Pacôme Timothée St-Lazare feat. Sam WayPacôme et Baptiste se sont rencontrés tendis que l'adolescent suivait un stage. Tous les deux tombèrent sous le charme l'un de l'autre dès le premier regard. Une sorte de véritable coup de foudre, mais surtout quelque chose de perturbant pour Pacôme jusqu'ici se considérant comme étant hétéro. Il ne leur fallut pas longtemps pour tomber dans les bras l'un de l'autre. Baptiste le rassura, l'apaisa. Il était sa première véritable relation. Il lui fit également perdre sa virginité. Ils s'aimaient d'un amour si fort que l'adolescent fit son coming out sans se priver de son soutien pour pouvoir officialiser leur relation malgré sa peur de se révéler ainsi. Ils restèrent en couple durant deux ans, toutefois Pacôme y mit fin pour pouvoir poursuivre ses études. Malgré ses sentiments toujours aussi fort pour Baptiste, il fut en proie au doute quant à la durée de leur relation et déterminé à percer dans le domaine de la cinématographie, il préféra cesser leur idylle avant de souffrir d'une possible séparation qui l'empêcherait de se donner à fond. Ils passèrent ainsi quatre ans séparément, mais aucun n'oublia l'autre et Pacôme parvint à faire taire cet amour, Baptiste lui n'y arriva pas. Ainsi lorsque le jeune homme se présenta à son bureau pour devenir son assistant réalisateur sans même savoir qui était son patron, il l'engagea en lui faisant comprendre qu'il allait en profiter pour se venger. Toutefois, et bien qu'il ne cesse de l'exploiter depuis maintenant plusieurs mois, il l'aime toujours autant et ne fait ça que dans le but qu'il comprenne à quel point ça a été douloureux pour lui et qu'il retourne vers lui.
Pour mieux comprendre les sentiments de Pacôme envers Baptiste et l'évolution de leur relation, voici quelques extraits de ma fiche :
« Tu n'as pas à t'en faire, je suis là. » Sa voix est chaleureuse, apaisante. Elle possède le don de me rassurer en toute circonstance. Sans me demander mon avis, il m'entoure de ses bras d'une virilité incontesté et me prend contre lui. Je me retrouve allongé, la tête posée contre son torse. Moi qui étais soucieux, je commence peu à peu à reprendre mon calme, à reprendre le dessus. Oui, il possède véritablement le don de m'apaiser.
« Et je serais toujours là pour toi. Cette épreuve n'est qu'un pas de plus à franchir. », continue-t-il sur sa lancée. Sans comprendre pourquoi, le traque fait un retour forcé. Je sens mes entrailles se déchirer. C'est tout mon corps qui réagit à cette inquiétude. Elle me ronge littéralement de l'intérieur. Comment me suis-je retrouvé dans cette situation ? Qu'ai-je fais, moi, pour devoir affronter ça ? Par le passé, je n'ai jamais eu véritablement de petite amie. Du moins, aucune fille qui n'avait tenu plus quelques semaines. Il n'y avait jamais eu aucun sentiment, juste une faible attirance. Pour ma part du moins. Alors... Comment ai-je fais ? Il aura suffi d'un simple stage pour que je me retrouve à avouer cet amour que je n'avais jusqu'ici jamais vécu à quelqu'un. Quelqu'un s'avérant être plus âgé que moi. Quelqu'un s'avérant être mon supérieur. Quelqu'un s'avérant être un homme.
J'ai tenté de les repousser et de le repousser par la même occasion. Oh oui... J'ai tenté. Cependant, dès que je croise ses yeux d'un bleu presque métallique, c'est un feu qui se met à consumer mon être tout entier. Dès que je me retrouve en son contact, je ne peux plus prononcer le moindre mot, je ne peux plus me mouvoir, je ne peux plus respirer tant le poids de cette soudaine révélation me pèse. Après tout, je ne suis qu'un adolescent de seize ans. Je ne suis qu'au lycée. Je ne sais pas encore ce que l'avenir me réserve. Devrais-je prendre le risque de tout foutre en l'air pour cet homme ?
[...]
« J'avais quelque chose à te dire... » Ça y est, le traque refait surface et m'empêche d'aller plus loin. Toutefois, il me laisse continuer.
« Tu sais, j'ai été accepté dans l'école de mon choix. Je vais me donner à fond pour obtenir ce master. Et donc... » J'ai l'impression d'être tellement froid, tellement inhumain. Au fond, je pleure de désespoir d'avoir à le quitter de la sorte. Un voile humide commence à se dresser sur son regard. Je ne peux pas voir ça plus longtemps.
« Je suis tellement désolé... Si je souhaite réussir, je n'ai pas le choix. » On dit que la réussite à un prix et je suis en train de le payer. Je ne vois plus son visage, mais je sais qu'il hésite entre s'en prendre à moi et se mettre à pleurer ce que je ne supporterais pas.
« Donc... C'est tout ? C'est terminé ? Comme ça ? », demande-t-il un sanglot perturbant la tonalité de sa voix. Oui, c'est tout. Oui, c'est terminé. Oui, comme ça. Mais non, je t'aime encore. Je t'aime d'un amour sincère et véritable mais je ne suis pas certain que ce soit le bon et je n'ai pas envie de mettre à mal le reste de ma carrière pour une histoire qui pourrait partir en fumée quelques mois plus tard. Je préfère donc prendre les devants et souffrir maintenant que de souffrir trop tard.
« Je suis désolé... » C'est tout ce que je peux ajouter pour conclure cette rupture éclaire.
[...]
« Entrez. » Glacial. Lui qui avait toujours été si chaleureux envers moi, si rassurant... Il semblait transformé du tout au tout. Peut-être ne sait-il pas que je suis derrière cette foutue porte, seule barrière qui me sépare de celui pour qui j'ai fait mon coming out et ai lourdement laissé tomber. Le contact entre ma main et la poignée me fait cesser de trembler comme un gamin. J'ouvre la porte, lentement mais sûrement. Enfin je le vois. Il n'a pas changé, finalement. Son regard est pénétrant et toujours aussi hypnotisant. Sa beauté me subjugue. Son allure est plus comme le devrait être celle d'un homme ayant parfaitement réussi sa vie. Son expression neutre me glace le sang, je ne sais pas à quoi m'attendre. Je ne sais donc pas quoi dire ou quoi faire. Je me contente d'entrer et d'attendre qu'il me dise de m'asseoir. Je prends finalement la parole.
« Je n'étais pas au courant... Que tu étais le réalisateur en charge de ce projet. » Je tente vainement de briser la glace, mais c'est un échec cuisant.
« Comme tu le vois, je suis parvenu à me faire un nom. Et comme je le vois, tu as obtenu ce que tu désirais. » Première pique. Il m'en veut toujours, c'est certain. J'hésite entre m'excuser une fois encore, rire comme s'il me faisait une mauvaise blague ou me mettre à pleurer pour ma malchance mais en réalité je bafouille plus qu'autre chose. Il me coupe cependant dans mon élan en affichant un sourire satisfait. Tout aussi étrange. Il se moque de moi. Il joue avec mes nerfs. Est-ce sa vengeance ? Cette scène en a tout l'air.
« Tu n'as sûrement pas oublié notre... passé commun, va-t-on dire. Ainsi je pense qu'il serait préférable de rester professionnel et d'en faire abstraction. Tu as toutes les qualités requises pour ce travail. Félicitations. »