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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.

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 Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline.

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MessageSujet: Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline.   Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline. EmptyMar 5 Fév - 18:02


NOELINE & CALCIFER

1. 2. 3. 4. 5. 5ème sonnerie de réveil. Comment ça 5ème sonnerie de réveil ?! Merde. J'allais encore être en retard, merde, merde, merde. Je me levai en sursaut, balançant par la même occasion mon poing sur le dessus de mon réveil afin de faire cesser cette mélodie criarde et aiguë dont le bip me vrillait les tympans avec une intensité surprenante pour un objet aussi insignifiant. 1. 2. 3. 3 pas. J'attrapai une paire de chaussette propre, un jean, un gros pull ayant sûrement un jour appartenu à mon père ou un de mes frères mais qui, je trouvais, me donnait un style assez sympa tout de même et au moment d'enfiler mes chaussures une pensée me frappa. Mais on était mardi, je travaillais pas aujourd'hui, j'avais pas à faire l'ouverture. Je soufflai un grand coup avant de me laisser retomber sur mon lit, bien décidée à rattraper le sommeil que cet odieux concentré de technologie m'avait arraché. Morphée n'était pas du même avis et semblait me rejeter, suite à un accord sans aucun doute passé avec le marchand de sable visant à m'empêcher de pouvoir dormir à ma faim, je demandais pas une ligne de coke mais une petite heure de sommeil, même ça j'y arrivais pas. Tant pis. Je me relevai et tandis que mes bras flasques pendaient de chaque côté de mon buste de part et d'autre d'un lit défait qui ne m'apporterait plus aucune source de plaisir dans l'immédiat, je me dit que puisque j'étais levée et à moitié habillée maintenant autant que je me bouge un peu les fesses. Je m'étirai et m'échauffai un peu, des vieux réflexes que même après tout ce temps je n'avais pas réussi à perdre.

Rien dans le frigo. Génial. Je n'avais plus qu'à sortir pour aller me remplir la pense. Bonnet écharpe -en hiver il fait froid et on sous estime trop souvent le pouvoir d'un petit virus de février. J'errais dans les rues de Paris, faisant désormais face à un nouveau dilemme, où est ce que j'aillais bien pouvoir aller ? Pourquoi pas un petit tour dans le 8ème tiens ? C'était sympa le 8ème, y avait tout un tas de trucs jolies. Aller va pour ça. Je montai dans le bus, somnolant la tête contre le dossier de mon fauteuil usé, à demi éventré et dont l'hygiène n'était pas démontrée. D'habitude je ne m'asseyais pas souvent dans le bus, c'était trop sale, trop abîmé et on se retrouvait bien trop en contact avec les divers miasmes et puanteur que notre prédécesseur avait pu laisser, à mon goût. Mais aujourd'hui je m'étais assise, j'étais fatiguée et je me laissais bercer par les chaos de la route et des virages serrés de la diligence de métal parisienne. Pas de femme enceinte, pas de vieillards, pas besoin de laisser ma place, aucune raison pour moi de quitter l'inconfort de l'assise offerte par le transport public. Pas de poinçonneur, des lilas ou d'autre part, non plus, ça tombait bien je n'avais pas de ticket. Il n'y avait pas grand monde d'ailleurs, juste assez pour que le chauffeur n'ai pas spécialement prêté attention à ma présence et que l'on sache que l'on était tout de même à Paris et pas dans une bourgade excentré de n'importe quel coin paumé de l’hexagone. Une raison de quitter le service commun assuré par notre bon maire j'en trouvai une, il fallait descendre, je crois que c'était le terminus en plus, ça n'avait pas d'importance. Je mis le pieds dehors, découvrant la ville au petit matin, sillonnant les rues, me laissant porter par mes pas, mes yeux, mes oreilles. Je détestais ça. Ce bruit permanent, cette agitation effrénée, cet empressement prétentieux et cet égocentrisme primaire qui régissaient la vie dans la capitale. Marche ou crève. Suit le flot.

1. 2. 3 grognements digne de king kong mais ayant pour épicentre un endroit bien réel et beaucoup plus proche de ma réalité personnelle : mon ventre. Il semblerait que mon corps ai entrepris de me rappeler que si j'avais quitté mon lit aussi tôt ce matin alors que je ne travaillais pas c'est parce que le sommeil m'avait rejetée et que si j'avais pointé mon nez dehors dans le froid hivernal c'était parce qu'à mon plus grand dame, ce qui me servait de garde manger, chambre froide compact communément appelée par un abus de langage par une de ses marques phares n'étant pourtant pas réellement le nom de cet objet peuplant l'habitacle des parisiens, soit mon frigo était désespérément vide, tout comme ma réserve de pain et de gâteau, en bref j'avais faim et je comptais bien finir par trouver un endroit où je pourrais me sustenter. Tiens, ce coin était assez sympa, ce café m'inspirait plutôt bien, aller vendu. J'entrai, décochant un grand sourire au serveur que je croisai, c'est pas parce que c'est le matin que j'ai pas le droit d'être gentille et je pris place à une table, savourant la douce chaleur de la pièce, me coupant l'air glacial extérieur.

Alors que je tournai ma cuillère dans ma tasse de chocolat chaud pour la 18ème fois et que la 69ème miette de pain au chocolat venait rejoindre ses consœurs sur la table une nouvelle figure fit son apparition, un visage que j'étais presque sûre de connaître. Mais oui, c'était elle ! Enfin disons que j'en étais presque sûre. Incroyable mais qu'est ce qu'elle faisait ici, ça ne pouvait tout de même pas être.

-Noe ?
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MessageSujet: Re: Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline.   Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline. EmptyMer 6 Fév - 20:27

tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noé ?,

MARDI, SEPT HEURES QUARANTE-TROIS. est-ce qu'il n'est pas un peu trop tôt pour que tu sois sur pointes ? à peine après t'être levée, extirpée de des draps pourtant si confortable, tu es là, vieux t-shirt lourd te servant de chemise de nuit, et petit short confortable, à t'étirer sur pointes, te tenant sur la table haute de ton appartement. tu balances ta jambe gauche, un coup pliée, un autre tendue. puis tu la tires le pied dans la main. et tu recommences avec la jambe droite. tu montes, tu te grandis te hissant sur le bout de tes orteils, grimaçant à peine comme on t'a appris, tu souris, te forçant à ignorer la douleur. on t'a interdit de prendre des embouts, puisque ça empêche le progrès. tu t'arrêtes un instant, Rose vient d'entrer dans la pièce. tu te déchausses et te prépare un petit bol de céréales. enfin, à peine, une dizaine de pétales et quelques millilitres de lait. tu te trouves trop grosse, alors que ce sont des foutaises.

tu débarrasses et files dans la salle de bain, te brosser les dents un bon coup, et te doucher. l'eau frappe ton dos, et parfois même tes jambes. tu gémis au contact de tes ampoules sur le sol de la douche, et une fois rincée, tu sors vite.

hop, hop, tu t'habilles. un pull léger rose crème, sous une jupe mi-longue noire, et des collants en laine blancs. tu passes des bottes, te coiffe d'une raie au milieu, avec quelques torsades qui bouclent tes cheveux, saisis ton sac t'apprêtes à passer la porte quand. non. les Beaux Arts, c'est énervant. j'irai pas.

waow, première fois que tu oses dires ça. tu es si fatiguée, hier, ta prof t'as gardée une heure supplémentaire à l'école de danse, tu es crevée. tu sors quand même, maintenant que tu es réveillée, tu ne peux pas faire autre chose. tu salues Rose et descends les escaliers. tu prends le métro, même si tu as horreur de ça, la faute aux vieux pervers qui te fixent. puis tu sors, aussi vite que tu es rentrée, et tu remontes à la surface.

LE VIIIEME. les champs-elysées. plus beaux encore la nuit, évidemment. bien qu'on soit en hiver, le soleil est devenu moins feignant, et se lève un peu plus tôt. ce qui te permet donc d'observer le paysage, sous la lumière du jour. tu marches un peu, te perdant. tu n'as pas l'habitude de sortir dehors en semaine, à cette heure. mais tu préfères ça à l'école. tu repères ton café favori : le coffee Leroy. tu y rentres, salue le serveur, et t'assoies.

tu commandes un café gourmand, tu n'as pas vraiment déjeuné, autant en profiter. ta commande ne tarde pas, et tu bois silencieusement, grignotant par-ci par-là les petits gâteaux qui l'entourent. quand une voix plus que familière te surprend.

Noé ? tu la connais, c'est sûr. une très bonne amie. tellement agréable avec toi. tu ne l'as pas revu depuis longtemps. c'est avec elle que tu as fait tes débuts en danse. les autres étaient pestes, mais elle, était sympa. non, sympa n'était pas le mot. formidablement géniale. voilà. C'est toi Calcifer ? tes yeux s'ouvrent grands, tu la contemples presque. elle qui a tant changé. toi aussi après tout, tu as beaucoup changé. c'que ça fait bizarre de te revoir ! qu'est-ce que tu deviens ?
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MessageSujet: Re: Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline.   Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline. EmptyMer 13 Fév - 17:57


NOELINE & CALCIFER

Aujourd'hui est une journée ordinaire dans Paris. Ni mieux ni moins bien. Un peu mieux parce que je travaille pas peut être, moins bien parce que je suis pas de bonne humeur. Parce que j'ai du me lever pour rien, parce que j'ai faim et que mon ventre ne cesse de le répéter avec des grognements gutturaux indignes d'un sapiens sapiens comme moi. Parce j'ai du prendre le bus, supporter le regard insistant d'un vieux dégouttant qui projette sa libido inexistante sur de la chair fraîche comme moi. Parce que je suis seule, assise à cette table, sirotant ce putain de chocolat chaud et me mettant des miettes de pain au chocolat partout. Parce qu'Hariette me manque, que je la déteste mais qu'elle me manque, que je veux courir, chez elle, j'ai entendu qu'elle était sortie d'ailleurs. Parce que je sais pas exactement ce que je fous ici, dans le VIII, dans ce café. Parce qu'Aramis me manque aussi, pourquoi a-t-il fallut qu'il aille s'exiler en Allemagne ? Parce que j'ai envie de danser. Parce que j'en ai marre. Ok, si on pèse le pour et le contre c'est peut être vraiment une journée de merde en fait. Un peu comme le cafard du dimanche, j'aime pas les dimanches. Y a des journées comme ça où on a envie de rien, où dès l'aube on a envie de se recoucher et d'attendre que la journée passe pour passer directement à l'autre, sauf que la vie on peut pas la mettre en avance rapide, ni en pause d'ailleurs, on peut juste suivre le mouvement jusqu'à ce que ça s'arrête. J'avais suivis le mouvement jusqu'ici, dans cet arrondissement de la belle capital, de ce beau pays qu'est la France.

Dans le 8ème y a plein de trucs hyper cool en fait. Déjà, première des choses, y a les Champs-Élysées. Rien que ça si c'est pas la classe ? Vous savez cette grande allée de la capitale, qu'on sait pas trop comment les voitures arrivent à passer vu le monde qu'il y a. Franchement je tire mon chapeau à celui qui a conçu les trottoirs, parce qu'il les a quand même bien fait large comme il faut et c'est grâce à lui qu'on peut avancer -un peu- et qu'on se retrouve pas avec un allemand écrasé sur la voie tous les deux mètres pour cause d’éjection du mini bord de route. N'empêche qu'il fallait y penser. Soit le mec était juste complètement mégalo -ce qui vu la taille de la route elle même est pas non plus totalement impossible- et il se disait déjà que des millions de personnes passeraient par là tous les jours, soit il se la jouait artiste incompris « non mais de toutes façons moi je m'en fiche, je vais révolutionner le monde, je vais faire un trottoir large et même qu'il sera piétiné par des chinois, des japonais et des hollandais toute l'année », soit il était juste gros, ou bien myope, il avait une vision des proportions différente ou il se basait sur sa propre personne. Cependant, les Champs, c'est pas juste une double voie, c'est pas juste un trottoir qui peut accueillir le même public que le stade de France, c'est pas juste la rue qui conduit à l'arc de triomphe -ouais genre l'espèce de gros machin au fond que tous les gens prennent en photo parce que c'est la classe- c'est pas juste un attrape touriste, même si c'est surtout ça, c'est pas juste le Macdo le plus bondé du monde. C'est aussi la rue où tu peux baver devant tous ces magasins dans lesquels t'auras jamais les moyens de t'acheter quoi que ce soit, c'est aussi la tombe du soldat inconnu, j'aime bien aller voir la flamme, ça me booste mon patriotisme pas naturellement très présent. Et puis c'est aussi le café Leroy, où j'étais assise en ce moment.

Alors qu'elle se tournait vers moi, ayant sûrement reconnu ma voix même après tout ce temps, je ne peux m'empêcher de me fendre d'un immense sourire. La voir me fait sourire, elle m'a toujours fait sourire. Entendre sa voix, la voir en face de moi, ça me ramène des années en arrière, je sens la petite fille qui est en moi, je revois l'école de danse, les cours, les garces, les filles à leur papa, qu'elles brûlent toutes en enfer, et je me revois moi et elle, riant souriant, dansant. Finalement la journée était peut être pas aussi merdique que ça, mon karma du jour était peut être pas aussi pourri et maudit que je le croyais. Revoir Noeline c'était le genre de rencontre qui pouvait vous éclairer une journée, vous redonner le sourire et chasser votre mauvaise humeur chronique, j'en avais eu besoin et elle me l'avait offert sur un plateau, il avait suffit qu'elle se présente à moi avec ce sourire si franc pour que je me sente mieux. C'est étrange pour une personne que j'avais pas vue depuis aussi longtemps mais Noe c'était Noe et j'étais heureuse de tomber sur elle, je crois que j'aurais pas pu croiser de personne qui me redonne plus la pêche, là juste maintenant. La seule, l'unique dis je en souriant et en inclinant la tête comme pour amorcer une fausse révérence. Elle a changé. Je laisse s'écraser sur la table la 11ème miette de son gâteau depuis qu'elle s'est retournée vers moi avant de reprendre la parole. Moi non plus je m'attendais pas à tomber sur toi ! Ça m'fais tellement plaisir de t'revoir. Ben moi écoute, je vais bien, je fais mon petit chemin tranquille. Et toi raconte ?
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MessageSujet: Re: Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline.   Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline. EmptySam 16 Fév - 18:18

La seule, l'unique. Elle a bien raison. Il n'en existe pas des milliers des Calcifer. Il en existe deux seulement, toi et elle. Tu regardes dans ses yeux et t'observes jeune, à ses côtés, à tes premiers cours de danse. Les gosses de riches aux chignons parfaits, les sourires hypocrites, les coups bas, les pointes abîmées, puis vous, seules contre toutes, le soutien, les promesses, tout ça... C'était le bon vieux temps. Maintenant, tu ne l'as plus vu. Et c'est aujourd'hui, le jour où tu as la flemme d'aller en cours, le jour où il fait moche, un simple mardi, bref, un jour pas vraiment exceptionnel, que mademoiselle pointe le bout de son nez ?

Oui, c'était la plus belle journée de la semaine. Voir du mois. Ou du trimestre. Ou de l'année.

Tu la regardes attendrie, impatiente, excitée de l'entendre dire qu'elle a changé mais pas tant que ça. Moi non plus je m'attendais pas à tomber sur toi ! Ça m'fais tellement plaisir de t'revoir. Ben moi écoute, je vais bien, je fais mon petit chemin tranquille. Et toi raconte ? Pourquoi avait-elle posé la question ? Ne savait-elle pas à quel point toi, mademoiselle Gainsbourg, tu étais bavarde ? Moi... Alors moi... J'ai eu mon brevet, tout ça tout ça, je suis allée en Littéraire options Arts tout ça... Je suis aux Beaux Arts, et j'habite avec ma soeur sur Paris. Tu continues la danse ? Parce que moi, oui. C'est triste sans toi, je m'ennuie beaucoup tu sais... Mais bon. Es la vida. J'ai mon écart, depuis longtemps, t'étais là quand je l'ai eu d'ailleurs, non ? Ah oui, et si ça t'intéresse, on va bientôt faire la Belle au Bois Dormant , je ferais la princesse. Je suis super contente, ils ont failli donner le rôle à Hayat, j'ai fait ma crise, ça a marché. Ah oui, aussi, c'est fini entre Gabriel et moi. Depuis longtemps. Ah merde, tu connais pas Gabriel ? Bref, il flirte avec Hayat, ça me les casse. tu te donnes une gifle. Tu peux paraître malade comme ça, mais c'était un choix. Soit tu continuais de parler et t'allais pleurer dans les instants qui allaient suivre, soit tu te baffais et t'arrêter tout bonnement de parler.
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MessageSujet: Re: Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline.   Tu crois qu'il y avait aussi des danseuses sur l'arche de Noe ? - Noeline. EmptyLun 25 Fév - 0:03


NOELINE & CALCIFER

J'aurais tellement aimé pouvoir lui dire que j'étais devenue danseuse, que j'avais réussi, que j'avais réalisé mon rêve, que j'étais allée jusqu'au bout, que j'avais pas baissé les bras et que ça avait payé, que je m'étais battue pour ce que je voulais être et que j'y étais parvenue, que je vivais de ma passion et que j'étais pas comme toutes ces filles qui n'attendent plus rien et regardent la vie défiler devant leurs yeux sans rien faire pour la retenir ou la faire bifurquer. J'aurais aimé pouvoir lui dire que j'avais mal aux pieds d'avoir trop dansé, que je galérais à faire ma nouvelle attitude, que j'étais devenue plus souple qu'elle ne m'en aurait jamais cru capable, que j'avais des ampoules à ne plus savoir quoi en faire, que je me ruinais en matos et que mon budget maquillage était pire que ce à quoi j'aurais jamais pu songer. J'aurais tellement aimé pouvoir lui dire que c'était moi qui faisait la roue sur le plancher du moulin rouge aujourd'hui, que je me baladais avec un plumeau dans le cul et que le monde qualifiait ça du summum du glamour français. J'aurais aimé pouvoir lui dire qu'on avait voulu de moi, que je faisais partie de cet élite, que ma jeunesse avant de se faner serait usée jusqu'à la moelle. J'aurais aimé pouvoir lui dire que je devais supporter tout un tas de garces toutes plus odieuses les unes que les autres et qu'elle me manquait. J'aurais tellement aimé pouvoir lui dire que je savais plus vraiment ce que c'était que d'avoir les cheveux détachés et d'avoir un rythme de vie tranquille. J'aurais tellement aimé pouvoir lui confier à quel point j'étais crevée de ma représentation de la veille. J'aurais tellement aimé pouvoir lui dire que j'étais devenue danseuse. Sauf que la seule chose vraie dans tout ça c'était qu'elle me manquait. Le reste dans ma vie actuelle était remplacé par : Je suis serveuse et hôtesse au téléphone rose et je danse plus. Bien sûr à la place de ça ce qui sortit c'est une réponse floue et évasive qui me préservait d'avoir à m'étendre sur mon échec. Ça me stressait je revoyais un peu toute la médiocrité de ma destiné et les chiffres défilaient devant mes yeux. Le nombre de carreaux au sol, le nombre de fils de son pull, le nombre de battements de cils. Trop de chiffres. Non il n'y en a jamais trop. Respire. C'est fini. C'était y a longtemps, t'as tourné la page Cal.

En attendant j'étais vraiment hyper heureuse de la voir. Ça me faisait tellement plaisir. J'avais oublié à quel point elle était bavarde, mais c'est pas grave. J'aime bien. Ça me rappelle le bon vieux temps. Elle a pas changé. Enfin si sûrement mais c'est toujours ma Noe' quoi. Elle est lancée comme une machine infernale dans un monologue sans fin. Elle est trop mignonne elle me parle de gens que je connais pas mais je m'en fous. Elle se donne une gifle pour arrêter de parler. J'éclate de rire d'abord parce que c'est assez bizarre comme geste et puis je quitte ma place et me glisse sur sa banquette à côté d'elle pour la prendre dans mes bras. Je sais pas qui c'est ce Gabriel mais si je le vois je le frappe. Si tu pars dans ce genre de détail moi j'ai eu mon bac. Section S et ouais la classe je sais. Han c'est cool ça, j'l'ai pas vue depuis une éternité ta frangine non plus d'ailleurs. Moi aussi j'vis sur Paris, encore et toujours. Ouais j'étais là pour ton écart, j'suis fière de toi poulette. Genre toi ma Noe' tu vas faire la belle au bois Dormant ? Mais c'est trop bien, surtout si tu l'a soufflé au nez d'une fille que je connais absolument pas. J'vais lui casser la gueule moi à ce type tu vas voir Dis je en lui souriant. Et puis je rajoute. Toi aussi tu me manques tu sais. Mais... J'ai pas continué la danse. J'aurais tellement aimé qu'elle puisse être fière de moi.
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