► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.

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MessageSujet: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptyVen 8 Fév - 21:58

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Ce soir, comme beaucoup de soirs ces temps-ci, tu t'es éloigné d'l'appart. La présence de Vinz te met mal à l'aise, le nouvel an restant encore un souvenir frais dans ta mémoire. Un mois s'est tranquille écoulé et pourtant tu le revois embrassé ce type à ta place. Tu n'arrives pas à ne pas lui en vouloir. Tu voudrais pouvoir remonter les temps et juste... Pousser cet enfoiré loin de Vinz et de prendre possession des lèvres du beau frisé qui t'appartiennent déjà. Vinz est à toi. C'est quelque chose que les gens ont du mal à admettre. Tu ne veux pas partager, non, surtout pas. Il est à toi, entièrement et exclusivement. Les autres n'ont rien. Toi, tu n'es à personne, à lui des fois, mais pas tout le temps. Tu te sens bien trop libre pour te mettre des barrières comme ça. Si tu veux aller voir ailleurs, tu y vas, peu importe son avis bien souvent négatif. Tu t'en fous. Tu finis toujours par ne plus lui en vouloir et vise versa. Vous fonctionnez comme ça, avec une sucette à la pomme et un câlin. Deux gamins tout en simplicité. Tu n'as pas besoin de plus, tu ne veux pas plus. Il ne t'a pas habitué à plus. Ce serait tout bouleverser que de changer cette stupide habitude. Ce serait te perturber et Dieu sait qu'il ne faut pas.

En parlant de Dieu, te voila assis sur les escaliers devant la cathédrale de Notre Dame de Paris. Tu sais pas comment t'as attéris là, sans doute en suivant une ruelle puis une autre sans réellement y prêter attention alors que la nuit dévorait la capitale parisienne, la plongeant dans le noir. T'as jamais compris pourquoi on dit que la nuit est noire. Paris n'offre pas ce spectacle en tout cas. La nuit se résume à une immensité grisâtre d'où se dégage un voile blanc qui recouvre les constellations. C'est une connerie quand on dit que la nuit est belle, ici elle est laide, dégoûtante, polluée. Tu sais pas ce que les gens trouvent à Paris en général. Cette ville est dégueulasse, polluée, sale. On n'y trouve que des gens peu agréables qui ne font aucun sourire, qui se bousculent dans le métro, qui se gueulent dessus. Tu en fais partit, mais ce n'est pas une raison pour ne pas aimer tout ceci. Tu ne fais que survivre dans l'environnement que l'on t'impose. Tu pourrais te tirer, loin. Partir dans le sud, au soleil mais tu ne veux pas, non. Le sud et le soleil ne sont pas pour toi. Surtout pas le calme qu'il dégage. Tu n'es pas calme. Tu es une pille électrique, toujours en mouvement. Tu es donc là, assis devant cette illustre capitale, une bière à la main. Tu bois à la santé de Dieu. Ce Dieu que t'as beau prié même au plus bas qui ne répond jamais, qui ne t'aide jamais. C'est un con ce Dieu. Il ne veut pas aider les types dans ton genre. Tu ne mérites même pas l'aide de Dieu. Il a choisi de tout te prendre, c'est son choix. A croire que même lui a honte de sa création. Il est comme ta mère. Il te fuit.

Tu grattes lentement les cordes de ta guitare, cherchant un accord potable. Tu veux jouer, encore et encore. Tu veux t'en faire saigner les doigts. Tu veux avoir les tympans qui sifflent. Tu veux jouer et ne rien faire d'autre. Peut-être boire aussi, un peu, et rentrer, plus tard. Tu cherches l'inspiration dans les songes les plus profonds. Tu cherches le nouveau tube que tu pourrais fièrement proposé à Vinz. Certes, t'auras pas les paroles mais il trouvera, tu lui fais confiance. Il est doué pour ça. C'est pour ça que tu aimes travaillé avec lui. Vous vous complétez parfaitement. Il est tout ce que toi tu n'es pas. Il vit ces choses pour toi. Tu te contentes de vivre le reste, dans l'ombre. Et tu as mal de cette situation mais tu t'en fous. T'as ta guitare, t'as de la bière. Tu t'en contentes, comme toujours. Tu as Vinz aussi, tu l'as malgré tout. Tu ne serais rien sans lui et tu le sais. Tu te le répètes tous les jours un peu plus, tu l'aimes tous les jours un peu plus.

Alors que tu te décides enfin de rentrer, tu balances ta canette de bière près de la porte de la cathédrale. Aucun respect ses jeunes. Tu esquisses un léger sourire en évoluant avec lenteur dans les ruelles pour rejoindre ton chez toi. Votre chez vous. C'est toujours mieux de vous regroupez. Tu es moins seul comme ça. Tu marches, ta guitare dans le dos. Malgré que tu connaisses Paris comme le fond de ta poche la nuit t'intimide toujours autant. On ne sait jamais qu'elle connerie peut caché le prochain recoins. Un type peut sortir en gueulant, une fille peut se jeter à ton cou. On doit s'attendre à tout, même au pire. Un vrai parano. Tu avances donc, chantonnant plusieurs chansons en même temps, un mix. Le groupe te manque, la musique te manque. Tu voudrais tellement remonter sur scène. Putain, si seulement vous aviez des dates. Tu passerais moins de temps à te morfondre et plus à bosser des accords parfaits. Alors que t'avances dans la rue suivante, tu heurtes un type, un roux. « Putain, t'es miro ou tu regardes pas devant toi? » Ta gentillesse, tellement caractéristique de ce que tu es. Tu soupires en resserrant ta guitare contre toi. Au moins ça te fais une bonne raison de ne pas rentrer. Du moins, pas tout d'suite. « T'sais que t'es pas loin de la cathédrale dude? J'croyais que Dieu il aimait pas les roux... » Bien sûr, faut que tu extériorises ta frustration, forcement ça tombe sur le premier venu.
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MessageSujet: Re: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptySam 9 Fév - 12:51

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  • J'suis sorti par la fenêtre, comme à l'époque où mes parents pensaient que j'étais un enfant sage et obéissant, j'suis sorti sans un bruit, une ombre parmi les ombres, qui se glisse sans un mot, sous le manteau de la nuit. Nuit. Obscurité, silence. Grisaille, ferraille, rien à attendre. J'trouvais pas l'sommeil. J'ai préféré sortir, m'évader et fuir cette maison de fou qui me file des insomnies. J'arriverais pas à dormir, y'a rien à faire, et la demi-douzaine de joints que j'ai fumé dans la soirée n'y changera rien. rien du tout. Ahah, triste. J'avance lentement, doucement, ça doit bien faire vingt minutes que je marche, j'en sais rien, j'ai pas emporté mon portable, connerie, ça fait peut-être une heure ? J'en sais rien, ce soir je suis une machine, je marche parce que c'est marche ou crève, ça a toujours été ça. Même quand j'étais qu'un môme, un môme complétement perdu, un peu maladroit, un peu naïf, un peu con, pas assez bien pour les Gainsbourg, un frère prodige, deux sœurs parfaites, tout le monde les aime, tout le monde les admire, alors qu'ils sont tous tarés. Tu sais, ouais comme les chiens, une tare au cerveau, un truc qui leur bouffe le cœur de l'intérieur, je crois vraiment que c'est ça. Pour Rose et Léandre en tout cas j'en suis sûrs, bande de baisés. Pour Noë c'est différent biensur. Elle, elle me juge pas, parcequ'elle sait pourquoi je fais tout ça, et ça fait une grosse différence. Marche ou crève, sale gosse, prend des coups dans le gueule, soit sage et répond "oui" accepte tout, et soumet toi. Évidement ce ne sera pas suffisant, on continuera de te regarder de travers, parce que tu es un petit con et que ça, ça ne changera jamais.
    Le petit con est devenu un grand con et il a laissé tomber toutes ces foutaises. Il n'écoute plus, et ne veut plus rien savoir. Ce grand con c'est moi, moi qui fait le murs, moi qui fume trop d'joints, moi qui sèche les cours, moi qui joue avec les filles et qui te casse la gueule pour le plaisir de me distinguer, j'assume d'être un grand con. Un grand con qui se les gèle, en effet il fait plus froid que je ne le pensais ce soir, j'espère seulement qu'il ne neigera pas. Je suis parti sur un coup de tête, et ne suis vêtu que d'un t-shirt et d'un jean. Je m'arrête en plein milieu du trottoir et jette un coup d’œil alentours, je suis plus très loin de la cathédrale. J'ai sur moi de quoi rouler un dernier joint, et je me vois très bien élire domicile dans la cathédrale pour ça. Un sourire étire mes lèvres, je n'ai jamais cru en dieu, et je pense que tous ces gens qui prient sans relâche quelque chose qui n'existent probablement que dans leur tête, sont des idiots : c'est une perte de temps, et d'énergie. Je m'apprête à repartir quand quelqu'un me rentre dedans. Je me retourne, furieux tout à coup.

    « Putain, t'es miro ou tu regardes pas devant toi ? »

    Le type sans gênes à deux doigts de me mordre est un petit brun pas très costaud, accroché à sa guitare. Et j'ais très envie de lui rentrer dans le lard pour lui apprendre les bonnes manières, oui parfaitement, moi j'lui apprendrais !

    « T'sais que t'es pas loin de la cathédrale dude ? J'croyais que Dieu il aimait pas les roux... »

    Je hausse un sourcil, j'sais pas si j'ais envie de le secouer comme un fucking prunier, ou d'hurler de rire. L'espace d'une seconde je reste impassible, indécis, qu'est-ce qu'il me veut ce con. La question tourne dans ma tête, finalement je pince les lèvres avant de le fusiller du regard.

    « Mec j'en ais rien à secouer de ton dieu. » j'ai grogné. « Et toi ? T'es un putain de croyant qui rentre de sa messe nocturne ou juste un musicos en mal de vivre qui peut pas regarder où il met ses pieds ? » j'ai ajouté en lui agrippant l'épaule avec force.

    J'aimais pas, qu'on se foute de ma gueule, et lui, c'était exactement ce qu'il faisait. J'ai resserré ma poigne, je voulais lire la peur sur son visage.

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MessageSujet: Re: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptySam 9 Fév - 14:14

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T'es un artiste torturé. Tu te trouves des douleurs inconnues, tu te tritures la tête pour trouver quelque chose qui te démarque des autres mais rien. Tu n'es pas la perfection incarnée, t'es un mec comme les autres, et encore. T'as souvent l'impression que t'es un extraterrestre. T'es pas né au bon endroit. T'es pas parisien, t'es pas un fils de. T'es seul. Tu n'as pas de parents, pas de famille. Tu as Vinz et tu as sa mère mais est-ce suffisant? T'as pas eu d'éducation, t'es un gosse qui s'est pris en mains dès son plus jeune âge. Tu t'es amusé à devenir ce que ta mère ne voulait pas que tu sois. Toi tu vis pour la musique, pour écrire des partitions que personne n'écoutera, n'aimera. T'écris pour toi sans penser à autre chose. Tu vides tout ce que tu as dans le coeur sur les cordes de ta guitare. C'est la façon que tu as trouvé pour te soulager. Pour soupirer, pour respirer, la tête hors de l'eau. Tu n'es rien de plus que le prolongement humain de ta gratte. Tu as une âme, un coeur, pourtant. Mais personne ne s'en rend compte. Tout le monde y passe à côté. Tu n'es donc qu'une guitare. Musicale, amusante mais rien de plus. On joue de toi, on t'utilise mais c'est tout.

Le roux se plante devant toi. L'agressivité dont tu fais preuve est habituelle. Tu es comme ça avec tout le monde. Même la vieille du palier d'en face qui n'est jamais heureuse est souvent proie de ton côté salop. Tu extériorises beaucoup trop. T'es incapable de garder tout ce que tu as en toi. T'as besoin que quelqu'un t'aide. Vinz t'aide. Pas beaucoup en ce moment, moins que d'habitude et tu exploses, lentement. Une sorte de feu qui s'embrase lentement puis qui explose soudainement. Tu ne sais pas comment retenir tout ça, tu ne contrôles rien. Tu en veux au monde, au monde entier. Même à toi même. C'est sans doute là le gros du problème. Tu t'en veux alors que tu n'as jamais rien fais. Tu t'en veux sans doute beaucoup de n'avoir rien fait pour être l'enfant parfait dont ta mère rêvait. T'étais tout le contraire, tu l'as pas aidé. Malheureusement aujourd'hui, l'enfance est loin, l'adolescence s'est enfuie. Il ne te reste plus que ta vie d'adulte. Une vie que tu promets de faire bouger. Tu vas brillé. Tu vas devenir une étoile et tu n'en auras plus rien à foutre de ton passé. Tu en auras rien à faire de ce type abrutit qui vient de te rentrer dedans, tu brilleras sur scène, aux côtés de ton groupe. Le meilleur groupe.

« Mec j'en ais rien à secouer de ton dieu. Et toi ? T'es un putain de croyant qui rentre de sa messe nocturne ou juste un musicos en mal de vivre qui peut pas regarder où il met ses pieds ? » Le roux pose sa main sur ton épaule, la serre, l’agrippe et tu fronces les sourcils. Qu'est ce qu'il te touche celui là? Et puis qu'il se la ferme. Ta tête est une cocotte minute, elle te fait souffrir. L'alcool n'est pas le remède a tout. A croire qu'il agave même les situations parfois. Tu retires ton épaule de l'emprise de la sale patte de l'abrutit en face de toi et tu lèves les yeux au ciel. « Le jour où j'croirais en Dieu est pas prêt d'arriver mais j'aime l'idée que les roux sont des enfoirés. J'en ai la preuve là. Tu pourrais juste t'excuser et me foutre la paix t'sais? J'suis fatigué, j'ai pas envie d'me prendre la tête avec un type dans ton genre. » Tu poses ton regard sur lui. Un regard fatigué. Il ne vaut tellement pas la peine. Il t'énerve, son arrogance te fou en rogne. « Ahaha, très drôle. J'suis un musicos dépressif bien sûr. Et toi? Un enfoiré qui vient de se faire larguer par sa copine qui cherche à emmerder la première personne qui passe? Tu pouvais juste t'excuser et te tirer. C'est pas ma faute si tu regardes pas où tu marches. » Au fond, c'était peut-être ta faute oui. T'étais trop distrait, trop absent pour regarder devant toi. Tu voulais pas rentrer, donc quitte à te prendre des coups, autant rester là.
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MessageSujet: Re: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptySam 9 Fév - 21:47

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  • Mael, Mael. Tu attends, tu l'écoutes, ton regard se durcit au fur et à mesure qu'il énonce ses conneries, ce mec, tu sais pas d'où il sort et quelque part tu n'y tiens pas beaucoup plus que ça. Tu te tais, tu le regardes, on dirait un enfant auquel on aurait pas inculqué les principes de base, un enfant perdu, et tu en rirais bien, si cet enfant n'était pas toi également. Tu comprends à l'instant même où il s'arrache à ton emprise, qu'il est inutile de le brutaliser, qu'il n'attend que ça, qu'il n'aura pas peur, et qu'il préférera se faire matraquer la gueule que de s'excuser. Tu n'es même pas sûr qu'il ait compris que c'est entièrement de son fait si vous en êtes arrivé là, toi et lui. Lui et toi. Seuls dans une rue de Paris. A vous gueuler pour rien.

    « Le jour où j'croirais en Dieu est pas prêt d'arriver mais j'aime l'idée que les roux sont des enfoirés. J'en ai la preuve là. Tu pourrais juste t'excuser et me foutre la paix t'sais ? J'suis fatigué, j'ai pas envie d'me prendre la tête avec un type dans ton genre. »

    Tu as du mal a réprimer le sourire qui te viens, toi un enfoiré ? Totalement, absolument oui, et tu serais même prêt à le reconnaitre devant lui. Juste pour voir la tronche qu'il tirera. Mais quand tu l'observes plus attentivement Mael, quand tu fais vraiment attention tu ne manque pas de remarquer les cernes qui soulignent ses yeux noirs. L'odeur de bière ne t'échappe pas non plus. Bourré le garçon ?

    « Ahaha, très drôle. J'suis un musicos dépressif bien sûr. Et toi? Un enfoiré qui vient de se faire larguer par sa copine qui cherche à emmerder la première personne qui passe? Tu pouvais juste t'excuser et te tirer. C'est pas ma faute si tu regardes pas où tu marches. »

    Tu éclates de rire. Un rire hystérique, un rire d'enfant de sala*d , un rire que tu n'aurais pas pu étouffer même si tu l'avais voulu.

    « T'sais que t'es drôle quand tu t'y met ? Non mais tu m'as pris pour qui ? Y'as bien qu'les foutus musicos pour chialer sur une fille ! Mais attends voir .. laisse moi d'viner, tu t'es pris la tête avec la tienne, et pour passer par dessus tu t'es vidé trois-quatre canettes de bière ? Pauvre chéri. Tu veux un mouchoir pour sécher tes larmes ? »


    Tu ne peux plus t'arrêter de rire. Beaucoup d'air pour pas grand chose. Un grand bruit qui sort de ta gorge. Biensur tu te fous de sa gueule, il ne faudrait pas l'oublier, tu restes un sala*d . Mael tu finis néanmoins par te calmer.

    « T'aimes l'idée qu'les roux soient des enfoirés ? Good game mec c'est qu't'as déjà compris quelque chose. J'suis un sala*d , un enfoiré de salopard, et tu veux savoir l'plus drôle ? ça m'plaît. J'aime bien envoyer les gens dans l'murs quand j'les croise, ouais j'aime bien, j'aime bien m'foutre de leur gueule, surtout quand ils ont d'la répartie, presque comme toi, le musicos. T'as l'air d'une sacrée teigne hein. ça aussi j'aime bien. »

    Tes yeux Mael. des yeux de junkie, rouges, rouges, si rouges. Explosés. Tu planes Mael, tu ne t'en es même pas aperçus. Tu ne le sais pas, tu parles beaucoup pourtant, vraiment beaucoup. Tu ne peux plus t'arrêter, de parler. Ce mec en face de toi, ce type qui ne doit vraiment pas comprendre ce que tu lui veux alors que toi, Mael, oui toi, tu viens de lui faire un compliment, ce n'est même pas clair dans ta propre tête, tu sais juste une chose, tu es arrêté depuis plusieurs minutes au même endroit, dans la même rue, immobile, coincé, perdu, toi l'électron libre, ton cerveau tourne à cent, bon dieu c'que t'es speed ce soir, tu t'en rend pas compte. Le musicos par contre, va bientôt s'en apercevoir.

    « Viens. »

    Et sans autre forme d'avertissement, tu lui attrapes le bras, et repars en direction de la cathédrale en le traînant à ta suite, le malheureux. Tu penses au pochton de weed dans ta poche, et tu dis que le faire fumer, pourrait être drôle. Il y'a ça, il y a aussi le fait, que tu n'as pas envie de rester tout seul.

    « Allez viens avec moi mec. »

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MessageSujet: Re: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptyDim 10 Fév - 14:06

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Tu te sentirais presque con pour la première fois de ta vie. Loin de tous les repères que tu peux avoir, tu te confrontes à un type que t'as jamais vu de ta vie. Il pourrait tout t'arriver, personne n'est là pour venir à ton secourt. Tu dois te démerder. Comme toujours. Tu dois te sortir toi même de cette merde dans laquelle tu t'es foutu quand, avec arrogance, tu t'en es pris à ce rouquin qui n'avait rien demandé. Il n'avait pas demandé à être agressé par un type dans ton genre en plein milieu d'la rue, mais au fond, tu le vois bien, il s'en tape royalement. Il joue avec toi, te répond avec grand plaisir. C'est toujours beaucoup plus drôle de jouer à ce jeu à deux. C'est beaucoup plus divertissant. S'engueuler, de balancer des conneries à la gueule, en rire, en sourire, en souffrir en silence. C'est tellement facile de nos jours la méchanceté gratuite. Mais tu t'en fous. Il doit être à peine plus jeune que toi vu sa gueule de jeune premier. Il doit pas avoir un poil sur la bite et il se prend pour plus grand que lui. Tu t'en fous, t'as du répondant. Tu te laisseras pas marcher sur les pieds. Tu l'as jamais fais. Pourquoi cela devrait commencer aujourd'hui? Aucune raison de s'abattre, de le laisser mener la danse. Tu réponds, il répond. Un match de tennis endiablé.

« T'sais que t'es drôle quand tu t'y met ? Non mais tu m'as pris pour qui ? Y'as bien qu'les foutus musicos pour chialer sur une fille ! Mais attends voir .. laisse moi d'viner, tu t'es pris la tête avec la tienne, et pour passer par dessus tu t'es vidé trois-quatre canettes de bière ? Pauvre chéri. Tu veux un mouchoir pour sécher tes larmes ? » T'esquisses un léger sourire. T'imaginer avec une fille est plutôt comique. T'es gay, t'es un foutu pd. Qu'est ce que t'irais foutre avec une fille? C'est chiant ces trucs là. Bien plus chiant qu'un mec et Dieu sait qu'un mec peut être chiant. Tu souris avant de t'approcher de ce rouquin avant de lui rire à la gueule, posant tes pupilles directement dans les siennes. Il te cherche, il adore ça. T'es drôle? Plutôt ouais. Un comique même. T'en chiales de rire toi même. Tu devrais faire des sketchs. Tu gagnerais sans doute plus qu'en jouant d'la gratte. « T'aimes l'idée qu'les roux soient des enfoirés ? Good game mec c'est qu't'as déjà compris quelque chose. J'suis un sala*d , un enfoiré de salopard, et tu veux savoir l'plus drôle ? ça m'plaît. J'aime bien envoyer les gens dans l'murs quand j'les croise, ouais j'aime bien, j'aime bien m'foutre de leur gueule, surtout quand ils ont d'la répartie, presque comme toi, le musicos. T'as l'air d'une sacrée teigne hein. ça aussi j'aime bien. » Si il savait à quel point il avait tord. Ce n'est qu'une foutue image que tu renvois. T'es fort, t'es dur. Tu vaut pas un clou ouais. Tu vaut quedale et pourtant t'es là, tu lui tiens tête. « C'est marrant, j'pensais que y avait que les gens qui étaient jaloux des autres qui faisaient ce genre de conneries. T'en es fier? Ecoutes, tant mieux. J'veux pas d'une vie comme ça moi. Toi, t'auras une vie de merde, mais peu importe non? T'auras la main mise sur les gens. » Tu esquisses un sourire avant de te reculer lentement.

Il est complètement défoncé, complètement ailleurs. Ses yeux rougis sont posés sur toi et tu ne peux t'empêcher de détourner le regard, gêné. T'aime pas ce genre d'état. T'aimes pas les gens défoncés. Pourtant tu l'es, souvent. Bien trop souvent. C'est comme ça que tu trouves l'inspiration. Soit en étant bourré, soit en étant défoncé. Voir les deux, souvent. « Viens. » C't'enfoiré t'attrape le bras et t'entraines avec lui. Tu tentes de résister mais au final tu te laisses aller. Après tout, tu veux pas rentrer. Autant passer du temps avec quelqu'un, même si il s'avère ne pas être la meilleure des compagnies. Tu resserres ta gratte contre toi, dans ton dos et tu le suis sans chercher à comprendre où il t’entraîne. Tu le suis aveuglement. « Allez viens avec moi mec. » Tes yeux balayent les environs. Tout est calme, éclairé, fantastique. Aucun bruit n’agite les ruelles sauf le bruit de vos pas. C'est reposant. « Tu comptes me violer? Non parce que j'ai pas d'capotes et j'veux pas chopper d'IST.. » Un mélange d'ironie et de sincérité. Tu aimerais passer dans ses bras pour rendre jaloux Vinz. Tu aimerais consumé son corps à même le sol mais d'un côté, son corps te repousse légèrement, pas ton style. Pas Vinz. « Sinon c'est quoi ton nom? » Bah oui, autant faire connaissance.
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MessageSujet: Re: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptyDim 10 Fév - 15:13

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  • Tu planes, tu voles, t'es speed et ça te plaît bien. Biensur que tu as entendu les répliques sarcastiques du gosse derrière toi, mais ça t'es passé au dessus, ou en dessous, tu ne sais pas, le principal c'est que ça ne t'a pas touché. Tu avances à grandes enjambées, tu tends ton visage à la nuit, à sa fraicheur, et tu as l'impression de renaître. Mael.

    « Tu comptes me violer? Non parce que j'ai pas d'capotes et j'veux pas chopper d'IST.. Sinon c'est quoi ton nom? »

    Mael tu distingues déjà la cathédrale, elle est au bout de la rue, pourtant tu t'arrêtes, tu te stop, d'un coup comme ça, pis tu le lâches avant de te retourner d'un bloc, tandis qu'il te heurte pour la deuxième fois ce soir. Tu lui jette un drôle de regard.

    « Le jour où j'violerais quelqu'un est pas près d'arriver, encore moins un mec, désolé d'te décevoir ! »

    Mael pourquoi ris tu si vertement ? Un son étranglé qui a du mal a sortir de ta gorge. Absolument pas naturel. Et puis Mael, tu t'es détourné si vite, les yeux baissés, le rouge aux joues comme un petit garçon timide. Toi toujours si sûr de toi, toujours à jouer les grandes gueules et à faire chier ton monde Mael, il aura suffit d'une seule de ses paroles pour te faire perdre tous tes moyens ! Tu te racles la gorge et continue d'avancer vers la cathédrale, comme un automate Mael. Oh Mael serais-tu gêné ? Comme ce serait risible ! Ridicule, bête, toi qui sautes une fille différentes quasiment tous les soirs, te voilà démunis face à ce type qui veut seulement connaître ton nom. Quand enfin vous atteignez la cathédrale, tu commences à peine à retrouver ta pâleur naturelle. Tu passes une main dans tes cheveux, décidément mal à l'aise. Pourtant, tu ne veux pas, avoir si prude et désemparé face à ce mec dont tu t'es payé la tête pendant dix minutes entières. ça te foutrait presque en rogne. Subitement tu sors de tes pensées pour le regarder bien en face.

    « Mael, j'm'appelle Mael. »


    Tu t'assoies dans un coin contre le mur à l'abris du vent, avant de sortir une feuille et ton pochton de weed. Il ne te faut pas plus d'une ou deux minutes pour effriter les têtes, fabriquer un tonc, et rouler le joint. Tu tâtes tes poches et finis par trouver ton briquet Mael. Tu allumes et tire une longue bouffée, tu te sens déjà plus assuré. Ton éternel sourire narquois revient étirer tes lèvres. Tu recraches la fumée blanche et épaisse avec délice avant de tirer une seconde fois.

    « J'viole pas les gens : mes victimes sont toujours consentantes ! Tiens t'en veux ... c'est comment ton nom déjà ? »


    Que tu lui as demandé en lui tendant le joint.

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MessageSujet: Re: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptyDim 10 Fév - 19:30

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« Le jour où j'violerais quelqu'un est pas près d'arriver, encore moins un mec, désolé d'te décevoir ! » Tu te mets à rire, faussement déçu. Au fond, tu t'en tapes. Tu trouveras bien quelqu'un avec qui passer la nuit un jour ou l'autre. Dans le pire des cas tu es condamné à vivre seul toute ta vie, à attendre que Vinz daigne te passer la bague au doigt et devienne officiellement tiens. D'ici là, tout le monde peut le prendre, tout le monde peut te prendre. Vous vous appartenez tout en étant aux autres. T'es à toi même, c'est suffisant. Tu souris au rouquin qui semble complètement à la ramasse. Il te plait bien, beaucoup même. Il te fait rire. C'est rare. Un type qui, malgré qu'il te gueule dessus, il te fait rire. Il est con. Sa jeunesse est insouciante, c'est un con qui cherche à se faire une place dans le monde, comme tout le monde. Il n'a peut-être pas trouver la bonne manière pour s'en sortir, certes, mais au moins il creuse son trou. Toi, ton trou il existe pas vraiment, tu squattes celui des autres en attendant d'avoir le tiens. Qui tu es? Un type un peu paumé sans doute. T'es un con, un sentimental, un enfoiré, un sensible. Un paradoxe entier, sur pieds, vivant. Des fois tu te demandes pourquoi t'es venu au monde, mais cette idée ne reste pas bien longtemps. Au fond, tu t'en tapes. On naît, on vit, on meurt. La vie est ainsi faite. La partie " on vit " est sans doute la plus longue mais peu importe. La fin vient à qui sait attendre. « Je serais presque triste tiens. » T'as jamais caché ton attirance pour les types, c'est pas prêt de changer. Pourquoi tu devrais en avoir honte? C'est ce que tu es, au plus profond de toi. On ne peut pas le changer, même si on s'y acharne dessus. C'est plus fort que tout.

« Mael, j'm'appelle Mael. » Tu hoches simplement la tête. C'est cool Mael. Ouais, carrément même. Mieux qu'Eleazar. Qu'est ce que ta mère avait bien pus fumer pour te filer un nom comme ça? Zaza c'est un tant soit peu mieux. Tu t'en contentes. Au pire, t'auras toujours le choix de changer de nom mais d'un côté c'est ton identité. Le renié serait comme envoyer chier tout une partie de toi, te perdre encore un peu plus. Tu peux donc pas te permettre ça. Surtout pas. Tu le suit, voyant qu'il s'assoit, tu fais pareil. Tu poses ta guitare sur tes genoux et tu t'amuses à gratter lentement les cordes. Tu t'es calmé. Le calme après la tempête, comme toujours. Tu ne resteras peut-être pas calme jusqu'à ce que vous vous sépariez, qui sait? Dans quelques secondes peut-être que la mer, si calme, retrouvera ses vagues immenses et le tonnerre grondera. Tu n'en sais rien. Tu ne contrôles pas tes états d'âme. Tu le regardes d'un oeil se fait un joint. Tu détournes aussi vite le regard. Pas une bonne idée. Déjà que tu sais pas tellement te repérer dans Paris la nuit, en étant défoncé c'était pire. Un véritable incapable. Et puis merde, si il te propose... Quitte à dormir sur un banc. Vinz viendra à ta rescousse dans le pire des cas. Comme il fait toujours. Ton sauveur sans amure, sans cheval. « J'viole pas les gens : mes victimes sont toujours consentantes ! Tiens t'en veux ... c'est comment ton nom déjà ? » Tu finis par foutre ta guitare plus haut, sur les marches en attrapant le joint soigneusement roulé. Tu le coinces entre tes lèvres avant de tirer doucement dessus et de recracher lentement la fumée, que tu regardes s'échappée pour monter dans le ciel. Tu esquisses un sourire. « Eleazar. Mais oublie, appelle moi Zaza. C'est mieux. » Tu fermes les yeux en s'allongeant difficilement, une marche dans la colone vertébrale.

« Tes victimes sont toujours consentantes? Comment elles font? T'es un vrai connard... » Tu ris, détaché. Pourtant tu sais que tu dis la vérité. C'est une bonne question ça. Comment les gens peuvent couché avec lui de manière consentit alors qu'à partir du moment où on l'entend parler, on se rend compte que c'est un abrutit finit. Il est cool, c'est sans doute pour ça que les gens l'aiment bien, pour ça que les gens couchent avec lui. « T'as quel âge au fait? Qu'est ce que tu fous dans Paris à c'te heure ci? Les gosses dans ton genre, ils pioncent à c'te heure ci mon beau. Toi, tu fumes avec un parfait inconnu d'vant Notre Dame de Paris, normal quoi. » Tu ris. Tu fais pas mieux. Mais partout c'est mieux que chez vous. C'est toujours comme ça. T'es encore un gosse, t'es encore en pleine puberté au fond. T'as besoin de faire des conneries, t'as besoin qu'on t'engueule. T'as besoin qu'on t'aime quoi.

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MessageSujet: Re: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptyLun 11 Fév - 15:53

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  • Tu fumes ton joint et t'es bien, pas vraiment défoncé, puisque tu n'en es pas au stade critique où t'enchaîne les conneries type j'te sautes dessus où je parles avec ma chaussure. Non vraiment Mael y'a bien se sourire un peu niais d'enfant taquin qui étire tes lèvres tandis qu'il rit. Qu'il te sourit, tu ne sais pas si c'est pour se foutre de ta gueule Mael, tu t'en fous ça te passe au travers, qui aurait cru que ce type si hargneux et agressif allait venir fumer avec toi au pied de la grande cathédrale ? Qui l'aurait cru ? Pas toi Mael, ça on peut dire que si tu n'étais pas dans les étoiles, tu trouverais ça surprenant, mais pour l'instant, ça ne t'atteins pas, tu te contente de lui sourire tandis qu'il tire sur le joint. ça pour sûr, vu comme tu l'as charger il va vous faire décoller tous les deux. Tu en rigoles d'avance, en passant une fois de plus les doigts dans tes cheveux. « Eleazar. Mais oublie, appelle moi Zaza. C'est mieux. » Eleazar ? T'aime bien Eleazar. dans ton esprit plus ou moins embrouillé par le cannabis, ce drôle prénom s'associe au lézard. Le lézar te rapporte au caméléon qui s'il ne s'adapte pas à toutes les situations, se fond dans le décors avec une facilité déconcertante. Comme maintenant, vautré dans les marches à tes pieds, Mael. « Tes victimes sont toujours consentantes? Comment elles font? T'es un vrai connard... » Tu éclates de rire, ça c'est une bonne question. Tu ne sais pas jouer la comédie, vraiment pas, si bien que les gens n'ont aucun mal à lire en toi, si tu es en colère, ils le savent, si tu es triste, gêné, content, ou que tu t'apprête à leur jour un sale coup, ils le savent aussi. Seulement ... seulement, ils n'ont pas le temps de t'en empêcher dans 99% des cas. Cependant quand les gens te rencontres Mael, tu n'es pas toujours aussi direct qu'avec le dénommé Zaza. Disons que tu ne leur rentre pas dans le lard à chaque fois et par conséquent, ils mettent un peu plus de temps à te détester. « T'as quel âge au fait? Qu'est ce que tu fous dans Paris à c'te heure ci? Les gosses dans ton genre, ils pioncent à c'te heure ci mon beau. Toi, tu fumes avec un parfait inconnu d'vant Notre Dame de Paris, normal quoi. » Tu lui reprend le joint, inspire une longue bouffée que tu expires par le nez. « Dix-sept ans, insomniaque et toutes mes dents ! » tu lui dis en lui remettant d'office le joint entre le pouce et l'indexe. « J'suis insomniaque et allergique à ma famille, enfin disons qu'on s'le rend bien. Bref parlons pas d'ça. » t'as dis en reniflant, avant d'enchaîner. « T'as raison fais l'malin, et toi qu'est-ce tu fous là ? T'as trop bonne mine pour être un clochard qui fait la manche, d'ailleurs avec ta hargne je suis sûr que tu f'rais fuir les passants. Contre-productif comme on dit. Sinon le muscicos, tu joues dans un groupe ? » t'as demandé en indiquant sa gratte du regard.
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MessageSujet: Re: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptyMar 12 Fév - 17:55

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Tu te demandes comment tu vas rentré. Sans doute, dans le pire des cas, en appelant Vinz et en le suppliant de venir te récupérer dans un coin paumé de Paris. Il ne le fera peut-être pas, il sera trop en rogne que tu l'ais réveillé en plein milieu de la nuit, mais tu t'en fous. Ca sera ton plan si jamais tu t'éternises trop avec le roux et que tu continues de fumer. Fumer ça te réussis pas. Ca te rends encore plus.. Etrange que tu ne l'es d'ordinaire. C'est surement pour ça que tu aimes autant fumer, tu deviens quelqu'un d'autre. Tu tires sur le joint, tu grattes les cordes de ta guitare. Une soirée plus que normale dans ta vie si monotone. T'es une putain d'rock star. Sexe, drogue et rock'n'roll. La plus belle devise au monde. Pour le sexe, on repassera, mais le reste est bel et bien là. Il rythme ta vie. Il te reprend le joint. Tu le regardes avec un regard d'chien battu. Tu devrais t'en rouler, toi aussi, souvent. Ca te détendrais. Mais t'as la flemme. Comme toujours. T'es un flemmard de base, le genre de mec qui fait le moins d'effort possible. Sauf gratter les cordes d'sa guitare. Ca, c'est pas fatiguant. « Dix-sept ans, insomniaque et toutes mes dents ! » Putain, en plus d'être roux, c'est un putain d'gamin. Tu souris en attrapant le joint. Pas mal le gosse. T'étais comme ça à son âge aussi. Tu dormais jamais. Tu dors toujours pas. Tu dors que parce que tu sais que tu auras droit à un réveil en douceur dans les bras de Vinz, le reste tu t'en tapes. Tu tires doucement sur le joint. « J'suis insomniaque et allergique à ma famille, enfin disons qu'on s'le rend bien. Bref parlons pas d'ça. » Ah la famille. Tu sais ce que s'est. Tu sais ce que s'est l'bordel avec la famille. Toi, t'as eu que ta mère, le reste tu la connaissais pas. Ca t'as suffit. Tu voulais pas en voir plus. Toujours pas d'ailleurs. Tu ne le souhaites pas. Tu l'comprend l'gamin au final. « T'as raison fais l'malin, et toi qu'est-ce tu fous là ? T'as trop bonne mine pour être un clochard qui fait la manche, d'ailleurs avec ta hargne je suis sûr que tu f'rais fuir les passants. Contre-productif comme on dit. Sinon le muscicos, tu joues dans un groupe ? » Lentement tu souffles la fumée et puis tu la regardes, fasciné, monter dans les airs. C'est cool la fumée. Ca apparaît, distinctement, puis ça se disperse, ca disparaît. Tu lui tends à nouveau le joint avant de resserrer ta gratte contre toi. « Moi gamin, j'ai 21 ans, haha, j'suis majeur et vacciné, j'fais ce que je veux. J'vis chez ... Un pote disons, j'ai pas d'appart à moi, ma mère j'sais pas où elle est et puis elle a pas besoin d'moi. Et ouais, je suis musicien, guitariste dans un groupe qui s'appelle Baltimore. » Tu remontes la manche de ton pull et laisse apparaître ton tatouage. " Baltimore " écrit en gros sur ton avant-bras. Folie? Passion. « Sinon j'bosse pas, j'passe ma journée à jouer d'la gratte ou à me traîner dans Paris, comme là. » Sans blagues?
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MessageSujet: Re: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptyMar 12 Fév - 20:53

  • « Moi gamin, j'ai 21 ans, haha, j'suis majeur et vacciné, j'fais ce que je veux. J'vis chez ... Un pote disons, j'ai pas d'appart à moi, ma mère j'sais pas où elle est et puis elle a pas besoin d'moi. Et ouais, je suis musicien, guitariste dans un groupe qui s'appelle Baltimore. » Tu te mors l'intérieur de la joue pour pas exploser de rire : gamin ? Il s'est pris pour quoi ? Un vieux ? Un papi ? Non décidément c'est trop drôle, tu peux pas te retenir plus longtemps, t'éclates de rire. « Azy y'a qu'mon grand-père qui m'parle comme ça, change de disque si tu veux pas que j'meurs de rire. » Tu regardes le tatouage sur son avant bras, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est à fond dans son truc. T'aime bien les tatouages. Même si toi t'en as pas. Y'a rien, y t'es rien arrivé qui vaille le coup d'être marqué sur ta peau. Elle reste vierge ta peau. Toi t'es pas comme lui, il est peut-être perdu, mais il a un truc auquel se raccrocher, ouais un truc auquel il se retient avec les ongles. Et tu l'envie pour ça. Tu l'envie d'avoir envie de quelque chose. Toi tout c'qu'y t'fait tenir c'la ganja, et emmerder les gens, ouais leur montrer à quel point leur vie est pas mieux qu'la tienne. Pitoyable. Ton rire s’éteint aussi brusquement qu'il a commencé. Toi tu te retiens à la vie elle même, et tu cours pour pas qu'elle te devance. T'as tellement peur d'être à la traîne, de plus rien avoir, une trouille monstre, ouais voilà c'qu'y t'fais l'plus peur Mael, te faire doubler, et plonger pour plus remonter. ça et le foutu chat d'ton frère. « Sinon j'bosse pas, j'passe ma journée à jouer d'la gratte ou à me traîner dans Paris, comme là. » Tu lui souris. « Flemmasse va. J'ai pas d'passion dans laquelle j'puisse vraiment me donner à fond comme toi. J'suis condamné à passer mon bas et à m'faire chier dans un boulot à la con, comme mes parents. Belle vie de con. » tu dis en tirant longuement sur le joint. « Le seul truc qui m'plaise bien c'la boxe. Mais j'suis pas vraiment taillé pour faire carrière la-dedans ahah. » t'ajoute en désignant ton corps, certes sec et musculeux, mais pas vraiment celui d'un colosse, pas comme ceux des boxeurs pro qui font deux mètre cinquante. Toi avec ton mètres 81 t'aurais l'air de quoi ? D'une brindille Mael ! Tu recraches la fumée en souriant. « Ceci dit, toi qu'est haut comme trois pommes assises, je t'interdis d'me critiquer ! » tu dis en t'étirant. « Salut les tarlouzes, chouette guitare qu't'as là toi, hé files la à mon pote. » tu relèves la tête Mael. Deux mecs se dirigent vers vous, la mine patibulaire des gros durs qui n'ont même pas besoin d'hausser le ton pour obtenir ce qu'ils veulent. Tes mâchoires se crispes, ça sent les emmerdes à plein nez. Tu bouges pas, tu les jauges. « Va te faire foutre connard. » c'est sorti tout seul, et tu ne regrettes pas du tout, de toute manière, à moins de leur donner l'instrument, y'aura pas moyen d'sen sortir autrement qu'en jouant des poings et toi justement Mael, t'adore ça. Un léger sourire vient étirer tes lèvres. Tu es si sûr de toi, cela finira par te perdre. En un instant ils se sont rapprochés, ils ne sont maintenant qu'à quelques mètres de vous, et tu sens l'adrénaline courir dans tes veines. « Casse toi p'tit con, ou j't'applatis la gueule à coup d'poing. » a dit le deuxième type en te souriant, un sourire édenté par la bagarre.
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MessageSujet: Re: Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme.   Satan, arrêtes d'me suivre, j'veux pas d'ta pomme. EmptyMer 13 Fév - 16:32

« Azy y'a qu'mon grand-père qui m'parle comme ça, change de disque si tu veux pas que j'meurs de rire. » Tu te mets à rire. Non, t'es bien trop jeune pour être son grand père. Il est marrant c'gosse. T'aimes l'idée d'être plus grand que lui. Tu devrais être plus responsable, mais quedale. T'es encore un véritable gamin. Dès que tu peux, tu fugues loin d'chez toi. Dès que tu peux t'éloignes pour aller fumer un coup ou te foutre à l'envers. T'es encore un gosse inconscient qui ne sait pas vraiment ce qu'est la vie. On te l'a jamais appris. Tu devrais te démerder tout seul peut-être? Bah ouais. Faut pas croire que la vie est un conte de fées. « Flemmasse va. J'ai pas d'passion dans laquelle j'puisse vraiment me donner à fond comme toi. J'suis condamné à passer mon bas et à m'faire chier dans un boulot à la con, comme mes parents. Belle vie de con. » « Mais je t'emmerde ! J'paye mon pain moi mec, j'fais d'la gratte pour vivre. Sinon j'serais... Bah écoutes comme toi. » Tu ris légèrement. Au fond, tu serais pas plus évolué que lui si t'avais pas la musique. Même en l'ayant, t'es une sorte de loque humaine. Tu penses, tu réfléchis, tu parles mais au fond, tu te bouges pas beaucoup. Tu laisses les autres le faire pour toi. Autant profiter de ta jeunesse, elle n'est pas éternelle. Quel dommage. « Le seul truc qui m'plaise bien c'la boxe. Mais j'suis pas vraiment taillé pour faire carrière la-dedans ahah. » Tu souris. Ouais en effet, c'pas une brindille comme lui qui irait très loin dans un ring de boxe. Tu serais pas mieux. Mit au tapis en deux deux. Mais t'aimes pas la violence, non, toi t'es très zen. C'est pour ça que la plupart du temps tu menaces de tuer les voisins, la vielle du 4eme ou l'couple du 6eme. T'aimes juste pas te battre avec un but précis. T'aimes pas l'idée de te battre devant tout l'monde, un peu comme une bête d'foire. T'en es pas une. Surtout pas. « Ceci dit, toi qu'est haut comme trois pommes assises, je t'interdis d'me critiquer ! » Tu ris et tu te tournes vers lui.

« Mais... » Un enfoiré t’interrompt. « Salut les tarlouzes, chouette guitare qu't'as là toi, hé files la à mon pote. » Tu le fixes. Il est sérieux l'autre con avec sa face de dégénéré? Tu lui ris à la face. Les coups, t'en as pas peur, tu les encaisses. L'idée de leur filer ta guitare serait la pire des idées. Te faire traiter de tarlouze ne te plait encore moins. Tu te lèves, tu choppes le manche de ta gratte. « Va te faire foutre connard. » Le silence est toujours signe de mépris. Ce con de roux a ouvert la bouche. Tu vois les deux molosses se rapprochaient de vous. Ils sont beaucoup mieux battis. Vous avez aucune chance. T'es pas pessimiste, t'es réaliste. Tu sais que vous pouvez être plus intelligents qu'eux. C'est là toute la magnificence de la jeunesse. Vous êtes des vicieux, ouais. Ils pourront pas vous avoir. « Casse toi p'tit con, ou j't'applatis la gueule à coup d'poing. » En un élan de folie, voilà que tu jettes sur le premier et tu lui balances un coup de gratte en pleine face. Tu te fous à rire, sans pouvoir t'arrêter, bravement fier d'avoir fait ça. « Aller Mael, bouge ton cul, on se tire! » Et tu te mets à courir en voyant que le gosse te suit derrière. Tu ris et ton rire raisonne dans les ruelles que vous parcourez. Ta gratte est défoncée, tant pis. T'en as une autre à l'appart. Elle restera un souvenir mémorable de ce moment. T'es complètement taré. T'en ris encore alors que vous êtes loin, sans les deux derrières. Tu ris, t'en peux plus. « C'était tellement bon! La tête qu'il a tiré, haha, il a rien compris! » Tu regardes ta guitare, ton rire s'échappant lentement pour laisser place à un silence. Un silence de mort. Faudra que tu l'enterres. Elle est morte. Morte au combat. Brave guitare.
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