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| Sujet: good morning. ( landry ) Mer 13 Fév - 20:55 | |
| Quelques minutes et le réveil se mettra à chanter une de ces chansons affreuse que l’on entend sur une de ces radios à la mode. Je me dis que quitte à regarder mon radioréveil comme ça pendant de longues minutes, je pourrais au moins changer et faire en sorte que ce qui me réveille le matin me plaise mais je n’en ai pas la motivation. La flemme, la maladie du XXIe siècle m’empêche de faire quoi que ce soit tant que ce réveil n’aura pas émis le moindre son et je dois avouer que je commence à trouver le temps long. Je ne suis pas parvenue à m’endormir de toute la nuit. Il y’a beaucoup trop de chose dans ma tête à commencer le lycée où il serait bien que je fasse une apparition un de ces jours histoire de ne pas avoir trop d’ennuis. Qu’est ce je dis ? Bien sûr que je vais avoir des ennuis mais ça n’est pas même ce qui me préoccupe. Non, ce qui revient inlassablement dans ma tête depuis hier maintenant c’est que je n’ai plus vraiment de raison de me lever le matin puisque j’ai été virée. Comment cela a-t-il pu arriver à une lycéenne de 17 ans n’étant pas censé être employée ? C’est tout simple. J’ai menti. Mais depuis le début et à tout le monde et j’en paye les conséquences, maintenant je me retrouve sans rien contrainte de retourner au lycée pour étudier ce que je n’ai bien évidemment aucunement envie d’étudier. Triste. De quoi m’empêcher de dormir la nuit et drôle ou non, c’est ce qui vient de se passer. Sept heure et la musique tant redouté résonne dans la pièce comme un signal de départ pour cette journée qui promet d’être plus que longue vu que je n’ai pas instant fermé les yeux depuis 24h. Motive toi Linoa, aujourd’hui tu as éco et philosophie, de quoi me vendre du rêve j’en suis certaine. Je me lève. Un rapide passage dans mon dressing et je suis toute disposée à partir au lycée même si l’envie n’est pas là. Seulement, arpenter la ville pour passer le temps n’est pas non plus le programme le plus excitant. Faire que la soirée soit un minimum prolifique. Je me mets alors à penser au travail sur le chemin du lycée. Je pense au fait que je n’ai pas touché une caméra de tout le mois, que je n’ai approché ni acteur, ni scénario ou personne autre suffisamment important pour m’apprendre quelque chose que Landry. Je devrais surtout me sentir minée de ne plus pouvoir profiter de ce qu’il a à m’apprendre que minée de ne plus pouvoir apporter le café à une dizaine d’idiot tout juste bon à travailler sur une série B. Oui, c’est finalement hyper stupide d’avoir passé une nuit blanche pour des personnes n’en valant pas la peine. Ceci dit, ce n’est pas le fait de relativiser qui me poussera à marcher plus vite vers l’école. Si je marchais moins vite, ce serait certainement en marche arrière. Puis une idée me vient. Je dois me fixer sur quelque chose. Je dois venir le voir. Lui demander s’il veut toujours m’aider, même si ça se fait en dehors du plateau. Il est presque huit heure. Peut-être un peu tôt. Sauf que si je ne viens pas maintenant, après il sera trop tard. Tant pis, je prends le risque de l’avoir de mauvaise humeur, de me faire recaler et de me miner le moral pour de bon ; après tout, je ne suis pas capable d’attendre. Désormais excitée comme une puce, j’file dans les couloirs du métro pour me rendre chez Landry. La ville a entièrement changée de vitesse puisque je me presse, je dois passer au travail avant l’arrivée de tout le monde pour chopper son adresse et ceci fait, je prends un nouveau métro pour m’y rendre. Il est presque neuf heures. Un passage en boulangerie s’imposerait peut-être histoire que je n’arrive pas les mains vide alors qu’il est encore suffisamment pour qu’il puisse dormir. Espérons que mon culot fasse bonne impression car je me retrouve vite devant chez lui et encore plus rapidement à monter quatre à quatre les marches menant au dernière étage. Cette idée d’habiter aussi haut quand il n’y a pas d’ascenseurs. Enfin, je ne dis rien. Mieux vaut éviter de faire mon enfant gâtée non ? Je frappe trois coups, et après une minute, je frappe encore en espérant qu’il ne soit pas parti bosser. Finalement non, la porte s’ouvre et la silhouette derrière la porte est bien celle que je recherchais. C’est bien le moment pour se retrouver con dans un couloir. Je savais que je dérangerais. J’essaie malgré tout de ne pas me faire tuer, un sourire voulant dire « désolée’ et le sac de croissant tendu devant lui en guise d’offrande. Pitié me tue pas ! « Hey ! Je viens t’apporter le petit dèj. On peut discuter ? » |
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