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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart...

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MessageSujet: LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart...   LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart... EmptyMer 11 Jan - 20:51

Mes journées passaient mais ne se ressemblaient point. Je subissais constamment l’effet yoyo du moral : tout allait bien durant une semaine et du jour au lendemain, pour une raison inexpliquée, j’étais une vraie loque, refusant de sortir de chez moi, de prendre soin de moi… Il m’arrivait même de refuser de travailler. Mais heureusement pour moi, tout revenait à la normal soudainement.

Et aujourd’hui était un jour où j’avais la patate. J’avais passé ma matinée à courir un peu partout dans la ville pour rattraper le temps perdu la semaine passée. J’ai donc dû passer aux bureaux des Inrock’ pour déposer mes articles, échappant de justesse à un commentaire déplacé d’un journaliste pédant, avant d’aller à mes divers rendez-vous médicaux – chez mon médecin généraliste, chez mon ophtalmologue – pour terminer dans les magasins. Le passage par les magasins n’était absolument pas indispensable – autant dire que c’était carrément inutile – mais j’avais cette envie irrépressible de m’acheter des vêtements. Mais finalement, après avoir fait le tour de nombreuses enseignes, je ne repartis qu’avec une robe et un sac assorti, et quelques cosmétiques. A vrai dire, mon moment shopping fut interrompu par un problème de taille : j’avais faim. Et faisant partie de ces personnes qui savent que l’appel du ventre est plus fort que tout, je préférai me contenter de mes quelques achats et de trouver un endroit où me remplir l’estomac plutôt que d’insister dans ces magasins et finir contrarier parce que je n’étais plus d’humeur pour ça parce que mon ventre criait famine à un tel point que l’on aurait pu croire qu’il essayait de parler. Tout ça pour dire que j’atterris dans un kébab puant la friture, sauf que l’odeur ainsi que la chaleur m’étaient tellement insupportables que j’avais pris à emporter – tant pis s’il fallait attendre d’être chez moi pour manger mon sandwich qui serait forcément froid et donc dégueulasse. C’était toujours mieux que de puer la friture.

N’étant pas pressée de rentrer chez moi – autant dire que je ne voulais pas du tout rentrer chez moi – je réfléchis à un endroit où il me serait possible de m’assoir et manger. Et là, comme une évidence, je passais devant les grilles de cet immense jardin… Ça fera largement l’affaire ; l’endroit était agréable pour les yeux, l’air frais de l’hiver conservera ma peau et je n’étais pas chez moi. C’était ce qu’il me fallait.
Je passai donc les grilles et partis à la recherche d’un banc – libre de préférence pour satisfaire le côté asocial de ma personnalité – ou d’une place si vraiment il n’y avait pas le choix. Fort heureusement, les parisiens n’étaient pas tous du genre à rester dehors par un temps si froid. J’avais un banc pour moi toute seule !

Une fois assise, je m’installai tranquillement pour manger. J'ouvrai ma canette de soda, retirai le sandwich de ce pseudo emballage en papier qui avait absorbé la graisse de la viande et des frite, et entamai mon repas. Je profitai de ce moment de répit pour observer discrètement les gens qui passaient dans cette immense allée.


Dernière édition par Melissa R. Prescott le Ven 13 Jan - 23:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart...   LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart... EmptyJeu 12 Jan - 13:08

Je me réveillais avec un mal de tête incroyable, souvenir d'une soirée un peu trop arrosée la veille. En me retournant dans le lit à la recherche d'une meilleure position que celle dans laquelle j'avais dû sombrer hier, je m'aperçus que je n'étais absolument pas chez moi. C'est dans l'apparemment de mon charmant petit copain que nous avion fini la nuit, malgré mes capacités intellectuels encore douteuses à cette heure-ci plusieurs indices semblaient l'indiquer, le plus révélateur était sans doute la respiration d'un Léo encore endormi à mes côtés. Même si notre relation commençait doucement à s'officialiser, je n'avais pas encore pris totalement l'habitude de me réveiller dans les bras d'un homme. On n'efface pas 23 ans d'hétérosexualité comme ça. Mais j'y progresse, j'ai commencé par accepter le fait d'être bi, j'ai ensuite accepté cette -magnifique- relation avec Léo et je commençais à m'assumer auprès des autres. Léo ouvrit doucement un oeil et vint se coller à moi. Je frissonnais, comme à chaque contactes physiques auxquels je ne m'attendais pas et l'embrassa après avoir retrouvé mes esprits. Les quelques mouvements que je fis me rappelèrent que la soirée d’hier avait dû être particulièrement arrosée. Impossible de me rappeler des détails, comme d’habitude mais les souvenirs imprécis que j’avais témoignaient d’une soirée pleine de folie. Je serrais Léo contre moi et je ne pus m’empêcher de penser qu’être avec lui était sûrement ce qui me rendait le plus heureux en ce moment. Je me levais, avec certes pas mal de difficultés- et alla prendre une douche. Cette journée s’annonçait donc plutôt calme vu que je n’étais pas encore en état de faire grand-chose. J’allais rentrer chez moi et partager mon après-midi en 2 grandes parties : glander et essayer de travailler. Le deuxième point semblait beaucoup plus difficile que le premier et je décidais de la chasser de mes pensées pour le moment. Après avoir passé un long moment sous la douche je me décidais enfin à abandonner la chaleur de la salle de bain et à rentrer chez moi en affrontant le froid de l’hiver. Avant de partir j’allais une dernière fois dans la chambre dire au revoir à Léo, toujours comateux dans le lit. « Appelle-moi dans la soirée. » lui glissais-je à l’oreille avant de quitter l’appartement. J’eus un frisson d’appréhension en passant la porte cochère, mais finalement le temps était plutôt agréable et un timide soleil réchauffait un petit peu les rues parisiennes. Je décidais donc de rentrer à pied chez moi pour profiter un peu de cet agréable temps qui n’allait pas durer et, soyons honnêtes, pour pouvoir dire que j’avais fait quelque chose de ma journée. Traverser un arrondissement à pied n’était certes pas un exploit, mais cela suffirait pour aujourd’hui. Je traversais donc nonchalamment le Luco en chantant dans ma tête, qui marchait définitivement au ralenti ce matin, les célèbres paroles de Joe Dassin : « Je m'baladais sur l'avenue, le cœur ouvert à l'inconnu, j'avais envie de dire bonjour, à n'importe qui. » C’est à ce moment que la vis. Je l’ai reconnu au premier coup d’œil, elle n’avait décidemment pas changé du tout. Je m’approchais du banc où la jeune fille blonde mordait à pleine dent dans son sandwich et dit d’un ton enjoué : « Très classe Melrose ! » C’est toujours quand on s’y attend le moins qu’on recroise par hasard des personnes que l’on a connu et voir mon ex-petite amie me laissait bouche-bé.
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MessageSujet: Re: LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart...   LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart... EmptyLun 16 Jan - 22:42

Faire la commère était un de mes passe-temps favoris. Bon, je ne faisais pas vraiment la commère puisqu’il était rare que je rencontre des personnes que je connaissais, donc je ne pouvais pas tirer des potins – comprendre : des moyens de pression. Mais j’aimais bien observer les gens car leur moindre fait et geste les trahissaient. Par exemple, la dernière femme qui passa devant moins était enceinte, mais pour le moment, elle n’avait annoncé l’heureuse nouvelle à personne et angoissait rien qu’à l’idée de le faire. Comment je savais tout ça ? Et bien ce n’était pas très compliqué : elle caressait inconsciemment son ventre encore plat, ne cessait de se mordre la lèvre inférieure et s’était arrêtée deux fois, téléphone à l’oreille et raccrocha de panique à chaque fois. Après, il y a eu ces gosses, des lycéens à vue d’œil. Deux garçons et une fille. Le triangle amoureux par excellence. La fille était amoureuse du blond car elle le regardait amoureusement – on ne dit pas que les yeux sont le miroir de l’âme pour rien – tandis que le brun matait les fesses du blondinet avec une discrétion très indiscrète. Autant dire que le blondinet avec une place de choix dans ce trio infernal.

Regarder les gens passer était une activité forte divertissante. Ça faisait travailler son côté analytique – ce qui pouvait s’avérer être parfois utile dans le quotidien. Et puis comme pour empêcher l’ennuie de venir, je me faisais mes petits films dans ma tête. J’essayais de déterminer tous les dénouements possibles pour certaines situations. Pour le trio infernal, je suis certaine à quatre-vingt pour cent que Blondie couchera avec les deux, parce qu’il avait quand même tendance à afficher un léger sourire lubrique quand il parlait au brun. Il devait certainement savoir tout ce qui se passait autour de lui. Il avait l’air futé.

Mon petit jeu s’arrêta net lorsqu’une voix venue de nulle part mentionna mon nom. Ca eut l’effet de me reconnecter à la réalité : soit à mon kébab qui ne ressemblait plus vraiment à un kébab, à mes mains et ma bouche pleine d’huile. So glamourous. Si ma mère me voyait, elle s’en arracherait certainement les cheveux. Elle qui nous avait soumis mon frère et moi aux règles de conduite très strictes de la bourgeoisie anglaise… Ça faisait bien longtemps que j’avais abandonné ces règles, ridiculement inutiles pour la plupart. Cela dit, certaines étaient inscrites de manière indélébile dans mon comportement. Je revois encore Aaron se moquer de moi lors du tea time. Qu’est-ce qu’il pouvait me manquer ce crétin…

Lorsque je relevai la tête pour voir qui m’avait adressé la parole – du moins je présumais que quelqu’un m’avait adressé la parole – j’eus un choc. Un gros choc même. Je dois bien avouer que j’en voulus à la personne de là-haut – Monsieur Je-Me-Fous-Bien-De-Ta-Gueule, plus communément appelé Dieu – de me faire une telle chose. A croire que revoir Nolan n’était pas chose suffisante, il fallait que Lucas soit de retour. Comme si Paris n’était pas une ville assez grande, il fallait quand même que je me retrouve nez-à-nez avec ces fantômes du passé que je voulais laisser dans le chapitre « PASSE ». C’était tellement plus jouissif de me torturer…

Cela dit, je relativisai rapidement cette rencontre parce que ma relation avec Lucas remontait à de nombreuses années – ce qui me fit sentir bien vieille d’un coup – et qu’en plus, ça s’était fini comme toutes les histoires d’amour devraient se terminer : en douceur. Cette histoire n’avait duré un peu moins d’un an et c’était plus ou moins bien passé. C’était mignon mais sans plus. On était tellement loin de l’amour transcendant qui vous fait pousser des ailes pour mieux vous dévaster quand il se termine (à tort ou à raison). Tout ça pour dire que c’était bien moins grave de revoir Lucas que Nolan.

« On dit bonjour et après on se moque des gens. Expliquai-je sur le ton de l’humour. »

Je me débarrassai du kébab qui ne me donnait plus tellement envie et essuyait grossièrement mes mains ainsi que ma bouche. Je me fis d’ailleurs la réflexion que j’allai devoir supporter l’odeur de la viande tout le trajet. Magnifique.

« Qu’est-ce que tu deviens depuis tout ce temps ? »
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MessageSujet: Re: LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart...   LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart... EmptyMer 18 Jan - 18:17

Je devais toujours avoir ce sourire idiot sur les lèvres, mais s’il y a bien quelqu’un que je ne pensais pas croiser aujourd’hui c’était elle. Pas de chance me suis-je tout de suite dit, je me remettais doucement de mes émotions de cette nuit mouvementé et je n’étais pas au meilleure de ma forme. J’avais pu remarquer ma mine fatiguée et mon teint blanchâtre en me regardant dans un miroir à mon réveil. J’espérais tout de même qu’une douche et un café plus tard j’étais un petit peu plus présentable, mais je ne comptais pas trop là-dessus. Mentalement je marchais un peu au ralenti ce matin et croiser Melrose seulement une heure après être sorti du lit envoyait trop d’information à mon pauvre petit cerveau encore endormi et les quelques neurones qui semblaient être en état de marche étaient déjà occupés à me faire rentrer chez moi sain et sauf.

Après réflexion mes premières paroles auraient pu être un petit peu plus polies au lieu de sortir directement la carte de l'humour -chose que je faisais généralement quand je ne voyais pas quoi faire d'autre- et qui, je le savais allait nous mettre tous les deux très mal à l'aise. Je comptais quand même sur le fait qu'elle me connaissait plutôt bien et qu'elle ne prendrait pas mal ce que je venais de dire. Vu la tête qu'elle fit en tournant son regard vers moi, je pus deviner qu'elle était aussi surprise que moi quelques secondes plus tôt. Ce qui m'a toujours épaté avec elle et qui m'épatera toujours si je continue à la croiser par hasard dans ce genre de circonstance, c'est sa capacité à être jolie dans n'importe quelle situation. Elle avait beau être là, assise sur un banc, la bouche pleine de son kebab, elle étant quand même jolie.

Je ne l'avais pas vu depuis notre rupture, ou alors juste croisé à une ou deux soirées peu de temps après mais ça faisait vraiment longtemps que nous ne nous étions pas retrouvé face à face et seul à seul. La situation aurait pu être gênante, car revoir un ex n'est jamais une chose plaisante mais la fin de notre histoire c'était plutôt bien passé. Ce fut une rupture gentille, tout comme notre relation fut gentille. Ce n'était pas une relation passionnelle, mais pas platonique non plus. Ce n'était pas l'amour fou mais on s'entendait bien et les quelques mois -presque un an- que nous avons passé ensemble m'ont quand même laissé un bon souvenir. Ça marchait bien entre nous mais je pense qu'à un moment on a tous les deux voulu inconsciemment quelque chose de plus sérieux et nous n'étions pas capable de faire évoluer notre couple vers une relation plus sérieuse, alors on s'est séparé. Tout en douceur, c'était la première fois de ma vie qu'une rupture se passait aussi bien. Je ne dis pas non plus que c'était facile et que j'ai sauté de joie quand elle est partie, mais au fond on savait tous les deux que ça ne durerait pas. Elle avait été ma première relation un minimum importante depuis Juliette qui avait laissé de graves séquelles en moi. Si je revoyais Juliette aujourd'hui ce ne serait pas dans cette ambiance bon enfant que mes premiers mots avaient imposés. Non ce serait beaucoup plus grave et j'en souffrirais beaucoup plus

« On dit bonjour et après on se moque des gens. » me répondit Melrose d'un ton amusé en s'essuyant vivement la bouche et les mains. « Bonjour Mel et bon appétit » dis-je en désignant le sandwich qu'elle venait de mettre de côté. Oui j'étais du genre à raconter n'importe quoi quand j'étais mal à l'aise et cette conversation n'allait apparemment pas faire exception à la règle. « Je rigole, c'est pas de chance que je t'ai croisé au beau milieu de ton déjeuner c'est tout. » Je m'assis à ses côtés sur le banc. Ça me faisait vraiment drôle de la revoir, après tout même ce que nous avions vécu n'était pas comparable aux belles histoires d'amours des séries américaines, nous avions quand même passé du temps ensemble et inutile de préciser que je la connaissais extrêmement bien. « Qu'est-ce que tu deviens depuis tout ce temps ? » Question banale mais attendue et en l'occurrence c'était une très bonne question, presque une question piège. Euh et bien là j'ai un peu la gueule de bois vois-tu et je viens de quitter mon petit copain comateux dans son lit pour rentrer chez moi. Oui j'ai bien dit petit copain, au masculin, je suis bi en fait. Eviter de dire cela me paraissait une bonne chose mais mentir n'avancerai à rien non plus. « Ben écoute pas grand-chose, je... J'étudie toujours l'histoire de l'art, je vis toujours dans le 5ème arrondissement, je fais toujours de la musique, je ne mange toujours pas équilibré, je ne me suis toujours pas mis au sport et... Voilà voilà ! Et toi, quoi de neuf ? T'as l'air en forme en tout cas. »
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MessageSujet: Re: LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart...   LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart... EmptyJeu 9 Fév - 22:30

Notre histoire avait beau s’être terminée de manière pacifique, je n’étais pas franchement ravie de revoir Lucas. Enfin, je n’en étais pas non plus blasée J’étais plutôt contente de le savoir en vie, mais je me voyais mal lui faire la conversation. Pourtant, de l’eau avait coulé sous les ponts depuis le temps, mais j’étais mal à l’aise. Disons que cette rencontre faisait remonter tout ce flot de souvenirs, bons comme mauvais. La nostalgie m’englouti telle une vague de vingt mètres de haut. Je regrettais amèrement la simplicité de cette idylle. On était jeune, encore insouciant même si on pensait le contraire à l’époque. Cette histoire était calme, simple et rassurante. Lucas était de ces garçons qui vous mettez en confiance très rapidement parce que justement, il était quelqu’un de confiance. C’était l’un des rares garçons qui s’était intéressait à moi – réellement. Notre couple a été rapidement stable. Aussi stable qu’un couple de plusieurs années. Et au fond, je pense que c’est cette stabilité – et le fantôme de son ex Jul… Julia, Julie je crois… - qui avait causé notre perte. Parce qu’on était jeunes, on voulait une histoire qui pétille, qui soit passionnée, qui nous remue les tripes à nous en faire vomir. Mais maintenant, avec du recul, je me dis que j’étais bien stupide de ne pas avoir tenté de le garder Lucas. Enfin, ce n’est pas avec des « si » que l’on construit son futur. Puis il y avait Nolan maintenant…

Par politesse – et par curiosité aussi – je lui demandai tout bonnement ce qu’il avait fait de ses dix doigts pendant tout ce temps. Bon, j’avoue aussi avoir tenté tout bonnement de combler le vide. Je ne pensais pas qu’il s’assiérait avec moi sur le banc. Dans mon monde parfait, il m’aurait dit « bonjour » tout en restant debout, on se serait échangé quelques banalités et il m’aurait servi le fameux « j’étais ravi de te revoir mais là, il faut que j’y aille ». Mais la perfection n’existant pas, je dû me contenter de l’ex qui s’assoit à côté de moi sur un banc. D’ailleurs, c’était franchement étrange comme réaction de la part de Lucas, lui qui était aussi gêné que moi par la situation. Oui, l’humour chez Lucas est signe de gêne. J’ai toujours trouvé ce trait de caractère très mignon. Mais logiquement, les gens cherchent à fuir les situations gênantes, non ? Ah non ! Je devais être de ces rares personnes qui ont la tendance de fuir dans ce genre de situation. Quoi qu’en y réfléchissant bien, je fuyais aussi quand la situation me gonflait, devenait trop compliqué. En peu importait. Sur le moment, ma seule envie fut de me téléporter jusqu’à mon appartement pour retrouver le seul être qui restait tout le temps à mes côtés : mon chat.

Autant la (re)prise de contact fut maladroite, autant j’avais l’impression que lui et moi nous détendions un peu. Bon, mes impressions étaient très souvent mauvaises mais je pouvais affirmer que de mon côté, j’étais moins crispée que les minutes précédentes. Peut-être parce que la surprise de cette rencontre était passée. Lucas me déballa brièvement ce qu’il avait fait – et ce qu’il n’avait pas fait – durant tout ce temps. Je notai tout de même qu’il eut un léger moment d’hésitation, mais je fis comme si de rien n’était. Cela dit, le coup des repas toujours pas équilibrés et du sport qui ne reste qu’une vague résolution me fit bien rire. Non parce qu’il faut remettre les choses dans leur contexte. Je suis de ces personnes qui adorent – avec un énorme « A » - la nourriture. Donc par conséquent, j’ai aussi pris gout à cuisiner. Certes, je ne suis pas aussi talentueuse qu’un chef étoilé, mais en général, tout ce que je prépare est mangeable. Donc quand nous étions ensemble, je menais une guerre sans merci contre la malbouffe – Lucas se nourrirait de hamburgers toute sa vie si seulement il le pouvait, et à l’époque, il n’avait peur de rien. Alors moi, en copine soucieuse du bien-être et de la santé de sa tendre moitié, je n’arrêtais pas de tenter de faire changer cette vilaine habitude. Mais je n’ai jamais mené ma mission à bien. Et pour l’histoire du sport, c’est assez simple : Lucas et moi nous répétions sans cesse qu’il fallait qu’on se tonifie en faisant du sport, mais on ne le faisait jamais. Cela dit, on avait tenté une fois. Au bout de cinq mètres, on avait déjà craché nos poumons et depuis, ce jour est resté gravé dans nos mémoires – dans la mienne pour sûr en tout cas !

« C’est bête mais à t’entendre dire, on dirait qu’on s’est quitté la semaine dernière ! »
S’il y avait un truc très amusant dans les relations humaines, c’était le fait que quand on croise quelqu’un qu’on avait perdu de vue depuis un bout de temps, on se contente de dépeindre le strict minimum de nos vies. Et surtout, il ne faut dire que les choses positives tant qu’à y être. Non parce que quitte à discuter de soi, autant faire râler l’autre… Et c’était l’impression que j’avais à cet instant. Alors quand il me retourna ma propre question, je me contentai de faire de même : dire le strict minimum.

« J’ai eu mon master de musicologie, et je travaille en tant que pigiste pour le magasine les Inrock’. Et voilà ! »

Après tout, il n’y avait aucune raison de lui raconter ma vie en détail. D’autant plus que ce n’était pas franchement glorieux : mon frère ne me parlait plus, mon seul ami faisait le mort, et je sortais avec un homme marié. C’était brillant. Brillamment pathétique, minable. Alors autant changer rapidement de sujet.

« Tu continues la musique ? En voilà une bonne chose ! T’as toujours dans l’idée de faire une carrière dans ce milieu ? »


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MessageSujet: Re: LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart...   LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart... EmptyVen 9 Mar - 22:55

Ne nous mentons pas, l'ambiance était plutôt gênée. C'était une impression bizarre de la revoir en fait. Elle avait été très présente pour moi, elle représentait une partie entière de ma vie et aujourd'hui je me retrouvais comme un idiot à me sentir mal à l'aise avec une fille dont j'avais été pourtant très proche. Mais était tout simplement impossible de faire comme si nous nous étions quitté hier et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Non, c'était impossible, tout simplement impossible. En y réfléchissant bien on aurait pu garder contact tous les deux. Enfin notre rupture avait été vraiment douce, le genre de rupture où les gens peuvent rester amis après coup. Mais nous avions décidé autrement ou peut-être justement que nous n'y avions pas assez pensé et résultat des courses j'avais en même temps l'impression de la connaitre autant qu'avant tout en voyant une femme totalement différente se tenir devant moi. « C'est bête mais à t'entendre dire, on dirait qu'on s'est quitté la semaine dernière ! » Je ne pus m'empêcher de sourire quand elle me dit cela. Je n'avais jamais été très à l'aise avec les situations qui pouvaient être de près ou de loin désagréable. Quoi que revoir Melrose n'était en rien désagréable mais disons qu'elle me faisait soudainement prendre conscience que le temps passait à une vitesse folle et que mine de rien j'avais beaucoup changé depuis la dernière fois que nous nous étions vu. Et elle aussi sûrement ! « Et pourtant ça fait un petit bout de temps hein ! » Je me demandais vraiment ce qu'elle devenait. Enfin ce qu'elle faisait de sa vie. Elle étudiait la musicologie, c'est ce qui nous avait rapprochés au début, lorsque nous nous étions rencontré, les mêmes centres d'intérêts, et puis des points communs à n'en plus finir... On s’était bien trouver quand même. Même si notre relation n’a pas durée On s'était bien trouver quand même. Même si notre relation n'a pas durée elle fait partie de celles que je ne regrette absolument pas. Pour certaines personnes lorsqu'une de leur aventure se termine, il considère tout le temps passé avec la personne comme du temps perdu. Je ne pense pas que ce soit notre cas, à Melrose et à moi. Enfin ce n'était pas le mien en tout cas. Ça avait bien commencé, tout s'était toujours très bien passé et ça c'était terminé tout en douceur et en délicatesse. La raison pour laquelle nous ne nous étions jamais revus était peut-être que nous étions vraiment, carrément passés à autre chose. De mon côté je n'avais pas réussi à retrouver une relation sérieuse jusqu'à Léo il y a quelques semaines, qui signait en plus non pas mon changement mais mon ouverture d'esprit quant à mon orientation sexuelle. Je me demandais ce qu'il en était de son côté. « J'ai eu mon master de musicologie, et je travaille en tant que pigiste pour le magasine les Inrock'. Et voilà ! » J'étais plus qu'heureux pour elle. Elle semblait réussir absolument parfaitement sa vie. Sur le plan professionnel en tout cas tout semblait aller à merveille ! « Tu continues la musique ? En voilà une bonne chose ! T'as toujours dans l'idée de faire une carrière dans ce milieu ? » Ah, voilà les sujets qui fâchent... Mais je m'y attendais. Quand on s'était quitté une part de moi devait encore refuser l'idée d'abandonner définitivement la musique. Aujourd'hui c'était différent et c'est peut-être en ça que j'ai le plus changé pendant ces années. « Enfin je continue... C'est un bien en grand mot. Disons que je chante toujours sous la douche et que je joue encore régulièrement et... Dans des bars parfois mais rien de sérieux, c'est juste un passe-temps maintenant. Il a fallu ouvrir les yeux à un moment et quand je me suis demandé ce que j'allais faire de ma vie, pour de vraie, pas ce que je voulais faire, juste ce que je pourrais faire, je me suis rendu compte, un peu tard, certes, que devenir musicien c'était un beau rêve d'ado mais que ça n'arriverait sans doute jamais. Enfin si ça avait dû arriver ça se serait fait avant ! » Je n'avais que très rarement avoué tout ça à quelqu'un. En essayant sans doute de garder un peu de fierté pour moi en ne m'avouant pas vaincu. Mais elle restait Melrose et je n'avais pas à enjoliver l'histoire devant elle. De plus, si je lui mentais elle le saurait parfaitement, car s'il y a bien une chose qui n'avait pas été améliorée chez moi c'était ma façon de mentir. Bon et puis au point où j'en étais, autant aller jusqu'au bout. Je me suis lâché. « Et puis... Mon copain a un groupe qui marche plutôt bien, plutôt très même, les Woods, je sais pas si tu connais, et tout le côté musique est totalement éclatant mais le revers de la médaille et c'est tout ce qui est people et qui n'est vraiment pas top... »

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MessageSujet: Re: LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart...   LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart... EmptySam 5 Mai - 7:58

Jourboooon, le rp est-il encore d'actualité ? <3
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MessageSujet: Re: LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart...   LUCAS ¤ Quand le passé surgit de nullepart... Empty

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