Sujet: i hate people but i need a hug. ☾ anaëlle Mer 9 Jan - 19:36
Et puis il y avait ces jours. Des jours où tu ne te sentais pas à ta place dans ce monde qui t'asphyxiai . Des jours où, les yeux ouverts tu te rendais compte que tu aurais préférés les garder fermés. Tu ne t'es jamais sentit à ta place, que ce soit à Paris ou ailleurs. Ce n'était pas un problème qui te préoccupait plus que ça alors tu vivais. Vivre pour montrer que tu étais fort, vivre pour espérer à ton tour une vie dont tu pourrais être fier. Cette préoccupation est devenue une obsession à force de culpabilité et d'instabilité, tu ne voulais plus. Te battre pour sortir le matin, te battre pour lutter contre ton envie de sombrer. Tout est allé si vite, ta fuite, ta fuite contre la gravité des ces imbéciles. Le paris, la première fille. Le coup de cœur, la deuxième. Et puis un enchaînement sans fin dont tu étais désormais prisonnier et que seul une chute du haut te ton toit aurait pu déstabiliser. L'ordre semblait établit et tu ne bronchait plus. Alors quand tu ne te sentais plus le cœur à lutter tu allais la voir. Elle. Cette fille qui te faisais te sentir bien. Juste bien. Rien d'autre. C'était elle. Anaëlle avec deux ailes. Tu l'as rencontrée à travers Saad, une soirée puis d'autres et maintenant tu étais là.
Tu n'as pas l'habitude de traîner dans le huitième. Ici l'argent pue autant que le parfum Abercrombie et autant dire que tu n'y as pas ta place. Si Anaëlle et sa famille friquée n'avaient pas décidés de poser leur cul d'argent dans le coin, tu ne t'y serais sûrement jamais rendu et tu t'en serais très bien porté. Raté. T'étais regardé, observé, critiqué. Tes vans troués au pied et ta bouteille à la main. Les quelques fois où tu étais rentré chez toi dans un état second, tu t'étais amusé à critiquer les grands magasins à voix haute. Un ivrogne. Un véritable ivrogne. Qu'est-ce que tu n'aurais pas fait pour aller voir une fille. gentil bonhomme . Assis sur le tapis de sa chambre, tu t'efforces de te contrôler pour éviter de lui montrer que tu es carrément mort. Ça fait con de passer une journée avec quelqu'un et de commencer à s'amuser sans elle. Tu le sais, elle risque de mal le prendre. À force, l'alcool passe comme du sirop dans ton organisme, détruisant à petit feu un fois qui semble déjà bien trop faible pour un petit gars de vingt ans. Quand tu as commencé à sombrer, l'alcool t'as semblé comme une évidence. C'était le moyen le plus sûr d'arrêter de penser à ce qui te détruisais de l'intérieur comme de l'extérieur. Résultat, tu en étais devenu quasiment accroc et ta plaie béante ne se résorbait pas. Échec. Tu laisses tomber ta tête sur ses genoux et la regarde. « t'devrais être en cours. j'veux pas être responsable de ton échec scolaire. » Un sourire à la lycéenne. Tu t'étais juré de ne plus toucher à quiconque de cet âge. Mais les bonnes résolutions partent aussi vites qu'elles sont dites un trente-et-un Décembre. Alors pour essayer de te sentir bien avec toi-même, tu as décidé qu'elle deviendrait l'exception puisque t'arrivais à la supporter, elle. La culpabilité ne t'avais pas encore rattrapé, c'était ça la vérité. Cette culpabilité que tu fuis comme la peste, Camil. Celle qui a fait de toi un homme mort. Tu ne te sens pas coupable ou du moins pas encore mais le minime bonheur que tu ressens quand t'es avec elle risque de finir par te bouffer. Et tu le sais.
Rianne Harris membre
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Sujet: Re: i hate people but i need a hug. ☾ anaëlle Ven 11 Jan - 20:25
Il est dix heures du matin lorsque je sors de l'enceinte du lycée après avoir prétexté un mal de ventre à ma bande d'amis. Bien sûr, j'ai le droit à des "va chez le médecin", "j'espère que c'est pas... enfin, tu sais !" Du coups, j'me barre entre le cours de littérature et celui de philo, comme si c'était pas grave et comme si je ne mettais pas en jeu tout mon avenir en faisant ça. Je croise des surveillants, à qui je lance un petit sourire totalement hypocrite et lorsque je suis enfin sortie, je prends une bouffée d'air pollué, mêlé à la fumée de cigarette de Kyhan (entre autres), qui est déjà dehors alors que la sonnerie vient à peine de retentir. Je lui vole sa clope après m'être lourdement appuyée contre le rebord de la fenêtre qui borde la grande porte. Je tire sur sa cigarette avant de lever le menton vers le ciel pour recracher la fumée. Et puis, je regarde Kyhan, qui s'est déjà sortit une nouvelle cigarette tout en sachant pertinemment que je ne lui rendrait jamais celle que je viens de lui piquer. « Je t'aime mon Kyky. » dis-je simplement avant de lui donner un baiser sur la joue et de tracer ma route comme si de rien n'était. Je vais prendre le bus pour retourner chez moi et attendre Camil qui devrait arriver en début d'après-midi.
« Ah ! Bonjour... » dis-je, une moue pour le moins... coquine, serait peut-être le mot le plus approprié. Je lui souris, contente de pouvoir le voir et contente de voir la bouteille qu'il tient dans la main, aussi. Et puis, je sais pas, je m'approche et j'finis par l'embrasser. J'avais jamais vraiment fait ça avant, quand on s'embrasse c'est toujours les roulages de pelle qui vont avec l'acte en lui-même ou ce qui vient juste avant et... ouais non, c'est nouveau, mais j'avais envie et j'aime bien. J'ai l'impression d'être plus proche de lui, d'un coup. Sans que ce soit vraiment le cas pour autant. Je suis pas proche de lui, j'suis juste une fille avec qui il couche et j'en suis parfaitement consciente. Une parmi tant d'autres, tandis que je suis beaucoup plus restrictive de ce côté là. Et c'est seulement quelques minutes plus tard qu'on commence à boire, sur le canapé d'abord, et puis finalement, on se dit tous les deux qu'il serait plus sage de faire ça dans ma chambre. Pourquoi ? Parce que Yaëlle pourrait rentrer à tout moment des cours, parce que ça évite de mettre des fringues dans toute la maison, parce que ça fait peut-être un peu plus... intime. « t'devrais être en cours. j'veux pas être responsable de ton échec scolaire. » dit-il, après avoir laissé sa tête tomber sur mes genoux. Je souris, et ma tête valse de droite à gauche, ou de gauche à droite. « J'suis pas en échec scolaire, et t'façon, ce serait moi et moi seule, la fautive dans cette histoire. » Ma main caresse ses cheveux tandis que l'autre porte mon verre à ma bouche. « En attendant, avoue que t'es bien content d'être là... » dis-je, avant qu'une légère toux sèche ne se déclare. Au bout d'une seconde à tousser, je souris à Camil. Je n'ai jamais eu pour habitude de m’inquiéter à la moindre petite douleur quelque part, peut-être parce que je sais que je suis fragile mais que je ne veux pas devenir paranoïaque. Alors rien ne m'atteint et je fais passer le plus gros des symptômes pour quelque chose d'anodin. Ca n'est qu'une vulgaire tout, ça peut arriver à n'importe qui et pourtant, je sais que Yaëlle m'aurait déjà sauté dessus pour voir si tout va bien. Heureusement que je suis avec Camil, à moitié pompette... « Tu vas à la soirée de Louis demain soir ? » sait-on jamais... Ca fait un moment que je ne l'ai pas croisé en soirée ! Et puis, Saad fait la gueule depuis quelques jours, notamment parce que j'ai 'osé' engueuler sa sœur à propos de son iPhone tant voulu et tant espéré qu'elle aurait pu avoir la décence de demander pour Noël et non après. Bref, monsieur est en colère et j'en ai marre de me mettre dans des états pas possibles pour des conneries pareilles. J'ai rien à me reprocher sur ce coup, alors tout va bien et puis... ça ne fait que quelques jours et on s'est pas fâchés très forts, on va dire que ça n'est pas un cas de force majeure.
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Sujet: Re: i hate people but i need a hug. ☾ anaëlle Mar 15 Jan - 18:55
Et partir ? Partir de ton paname, tout laisser derrière toi et devenir un autre. Stopper la cigarette, la weed et tous ces trucs qui te foutaient en l'air. L'alcool, aussi. T'y avais pensé. Une fois. Deux fois. Mais finalement tu l'aimais ta destruction. C'était une destruction qui te faisais du bien et Paris était tellement beau pour ça. Paris des yeux d'un homme comme toi, c'était des centaines de possibilités aussi belles que ravageuses. Partir ça voulait dire aussi quitter les gens que t'aimais à travers ta haine et laisser ceux que tu aimais pour de vrai. Saad. Anaëlle. Un départ serait un arrêt de mort précoce, une façon de te retirer de cette vie et tu n'étais pas faible. Si il fallait se laisser dépérir quelque part autant que ce soit Paris. Ton Paris. Les pavés froids accueilleraient ton âme et entre deux soupires tu serais sereins. Tu le savais. Alors pourquoi partir. Cette idée était stupide et tu y avait pensé une seule et unique fois, à la fin de l'été quand, dévasté, tu t'étais rendu compte de tes conneries. T'aurais pu les rendre heureuses, toutes. Mais tu ne penses qu'à toi sans te rendre compte du mal que tu fais. Tu leur brises le cœur, leur fait subir ce que tu as subis. Une vengeance, puérile et injuste. Ne les fait pas te ressembler, Camil. Personne n'a besoin de croiser des gens telles que toi à chaque coin de rue. La capitale a besoin de cœur chaud pour réconforter pendant l'hiver. Des cœurs amoureux. Des cœurs amicaux. Des rires sur des lèvres et des sourires sincères. Arrêtes de bousiller tout ce que tu touches, tu vas finir par t'en mordre les doigts. Et la culpabilité est l'un des plus mauvais remède.
Anaëlle. Anaëlle c'était tes maux de tête et tes crampes de ventre. Elle te donnait une fièvre étrange, désagréable et fascinante. Elle perçait une carapace, explorant des contrées que toi même tu ne connaissais pas. Anaëlle. Allongé sur ses genoux tu la regardes débiter son flot de paroles habituel. Tu ne lui avoueras pas avoir attendu ce moment toute la semaine, tu ne lui avoueras pas non plus que sa présence t'apaises. Elle n'est qu'une fille parmi les millions d'autres. Tu te contentes de sourire et te redresse pour attraper son visage entre tes mains, écrasant tes lèvres contre les siennes. La toux qui la secoue te fais reculer. Paniqué, tu la regardes. Sa maladie te fait flipper. T'as cette impression qu'elle pourrait claquer dans la seconde tant elle semble fragile à tes yeux. Tu ne t'occupes pas des autres parce qu'il n'y a que toi que tu aimes mais ta culpabilité est à un tel niveau actuellement que ça ne ferait que te tuer de te rajouter une couche supplémentaire du genre : un décès. « T'es malade ? » Rapide. Limite agressif. Tu sais très bien qu'elle va changer de sujet alors autant faire vite. Tu refoules ton envie de l'embrasser et amène le goulot de la bouteille à tes lèvres pour sentir le liquide chaud bruler ton abdomen. Tes yeux restent fixés dans les siens et elle finit par briser le silence. Louis. Louis c'est ce gars qui a un immense appartement pour lui tout seul. C'est celui qui connait tout le monde mais personne en même temps. Dans tous les cas c'est toujours le bon moyen pour passer une soirée et finir mal. « Je vais y faire un tour .. Sûrement. » Tu te redresses un peu et attrapes ses épaules que tu pousses en arrières. Désormais au-dessus d'elle tu approches ton visage du siens. « J'ai répondu à ta question, réponds à la mienne. T'es malade ? C'est grave ? » Tu laisses échapper un sourire et écrases une nouvelle fois ta bouche contre la sienne. Tes mains descendent le long de son cou et tu te laisses glisser à coter d'elle, sur le dos. Ses baisers te rendent électriques et tu ne sais pas ce qui t'empêche de lui sauter dessus. Tu te redresses sur les coudes pour boire une gorgée et tournes la tête vers Anaëlle. T'as toujours fait ton possible pour éviter le sujet. Si t'avais des risques de crever tu voudrais pas qu'on te rabâches toujours avec ça. Mais t'y peux rien. Elle te rend paranoïaque alors que t'es censé t'en foutre. Putain.
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Sujet: Re: i hate people but i need a hug. ☾ anaëlle