“You are the sun. You are the only one. ♫ ” La musique résonne dans ma tête quand sur la piste de danse je commence à me déchaîner. Boire. Danser. Oublier. La recette est tellement simple pour s’évader. Faire fi de tout entourage aussi est important. De toute façon, je suis venu seule ce soir et je ne pense pas connaître quelqu’un parmi les invités de la soirée, pas même l’organisateur. C’est ce qu’il y’a de bon quand on s’incruste et qu’il y’a du monde. On est comme un électron libre entre un bar plein d’alcool et un groupe de jeune se déchainant sur de la musique. Que demander de plus ? Puis elle s’approche de moi. Lentement mais sûrement, la distance entre nos deux corps se rétrécit sans me déplaire et elle est là, face à moi et enfin contre moi quand la chanson diffusée permet une approche. Je ne la connais pas et c’est bien inutile dans un tel moment que de savoir le nom de l’autre. Je ne suis pas venue ici pour me faire des amis et rencontrer du monde, juste profiter un peu de la vie. Elle est belle, mon genre de femme, ni trop agressive, ni trop prude. Du genre à comprendre sans que j’ai à le dire que je suis en premier lieu pour m‘amuser et non pour faire des rencontres. Mon corps contre le sien, nous restons un moment sur la piste à nous déchaîner avec pour seul répit les moments où nous allons chercher un verre au bar pour nous enivrer encore un peu plus. Ce sourire joyeux ne quitte pas nos lèvres. La soirée est belle et pas encore finie. Puis le temps s’accélère, la parade n’en est plus une et nous affichons clairement au milieu de tout le monde l’attirance que nous ressentons l’une pour l’autre. Un baiser. Et un autre, encore et encore. Et des caresses, un rythme qui s’accélère et nous ferions mieux de ne plus nous trouver là car l’ambiance se réchauffe dangereusement. Je ne connais pas les lieux mais il semblerait que elle si. J’ignore où elle m’entraîne et le rythme de la musique se fait plus lointain, pour être finalement presque sourd quand nous arrivons dans une chambre où nous nous laissons aller. Mon corps sur le sien je savoure l’instant le temps qu’il dure et enfin, après avoir pris le plaisir qu’on prend d’une telle rencontre je me défais d’elle pour me rhabiller et retourner dans la salle avec les autres. Quelque vapeurs d’alcool mais je retrouve une certaine clairvoyance. C’est flou et en même temps ça ne l’est pas. Je n’ai pas quitté la pièce, je la regarde qui observe chacun de mes gestes comme à l’affut. Je n’ai pas trop compris pourquoi elle faisait ça mais qu’importe. Demain, elle aura rejoint ma liste de souvenir de soirée et moi la sienne, c’est sans importance maintenant. Je sors de la pièce et me dirige vers la salle où sont tous les autres. Cet appartement est vraiment grand, je m’y perdrais presque. J’ouvre pas mal de porte sur mon passage et tombe dans une salle de bain, peut-être l’endroit parfait pour me laver les mains et reprendre une apparence normale. Nan parce que, débraillée comme je suis ça se voit de suite que j’viens d’baiser.