► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain

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MessageSujet: « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain   « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain EmptyVen 5 Aoû - 15:11

Ce soir-là, j’étais sortie histoire de me changer un peu les idées. A force de rester cloitrée entre quatre murs à longueur de journée, je commençais à avoir l’impression d’étouffer. Je n’aurais pas su demeurer une minute de plus dans cet appartement sans péter une case. C’était au-dessus de mes forces. C’est pourquoi, pour essuyer le massacre, je m’étais empressée de prendre une douche et d’enfiler les premiers vêtements qui m’étaient tombé sous la main. Ce n’était rien de rare. Des vêtements bon marché. Mon père avait déjà eu la sympathie de me prêter un peu d’argent pour renflouer ma garde-robe qui se résumait à ce que je portais le jour où je suis arrivée à Paris. Les premiers jours, j’avais porté des vêtements que j’avais emprunté à mon paternel. Maintenant, j’avais mes propres fringues et même si ce n’était pas du grand luxe, ça me convenait. Tant qu’ils étaient agréables à porter, ça ne me dérangeait pas d’avoir l’air ridicule. En effet, j’avais toujours privilégié le confort à l’esthétique. Ma tenue se résumait donc à un simple short un jeans, un t-shirt long et une légère veste qui ne serait pas utile en cas de pluie mais qui servait plutôt de décoration.

Bref, alors que je me baladais tranquillement dans Paris sans faire de mal à personne, voilà qu’il se mettait à pleuvoir. Ma première réaction vu de me réfugier chez un libraire, en profitant par la même occasion pour m’acheter un paquet de cigarettes étant donné que j’avais écoulé mon stock. Lorsque je ressortis à l’extérieur, la météo n’avait fait qu’empirer. Il fallait toujours que ça m’arrive à moi. Alors que je m’étais habillée léger en prévoyant un soleil radieux, voilà que la pluie pointait le bout de son nez. C’était bien ma veine … Et dire que je n’étais même pas équipée en conséquence. Pas de parapluie, pas d’imperméable, rien. Juste une petite veste d’été qui représentait plus une couche inutile qu’autre chose. Au début, je ne me préoccupai pas trop des menaçants nuages gris qui masquaient désormais le ciel bleu. Après tout, il aurait très bien pu s’agir d’une simple petite averse. Cela avait en effet commencé par quelques gouttes de pluie et maintenant, il pleuvait des cordes. Les cumulus déchaînés déversaient des trombes d’eau sur Paris. Désarmée face à ce brusque changement climatique, je ne trouvais rien de mieux à faire que de m’abriter sous ma veste que je tenais au-dessus de ma tête. C’était loin d’être efficace mais au moins, ça me donnait l’illusion d’être abritée. Malgré ce parapluie improvisé, je ne tardai pas à être trempée jusqu’aux os. Je marchai à présent tête baissée, ne regardant pas où je mettais les pieds pour ne pas me prendre des gouttes d’eau dans les yeux. Je n’avais qu’une seule envie : retrouver la chaleur de notre appartement le plus vite possible. Parce qu’en plus de mouiller, la pluie, c’est froid. J’étais frigorifiée. D’ailleurs, je grelotais et mes mâchoires s’entrechoquaient sans que je ne puisse faire quoique ce soit pour les arrêter.

Alors que je fonçais droit devant moi comme une furie, je ne tardai pas à percuter une masse relativement imposante. Je redressai la tête, plissant les yeux pour voir quelque chose à travers les rideaux de pluie.

    « Excusez-moi, je … »
    La silhouette avec laquelle je venais d’entrer en collision frontale m’apparut plus clairement et je pus même mettre un nom à cette apparition. « Oh, Sylvain ! Comme tu avais pu le remarquer, je ne t’avais pas vu. Comment tu vas ? Mieux que le temps, j’espère ? »

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MessageSujet: Re: « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain   « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain EmptyVen 5 Aoû - 22:23

Sylvain a toujours eu la capacité de choisir le mauvais moment pour aller faire quelques courses. Soit il s'y mettait trop tard et le magasin fermait déjà, soit il s'y rendait au mauvais instant. Par exemple, il tombait forcément sur quelqu'un de tordu en cours de route, ou il se trouvait dans un passage bloqué. Bref, il avait la donne pour ce genre de trucs. Ce jour-là, il pleuvait. Au début, ce n'était rien, que quelques gouttes ici et là, tombant du ciel comme une petite poussière d'étoile. Enfin, l'homme n'est pas fait de sucre (enfin, il me semble bien qu'aucun scientifique n'ait démontré le contraire) et Sylvain avait décidé de pointer le bout de son nez au dehors. Et puis, il devait penser à prendre un peu soin de lui. Il était tout pâle, il devait agir, se reprendre en main. Un peu d'air frais ne lui ferait aucun mal et puis, il n'y avait rien dans le frigo à se mettre sous la dent. C'était un peu une question de survie en somme.

Prenant un sac cabas en main, le trentenaire se faufila en dehors de son immeuble et prit avec joie le chemin des courses. Sylvain a toujours été le parfait homme au foyer (a). Les tâches ménagères n'avaient jamais été une corvée pour lui, même si elles s'avéraient parfois très pénible après une longue journée de travail. Certes, il lui était parfois arrivé de faire des pâtes qui croustillent, mais ce n'était qu'un mauvais souvenir parmi tant d'autres.
Sylvain avait cependant pensé à prendre avec lui l'objet inégalable qu'est un parapluie. Ainsi, dès qu'il se trouva aux quatre vents, il déplia celui-ci et put s'abriter des quelques gouttes de pluie. La trajet jusqu'au supermarché se fit sans grand soucis. Tout comme ses courses. Il chargea son sac de tout ce qui permettrait de tenir une semaine. Marie mangeait le plus souvent à la cantine, il n'y avait donc pas énormément de choses. Deux personnes, ça ne se goinfrent pas. Lorsque le trentenaire quitta le magasin, ce n'était plus une petite pluie timide qui surplombait la capitale française, mais bien des verses d'eaux inondant avenues, rues et ruelles. Abrité sous son grand parapluie, le jeune homme pressa le pas, sentant tout de même à chaque rafale de vent, de nombreuses gouttes d'eau venir lui mouiller les vêtements, surtout le bas de son pantalon, trempée à force que son propriétaire ne parcoure les flaques d'eau jonchant les trottoirs.
Soudain, il crut perdre l'équilibre, alors qu'une forme peu précise venait de lui rentrer dedans. Il ne glissa toutefois pas, et ce ne fut que plus tard, qu'il remarqua la jeune femme se tenant devant lui. Afin de mieux comprendre de qui il s'agissait, Sylvain plissa les yeux et reconnut immédiatement Alecto.

« Lecto ! Je vais bien et toi ? »
demanda-t-il simplement. « Tu es vraiment toute...mouillée... » finit-il par remarquer après un court instant. En effet, la demoiselle avait l'air d'être tout droit sortie de sa douche. Il la tira doucement par le bras afin qu'elle ne se retrouve à ses côtés sous le parapluie. « Qu'est-ce que tu fais habillée aussi légèrement par ce temps ? » demanda-t-il, prenant un air faussement outré. La tenant par le bras, il lui offrit un sourire. « Tu vas prendre froid, aller, j'te ramène chez moi....T'es vraiment trempée jusqu'aux os, je veux pas que tu meures de pneumonie, ce serait trop bête. »
Certes, il la raillait un peu, mais l'état de santé de la demoiselle lui importait vraiment beaucoup. Alecto n'avait rien de Marie, mais à chaque fois qu'il la voyait, il pensait à sa fille... Et il avait l'extrême envie de la protéger, de lui venir en aide.
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MessageSujet: Re: « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain   « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain EmptyVen 5 Aoû - 23:01

Après avoir adressé un bref sourire à Sylvain, je me frottai les bras dans l'espoir de pouvoir me réchauffer un peu. Et alors que je m'apprêtai à repartir en direction du Boulevard Barbès après avoir échangé les banalités avec Sylvain, ce dernier m'attrapa par le bras et m'entraina avec lui sous son parapluie qui était largement assez grand pour accueillir deux personnes. Certes, ce n'était pas un parapluie qui allait m'empêcher d'avoir froid mais c'était déjà ça de gagné. Au moins, j'étais à l'abri de la pluie maintenant. Presqu’inconsciemment, quand Sylvain m’avait tirée vers lui, j’avais collé mon épaule contre la sienne en espérant récolter un peu de sa chaleur corporelle. C’était loin d’être le radiateur contre lequel je rêvais de me serrer une fois rentrée chez moi, mais c’était déjà mieux que rien. Pendant que le chauffeur de bus m’adressait la parole, je réprimai un frisson qui ne demandait qu’à courir le long de ma colonne vertébrale. Je n’avais pas envie de passer pour la petite fille malheureuse. Je devais déjà suffisamment faire pitié comme ça, avec mes fringues dégoulinantes d’eau. Je n’avais pas envie non plus de lui dire la vérité concernant la raison d’une telle tenue. En effet, avec le peu d’argent que mon père m’avait donné, j’avais acheté le plus de vêtements possibles – les meilleurs marché, privilégiant la quantité à la qualité – en prévoyant un été ensoleillée. Je n’avais pas pensé au fait que même à Paris, il pouvait pleuvoir. A vrai dire, je ne m’étais pas encore acclimatée au climat français qui était largement différent de celui d’Athènes. En fait, je me voyais mal dire à Sylvain que si j’étais habillée de la sorte, c’était parce que je n’avais que des tenues estivales. De un, pour éviter qu’il me prenne en pitié comme je l’ai cité plus haut et de deux, parce que je n’ai pas envie qu’il s’imagine que mon père s’occupe mal de moi ou me néglige. C’est juste que le portefeuille de la ‘famille’ – j’ai encore du mal à employer ce terme pour désigner l’ensemble de personnes que nous formons -, c’est Simba. Or en l’absence de Simba, mon père et moi, on doit se serrer la ceinture pour ne pas finir sans le sou. Inutile de préciser que notre addiction commune à la drogue ne nous aidait pas vraiment à faire des économies.

Bref, lorsque Sylvain me demanda comment j’allais, je haussai les épaules avant de répondre en riant :

    « Froidement. Ca va, froidement. » Ca, c’était le moins qu’on puisse dire. La moindre petite brise m’arrachait un frisson. C’était sincèrement désagréable. Lorsqu’il me proposa de m’emmener chez lui, je baissai la tête, gênée. Je n’aimais pas trop m’imposer de la sorte, même chez mes amis. Tout ça à cause de cette météo de pacotille ! « Oh non, t’inquiète pas pour moi, ça devrait aller. J’habite pas si loin que ça puis j’ai pas envie de te déranger. » Devant l’expression de Sylvain qui lui faisait clairement comprendre qu’il ne lui laissait pas le choix et que refuser son invitation n’était pas une option qui lui était offerte, elle finit par dire, s’avouant déjà vaincue. « Bon, allez, c’est d’accord. Et en prime, tu m’offrirais bien un cacao chaud, hein ? »


Sur ces mots, je l’entraînai avec moi en direction de son appartement en le tirant par le bras. Je savais plus ou moins où il logeait parce que c’était exactement dans cette rue que l’on s’était rencontré pour la première fois, il y a quelques mois de cela.

    « Appartement numéro 321, c’est bien ça ? Dis moi si je me trompe ! C’est que j’aime pas trop entrer à l’improviste chez les inconnus. »

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MessageSujet: Re: « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain   « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain EmptyVen 5 Aoû - 23:20

Sylvain faisait tout ce qu'il pouvait pour garder la demoiselle sous son parapluie. Elle ne le montrait pas, mais elle devait être frigorifiée, trempée comme elle était et sous ses bourrasques de vent. Le chauffeur de bus avait même l'impression qu'elle allait s'envoler au prochain courant d'air qui circulerait dans la rue. Il la tenait si fort par la main, qu'il ne put sue sourire lorsqu'elle se colla un peu à lui, comme une petite bestiole transie par le froid. Ils n'étaient tous les deux qu'à deux pas de l'appartement où logeait Sylvain avec sa fille, ne pas inviter Alecto à s'y rendre serait vraiment la prendre pour une moins que rien. Elle méritait largement que le jeune homme ne lui offre un abri sec et un peu de chaleur. Aussitôt dit, aussitôt fait. Lorsque la demoiselle voulut se défiler, le trentenaire lui lança un regard lourd de sens, si bien qu'elle fut obligé de le suivre. Elle finit même par le tirer, marchant bien plus vite que lui, qui trainait son lourd sac de courses.
Dès qu'ils furent à proximité de l'immeuble, Sylvain envoya un large sourire à la jeune femme. « Et oui, 321 rue de Vaugirard, on y est. T'inquiètes pas, tu ne vas pas squatter, ça me fait plaisir de te voir... J'avoue que je me sens un peu seul. Ta présence va me faire du bien... Et surtout, je ne peux pas te laisser choper la crève ! »
Et « seul » était vraiment un faible mot pour qualifier l'état d'esprit du jeune homme. En vérité, il se morfondait dans son coin, un peu comme une bête enfermée en cage.

Dès qu'ils furent dans le hall de l'immeuble, après avoir actionné un des nombreux boutons que comportait l'interphone, Sylvain plia son parapluie et invita Alecto par un signe de la main à monter les escaliers. Ils ne fallut pas plus de quelques minutes aux deux amis pour se retrouver devant la porte de l'appartement. Le chauffeur de bus l'ouvrit rapidement et ils pénétrèrent dans les lieux. Sylvain déposa son sac près de la cuisine, ôta sa veste et ses chaussures. Tous ces mouvements ne furent faits qu'en quelques secondes. Il se rendit ensuite dans la salle de bains, puis dans sa chambre. Revenant dans l'entrée, il invita la demoiselle à enlever ses vêtements mouillés et lui tendit une serviette sèche et propre ainsi que l'une de ses propres chemises. Il lui prêta même l'un de ses jeans, mais n'osa pas toucher aux vêtements de sa fille. Alecto avait l'air trempée jusqu'aux os et changer de vêtements, même de sous-vêtements lui ferait du bien en attendant que le reste sèche.... « Désolé, je ne sais pas si Marie apprécierait que je te prête ses sous-vêtements...Alors tu vas faire avec ce que j'ai... »

Chemise de mec, pantalon de mec, deux fois trop larges et trop grands sans doute. Mais c'était d'autant mieux. Sylvain offrit un dernier sourire à la jeune femme, avant de ne l'inviter à se mettre à ses aises et à se changer. Sans ajouter un mot de plus, il se faufila dans la cuisine, la laissant avec un peu d’intimité. Après s'être lavé les mains, il mit du lait à bouillir dans une casserole. Son amie avait bien demandé un chocolat chaud, n'est-ce pas ? Et bien, en bon hôte il avait dans l'intention de lui faire un cacao parfait. Dès que le lait fut porté à ébullition, il s'y afféra. Déposant deux tasses de cacao sur un plateau, il les laissa refroidir un peu, question que son invitée ne se brûle pas la gorge et décida d'aller se changer lui aussi, puis de ranger les courses....

Une fois cela fait, alors seulement il repointa le bout de son nez dans le salon, où se trouvait la demoiselle, apportant les deux tasses de cacao. Il adressa un clin d'oeil à Alecto, avant de ne s'exclamer : « Et voilà le cacao du chef ! »
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MessageSujet: Re: « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain   « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain EmptySam 6 Aoû - 15:39

Visiblement, ma mémoire ne me faisait pas défaut. C’était bien l’appartement n°321 qu’habitait ce cher monsieur Lefèvre. Fière d’avoir retenu ce genre de détails, je me pavanais devant lui, trépignant d’impatience le temps qu’il sorte son trousseau de clefs et daigne ouvrir la porte. Sans même qu’il ne m’y ait invité, dès que la porte s’ouvrit, je me ruais à l’intérieur. Les chauffages du hall semblaient tourner à plein régime. Je ne sais pas ce qui me retenait de ronronner de plaisir. Je me serais bien contentée de m’asseoir sur les marches de l’escalier en attendant que je sois complétement sèche, mais apparemment, Sylvain tenait vraiment à ce que je l’accompagne dans sa solitude. Je ne suis pas sûre que mon père serait enchanté de me savoir en compagnie d’un homme de 18 ans mon aîné – et ce même en ignorant les différends qui les opposaient – mais sur le moment, je n’en avais strictement rien à foutre. Je faisais confiance à Sylvain. C’était mon ami, dans la mesure où il m’écoutait quand je lui parlais et qu’il était là pour moi. Et c’était pareil de mon côté. Je lui étais redevable de m’avoir abritée sous son immense parapluie, c’est pourquoi je n’hésiterais pas à lui rendre service dès que l’occasion s’en présenterait. J’étais comme ça, moi. C’était donnant donnant. Je m’impliquais à fond dans les relations qui me tenaient à cœur et l’amitié n’allait jamais que dans un sens. Je n’étais pas du genre à jouer avec les sentiments de mes semblables. Au contraire, je donnais plutôt l’impression de porter les problèmes du monde entier sur mes épaules.

Une fois qu’ils eurent tous deux grimpé les escaliers et qu’ils eurent pénétré dans l’appartement de Sylvain, Alecto se figea au centre de celui-ci, ne sachant pas trop où se mettre. Si elle avait déjà eu l’occasion d’apercevoir l’appartement de l’extérieur, elle n’avait encore jamais mis les pieds à l’intérieur jusqu’à aujourd’hui. Son malaise ne tarda pas à se dissiper lorsque Sylvain lui mit une pile de serviettes à disposition, ainsi qu’une chemise. Apparemment, j’allais devoir conserver mes sous-vêtements trempés. Ce n’était pas un problème, tant que j’avais l’occasion de changer de haut – mes dessous avaient été moins touchés par la pluie que mon t-shirt, ce qui était évident –. Sans même m’assurer que Sylvain avait quitté la pièce, je me déshabillai. J’étais loin d’être pudique. Enfin, ce n’est pas pour cela que je faisais une croix sur mon intimité, c’est juste que ça ne me dérangeait pas de me retrouver en sous-vêtements dans la même pièce que Sylvain. Je savais qu’il n’avait aucune mauvaise intention, de toute façon. Pendant que ce dernier s’attelait à nous préparer deux tasses de chocolat chaud, je m’essuyai les cheveux avec énergie. Une fois que je fus plus ou moins sèche, j’enfilai la chemise que m’avait prêté mon ami. Il avait de la chance, cette dernière faisait même office de robe. Je n’allais donc pas devoir salir son jeans inutilement. Je repliai soigneusement ce dernier et le posai à côté de moi sur le fauteuil avant de m’atteler à retrousser les manches de la chemise qui étaient trois fois trop longues pour moi. Une fois que je fus plus ou moins correctement emmanchée, je me retournais pour voir où en était Sylvain. Lorsque mon regard croisa le sien, je levai les bras avant d’affirmer d’une voix rieuse, dans un français incorrect :

    « Moi dois être sexy comme un tracteur ! »


Sur ce, je déplaçai le jeans pour lui faire une petite place dans le canapé et je m’emparai au passage d’une des deux tasses de cacao qui trônaient sur un plateau. Quand Sylvain eu fait de même, j’entrechoquai nos tasses :
    « Santé ! »


Suite à quoi j’avalai d’une traite le contenu de la tasse. Heureusement pour moi, Sylvain avait eu l’intelligence de laisser refroidir nos chocolats chauds, sans quoi je me serais probablement brûlé l’œsophage.
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MessageSujet: Re: « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain   « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain EmptySam 6 Aoû - 16:05

Sylvain fut bien heureux de constater que son invitée avait réellement pris ses aises dans le salon. Elle avait enfilé la chemise du jeune homme et son petit corps fluet en était tout enveloppé. C’était comme une robe pour elle, la protégeant jusqu’à la moitié de ses cuisses, laissant apparaître la totalité de ses jambes fines et gracieuses. Alecto ne fit même pas de chichis et se fichait éperdument de montrer certaines parties de son corps à son ami. Il faut bien avouer que l’on prend davantage Sylvain pour un gentil grand-frère ou père que pour l’homme prêt à sauter sur toutes les femmes qu’il croise. D’ailleurs, Sylvain était bien loin d’être un dragueur redoutable, c’était plutôt un homme facile… le genre d’homme que l’on mène à la baguette, même s’il avait gagné en méfiance depuis son histoire tragique avec la mère de sa fille.

« Tu es vraiment magnifique, ça te va très bien je trouve ! » s’exclama-t-il simplement face à la voix rieuse de son amie. « Mais je suis aussi gros que ça, moi ? » ajouta-t-il par la suite en riant à son tour. Il est vrai que le petit corps d’Alecto semblait flotter dans la chemise blanche du chauffeur de bus. Certaines personnes trouveraient cela vraiment très sexy…Mais Sylvain ne pensant pas dans ce genre de catégories à propos d’une jeune femme de 18 ans sa cadette, trouvait cela vraiment très mignon. Il lui envoya un sourire, buvant doucement son cacao. Alecto, quant à elle, avait déjà ingurgité la totalité de sa tasse. Sylvain se félicitait presque d’avoir laissé la boisson refroidir dans la cuisine avant de ne la lui apporter…. Il venait d’éviter de peu l’accident. Ah la la, les enfants, tous les mêmes ! Il en riait presque intérieurement, imaginant Alecto sous les traits d’une gosse de dix ans. Il la voyait un peu comme une gentille fille qu’il protégerait quoi qu’il arrive. Il se devait de la protéger, c’était presque une obligation morale. A cet instant, sans réfléchir, il l’embrassa simplement sur la joue, un peu comme il l’aurait fait avec sa fille dans un tel instant, avant de ne lui demander : « Il reste encore du chocolat dans la casserole, t’en veux une autre tasse ? »

Sans même attendre sa réponse, il se leva d’un bond du canapé où il avait pris place et vînt réchauffer le cacao au lait dans la cuisine. Il en versa un peu dans la tasse dont Alecto s’était servie et revînt rapidement dans le salon. A cet instant il eut comme une étrange sensation de perte d’équilibre, mais, fermant les yeux, il souffla un instant, ne laissant rien paraître. Reprenant son air jovial et laissant un sourie apparaître de nouveau sur ses lèvres, il finit par demander à son invitée : « Tu veux peut-être une couverture…tu n’as pas froid ? »

il aimait s'occuper des autres, vu que sa fille biologique ne se laissait plus chouchouter...
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MessageSujet: Re: « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain   « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain EmptySam 6 Aoû - 17:09

Magnifique ? Ouais, non, je n’irais pas jusque-là. J’avais plutôt l’impression de ressembler à un prêtre dans son aube. Mais mon apparence m’importait peu. Tout ce qui comptait, c’était que les vêtements de Sylvain étaient chauds et agréables. Quoique dans le genre épais, j’avais quand même connu mieux. Heureusement que l’appartement était chauffé sans quoi, je doute fort que sa chemise aurait été suffisante pour me garder au chaud. Je lui souris pour toute réponse à son compliment. J’étais plutôt fière de moi. Je comprenais de mieux en mieux ce que l’on me disait en français, et ça, c’était en partie grâce à lui. Je ne me souviens que trop bien de tous les efforts qu’il a dû faire pour m’inculquer les bases du français alors que je m’obstinais à tenter vainement de me faire comprendre en grec. Il faut dire que Sylvain avait beaucoup de patience. Je suis persuadée qu’il aurait fait un bon prof. Il savait comment parler aux jeunes de mon âge. Ca avait sûrement un rapport avec le fait qu’il ait élevé seul sa fille qui avait mon âge, selon ce qu’il m’avait dit. Je n’avais pas encore eu l’occasion de rencontrer cette dernière.

« Il reste encore du chocolat dans la casserole, t’en veux une autre tasse ? » Ma foi, je n’allais pas dire non. C’était comme si Sylvain pouvait lire dans mes pensées. Je n’osais pas en redemander et voilà qu’il me proposait gentiment de m’offrir une autre tasse. Comment pourrais-je refuser une telle offre ? Un sourire aux lèvres, j’acquiesçai d’un signe de tête. N’attendant même pas d’avoir ma réponse, ce dernier m’embrassa sur la joue et se rua dans la cuisine pour exécuter mes désirs. Le jeune homme était vraiment aux petits soins pour moi. Ca me changeait vraiment de ma mère, et même de mon père. Cerbère était quelqu’un de génial que je n’échangerais pour rien au monde mais il faut dire qu’en tant que paternel, il n’était pas vraiment au top. C’était plutôt comme un bon copain, quoi. On faisait plein de conneries ensemble et de temps en temps, il lui prenait l’envie de m’engueuler pour s’imposer un peu ou pour tenter de me raisonner à sa façon. En général, ça marchait. Mais son autorité se limitait à ça. Bref, tout ça pour dire que les petites attentions qu’avait Sylvain envers ma personne me touchaient. Vraiment.

Lorsqu’il revint avec une tasse de chocolat chaud à la main, je le vis vaciller légèrement, comme s’il était sur le point de tomber. Paniquée, je me levais à moitié et lui lançai un « est-ce que ça va ? ». Quelques secondes plus tard, le jeune homme avait déjà retrouvé son équilibre et me déposai la tasse dans les mains. Je la bus presqu’aussi vite que la première. C’était officiel, Sylvain était un as des cacaos **. Bref, une fois que j’eus fini, je m’empressai d’aller mettre ma tasse dans le lave-vaiselle pour éviter que Sylvain n’ait à se lever inutilement. Lorsqu’il me proposa une couche supplémentaire, je me permis de répondre en souriant :

    « Ca va, ne te déplace pas pour ça. Je pense savoir où se trouvent les couvertures ! »


Sur ces mots, je m’élançai en direction des chambres à coucher. J’entrai dans la première parce qu’il me semblait que c’était là que Sylvain avait été pioché mes habits et donc, qu’il occupait cette dernière. Je ne pus m’empêcher de sauter sur le lit. J’atterris à plat ventre sur ce dernier et c’est à ce moment là que je me posai une question existentielle : est-ce que j’avais le droit de fouiller dans ses placards à la recherche d’un plaid ? N’osant pas prendre de décision, je décidai d’attendre que Sylvain vienne à ma rencontre en voyant que je ne revenais pas.
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MessageSujet: Re: « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain   « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain EmptyMar 9 Aoû - 13:04

Sylvain souriait comme il le pouvait, même si au fond, il était fatigué, soudainement. Il lui semblait qu’il venait en l’espace de quelques secondes, de perdre toutes ses forces. Il poussa un soupir, observant son invitée se lever subitement. Certainement avait-elle remarqué sa subite baisse de tonus, cette fatigue qui paraissait le clouer au canapé. Il lui envoya un simple sourire lorsqu’elle se décida à aller chercher par elle-même une couverture. Il n’avait pas tort : sa simple chemise, ce n’était pas beaucoup…. L’appartement était chauffé, mais pas énormément, car la température extérieure n’était pas non plus glaciale. Il fallait toujours faire dans la mesure des choses, le chauffage n’est pas gratuit.
Le jeune homme attendit son amie dans le salon, se levant finalement afin de ramasser quelques papiers trainant sur la table basse, et de les ranger alors dans un des nombreux tiroirs de la commode où se trouvait la télévision. Finalement, voyant qu’Alecto ne réapparaissait pas, il se décida à aller la rejoindre. Il eut soudainement la crainte qu’elle s’était introduite dans la chambre de Marie. Si elle y touchait quelque chose, il savait que sa fille le remarquerait aussitôt et ne serait pas prête de lâcher du lest tant que son père ne lui aurait pas dit ce qui s’était produit. Mais il finit par trouver son amie dans sa chambre à lui, après avoir jeté un œil dans les autres pièces qui composaient l’appartement. Il lui envoya un simple sourire, la trouvant couchée à plat ventre sur le lit. Même si elle pénétrait ainsi dans son intimité, il ne rougit pas. Il la voyait un peu comme sa fille. Une gamine qui avait besoin de soins, que l’on s’occupe d’elle avec amour.

« Tu n’as pas trouvé ? »
demanda-t-il finalement avant de ne se diriger vers l’armoire. Le conducteur de bus ne se doutait pas qu’ Alecto avait eu une certaine pudeur face au fait de fouiller sa chambre. Sinon sans doute lui aurait-il dit qu’elle pouvait faire comme chez elle dans cette pièce de l’appartement. Il l’ouvrit d’une main et se mit sur la pointe des pieds. « C’est ma faute, elles sont toutes en haut… » Il finit par sortir l’une des couvertures que comportait l’armoire. Cette dernière était presque totalement vide. Il était vrai que Sylvain n’était pas quelqu’un qui faisait très attention à ses vêtements. Même s’il aimait être séduit, il avait depuis longtemps perdu l’habitude de séduire lui-même. Quelques pantalons, quelques chemises et T-shirt lui suffisaient amplement.
Il sauta sur le lit afin de se positionner à côté de la jeune femme et couvrit leurs corps de la couverture qu’il venait de dénicher. Il réagissait un peu comme un petit garçon des fois, mais c’était certainement ce qui faisait son charme. « Alors, qu’est-ce que t’as de beau à me raconter ? »
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MessageSujet: Re: « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain   « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain EmptyVen 12 Aoû - 3:11

Comme je l’avais prédit, Sylvain ne tarda pas à faire irruption dans la pièce peu de temps après moi. Il avait dû comprendre que je ne trouvais pas ce que je cherchais. « Tu n’as pas trouvé ? » A ces mots, je secouai la tête de gauche à droite. Bon, d’accord, je n’avais pas cherché plus loin que le bout de mon nez non plus. Mais il était plus facilement de répondre négativement plutôt que de lui expliquer en français que je n’aimais pas fouiller dans les affaires des autres, tout simplement parce que je n’aimais pas qu’on foute son nez dans mes propres affaires. Visiblement, ça n’aurait pas dérangé Sylvain que je fouille dans ses placards. Il n’avait probablement rien à cacher. « C’est ma faute, elles sont toutes en haut… » Le fait que les couvertures se trouvent sur la dernière étagère de l’armoire ne m’aurait certainement pas aidé à les trouver. Du haut de mon mètre cinquante, je n’aurais tout simplement pas pu atteindre les plaids et ce, même sur la pointe des pieds. J’aurais éventuellement pu mettre la main dessus après être montée sur une escabelle ou avoir sauté le plus haut possible. Heureusement, je n’eus à faire rien de cela puisque Sylvain était venu me rejoindre. En deux temps trois mouvements, celui-ci sortit un plaid de l’armoire qu’il jeta par-dessus-nous. La chaleur m’envahit aussitôt. Toute trace de froid avait disparu de mon organisme. J’étais bien, ici, dans cet appartement aux côtés de Sylvain. Mieux qu’à l’extérieur, en tout cas. Ce n’était pas difficile vu le temps de chien qui régnait sur les rues de Paris. « Alors, qu’est-ce que t’as de beau à me raconter ? » Je réfléchis à la question. Ma vie n’avait rien de très fascinant. Généralement, je restais cloîtrée chez moi à ne rien faire ou à faire chier mon père, ce qui était mon activité favorite, d’ailleurs, je crois que je ne m’en lasserais jamais. C’est fou ce que mon vieux était gamin. Je m’éclatais presqu’autant avec lui qu’avec les jeunes de mon âge. On se ressemblait, lui et moi. Après tout, quoi de plus normal ? Nos parcours étaient presque similaires.

En guise de réponse, je hochai les épaules avant d’ajouter en riant :

    « Rien de très spécial, à part que j’ai l’impression d’être une extraterrestre débarquée d’une autre planète. Dès que je parle, les gens me regardent comme si j’étais en train d’essayer de communiquer. C’est assez frustrant. »


Bien entendu, cette même réplique était bourrée de faute de français en tout genre. C’était également une des nombreuses raisons pour laquelle j’appréciais Sylvain : il ne s’était jamais moqué de mon accent, ni de mes difficultés avec la langue française. Au contraire, il m’apprenait à la maitriser mieux de jour en jour. Je lui devais tous mes progrès, ou presque. Après lui avoir donné ces quelques explications, je cherchai un moyen de changer de sujet. En effet, je détestais parler de moi. Etre le centre d’attention, c’était pas mon truc. Je me retournai alors vers lui, sondant son regard en cherchant quelque chose à dire quand un petit détail me frappa – détail que je remarquai pour la première fois. Ca doit être parce que je venais d’y faire attention –. Le visage de Sylvain était parsemé de cicatrices. Tout en suivant le tracé de la balafre la plus grande du bout des doigts, je pris une expression perplexe. Sylvain n’était pas du genre bagarreur, à ce que je sache. Du moins, il n’en avait pas vraiment la carrure, ni le caractère. Intriguée, je finis par lui poser la question :

    « Comment est-ce que tu t’es fait ça ? »

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MessageSujet: Re: « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain   « Après la pluie le beau temps. » feat Sylvain EmptyDim 14 Aoû - 19:56

Les deux jeunes gens se trouvaient collés l’un à l’autre sous la couverture bien chaude que Sylvain avait déniché dans le placard. Ils se trouvaient alors comme un père et sa fille qui se retrouvaient après un long voyage, ou alors deux amis très intimes qui tentaient de se connaître bien mieux malgré tout ce qu’ils savaient déjà l’un de l’autre. Alecto prit quelques minutes à lui répondre, dans un français incertain et toujours aussi titubant, laissant entendre sa petite voix mélodieuse et son accent grec vraiment sympathique. Malgré tout, elle se démenait bien mieux dans la langue Molière que lors de leur première rencontre. Elle avait tout de même acquis une certaine fluidité à l’oral, bien qu’elle fasse encore de nombreuses fautes de grammaire ou de syntaxe.

« Tu verras, d’ici quelques mois, tu te sentiras bien plus à l’aise dans la langue… Tu fais beaucoup d’efforts et tut t’aies déjà beaucoup améliorée. Et puis ton accent est vraiment super craquant… » finit-il par dire, sur un ton jovial, donnant une petite tape dans le dos de son interlocutrice.
Sylvain tenta ensuite de se caler plus confortablement sur le lit, ayant un peu de mal à se trouver à plat-ventre au vue des nombreux hématomes jonchant son torse. Il fallait dire qu’il avait été frappé à plusieurs reprises avec une barre de fer et pas des coups de pieds violents. Fort heureusement pour le salaud qui l’avait tabassé, il ne connaissait pas son identité, sans quoi, l’envie de se venger aurait pris le dessus. Sylvain n’était pas quelqu’un de très rancunier, mais là, il avait vraiment souffert et passé le restant de la nuit à l’hôpital. Il paraît que les médecins avaient réussi à empêcher une hémorragie interne… Autant dire qu’il avait été vraiment mis mal au point. Heureusement qu’il était déjà en arrêt maladie, suite à sa crise d’épilepsie…Et aussi à sa maladie qu’il cachait tant bien que mal à ses proches, sinon il aurait dû arrêter le travail et expliquer à Marie ce qui était arrivé…

Soudain, il sentit le doigt d’Alecto glisser le long de sa joue… Elle lui posa une question dont il ne comprit le sens qu’au bout de quelques instants. Il réfléchit un moment à ce qu’il allait répondre… L’histoire de ces blessures n’était pas vraiment glorieuse et puis, il n’allait tout de même pas inquiéter son amie outre mesure… il opta donc pour une réponse simpliste.

« Oh… J’ai fait une mauvaise rencontre en rentrant du travail il y a près de deux semaines… Mais ce n’est rien de grave, faut pas t’en faire. »
Il jeta un œil sur la fenêtre se trouvant face à eux. Dehors, il pleuvait des cordes et un orage encore plus puissant semblait se préparer dans le ciel de Paris. Des nuages plus menaçants les uns que les autres trônaient dans les cieux de la capitale….

« Et ben, je pense que tu vas me tenir compagnie un bon moment vu le temps qu’il fait. » Il envoya un sourire doux à la jeune femme. « En fait, j’ai une question à te poser… Elle est un peu personnelle, enfin je veux dire un peu étrange… Toi qui a l’âge de ma fille, tu pourrais m’expliquer un peu ce qui passe par la tête des adolescentes comme toi ? »
Entre Marie qui lui faisait des misères, Ella qui avait de graves soucis de santé et Brooke qui le draguait ouvertement, il se sentait cerné de toutes parts sans pouvoir comprendre ce qui se passait.
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