pour quelques minutes de retard. (mael)

pour quelques minutes de retard.

Samedi. La nuit ne va pas tarder à tomber, tu es en retard. Tu étais à la médiathèque et bien entendu, tu n'as pas vu l'heure passer. Comme d'habitude. Il faut que tu chopes le prochain métro puis rer en vitesse, afin de rentrer chez toi avant qu'il fasse vraiment nuit. Avant que tes parents ne s'inquiètent vraiment. Juste pour les prévenir, tu leur as envoyer un sms pour leur dire que tu n'avais pas vu le temps filer et que de ce fait, tu rentrerai bien plus tard que prévu. Mais que tu te dépêchais. Pour gagner quelques secondes d'avance, tu te décides à prendre un raccourci. Mauvaise idée. Surtout dans ce quartier. Il aurait mieux fallu pour toi que tu empruntes les grandes rues éclairées plutôt que les sombres petites. Tu te presses un peu plus, écouteurs de ton iPod sur les oreilles. T'es au milieu de cette sombre rue quand ton bras est tiré en arrière. Tu sursautes, parce que tu n'as rien vu arriver. Trop concentrée à aller assez vite pour traverser cette rue. Tu te sens basculer contre un mur, bien trop fort. Ta tête percute le béton armée de la façade. Aie, ça fait mal. Tu peines à comprendre ce qu'il t'arrive, quand une voix se fait entendre. « Ton iPod, ton téléphone, ton argent. Tout de suite. » Tu ne bouges pas, trop tétanisée par la situation. Tu relèves même pas le visage, de peur de croiser les yeux de cette personne, cet homme qui t'agresse. Tu trembles, parce que ouais mine de rien, t'as peur. Qui n'aurai pas peur ? « Tout de suite, p'tite conne. Si t'as la mauvaise idée de crier, ça va mal aller pour ta jolie gueule. » T'as pas vraiment le choix, il faut croire. Tes mains tremblantes attrapent l'iPod et l'arrachent à tes oreilles. Il s'empresse de le prendre de sa main libre, ainsi que le téléphone que tu viens de glisser de ta poche. Ton téléphone, le seul que t'ai jamais eu. Comment tu vas expliquer ça à tes parents ? Il te lâche pas de son autre main, ça te fait mal. « Et l'argent ? » T'es réticente à le lui donner parce que t'es déjà pas très riche et si tu lui donne, c'est ton argent de la semaine qui part dans les mains de cet homme. Il resserre sa prise sur ton bras et te cogne à nouveau contre le mur, pour te faire réagir. Tu te résignes à lui donner les quelques euros que tu as sur toi, c'est pas grand chose. Mais c'est tout ce que t'as. T'arrives à extirper les 30e de la poche arrière de ton jean. Qu'il t'arrache des mains. « C'est tout ce que t'as ? » Tu bouges la tête pour confirmer, parce que tu ne peux pas parler. T'as vraiment trop peur. Une gifle part, alors que tu ne l'attends pas. Aie. Plus aucun prise sur ton bras, il s'en va aussi vite qu'il est arrivé. Avec cette dernière gifle comme punition de ne pas être assez riche pour fructifier son racket. Il n'est plus là, tu peux reprendre ton souffle et t'effondrer au sol. Parce que tes jambes ne te tiennent plus. Des larmes glissent de tes yeux sur tes joues, t'as un gout bizarre dans la bouche. Mélange de métal et de sang. T'as pas le temps de comprendre que la gifle qu'il t'a assené t'as faite saigner parce que t'entends à nouveau du bruit dans cette rue. Et que tu prends de nouveau peur. Et si c'était lui, revenant à la charge ?

La soirée faisait que commencer, t'étais encore ni défoncée ni complétement bourré, en somme, un mec de dix-sept ans presque normal. Tu n'avais pas l'intention de rentrer chez toi ce soir. Tes parents Mael, tu ne comprenais pas ce qui leur prenait en ce moment, mais ils n'arrêtaient pas de te pourrir, tous les prétextes étaient bon pour te rabaisser devant ton frère. Tu te rappelles encore son sale sourire de ce matin, quand il t'avait traité d'incapable, et que ni t mère ni ton père n'avait levé le petit doigt pour te défendre. T'avais juste pu grommeler qu'un "sale con" entre tes dents avant de quitter la maison. Une fois n'est pas coutume, ce matin tu t'étais rendu en cours. Mais ce soir, tu comptais te balader au hasard des rues de paris, joints à la main, sourire aux lèvres, et pourquoi pas aller draguer un peu à droite à gauche, des filles plus âgées que toi, qui dormirais dans ton lit ce soir. Tu te faisais déjà tout un plan de ta soirée dans ta tête. Tu bifurques dans une petite rue sombre et mal éclairée, raccourcie pour aller à la gare, tu savais également qu'elle était bien mal fréquentée, et l'idée d'une bonne bagarre ne te rebutais pas. Tu en étais là de tes pensées Mael quand un homme d'une trentaine d'année qui arrivait en courant t'a percuté.« Hé gaffe connard ! » t'as gueulé, devenant ainsi l'archétype du type agressif. Mais il était déjà loin. Tu as continué ta route sans te retourner. Et c'est à cet instant que tu l'as vue. Une fille d'après ses longues mèches blondes, ouais, une nana allongée, écroulée par-terre, contre le mur, l'air pas bien du tout. Mael tu l'as regardé, t'étais tellement surpris. « Merde... ça va ? » t'as demandé en traversant la route pour venir t'accroupir à côté d'elle. Pour une fois que tu ne t'approchais pas d'une fille pour coucher avec. Ce jour était à marquer d'une croix rouge. Oui, te comporter en parfait gentleman était contraire à tes principes, mais en cet instant tu t'en foutais. « Eh, miss qu'est-ce qui t'es arrivé ? » doucement Mael, oui avec toute la délicatesse dont tu étais capable tu as glissé tes doigts sous son menton pour faire basculer sa tête dans ta direction, histoire de découvrir plus avant l’ampleur des dégâts. Tu grimaças, sur sa joue, un joli bleu commence à apparaître, la pauvre avait du voir trente-six chandelles. Tout à coup tu as repensé au mec qui t'avais bousculé et subitement tu as compris. « Est-ce que tu peux marcher ? » Pour sûr on l'avait bien secouée, le sang à l'arrière de sa tête blonde en témoignait, et elle était très probablement en état de choc, mais tu doutais de l'utilité d'appeler les secours. Tu as posé sa tête sur tes genoux. « Tu n'aurais pas dû te promener toute seule, c'est dangereux ici. »

pour quelques minutes de retard.

Ton agresseur t'as laissé dans un piteux état, dépossédée de tes biens et sous le choc. Tu réalises vraiment ce qu'il vient de t'arriver quand t'entends du bruit dans la rue. T'espères vraiment que c'n'est pas lui qui revient. Mais vu à la vitesse où il a filé, il doit être sûrement loin maintenant. Vraiment, t'espères. Parce que t'es pas en état de faire quoi que ce soit, encore moins de te défendre. Quoi que du haut de tes dix sept ans et frêle comme t'es, se défendre est un bien grand mot haha. Bref, t'es recroquevillée dans ton coin quand quelqu'un vient s’accroupir devant toi. « Merde... ça va ? » Tu ne reconnais pas la voix de cet homme, alors ça n'est sûrement pas celui qui vient de t'agresser. Tu soupires, soulagée. Parce que sur le coup, t'as vraiment eu peur qu'il revienne à la charge. T'as pas le temps d'essayer de répondre quoi que ce soit que l'inconnu qu'est venu vers toi relève de ses doigts ton visage vers lui. « Eh, miss qu'est-ce qui t'es arrivé ? » T'arrêtes immédiatement de pleurer, parce que tu détestes pleurer devant les gens. Tu renifles légèrement et essayes d'identifier l'homme qui te porte secours. Un jeune homme même, de ce que t'arrives à identifier. Il grimace en te regardant, tu dois pas être bien jolie à voir. C'est de ton miroir dont tu vas avoir peur maintenant et si t'as des marques sur le visage, tu vas pas pouvoir mentir à tes parents. Ni même personne, merde. Ouais, parce que t'aurai bien voulu n'en parler à personne, mentir et effacer cet épisode de ta mémoire. « Est-ce que tu peux marcher ? » Bonne question. T'es pas sûre de tenir sur tes jambes tout de suite, trop secouée et choquée par ce qu'il vient de se produire. Il pose ta tête sur ses genoux, t'adressant à nouveau quelques mots : « Tu n'aurais pas dû te promener toute seule, c'est dangereux ici. » Bah maintenant tu le sais, haha. Non vraiment, tu t'en veux déjà assez comme ça pour qu'en plus on te fasse la morale. Tu renifles une nouvelle fois, passant ta main sur tes yeux pour effacer les dernières traces de larmes. Et tu daignes enfin à lui répondre. « J'vais.. bien. Malgré le mal à la tête, le goût de sang dans ma bouche et la douleur à mon bras.. ainsi qu'à mon visage. » Tu relèves ta tête de ses genoux pour t'asseoir contre le mur et ramène tes jambes contre ton buste. Le regardant, avant de poursuivre. « Et j'viens de me faire racketter, j'crois bien.. Peut être que t'as croisé le type en venant dans la rue. » C'est pas tu crois, t'en es même sûre en fait. T'es dépouillée de tout tes biens, tout ce que t'avais mis longtemps à gagner. Vraiment, c'est génial, t'as gagné ta journée là pour le coup. « Quant à marcher, j'en sais trop rien.. Fin, il a rien fait à mes jambes mais j'suis un peu choquée pour l'coup.. » Tu baisses les yeux et masses ton bras, à l'endroit où il avait sa prise. Certaine qu'un bleu était déjà en train de s'y former.

Tu commences sérieusement à te demander ce que tu vas devoir faire Mael. Elle ne parle pas, et le sang qui teinte ses mèches blondes t'inquiète malgré toi, pauvre Mael, pauvre toi, démunis une fois de plus, tes cours de boxe aurait pu te servir et au lieu de cogner sur le premier crétin que tu croises t'aurais pu être utile à quelqu'un. Voilà ce que tu te dis, t'as encore rater une occasion en or de prouver que tu vaux quelque chose. Égoïstement tu es déçus. « J'vais.. bien. Malgré le mal à la tête, le goût de sang dans ma bouche et la douleur à mon bras.. ainsi qu'à mon visage. » Tu la laisse se redresser doucement, puis s'écarter de toi pour s'appuyer contre le mur, les jambes ramenées contre la poitrine. Tu regardes ses yeux humides, qui ont pleurés il y'a peu. Une fois de plus tu regrettes de pas être arrivé plus tôt. Mais plus pour les mêmes raisons. Mael tu ne peux pas t'empêcher de la trouver jolie. Une beauté farouche que ne viennent entacher ni le sang dans ses cheveux, ni l'hématome, car s'en est un, qui se forme sur sa joue droite. « Et j'viens de me faire racketter, j'crois bien.. Peut être que t'as croisé le type en venant dans la rue. » Tu hoches la tête, en effet Mael, tu te souviens de ce type. Celui qui t'as bousculé, si pressé de quitter la rue ou plutôt de quitter le lieu du crime. S'en prendre à une fille, tu trouves ça tellement ridicule. Pitoyable même. « Quant à marcher, j'en sais trop rien.. Fin, il a rien fait à mes jambes mais j'suis un peu choquée pour l'coup.. » Et c'est bien compréhensible, tu te dis. Au moins elle ne pleur plus, au moins, ses blessures physiques sont superficielles, au moins ça. ce qui prendra certainement plus de temps à cicatriser se sont les séquelles psychologiques. Tu ne le dis pas, ce ne sont pas tes affaires. « Allez, j'peux faire quelque chose pour toi ? J't'accompagne, t'allais où ? Profites-en elles ont pas toutes ce privilège de s'faire escorter par Mael Gainsbourg ! » tu dis en lui adressant un sourire taquin, faible tentative d'humour pour tenter de dédramatiser la situation. Pour ce qui est des biens qu'elle a perdu Mael, tu ne peux rien faire. Non tu ne peux décidément pas l'aider beaucoup. Tu ne peux rien faire d'autre que l'aider à reprendre le cours de sa soirée là où ce mec l'a brutalement arrêtée. Tu lui caresses la joue à l'endroit du bleu. « Au fait, c'quoi ton nom ? »

pour quelques minutes de retard.

Tu dois être pitoyable à voir et tu détestes ça. Tu te détestes d'avoir été bien trop pressée et d'avoir pris cette rue. Une rue où t'avais jamais mis les pieds et où tu reviendrais sûrement jamais. Cette agression t'avais servi de leçon et tu réfléchirai à deux fois, la prochaine fois. La prochaine fois que tu serai en retard, t'assumerai et ne prendrai pas de raccourcis. Du moins pas ceux qui ressemblaient à une ruelle déserte et mal éclairée. Bref. Quelques minutes plus tard, un autre homme était arrivé et t'avais crains que ce ne soit ton agresseur. Mais c'n'était pas lui, c'était un jeune homme qui s'était arrêté près de toi, pour voir comment tu te sentais. Il t'avait redressé et inspecté du regard pour voir les dégâts. Te posant des questions sur ce qui avait pu se produire dans cette ruelle. A sa grimace, t'es certaine que ton visage doit être marqué. Tu le laisses parler, poser ses questions, juste le temps d'essayer de te remettre de tes émotions. Enfin, tu te redresses complétement et t'écartes de lui pour t'appuyer contre le mur. Consentant enfin à lui répondre, à ouvrir enfin la bouche. Tu lui expliques donc ce qu'il t'es arrivé, répondant à tout ces questions mais ignorant sa petite remarque sur le fait que t'aurai jamais du mettre les pieds ici. « Allez, j'peux faire quelque chose pour toi ? J't'accompagne, t'allais où ? Profites-en elles ont pas toutes ce privilège de s'faire escorter par Mael Gainsbourg ! » Il fait un peu d'humour, tu souris faiblement. Mael, Mael.. Ce prénom te dit quelque chose. « Je rentrais chez moi, fin chez mes parents. En banlieue. Mais bon, dans cet état là, j'suis pas sûre de vouloir rentrer tout de suite.. Ils vont me poser pleins de questions et j'suis pas sûre de vouloir répondre. » Parce que t'allais leur mentir. Et tu détestais ça. Mais t'avais pas le choix, parce que tu voulais pas leur en parler, pour pas leur faire peur. Tu te demandes comment tu vas faire pour trouver des excuses toute faite. Parce qu'en plus, tu ne sais pas mentir. Putain, t'es dans la merde en fait Lili. Parce que si t'es marquée, ils vont pas croire que t'as perdu ton téléphone. Ils vont poser des questions. Tu baisses à nouveau les yeux, quelques secondes. Alors qu'il vient caresser doucement ta joue, sûrement à l'endroit où tu dois être tuméfiée. « Au fait, c'quoi ton nom ? » Tu relèves les yeux et réponds. « J'm'appelle Lisa-Rose. » Ah oui, tu remets le moment où t'as déjà entendu ce prénom ! Peut être que c'est pas ça, mais qui ne tente rien, n'a rien. « Dis, t'as pas une soeur qui s'appelle Noëline ? » T'es à peu près sûre que c'est en parlant avec elle que t'as déjà entendu ce prénom, si c'est pas ça, tant pis. Tu peux pas être aussi ridicule que tu l'es en cet instant.

Faible, faible, faiblesse. Tu as horreur de sa, les gens faibles. Qui te renvois comme un miroir tes propres faiblesses en plein visage, comme tu peux haïr, Mael. Pourtant, elle, elle est différente. Elle sèche ses larmes, sourit doucement, répond quand tu parles, ne se repose pas sur toi, elle est forte. ça te va. Tu lui rend son sourire. « Je rentrais chez moi, fin chez mes parents. En banlieue. Mais bon, dans cet état là, j'suis pas sûre de vouloir rentrer tout de suite.. Ils vont me poser pleins de questions et j'suis pas sûre de vouloir répondre. » Et tu comprends, toi même pendant plusieurs mois tu as rechigné à l'idée de rentrer chez toi avec les yeux explosés, et l'haleine alcoolisée. Ouais, c'est pas un beau spectacle pour les parents ça Mael, tu l'sais bien. mais t'allais pas dormir dehors non ? Ben si, longtemps c'est ce que tu as fais. « J'm'appelle Lisa-Rose. » Tu ne dis rien, elle paraît réfléchir, tu te demandes ce qu'elle va te sortir, il n'y a rien à ajouter. « Dis, t'as pas une soeur qui s'appelle Noëline ? » Tes lèvres Mael, tu souris comme un imbécile là, t'en es conscient au moins ? Non pas du tout. Tu continues de sourire, la simple mention du prénom de Noëline à cet effet sur toi. Idiot va. On dirait un toutou qui s'agite à la mention de son maître. Mais tu l'adores et elle t'a rendu la vie plus facile pendant de nombreuses années, avant de déménager avec Rose. « Tu la connais ? Tu connais Noëline ? » tu demandes sans cesser de sourire. Puis tout à coup tu te rappelles que vous êtes dans une rue sombre, mal fréquentée, qu'il fait nuit, qu'elle vient d'se faire racketter et l'idée t'effleure qu'elle préférerait peut-être bouger d'ici, histoire d'éviter le sur-accident voyez ? « Tu veux passer chez moi ? » d'ordinaire, ce genre de petites phrases n'ont qu'un but, attirer ton interlocutrice dans ton lit, pourtant, ce soir, il n'est pas question de ça, c'est sans arrières pensées que tu l'invites à faire un saut chez toi, en plus, tes parents sont sortis ce soir, tu n'auras donc aucun compte à rendre. Tu hausses un sourcil et relève le menton en signe d'interrogation « Enfin je dis ça, c'est si tu veux hein. » tu ajoutes avant de lever les mains en l'air en signe de reddition.

pour quelques minutes de retard.

La question de ce fameux Mael te fait penser qu'il va falloir que tu mentes à tes parents. Que tu trouves une excuse pour justifier la perte de ton téléphone et de ton iPod. Par chance, t'avais pas la totalité de ton argent sur toi. Mais t'avais plus de téléphone. Et des traces de coup sur le visage et sur le corps. Que tu devrai aussi expliquer. Putain, putain, comment est ce que tu vas faire ? Va vraiment falloir que tu trouves un mensonge en béton armé et que tu fasses la meilleure prestation de ta vie. Parce que connaissant tes parents, ils voudront plus jamais te laisser sortir (et même pour aller au lycée) si ils savaient ce qu'il s'était vraiment passé. Non, décidément, il fallait que tu mentes. Et bien. Bref, tu lui demandes si il est bien le frère de Noëline et à cette question, son visage s'anime. D'un grand sourire qui ne s'efface pas de ses lèvres. Ca te fait sourire aussi, mais pas trop, parce que ça te fait mal à la joue, de trop sourire. « Tu la connais ? Tu connais Noëline ? » Il ne s'arrête pas de sourire, ça confirme ce que tu penses. En plus de la réponse à ta question. Connaitre est un bien grand mot, en effet. Les circonstances de ta rencontre avec Noëline sont plutôt drôles. Et tu te souviens très bien de cette discussion dans le café. Puisque une partie de ce qu'elle avait dit t'avais fais beaucoup réfléchir. Elle te croyait lesbienne, c'était assez drôle et en même temps très perturbant. « J'la connais très vaguement. Mais je savais -puisqu'elle me l'a dit- qu'elle a des frères. Dont un qui s'appelle Mael. Alors j'me suis dis que ça pouvait peut être être toi. » Tu souris légèrement, une nouvelle fois. Décidément, le monde était petit. « Tu veux passer chez moi ? » La discussion prends un autre ton. C'est vrai que t'aimerai être ailleurs qu'ici. Qu'assise encore par terre sur les lieux de ton agression. Mais ça te gênes, parce que tu le connais pas. Et que c'est déjà assez gentil de sa part de t'avoir porté secours et de t'avoir faite sourire. « Enfin je dis ça, c'est si tu veux hein. » Il insiste un peu. Et en même temps tu te dis que ça te ferai pas de mal de te débarbouiller un peu, de t'arranger avant de retourner chez toi, prête à mentir sur les véritables circonstances de tes pertes. « J'voudrai pas te déranger mais.. » T'hésites mais finalement après quelques secondes de réflexion tu te dis que c'est la meilleure des choses à faire. « Si ça te déranges pas, j'voudrais bien.. Juste histoire d'avoir une tête crédible pour retourner chez moi. J'ose pas imaginer à quoi j'ressemble là tout de suite. » Tu ris légèrement, non vraiment, t'aimerai pas savoir tout de suite dans quel état tu es, haha.

« J'la connais très vaguement. Mais je savais -puisqu'elle me l'a dit- qu'elle a des frères. Dont un qui s'appelle Mael. Alors j'me suis dis que ça pouvait peut être être toi. » Aaah. Ceci explique cela. Bien connu qu'ta soeur est pas capable de tenir sa langue hein. Tu souris, un drôle de sourire de travers. « Ouais, enfin connaître ma sœur un peu ou beaucoup ça change pas grand chose hein, t'en sais autant sur sa vie que si t'étais sa meilleure pote même si t'es une parfaite inconnue, c'Noë ça ! Tiens, et elle a dit quoi sur moi c't'andouille ? » tu dis en grimaçant, pas trop sûr de vouloir le savoir, au final. Elle est capable d'avoir raconté absolument N'IMPORTE QUOI. Du plus commun au plus déjanté. Et ça, c'pas forcément bon pour toi ni pour la réputation que t'as pas. « J'voudrai pas te déranger mais.. » Elle hésite, tu hausses un sourcil, c'est comme elle veut hein, tu la ramèneras pas de force. « Si ça te déranges pas, j'voudrais bien.. Juste histoire d'avoir une tête crédible pour retourner chez moi. J'ose pas imaginer à quoi j'ressemble là tout de suite. » Tu pouffes. En effet c'pas du joli hein Mael ? Mael tu t'humectes les lèvres, et passe ta mains dans tes cheveux roux. « Heuuuuuuum, comment t'dire, t'as plus ou moins l'air d'être passée sous un rouleau compresseur, avec ta joue bleue et enflée, j'te parle même pas du sang que t'as dans les cheveux t'as vu. M'enfin, c'est joli le bleu ... et plutôt moins hein, pour le rouleau compresseur ! » Mael Mael Mael, et la politesse ? t'en es où avec la fucking politesse ? Encore une fois t'as parlé trop vite, pis tu t'es retrouvé comme un imbécile à dire à une fille superbe, qu'elle avait la joue bleue - mode bienvenue au pays des schtroumphs - mais que c'était joli le bleu. Tu te mettrais bien des baffes. ça t'arrive pas souvent, mais sur le coup là, tu passes vraiment pour un abruti, bravo bravo bravo. Tu te râcles la gorge en regardant partout plutôt que dans sa direction. « Bon, j'habite pas loin, viens, on ferait mieux d'pas s'éterniser t'sais, les mecs agressifs en manque de fric c'est pas c'qui manque par ici. » Justement, sur le trottoir d'en face un autre type à l'air franchement suspect s'est posté à une dizaine de mètres et vous regardes d'une façon qui te déplaît grandement, un peu comme un prédateurs jaugent ses proies. Tu te relèves rapidement, te postant devant Lisa-Rose. Ce qui suffit à lui faire reprendre sa route. Le sur-accident c'est ça, qu'un deuxième mec revienne finir le travail du premier. « Allez viens. » tu lui dis avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever.

pour quelques minutes de retard.

« Ouais, enfin connaître ma sœur un peu ou beaucoup ça change pas grand chose hein, t'en sais autant sur sa vie que si t'étais sa meilleure pote même si t'es une parfaite inconnue, c'Noë ça ! Tiens, et elle a dit quoi sur moi c't'andouille ? » qu'il te réponds, grimaçant légèrement. Peut être par peur qu'elle ai dis des bêtises sur son dos. Ce qui te fait sourire. Ça te fait penser à toi et tes frères et soeurs. Tu te remémores quelques jours en arrière, quand t'as croisé Noëline au Cofee Leroy et t'essayes de te souvenir de ce qu'elle a pu te raconter sur lui. Parce que des choses, elle t'en avais dite. Beaucoup trop pour que tu te souviennes de vraiment tout. T'avais certes une bonne mémoire, mais pas à ce point. « C'vrai qu'elle parle beaucoup! » Tu ris légèrement comme pour la réaction que t'avais eu devant autant de flot de paroles, peu habituée à ce qu'une parfaite inconnue te déballe la moitié de sa vie. « Mais elle est gentille, j'l'aime bien. Sinon.. elle m'a juste dis ton prénom, que t'avais un jumeau et que tu faisais pleins de conneries au lycée. Et ah oui, elle a précisé que t'étais roux. » Tu souris doucement, le regardant. Et en effet, c'était le cas. En même temps, elle allait pas s'tromper sur sa couleur de cheveux quoi. Ensuite, t'hésites un petit instant à accepter sa proposition mais tu finis par dire oui. Parce qu'il fallait quand même que tu te réarranges, histoire que ça soit pas trop suspect, que tes parents te posent pas trop de question. Sur une apparence dont tu n'avais encore aucune idée. Tu savais pas trop dans quel état il t'avait laissé. « Heuuuuuuum, comment t'dire, t'as plus ou moins l'air d'être passée sous un rouleau compresseur, avec ta joue bleue et enflée, j'te parle même pas du sang que t'as dans les cheveux t'as vu. M'enfin, c'est joli le bleu ... et plutôt moins hein, pour le rouleau compresseur ! » Mais grâce à Mael, tu savais maintenant à quoi tu ressemblais et ça avait pas l'air très joli à voir, en effet. Tu dis rien pendant quelques secondes avant d'éclater de rire. « T'as de sacrées comparaisons toi ! J'ai encore plus peur de me voir dans un miroir maintenant. » Tu secoues la tête légèrement, pas trop, parce que ça t'élances un peu quand même. A l'endroit où ton crâne à touché le mur de béton armé. « Bon, j'habite pas loin, viens, on ferait mieux d'pas s'éterniser t'sais, les mecs agressifs en manque de fric c'est pas c'qui manque par ici. » Il n'avait pas tord, il ne valait mieux pas rester ici plus longtemps. Pas que t'en ai l'envie hein. Au contraire, tu te retrouverai bien n'importe où sauf dans cette foutue ruelle. T'as pas le temps de te relever que Mael est déjà debout, prostré devant toi, regardant de l'autre côté de la rue. Tu passes ta tête sur le côté pour voir ce qu'il y avait de si intéressant de l'autre côté. Mais rien, juste un type marchant plus vite qu'un mec normal. « Allez viens. » Tu finis par attraper sa main, histoire de te relever. Une fois sur tes jambes, tu t'appuies quelques instants contre le mur pour retrouver un peu ton équilibre. Une fois que t'es sûre de pouvoir tenir sur tes jambes, tu t'écartes du mur, serrant sa main dans la tienne. Sait-on jamais. De ton autre main, tu remets tes vêtements en place et replace quelques cheveux. « J'te suis. » lui dis tu doucement. De toute façon, c'est pas comme si t'avais le choix. Vu que tu savais pas où il habitait.

« C'vrai qu'elle parle beaucoup! » Euphémisme chère mademoiselle. Noëline est incapable de tenir sa langue, si sa vie dépendait du silence de sa sœur, Mael ne la lui confierais pas. Malgré toute la sympathie qu'il a pour elle, il n'est pas suicidaire à ce point là. « Mais elle est gentille, j'l'aime bien. Sinon.. elle m'a juste dis ton prénom, que t'avais un jumeau et que tu faisais pleins de conneries au lycée. Et ah oui, elle a précisé que t'étais roux. » Le jumeau, elle a donc évoqué Léandre. A l'inverse, tu te crispes à la simple mention de ton frère. Tu ne détestes personne autant que lui. Il parait que la limite entre l'amour et la haine est ténue, dans votre relation, elle n'existe pas, puisque vous n'avez jamais été capable de vous encadrer Mael, lui et toi ça ne le fera jamais, dans dix ou vingt ans, vous vous regarderez toujours de travers, toujours aussi mal, et vous aurez toujours cette mauvaise opinion de l'autre. Indélébile, immuable. ça ne changera jamais. Les muscles de ta mâchoires se crispent, mais tu ne relèves pas, Mael. « T'as de sacrées comparaisons toi ! J'ai encore plus peur de me voir dans un miroir maintenant. » Sa réplique t'arrache néanmoins un sourire. Tu es debout maintenant, le type louche s'éloigne dans la rue non sans te jeter un énième coup d’œil. Tu ne le quittes pas des yeux, la main toujours tendue vers Lili, puisque c'est comme ça que tu l'appelleras désormais. Une légère pression dans ta main droite t'indique qu'elle s'est relevée et qu'elle est prête à partir. « J'te suis. » Sans lâcher sa main, que tu ne sens pratiquement pas dans la tienne, tu commences à remonter la rue. Vous avancez d'un bon pas, et ne peux t'empêcher de lui jeter des coups d’œil à la dérobée pour t'assurer qu'elle tient toujours le coup, tu te dis, mais c'est surtout que tu es certain de l'avoir croisée quelque part. « T'es pas du Le lycée Henri IV toi ? » tu demandes en t'engageant sur un passage piéton. « J'suis sûr de t'avoir déjà vue quelque part, enfin j'dis ça j'y suis pas souvent parce que... » une voiture qui a visiblement trouver son permis dans une pochette surprise, passe devant nous, klaxon hurlant. T'as tout juste le temps de reculer précipitamment sur le trottoir en tirant Lili avec toi. « C'est rouge connard ! » Tu marmonnes en grognant sur l'irresponsabilité du conducteur qui a bien faillit vous tuer tous les deux. « ça va ? T'es un vrai aimant à problèmes toi en fait ! » tu dis en éclatant de rire. « Entre le mec de tout à l'heure et les voitures qui essaient de nous rouler dessus, je suis sûr que si y'a un danger dans un rayon de cinq kilomètres il est pour ta pomme ! » t'ajoutes en regardant de chaque côté avant de traverser pour de bon cette fois. Vous remontez deux rues, et dix minutes plus tard, vous êtes au pied de l'immeuble où tu vis. Tu tapes plusieurs codes, et après avoir pris l’ascenseur, tu te trouves devant la porte d'entrée, tu tires tes clés de ta poche, et pénètre dans l'appartement. « Voilà, voilà. Tu veux quelque chose, prendre une douche, manger un truc j'en sais rien quoi, fais comme chez toi. »

pour quelques minutes de retard.

A la mention de son frère jumeau, tu sens que Mael n'a pas du tout la même réaction que lorsque tu as pu évoquer sa soeur Noëline. Tu le sens se crisper et tu te mordilles la lèvre inférieure. Retenant un aie, parce que pendant dix secondes t'avais oublié que t'avais pris une belle gifle pas plus tard que tout à l'heure. Et que donc ce tic là, tu pouvais t'en passer pendant quelques jours. T'as l'impression d'avoir touché une sorte de point sensible alors tu n'en dis pas plus sur ce sujet. Te contentant de rebondir sur la 'description' qu'il t'avais faite de toi même. Au moins ta réaction avait eu le don de le faire sourire, c'était déjà ça. Et c'était aussi tout toi, ça, Lisa-Rose. Ce besoin de ne pas faire du mal aux autres, même lorsque tu ne les connaissais pas. Et de t'en vouloir, encore plus quand c'était involontaire. Bref. En quelques minutes, tu te retrouves debout, liée à Mael par vos mains et marchant loin de cette rue. Si t'étais sûre de pouvoir tenir sur tes jambes, t'aurai courru aussi vite qu'elles auraient pu te le permettre. Mais c'n'était pas le cas. Alors tu te contentais juste de le suivre, faisant attention à ne pas perdre l'équilibre. Il manquerait plus que ça, une jolie chute. Et tu passerai pour la plus grosse des gourdes de Paname. « T'es pas du Le lycée Henri IV toi ? » qu'il te demande coupant le silence qui s'était installé entre vous, alors que vous étiez engagés sur un passage piéton. « J'suis sûr de t'avoir déjà vue quelque part, enfin j'dis ça j'y suis pas souvent parce que... » Mais il ne finit pas sa phrase puisqu'un chauffard décide de passer devant vous, manquant de vous écraser. Heureusement que Mael avait des réflexes où vous vous seriez étalés plusieurs mètres plus loin. « C'est rouge connard ! » T'as pas trop eu le temps de comprendre ce qu'il se passait que vous vous retrouviez à nouveau sur le trottoir. Putain décidément, c'était pas ta soirée. « Ça va ? T'es un vrai aimant à problèmes toi en fait ! » qu'il te demande, en éclatant de rire. Franchement, tu vas finir par croire que tu l'es vraiment. « Entre le mec de tout à l'heure et les voitures qui essaient de nous rouler dessus, je suis sûr que si y'a un danger dans un rayon de cinq kilomètres il est pour ta pomme ! » Tu ris légèrement, traversant enfin le passage piéton sans danger toujours main dans la main avec Mael. « Oui, oui ça va ! J'ai pas trop compris ce qu'il s'était passé pour l'coup. Mais d'ordinaire, j'ai plutôt une vie banale, fin il ne m'arrive rien. J'pense que j'ai eu mon compte pour les cinq ans à venir là. » T'hausses des épaules, continuant de marcher en direction de chez lui, suivant ses pas. Quand tu décides de revenir sur une question précédente, à laquelle tu n'avais pas pu répondre. A laquelle tu n'avais pas eu le temps de répondre. « Sinon, pour répondre à ta question, oui j'suis au lycée Henry IV. Mais j'suis pas vraiment le jor de filles qu'on remarque, alors c'est bien possible que tu n'est jamais eu à me croiser. » dis tu, un léger sourire sur les lèvres. C'était pas faux après tout, t'étais complétement dans ta bulle et presque personne ne faisait attention à toi. Et ça t'allais très bien comme à ça. Encore quelques minutes de marches, des codes, un ascenseur et vous vous retrouvez enfin dans les lieux où vit Mael. « Voilà, voilà. Tu veux quelque chose, prendre une douche, manger un truc j'en sais rien quoi, fais comme chez toi. » Tu rentres à ton tour dans l'appartement, observant les lieux de tes grands yeux bleus mais ne t'aventurant pas trop. Parce qu'après tout, tu n'étais pas chez toi. Tu te retournes vers lui alors qu'il ferme derrière vous. « J'avoue que je prendrai bien une douche.. Juste pour enlever le sang et la moindre trace de ce.. de ce mec. » que tu réponds d'une petite voix. Oui, une douche, ça te ferait du bien. A condition que tu tiennes sur tes jambes, oui.

Tu retires, manteau et chaussures, pose ton sac dans l'entrée et refermes la porte derrière vous. « J'avoue que je prendrai bien une douche.. Juste pour enlever le sang et la moindre trace de ce.. de ce mec. » T'écoutes que d'une oreille distraite la réponse de Lili, parce que Totem vient juste de sortir de la chambre de ton frère. « heu ... » Totem c'est le chat de ton frère, et par bien des façons ces deux là se ressemblent. Commençons par le commencement, Totem, comme Léandre te voue une haine sans bornes. Le chat plus que le frère d'ailleurs. Chaque fois que la bestiole se trouve à moins de cinq mètres de toi, tu ne peux pas t'empêcher de le surveiller. Le nombre de fois où il t'a griffé sans raison quand tu avais le dos tourné ne se comptant plus. Crispé, c'est le moins qu'on puisse dire, tu regarde le chat au pelage blanc avancer jusqu'à vous. « Une douche.. » Tu te tournes vers elle brusquement, comme sorti d'une espèce de transe, le chat vient de s'asseoir devant la porte de la salle de bain. « la .. la salle de bain est juste là. » tu dis en avançant vers le chat. « Totem va voir ailleurs si j'y suis. » tu dis en le poussant doucement du bout du pied, ce à quoi il répond par un feulement furieux. Tu n'as pas le temps de reculer ton pied qu'il y plante les crocs. « WAAAAAÏE ! » Vivement tu te baisses et le saisis par la peau du cou, le bras tendu tu esquives comme tu peux les morsures et coups de griffes qui tente haineusement de t’infliger. « Bon la salle de bain est là, y'a des serviettes propres dans le placards, j'serais dans l'salon. J'te trouverais un morceau de glace pour faire dé-enfler ta joue. » tu dis en t'éloignant dans le couloir avec le chat furieux. Tu n'as pas fais deux pas qu'il arrive à se contorsionner pour te griffer profondément l'avant bras, ce qui t’arrache un énième rugissement de douleur. Tu lâches Totem précipitamment sur le sol, le chat n'en demande pas plus et se carapates dans la chambre de ton jumeau, non sans t'avoir jeté un dernier miaulement venimeux. Oui, les miaulements de de Totem peuvent être venimeux. la main plaquée sur ta coupure, tu continues de t'éloigner dans le couloir en maugréant "cette saloperie de chat".

pour quelques minutes de retard.

Vous venez d'entrer dans l'appartement, tu réponds à sa question en lui disant qu'une douche ne serait pas de refus quand un chat débarque. « Heu ... » Tu te tournes vers Mael, pis vers le chat. Un autre regard vers le jeune homme pis encore vers l'animal. Il ne dit plus rien alors que le chat s'avance vers vous. Tu le regardes à peine, le chat, parce qu'il a pas l'air très commode quand même. Et t'attends la moindre indication de la part de Mael qui te montrerait la salle de bain ou même un signe qu'il t'écoutait. « Une douche.. » Ah, t'as pas parlé dans le vide. D'ailleurs, il vient même de se retourner vers toi. Tu le regardes, attendant la suite. « La .. la salle de bain est juste là. » te dit-il en te montrant une porte où le chat est assis devant. Franchement, t'oses pas avancer. T'as l'impression que ce chat attends de se jeter sur la première personne qui s'avancera vers lui. « WAAAAAÏE ! » Ah bah tiens, qu'est ce que tu disais. Le chat s'est carrément jeté sur son pied, trop flippant. Tu bouges pas, t'imagines qu'il a l'habitude et qu'il sait ce qu'il fait avec cet animal. Il attrape cette chose qui miaule en t'adressant quelques mots. « Bon la salle de bain est là, y'a des serviettes propres dans le placards, j'serais dans l'salon. J'te trouverais un morceau de glace pour faire dé-enfler ta joue. » Tu t'avances vers la porte, te retournant vers lui. « D'accord, ça va aller toi et ce.. chat ? » Trop tard, il est déjà parti. Et tu profites donc de l'absence du chat pour te glisser dans la salle de bain. Tu mets quelques secondes avant de trouver l'interrupteur et t'en servir pour éclairer la pièce. Oui, une douche dans le noir, c'est quand même pas le top. Tu t'avances vers le lavabo, parce que t'as autant envie de voir l'état que tu es que tu redoutes. Avec un peu de courage, tu te places au miroir. Mais tu fermes les yeux. Comptant dans ta tête jusqu'à dix avant de les ouvrir, pour t'observer. Une grimace se dessine sur tes lèvres alors que tu contemples les dégâts. Non, décidément c'est pas très beau à voir; Tu glisses tes doigts sur le bleu s'étant formé sur ta joue. Et t'imagines déjà les stratagèmes que tu vas devoir utiliser pour le dissimuler quand tu vas aller en cours. Histoire de toujours rester cette fille qu'on ne remarquait. T'as les cheveux en bataille, aussi. Enfin bref, c'est pas beau à voir. Tu te déshabilles doucement, toujours devant cette glace. Et contemples ton bras, à l'endroit où un autre bleu est en train de se former. Tu termines de te déshabiller, laisses tes vêtements sur le lavabo et te diriges vers la douche. Non sans avoir sorti deux serviettes au préalable, une pour tes cheveux et une pour le corps. Bref. T'entres dans la douche et au moment où tu commences à faire couler l'eau, la sonnette de l'appartement retentit. Tu ne t'en préoccupes pas, te concentrant juste sur l'effet bienfaiteur de l'eau sur ton corps.

pour quelques minutes de retard

samedi soir. Samedi soir, tard, plutôt. T'es la, dehors, dans un quartier qui craint un peu, mais dans un quartier ou tu as grandi. Tu sors de n'importe ou, sûrement de chez une amie et comme convenu, tu dois aller dormir chez les gainsbourg.

Tu marches, sans te presser, t'ecoutes le silence de la rue, silence auquel tu es habituée. M'enfin le silence, c'est un bien grand mot. Quelques klaxons, par-ci par-la. Un "mademoiselle!" Qui se balade dans les airs, tu te retournes doucement, un charmant jeune homme que tu stop immediatemment. Ce soir tu veux rentrer, tu veux voir tes frères. Tu tapes les codes de l'immeuble, tu montes, cours presque .

Et boum. Tu arrives devant l'appartement, ton coeur accélère ses battements, tu leve ta main et sonne. Pourquoi tu sonnes ? Il dorme, t'es con. Tu sors les cles, tu la met dans la serrure.. C'etait ouvert.

Tu entres et voit Mael, sur le canape, avec Totem. Bizarre. euh, c'etait ouvert. Qui prend sa douche ? C'est papa ? Vous dormez pas ?

Oh Damn'd. Mael t'entends la sonnette qui retentit et le chat qui revient dans le salon. Ta fucking coupure continue de saigner, si ça continue tu vas finir par tâcher le canapé sur lequel t'es avachi. T'es en train d'te motiver pour aller ouvrir, en te demandant qui ça peut bien être à une heure pareille, il est bientôt 21h. Tu te redresses péniblement, ton t-shirt est bon à mettre à la poubelle, c'est con tu l'aimais bien. Si Totem t'avais pas griffé aussi. Y'aurait pas tout c'sang partout. Tu pestes intérieurement et te relèves en grimaçant. entre temps Mael, ouais entre-temps la porte s'est ouverte et toi t'as rien entendu. Tu stop net car Noëline se tient désormais dans l'salon. « Euh, c'etait ouvert. Qui prend sa douche ? C'est papa ? Vous dormez pas ? » Tu la dévisages une seconde en te demandant ce qu'elle vient foutre ici à une heure pareille, puis tu te rappelles qu'on est mardi 12 février et qu'c'est aujourd'hui qu'elle vient dormir à la maison. « Ben alors ? T'es tellement pas douée que t'as encore oublié tes clés ? Ou on t'a tellement manqué qu'tu réalises que t'es absolument incapable de vivre sans nous, enfin, sans moi plutôt. » tu dis en lui adressant un sourire provocateur. « Non comme tu vois je dors pas et c'est pas papa.. En fait c'est Lisa-Rose qui est là... » tu tournes la tête vers la salle de bain avant d'ajouter « Elle a eu un petit ... accident. m'en fait c'est un vrai aimant à problème cette fille. Paraît que vous vous connaissez ? »

pour quelques minutes de retard.

La sonnette retentit dans tout l'appartement quand tu commences à te doucher. Mais tu n'y fais pas gaffe, parce que t'es pas chez toi. T'as pas a t'en préoccuper. T'as juste à te soucier de cette douche, d'effacer les traces et ce foutu sentiment de crainte qui s'était emparé de toi depuis ton agression. T'avais beau avoir paru l'air forte devant Mael, mais tu ne l'étais pas. T'avais juste pris sur toi. Et maintenant que t'étais seule, que t'étais sous l'eau. Tu pouvais craquer, t'en avas le droit. Alors c'est ce que tu fis. Tu laissais couler les larmes qui avaient menacer de se répandre tout au long de cette dernière petite heure. Tu pleurais pendant près de deux minutes avant de te reprendre pour te laver les cheveux. Et éviter d'utiliser toute l'eau. Une fois que tu fus propre, tu sortis donc de la douche. Pour t'enroulais dans la grande serviette. Attrapant la petite pour commencer à sécher tes cheveux. Histoire de pas mettre de l'eau partout quand tu sortirai de la salle de bain. Le corps sec, t'enfilais tes vêtements, te regardant à nouveau dans la glace. Ce bleu sur ta joue.. T'avais vraiment pas bonne mine, il allait falloir te reprendre avant de rentrer chez toi. Vraiment. Tu fis en sorte qu'aucune goutte d'eau ne s'égoutte de tes cheveux avant de ranger un peu la salle de bain et d'en sortir. Tu marchais en direction des voix, pour te retrouver dans ce qui ressemblait à un salon. Où Mael et une autre personne se tenaient. Sûrement la personne qui avait sonné quelques minutes plus tôt. En la détaillant un peu plus, tu remarquais que tu connaissais cette personne. C'était de Noëline dont il s'agissait. Ils ne t'avaient pas remarquer alors tu t’éclaircissais la gorge pour te manifester et entrepris de lui adresser quelques mots. « Salut Noëline.. » te contentais tu de lui dire, d'une petite voix. Tu ne t'attendais pas à la voir ici. Mais après tout, ça devait être sûrement le contraire. T'étais quand même chez elle, fin chez ses parents quoi. Tu te retournais vers Mael, passant une main dans tes cheveux humides. « Merci pour la douche.. » Tu te sentais un peu gênée et pis tu te demanda l'heure qu'il était. Sûrement que tes parents devaient s'inquièter et avaient sûrement essayé de te joindre sur ton portable. Merde, tes parents. Il fallait que tu les préviennes. Du moins que tu leur dises que t'allais bien et que oui, t'avais un peu -beaucoup- de retard mais que tout allait bien. Un petit mensonge certes mais rien a côté de ce que tu prévoyais de leur dire. « J'veux pas déranger plus que j'l'ai déjà fais mais.. c'est possible que l'un de vous me prête son téléphone pour que j'puisse joindre ma famille ? Et après je vous laisserai tranquille, j'rentrerai chez moi. »

Mael se redresse, laissant apparaître une quantité abondante de sang. Merde alors. c'est Lisa-Rose. Un petit accident du sang, Lisa-Rose, Totem et Mael ensembles, non, vraiment, il se passait un truc pas normal. bordel de merde, mael, tu saignes. ca va ? quel accident ? tu te précipites sur le canapé. Oui, il a raison, les Gainsbourg te manquaient trop. Tu le fais tourner un peu, pour observer les dégâts.

Merde.

Tu cours presque pour aller chercher de l'alcool et du coton, puisqu'il n'y a plus personne dans la salle de bain. et cette personne, boum, apparaît devant toi et Mael. Merci pour la douche... t'espère de tout ton coeur qu'il ne lui a rien fait. Tu le fixes un instant et tournes ton regard vers Lisa, en tentant de comprendre quelque chose. J'veux pas déranger plus que j'l'ai déjà fais mais.. c'est possible que l'un de vous me prête son téléphone pour que j'puisse joindre ma famille ? Et après je vous laisserai tranquille, j'rentrerai chez moi. déranger? T'es pas folle non ? [color=palevioletred[ah mais non mais pars pas. Tu vas pas rentrer toute seule a c'te heure la ? Attend, il est 21h. Tiens, prends mon téléphone et dis a tes parents que tu restes dormir, y a la chambre de Rose. Hors de question que tu partes dis, regarde-toi ! Tu vas t'attirer des problèmes.[/color] tu t'arrêtes sur son bleu et regarde Mael. j'espere que c'est pas toi qu'a fait ca. Depuis quand tu te bats avec des filles ?

« bordel de merde, mael, tu saignes. ca va ? quel accident ? » Heu oui un peu .. t'as pa l'temps d'ouvrir la bouche pour répondre, elle est déjà en train de te tourner autour pour vérifier que tu n'as pas d'autres blessures. Noë ? Tendance à s'inquiéter pour rien ? Mais pas du tout voyons ! Tu lèves les yeux au ciel en la voyant repartir en courant vers la salle de bain. bon oui ça saigne un peu, mais t'es pas à l'article de la mort, inutile de courir dans tous les sens ! Surtout que connaissant ta sœur, tu la sais très capable de se foutre par-terre entre toi et les pansements. Mais t'as pas l'temps d'le lui rappeler. Parce que Lisa vient juste d'émerger dans la pièce. « Merci pour la douche... » Son bleu est très voyant, et ça fait vraiment désordre sur son joli visage de poupée. T'en es là de tes réflexions quand tu remarques que Noëline vous regarde, toi et Lili d'un air soupçonneux, surtout toi d'ailleurs. « J'veux pas déranger plus que j'l'ai déjà fais mais.. c'est possible que l'un de vous me prête son téléphone pour que j'puisse joindre ma famille ? Et après je vous laisserai tranquille, j'rentrerai chez moi. » Tu t'apprête à lui répondre mais Noëline, le moulin à parole dégaine plus vite que toi. « Ah mais non mais pars pas. Tu vas pas rentrer toute seule a c'te heure la ? Attend, il est 21h. Tiens, prends mon téléphone et dis a tes parents que tu restes dormir, y a la chambre de Rose. Hors de question que tu partes dis, regarde-toi ! Tu vas t'attirer des problèmes. » "Non mais elle va pas la séquestrer quand même ?" tu te demandes silencieusement. Et tu te poses vraiment la question ! Ta sœur a beau être l'une des personnes les plus gentilles qu'il t'ait été donné de connaître, tu sais aussi à quel point elle peut se montrer excessive, Mael. "Si ça continue elle va partir en courant, et là on aura tout gagné : traumatisée pour toujours pas les Gainsbourg !" « j'espere que c'est pas toi qu'a fait ca. Depuis quand tu te bats avec des filles ? » Tes sourcils se froncent, et tu croises les bras sur ta poitrine. « Mais ... mais ça va pas la tête ? Évidement que c'est pas moi qu'a fait ça ! J'y suis pour rien j'te signale, t'as pété un câble ou quoi ? » t'en crois pas tes oreilles, t'as vraiment une tête à racketter les filles ? En abuser un peu, à la limite oui pourquoi pas. Mais leur taper dessus à coup de poing ? Jamais ! « File lui ton portable au lieu de dire des conneries, ses parents flippent vite, à ce que j'ai compris. » pour le coup t'es vraiment vexé, tu te détournes de ta soeur que tu mettras environ cinq minutes à pardonner, pour t'adresser à Lili, témoin forcée des engueulade façon Gainsbourg. « J'pense aussi que tu f'rais bien d'rester, mais te sens pas obligée hein : fait pas attention à Noë, c'est juste qu'elle peut pas s'empêcher de tout décider pour tout le monde ! » tu dis en indiquant ta sœur d'un geste du pouce. « Bouge pas, je vais te chercher de la glace. Et toi évite de la faire partir en courant avec ton indiscrétion de commère ! » t'ajoutes à l'adresse de Noë avant de te diriger vers la cuisine. Évidement tu es si doué, si attentif, que tu marches sur le chat, qui suivait le cours des événements avec beaucoup d'attention. Furieux, il n'hésite pas à feuler sur ton passage. « AAAAAH MAIS QUE QUELQU'UN ÉLOIGNE CETTE SALETÉ DE CHAT OU J'EN FAIS UNE DESCENTE DE LIT ! »

pour quelques minutes de retard.

Tu te rendais compte qu'il était tard et que tes parents devaient s’inquiéter. Parce que tout ça, c'était pas ton genre. Le retard, ne pas répondre au téléphone, non c'n'était pas toi. Et ça donnait matière à tes parents pour s’inquiéter. C'était certain. C'était donc dans le soucis de les rassurer que tu leur demandais si l'un d'entre eux pouvait te prêter son téléphone histoire que tu les préviennes. Que tu les rassures. Ils étaient pas du genre chiant. Ils étaient juste des parents normaux, soucieux de savoir où leur fille mineure était un samedi soir, à une heure pareille. « Ah mais non mais pars pas. Tu vas pas rentrer toute seule a c'te heure la ? Attend, il est 21h. Tiens, prends mon téléphone et dis a tes parents que tu restes dormir, y a la chambre de Rose. Hors de question que tu partes dis, regarde-toi ! Tu vas t'attirer des problèmes. » 21h, whaou déjà. Oui là c'était sûr, ils seraient à deux doigts d’appeler la police pour demander un avis de recherche. Il ne manquerait plus que cela. Quant à s'attirer des problèmes, j'pense que t'en avais déjà eu pas mal pour toute une soirée. T'avais pas le temps de lui répondre qu'elle se retournait vers son frère, lui demandant : « J’espère que c'est pas toi qu'a fait ça. Depuis quand tu te bats avec des filles ? » Elle parlait très certainement du bleu que tu avais au visage, impossible de le rater. Un léger sourire s'esquissa sur tes lèvres, elle était très loin de la vérité. Pis si c'était lui qui t'avais fais ça, tu serai sûrement pas ici. « Mais ... mais ça va pas la tête ? Évidement que c'est pas moi qu'a fait ça ! J'y suis pour rien j'te signale, t'as pété un câble ou quoi ? » Tu te contiens pour ne pas rire face à sa réaction, en te mordant l'intérieur de la joue. Ils étaient plutôt drôles ces deux là. « File lui ton portable au lieu de dire des conneries, ses parents flippent vite, à ce que j'ai compris. » Oui, le portable, n'oublions surtout pas le portable dans toute cette histoire. « J'pense aussi que tu f'rais bien d'rester, mais te sens pas obligée hein : fait pas attention à Noë, c'est juste qu'elle peut pas s'empêcher de tout décider pour tout le monde ! » Tu riais légèrement à ce commentaire. Et tu te demandais si c'était une bonne idée de rester. Peut être bien. Ça te donnerait une nuit de plus pour réfléchir aux mensonges que t'allaient bien pouvoir raconter à tes parents. Et avoir une meilleure mine, aussi. « Bouge pas, je vais te chercher de la glace. Et toi évite de la faire partir en courant avec ton indiscrétion de commère ! » Qu'il rajoutait. Décidément, ça parlait beaucoup et toi, t'arrivais pas à en placer une. Il repartait en direction de la cuisine, sûrement. Pour récupérer ce fameux morceau de glace, criant après le chat. Sans aucun doute. Tu te retournais vers Noëline, attendant toujours ce fameux téléphone. Et ouvrant la bouche pour la première fois depuis quelques minutes, t'adressant à la blonde. « J'aime pas trop le fait de m'imposer mais.. C'est peut être la meilleure des solutions, j'fais un peu peur comme ça. Et j'ai pas très envie d'affronter mes parents tout de suite. Faudrait juste que je les prévienne quoi. » T'avais l'impression d'insister. Mais bon, t'étais encore une mineure, obligée de rendre des comptes à ses parents quoi.

Et ça hurle, et ça parle, et ça fait des remarques. On s'entend plus penser. Ton frangin a toujours été comme ça, sur la défensive. Bon, c'est vrai que t'y étais pas allée en douceur aussi. Bouge pas, je vais te chercher de la glace. Et toi évite de la faire partir en courant avec ton indiscrétion de commère ! haha, très drôle. C'est pas franchement de ta faute si tu es aussi commère, non mais. J'aime pas trop le fait de m'imposer mais.. C'est peut être la meilleure des solutions, j'fais un peu peur comme ça. Et j'ai pas très envie d'affronter mes parents tout de suite. Faudrait juste que je les prévienne quoi. Cool ! Vas-y, je t'en prie. Attends je tape le code. Tu lui donnes l'objet, et la préviens que tu reviens le temps de son coup de fil, parce que "cette saleté de chat" d'après Mael, risque de faire des morts. TOTEM. Bouge. il te miaule à la gueule, ce manipulateur. miaouuu à se lécher les babines, à s'étirer comme si de rien n'était. Tu le prends dans tes bras et l'enferme dans la chambre de Léandre, apparemment absent. Tu rejoins Mael : l'est où Léandre ?

T'ouvre le frigo, choppe les glaçons, en retire un, range le reste, cherche une sac plastique pendant que ta sœur éloigne cette saloperie de chat. « L'est où Léandre ? » t'hausses les épaules sans la regarder. Qu'est-ce que t'en as a foutre ? Sérieusement ? « J'en sais rien, je veux pas l'savoir, j'm'en fous, il peut bien faire c'qu'il veut, j'en ais rien à cirer. » tu grognes, tes yeux lançant des éclairs. « Franchement qu'est-ce que vous avez tous avec LUI ? Même TOI t'as qu'son nom à la bouche, putain qu'ça m'éneeeeerve ! » qu'tu marmonnes entre tes dents serrées. « Bref et comment vas tu, TOI ? T'as décidé alors si t'arrêtais la danse ou les beaux arts ? » tu d'mandes pour changer d'sujet l'air de rien. Tu choppes une canette de coca la secoue sans y prendre garde, et l'ouvre d'un coup sec. Ce qui se produisit par la suite, tu ne t'y attendais pas, Mael. En l'espace d'un dixième de seconde t'as trouvé l'moyen de ruiner le t-shirt de ta soeur, désormais repeins avec du coca ... Oh heu ... T'es quand même vachement gêné pis tu sens qu'ça va hurler, en mode sirène d'incendie. Tu recules en levant les mains en l'air, tu tentes un sourire qui ressemble plus à une grimace « Heu écoute je te jure j'suis vraiment désolé, j'ai pas fais exprès pis ... vois l'bon côté des choses, maintenant je sais c'que j'vais t'offrir pour ton anniversaire ahah... » tu parles très vite comme si ça pouvait lui faire oublier ton geste et ses vêtements trempés. « En plus de toute manière je l'aimais pas ce t-shirt alors ... HEU NON JE VOULAIS PAS DIRE CA ! » trop tard Mael tu l'as dis, tu ris, gêné, en reculant plus avant. Et puis comme tu ne te sens pas vraiment de taille a affronter la colère de Noë, tu lui met la canette dans la main, t'empare des glaçons et file au salon. « Voilà tes glaçons ahaha ! » (rire absolument pas naturel) Tu peux pas t'empêcher de jeter des coups d’œil vers la cuisine, elle oserait pas faire une scène devant Lili, si ?

pour quelques minutes de retard.

« Cool ! Vas-y, je t'en prie. Attends je tape le code. » Finalement, Noëline te donnait son téléphone et quittait aussi la pièce. T'attendais une minute avant de taper le numéro de fixe de la maison, t'asseyant sur le canapé. En espérant que ça dérange pas, jor. Ça sonnait. T'étais quand même un peu stressée d'avoir un de tes parents au téléphone. Au bout de quelques secondes, une voix retentit à l'autre bout du fil. Ta mère. C'était déjà plus gérable que ton père. « Maman, c'est Lili. » Et s'en suit les questions auxquelles tu t'attendais. T'as vu l'heure qu'il est ? Mais t'es où ? Pourquoi tu réponds pas à ton téléphone ? Est ce que tu sais à quel point on s’inquiétait avec ton père ? Quand est-ce que tu rentres ? Tu la laissais parler, la laissais évacuer son inquiétude avant de te mettre à lui répondre. « Je sais, je sais, il est tard. Mais j'ai perdu mon téléphone et j'ai croisé quelqu'un que je connaissais sur le chemin, qu'à bien voulu me prêter le sien pour que j'vous prévienne. Pis, j'suis chez elle là. Et comme il est tard, elle m'a proposé de rester dormir, pour pas que je rentre dans la nuit en banlieue. » Des mensonges, pleins de mensonges. T'aimais pas trop ça. Mais. Il valait mieux pas que tu dises que c'était pas une fille que t'avais rencontré dans la rue, mais un garçon. Un garçon que tu ne connaissais pas, qui t'avais ramassé après une agression. C'était mieux comme ça. Elle rouspétait un peu au téléphone. Te demandant si tu voulais qu'elle vienne te chercher. « Non, non, c'pas la peine. J'vais bien, j'suis pas dans la rue. Je rentrerai demain matin, c'est promis. » T'insistais sur le fait que t'allais bien, pour qu'elle arrête d'insister à son tour pour que tu rentres. Même si tu savais que t'aurai droit à d'autres questions demain. Finalement, elle lâcha prise, te demandant de rentrer le plus tôt possible demain. « Promis. Bon, j'te laisse, c'est pas mon téléphone. A demain maman, fais un bisous à tout le monde pour moi à la maison. » Tu raccrochais deux minutes plus tard, soufflant. Soulagée qu'elle n'y ai vu que du feu. C'était déjà ça de fait. Ton appel terminé, Mael revint dans la pièce. Une poche de glaçons à la main. « Voilà tes glaçons ahaha ! » qu'il te disais, en riant bizarrement. Tu lui lançais un regard, il s'était passé quoi dans cette cuisine pendant l'appel ? T'avais été trop concentré sur tes mensonges pour faire gaffe à ce qui se passait à côté. Tu te levais, pour récupérer la poche. Un sourire aux lèvres. « Merci. » Tu posais le téléphone sur la table basse et collait la poche sur ta joue. La sensation était pas ce qu'il y avait de plus agréable, mais ça ferait du bien à ta joue.

T'avais oublié qu'il fallait surtout pas prononcer le mot interdit. Merde, c'qu'il s'est mis hors de lui.
Après, t'as rien compris, ce con a secoué sa cannette, narmol, et il l'ouvre, et...

Spoiler:

Tu hurles. MAËËËËL ! VIENS LA QUE JE TE FASSE LA MISERE PUTAIN ! C'ETAIT UN CADEAU DE GABRIEL ! JE VAIS TE DEFONCER ! TU VAS VOIR ! JE VAIS TE DEFONCER ! il s'en va, comme un lâche. Tu cours vite vers ta chambre, prend un vieux sweat et remplace ton haut. Tu mets le tout dans le sèche-linge et tu rejoins la compagnie dans le salon. C'est bon Lisa-Rose ? (marmonne : tu veux que je te dise ? tu vas payer ! devine qui c'est qui va enfermer Totem dans ta chambre ?) T'as bien eu les glaçons ? T'as peut-être faim ? Attends, je vais appeler pour des pizzas. (enculé) tu prends ton téléphone, tu composes le numéro et tu retiens Maël par le t-shirt avant qu'il ne fuit, sans que Lisa ne puisse le voir.

Une fois les pizzas commandées, tu lui demande si elle veut faire un truc en particulier, et tu attends que Maël parle, tu vas lui sortir un truc bien sympa.

» A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS
» Quelques liens pour un renouveau. (a)
» Maël Alban Williams ► « J'aimerais être une cigarette pour naître au creux de tes mains, vivre sur tes lèvres et mourir à tes pieds. »
» Maël Alban Williams ► « J'aimerais être une cigarette pour naître au creux de tes mains, vivre sur tes lèvres et mourir à tes pieds. » Terminée
» enjoy the time ( mael )

pour quelques minutes de retard. (mael)

pour quelques minutes de retard. (mael)

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