► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.

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 Visite surprise!! [Sylvain]

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MessageSujet: Visite surprise!! [Sylvain]   Visite surprise!! [Sylvain] EmptyJeu 25 Aoû - 17:07

  • Voilà j’avais intégré l’internat militaire situé à quelques heures d’ici en train cela faisait presque 2 mois que j’avais quitté mon cocoon pour commencer une nouvelle vie et où était née une nouvelle Marie Lefèvre, plus mure, plus sure d’elle et avec un comportement exemplaire d’après les avis de mon professeurs là-bas. J’avoue que je m’y sentais bien mais l’idée de pouvoir retourner quelques jours auprès de mon père -qui au passage avec qui nos relations semblaient être plus posées, moins conflictuelles une vraie relation père-fille même si la complicité du passé n’était pas encire revenue entre lui et moi-me faisait terriblement peur. On discutait souvent au téléphone, enfin souvent une à deux fois par semaine et encore pour se dire que tout allait bien sans vraiment parler de choses profondes.

    J’avais appris cette bonne nouvelle de « permission » comme ils l’emploient dans cet internat depuis maintenant 10 jours, mais je n’en avais rien dit à mon paternel, ne sachant pas si je reviendrais à Paris de suite. Mais le jour fatidique arrivait et je devais me décider, alors le billet de train en main, je fis mon sac vite fait et me rendit à la gare après une brève accolade avec mes nouveaux amis, ou plutôt « compagnons » rencontrés en ce lieu, où m’avait expédié mon père, mais pas forcé. J’avais pris cette décision pensant que ce serait mieux pour lui et pour moi. Alors me rendant à la gare, je plaçais mon IPod sur mes genoux, et mis les écouteurs regardant peu à peu le paysage s’effacer sous la vitesse de ce transport.

    J’avais réfléchi à tant de choses pendant mon trajet que j’en avais même fermés les yeux quelques instants avant de ne rendre compte que j’avais sommeillée ! Une annonce se fit entendre disant que nous arrivions en gare d’ici peu, mon cœur s’affolait tandis que je pris mon sac que j’avais rangé en hauteur de mon siège. Le train s’arrêta bientôt je me levais me demandant si je n’aurais pas dû téléphoner à mon père pour lui annoncer mon arrivée, ne sait-on jamais ?

    Je décidais de marcher jusqu’à l’appartement, chose que je pouvais faire pendant des heures maintenant car l’éducation dans ce genre d’établissement militaire était que tout s’y faisait, les cours en diverses matières ainsi que les cours physiques, sports en tout genre pour se refaire une santé et aussi pour se forger un caractère qui pour ma part avait plutôt évolué. Si je n’avais pas pris la décision de partir alors peut-être aurais-je fini junkie ou je ne sais quoi…Deux mois passé loin d’ici que je me sentais différente, et sure de moi enfin jusqu’à ce que j’arrive devant cette porte de notre appartement sentant mon cœur battre à tout rompre. Prenant la clef, je l’insérais délicatement dans le trou de la serrure avant de m’apercevoir qu’il n’y avait personne. Et comme chacun pourrait le faire, je me dirigeais directement dans ma chambre tout en regardant si rien n’avait changé. Tout semblait être en ordre, rangé, propre, que cela m’étirait un sourire avant de ne poser mon sac sur mon lit et de rejoindre la salle d’eau pour m’y rafraichir un peu alors que j’entendis des pas…
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MessageSujet: Re: Visite surprise!! [Sylvain]   Visite surprise!! [Sylvain] EmptyMar 30 Aoû - 21:14

Il est difficile de se concentrer lorsque votre tête vous fait mal au point de vous écrouler. Voilà pourquoi Sylvain n’avait absolument rien fait de sa soirée. Il n’avait même pas répondu au téléphone lorsque la sonnerie de celui-ci avait retenti. Peut-être était-ce important comme appel ? Mais il n’en avait cure. Du moins, il savait que Marie était très occupée, trop occupée pour l’appeler en semaine. La demoiselle s’était quelque peu transformée en une élève modèle depuis qu’elle fréquentait l’internant militaire dans lequel son père l’avait envoyée sans l’y forcer profondément. Depuis déjà deux mois, père et fille ne se parler que deux fois par semaine au téléphone et ne s’était vu qu’un seul week-end. Cet éloignement semblait beaucoup profiter à son enfant, et Sylvain se reposait sur ses deux oreilles. Du moins jusqu’à ce qu’il ne finisse exténué par son traitement aux corticoïdes. Son comportement avait beaucoup changé et son humeur était ombrageuse. C’était comme s’il était heureux et triste à la fois. Une légère dépression en vue, certes, mais ne s’étant pas encore installée pleinement, laissant son esprit encore libre des idées noires. Il évitait de parler avec Cardamine au téléphone, il avait trop peur de la fâcher ou de lui faire du mal dans l’un de ses moments de violence verbale. Il était un peu acariâtre et commençait à s’en rendre compte. Alors il préférait passer ses journées d’arrêt maladie bien au chaud entre ses draps, ne se levant que pour manger quelques morceaux. Ses hormones étant déréglées, il avait trop peur de grossir pour se permettre de véritables repas bien consistants et plein de bonnes choses. Cependant, il gardait l’habitude de nettoyer son appartement. Un exercice qui lui permettait d’occuper son esprit et surtout de faire un peu de sport. Il valait mieux dans son état tenter de garder ses forces et sa fougue de toutes les manières possibles et imaginables.
La veille au soir il s’était couché tôt et avait dormi jusqu’à midi. Là, il s’était décidé à prendre une douche, mais avait remis son pyjama. Aucune envie de s’habiller. S’habiller pour quoi faire ? De toute manière Cardamine travaillait toute la journée et elle avait sa soirée prise pour il ne savait quoi. Encore une occasion de se reposer amplement sans se soucier de faire tous ses artifices contraignants : enfiler ce fond de teint gras sur son visage et ses bras, ce rouge à lèvres rose pâle sur ses lèvres et sourire le plus possible. Il était moins fatiguée, même s’il avait l’impression que son traitement, qu’il appliquait depuis un mois et dont les doses avaient été augmentées ne fonctionnait pas bien, pour ne pas dire « pas du tout ». Mais il préférait ne pas baisser les bras et garder espoir pour l’instant. Après tout, son médecin lui avait dit que certains organisme avaient besoin de temps et réagissaient à retardement face au traitement. Heureusement, une transfusion était programmée. Au point où il en était, il fallait vraiment passer aux choses sérieuses et les transfusions de globules rouges étaient absolument indispensables.
Il finit par se caler de nouveau dans son lit après avoir lu un livre, ou plutôt une dizaine de pages d’un livre. Il finit rapidement par s’endormir, profitant du sommeil du juste. Toutes ses histoires, qu’elles soient sentimentales, avec Annabelle et Cardamine, ou familiales, commençaient à l’épuiser, surplombant même sa maladie et tous les problèmes de santé auxquels il se heurtait. Les yeux fermés, comme un petit enfant, il se laissa emporter par la chaleur naturelle de sa chambre et de son plaid. Il s’y sentait si bien, en sécurité. Si bien que son réveil ne fut même pas provoqué par le bruit de la clef dans la serrure de la porte de l’appartement. Le bruit du trousseau de clefs de sa fille, qui rentrait en surprise, chez eux. Il avait fermé la porte de sa chambre et dormait en silence si bien que la demoiselle ne se rendit compte aucunement de sa présence. C’était comme s’il n’était pas là. Cependant, le bruit de l’eau coulant du robinet de la salle de bains le réveilla en sursaut. Il se redressa sur son lit, avant de ne passer une main contre son front. Avait-il de la fièvre pour faire des hallucinations sonores… Cependant, il tendit une oreille attentive et entendit des pas… Quelqu’un était présent dans l’appartement… N’ayant absolument aucune idée de qui cela pouvait bien être, il finit par se lever doucement du lit, posant pied à terre. Inquiet, il finit par approcher doucement de la porte de sa chambre avant de ne l’entrouvrir discrètement. Dans le couloir, personne. Il décida finalement de s’armer du premier objet lui tombant sous la main et de sortir…. Et s’il s’agissait d’un cambrioleur ? Il n’y avait pas d’objets de valeur dans l’appartement, mais cela était assez frustrant de savoir que quelqu’un avait pénétré dans votre antre et souillé votre intimité. Sylvain fit quelques pas, doucement, des pas de loups. Ce fut à cet instant qu’il aperçut sa fille. Dans l’étonnement il laissa tomber l’objet qu’il avait en main. Cela provoqua un bruit sourd, si bien que marie se retourna dans sa direction… Sans réfléchir davantage, le trentenaire se cacha le visage des mains avant de ne prendre la fuite. Ce fut dans un instinct de survie qu’il se mit à courir et se jeta aux toilettes. C’était la seule pièce de l’appartement à posséder un verrou. Il s’y enferma, espérant que sa fille ne l’avait pas remarqué. Se calant dos au mur, il ne put retenir une larme. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Il ne voulait pas qu’elle le voit si pâle, dans son état. Sinon, elle saurait. Elle saurait tout. Et il avait peur. Peur de la méchanceté dont il pourrait faire preuve envers elle sous l’effet des corticoïdes. S’il s’énervait, ne dirait-il pas des mots injustes ? ne lui ferait-il pas du mal alors que les choses semblaient s’améliorer ? Comment pourrait-elle, de plus, prendre la nouvelle de sa maladie ?

Malheureusement, il entendit les pas de son enfant approcher de la porte des WC. Il ne put se contenir davantage, ce fut en bégayant, la voix entrechoquées par des pleurs, qu’il demanda : « Marie…Qu’est-ce que tu fais là ? » Il n’avait pas ouvert la porte, trop honteux.
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MessageSujet: Re: Visite surprise!! [Sylvain]   Visite surprise!! [Sylvain] EmptyMer 31 Aoû - 16:47

  • Je pris le temps de me rendre à la salle d’eau pour m’y rafraichir quelques peu, je reprenais mes marques enfin j’essayais et je dus avouer que c’était « étrange » de revenir ici après tout ce qui s’était passé entre mon père et moi. Nos nombreuses disputes, nos sujets de conversations désastreuses. Bref pas un seul échange ne se terminait en bon terme, toujours des éclats de voix retentissants, des mots durs lancés au visage de l’autre mais malgré tout j’aimais mon père et celui-ci me manquait. J’appréhendais nos retrouvailles, qu’un nœud se formait dans mon estomac, mais l’excitation se mêlait à cette drôle de sensation. Comment cela allait-il se passer ? C’est pourquoi je me disais que lui préparer un bon repas ne serait pas trop du luxe, et qu’à son retour nous pourrions partager quelques mots, avoir une conversation tenue autour d’un bon plat. Cette me ravivait le cœur que je me surprise même à sourire devant le miroir tandis que je m’essuyais le visage d’une serviette. Soudain j’entendis des bruits de pas sourds, alors je coupais l’eau puis fit un pas en direction du couloir pour m’assurer qu’il n’y avait personne, que c’était mon imagination et la fatigue qui me rendait ainsi. Je ne vis rien sur le moment excepté le fracas d’un objet tombé à terre sur le plancher ou je pus voir mon père se précipitant vers les toilettes sans la direction opposée. Que venait-il de se passer ? Je ne comprenais plus rien. Lui avais-je tant fait peur ? Croyait-il qu’une personne s’était faufilée chez lui à son insu lui remémorant son agression dans la rue ? Cela pouvait être fort possible, sachant moi-même ce que j’avais enduré, à l’exception que désormais, je me montrais plus forte ou du moins je le faisais croire. Ne cherchant pas à savoir davantage ce qui se tramait je décidais de pas de loup d’aller à sa rencontre, me glissant derrière la porte ou je frappais doucement tout en m’agenouillant posant une oreille discrète contre la paroi de la porte qui nous séparait. Mais je n’eus pas le temps d’ouvrir la bouche que j’entendis les sanglots de mon paternel, citant mon prénom avant de me demander comment cela se faisait-il que j’étais ici d’une voix tremblante.

    Je déglutis de l’entendre être ainsi, si mal aux premiers abords. Que s’était-il passé durant mon absence ? Tant de questions se bousculèrent dans ma tête que d’une voix douce et tendre je lui répondis.

    Papa…Hey….c’est moi. Qu’est-ce que tu fais à t’enfermer ici ? Je te fais si peur que ça ?

    J’essayais de rester la plus confiante possible, de l’apaiser, je sentais cette peur en lui que jamais je n’avais vue et cela me fit mal. Et si ma venue l’avait fait se sentir si mal ? Alors je tentais de reprendre la parole.

    Je me suis échappée de l’internat et j’ai pris le premier train pour Paris, dis-je avec un ton léger et presque amusé histoire de détendre l’atmosphère, mais je ne voulais pas qu’il s’inquiète, alors je poursuivis pour le rassurer. J’ai eu le droit à un libre weekend pour bonne conduite, j’ai hésité puis je suis tout de même venue, c’est un privilège là-bas d’avoir accès à ce genre de sortie surtout en si peu de temps.

    Puis une mélancolie m’envahissait pensant que mon père aurait préféré. Que je ne vienne pas vu la fin de son interrogation. Pour le soulager je pris une décision.

    Si tu ne veux pas de moi, je comprends après tout ce par quoi tu es passé par ma faute et mes excès d’ado, alors je vais aller chercher mes affaires et me rendre chez papy, sexy mais j’aurais bien aimé que tu ouvres quand même cette porte…tu m’as manqué papa tu sais.

    Reniflant, sentant les larmes venir je me relevais, remettant correctement mon pantalon et mon chemisier un dernier regard sur cette porte qui faisait office d’obstacle entre lui et moi.

    Je pensais avoir changé, non j’avais changé, cette école m’avait fait un bien fou en tous termes. Du sport, de la tenue, une endurance physique et morale, qui au début étaient des plus difficiles pensant même que certaines activités étaient bien trop excessives mais j’avais su me montrer forte et endurante que j’avais été nommée « chef » de mes quartiers ; Aucun grade reconnu dans leur profession mais cela avait un sens pour moi et j’en étais très fière. Je réussissais en toutes les matières pratiquement que j’étais redevenue bonne élève, l’une des meilleures de ma section, mais pour le moment je ne voulais pas parler de cela ; l’état presque dépressif de mon père me faisait peur, peut-être devrais-je appeler mes grands-parents histoire de savoir ce qu’il se passait mais je voulus ne pas le brusquer alors revenant vers lui enfin cette porte close, et inspirant profondément je tentais de trouver les mots.

    Tu t’es disputé avec Cardamine, c’est pour cela que tu te sens si mal, tu sais tu peux me parler enfin du moment que tu ne me racontes pas tes ébats amoureux.

    Je m’en voulais car je n’avais pas approuvé cette relation et m’était faite entendre sur le sujet, elle était ma prof et lui mon père. Mais s’il était heureux alors je ne pouvais que l’être pour lui.

    Je suis désolée de tout ce que j’ai pu te dire par le passé, mais tu as le dois de vivre alors si c’est aux côtés de Melle Landry, alors je n’ai pas rien à dire du moment que tu ne m’écartes pas totalement de ta vie. J’y ai beaucoup pensé là-bas à l’internat et je ne t’avais jamais partagé auparavant mais je me suis faite à l’idée que tu avais le droit de recommencer une nouvelle vie.

    Sur ces paroles je retournais en direction de la cuisine pour y préparer le diner le laissant et attendant jusqu’à ce qu’il sorte de là.
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MessageSujet: Re: Visite surprise!! [Sylvain]   Visite surprise!! [Sylvain] EmptyMer 31 Aoû - 20:23

Honteux, Sylvain s’était laissé tomber contre le sol. Le carrelage froid présent dans les toilettes lui glaçait le sang. Il se retrouva prostré, un peu comme un hérisson se protégeant d’un prédateur ou d’un souci extérieur. Bref, la position de la boule classique lorsque l’on veut être seul. Ils e cala davantage contre le mur, c’était comme si des frissons parcouraient son dos en long, en large et en travers. C’était comme si une étrange fièvre l’envahissait, le poussant dans ses retranchements. La voix de sa fille résonnait de derrière la porte, doucement. Ce son mélodieux et rassurant parvenait à ses oreilles, mais vraiment très lentement à son cerveau. Il avait trop peur, trop peur que son enfant ne l’abandonne…Ou pire : que Marie ne souffre en apprenant la vérité. Comment réagirait-elle en sachant que ce père qui s’était occupée d’elle toutes ses années, avec lequel elle venait de renouer profondément, était terriblement malade ? On dirait le scénario d’un film dramatique… Malheureusement, ce genre de films se termine toujours mal.

Sylvain écoutait Marie parler sans rien dire. Il l’écoutait et cela lui faisait un bien fou. Ce qu’elle pouvait être mignonne… Ce qu’elle pouvait être tendre. Ce qu’il pouvait l’aimer. Elle voulait lui faire la surprise en venant passer sa « permission » à Paris. Et voilà qu’il réagissait à cette excellente nouvelle en s’enfermant dans les toilettes et en la fuyant. Les médicaments qu’il prenait avaient décidemment un effet terrifiant sur ses changements de comportement, son caractère était devenu un vrai looping, tout comme son moral. Il se taisait. Un silence s’installa, un silence pesant. Les pas de la demoiselle venaient de se diriger plus loin, quittant la proximité de la porte close. Il poussa un soupir, essuyant ses larmes, qui n’avaient cessés de couler jusqu’alors. Il avait mal, terriblement mal. Marie venait de dire qu’elle allait quitter les lieux pour se rendre chez ses grands-parents … Sa fille pensait qu’il ne l’aimait plus, qu’il ne la voulait plus à ses côtés, qu’il souhaitait qu’elle ne s’en aille. Comment pouvait-elle croire une chose pareille ? Et lui qui n’osait même pas la contredire… Quelle honte ! Elle allait partir juste après avoir mangé le dîner s’il ne réagissait pas. Mais que faire ? Comment ? S’il sortait et qu’elle le voyait…si pâle. Elle comprendrait trop vite, trop brutalement. Sylvain savait que Marie était très fragile, qu’il lui fallait du temps pour se reconstruire. Elle venait tout juste de redevenir raisonnable. Il n’avait pas le droit de détruire tout ça, tout cet équilibre, toute sa joie juste à cause de ses problèmes de santé à lui !

Il s’apprêtait à ouvrir la porte et à se glisser discrètement dans sa chambre, pour se maquiller et vite retrouver un sourire ravageur. Vite jouer la comédie. C’était vital. Mais ce fut à cet instant que Marie s’approcha de nouveau. Elle recommença à parler et ce qu’elle affirma le fit sourire. Elle voulait qu’il soit heureux, même si pour cela il devait refaire sa vie avec quelqu’un qu’elle n’appréciait pas. Il avait totalement essuyé ses larmes. Alors qu’elle était déjà dans la cuisine, il finit par s’exclamer : « Je ne me suis pas disputé avec Cardamine. » à travers la porte. Il ne savait pas si elle l’avait entendu… mais il ne pouvait plus tenir. Il devait briser cette ultime barrière entre sa fille et lui… Même si les conséquences en seraient dévastatrices. Alors, sans plus hésiter un instant et sans vraiment réfléchir, il se leva, d’un bond. Son cœur parlait à présent, sur le point d’exploser. Son cœur hurlait, hurlait de douleur et de joie. Marie était là bon sang ! Depuis si longtemps qu’il était séparé d’elle ! Il se devait de l’embrasser ! Les battements de son organe vital étaient devenus très intensifs… Si bien qu’il avait la sensation de perdre pied. C’était comme si le sol se rapprochait de lui. Alors, sans réfléchir davantage, il ouvrit la porte des WC et en sortit rapidement. Il courut littéralement jusque dans la cuisine avant de ne serrer sa fille dans ses bras. Il la serra si fortement contre son torse qu’il aurait bien pu l’écraser, avant de ne l’embrasser tendrement sur le front. « Tu m’as terriblement manqué aussi…. » souffla-t-il avant de ne s’écarter. Puis, le souffle court, il s’écarta de quelques pas, avant de ne se poster droit comme un piquet. Il se mit sous la lumière, afin qu’elle le voit tel qu’il était vraiment, brut. Pâle comme le mur derrière, même ses lèvres n’avaient plus de couleur. Il n’avait pas de chaussettes aux pieds, et sa nudité pédestre laissait apparaître des orteils bleutés par le manque d’oxygène. Forcément, les globules rouges n’étaient plus assez nombreux pour faire leur travail, alors des signes d’anoxie apparaissaient parfois. Il était étonnant qu’il tenait encore debout, qu’il n’était pas obligé de rester en observation à l’hôpital. Sans doute la force de l’amour. L’amour qu’il vouait à ses proches, le fait qu’il veuille les préserver, les écarter de ses soucis de santé indéniablement. Mais voilà, son petit jeu venait de se terminer. Il offrit un sourire timide à son interlocutrice, un de ses sourires désolés. Une minute s’écoula dans le silence… Certainement Marie était en train de se demander d’où venait cette peau si blanche et ces horribles cernes sous les yeux de son paternel…. Il poussa un soupire, gardant un visage souriant : « Marie… je suis malade. je ne voulais pas que tu le vois.» finit-il par avouer. Voilà, plus de doute possible, tout était clair. Ainsi, dans la famille, il n’y avait plus de secret. « Et je suis vraiment très malade… Ce n’est pas un rhume, tu peux me croire. Ça fait des mois que je mens à tout le monde, que je joue la comédie, que je me maquille pour ne pas que vous voyiez mon teint blême. Au début, ça allait, ce n’était pas si grave… mais la crise d’épilepsie a été le signe de l’aggravation soudaine… je ne pensais pas que ça se passerait si vite. »
Oui, la crise d’épilepsie, elle devait s’en souvenir, forcément, elle avait veillé toute la journée sur son père suite à cela. Sylvain posa un regard désolé sur sa fille. Il n’avait pas encore dit le plus grave, le plus intense : « Mon traitement ne fonctionne pas pour l’instant. » Et paf ! Cash ! Il n’avait jamais été si franc. Mais cela le libérait, il en avait assez de se cacher. ASSEZ. Il finit même par retirer le haut de son pyjama pour découvrir ses bras emplis de piqûres, dues aux injections de cortisone. Peut-être y était-il allé un peu fort, mais il n’avait plus le droit de faire semblant, de dire que ce n’était pas grave. Parce que c’était faux et parce qu’il avait la crainte que cette maladie le mènerait là où l’on part normalement lorsque notre vieillesse est bien avancée. Parce que cette crainte pouvait vraiment se transformer en réalité, parce qu’il n’avait aucune chance de vivre si les choses n’étaient pas claires. Et parce qu’il avait besoin d’une visite à l’hôpital au moins par semaine.

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MessageSujet: Re: Visite surprise!! [Sylvain]   Visite surprise!! [Sylvain] EmptyJeu 1 Sep - 16:45

  • M’apprêtant donc à lui faire une succulent repas pour fêter mon retour à la maison, j’entendis soudain la porte s’ouvrir, et le con de bruits sourds qui furent les pas de mon père qui vint en ma direction pour me serrer fortement contre lui, que je crus suffoquer, mais je n’allais pas le laisser se priver de cet élan surtout après tout ce que nous avions enduré lui et moi avec toutes nos querelles passées.

    Malgré tout je lui avais manqué, chose que je ne doutais pas au fond, ce qui m’étira un large sourire, mon père, cet homme formidable qui jamais ne m’avait laissé tomber. Je le regardais il semblait changé, fatigué puis après un instant de silence, il reprit la parole voyant son air timide reprendre le dessus de sa personne, je sus aussitôt que quelque chose n’allait pas à son apparence peut-être des soucis qui faisaient qu’il ne dormait plus très bien ou encore qu’il mangeait peu, mais il y avait autre chose… je sentais mon cœur battre en ma poitrine si fort que je fixais ses lèvres lorsqu’il m’annonça cette nouvelle.
    Comment ne pas voir qu’il était si faible, si mal au point ? Je ne disais rien attendant qu’il poursuive tenant fermement la mouvette en bois que je tenais alors que j’allais commencer la préparation du diner. Je serrais les dents, toujours dans un mutisme alors qu’il me déballait sa maladie, le fait qu’il cachait la vérité à ses proches, à moi sa propre fille. Même si nous avions eu des mots nous avions toujours été là l’un pour l’autre, non ?

    Ce fameux jour il je l’avais retrouvé à même le sol pensant que c’était de ma faute par mes excès de colère d’enfant pourri mais c’était autre chose, d’un virus qui avait infecté le corps de mon père. Je sentais mes yeux rougir, mes joues chauffer, mais quand il annonça le pire des scénarios je ne pus retenir mes larmes qui coulaient en silence sur mon visage, surtout lorsqu’il ôta son pull ou je pus voir toutes ces marques faites à son traitement qui apparemment ne semblait pas fonctionner.

    Alors me retournant vers l’évier en y prenant appui je pris une profonde inspiration avant de fermer les yeux un instant. Puis tout se chamboulait dans ma tête que je pris soudain une posture droite avant de me tourner face à lui relâchant doucement l’ustensile de cuisien que j’avais en main. Je fis un pas vers mon père puis deux le regardant droit dans les yeux. Non pas de la colère mais de la détermination illuminait mon regard.

    Je vais rester ici, je vais m’occuper de toi, ils comprendront à l’internat et on trouvera un traitement qui te soignera, tu n’as pas le choix tu ne peux pas me laisser toute seule. Je trouverais un petit job s’il le faut mais il est hors de question que je te laisse seul dorénavant et peu importe ce que tu pourras dire j’ai pris ma décision. Tu devrais aller te reposer le temps que je nous prépare un petit quelque chose.

    Sur ce je m’activais tant bien que mal à la cuisine
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MessageSujet: Re: Visite surprise!! [Sylvain]   Visite surprise!! [Sylvain] EmptyVen 2 Sep - 15:23

Sylvain attendait, le cœur battant, la réaction de sa fille. Il ressentait même des sueurs froides dans son dos, lui parcourant l’échine violemment, comme pris d’une fièvre terrifiante. Les quelques secondes qui s’écoulèrent entre le moment où il lui avait annoncé sa maladie et le moment où elle ouvrit la bouche lui parurent des heures. C’était comme si le temps s’était arrêté, ou s’éternisait, tout simplement pour le tuer, pour le faire souffrir. A croire que la nature se tournait contre lui, qu’elle s’obstinait à faire son malheur. Marie sembla faiblir, laissant des larmes s’écouler le long de ses joues soudainement pâles. Voilà, voilà pourquoi il lui avait tout cacher jusque-là. Voilà pourquoi il ne voulait pas qu’elle connaisse ses soucis de santé. A présent, sa fille pleurait et c’était de sa faute. A présent, elle aurait l’esprit chamboulé en pensant à son père, ce père qu’elle risquait de perdre. Il ne désirait pas cela pour elle, il avait voulu qu’elle soit heureuse, et qu’elle se concentre sur son avenir, le temps qu’il puisse décider quoi faire. Continuer ou non le traitement ? Changer de médecin ? Tenter une autre médecine ? Se laisser submerger par les symptômes et souffrir en silence ?
Sylvain lança un regard désolé à son interlocutrice alors que celle commençait à parler. Un discours qui ne plut pas du tout à son père… Mais alors, pas du tout. Pire que cela, il trouvait les mots de sa fille totalement fous, totalement insensés. Le trentenaire savait qu’elle était butée, qu’elle allait certainement défendre son point de vue, mais il n’avait pas le droit de la laisser briser ainsi s vie. Marie venait tout juste de retrouver un équilibre, de se lancer dans les études, devenant une excellente élève, très prometteuse quant à son avenir.
« Non, Marie. Non. Je ne veux pas. Je veux que tu retournes à l’internat et que tu continues sur ta lancée. Ce n’est pas ton rôle de t’occuper de ton père, je n’ai pas le droit de te voler ta jeunesse comme cela. Je vois que tu vas beaucoup mieux, que tu es heureuse, et je ne veux pas que tu perdes cette si belle joie que tu viens à peine de retrouver. Je veux te voir sourire et vivre pleinement. De plus, je peux encore très bien m’occuper de moi, je ne suis pas handicapé, je tiens encore debout, j’ai encore de la force. » finit-il par affirmer fortement. Peut-être était-il en train de dramatiser la situation, peut-être y allait-il fort en disant qu’il était en train de lui voler sa jeunesse, mais il avait tellement peur que ce soit vrai. « Tu sais, je me demande si je ne devrais pas te faire émanciper….Tu sais, question que tu t’organises doucement, au cas où je… au cas où mon corps…Enfin, tu vois ce que je veux dire. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, marie, mais je veux juste que toi, tu sois heureuse. Je veux ton bonheur, le mien n’est pas important.»
Oh la la, c’était certainement une bourde que ce qu’il venait de dire. Parler du fait qu’il ne serait pas toujours là, parler de la mort. Il n’aurait pas dû. Cependant, il y songeait réellement. C’était un peu la seule façon de donner une véritable liberté à sa fille, afin de lui prouver que ce n’était pas son rôle de s’occuper de son père, qu’il soit malade ou non. Il ne voulait pas cela. Non, jamais. Il poussa un soupir. Certainement aurait-il dû rester enfermé dans les toilettes et ainsi perdre l’amour de sa fille. Au moins, pour le coup, elle ne se déciderait certainement pas à gâcher sa vie pour lui. Oh que non. Mais il n’avait pu résister à ses pulsions, à cet amour qui le déchirait. Elle lui avait terriblement manqué, bien trop pour qu’il passe outre le fait qu’elle lui rendre visite. Sylvain déglutit bruyamment, avant de ne s’approcher d’elle doucement. « Ça me fait très plaisir que tu sois venue…. » dit-il soudainement, sur un ton beaucoup plus jovial. Il la saisit alors par la main, doucement, lui offrant un sourire. Le sourire d’un homme fatigué, d’un homme malade. A présent, ce n’était plus la peine de faire semblant, de tenter de montrer de toutes ses forces qu’il allait bien, d’obliger sa bouche à sourire cordialement. Pourtant, il était heureux, heureux de la voir et de pouvoir déposer ce doux baiser contre sa joue. « Je t’aime ma fille, et je ne le répéterai jamais assez. Il faut aussi que je te dise que je suis fière de toi, je l’ai toujours été et le serais toujours, quoi qu’il arrive…. »
Il ne pouvait s’empêcher d’avoir les larmes aux yeux. C’était tellement difficile de parler si ouvertement à son enfant. Et c’était tellement bon, tellement stabilisant, tellement doux… Comme la plus délicate des caresses. Sylvain sentait un bien fou envahir son âme, comme s’il se libérait peu à peu du mal qui le rongeait.
Il attrapa ensuite l’une des feuilles trainant dans l’un des tiroirs de la cuisine. Le menu qu’il avait préparé avec l’aide de son médecin. Il avait la nécessité de suivre un régime précis, au pied de la lettre. Pas trop de sucres, de sels. Il devait vraiment veiller à tout, sans quoi, il était vraiment certain de ne jamais guérir. Il déplia la feuille où étaient annotées différentes recettes. Lançant un nouveau sourire à sa fille, il s’exclama : « Et si on faisait la cuisine ensemble pour une fois ? »
La proximité qu’il avait avec Marie, le fait que leur complicité était presque totalement retrouvée, était si bonne, si forte. Il avait la sensation de vivre à ses côtés. Il n’oublierait jamais qu’il avait fait le choix de lui consacrer sa vie depuis sa plus tendre enfance. Certes, il avait une vie lui aussi, sa vie, mais le bonheur de son enfant passait avant tout. Cela avait toujours été le cas. Et franchement, il ne se oyait pas vivre différemment. Comme tout un chacun, il s'était parfois montré égoïste, mais jamais il n'avait abandonné Marie. L'amour au sein de cette famille était vraiment réelle et durable. Rien ne pourrait le détruire.... Enfin, Sylvain en avait la certitude. il avait juste la crainte de ce que penserait ses parents s'ils leur annonçait leur avoir menti. Ces gens-là avaient toujours haï le mensonge.
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MessageSujet: Re: Visite surprise!! [Sylvain]   Visite surprise!! [Sylvain] EmptyLun 5 Sep - 12:00

  • Je devais assimiler tout ce qu’il venait de me dire, la révélation, les effets, les éventuelles choses auxquelles penser, le futur bref que tout cela me fit perdre un moment l’esprit que mes yeux rougirent, venant de recevoir un coup de massue à peine de retour à la maison. Quel choc ! Mais je dus vite prendre une décision sur le qui-vive, je resterais ici auprès de lui, à m’en occuper et veiller sur lui, qu’il guérisse au plus vite et j’étais certaine que ma présence à ses côtés ne pouvait que l’y aider, non ?
    Mais apparemment mon père ne l’entendais pas ainsi, et il m’en fit vite part que cela m’étonnait grandement.

    « Non, Marie. Non. Je ne veux pas. Je veux que tu retournes à l’internat et que tu continues sur ta lancée. Ce n’est pas ton rôle de t’occuper de ton père, je n’ai pas le droit de te voler ta jeunesse comme cela. Je vois que tu vas beaucoup mieux, que tu es heureuse, et je ne veux pas que tu perdes cette si belle joie que tu viens à peine de retrouver. Je veux te voir sourire et vivre pleinement. De plus, je peux encore très bien m’occuper de moi, je ne suis pas handicapé, je tiens encore debout, j’ai encore de la force. »

    Oulla il semblait sur de lui et avait de bons arguments mais aussi avait-il mis le doigt sur quelque chose qui me fit frissonner. Le fait de ne pas vouloir me voler ma jeunesse, et ne savait-il pas que jamais plus je ne pourrais avoir et vivre cette jeunesse qu’on tous les adolescents, depuis mon agression ce fameux soir. On ne prenant ma virginité sans mon consentement ma vie de jeune fille insouciante s’était évaporée, envolée, arrachée à moi que désormais je me voyais et était une personne combative pour construire un semblant de vie, me faire plus forte et cette école je devais l’avouer m’avait faite grandir, m’avait apporté tant de choses en quelques mois me voyais même peut-être faire une carrière militaire par la suite ; ou règne discipline, respect, les règles de politesse, nation et tant d’autre chose que cela m’avait ouvert l’esprit et fait me sentir bien mieux…Mais mon père passait avant tout, je ne pouvais me résoudre à le laisser seul.

    Et comment voudrais –tu que je sois heureuse si je te sais malade et seul. A preuve d contraire je ne vois pas Cardamine et qui est au courant de ton état dans ton entourage ?

    Je m’étais tournée vers lui, ne baissant pas les yeux, je ne voulais pas qu’il me mente, fronçant même les sourcils, les larmes ayant finie de couler. Masi la suite de ses paroles eurent le don de m’exaspérer sur le coup que je repris de voler pour mieux lui répondre, moi aussi je pouvais être entêtée et voire même têtue.

    Quoi ?! Que je m’organise à quoi ? Tu n’es pas à l’article de la mort ?! Avais-je lancé avec fureur levant la voix ! Puis reprenant mon souffle fermant un instant les yeux je devais garder mon calme comme je l’avais appris à l’école et me tempéré pour mieux analyser la situation avec calme et discernement.

    Ecoute je vais t’accompagner à ton prochain rendez-vous chez le médecin et on verra ce qu’il dire sur ton état de santé et si vraiment c’est nécessaire…on avisera mais pour l’instant ôte toi ces idées maussades de ta tête. Tu n’es pas à l’article de la mort que je sache, tu arrives encore à hurler et à courir c’est qu’au fond tout va bien enfin un minimum, lançais-je avec un sourire timide aux lèvres.

    Mon père ensuite s’approcha doucement de moi, me prenant l’une des mains, un sourire léger aux lèvres m’avouant qu’il était heureux tout de même que je sois là, m’embrassant même sur la joue ce qui me réconforta. Mais il ne s’arrêta pas là il poursuivit avec des mots tendres, me disant qu’il m’aimait, qu’il était heureux, fier, et qu’il l’avait toujours été, cela m’émeut de telle manière que je le frappais doucement comme le ferait un pote envers son ami. J’avais perdu la notion de faire des choses de filles, et oui là-bas nous étions tous égaux, jeunes hommes et jeunes femmes, nous étions tous des militaires en formation, aucune excuse, aucune différence tous au même rang. Même les échanges entre nous là-bas devaient restés clairs, une limite à ne pas dépasser comme si nous venions tous d’un seul et même tronc, une complicité même.

    Moi aussi et je t’aime Papa mais allez ca suffit d’être défaitiste, il faut prendre le taureau par les cornes et quand on est malade plus on a le moral et mieux ça nous aide. Alors tâche de voir les choses positivement, et cesse de t’inquiéter pour moi, je vais bien c’est pour toi qu’il fait se faire soucis pour le moment. Et je suis contente que tu m’aies dit la vérité se sera plus simple à l’avenir non ?

    Était-ce le moment des révélations ? Devais-je lui avouer ce qu’il m’était arrivé ? Pourquoi j’avais été si affreuse avec lui ? Non je ne le devais pas pour ne pas le rendre plus mal qu’il ne l’était. Et puis au fond je m’en sortais plutôt bien même si je repensais souvent à ce soir-là…

    Je le regardais s’exécuté à sortir une feuille me l’a mettant sous le nez, il avait un régime spécial à suivre alors autant partager son quotidien et se faire un bon repas tout de même qui nous correspondrait à tous les deux. Nous retrouvions un peu cette complicité d’antan ce qui me fit un drôle d’effet plutôt plaisant !

    Très bien alors cuisinons ! Fais-moi voir un peu comment tu fais ? Comme ça je saurais te préparer tes plats et peut-être même que je te ferais ton plat préféré d’ici peu. Lançais-je avec un sourire tandis que les tensions semblaient s’être apaisées. Mais une chose me gênait.

    Il faudra qu’on discute des prochains jours, de ce qu’on va faire. Je ne veux pas que tu sois seul ici surtout si je suis loin, alors si une solution n’est pas trouvée je reste, ils comprendront à l’internat de toute façon ils n’auront pas le choix. Tout en cherchant les aliments dans le réfrigérateur…


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