At first sight I felt the energy of sun rays I saw the life inside your eyes
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Une demi-heure. Trente minutes et je ne sais combien desecondes, c'était le temps que je lui avais donné pour se préparer à me rejoindre au Fouquet's. D'accord, j'ai voulu l'emmerder afin qu'il se dépêche, qu'il arrive à toute vitesse et mal habillé. Pourtant, c'était bel et bien moi que je mettais en difficulté en accordant qu'une seule petite demi-heure pour rejoindre Thomas au restaurant. Le fameux Thomas Argent. Le seul et l'unique que j'avais rencontré à ce speed-dating auquel ma sœur et notre cousine m'avait inscrite bien malgré moi. Au départ heureux d'avoir rencontré un homme comme lui, son silence m'avait calmé et conforté dans l'idée que ce genre de rendez-vous n'était pas pour moi. Bien évidemment, Charline et Camille n'était pas au courant de ma déception et encore moins que j'avais rencontré un homme en particulier. Leur donner satisfaction ne m'avait pas traversé l'esprit et je n'avais pas eu tord au de la situation actuelle. Bien que je fus surpris de ce message, ce dernier me fit sourire. Je ne savais pas ce qu'il m'avait pris de lui répondre aussi sèchement. Cependant, je ne regrettais en aucun cas ma réaction. Son mutisme méritait bien une telle réponse de ma part.
Délaissant mon canapé pour me rendre rapidement dans ma chambre, j'attrapais le premier jean et la première chemise que je trouvais et qui s'accordaient pour m'habiller en un éclair. Si je continuais à être aussi lent, Thomas arriverait avant moi et je ne voulais pas que cette situation m'arrive aujourd'hui. Je désirais le voir arriver. Je voulais qu'il me fasse face pour voir son regard lorsqu'il croiserait le mien. Boutonnant ma chemise bleu clair, je jetais un coup d’œil à Pepsy, mon chat noir, qui se dandinait sur mon lit, attendant probablement le départ de son maître pour dormir. Je le regardais un instant, le caressais à mon passage devant lui et disparaissait au niveau de l'entrée. J'enfilais mes chaussures, attrapais mon manteau et sortais à toute vitesse de mon appartement pour courir à moitié vers le métro. J'espérais ne pas être le dernier. J'espérais même avoir plus de dix minutes d'avance pour avoir le droit de me plaindre au vu de la fraîcheur de la soirée. Paris était sous la neige et son nuage blanc sur les routes ne m'avait pas réfréné. J'aurais pu refusé ce rendez-vous. J'aurais pu dire non et ne jamais revoir Thomas. Cependant, et ceci bien malgré moi, je ne pouvais me soustraire à ne plus le voir. Chose étrange, n'est-ce pas ? Lui semblait au contraire beaucoup plus détaché. Je dirais même qu'il semblait presque indifférent. Me voir ou non, avoir des nouvelles ou non, c'était la même chose et je constatais que je partais au quart de tour dès qu'il m'appelait. Pathétique. J'étais pathétique. J'aurais dû rester chez moi, avec mon chat qui serait surement de meilleur compagnie.
J'arrivais le premier au Fouquet's, ravi de cette performance, je scrutais l'intérieur du restaurant avant de fixer les traces de mes pas dans la neige. Je respirais à nouveau, observant avec un certain plaisir la capitale enneigé et sa beauté sous tout ce blanc. Je faisais des allers-retours devant l'entrée du restaurant, traçant ainsi ma patience dans la poudreuse de ce mois de janvier. Je tournais une nouvelle fois sur moi-même, percutant alors un passant. « Excusez-moi. » Dis-je simplement avant de reprendre mon chemin tout en évitant cette personne que je n'avais même pas regardé. La possibilité qu'elle soit Thomas était infime et pourtant... Je sentais les yeux du passant dans mon dos. Depuis notre bousculade, il ne bougeait pas. « Puis-je vous aider peut-être ? » Demandais-je avant de redresser mon tête caché sous un bonnet bien chaud. « Thomas. » Je regardais d'un œil furtif ma montre. Une minute de retard. « Moi qui pensait que j'allais mourir de froid en attendant ta venue, tu es à l'heure. » Cynique, inhabituel, j'avais des propos presque méchant. Je plongeais mon regard dans les siens, lâchant un léger sourire presque inexistant.
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Lun 21 Jan - 14:35
Une demi-heure. C'était un vrai défi que venais de me lancer Cassandre sans peut-être le savoir D'ordinaire il me fallait bien le double du temps pour être prêt à mettre un pied dehors, surtout par ce temps. Mais au moins ça me réjouissais de penser que lui aussi devait avoir du mal à être prêt en si peu de temps, il n'y avait pas de raisons. Sans perdre une seconde de plus je me suis précipité vers la douche, hors de question pour moi de sortir sans ça, j'avais l'habitude d'en prendre au minimum deux par jour, souvent plus. Une fois sorti de la salle de bain j'ai jeté un coup d'oeil à l'horloge, il me restait 15 minutes pour m'habiller et arriver au Fouquet's qui par chance était à deux pas de chez moi, il n'y avait pas de temps à perdre pour autant. Sans perdre de temps je sautais dans un jean pour ensuite enfiler une chemise blanche classique et arranger rapidement mes cheveux. Une veste prise presque au hasard à l'entrée et j'étais enfin prêt.
Sur le chemin je me demandais ce qui m'avait concrètement poussé à envoyer ce message à Cassandre. C'est vrai il avait réussi à retenir mon attention lors de ce speed-dating voir même à attiser ma curiosité, chose qui ne m'était pas arrivé depuis un petit moment mais quand même, pourquoi le recontacter après des mois de silence radio ? S'il tenait absolument à me revoir il l'aurait sûrement fait de lui-même. Surtout que pour le moment je n'avais aucune confiance en lui, comme avec beaucoup de personnes, mais c'est sûrement ce qu'on appelle une intuition. J'avais fait mon possible pour être un minimum aimable dans mon message, je ne voulais quand même pas le faire fuir encore plus. Sa réponse sèche m'avait un poil refroidi mais il devait certainement m'en vouloir de ne pas m'être manifesté plus tôt. Il n'était pas non plus obligé de refuser. J’avançais donc vers le Fouquet's sans vraiment savoir quoi penser de cette situation étrange mais intrigante à la fois.
Une fois sur place je ne pu retenir un léger sourire en le voyant trépigner d'impatience devant l'entrée du restaurant. Un coup d'oeil à ma montre me confirma que j'étais pile à l'heure, il était donc arrivé à l'avance en plus de ça. Il ne s'en foutait peut-être pas tant que ça dans ce cas, mais je ne baissais pas ma garde pour autant. Plongé dans mes pensées, je ne l'avait pas vu faire un énième aller-retour en me rentrant dedans. J'étais prêt à rétorquer après son excuse sans un regard mais il prit les devants en se retournant une nouvelle fois pour demander si j'avais besoin d'aide en croisant enfin mon regard alors que je n'avais pas bougé d'un centimètre depuis notre bousculade. « Moi qui pensait que j'allais mourir de froid en attendant ta venue, tu es à l'heure. ». Je fut surpris de voir ce qu'il pensait de moi mais n'en démordait pas pour autant, après un léger haussement de sourcil je répondais tout à fait normalement, faisant abstraction de son côté cinglant. « Tu dois encore mal me connaitre pour penser toi, je ne suis que très rarement en retard. » Un léger sourire s'étala au coin de mes lèvres alors qu'un vent particulièrement froid se leva. J'en profitais donc pour renchérir de plus belle en utilisant un poil d'ironie dans mes paroles, ça n'allait pas lui faire de mal. « Vu que tu n'es pas mort de froid grâce à ma ponctualité, on rentre ? ». Rien n'était méchant dans mes paroles, je prenais seulement un malin plaisir à le taquiner sur sa façon d'être quand il m'en voulait pour quelque chose. Sans attendre plus longtemps je lui emboitais le pas pour rentrer à l'intérieur du lieu qui comme je m'y attendais respirait le luxe, ce qui après tout était le domaine dans lequel j'avais grandi mais où je ne m'y sentais plus aussi à l'aise qu'avant.
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Mer 23 Jan - 15:13
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Mourir de froid serait un comble, surtout sans connaître les intentions de Thomas vis-à-vis de ce rendez-vous de dernières minutes. J'avais été surpris de son sms et, une demi-heure plus tard, une question me trottait toujours dans la tête : « Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? ». Son silence n'avait fait qu'accentuer mon opinion face à ces speed-dating et surtout face aux hommes. Le célibat m'irait très bien et alors que je ne pensais plus à lui, il me revenait d'un coup sans que je ne m'y attende. Si c'était l'effet recherché, le presque trentenaire avait réussi son coup mais il gagnerait en plus mon amertume et ma rancœur. Je n'allais pas lui ouvrir les bras aussi facilement, pas après ce mutisme de sa part. Oui, j'en avais plus que marre des hommes me prenant pour un pigeon. Alcide, Aaron, Wade et maintenant Thomas. Je tombais toujours sur des cas désespérés. J'étais peut-être un cas désespéré en amour, vu que même ma sœur et ma cousine s'en mêlaient. Je devais en être un mais la manière de faire de Thomas et des autres n'arrangeait rien. Si j'avais accepté ce dîner, c'était avant tout pour comprendre et avoir des explications sur ces mois de silence à mon égard comme si je n'existais pas, comme si nous nous étions jamais rencontrés. Je le détestais pour avoir réagi comme ça mais je ne cessais de me répéter que je devais me calmer afin de ne pas déverser toute ma rancœur avant même le repas.
Faisant les cent pas devant l'entrée du restaurant avec cette neige recouvrant les trottoirs, je percutais Thomas et réagissait seulement après quelques secondes lui lançant un pic pour démarrer la conversation. « Tu dois encore mal me connaitre pour penser toi, je ne suis que très rarement en retard. » Il restait calme. Un bon point pour lui. Mes traits se radoucirent face à son léger sourire. Finalement, peut-être que cette soirée ne serait pas aussi catastrophique que j'aurais pu le croire, à peine une minute plus tôt. « Vu que tu n'es pas mort de froid grâce à ma ponctualité, on rentre ? » Bien que je ne comprenais pourquoi soudainement nous avions rendez-vous pour un dîner, j'acquiesçais d'un simple signe de tête et me dirigeais le premier vers le Fouquet's où la chaleur intérieure venait réconforter mes poumons de la fraîcheur extérieure. Le luxe du restaurant me mettait mal à l'aise mais, comme si de rien n'était, je m'avançais vers l'hôtesse d’accueil demandant alors une table pour deux. Je la suivis, suivi moi-même pas Thomas. Je ne le regardais pas. Mon malaise pourrait se faire ressentir. J'étais déjà venu ici. Une fois. Avec un ex qui avait préféré retourner aux États-Unis.
« L'emplacement vous conviendra-t-il, messieurs ? » J'observais en deux secondes le cadre : baie vitrée donnant sur les rues parisiennes enneigées, les autres clients étaient bien assez loin mais pas trop. C'était tout bonnement : « Parfait. » Je retirais alors manteau, écharpe et bonnet pour m'installer face au jeune Argent. N'osant le regarder, je plongeais dans la carte des menus et des plats pour ne pas avoir son regard à croiser. Pourtant, je n'arrivais pas à me concentrer sur cette lecture et je réfléchissais à la manière d'aborder le danseur, à la façon de débuter la conversation. Je restais donc silencieux et ce silence devint au fil des secondes une véritable torture. Tel deux étrangers, nous ne nous regardions, nous ne nous parions pas. La situation était en même temps délicate. Surtout pour lui mais j'avais l'impression d'être dans le même état que mon interlocuteur. Allez savoir pourquoi... Je n'avais rien fais de mal pour ma part. Je n'avais donc rien à me reprocher. Je soupirais légèrement, déposant la carte sur la table, et l'observais attentivement. « Pourquoi tu ne m'as jamais rappelé ? » Demandais-je sur un ton doux et calme, évitant ainsi tout débordement de ma part. Il fallait avouer que je sortais cette question de nulle part, mais ma curiosité prenait le dessus et j'avais l'envie de connaître les raisons avant de continuer.
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Mer 23 Jan - 16:24
Je me demandais ce qui m'avait prit de reprendre contact avec un homme autrement que pour une simple partie de plaisir physique, ce que je n'envisageais pas pour le moment avec Cassandre. Je m'étais juré de ne plus tenter de refaire confiance en un homme depuis ma déception avec Sebastien qui datait d'il y a quelques années maintenant, c'était d'ailleurs ma seule relation homosexuelle sérieuse et l'unique qui m'avait blessée à ce point. Mais après tout pourquoi ne pas mettre ces souvenirs de côté et aller de l'avant. Je n'allais peut-être pas passer une aussi mauvaise soirée que ça, de toutes façons il n'y aurait sûrement rien d'autre qu'une discussion qu'il devait attendre autant que moi. Je n'étais pas du genre à culpabiliser pendant des heures de mes erreurs donc j'y allais l'esprit tranquille.
Il n'avait rien rétorqué face à mes paroles à l'extérieur du restaurant. Soit il n'avait rien trouvé à dire, soit il n'était pas d'humeur ou il attendait probablement d'être à l'intérieur pour m'adresser la parole, ce qui ne me posait aucun problème, loin de là puisque j'étais moi-même pressé de rentrer vu le froid de cette soirée. Rien que pour ça j'avais toujours envié les personnes habitant dans le sud où il devait certainement faire moins froid malgré l'humidité. Rien que d'y penser un frisson me saisit, je me décidait donc à m'engouffrer à l'intérieur avec Cassandre qui demanda rapidement une table. Il avait l'air tout aussi mal à l'aise que moi dans ce milieu ce qui quelque part me rassura, je n'étais donc pas le seul à me demander comment peuvent faire les personnes bourgeoises qui y viennent quotidiennement. Je pris place en face de lui en enlevant ma veste. Un silence glacial s'installa entre nous sans que personne n'ose prononcer le moindre mot malgré l'envie. Cassandre avait les yeux rivés vers la carte tandis ce que personnellement je scrutais l'extérieur en observant les gens émerveillés ou pressés devant une neige qui commençait à tomber, ce qui eut le don de m'arracher un sourire en me rappelant certains moments de l'enfance.
Cassandre me sortit de mes pensées en m'adressant la parole, enfin La question était posée. « Pourquoi tu ne m'as jamais rappelé ? ». Je me retournais dans sa direction en le regardant cette fois sans gêne, adoptant moi-même un ton qui se voulait calme. Après tout nous avions assez de maturité pour parler sans hausser la voix, même si ça m'arrivait parfois, particulièrement quand j'étais profondément touché. Je pris une légère inspiration avant de débuter. « Je n'ai pas de raisons précises à te fournir, simplement que ça n'a jamais été dans mes habitudes et puisque tu ne t'es pas non plus manifesté je me suis dit que tu avais certainement tourné la page, ce qui serait normal. Mais je te retourne la question. » Juste après que ma phrase soit terminée un serveur vint vers nous pour prendre commande, ce que je fit en commandant du saumon et un canon d'agneau pour ma part, attendant à présent les deux réponses de Cassandre, mon léger sourire en coin ne m'aillant pas quitté.
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Mer 23 Jan - 18:14
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Thomas Argent. je n'avais cessé de me répéter ces nom et prénom durant quelques jours, attendant impatiemment des nouvelles du danseur qui ne vinrent jamais. Déçu et désespéré, j'avais rapidement réussi à tourner la page, à l'oublier puisqu'il semblait lui aussi m'avoir sorti de ses pensées. Le speed-dating avait été une mauvaise idée et j'avais même menti à ma sœur dans le seule espoir de ne pas reparler de cet homme que j'avais rencontré là-bas. A elle et à Camille, je leur avais tout d'abord avoué ne pas avoir aimé leur manigance pour finalement leur dire que j'avais été au speed-dating en question derrière leur dos, sans les prévenir de ma décision. Cependant, la rencontre que j'y avais faite resta silencieuse. Une nouvelle déception n'était jamais bonne à décrire et les voir ravie de ma présence à ces rencontres autour d'une table m'avait suffit à mentir à ce sujet. Ce soir, je me retrouvais face à ma déception, cherchant des explications sur son silence, sur le fait qu'il m'est rayé sans même qu'il m'en informe. Idiot, salop, connard. Thomas était passé par tous les noms et maintenant que je l'avais devant moi, je n'arrivais même pas à lui sortir toute la rancœur que j'avais accumulé pour lui. J'étais démuni devant sa douceur et son calme. « Je n'ai pas de raisons précises à te fournir, simplement que ça n'a jamais été dans mes habitudes et puisque tu ne t'es pas non plus manifesté je me suis dit que tu avais certainement tourné la page, ce qui serait normal. Mais je te retourne la question. » Je restais, là, bouche-bée face à la réponse de Thomas. Il était direct et j'appréciais sa franchise. Je réalisais alors que nous étions dans la même situation. A peu près. Bien que je ne connaisse pas ses habitudes ou même que je ne le connaisse pas du tout, j'avais soudainement l'envie d'en apprendre plus sur lui. Nous étions semblable. Enfin, c'était bien la déduction que j'en retirais suite à sa réponse. « Je... » Je fus alors couper par le serveur. Après que Thomas ait pris commande, j'enchaînais avec la mienne : saumon et dos de cabillaud avec sa sauce crème citron à l'oseille. Un véritable délice, accompagné d'une bouteille de vin blanc dont j'avais laissé le choix au serveur afin que le goût puisse se marier au mieux avec nos plats.
Je redonnais la carte au serveur, détournant mon regard vers Thomas. Je lui souris. Le premier véritable sourire depuis nos retrouvailles. Coupé, je ne savais plus quoi dire, quoi faire. Sourire n'était pas assez. Il attendait une réponse. Une réponse à la question que je lui avais même posé en premier. « Je pensais la même chose que toi, tu sais. » Le serveur réapparut. Je me stoppais donc dans ma réponse, goûtant le fond de verre qu'il m'avait servi pour le vin. J'acquiesçais légèrement d'un signe de tête et il nous servit. « Je pensais que t'avais tourné la page, que finalement je ne t'intéressais pas. » Je jouais avec mon verre, baissant le regard sur ce dernier. « Et vu mes relations passées, je n'aurais pas été surpris que tu agisses ainsi. » Je laissais échapper un léger rire rempli de douleur et de frustration que mon sourire s'envola. Je n'étais pas chanceux en amour. « J'attendais juste un signe de ta part pour me prouver que ça en valait la peine... Il n'est pas venu, j'ai donc conclu que tu ne voulais pas me revoir. Je suis passé à autre chose et, finalement, mon célibat me convient actuellement. »
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Jeu 24 Jan - 0:26
D'une certaine façon je m'étais protégé et avait même protégé ma famille en changeant de nom lors de ce fameux speed-dating. A mon plus grand regret je portais un nom connu qui inspirait forcement la fortune et j'avais connu bien trop de personnes seulement intéressées par mon portefeuille pour reprendre des risques. Et puis Thomas Argent me correspondait bien au final puisque justement, je baignais malgré moi dans cet argent. Le seul problème qui persistait est que je ne pouvais pas cacher ma vraie identité éternellement, si je venais à me rapprocher de Cassandre ou qui que ce soit d'autre il faudrait bien l'avouer et je redoutais par-dessus tout leur réaction. Parfois je me prenais à rêver d'avoir été élevé dans un entourage tout à fait modeste, avec des fins de mois un peu serrés et des mois d'économie pour s'acheter l'objet de mes désirs. Tout avait été tellement facile pour moi, les relevés de compte ne nous préoccupaient pas et l'ont pouvait tout se permette, à n'importe quel moment de l'année. Je soupirais légèrement face à ces pensées puis reportait toute mon attention sur Cassandre. Il était prêt à continuer sa phrase quand un serveur arriva pour nous apporter le vin, je le remerciait non sans une pointe de frustration d'avoir été coupé en pleine conversation. Je servais un verre à Cassandre avant de me servir moi-même et d'avaler une gorgée, au moins le vin n'était pas si mauvais, il était même plutôt bon.
Enfin un vrai sourire de sa part qui avait l'air bien plus franc que les précédents, le mien s'élargit un peu en conséquence, je préférais nettement cette ambiance calme face à la tension des premières minutes. « Je pensais la même chose que toi, tu sais. ». C'était une évidence et pourtant ça ne m'avait même pas effleuré l'esprit, sans avoir le courage de prononcer le moindre mot je le laissais continuer ses explications. « Et vu mes relations passées, je n'aurais pas été surpris que tu agisses ainsi. ». Son rire me fit presque froid dans le dos, devinant que pour lui autant que pour moi tout n'avait pas du être si simple que ça. « J'attendais juste un signe de ta part pour me prouver que ça en valait la peine... Il n'est pas venu, j'ai donc conclu que tu ne voulais pas me revoir. Je suis passé à autre chose et, finalement, mon célibat me convient actuellement. ». Je mit un petit moment avant de reprendre totalement mes esprits, les confessions de Cassandre me touchaient plus que prévu et au fond nous n'étions pas si différents l'un de l'autre. « Je vois tout à fait.. J'ai aussi été déçu par une personne avec qui je faisait tous les efforts possible et inimaginables, forcement après on est refroidis.. ». Je marquait une courte pause, le temps que le serveur nous dépose les entrées. L'espace d'un instant, j'hésitais à continuer la conversation mais après tout il l'avait bien fait donc je devais en être capable. « Depuis cette période je n'ai pas une confiance en moi excessive mais surtout je ne fais plus confiance aux autres, je crois sincèrement qu'à part ma famille je ne fais confiance à personne d'autre. Ce qui peut expliquer certaines choses.. ». Je pris une bouchée de mon entrée, presque pour me contenir. Je m'étais déjà confié sur tout ça à d'autres personnes auparavant mais ça provoquait toujours chez moi une sorte de peur, sûrement celle d'aller trop loin, de m'attacher et de faire confiance. Mettant une nouvelle fois mes pensées de côté, je lui accordait un sourire en coin qui se voulait presque rassurant. « Mais si c'est ce qui t'inquiète, si tu m'avais envoyé un message je n'aurais absolument pas hésité à te revoir je pense, je ne te connais quasiment pas mais tu as l'air d'une personne intéressante. ».
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Dim 27 Jan - 21:01
At first sight I felt the energy of sun rays I saw the life inside your eyes
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Bien que cette invitation soit surprenante, bien que la fin de son silence soit réconfortant, je restais tout de même méfiant envers Thomas. Au vu de mon histoire passée et de mes relations amoureuses catastrophiques, j'étais sur mes gardes. J'avais déjà baissé mes barrières rapidement et la déception avait été d'autant plus grande et mon cœur en fut d'autant plus brisé. Trois noms venaient s'afficher sur ma liste. Alcide, Aaron et Wade. Trois prénoms que je n'oublierais pas pour avoir vécu de bons moments avec chacun d'eux. « Je vois tout à fait... J'ai aussi été déçu par une personne avec qui je faisait tous les efforts possible et inimaginables, forcement après on est refroidis... » Nous étions presque les mêmes. Pourtant, le jeune Argent s'était rapidement rendu compte des états d'âmes des hommes et de leur grande cruauté concernant les relations. Personnellement, j'ai dû attendre trois déceptions amoureuses avant de m'en rendre compte et d'agir en conséquence. Le célibat n'avait rien d'égal et c'est bel et bien sur cette pensée que j'amenais ma première bouchée à mes lèvres pour déguster cette entrée qui me faisait terriblement envie maintenant que la gêne était passée. « Depuis cette période je n'ai pas une confiance en moi excessive mais surtout je ne fais plus confiance aux autres, je crois sincèrement qu'à part ma famille je ne fais confiance à personne d'autre. Ce qui peut expliquer certaines choses... » J'avais bien compris sa non-confiance en l'être humain et je ne pus m'empêcher de faire un commentaire. Non pas pour le mettre mal à l'aise, ni même pour le juger. Juste un commentaire en signe de compréhension et de vécu. « Surtout envers les hommes, n'est-ce pas ? » Je repris un morceau de saumon, observant le magnifique sourire de cet homme aux allures bourgeoises. J'avais remarqué ses manières, celles que je percevais aussi lors des soirées de charité ou autre organisé par mon oncle, richissime travailleur parisien et frère de ma mère. « Mais si c'est ce qui t'inquiète, si tu m'avais envoyé un message je n'aurais absolument pas hésité à te revoir je pense, je ne te connais quasiment pas mais tu as l'air d'une personne intéressante. » Le dire maintenant ne résolvait rien à notre histoire mais cela avait le don de me rassurer.
« Intéressante ? » Répétais-je innocemment dans le seul but de le taquiner légèrement. Il était vrai que nous ne nous connaissions pas. A part quelques verres échangés au début après ce stupide speed-dating, nous n'avions rien appris l'un sur l'autre. Notre attitude borné à ne pas vouloir prendre des nouvelles par peur d'être déçu nous avait amené à tout ça. D'une certaine manière, peut-être que c'était mieux ainsi ? Peut-être que ça n'aurait pas marché ? Peut-être que nous nous serions déchirés plus qu'aimés ? Aucun de nous ne pouvait savoir ce qui aurait pu se passer si jamais l'un de nous deux avait eu le courage d'appeler l'autre, de lui faire un signe. Nous étions semblables. Nous avions ce point commun d'être méfiant et préventif envers les hommes que nous rencontrions. Et bien que j'ai fais vœux de célibat, je restais aujourd'hui ouvert à de nouvelles rencontres. Je restais silencieux par la suite. Quelques minutes. Une ou deux pour être plus précis. Et alors que je repensais aux dernières paroles, je prenais mon verre de vin que j'apportais jusqu'à ma bouche pour en boire une gorgée. Je redressais mon regard vers Thomas, déposant mon verre et croisant les bras sur la table d'un air sérieux. « On doit remédier à ça. C'est obligé. Sinon, je m'en voudrais et je sais par quoi commencer... » C'était vague. Le danseur ne devait même pas savoir de quoi je parlais ni de l'idée farfelue qui me passait en tête. « Hormis le fait que je sache déjà que ta sœur et ton frère t'ont forcé à te rendre à ce speed-dating et que ton métier n'est plus un secret, que pourrais-tu me dire sur Thomas Argent ? » Si nous devions nous connaître autant commencer par des généralités pour nous mettre à l'aise tous les deux. Fourchette de nouveau en main, j'attrapais un légume accompagnant le plat et croquais dedans à pleine dent.
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Dim 27 Jan - 22:22
Je n'avais connu qu'une seule et unique grosse déception amoureuse dans ma vie, je n'avais pas eu d'immense attache avec les autres ou j'estimais que la relation souvent courte ne valait pas la peine que je me démoralise. C'est ce qui été arrivé lors de ma séparation avec Sebastien et je me souviendrais toujours du moment où j'étais entré chez lui dans l'unique but de lui faire une surprise pour au final le trouver avec quelqu'un d'autre au lit. A partir de ce moment je savais que je serais incapable de refaire confiance à ce point mais je restais entier lors d'une relation sérieuse, je donnais tout ou rien, il n'y avait jamais d'entre-deux. C'est précisément à ce sujet que je confiais à Cassandre sur certaines parties de mon passé, même si quasiment toutes les personnes me connaissant un minimum étaient généralement au courant. L'imitant, je prenais une nouvelle bouchée de mon entrée, contrairement à quelques restaurants celui là était particulièrement cher mais il valait le coup, si seulement le milieu n'était pas aussi bourgeois. Je n'aimais pas être catégorisé comme tel même si au fond je l'étais, il suffisait de voir l'état de mon compte en banque, je continuais néanmoins à refuser de me comporter comme un riche ou un enfant à papa à cause de ça. « Surtout envers les hommes, n'est-ce pas ? ». Je mis quelques instants avant de répondre à cette question plutôt banale, comme si je me la posais pour la première fois. « Oui et non.. Je me méfie plus des hommes que des femmes c'est vrai mais les deux sont parfaitement capable de faire souffrir, parfois il faut savoir se protéger de tout ça. ». Tant qu'on en était dans les explications à tout les niveaux j'en profitais pour détendre l'atmosphère en lui faisant remarquer qu'au fond il était sûrement une personne intéressante à connaitre, ce que je pensais totalement même si j'avais bien du temps pour le découvrir ou non. Il reprit vite mes paroles sur un ton taquin. « Intéressante ? ». J'étais amusé sans pour autant en dire plus, je me contentais d'un simple acquiescement suivit d'un rire bref.
Malgré quelques coups d'un soir ou sex-friends qui ne faisaient que soulager le côté purement sexuel du célibat, la vie de couple me manquait parfois à mon propre étonnement. Certains détails plus que d'autres, particulièrement le fait de se réveiller simplement au côté d'une autre quotidiennement avec la tendresse qui peut aller avec ou encore les engueulades qui partent de pas grand chose avec la réconciliation qui va souvent avec, ce genre de choses auxquelles on ne fait pas forcement attention sur le moment mais qui au final sont souvent dans nos pensées. Je me rendais vite compte que j'étais une personne paradoxale, la vie de couple me manquait mais je m'interdisais de faire confiance aux autres, la peur de souffrir était bien et bel présente tout comme celle de Cassandre. En quelques bouchées de plus mon entrée fut terminée suivit d'un silence de quelques minutes, la gêne ne s'était pourtant pas réinstallée ce qui me rassura. « On doit remédier à ça. C'est obligé. Sinon, je m'en voudrais et je sais par quoi commencer... ». Je fronçais légèrement les sourcils, j'avais beau retourner ses paroles je ne voyais pas où il voulait en venir. J’espérais qu'il se décide à m'éclairer ce qu'il fit immédiatement après. « Hormis le fait que je sache déjà que ta sœur et ton frère t'ont forcé à te rendre à ce speed-dating et que ton métier n'est plus un secret, que pourrais-tu me dire sur Thomas Argent ? » Encore une fois je pris le temps avant de répondre, jugeant ce que je pouvais dire ou ce qui était encore trop personnel pour être exprimé à une personne que je connaissais au final que très peu. Un instant j'hésitais à lui dire la vérité sur mon nom de famille mais me ravisais, ça attendrais et j'allais me contenter de choses simplistes pour le moment. Je décidais seulement de rentrer un peu dans son son jeu de parler de moi à la troisième personne comme il l'avait fait lors de sa question en parlant de moi de cette façon, légèrement amusé. « Alors je peux te dire que ce fameux Thomas Argent en plus d'être danseur est attiré par tout ce qui touche à l'art, particulièrement la photographie, il fait de son mieux pour se débrouiller un minimum. Par contre s'il y a bien un sujet sur lequel il a du mal, c'est la cuisine, il préfère aller dans des restaurants comme celui-ci ou souvent des plus simples plutôt que de faire des pâtes au beurre. Il n'est pas contre l'idée de voyager mais sans quitter Paris définitivement et seulement s'il n'a pas de grosse attache dans cette ville. Malgré sa méfiance je ne pense pas que Thomas soit un monstre, malgré qu'il ai des tendances jalouses mais rien d'excessif. Niveau caractère il peut être très sérieux comme redevenir un grand enfant, c'est suivant son humeur et les personnes avec qui il est. Et puis je pense que c'est déjà bien pour un début ! ». Je souriais légèrement tandis ce que le serveur débarrassait nos entrées, je but quelques gorgées de vin avant de reprendre. « Et toi alors, qu'as-tu à me dire ? »
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Mar 29 Jan - 22:18
At first sight I felt the energy of sun rays I saw the life inside your eyes
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Les hommes et leur guerre. Les hommes et leur infidélité. Les hommes et leur pays. J'avais connu trois personnes de confiance jusqu'à ce qu'elles décident de partir, de me quitter pour la guerre, par infidélité ou pour leur pays. Je n'avais pu accepter les deux premiers. Le dernier était bien plus compliqué mais la conséquence de ces trois relations passées se faisait encore ressentir aujourd'hui. Mon vœu de finir célibataire en était la conséquence directe. J'en avais fini avec les relations amoureuses et les hommes. Je ne m'accorderais que le plaisir de la chair en retour. Les hommes et moi, c'était bel et bien terminé. Notre histoire n'était plus qu'un lointain souvenir dont je me délesterais au fil des jours. « Oui et non.. Je me méfie plus des hommes que des femmes c'est vrai mais les deux sont parfaitement capable de faire souffrir, parfois il faut savoir se protéger de tout ça. » Je soupirais, lasse d'entendre un autre me dire la même chose que je pensais depuis un petit moment déjà. C'était difficile parfois de mettre des mots sur son ressenti, sur ces sentiments et entendre Thomas évoquer les siens me soulageait car, bien que je ne me croyais pas bizarre, je pensais être le seul à vouloir me protéger de l'amour et particulièrement des hommes. Pour être un peu plus méchant, le jeune Argent était même pire que moi. Aucun homme ni aucune femme ne pouvaient gagner facilement sa confiance et j'en venais même à me demander où je pouvais bien me situer sur son échelle de confiance. Au plus bas niveau, probablement, mais lui en vouloir serait une erreur car moi-même je restais sur mes gardes.
Pourtant, l'envie de le connaître, de remédier à ce problème, de ne plus être des inconnus l'un pour l'autre était là. Être ami, tel était mon but maintenant que je n'avais plus la motivation et l'ambition de trouver le Prince Charmant. En effet, j'avais bien trop souvent croisé le Prince des Voleurs pour pouvoir aujourd'hui à l'homme idéal, à l'âme sœur. L'air amusé de Thomas face à ma question me fit sourire. J'attendais donc patiemment sa réponse, espérant ainsi retirer les voiles qui faisait de sa vie un mystère pour moi. « Alors je peux te dire que ce fameux Thomas Argent en plus d'être danseur est attiré par tout ce qui touche à l'art, particulièrement la photographie, il fait de son mieux pour se débrouiller un minimum. Par contre s'il y a bien un sujet sur lequel il a du mal, c'est la cuisine, il préfère aller dans des restaurants comme celui-ci ou souvent des plus simples plutôt que de faire des pâtes au beurre. Il n'est pas contre l'idée de voyager mais sans quitter Paris définitivement et seulement s'il n'a pas de grosse attache dans cette ville. Malgré sa méfiance je ne pense pas que Thomas soit un monstre, malgré qu'il ai des tendances jalouses mais rien d'excessif. Niveau caractère il peut être très sérieux comme redevenir un grand enfant, c'est suivant son humeur et les personnes avec qui il est. Et puis je pense que c'est déjà bien pour un début ! » Ces derniers mots « Et puis je pense que c'est déjà bien pour un début ! » me surprirent, dans le bon sens du terme. Le fait qu'il parle de lui à la troisième personne montrait clairement qu'il avait de l'auto-dérision et j'appréciais ce trait chez un homme. Il était presque l'homme parfait, en fin de compte. Danseur dans l'âme et artiste de cœur, il a ses défauts et ses qualités qui font de lui celui qu'il est aujourd'hui. Et pour être franc, avant Thomas aurait très bien pu être le genre d'hommes que je recherchais et qui m'attirait. Mais ça, c'était avant. Avant ce célibat dans lequel je m'étais enfoui pour ne pas souffrir inutilement à cause d'un amour impossible.
Le serveur vint débarrasser nos assiettes. Verre en main, je faisais tourner le liquide blanc dedans avant d'en boire une gorgée comme le faisait mon voisin de table. « Et toi alors, qu'as-tu à me dire ? »« Sur Cassandre Lefèvre ? Et bien... » Je fis mine de réfléchir quelques secondes, déposant mon verre par la même occasion avant de venir gratter ma barbe de trois jours au niveau du menton. « En plus d'être infirmier urgentiste à la Salpêtrière, il pratique la boxe et s'entraîne au moins une fois par semaine. Il adore par-dessus tout vadrouiller sur sa moto de nuit comme de jour dans tout Paris. Il vénère d'ailleurs la capitale depuis tout petit et son rêve de venir y vivre s'est réalisé à ses 18 ans. Il s'est promis de ne jamais la quitter définitivement comme Thomas Argent malgré son envie de voyages à travers le monde et en particulier l'Inde. La culture indou l'a toujours émerveillé et son vœu le plus cher serait de partir là-bas au minimum un mois pour la fête du Holi. Mais ce voyage n'est encore qu'un rêve et ce n'est pas encore cette année que Cassandre Lefèvre partira... » Je m'arrêtais un instant dans mon discours avec la ferme intention de le continuer après que le serveur nous est servi nos plats principaux. J'humais le mien et me délectais déjà de notre futur dégustation. J'attrapais mes couverts et pointais le danseur avec mon couteau. «Alors, du coup, il travaille, ne sort pas beaucoup et passe ses soirées avec son chat noir, Pepsy, qui lui casse parfois - pour ne pas dire tous les soirs - les pieds avec ces conneries. » Coupant un bout de mon poisson que je menais directement à ma bouche avec cette sauce succulente, je posais ensuite mon regard sur Thomas. « Enfin voilà, c'est l'histoire presque ennuyante d'un parisien célibataire. » En effet, ma vie - actuellement - n'avait rien de passionnante. Métro, boulot, dodo comme beaucoup pourrait le dire et la réalité n'était pas bien loin. Malheureusement. « Ton plat te convient sinon ? »
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Mer 30 Jan - 11:40
Je n'avais jamais eu de nouvelles de mon ex et je ne cherchais absolument pas en avoir, d'ailleurs j'avais effacé toutes traces de lui. Vêtements laissés, messages, numéro, photos, tout avait été finit par être supprimé sans le moindre regret, seulement une rancune amère qui me restait en travers de la gorge. Au fond j'étais persuadé que tous les hommes n'étaient pas comme Sebastien, me remettre un jour avec quelqu'un était un risque à prendre et pour le moment je ne l'envisageais pas. Après lui avoir confié mon ressenti sur ma confiance envers les autres je constatais qu'au final il avait l'air de ressentir exactement la même chose. Au fur et à mesure de notre discussion je me demandais si je pouvais lui accorder ne serait-ce que le strict minimum de ma confiance ou non. Pourtant je le connaissais à peine mais nous avions déjà un certain nombre de points communs. Vu son passé avec les hommes il ne pouvait pas être aussi idiot que ses ex. Je finis par me détendre totalement, gardant cette question en mémoire. Ce n'était pas simple de décider si la personne mérite qu'on lui accorde un peu de confiance ou non, il n'y avait pas de critères pour cette décision, seulement le ressenti. A force d'être méfiant j'étais sûrement passé à côté de bonnes personnes mais je me consolais en me disant qu'il valait mieux choisir minutieusement son entourage plutôt que de vouloir un nombre important de proches.
Je m'étais lancé dans le récit de ma vie ou au moins une petite partie, ce qu'il y avait à savoir avant d'envisager de faire évoluer une relation même si elle doit devenir amicale. Le serveur vint débarrasser nos assiettes totalement vides. Immédiatement après je demandais à Cassandre de me parler à son tour de lui. J'étais d'un naturel très curieux mais j'avais l'impression qu'elle était encore accentuée avec lui, je voulais le connaitre plus en détail, j'étais étrangement intrigué par tout ce qui faisait sa personnalité. « Sur Cassandre Lefèvre ? Et bien... ». J'étais totalement attentif, pressé de connaitre la suite. « En plus d'être infirmier urgentiste à la Salpêtrière, il pratique la boxe et s'entraîne au moins une fois par semaine. Il adore par-dessus tout vadrouiller sur sa moto de nuit comme de jour dans tout Paris. Il vénère d'ailleurs la capitale depuis tout petit et son rêve de venir y vivre s'est réalisé à ses 18 ans. Il s'est promis de ne jamais la quitter définitivement comme Thomas Argent malgré son envie de voyages à travers le monde et en particulier l'Inde. La culture indou l'a toujours émerveillé et son vœu le plus cher serait de partir là-bas au minimum un mois pour la fête du Holi. Mais ce voyage n'est encore qu'un rêve et ce n'est pas encore cette année que Cassandre Lefèvre partira... » J'étais agréablement surpris de voir qu'il s'était également prêté au jeu de parler de lui à la troisième personne, un nouveau point commun je suppose. Il fut interrompu par le serveur nous apportant nos plats. Je contemplait pendant quelques instants le mien, plongeant rapidement ma fourchette dedans pour en savourer une bouchée. J'avais toujours eu beaucoup d'amour pour la bonne cuisine comme celle-là. « Alors, du coup, il travaille, ne sort pas beaucoup et passe ses soirées avec son chat noir, Pepsy, qui lui casse parfois - pour ne pas dire tous les soirs - les pieds avec ces conneries. ». Mon sourire s'élargit, j'avais toujours voulu avoir un chat mais en étant chez moi c'était impossible vu que ma mère y était allergique mais à présent rien ne me retenait vraiment, je n'avais pourtant pas franchit le pas. « Enfin voilà, c'est l'histoire presque ennuyante d'un parisien célibataire. ». J'allais rétorquer, lui affirmant que sa vie n'avait pas l'air si ennuyante mais il enchaina vite sur une nouvelle question. « Ton plat te convient sinon ? ». Dire qu'il me convenait était la moindre des choses, si j'avais été seul chez moi je l'aurais certainement dévoré en moins de deux. « Il est parfait, et le tien ? ». Je pris une nouvelle bouchée pour enfin m'appuyer légèrement sur la table, fixant Cassandre en gardant une voix parfaitement calme et douce, ce qui à vrai dire changeait de mon habitude de parler fort. « Tu sais Cass', je suis sûr que ta vie est loin d'être ennuyante comme tu le prétends. Et pour revenir sur ton histoire de confiance envers les autres, je suppose que tu as quand même des amis proches à qui tu peux l'accorder sans vraiment de soucis ? ». Je marquais une légère pause, je ne m'étais même pas aperçu que je lui avais donné un surnom et même si j'avais l'impression de jouer le psy j'étais juste curieux d'en savoir plus sur lui. « Excuse moi si je parle beaucoup de moi. Mais tu sais à présent que j'ai autant de mal que toi à être totalement détendu avec les autres, que ce soit amical ou amoureux d'ailleurs. En vérité je n'ai que trois ou quatre personnes sur qui vraiment compter plus Skye, une fille avec qui je suis très proche. Sans trop vouloir m'étaler c'est certainement la personne à qui je tiens le plus, celle que tu peux appeler à trois heures du matin quand il y a un coup de mou, celle avec qui tu peux faire des câlins comme un gosse sans problèmes. Je l'aime profondément et je crois que si tu as ou si tu trouves un jour une personne comme elle ça t'aidera certainement. ». J'avais énormément parlé pour au final ne dire pas grand chose et j'en étais presque gêné, sentant une légère chaleur envahir mes joues. Je pris quelques gorgées de vin, ce qui eut pour don de me calmer immédiatement. « Désolé. »
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Mer 6 Fév - 17:14
At first sight I felt the energy of sun rays I saw the life inside your eyes
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Parler de ma vie, de mes goûts, de mes opinions et principes, de moi n'était ce que j'aimais le plus en particulier dans ces moments difficiles où mon quotidien était monotone et toujours le même. Je n'étais pas le gars qui s'étalait sur sa vie autant que sur son nombril. Contrairement aux bourgeois et aux fortunés, j'avais cette altruisme et cette générosité de part mon métier et mon tempérament qui me différenciait de ce milieu auquel j'aurais pu appartenir si j'avais suivi la succession de ma mère et travaillait avec mon oncle au sein de son entreprise que tout le monde connaissait de nom au sein même de la capitale. Ainsi, me retrouver au Fouquet's était inhabituel et surtout gênant. Crispé avec mes couverts, je tentais de paraître distinguer, de ne pas faire honte au lieu et surtout à mon voisin de table. Il suffisait d'observer les autres clients pour comprendre que ce restaurant n'était pas n'importe lequel et qu'il n'était pas à la portée de tous. Au loin, je pouvais apercevoir une sexy avec son ensemble Chanel et ses diamants autour du cou accompagné de son époux au costume trois pièces. Un anniversaire de mariage. Probablement. Et nous étions tous les deux au milieu de ce luxe et de cette vie qui n'était pas la nôtre. Je me sentais en décalage par rapport à ce monde et mon envie de bien faire prenait parfois le dessus sur tout le reste. En attendant, je me débrouillais comme je le pouvais dégustant mon plat chaud avec un plaisir inavouable. « Il est parfait, et le tien ? » Changer de sujet, passer du coq à l'âne était un art que je maîtrisais. « Excellent, je me régale comme jamais. » Lui répondis-je avec un grand sourire alors que je constatais qu'il me fixait. Je baissais les yeux vers mon assiette, continuant de déguster le plat en question. « Tu sais Cass', je suis sûr que ta vie est loin d'être ennuyante comme tu le prétends. Et pour revenir sur ton histoire de confiance envers les autres, je suppose que tu as quand même des amis proches à qui tu peux l'accorder sans vraiment de soucis ? » J'arquais un léger sourcil lorsque j'entendis ce surnom que me donnait le plus souvent mes ex et ma famille. Je ne pus m'empêcher d'avoir ce petit sourire au coin des lèvres alors que j'apportais un nouveau morceau de dos de cabillaud à ma bouche. « Toi, ça se voit que ne vit pas avec moi ! » Répliquais-je sur un ton ironique pour commenter ces paroles sur ma triste vie monotone et ennuyante de tous les jours. « Si, oui, il y a bien quelques personnes. Ma famille, surtout ma sœur et ma cousine en fait. Et mon meilleur ami. Mais sinon, je ne me sens pas assez proche des autres pour me confier. »
« Excuse moi si je parle beaucoup de moi. Mais tu sais à présent que j'ai autant de mal que toi à être totalement détendu avec les autres, que ce soit amical ou amoureux d'ailleurs. En vérité je n'ai que trois ou quatre personnes sur qui vraiment compter plus Skye, une fille avec qui je suis très proche. Sans trop vouloir m'étaler c'est certainement la personne à qui je tiens le plus, celle que tu peux appeler à trois heures du matin quand il y a un coup de mou, celle avec qui tu peux faire des câlins comme un gosse sans problèmes. Je l'aime profondément et je crois que si tu as ou si tu trouves un jour une personne comme elle ça t'aidera certainement. » Skye... C'était donc son prénom. Cette fille, celle que j'avais entraperçus bien plus proche que je ne l'étais à l'époque et qui m'avait fortement rendu jaloux. Allez savoir pourquoi... Sachant en plus que je doutais de sa sexualité, la voir avec lui m'avait énervé. Ils étaient proches, très proches, trop proches. Et sans savoir pourquoi, j'avais cette jalousie qui remontait en moi. Je l'enviais. Pourtant, il n'y avait rien de plus qu'une simple amitié naissante entre Thomas et moi-même. Enfin, c'était ce que je répétais car j'avais fait serment de rester célibataire et c'était surement mieux ainsi. Se rendre jaloux pour une fille que je ne connaissais pas n'était pas dans mes habitudes mais le sentiment que cela dégageait en moi était surprenant, surtout envers un homme comme le jeune Argent. Couchait-il avec ? Avait-il été ensemble ? Continuait-il de se voir et d'être aussi proche qu'il disait ? Mieux valait ne plus y penser. « Désolé. » Mi-énervé, mi-jaloux, mi-compréhensif, je relevais mon regard azuré vers les yeux bleus de mon voisin de table. « Tu n'as pas à t'excuser, Thomas. » Lui expliquais-je avec tout de même ces émotions qui me parcourait de part entière. Comment pouvais-je me mettre dans ces états ? Je devais être perturbé et les sentiments que j'avais ressenti par le passé refaisait soudainement surface comme si cette vision datait d'hier. Or, ce n'était pas le cas et nous avions chacun fais notre chemin depuis. J'étais fier d'être un parisien célibataire ! « Avec mon meilleur ami, c'est à peu près pareil. Ma sœur aussi d'ailleurs. Elle ne s'est même pas dérangée pour venir dormir avec moi alors que j'étais nu comme un ver sous mes draps. » Je ne savais même pas pourquoi je avouais ce moment que j'avais vécu comme une gêne sur le coup. « Enfin, tu vois ce que je veux dire... » Lançais-je en me grattant le crâne. Ce genre de commentaire était à abolir. « Et toi alors, t'as une situation comparable à celle-ci à me raconter ? » Autant être sur un pied d'égalité et, intérieurement, je me réjouissais de connaître son histoire car peut-être m'informerait-il à inconsciemment de la relation qu'il entretient avec cette dénommée Skye.
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Jeu 7 Fév - 16:28
Beaucoup de personnes pouvaient considérer que nous étions bien entourés par toute cette bourgeoisie, ces personnes sans soucis en apparence mais également les caprices de personnes fortunées. Pour avoir vécu dans ce milieu là j'estimais le connaitre assez bien, entre les femmes qui se marient avec des hommes retraités dans le seul but d'avoir leur héritage, qui s’arrangent pour abréger leur agonie si elles trouvent le temps trop long, font des demandes folles quand elles sont à l'hôtel. Non décidément je ne pouvais vraiment plus supporter ce milieu basé seulement sur l'apparence et la richesse de la famille. Au fond j'aspirais seulement à la vie de monsieur tout le monde, un boulot qui me plait, assez d'argent pour vivre sans problèmes mais sans excès, une personne qui m'attends au retour de mon travail et un entourage composé de peu de personnes mais avec qui je serais exceptionnellement proche. Je me jurais intérieurement de choisir la prochaine un restaurant plus modeste, avec moins de chichis même si pour le coup je prenais mon pied culinairement parlant. C'est d'ailleurs ce que je répondis à Cassandre en lui demandant à mon tour comment il trouvait le sien tout en prenant une nouvelle bouchée. « Excellent, je me régale comme jamais. ». Au moins ça faisait chaud au coeur et son sourire effaça vite toutes mes pensées négatives. Je me surpris alors à lui faire un long discours sur sa vie qui ne devait pas être si monotone que ça à mes yeux. « Toi, ça se voit que ne vit pas avec moi ! ». Je ne put m'empêcher d'afficher un sourire amusé, il avait parfaitement raison puisque ce n'était que la seconde fois que je le voyais et j'étais curieux de savoir comment il se comportait au quotidien. « Si, oui, il y a bien quelques personnes. Ma famille, surtout ma sœur et ma cousine en fait. Et mon meilleur ami. Mais sinon, je ne me sens pas assez proche des autres pour me confier. ». Son meilleur ami ? A mon tour j'en venais à me demander si ce n'était qu'une amitié entre eux mais après tout il n'y avait aucune raison d'être jaloux, absolument aucune.. Je mis mes pensées de côté pour reprendre la parole, en profitant pour lui parler de Skye qui était sans aucune doute la personne que j'appréciais le plus ici. Je me rendis vite compte que j'avais accaparé la parole en racontant beaucoup de choses et je baissais légèrement les yeux, terminant par un simple " Désolé. ", en règle générale je n'aimais pas m'afficher comme ça mais surtout je me sentais gêné par rapport à Cassandre, je le connaissais à peine que déjà je lui confiais certaines choses. « Tu n'as pas à t'excuser, Thomas. ». Je relevais le regard vers lui avec un fin sourire, j'avais perçu une certaine émotion dans sa voix que j'aurais du mal à définir. Une pointe de jalousie ? Ca m'étonnerait, il n'avait aucune raison de l'être après tout.
« Avec mon meilleur ami, c'est à peu près pareil. Ma sœur aussi d'ailleurs. Elle ne s'est même pas dérangée pour venir dormir avec moi alors que j'étais nu comme un ver sous mes draps. ». Je riais doucement à son anecdote avant de tiquer une nouvelle fois sur son meilleur ami, alors lui aussi il rejoignait mon voisin de table quand il était nu ? Je me posais des questions sans queue ni tête, après il n'avait aucun compte à me rendre, il faisait bien ce qu'il voulait de ses relations. Pourtant je ne pouvais pas ignorer le léger pincement au coeur que cette idée me procurait, certes j'étais d'une nature jaloux et possessif mais dans cette situation je n'avais aucune raison valable. Sauf si je ressentais un minimum d'attachement pour Cassandre, idée que je tentais de faire disparaitre immédiatement de ma tête. Il ne fallait plus que je m'attache à un homme, c'était terminé pour moi tout ça. « Enfin, tu vois ce que je veux dire... ». J’acquiesçais d'un signe de tête en guise de réponse, gardant tout de même un sourire de façade malgré qu'intérieurement, je ne savais plus quoi penser. « Et toi alors, t'as une situation comparable à celle-ci à me raconter ? ». Je fis mine de réfléchir quelques instants avant de répondre finalement assez rapidement. « Mon frère et ma soeur m'ont vus dans toutes sortes d'états pas forcement avouable, de mes retours de soirées arrosées où j'étais tellement ailleurs que je commenceais à me déshabiller dans le couloir de nos chambres pour dormir dès l'instant où j'étais couché. Et inversement d'ailleurs, je les ai déjà aperçus dans leur plus simple appareil mais rien de bien gênant vu qu'après tout nous sommes de la même famille. A part ça il m'arrive bien sûr de dormir parfois avec Skye, ça fait toujours du bien de ne pas se sentir seul dans un grand lit. Mais à part ça rien de bien folichon. ». Je lui accordais un nouveau sourire pour finalement reprendre une bouchée de mon plat qui était déjà quasiment terminé. En y réfléchissant je me confiais bien à Cassandre donc c'était le moment où jamais de lui avouer la vérité sur mon nom de famille, plus tard je serais bien incapable de lui dire, j'avais toujours une certaine peur du regard des autres sur mon véritable nom qui était plutôt connu chez les fortunés parisiens. J’entrouvrais les lèvres, cherchant comme débuter la conversation puis les refermait pour soupirer et finalement me lancer. Maintenant c'était tout ou rien. « Je pense que tu es en droit de savoir la vérité puisque nous ne sommes plus dans le cadre de ce speed-dating. Ce n'est qu'un détail mais j'ai utilisé le nom Argent pour me protéger face à ceux qui ne seraient qu'intéressés par mon argent et celui de mon entourage. La famille Lagarde, tu connais ? ». Voilà c'était fait, je ne pouvais plus faire machine arrière à présent, il ne me restait plus qu'à attendre. Nerveusement, je passais ma main dans ma nuque.
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Dim 10 Fév - 17:34
At first sight I felt the energy of sun rays I saw the life inside your eyes
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Que m'arrivait-il ? Pourquoi réagissais-je ainsi ? Thomas était là, devant moi, et j'avais ce sentiment étrange en moi. Je n'y croyais pas. Je ne pouvais pas y croire. J'étais parisien et célibataire. Têtu comme je suis, je ne reviendrais pas sur mes vœux, sur tout ce que j'avais pu dire à Charline ou Camille. Cependant, je me livrais bien plus simplement et rapidement à cause de cette soudaine jalousie que je ressentais envers cette jeune femme, nommée Skye. Qui était-elle pour lui ? Quelle relation entretenaient-ils tous les deux ? Je n'aimais pas cette jeune femme alors que je ne l'avais jamais rencontré, alors que je ne la connaissais pas. Mais le simple fait qu'elle fut aussi proche de Thomas, à une époque ou j'espérais ne plus être célibataire, avait fait d'elle l'ennemi numéro un. Et quel ennemi ! « Mon frère et ma sœur m'ont vus dans toutes sortes d'états pas forcement avouable, de mes retours de soirées arrosées où j'étais tellement ailleurs que je commençais à me déshabiller dans le couloir de nos chambres pour dormir dès l'instant où j'étais couché. Et inversement d'ailleurs, je les ai déjà aperçus dans leur plus simple appareil mais rien de bien gênant vu qu'après tout nous sommes de la même famille. A part ça il m'arrive bien sûr de dormir parfois avec Skye, ça fait toujours du bien de ne pas se sentir seul dans un grand lit. Mais à part ça rien de bien folichon. » Rien de bien folichon... Son expression me fit rire dans le seul but de ne pas être désagréable avec ces mots précédents. Il n'aimait pas être seul. Ce que je pouvais bien comprendre puisque j'étais dans la même situation. Cependant, et d'après ce que je pouvais interpréter, il passait ses heures de solitude accompagné de cette femme dans son lit. Je continuais donc de déguster mon plat chaud, mon poisson à la sauce crème citronnée afin de ne pas le braquer. Et le jeune Argent ne devait absolument pas connaître mes impressions à ce sujet. Je ne le voulais pas. Je n'étais rien pour lui, il n'était rien pour moi. Nous étions rien l'un pour l'autre et cela se confirmait au fil du repas. Nous avions nos vies, nos opinions, nos amies, nos déceptions amoureuses. Mais rien ne nous unissait hormis ce speed-dating où nous nous étions rencontrés par le plus grand des hasards.
Je terminais tranquillement mon plat en silence, remarquant les soupirs répétés et une envie incompréhensible de Thomas. Que cherchait-il ? Il semblait gêné, même honteux. Je n'y faisais pas attention immédiatement, me concentrant uniquement sur mon assiette. Je la terminais en moins d'une minute alors que mon voisin de table restait silencieux. Je posais mes yeux dans les siens, ne découvrant pas la malaise qui nous partageait soudainement. « Je pense que tu es en droit de savoir la vérité puisque nous ne sommes plus dans le cadre de ce speed-dating. » Je déglutis, surpris par ce qu'il m'avouait. La vérité. Mais de quelle vérité parlait-il ? J'étais perdu et je buvais ces paroles dans l'unique objectif de comprendre. « Ce n'est qu'un détail mais j'ai utilisé le nom Argent pour me protéger face à ceux qui ne seraient qu'intéressés par mon argent et celui de mon entourage. La famille Lagarde, tu connais ? » J'en lâchais mes couverts, retenant tout d'abord une réaction inadaptée. Une gifle aurait été la bienvenue mais le couteau que j'avais sous les yeux me semblait plus adéquate. Je me braquais, me refermant comme une huitre en ayant cette impression de trahison alors que j'étais toujours rester le même, alors que j'avais toujours été moi-même devant lui. « Qui es-tu vraiment ? Un Lagarde... » Je réalisais peu à peu ce qu'il représentait et me souvenais de son nom dans une conversation entretenu avec ma cousine lors d'une soirée de charité huppé à l'hôtel des Invalides. « T'es un De Lagarde ? Un de ceux qui organise tous les ans ce gala de charité ? » Je n'y croyais pas. Je n'en revenais pas. Son argent, j'en avais rien à foutre et maintenant c'était de lui dont je n'avais rien à foutre. Je pris ma serviette et m'essuyais la bouche. « Je reviens... Je ne sais dans combien de temps mais je reviens. » Lançais-je sèchement, me levant pour rejoindre les toilettes du restaurant.
Me dépêchant de rejoindre les lavabos, je me passais un coup d'eau sur le visage pour me regarder dans les miroirs qui me faisaient face. J'avais l'impression de m'être encore une fois fait avoir. Pourtant, il ne représentait rien pour moi et je réagissais de manière démesurée à son annonce, à son mensonge. Un De Lagarde, j'étais tombais sous les charmes d'un De Lagarde alors que je critiquais sans arrêt ce monde auquel il appartenait, alors que j'incendiais leur gala de charité chaque année. J'y étais tous les ans invité et tous les ans je refusais d'y mettre les pieds. Exception faite en 2012 grâce à l'acharnement de ma cousine et de son envie de ne pas s'y rendre seule. Nous étions donc seuls à deux pour représenter notre famille présente au complet ce jour-là. Pour en revenir à Thomas, il n'était qu'un salop, qu'un « Menteur ! » Criais-je dans les toilettes du restaurant en envoyant valsé une corbeille en osier qui traînait devant moi. « Reprends tes esprits, putain... » Je me donnais deux gifles l'une plus forte que l'autre pour que le courage vienne à moi. Je secouais mes bras, ma tête de gauche à droite plusieurs fois de suite et sautillais légèrement comme avant d'entrer sur le ring et je retournais dans la salle de restauration. Je me réinstallais en silence face à Thomas, le fixant sans rien dire, sans agir. Jusqu'à ce que je lui lance le verre d'eau que j'avais devant moi. Et je me sentais beaucoup mieux.
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Dim 10 Fév - 19:44
J'étais enfin parvenu à lui avouer mon réel nom, ça m'avait immédiatement enlevé un poids sur l'estomac, j'avais horreur de mentir et en temps normal je ne le faisais jamais. Là j'avais seulement voulu me protéger, faisant passer ma méfiance avant tout, comme d'habitude. Je le regretterais peut-être plus tard mais pour le moment c'était loin d'être le cas. Je n'avais pas un nom anodin, toutes les personnes ayant un minimum d'argent le connaissent et je savais que Cassandre faisait partie de ces personnes là. Moi qui n'aimait pas franchement ce milieu j'aurais tout donné pour changer de nom de famille mais je n'avais pas le choix et il me fallait assumer en acceptant plus ou moins bien les conséquences. Un long malaise s'était installé entre nous deux, la question de lui dire ou non se retournait des dizaines de fois dans ma tête, pesant le pour du contre. Je ne pouvais pas mentir bien longtemps, j'en étais incapable mais la vérité n'était pas simple à avouer non plus, pourtant il fallait que je me lance. Je pris une longue inspiration pour lui expliquer qu'il était en droit de savoir la vérité, marquant une courte pause, le temps de me foutre un coup de pied mental pour avoir le courage nécessaire. Je redoutais sa réaction mais il l'aurait appris tôt ou tard, les langues se délient vite dans ce milieu. C'est totalement crispé que je lui apprenais mon nom et comme je le redoutais, sa réaction ne se fit pas attendre. Il lâcha subitement ses couverts, se refermant autant que moi, la tension était devenue palpable. « Qui es-tu vraiment ? Un Lagarde... ». Je ne pris pas la peine de répondre, il savait parfaitement la réponse et je voulais éviter d'envenimer encore un peu plus la situation. Il enchaina rapidement. « T'es un De Lagarde ? Un de ceux qui organise tous les ans ce gala de charité ? ». J'hochai simplement la tête même si je ne m'attendais pas à ce qu'il connaisse ce gala auquel j'étais obligé d'aller tous les ans à contre-coeur. « Je reviens... Je ne sais dans combien de temps mais je reviens. ». Sur ces mots il se leva brusquement pour rejoindre les toilettes du restaurant, je ne cherchais absolument pas à le rejoindre pour parler, me contentant de lâcher un long soupir. Encore une fois tout avait échoué à cause de mon nom.
Je me pris la tête entre les mains pour souffler à nouveau, évacuant toute la pression et le stress que j'avais accumulé en avouant tout ça. Intérieurement j'avais envie de fuir, de rester dans mon appartement plusieurs jours sans donner de nouvelles à qui que ce soit, surtout pas à Cassandre pour repartir comme si ne rien n'était. Pourtant j'avais bien trop de fierté pour faire quelque chose du genre. Je ne comprenais qu'à moitié sa réaction, certes je lui avais menti et en plus de ça il n'avait pas l'air de porter le gala de ma famille dans son coeur mais je lui avait confié quelques minutes avant que même si je faisais partie de ce milieu je ne l'aimais pas pour autant. Malheureusement on ne choisit pas sa famille et mon caractère n'était pas du tout en adéquation avec la mienne. Dix minutes passèrent et Cassandre revint, toujours autant braqué voir plus. Il s'installa comme à la base en face de moi, lui comme moi ne décrochions pas le moindre mot, se fixant en jugeant qui de nous deux aurait la première réaction. Ce fut lui. Sans m'accorder une parole, il me balança simplement le contenu d'un verre d'eau à la figure. Je m'attendais à beaucoup de choses, mais certainement pas à ça. Je passais lentement ma main sur mon visage pour m'essuyer un minimum, mon impulsivité m'hurlait de réagir mais je prenais sur moi pour garder mon calme, même si ce n'était qu'en surface. Je l'avais mérité mais je relevais un regard dur vers lui. Je m'en voulais de lui avoir menti même si n'avais pas le choix, pourtant je ne laissais rien paraitre de tout ça. Je pris le parole d'une voix calme et lente qui trahissait le fait que je prenais réellement sur moi pour ne pas partir sur le champ. « Tu ne peux pas comprendre que je cache seulement mon nom pour me protéger ? Que tu n'aimes pas ma famille et ses actions c'est une chose mais pour le peu que tu connais de moi, est-ce que j'ai l'air comme eux ? Je n'aime pas ce milieu plus que toi. ». Je n'avais pas quitté son regard pendant tout ce temps, je ne cherchais pas à le brosser dans le sens du poil. Après avoir bu une gorgée de mon verre de vin je sentais l'envie de soudaine de prendre l'air, même quelques instants.
« Allez moi aussi je vais fuir au lieu de partir tiens. ». Je ne savais même pas pourquoi je lui avait dit ça puisque je comprenais le fait qu'il soit parti pendant dix minutes mais j'étais blessé par sa réaction et c'était ma façon de lui faire comprendre. Après un soupir je me levais pour sortir à l'extérieur du restaurant, m'appuyant contre la façade de ce dernier. Il faisait un froid glacial qui me faisait frissonner de nombreuses fois et dans la précipitation je n'avais pas pris ma veste, me retrouvant en simple t-shirt qui n'était pas du tout adapté à la température. Tant pis, je n'allais pas rentrer tout de suite juste pour ça. Je sortais une cigarette, tirant rapidement dessus en fermant les yeux. J'aurais pu partir, fuir et ne jamais lui donner de nouvelles mais étrangement je n'en avais plus envie. De ma main libre je frottais mes bras nus, jetant rapidement un coup d'oeil à l'intérieur du restaurant où il faisait presque trop chaud. Ma cigarette fut rapidement terminée et j'étais à présent bien plus calme. Je n'allais pas rentrer tout de suite pour autant, ça allait me faire du bien autant qu'à lui de rester 5 minutes de plus seul. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que qu'il faisait à ce moment précis.
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.) Mer 13 Fév - 17:41
At first sight I felt the energy of sun rays I saw the life inside your eyes
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J'étais revenu vers Thomas, non pas par charité - au contraire du gala annuel de sa famille - mais par curiosité, par envie de comprendre pourquoi ce mensonge. Pour seul réponse, je lui balançais mon verre d'eau au visage, évitant ainsi toutes violences physiques de ma part. Je détestais le mensonge et, pour avoir vécu dans l'ignorance avec l'un de mes ex, je n'arrivais plus à tolérer l'hypocrisie et les non-dits de ce genre. La franchise faisait parti de mes lignes de conduites. Peut-être était-ce pour cela également que personne ne me convenait ? J'étais devenu difficile ou je me protégeais des hommes aux multiples facettes. Dans tous les cas, le regard noir que me lança le jeune De Lagarde suite à mon action bienveillante me refroidit instantanément. « Tu ne peux pas comprendre que je cache seulement mon nom pour me protéger ? Que tu n'aimes pas ma famille et ses actions c'est une chose mais pour le peu que tu connais de moi, est-ce que j'ai l'air comme eux ? Je n'aime pas ce milieu plus que toi. » Sa voix lente et calme me déconcerta mais trahit le fait qu'il prenait sur lui. J'avais été dans le même état que lui et un verre d'eau n'était pas cher payer s'il savait que j'avais souhaité lui mettre un poing ou une gifle. Je jouais avec mon verre de vin, faisant tourner son contenu avant d'en boire une gorgée en même temps que mon voisin de table que je fixais sans dire un mot. Le silence me permettait de reprendre tranquillement mes esprits alors que je dévisageais Thomas d'un regard interrogateur. Je réfléchissais à ses dernières questions, cherchant quoi répondre. Cependant, je réalisais rapidement que je ne saurais quoi répondre. Ou est le vrai et ou était le faux dans tout ce qu'il m'avait dit ? « Allez moi aussi je vais fuir au lieu de partir tiens. » Je le regardais faire, ne me retournant même pas pour le suivre lorsqu'il dépassa mon épaule. Je bus uniquement mon verre de vin d'un coup pour le remplir à nouveau et le boire aussi rapidement.
Je patientais, m'arrêtant après mon troisième verre de vin d'affilé. Je soupirais, sortant mon téléphone portable. Aucun amis, aucun appels, aucun messages. Je me retrouvais seul à une table que je ne voulais plus partager avec un menteur. J'hésitais à rester ici, à ne pas me lever pour quitter ces lieux. Je ne savais pas où pouvait bien être Thomas et, actuellement, je m'en contre-fichais complètement. Il était parti me laissant seul dans le Fouquet's alors qu'il était en faute. Il fuyait. Il me l'avait lui-même avoué. Il me fuyait. Les minutes s'écoulèrent et je regardais toujours mon téléphone d'un air ahuri alors que j'attendais qu'un évènement se produise à mon insu. Mon téléphone vibra. Mon attention se porta rapidement sur l'écran de mon nouveau Samsung Galaxy SIII Mini. De la publicité... Je soupirais, lasse d'être ici comme un con à attendre un homme que je ne connaissais finalement que par sa réputation, sa famille et leur gala de charité. Je me levais, attrapais mon manteau et fuyais le restaurant. Je m'approchais du comptoir de l'entrée, sortant mon porte-feuille pour payer. « Tout s'est bien passé, Monsieur. » J'observais l'hôtesse et lui sourit, ne répondant pas à sa question car tout ne s'était pas "bien passé". Je tendis ma carte de crédit. « Je divise en deux ? » Demanda-t-elle. J'hésitais un long moment à lui dire ce qu'elle devait faire. « Je paie la totalité. » Je ne sais pas ce qu'il me prenait. Je n'avais pas forcément l'argent pour ce genre d'extravagance mais je voulais prouver à Thomas que je n'étais pas comme lui, que j'avais un certain respect envers autrui. « Merci bien et bonne soirée à vous. » Elle me souria et quittais rapidement le restaurant pour me retrouver nez à nez avec le jeune De Lagarde. Contre toute attente, il ne s'était pas réfugié dans les toilettes de l'établissement. Il fumait sa clope sur le trottoir enneigé. Je passais à côté de lui et m'arrêtais. « Je rentre chez moi. Merci pour l'invitation et les révélations. » Lui lançais-je sèchement sur un ton indifférent. « Tu n'aurais pas été dehors à fumer, je serais parti sans rie te dire... Mais t'es là et je ne sais pas quoi ajouter. » La sincérité, la franchise. Il comprendrait. Lui-même m'avait lancé la vérité comme ça, sur un coup de tête. « Bonne soirée, monsieur De Lagarde... » Et je me retirais, marchant dans un Paris sous la neige en repensant à ce dîner et à Thomas qui m'avait rendu jaloux et déçu.
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Sujet: Re: « shine bright like a diamond » (THOMAS DE L.)