra compatissant. C'était étrange, et la sensation que ressentait Amandine était des plus étranges, comme inexplicable. Amandine le regarda dans les yeux, et son regard en disait long. C'était comme une sorte de calme après la tempête. La blonde ne savait pas vraiment quoi lui répondre. « Hum... Merci... Même si c'est bien difficile de te croire... » En réalité, elle ne voulait juste pas le croire, car elle savait que s'il était honnête, ses sentiments pour lui pouvait refaire surface et après tout ce qu'il lui avait dit, c'était hors de question.

Mais évidemment, ce calme là ne pouvait pas durer éternellement, et s'il avait duré plus de cinq minutes, c'était déjà un exploit. Sylvain ne lâchait pas l'affaire. Il ne voulait vraiment pas qu'Amandine ne voit Marie. Pour lui, elle ne pourrait pas l'aimer. Après une brève réflexion, la jolie blonde lui répondu, beaucoup plus sûre d'elle qu'auparavant. « Mais arrête ! Je me fiche de ce que tu peux me dire ! Et si elle ne m'aime pas, je la comprendrais ! Je veux juste la voir et lui parler ! Et ce n'est pas toi qui m'en empêchera ! Certainement pas ! »
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyVen 2 Sep - 20:54

Sylvain poussa un nouveau soupire. Il n’avait même plus envie de batailler car il savait très bien que son interlocutrice avait tort et qu’il avait raison. Et c’était un garçon plutôt buté. D’ailleurs, Marie avait pris ce côté de sa personnalité… En vérité, Marie était parfois une mini Sylvain. Tel père, telle fille. Le jeune homme avait à présent ouvert la porte et écoutait les dernières paroles de son interlocutrice. Une fois qu’elle en aurait terminé, il était décidé à fermer la porte face à son nez si fin et si gracieux pour la laisser ainsi de but en blanc dans le couloir. Mais voilà, il n’avait plus la possibilité de rester de marbre face à ses propos. Certes, la colère avait quitté son esprit, mais il restait tout de même décidé à lui clouer le bec. Elle lui avait fait du mal, non seulement à lui, mais surtout à Marie. Elle méritait une punition, elle méritait de se remettre en question. Il le fallait maintenant qu’elle était là, pour le bien de tous. Il se tourna donc de nouveau vers la demoiselle :
« Il ne suffit pas d’accoucher d’un enfant pour être sa mère. Alors, non, tu n’es pas la mère de Marie…. Tu ne le seras jamais. Comprend donc que tu lui as fait trop de mal par ton absence…Et, en ce qui concerne mes parents, tu les as trahis eux-aussi, ils avaient tellement confiance en toi…ils t’aimaient.» Et voilà de quoi mettre les choses au clair. Encore une fois. Il posa son regard dans celui de la femme se tenant face à lui. Bien sûr qu’il était encore amoureux d’elle. Un amour comme celui qu’il avait ressenti seize ans plus tôt était impossible à mettre de côté, quoi qu’il ait pu arriver. Mais il ne voulait pas lui pardonner, car elle ne méritait aucunement son pardon. Si elle était venue ici, c’était pour lui prouver qu’elle avait eu raison de l’abandonner, peut-être même une manière de se moquer de lui, de sa naïveté. A aucun instant, elle ne lui avait demandé pardon. Elle avait même osé retourner la situation et tenter de prouver qu’il était aussi coupable qu’elle, pour ne pas avoir remué ciel et terre pour la retrouver. Mais quel homme aurait remué ciel et terre pour retrouver une femme l’ayant abandonné ? Il avait appelé tant de fois, il avait tenté de la contacter, elle n’avait jamais répondu ! Et, à présent, elle jouait sur la mauvaise foi pour se donner le beau rôle ! Pourquoi ne disait-elle donc pas que Sylvain avait enlevé sa fille pendant qu’elle y était ? Pourquoi n’allait-elle pas jusqu’à affirmer qu’il n’était qu’un salopard l’ayant abandonnée ? Certainement car elle savait qu’elle ne ferait avaler cela à personne….
Il soupira avant de ne finalement jeter un œil sur la porte de la voisine. Celle-ci était entrouverte. Certainement la chère vieille dame était trop curieuse pour ne pas écouter la conversation tenant lieu entre les escaliers et l’appartement de Sylvain. Un vrai nid à rumeur, pire que les chauffeurs de taxi. Sylvain finit par reposer de nouveau le regard sur son ex-petite amie, celle qu’il avait voulu demander en mariage… Avant sa trahison et la souffrance en découlant.
« Bon aller, entre. » dit-il finalement en lui tenant la porte de l’appartement. « Ici, je trouve que les murs ont bien trop d’oreilles. Et puisque tu es venue jusque-là, je ne vais pas jouer les goujats. Viens boire un coup. »
Etait-ce seulement de la politesse ? Etait-ce seulement pour continuer leur conversation ? Ou était-il finalement bien heureux de retrouver cette amante de jadis ? Il n’osait même pas y songer, préférant ne pas se poser cette question bien trop emplie de sous-entendus. Finalement, après qu’Amandine soit entrée dans son antre, par politesse ou par envie, aller savoir, Sylvain alla chercher un jus d’orange dans le frigo. « Je n’ai que ça »dit-il en le posant sur la table basse. En effet, il n’avait pas le droit à l’alcool durant son traitement, alors il n’en conservait même pas une seule goutte chez lui. Et puis, les idées seraient mieux placées entre deux personnes sobres. Mettre deux jeunes gens s’étant aimés dans le passé ensemble dans la même pièce et accompagner cette manœuvre d’alcool n’était pas quelque chose d’intelligent, loin de là. Puis, il se rendit dans la salle d’eau où il se lava abondamment les mains, comme il était conseillé après une sortie. L’hygiène des mains est vraiment très importante. Sylvain choisit ensuite deux verres plutôt coquets dans l’une des armoires de sa cuisine et les apporta dans le salon, soigneusement, afin de n’en briser aucun.
« Aller, fais comme chez toi. » dit-il. Au moins, après la scène qu’il lui avait faite, elle ne pourrait plus dire qu’elle était mal accueillie. Il savait que Marie étant en internat, ne pouvait pas rentrer de sitôt à la maison. Ainsi, il était certain qu’elle ne croiserait pas cette mère indigne et qu’elle ne se ferait pas des idées. D’ailleurs, il était en train de penser à quelque chose de plutôt drôle dans une telle situation : malgré son âge, Marie ne serait-elle pas heureuse de voir ses parents ensemble ? Vraiment une étrange idée. Il tenta de se concentrer e nouveau sur son interlocutrice. « J’espère que tu aimes toujours le jus d’orange comme avant… » Il versa alors un peu de jus dans les deux verres se trouvant sur la table basse alors qu’il invitait Amandine à prendre place sur le canapé. Il s’assit à son tour. Par un sourire envers la jeune femme, juste un étrange rictus timide. Il s’était placé à l’opposé sur le canapé, bien loin, ne désirant aucunement se retrouver trop près d’Amandine. Il avait trop peur de faire des bêtises dans le cas contraire. Après tout, maintenant, il avait Cardamine. Elle l’aimait et il l’aimait… Alors il préférait rester sage… Du moins, pour l’instant. Il se saisit de son verre, avala quelques gorgées avant de ne reposer ses yeux azurés sur la mère de son enfant :
« Alors…Dis-moi… pourquoi es-tu partie ? »
Et toc, la question qui devait tomber, celle qu’il avait à l’esprit depuis toujours. Il avait besoin de ces explications, même s’il l’avait toujours nié. Jusque-là, il affirmait qu’il se fichait des raisons du départ de sa bien-aimée, qu’il avait compris qu’elle ne l’aimait pas, qu’elle s’était servi de lui d’un bout à l’autre… mais à présent, après les déclarations de celle-ci, il se demandait si, après tout, elle disait la vérité….
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyVen 2 Sep - 22:40

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La tension se faisait de plus en plus sentir. Sylvain c'était enfin calmer, ce qui eut le don de faire cesser les larmes d'Amandine. Elle n'osait pas sourire, mais voir le visage plus serein de cet homme qu'elle avait tant aimer, cela la soulageait. Elle ne se reconnaissait pas. Elle ne savait pas ce qu'il lui arrivait, et elle avait peur de retomber très amoureuse de lui, comme elle l'avait été déjà seize ans auparavant. Mais elle voulait éviter d'y penser, ce disant que si elle y pensait trop, il y aurait plus de chance que ça arrive. Mais malgré son calme, il continuait de maintenir que Marie n'était pas la fille d'Amandine. Et celle-ci ne préférait rien dire, de peur d'énerver Sylvain. Elle se contenta de détourner son regard, en se disant qu'au fond, il n'avait pas tord sur toute la ligne. Mais ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas été là qu'Amandine n'était pas la mère de Marie, car rien ne pouvait briser les liens du sang. Mais Amandine continua de garder le silence. Sylvain tourna alors la tête. La styliste releva la sienne, et regarda le visage de son ancien amant, ce visage qu'elle avait tant aimé caresser, et embrasser. Mais elle ne voulait pas céder à cette tentation.

Sylvain retourna son doux visage sur celui d'Amandine, en l'invitant à entrer. Si après la claque qu'il lui avait mis, et la trace rouge qu'il avait laisser, elle s'attendait à tout, sauf à ce qu'il l'invite à boire un verre, dans son appartement. Et la jolie blonde se voyait mal refuser cette proposition. Alors elle entra dans cet appartement, en souriant à son propriétaire pour la première fois de la journée. Elle remarqua que son appartement était vraiment magnifique. Il était parfaitement bien rangé, bien loin du désordre de l'appartement de la styliste. « C'est... C'est très joli cher toi. » Puis, elle s'assit sur le canapé, où Sylvain l'avait inviter à s'asseoir. Il lui apporta un verre et lui servit de jus d'orange, avant de la rejoindre sur le canapé, en disant qu'il n'avait que ça. « C'est très bien ! Ne t'en fais pas ! » Il lui dit de faire comme chez elle, mais elle n'osait pas vraiment. Elle semblait presque gentille, ce qui n'était pas dans son habitude. Qu'est-ce qui lui arrivait ?

Amandine était hésitante, elle ne savait pas quoi dire à Sylvain, et s'en retrouver presque gênée. Celui-ci lui demanda alors si elle aimait toujours autant le jus d'orange. « Je ne suis plus une enfant, mais oui, j'adore ça. Contente que tu t'en souviennes... » Elle aimait le jus d'orange, c'est vrai, mais elle préférait tout de même un bon verre de vodka à la menthe. Mais elle se voyait mal demander cela à Sylvain. Elle prit le verre, et bu une légère gorgée du breuvage orange, avant de le reposer et de ce faire assommer par la question qui tue de Sylvain : pourquoi était-elle parti. C'était une question à laquelle la réponse était on ne peut plus compliquée. Amandine prit alors une grande inspiration, et se retourna vers Sylvain en le regardant dans les yeux, avant d'entamer son discours. « Bon. Il fallait bien qu'on y vienne un jour, donc s'il te plaît écoute, parce que je ne penses pas que j'aurais le cran de te le répéter plusieurs. Quand j'ai su que j'étais tombée enceinte, je voulais avorter sans même te le dire. Oui, c'est vrai. Sauf que voilà... J'étais tombée amoureuse de toi, contre toute attente, parce que ce n'était vraiment pas ce que je voulais crois moi ! Et c'est cette force de l'amour ou de je ne sais pas trop quoi, qui m'a donné la force de te le dire, et si Marie est là aujourd'hui, c'est surtout parce que tu m'as donné la force de la mettre au monde. »

Elle s'arrêta quelques instants, en ce rendant compte que ça n'avait aucun rapport avec ce qu'il venait de lui demander, mais repris son discours presque aussitôt. « Et une fois qu'elle est venue au monde, j'étais heureuse comme je ne l'avais jamais été. Parce que j'étais maman, et par dessus tout, j'étais folle amoureuse du père de mon enfant. Et contre toute attente, c'est ça qui m'a poussé à partir. J'étais jeune et je ne comprenais rien à ce qu'il m'arrivait. J'étais prête à tuer pour toi. Mais je ne sais pas... Cette personne soudain devenue romantique, amoureuse, ce n'était pas moi. Je ne voulais pas abandonner Marie, parce que tout comme je t'aimais toi, je l'aimais elle de tout mon être. Mais je ne voulais pas te l'enlever, et je me voyais très mal m'occuper d'elle toute seule. Alors je suis partie. » De nouveau, elle marqua une pause. « Je sais que de toute façon tu ne me croiras pas, et même si je te disais que j'avais encore des sentiments pour moi tu ne me croirais pas, mais je peux te jurer sur la vie de qui tu veux que ce que je viens de te dire c'est vrai. » Voilà. Au moins, c'était dit. Mais Amandine se rendit rapidement compte qu'elle venait de lui dire qu'elle l'aimait encore, sans vraiment savoir si c'était le cas ou non. Mais comme elle le savait très bien par expérience, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Elle prit alors son verre de nouveau, et bu une longue gorgée, attendant la réponse de Sylvain, si réponse il devait y avoir...
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyMer 7 Sep - 19:22

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Oui, l’appartement de Sylvain était plutôt coquet car excellemment entretenu. Pourtant, le trentenaire ne releva même pas le compliment de son ex, trop perdu dans ses pensées, son esprit tentant de recoller trop de morceaux d’un immense puzzle négativement paré.
Si on lui avait dit qu'Amandine réapparaîtrait après seize longues années d'absence, Sylvain ne l'aurait jamais cru. Pourtant, c'était bien elle qui se tenait devant lui à présent, dans son propre salon. Son cerveau avait encore du mal à assimiler cela, bien qu'il en soit conscient. Pour lui, elle les avait abandonnés, lui et Marie. Et lorsqu'on abandonne quelqu'un, c'est pour toujours. Alors pourquoi cette soudaine envie de le revoir et de connaître sa fille ? Marie était une inconnue pour Amandine et il n'était même plus temps de réparer les pots cassés. Le proverbe « mieux vaut tard que jamais » est stupide. Dans le cas présent, mieux ne valait jamais. Sylvain écouta attentivement les propos de son interlocutrice. Il lui avait posé une question, c'était la moindre des politesses d'écouter la réponse. Et les mots qu'elle prononça lui parurent étonnement sarcastiques. Pourtant, elle avait l'air sincère en parlant d'amour, si bien que le jeune homme en ressentit des frissons dans l'échine, lui parcourant la moelle épinière. A croire que malgré toutes ses années et l’immense vacherie dont il avait été la victime, il avait su garder la mère de son enfant au plus profond dans son cœur. Idiot ? Oui, sans doute, mais l’amour est aveugle et rien ne peut le surpasser.

Malheureusement ou heureusement tel avait toujours été le cas pour notre jeune conducteur de bus. Sylvain ne fit aucune remarque à la demoiselle, la regardant boire son jus d’orange, le sirotant doucement. Les mots qu’elle venait tout juste de formuler parvenaient peu à peu à son cerveau et c’est avec étonnement et douleur que Sylvain comprit ce qu’elle était en train de lui dire. Elle l’aimait encore. Il préféra occulter ce propos de la conversation pour l’instant, afin de ne pas faillir, de ne pas tromper la confiance de Cardamine…Cette femme à qui il avait avoué son amour récemment, cette femme à qui il ne désirait aucunement faire du mal… Pourtant, au vu des choses, il risquait bien de lui en faire, même beaucoup.
« Tu es partie parce que tu avais peur ? » demanda-t-il comme s’il n’avait pas compris et qu’il avait besoin d’un acquiescement de la part de son interlocutrice pour en être certain. Lui qui s’était calmé avait la sensation qu’une colère l’envahissait de nouveau, fortement, le saisissant jusqu’aux intestins. « Mais pourquoi n’es-tu jamais venue m’en parler, à moi ou même à mes parents ? POURQUOI ? On t’aurait écoutée, rassurée… je ne parviens pas à te comprendre. Ton geste …je ne parviendrais sans doute jamais à le pardonner. » Et oui, si elle l’aimait, comment avait-elle pu partir si facilement ? Peut-être une dépression post-accouchement. Cela arrivait des fois que les jeunes mères ne supportaient plus leur enfant, qu’elles aient besoin de s’en aller pour ne pas devenir folles…Mais Sylvain n’avait jamais vu aucun signe d’une telle maladie psychologique chez celle qui aurait pu devenir son épouse si le destin leur avait été favorable. Elle devait avoir décidé de les abandonner en connaissance de cause, sans y être poussée par une force inconnue et insoutenable. « Tu nous as abandonnés, Mandy, abandonnés !!! As-tu songé un seul instant à ma souffrance et à l’avenir de ta fille ? As-tu réfléchis à la douleur que j’ai vécue, que nous avons vécue ? Quand tu es partie, je suis mort, Amandine… Marie a été la flamme qui m’a ressuscité. »

Il ne s’était même pas rendu compte qu’il avait appelé son interlocutrice par son surnom, ce surnom si doux qu’il lui avait toujours donné… Était-ce un pas vers le passé. Venait-il de lui avouer qu’il était prêt à lui pardonner, contrairement à ses propos entiers ? Venait-il tout bonnement de tracer une croix, en une seule et unique soirée sur leur bataille perdue ? Venait-il de se rendre compte qu’il n’a jamais vraiment vécu sans Amandine à ses côtés ? A-t-il été juste un fantôme pendant tout ce temps ? Mais..Et Cardamine ? Son esprit était bousculé de toutes parts, si bien qu’il eut l’envie de foutre son invitée surprise à la porte et de courir se cacher dans un trou de souris. Il ne buvait absolument jamais et là, il songeait que l’alcool pourrait l’aider…
Il revînt ensuite sur le fait qu’elle lui ait avoué qu’elle avait songé à enlever Marie… Et cela il ne pouvait l’admettre. Cela aurait été le coup de poignard de trop. « Heureusement que tu n’es pas partie avec Marie, sinon, je t’aurais poursuivie jusqu’au bout du monde et…je crois que j’aurais été capable de te briser, de te tuer… » Briser, oui. Et encore c’était un faible mot. Ce bébé avait été sa vie à cette époque. Alors, si on le lui avait enlevé, il serait certainement passé par une période suicidaire avant de ne se relever et de parcourir le monde juste pour briser les os de celle qui avait osé le lui enlever de force. Il lui aurait fait subir les pires tortures, il lui aurait appris ce qu’est la plus grande souffrance du monde.
Assis à l’autre bout du canapé, comme s’il avait peur qu’un infime contact avec la femme qui avait été jadis celle de sa vie pouvait provoquer en lui des pulsions qu’il regretterait, Sylvain posa son doux regard azuré sur son verre, qu’il tournait dans tous les sens. Il ne l’avait levé qu’une fois à ses lèvres et venait à peine de se rendre compte que ce produit contenait peut-être un peu trop de sucre pour lui et sa santé fragile. Poussant un soupir, il se tourna de nouveau vers Amandine. « Tu sais quoi ? » demanda-t-il doucement. « Je crois que je suis plutôt content de te revoir, même si tu me sors par les yeux…Tout ce que je veux, c’est le bonheur de Marie.. Alors je t’en prie, ne lui fais pas de mal, ne va pas la voir… tu casserais tout son équilibre et tu n’en as pas le droit.»
Calme, trop calme. Peut-être le calme avant la tempête ? Une nouvelle tempête qui cette fois raserait tout sur son passage ?
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyJeu 8 Sep - 13:44

Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) Tumblr_lqagv1SbhF1qlxlqro3_500
Amandine n'aurait jamais pensé pouvoir se retrouver un jour dans le même appartement que l'homme qu'elle avait tant aimé il y a de nombreuses années de cela, et qu'elle aimait encore aujourd'hui. Un peu. Peut être beaucoup, elle ne savait pas vraiment. Mais elle savait que les sentiments qu'elle avait enfoui six pieds sous terre ne demandaient qu'à refaire surface. Mais elle ne voulait pas vraiment le faire remarquer à Sylvain. Elle espérait tout simplement qu'il la croirait quand elle lui disait qu'elle avait été trop amoureuse de lui, car jamais elle ne lui aurait menti sur ses sentiments. Pas à lui. Il avait été trop parfait avec elle. Trop gentil, trop aimant, trop tout. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle était partie : il était trop bien pour elle. Mais jamais elle ne s'avouerait cela. Alors elle s'assit sur le canapé, sirotant son jus d'orange, et avec Sylvain, qui était assis plutôt loin d'elle. Elle conta alors ce qu'elle avait à dire, voyant qu'il l'écoutait. Au moins, il avait garder un semblant d'humanité. Et Amandine ne pouvait en être qu'heureuse, même si elle ne le montrait pas.

Après avoir fini son discours, elle remarqua que Sylvain semblait perplexe. Peut être n'avait-il pas tout compris aux dires d'Amande ? Elle n'en savait rien. Mais il y eut un long silence, plutôt interrogateur avant que son interlocuteur rompit le silence. « Tu es partie parce que tu avais peur ? » Amandine ne savait pas quoi répondre. C'était ce qu'elle venait de dire, et elle n'avait pas envie de répéter la en quelques sortes déclaration d'amour qu'elle venait de lui faire. Elle se contenta d’acquiescer d'un signe de la tête. La colère semblait gagner Sylvain de nouveau. Amandine le regarda dans les yeux, avant de le laisser continuer. « Mais pourquoi n’es-tu jamais venue m’en parler, à moi ou même à mes parents ? POURQUOI ? On t’aurait écoutée, rassurée… je ne parviens pas à te comprendre. Ton geste …je ne parviendrais sans doute jamais à le pardonner. » C'est vrai, peut être aurait-elle du lui en parler, mais elle n'aurait jamais réussi. C'était trop insensé et trop douloureux pour elle. « Je... J'en sais rien ! Je ne suis pas partie sur un coup de tête ! C'est tout ce que je peux te dire ! Mais je me voyais très mal venir t'en parler. Parce que de toute façon, ça n'aurait rien arranger, tu m'aurais même encore plus détester. Et je ne pouvais pas en parler à tes parents non plus. »

En y repensant, elle se disait qu'il avait raison, qu'elle aurait du tout lui dire. Au moins, elle n'aurait pas perdu sa fille. Ni l'homme qu'elle aimait, car maintenant, elle avait définitivement perdu sa confiance, mais ça, elle le savait depuis longtemps. Suite à cette réponse, Sylvain continua. « Tu nous as abandonnés, Mandy, abandonnés !!! As-tu songé un seul instant à ma souffrance et à l’avenir de ta fille ? As-tu réfléchis à la douleur que j’ai vécue, que nous avons vécue ? Quand tu es partie, je suis mort, Amandine… Marie a été la flamme qui m’a ressuscité. » Il venait de l'appeler Mandy, comme il le faisait autrefois. Ce qui provoqua un frisson dans la colonne vertébrale de la jeune femme. C'était une sensation vraiment étrange. Mais encore une fois, Sylvain n'avait pas tout à fait tord. « Je ne vous ai pas abandonné ! Je... Je vous ai laissé pendant une durée indéterminée ! La preuve je suis là aujourd'hui. Pour Marie, et peut être aussi pour toi, j'en sais rien ! Je suis perdue d'accord ? Et oui, j'y ai pensé, mais tu étais quelqu'un de bien ! Et je savais que t'occupais de Marie sans moins te ferais plus de bien que de mal ! »

Amandine se rendait que ce qu'elle venait de dire était totalement incensé, dénuer de tout sens, mais tant pis. Elle voulait juste se défendre. Et elle restait troubler par le fait que Sylvain l'ai appeler Mandy. Pourquoi est-ce qu'il avait dit ça ? Est-ce qu'il s'en était seulement rendu compte ? Elle n'en savait rien, et se voyait mal poser la question. « Heureusement que tu n’es pas partie avec Marie, sinon, je t’aurais poursuivie jusqu’au bout du monde et…je crois que j’aurais été capable de te briser, de te tuer… » C'était très contradictoire du fait qu'il avait appelé Amandine par son surnom de l'époque, et il semblait de plus en plus énervé. Amandine préférait qu'il se calme, comme il l'était il y a cinq minutes. Sans s'en rendre compte elle lui prit les mains, avant de lui répondre. « Sylvain calme toi ! Tu es fou ? Je ne t'aurais jamais enlevé Marie ! Tu... Tu étais destiné à être un père excellent ! Et je voulais qu'elle se sente bien, et c'était dans tes bras qu'elle riait le plus quand elle était enfant ! Jamais je ne te l'aurais enlevé je te le promets ! » Amandine sentait ses mains se serraient sur celles de son ancien amant. Elle sentait aussi de nouvelles larmes perlaient sur ses joues, mais ne voulait pas lâcher Sylvain pour s'essuyer les joues. « Tu sais quoi ? Je crois que je suis plutôt content de te revoir, même si tu me sors par les yeux…Tout ce que je veux, c’est le bonheur de Marie.. Alors je t’en prie, ne lui fais pas de mal, ne va pas la voir… tu casserais tout son équilibre et tu n’en as pas le droit. » Amande baissa le visage, ne savant pas vraiment quoi lui répondre. Elle regarda ses mains sur les siennes, sentant la douceur de sa peau. Elle était intimidée, ce qui ne lui était pas arrivé depuis vraiment très longtemps. Il semblait plus calme. Elle lâcha donc un soupir de soulagement avant de lui répondre. « Moi aussi ça me soulage de voir que tu vas bien, et je ne chercherais pas à revoir Marie, mais Paris est grand et c'est très facile de se croiser... »
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyDim 11 Sep - 21:52

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Sylvain ne comprenait pas pourquoi Amandine était venue le voir. Elle lui apportait des arguments qui ne valaient rien à ses yeux et pourtant, elle se tenait là, dans son appartement, sur son canapé. Il songea un instant que si elle ne l'avait pas quitté, ce serait aussi son canapé... Et que la pièce où leur conversation avait lieu serait celle de leur appartement commun. Mais voilà, ce n'était pas le cas et il n'y avait que la triste vérité qui pointait le bout de son nez, qui ressortait plus forte que jamais de ses pensées nostalgiques. Pauvre Sylvain ! Alors que ses yeux azurés se posaient de nouveau sur la demoiselle, il sentait son cœur battre de plus en plus fort. Si elle était là, peut-être était-ce parce qu'il lui avait manqué ? Pourquoi devait-il forcément trouver de mauvaises intentions derrière les sourires des gens ? Elle l'avait poignardé une fois déjà, voilà pourquoi. Il fallait être saint pour lui donner son pardon. Mais après tout, Dieu pardonne tous les péchés, alors pourquoi Sylvain ne le ferait-il pas ? Non pas qu'il soit en mesure de se comparer au Seigneur, mais il avait entre ses mains le droit de décider de ce qu'il voulait. Parfois, on aimerait bien le jeter aux chiottes le libre-arbitre.
Une durée indéterminée ? Tiens donc. C'était tout bonne ment risible. Mais notre trentenaire ne rit point. Il se contenta de hocher la tête négativement face aux propos de son interlocutrice.
« C'est trop facile ! C'est vraiment trop facile de dire ça ! Tu es partie, tu n'as donné aucun signe de vie pendant près de seize longues années... Que veux-tu donc me faire croire ? »
Et pourtant, le fou espérait. Il espérait qu'elle soit là, qu'elle soit revenue parce qu'elle l'aimait encore. Au moins, cela lui prouverait qu'il n'avait pas été idiot de croire en l'amour...Et qu'il pourrait trouver le bonheur... Peut-être avec Cardamine ? Peut-être même avec la mère de son enfant ? Il lui en voulait énormément, la rancoeur envahissait son âme, mais il ne pouvait s'empêcher de l'aimer comme au premier jour. C'était si terrifiant ! C'était comme si ses sentiments le prenaient en otage et le poussaient dans une cage.
Ses mains entrèrent soudainement en contact avec celles de la jeune femme. Il frissonna. Sa peau douce contre la sienne, cette présence charnelle, cette preuve de la réalité, cela lui avait tellement manqué. Il ne fit tout de même rien paraître, gardant dans le creux de ses yeux une certaine impassibilité. Pourtant, ses mains mourraient d'envie de caresser celles qui les recouvraient. C'en était presque un besoin vital, une nécessité première...

Elle reprit la parole. Jamais elle n'aurait enlevé Marie selon ses dires. Vérité difficile à croire après le lourd sous-entendu qu'elle avait fait. Ou alors le conducteur de bus avait mal compris ses insinuations. En tout cas, il ne pouvait plus réfléchir, l'émoi provoqué par le contact de leur peau était trop intense. Il ne cessait d'ancrer son regard dans celui de la demoiselle, jusqu'à ce qu'elle ne finisse par baisser les yeux.
« Justement, Paris est grand... pour se voir, il faut le vouloir, surtout après seize ans. Ne me dis pas que tu reconnaitrais ma fille ! Elle avait trois mois quand tu es partie... Seulement trois mois ! Aujourd'hui, ce n'est plus un bébé, c'est presque une femme... »
Cela lui faisait drôle de parler de sa fille en ces termes. Il était comme tous les parents de ce monde et couvait sa fille avait une force extrême. C'était son bébé, son tout petit bébé, qu'il devait protéger jusqu'à en mourir. Il donnerait sa vie pour elle, il l'avait juré dès lors qu'il s'était retrouvé seul avec son bout de chou dans les bras. Sans elle, il serait mort, alors il lui devait sa vie, il ne l'oublierait jamais. C'était son ange. Amande disait être heureuse de voit qu'il allait bien... Bien, un mot étant devenu inconnu pour Sylvain depuis qu'il avait eu les résultats de ses examens... Si seulement elle savait...
Son semblant de colère avait totalement disparu, son corps frissonnait encore de la chaleur de la peau d'Amandine. Il voulait de nouveau ouvrir les lèvres, mais le fait que la jeune femme pleure l'en empêcha. Elle devait avoir compris, il devait avoir assez crié pour cette fois. Elle ne pouvait pas jouer la comédie, c'était impossible. Elle était vraiment trop sincère... Enfin, il en avait la certitude. Elle était si belle dans sa tristesse que c'en était foudroyant. Sans vraiment comprendre ses gestes, sans les contrôler avec la force de l'esprit, il laissa sa main effleurer celle de son ex-petite amie avant de ne la poser contre sa joue. Il essuya doucement ses larmes. Sylvain l'obligea à lever les yeux vers lui. « Calme-toi... Tu as fui et maintenant tu t'en repens... Enfin, je pense. Je veux juste entendre de ta bouche la promesse de ne pas faire de mal à Marie. »
Il n'avait pas dit « ta fille » car il restait tout de même sur ses positions. Elle n'avait pas élevé Marie, elle n'était donc pas sa mère. Il lui sourit timidement, la regardant droit dans les yeux. Il sentit alors les vibrations de leur premier baiser, de leur vie commune. C'était si intense, si douloureux et merveilleux la fois. Il n'y a certainement aucun mot précis dans la langue de Molière pour désigner par quel état de la passion le cœur de Sylvain passa avant de ne s'enflammer. Le fait est qu'il ne put même pas se rendre compte de ses propres gestes, lorsque ses lèvres se posèrent contre celles de son interlocutrice. Un baiser chaste qui devînt flamboyant au fur et à mesure. Langoureux, passionné. Il se laissa aller totalement, passant ses mains dans les cheveux d'Amandine, lui caressant la nuque et la joue. Tellement aller que lorsqu'il mit un terme à ce profond baiser, ce fut une déchirure. Il s'écarta subitement et se leva d'un bond de son canapé, effrayé par ce qui venait de se produire. Comment avait-il pu être faible à ce point ? Il venait de commettre le premier pas avant celui de la tromperie... il n'avait pas le droit. Cardamine existait bel et bien et il l'aimait... Il l'aimait...Tout comme il aimait Amandine. Comprendre cet état de fait le laissa un instant silencieux. Il ferma les yeux, et serra les dents. Il ne voulait même pas connaître la réaction de la jeune femme assise sur son canapé. Il préféra plutôt se tourner face à la fenêtre avant de ne reprendre la parole.
« Je t'en prie, Amandine, vas-t-en. Dégage ! Je t'en supplie, sors d'ici ! Sors ! Sors ! Sors ! Nous reprendrons cette conversation une autre fois... je t'en prie, j'ai besoin d'être seul ... »
3reprendre la conversation » prenait un sous-entendu inconscient et sexuel que le jeune homme ne releva même pas, préférant se concentrer sur les battements brutaux de son cœur. Il avait tellement mal.
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MessageSujet: Re: Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥)   Quand le passé nous rattrappe... ( Amandine ♥) EmptyMar 13 Sep - 19:14

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La tension était un peu palpable, mais presque agréable dans le salon de Sylvain. C'était étrange. « C'est trop facile ! C'est vraiment trop facile de dire ça ! Tu es partie, tu n'as donné aucun signe de vie pendant près de seize longues années... Que veux-tu donc me faire croire ? » Sylvain disait vrai. À sa place, Amandine aurait également eut du mal à lui faire confiance. Mais là, elle disait la vérité, et elle ferait tout pour avoir un minimum de la confiance de celui qu'elle avait tant aimé. « Je veux rien te faire croire du tout ! C'est la vérité ! » Elle n'avait rien d'autre à dire, elle ne savait pas comment se défendre face à la presque rage de son ancien compagnon. Pour essayer de le calmer, elle lui prit alors les mains, ce qui créa un moment de flottement dans l'air. Comme si le temps s'était arrêté. C'était étrange, comme une sensation de déjà vu. Quelque chose qu'Amandine avait vécu il y a maintenant seize ans, même plus. Mais c'était plaisant. La peau de Sylvain était toujours aussi douce que depuis le temps qu'ils avaient passé ensemble, et toujours aussi chaude. C'était vraiment très agréable, mais à la fois monstrueusement gênant.

Sylvain continuait tant bien que mal de regarder Amande dans les yeux. Le fait qu'elle lui ait pris les mains ne devait pas le déranger, sinon, il se serait retiré presque aussitôt. Donc elle pensait qu'il se passait probablement quelque chose, à ce moment précis entre eux. « Justement, Paris est grand... pour se voir, il faut le vouloir, surtout après seize ans. Ne me dis pas que tu reconnaitrais ma fille ! Elle avait trois mois quand tu es partie... Seulement trois mois ! Aujourd'hui, ce n'est plus un bébé, c'est presque une femme... » Sylvain avait, une nouvelle fois, entièrement raison. Amandine se demandait de nouveau à quoi pouvait ressembler sa fille. Elle devait surement être magnifique, et devait beaucoup ressembler à son père. Amandine sourit alors à Sylvain. « Oui, je m'en doute bien. Je suis sûre qu'elle est magnifique. Et qu'elle te ressemble beaucoup. »

Les larmes continuaient de couler sur le visage d'Amandine. Elle ne savait pas si c'était des larmes de joie parce qu'elle tenait les mains de Sylvain, ou bien des larmes de tristesse, d'accumulation de tous ces évènements très soudain. Toujours utile que soudain, sans crier garde, il posa sa main sur la joue de la blonde. Celle-ci eut alors comme une sorte de sursaut. Elle ne s'y attendait pas. Un long frisson défila dans son dos, pendant que Sylvain essuyer les larmes qui coulaient sur la joue d'Amandine. « Calme-toi... Tu as fui et maintenant tu t'en repens... Enfin, je pense. Je veux juste entendre de ta bouche la promesse de ne pas faire de mal à Marie. » Amandine ne savait presque pas ce qu'elle disait, éperdue pas le contact de sa joue avec la main chaude et moite de Sylvain. Elle blottit un peu plus sa joue contre celle-ci, avant de fermer les yeux. « C'est promis... »

Il y eut un gros moment blanc. Aucune des deux ne parlaient, ils étaient là à se regarder dans les yeux l'un de l'autre, restant en contact grâce à la main de Sylvain. Les frissons qu'Amandine avait ressenti lors de leur premier baiser, de leur premier rendez-vous, refaisaient surface. Elle ne savait pas du tout quoi faire. Mais elle n'eut même pas le temps d'y réfléchir que ses lèvres étaient déjà en contact avec les douces lèvres de son interlocuteur. Les yeux toujours fermés, elle posa ses mains sur le torse du jeune homme. Elle agrippait son tee-shirt, pendant qu'il passait les mains dans ses cheveux. Amandine ne voulait pas que ça s'arrête, mais pourtant, au bout de quelques temps de baiser très passionné, le retour à la réalité fut très rude. Sylvain se leva d'un bond, et resta dos à Amandine. « Je t'en prie, Amandine, vas-t-en. Dégage ! Je t'en supplie, sors d'ici ! Sors ! Sors ! Sors ! Nous reprendrons cette conversation une autre fois... je t'en prie, j'ai besoin d'être seul ... » Amandine se contenta alors de prendre un morceau de papier qui trainait près du canapé, y écrit son numéro de portable, avec un petit mot : "S'il te plait, appelle moi... ♥" Puis, elle n'attendit pas pour prendre son manteau et s'en allait presque aussitôt, claquant la porte, énervée par la réaction assez puérile de Sylvain, même si elle le comprenait...

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