sept heures du matin, t'as la tête dans le cul, les cheveux ébouriffés, rose dors encore, tu dois la réveiller. hier tu n'aurais pas dû sortir, mais tant pis, c'est comme ça. t'as une petite douleur à la cheville, tu pries pour que ça passe, mais tu sais bien que ça passera pas. tu boîtes jusqu'à la chambre de rose et tu la réveilles doucement, malgré la sale migraine qu'on t'as foutu. tu retournes dans la pièce principale, et tu prépares ton petit déjeuner : un café, deux tartines, et une cigarette. tu manges, débarrasses et va sur le balcon pour la fumer. tu reconnais un vieux pervers, qui vient tous les matins pour te regarder, il te tape la discute, et tu lui offres un gracieux doigt d'honneur. tu retournes à l'intérieur et tu vois que rose t'as vu. tu souris, t'es quelque peu fière de toi. tu vas te doucher, tu trouves l'eau brûlante, mais tant pis, t'as la flemme. tu te sèches les cheveux, tu te changes, tu plaques un bisou à rose, en pleine préparation, et tu descends les escaliers prudemment, t'es pas en retard. tu prends le bus, puis tu descends, tu marches un tout petit peu, et tu rentres dans ton école. tu commences par un cours un peu emmerdant, mais intéressant à moitié.

tu marches à pas lourds et gravit les escaliers, cours sur l'architecture. chiant, voilà le mot. tu t'assois sans regarder tes voisins, puis finalement si, parce que quite à passer un cours chiant, autant le passer avec quelqu'un. et ce quelqu'un te dit quelque chose. une ancienne connaissance. tu l'aimais bien. éléonore, un truc du genre. ou... non ! élianna, voilà ! é l i a n n a. rah ce que tu l'aimais cette fille ! HEY ! tu me reconnais ? j'éspère bien ! waaaah, ça fait un bout de temps quand même, alors, t'as changé putain ! comment vas ta maman ? dis lui bonjour de ma part hein, parce que sinon, ahah. t'es toujours avec Gaëtan ? ah non, merde, c'était pas toi, c'était Alexane. mais siiii, tu te souviens d'Alexane ? une pauvre petite bitchy qui se faisait tout les mecs et qui a finit par avoir une relation stable avec un Gaëtan. mais je crois que j'étais pas censée le dire, oh et puis merde, on s'en fout, c'te meuf est une grosse imbécile. et puis elle le crie sous tous les toits, c'est trop facile d'en parler. bon, ben alors, tu deviens quoi à part les beaux arts ? tu parles trop, ça se voit, ça se sent, et purée, pourtant ça te fait du bien haha. tu la regardes te regarder les yeux ronds, parce que ton débit de paroles est carrément impressionnant (faut dire ce qui est). et tu souris enfin, en reprenant ton souffle, parce que c'est fatiguant de parler autant.