If I fall to the bottom of my thoughts is not to forget you. (haytam)

(+) Le temps était affreux à Paris. Griseux, froid, pluvieux... c'était Paris en hiver. Et de loin, le temps préféré de Camille. En tant que parisienne, elle était habituée depuis son plus jeune âge à ces températures. Nonchalante, elle se leva de son lit, en gardant sa couverture sur elle. La jolie blonde n'avait rien de prévu pour sa journée. Peut-être qu'elle se déciderait à dessiner des croquis, ou bien à regarder the Notebook chez elle au chaud.
Alors qu'elle se dirigeait vers sa fenêtre, elle remarqua une photo qui gisait sur le sol. Elle la ramassa et l'observa un long moment. C'était elle. Elle avait cette moue boudeuse, les joues légèrement rosies et pourtant ce regard empli de malice en regardant l'objectif. Elle semblait heureuse. Cela faisait plusieurs mois qu'elle l'avait rangé dans un de ses tiroirs, pour oublier. L'homme qui l'avait pris en photo. Haytam. Elle était devenue raide dingue, en si peu de temps, de son opposé. Tout les séparés : leur classe sociale, leur caractère, leur vie... pourtant, Camille s'était aventurée avec lui, à vaincre toutes ses différences. En vain. Ils avaient fini par les rattraper, ne leur laissant aucune seconde chance, sachant l'un comme l'autre qu'ils se détruisaient à petit feu chaque jour davantage.
Elle se sentait belle dans ses bras. Elle aimait embrasser ses lèvres. Elle aimait qu'il lui tienne la main. Elle aimait qu'il lui montre avec ses yeux qui pétillaient ses photographies, si fier de lui. Tant de chose qu'elle aimait chez lui, mais tant d'autre qu'elle détestait. Certes, cela faisait un petit moment qu'ils avaient rompu, et qu'elle avait complètement disparu de sa vie, en sachant que si elle le voyait, elle risquait fortement de le revouloir rien que pour elle... mais c'était impossible. Et même s'ils n'étaient restés que quelques semaines, ça avait été tellement intense, fusionnel entre eux deux, que Camille s'était attaché, malgré elle, fortement à lui. Quelques temps après leur rupture, elle s'était attachée à un jeune homme, qui prenait de plus en plus de place dans sa misérable vie. Peut-être qu'au fond, il l'avait aidé à oublié Haytam.
Camille avait la tête brouillait. Elle se décida de sortir, pour oublié tous les souvenirs merveilleux, comme les pires, qu'elle avait passé avec lui. Elle ne voulait pas avoir les larmes au yeux, ni se rappeler de lui. Ce qui semblait être bien difficile. Elle se dirigea vers sa salle de bain où elle prit une douche rapidement avant d'enfiler un jean et un pull bien chaud ainsi que des compensés. Elle laissa ses cheveux détachés, se maquilla légèrement et sortie de chez elle.
La nostalgie l'envahit tandis qu'elle marchait tranquillement dans sa rue, profitant du calme et du froid hivernal. Sans s'en rendre compte, elle se dirigeait vers le jardins de luxembourg. Là où elle l'avait rencontré. Il lui avait demandé s'il pouvait prendre quelques clichés d'elle. Sa première réaction avait été de le regarder de haut en bas, avec son air habituelle hautaine. Elle était à deux doigts de refuser, qui sait si elle ne tombait pas sur un pervers. Mais elle avait fini par accepter. Il lui inspirait confiance, et gentillesse. Et sa première impression semblait avoir été la bonne, en le connaissant de mieux en mieux, elle s'était rendu compte qu'il avait un coeur immense et que des qualités. Loin de Camille avec son coeur de pierre... Elle fit le tour du parc, puis se décida à s'asseoir sur un banc, regardant devant elle le petit lac, perdu dans ses pensées.

CAMILLE & HAYTAM
« L'amour c'est comme le Tour de France : on l'attend longtemps et il passe vite. »

Les journées d’Haytam se faisaient de plus en plus dures à ses yeux. Oh il s’était bel et bien habitué à Paris, à ses habitants, à ses habitudes… Seulement plus les jours passaient, plus sa vie était mouvementée. Il aurait préféré que ce soit à cause du boulot, mais non. C’est uniquement à cause des demoiselles qui l’entourent. Jamais au grand jamais il n’a été entouré par autant de filles, et ce n’est pas pour lui déplaire. Ne vous trompez pas, Haytam n’est pas un charmeur, loin de là, il est du genre à rougir dès qu’une demoiselle l’approche d’un peu trop près. Mais les femmes font tourner le monde, ainsi que la tête d’Haytam…
Il était encore tôt et le jeune Patterson se faisait bercer par les mouvements du métro désert dans lequel il était. Le pauvre jeune homme s’était assoupi entre deux stations, il faut dire que ses nuits se font courtes en ce moment. Hay'm est du genre à trop réfléchir, à se torturer la pensées ce qui lui coûte des précieuses heures de sommeil. Ces temps-ci il pensait surtout à Moira, sa fabuleuse colocataire, sa précieuse amie pour laquelle il essayait de tout régler, jusqu’au plus petit problème. Malheureusement d’autres femmes hantaient ses pensées, Athénaïs, forcément, car celle-ci cherche sans cesse la petite bête, et bien évidemment Camille… Camille, cette relation si éprouvante, si tordante, si déchirante.
Haytam se réveilla en sursaut lorsqu’une dame âgée le toucha pour lui demander l’heure. Enlevant son casque, il consulta son portable et lui donna ce qu’elle était venue chercher en lui adressant un sourire. Désemparé, il observa les paysages qui défilaient sous ses yeux, il avait raté la station pour rentrer à l’appartement. En raillant il se leva d’un bond, observant ses affaires pour savoir s’il ne manquait rien. Un jour où le métro serait bondé, le pauvre se serait certainement retrouvé sans rien, c’est encore une habitude qu’il n’a pas complètement acquise. Les pensées embuées, le jeune homme se frotta le visage, priant pour que son moyen de locomotion s’arrête et vite. Sa prière fut exaucée et il arriva au cœur du VIe arrondissement de Paris. Contemplant ce qu’il y avait autour de lui, les gens, les magasins il souffla longuement, se demandant bien ce qu’il allait faire, se disant que reprendre le métro serait à nouveau dangereux pour lui et qu’il allait certainement se retrouver à perpète. Observant un plan, car oui il ne connaît pas encore totalement les recoins de la capitale, il observa le chemin le menant à son appartement. Bien décidé à rejoindre son lit il se mit à marcher en direction des jardins du Luxembourg, endroit à traverser, une sorte de raccourcis. Malheureusement pour lui il n’avait ni son appareil photo ni son skate, les deux objets qu’il affectionne le plus, et ceux qui lui sont le plus utile. Mains dans les poches, il se mit à marcher d’un pas nonchalant, à la fois flemmard et dans ses pensées. Il torturait à nouveau son esprit, repensant aux relations qu’il avait eues dans le passé, et à ce qu’il en était aujourd’hui. Par exemple, durant quelques semaines, il avait été très proche de Camille et du jour au lendemain… plus rien, le néant. Marchant sur le tarmac, Haytam leva alors la tête, et c’est alors qu’il s’arrêta soudainement, comme stoppé net par un mur invisible. Son cœur se serra ensuite et il faillit presque tourner de l’œil. En face de lui, visage déprimé, se trouvait Camille, assise sur un banc. Réfléchissant quelques minutes, le jeune homme décida tout de même d’aller l’aborder, juste pour prendre de ses nouvelles… au moins. Il s’approcha alors d’elle et dit d’un ton presque inaudible « Hey… »

(+)Le regard perdu, Camille savait que c'était mal. Cet endroit, ses souvenirs, ce nouveau couteau en pleine coeur qu'elle se donnait volontiers... et ces journées pour les gens aisés comme elle qui étaient identiques. Une routine infernale.
En cette journée inutile et frustrante pour Camille, il fallait que quelqu'un l'aborde. Elle entendit facilement l'hésitation dans la voix du jeune homme, et un certain accent, ce qui lui fit pensé que ce devait être un pervers ou un coureur de jupon, comme il en existait bien trop à Paris. Bien mal placé pour en parler. Décidément elle était TOUJOURS dans des situations délicates, ou au mauvais endroit au mauvais moment. Personne ne pouvait donc la laisser tranquille ? Elle soupira. La jeune femme désirait sa solitude, qu'elle quittait tous les soirs pour retrouvaient son univers cauchemardesque de l'élite parisienne. Peut-être que des millions d'hommes tueraient pour être à sa place... certainement. Elle était simplement trop égoïste pour voir la chance qu'elle avait. Exaspérait, elle se retourna vivement sans regarder l'inconnu dans les yeux : Quoi ?! Elle aurait dû reconnaître cette voix qui l'avait hanté bien longtemps. Mais ce n'était pas le cas. Comme si cela faisait des années qu'ils ne s'étaient pas vus, et qu'ils n'étaient plus que deux étrangers l'un pour l'autre. Camille lui accorda un premier regard qui la bouleversa toute entière. Choc. Non, non, non, non, et non. Elle venait tout juste d'envoyer balader Haytam ! Elle était maudite. Totalement maudite. Surprise, elle resta muette. Elle n'aurait su dire tous ce qu'elle ressentait à ce moment. De la puissante haine à son égard, comme un profond sentiment de tendresse. Elle ignorait même d'où venait sa haine envers lui. Au fond, il ne lui avait jamais fait mal. Enfin si. Il avait réussi à lui briser un quart de son coeur.
Destin ou hasard ? Pourquoi est-ce qu'elle le croisait quand elle pensait à lui ? Camille se reprit, difficilement. Je-je suis désolé Haytam... Elle baissa les yeux, tandis que ses joues devinrent légèrement rosé. Elle espérait que par le froid, cela paraissait inaperçu au yeux du jeune homme. Viens à côté de moi. Enfin, si tu veux. Elle n'en dit pas plus. Camille s'étonnait encore de son virement de situation. Elle était pourtant sortie de sa vie, telle une voleuse, sans aucun regard derrière elle. Et aujourd'hui, elle lui proposait de venir s'asseoir à ses côtés, comme deux bons potes (bon peut-être pas) qui ne s'était jamais quitté de vu. Malheureusement pour elle, Haytam avait la belle habitude à la surprendre. La jeune femme, ne savait jamais, à quoi s'attendre avec lui.

CAMILLE & HAYTAM
« L'amour c'est comme le Tour de France : on l'attend longtemps et il passe vite. »

Haytam marchait d’un pas nonchalant, se laissant presque entrainer par ses jambes, ne sachant pas où il allait atterrir quelques minutes plus tard. S’il avait su… il aurait peut-être fait demi-tour. Oh ce n’est pas que Camille lui fasse peur ou quoi que ce soit mais disons… Que leur histoire c’est plutôt mal terminée, et qu’il en garde quelques cicatrices. Avec la jeune femme il ignorait comment se comporter, elle reprenait parfois ses allures de femme froide et presque méchante qui laissait sans voix Hay’m. Il était parfois effrayé d’aller la voir dans un mauvais jour, sachant pertinemment qu’elle l’enverrait balader. Mais Hay’m n’étais pas du genre à renoncer… enfin si en fait, mais pas aujourd’hui. Sa journée, sa semaine avaient été pitoyables, et parler de nouveau à Camille, se réconcilier serait peut-être une bonne chose finalement. Et à vrai dire, c’est surtout l’âme de bon samaritain qui l’avait poussé vers elle. Les mains dans les poches, la tête baissée, il s’était arrêté quelques minutes, le temps de se décider. Puis il s’était approché et avait lancé de sa voix penaude une brève salutation. Affichant un sourire discret sur son visage, il le perdit très rapidement lorsque la blonde l’envoya sur les roses « Quoi ?! » D’un coup, Haytam se redressa, perdant son sourire, regardant ailleurs, mal à l’aise. Un couple de personnes âgées le toisa alors du regard, se demandant bien ce qu’il faisait là, à embêter cette jeune femme. La bouche entrouverte, il resta ainsi une bonne minute, minute qui lui en paraissait dix sur le coup. « Euh… j’devrais peut-être te laisser… »fit-il discrètement, jouant avec un bout de fil dans l'une de ses poches. Avalant avec difficulté, il commença à reculer progressivement, sans faire de gestes brusques, comme si cela aurait pu réveiller la furie de Camille. « Je-je suis désolée Haytam...Viens à côté de moi. Enfin, si tu veux. » Et il resta planté là pendant une autre bonne minute, à se demander ce qu’elle voulait réellement. La toisant du regard un moment, il décida enfin de s’asseoir près d’elle, sans trop la brusquer. A vrai dire le jeune homme ignorait encore comment se comporter avec elle. Un blanc s’installa rapidement entre les deux personnes, le regard d’Haytam toisant ceux qui passaient. Hanté par ses pensées, il ne faisait plus attention à ce qu’il l’entourait, et voyant la détresse de son interlocutrice, il comprit qu’il allait devoir faire le premier pas, chose qui est plutôt très difficile pour un gars comme lui « Alors tu fais quoi ici ? Il est encore tôt pour se balader non ? »

Le destin s'amusait à torturer Camille. Pourquoi ? Bordel, pourquoi devait-elle le croiser le jour où elle semblait mélancolique, misérable et limite désespéré prête du suicide ? Bon, elle n'y était pas encore, mais quand même... Elle aurait tant aimé qu'il la revoit, riant aux éclats, au bras d'un autre homme que lui ! Uniquement pour voir sa réaction, pour le regarder fièrement dans les yeux et lui dire que ... elle était passée à autre chose. Oui, elle était passée. Haytam ne l'hantait plus comme avant, mais parfois, il lui arrivait de ce souvenir de leurs bons moments.
La jeune femme avait eu la malheureuse habitude d'envoyer sur les roses quiconque osait l'approcher dans ses pires humeurs. Légèrement lunatique. Bien sûr, Haytam s'était dégonflé. Il ne comptait en rien avoir le droit aux foudres de Camille, d'ailleurs c'était tout à son honneur. Non je... C'était dans ces moments là que Camille se sentait dépassé par les évènements et surtout idiote de sa réaction exagérée. Elle ne savait jamais retenir une personne chère à ses yeux. C'était un supplice pour elle. La jeune femme était de ces personnes qui étonnaient toujours avec le temps, et qui changeait d'humeurs comme bon lui semblait... parfois c'était dépassant, ennuyant, emmerdant... et elle savait, qu'Haytam ne la comprenait jamais réellement. D'ailleurs, elle n'avait jamais su ce qu'elle voulait vraiment avec le jeune homme. Toujours indécise sur ces décisions, peut-être qu'un jour, elle saura agir telle une grande fille...
A son plus grand bonheur, il se décida à la rejoindre. Elle préférait dix fois qu'il vienne à ses côtés, plutôt qu'ils se quittent par la maladresse de cette dernière, en mauvais terme plus qu'ils ne l'avaient jamais été. Le jeune homme s'installa sur le banc, pas très proche ni trop loin... Elle avait l'impression d'assister à la scène de Newport Beach, sa série préférée, avec Seth et Summer. Camille fixa ses mains rouges par le froid. Non, elle ne comptait pas briser le silence. En fait, elle ne savait même pas quoi lui dire, ni par où commencer. C'était légèrement embarrassant pour elle. Elle se mit à rire légèrement lorsqu'il prononça ses mots pour briser le silence. Il n'avait donc rien trouver d'autre à dire ? Cela l'amusa fortement, mais elle tenta de le cacher. Je n'en sais rien... Mensonge. Je voulais me promener, et c'était l'endroit le plus proche. Deuxième mensonge. Elle se tourna ensuite vers lui, un léger sourire au lèvre. Je peux t'en demander autant. Mais au fond, elle ne tenait pas à savoir, surtout si c'était pour apprendre qu'il allait rejoindre sa petite-amie ou Dieu ne sait qui ! Comment se passe ton métier ? demanda-t-elle curieuse. Camille avait toujours admirer sa passion et ses photos. Il était tellement doué ! Peut-être que parler de banalité dans ce genre, allait les guider, petit à petit, sur ce dont ils voulaient vraiment parler.

» « To fall in love and fall in debt. To alcohol and cigarettes. » feat Fifi
» Mily ۩ All your twisted thoughts free flow [Nouveau perso]
» # Haytam A. Patterson
» hi, i'm your made coach. (haytam)
» Moira & Haytam : Wake up!!!

If I fall to the bottom of my thoughts is not to forget you. (haytam)

If I fall to the bottom of my thoughts is not to forget you. (haytam)

Sujets similaires

Sujets similaires